Certains homicides sont particulièrement brutaux – la victime a été choisie au hasard ou sans motif apparent et toutes les pistes ont été savamment brouillées.
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PersonnesTranscription
00:00Les enquêteurs sont aux prises avec un prédateur sexuel qui ne laisse que quelques maigres
00:10indices derrière lui.
00:12Même sa victime n'a pas d'identité.
00:17Une femme disparaît sans laisser de traces.
00:23Certains indices démontrent qu'elle a été tuée, mais sans corps ni témoin, il sera
00:26difficile de reconstituer les événements.
00:29Les détectives ignorent qu'ils ne sont qu'à un cheveu de la vérité.
00:33Un cadavre a été abandonné dans une rivière par un meurtrier.
00:37L'eau semble malheureusement avoir effacé tous les indices.
00:40Les détectives savent qu'ils ne pourront pas poursuivre leur enquête si le meurtrier
00:44ne tue pas à nouveau.
00:46La cupidité et la vengeance sont les mobiles d'homicides les plus fréquents.
00:49Cependant, certains meurtriers tuent pour nourrir une pulsion incontrôlable.
00:54Ils sont pas ses maîtres dans l'art de tuer et savent comment éviter de laisser des
00:57pièces à conviction derrière eux.
01:28La ville de Lake Tahoe est située au pied des montagnes de la Sierra Nevada, en Californie.
01:43L'air pur et les forêts majestueuses ont un effet apaisant sur les gens qui y vivent.
01:53Malheureusement, une voyageuse égarée allait y trouver la mort.
01:57La mort dans d'horribles conditions.
02:12Le 17 septembre 1987, les enquêteurs du bureau du shérif de El Dorado
02:18furent dépêchés sur une voie secondaire abandonnée.
02:28Là, dans un endroit isolé,
02:30gisait une jeune femme qui avait été baïonnée à l'aide d'un bas de nylon.
02:36Les enquêteurs recueillirent ce qu'ils croyaient être l'arme du crime,
02:39une branche d'arbre à laquelle était fixé un morceau de vêtement de la victime.
02:46Cet étrange instrument avait sans doute servi à l'étrangler.
02:50Certaines personnes torturent leurs victimes avec de tels garrots.
02:53Le meurtrier s'était donné beaucoup de mal pour trouver un endroit isolé
02:57où il pourrait torturer puis tuer sa victime.
03:06Le sergent Jim Watson était surpris de découvrir un cadavre dans un endroit si reculé.
03:13Je n'avais qu'une question en tête à ce moment-là.
03:16Je me demandais comment elle avait pu se rendre à cet endroit, d'où elle venait.
03:20Nous avions beaucoup de questions. C'est là que notre enquête a commencé.
03:27Le suspect avait sans doute repéré l'endroit avant de commettre le meurtre,
03:30car il était difficile à trouver.
03:32Ce n'était pas le genre d'endroit que l'on trouve par hasard.
03:35Et ce n'était pas non plus le meilleur endroit pour abandonner un cadavre.
03:39Le sentier était trop étroit pour transporter aisément quelqu'un.
03:42Il n'y avait aucune blessure sur les pieds de la jeune femme,
03:45ce qui laissait présumer que ses chaussures n'avaient été retirées.
03:49Les policiers établirent un périmètre de sécurité avant d'examiner minutieusement les lieux.
03:58Nous avons examiné tout le secteur jusqu'à l'autoroute qui se trouve à environ 500 mètres de là.
04:09Nous avons trouvé des fragments de vêtements dans plusieurs buissons
04:12et sur des branches d'eau.
04:14Nous avons trouvé des fragments de vêtements dans plusieurs buissons
04:18et sur des branches d'arbre, un peu partout jusqu'à l'autoroute.
04:24Les vêtements de la victime furent recueillis un à un.
04:28Il y avait une robe, des sous-vêtements, une chaussure et des fragments de bas nylon.
04:36Les experts recueillirent également un paquet de cigarettes et un briquet.
04:41Il y avait un morceau de corde blanche près du corps de la victime,
04:45ce qui laissait croire que le meurtrier l'avait peut-être ligoté avant de la tuer.
04:52Il n'y avait aucun indice sur l'identité de la victime ou de son meurtrier.
04:56Il ne restait plus qu'à espérer que l'autopsie apporterait quelques réponses.
05:01Selon le médecin légiste, la victime avait entre 16 et 21 ans.
05:09Elle avait une grosse contusion à la tête,
05:11mais ce n'était pas cette blessure qui avait provoqué sa mort.
05:14Elle avait été étranglée.
05:17L'état de décomposition indiquait que la mort s'était produite
05:20de deux à quatre semaines plus tôt.
05:23Le médecin légiste a déclaré qu'il n'y avait aucun indice sur sa mort.
05:27Il n'y avait aucun tissu humain sous ses ongles
05:29ni fluide corporel étranger sur son corps.
05:36A l'aide de rubans adhésifs,
05:38les experts prélevèrent les traces de fibres sur ses vêtements.
05:44Après analyse, ces micro-indices furent classifiés.
05:47Peut-être pourrait-il éventuellement être comparé à quelque chose.
05:52Malheureusement, sans suspect, il n'avait aucune valeur.
05:57L'étape suivante consisterait à identifier la victime.
06:00Le prédateur sexuel qui s'était attaqué à elle
06:03était toujours en liberté et pouvait tuer à tout moment.
06:08On demanda à un dessinateur de dresser un portrait robot de la victime
06:11pour le faire publier dans les journaux.
06:14La police reçut quantité d'appels,
06:16mais elle n'en avait pas besoin.
06:18Quelques mois s'écoulèrent.
06:21La nouvelle de la disparition se propagea partout au pays.
06:24Quatre mois plus tard, en janvier 1988,
06:27les policiers reçurent l'appel d'une femme de Seattle
06:30qui avait reconnu le visage de la victime.
06:33Grâce au dossier dentaire de la jeune femme qui avait disparu,
06:36on allait enfin poursuivre l'appel.
06:38Le prédateur sexuel qui s'était attaqué à elle
06:42était toujours en liberté et pouvait tuer à tout moment.
06:44Grâce au dossier dentaire de la jeune femme qui avait disparu,
06:47on allait enfin pouvoir donner un nom à la victime.
06:50Il s'agissait de Darcy Frankenpol,
06:5317 ans, une jeune femme en fugue qui était venue habiter Sacramento.
06:57Elle avait fini par travailler comme prostituée.
07:04Ses amis l'avaient vue pour la dernière fois le 24 août,
07:07soit trois semaines avant la découverte de son corps.
07:11Les détectives cherchèrent des cas similaires dans la région de Sacramento.
07:16L'un d'entre eux retint leur attention.
07:22Trois jours avant la découverte du corps de Darcy,
07:25une autre prostituée avait fait une mauvaise rencontre.
07:29En verrouillant la porte, le conducteur lui avait saisi le bras
07:32et tenté de lui passer des menottes.
07:35Heureusement, une voiture de patrouille passait par là
07:38et le policier avait aperçu la scène.
07:44La prostituée était parvenue à s'échapper de la voiture.
07:47Le conducteur avait pris la fuite,
07:49mais la police l'avait finalement interceptée.
07:52Il y avait un sac sur le siège arrière de la voiture.
08:01C'était un peu difficile de le voir.
08:04Le conducteur avait raison.
08:06Il n'était pas tellement déçu.
08:09La prostituée avait été polygamée.
08:12Le conducteur a applaudsé,
08:14mais L'homme n'a pas su répondre.
08:18Dans ce cas, l'homme a été détruit.
08:21À en juger par son contenu, la prostituée s'était échappée à temps.
08:25Le sac contenait des ciseaux, des menottes, ainsi qu'un garrot fait de deux bouts de bois et d'une corde blanche.
08:31C'était comme si l'homme trimbalait avec lui une sorte de prête à tuer.
08:35Les policiers procédèrent à l'arrestation de l'homme.
08:38Il s'agissait de Roger Kibbe, 48 ans.
08:42Kibbe était menuisier, mais il avait un dossier criminel depuis une vingtaine d'années pour divers cambriolages.
08:48Bien qu'analphabète, il était intelligent.
08:51Ses voisins le décrivirent comme un homme silencieux qui aimait faire de longues promenades en voiture le soir.
08:57Kibbe fut condamné à huit mois d'emprisonnement pour assaut.
09:00Le corps de Darcy Frankenpol fut identifié à 130 km de la prison où Kibbe purgeait sa peine.
09:07Les policiers étaient toujours à la recherche du meurtrier.
09:12Un garrot est une arme plutôt inhabituelle.
09:15Bien que celui de Kibbe ne ressemblait en rien à celui qui avait été utilisé pour étrangler Frankenpol,
09:21la corde blanche, elle, ressemblait en tout point à celle qui avait été trouvée sur la scène du crime.
09:27Et tout comme la victime de l'assaut, Darcy Frankenpol était une prostituée.
09:33Les détectives interrogèrent Kibbe en prison en espérant qu'il en dirait trop
09:37et qu'il laisserait ainsi entendre qu'il était impliqué dans le meurtre de la jeune femme.
09:41Mais il le nia.
09:43Les soupçons des détectives étaient basés sur des présomptions.
09:46Le seul indice dont il disposait était une corde de nylon blanche.
09:50Elle méritait peut-être qu'on s'y attarde un peu.
09:55Des experts comparairent au stéréoscope des échantillons de la corde découverte sur la scène du meurtre de Frankenpol
10:02à celle de la voiture de Kibbe.
10:06Il y avait exactement la même quantité de fibres et le tissage était identique.
10:12Les détectives apprirent bientôt qu'il ne s'agissait pas de cordes ordinaires, mais de cordes de parachute.
10:22Ils apprirent également que Kibbe avait loué un espace d'entreposage à l'endroit où il travaillait.
10:28Ils obtinrent un mandat de perquisition les autorisant à le fouiller.
10:33Kibbe pratiquait le parachutisme.
10:37Lorsque les détectives décrochèrent une photo du mur, ils firent une découverte inattendue.
10:43La photo avait été accrochée à l'aide de cordes de parachute,
10:46exactement comme celles qui avaient été trouvées sur les deux scènes du crime.
10:51Cet indice était certes intéressant, mais il ne menait pas très loin.
10:55Il ne permettait pas d'affirmer hors de tout doute qu'il y avait un lien entre Kibbe et Darcy Frackenpaul.
11:05Kibbe serait libéré de prison dans quelques mois.
11:09À moins de trouver d'autres indices, il en profiterait sans doute pour s'évanouir dans la nature.
11:14Mais les minuscules fibres recueillies sur la scène du crime allaient peut-être se révéler plus solides que la corde blanche.
11:21Les détectives disposaient au moins d'un suspect.
11:24Il pourrait comparer les micro-indices prélevés sur les vêtements de Darcy Frackenpaul aux effets personnels de Kibbe.
11:33Au laboratoire judiciaire de la Californie, l'analyste Faye Springer examina les nombreuses fibres prélevées sur les vêtements de Darcy Frackenpaul.
11:43Il faut parfois des heures pour n'analyser qu'un centimètre carré d'un vêtement.
11:48Après trois semaines à examiner les indices, Springer découvrit enfin deux fibres qui se démarquaient des autres par leur taille.
11:56Grâce à leur forme et leur couleur caractéristiques, elle émit l'hypothèse qu'il s'agissait de fibres d'un tapis de nylon bleu.
12:04Les trente années d'expérience de Faye Springer allaient peut-être porter fruit.
12:09Elle demanda aux enquêteurs d'examiner la voiture que conduisait Kibbe au moment de l'attaque de la prostituée.
12:15Les policiers perquisitionnèrent la voiture du suspect.
12:22Faye Springer ne s'était pas trompée.
12:25Les tapis de sa voiture étaient bleus.
12:28De plus, il y avait une tâche rouge sur l'un d'eux.
12:31Ils en recueillirent un échantillon et l'envoyèrent au laboratoire pour le faire examiner.
12:37Les experts constatèrent qu'il s'agissait de peinture.
12:41Les fibres bleues recueillies dans la voiture de Kibbe étaient peut-être importantes.
12:45Elles furent comparées à des fibres recueillies sur les vêtements de la victime.
12:49Non seulement leur forme et leur composition étaient-elles identiques,
12:52mais de plus, on parvint à démontrer que la composition chimique de leurs couleurs était exactement la même.
13:00Était-ce là la preuve que Darcy Frankenpol s'était bien trouvé dans cette voiture ?
13:05Pas tout à fait.
13:06Ce type de tapis est très répandu.
13:09Si les enquêteurs voulaient faire inculper Kibbe, il faudrait trouver des indices plus concluants.
13:18Il y avait cependant une autre similitude entre les deux échantillons de fibres.
13:23Ils étaient tous les deux recouverts de minuscules points noirs.
13:28Faye Springer les envoya à un laboratoire de Chicago spécialisé dans l'analyse de contaminants.
13:35En attendant les résultats, les enquêteurs ne disposaient que de la corde de parachute.
13:41Ils décidèrent de la faire analyser à nouveau,
13:43et constatèrent bientôt que Kibbe avait peut-être laissé assez de cordes pour se pendre lui-même.
13:52En Californie, la spécialiste Faye Springer essayait de mettre bout à bout trois morceaux de cordes pour capturer un meurtrier.
13:59Elle examinait ces cordes à l'aide d'un microscope ultra-performant lorsqu'elle remarqua un détail étrange.
14:06Celles qu'on avait découvertes sur la scène du meurtre de Darcy Frackenpaul
14:09étaient couvertes de minuscules tâches de peinture rouge,
14:13de même que pour la corde du garrot de la voiture de Roger Kibbe
14:16et pour celle trouvée dans l'espace d'entreposage qu'il avait loué.
14:19Grâce à une analyse spectrale, les experts déterminèrent que la composition chimique de la peinture des tâches
14:25était identique.
14:27De plus, de minuscules points noirs s'y étaient collés pendant que la peinture séchait.
14:32Cet indice allait peut-être se révéler important.
14:37Avant de conclure qu'il s'agissait de la même corde,
14:40il restait encore quelques analyses à compléter.
14:44Les détectives reçurent un appel du laboratoire de Chicago.
14:47L'analyse des fibres du tapis était terminée.
14:50Les minuscules tâches noires étaient en fait des spores qui provenaient sans doute de moisissures.
14:56Mais il y avait autre chose.
14:58Grâce à leur microscope ultra-sophistiqué,
15:00les experts étaient parvenus à relever une tâche rouge
15:03sur une des fibres recueillies sur les vêtements de la victime.
15:06Il s'agissait de peinture.
15:11La composition de cette peinture était identique à celle retrouvée dans l'espace d'entreposage.
15:17La composition de cette peinture était identique à celle retrouvée dans la voiture de Keeby.
15:22Les fibres du tapis étaient elles aussi parfaitement identiques.
15:26Toutes deux contenaient les mêmes spores et les mêmes tâches de peinture.
15:30Le lien entre la victime et le suspect venait d'être établi hors de tout doute.
15:39Roger Keeby fut arrêté le 25 avril 1988
15:43pour le meurtre de Darcy Frackenpaul.
15:48Au moment du procès, les détectives étaient parvenus à compléter la reconstitution du meurtre.
15:53La jeune prostituée faisait le trottoir
15:55lorsqu'elle avait accepté de monter à bord de la voiture de Keeby.
16:00Les enquêteurs croient que Keeby l'a emmené dans cet endroit qu'il avait repéré quelque temps auparavant.
16:05Il l'a ensuite ligoté avec de la corde de parachute.
16:09Après avoir découpé ses vêtements et l'avoir torturé pendant des heures,
16:13il l'a tué, puis a éparpillé ses vêtements.
16:17Roger Keeby fut trouvé coupable de meurtre au premier degré
16:20et condamné à une peine de 25 ans d'incarcération.
16:27Personne ne saura jamais combien de victimes ont connu le même destin tragique que Darcy Frackenpaul.
16:33Trois autres meurtres irrésolus portent la signature de Roger Keeby.
16:38Sans le travail acharné des détectives et l'apport d'une technologie de pointe,
16:42ce nombre aurait pu s'accroître encore.
16:47Roger Keeby croyait conserver l'anonymat en choisissant des victimes inconnues.
16:52Certains prédateurs préfèrent les choisir plus près de chez eux.
16:58En 1982, à Bethesda, au Maryland, par un matin d'octobre,
17:03des voisins aperçurent Laura Hotelling quitter la résidence où elle vivait avec sa mère.
17:11La jeune femme de 24 ans était revenue y vivre après avoir obtenu son diplôme de Harvard.
17:16Elle avait trouvé du travail dans une firme d'experts-conseils.
17:19Ce matin-là, cependant, elle ne se rendrait jamais à son bureau.
17:34Une de ses amies et collègues alla chez elle vérifier si tout allait bien.
17:39La porte arrière n'était pas verrouillée, mais il n'y avait personne dans la maison.
17:52Aucune trace de Laura.
18:04Elle téléphona à des membres de la famille de Laura, mais personne ne l'avait vue ou eu de ses nouvelles.
18:10Ils étaient tout aussi intrigués par son absence.
18:15La mère de Laura décida de couper court à son voyage d'affaires.
18:19Ni elle ni son fils ne savaient où la jeune femme était partie.
18:26Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de disparaître ainsi sans donner de nouvelles.
18:33Laura prenait sa carrière à cœur et avait la réputation d'être ponctuelle.
18:40De plus, elle n'aurait pas quitté la ville ainsi et ce n'était pas le genre de personne à mener une double vie.
18:51La mère de Laura téléphona à la police de Montgomery County pour signaler sa disparition.
18:57Le détective Ed Towney la rencontra et lui posa les questions de routine.
19:02Nous avons appelé ses amis. Personne n'avait eu de ces nouvelles.
19:06Elle n'avait pas laissé de message. La situation était suspecte.
19:10Nous avons également vérifié toutes ses cartes de crédit, ses comptes bancaires.
19:14Il n'y avait eu aucune transaction récente.
19:19Les policiers interrogèrent les amis des hôtelings, leurs voisins ainsi que le jardinier de la maison.
19:26Personne ne put leur apporter de nouvelles informations.
19:33Après son départ pour le travail le matin précédent, on ne l'avait pas revu et il n'y avait aucune trace de lutte dans la maison.
19:44Les détectives firent cependant une découverte suspecte dans le bois près de la maison.
19:55Un oreiller taché de sang.
20:03Nous avons rapporté l'oreiller à la maison afin de vérifier s'il faisait partie de l'ensemble de l'iterie qui s'y trouvait.
20:10À ce moment-là, nous avons compris que nous avions affaire à un cas très sérieux.
20:20Les détectives firent appel à l'experte en sérologie Susan Ballou du laboratoire judiciaire de Montgomery County.
20:28La première étape consistait à déterminer si le sang était humain.
20:35Nous voulions savoir si le groupe sanguin était le même que celui de Laura.
20:39Comme elle avait déjà donné du sang à la Croix-Rouge, nous savions qu'elle était du groupe sanguin A.
20:45Après analyse, Susan Ballou détermina que la tache de l'oreiller était également du groupe sanguin A.
20:51Elle était d'un rouge vif, ce qui indiquait qu'elle n'avait pas plus d'une semaine.
20:55C'était suffisant pour que la section des homicides ouvre une enquête.
21:05La première étape consistait à découvrir ce qui s'était passé dans la chambre accouchée de Laura
21:10pour que son oreiller se retrouve dans le bois taché de sang.
21:13Sous son couvre-lit, les détectives firent une découverte étrange.
21:17Le drap de dessus était toujours là, mais celui de dessous avait disparu.
21:21Il y avait quelques faibles taches sur le matelas qui ressemblaient, elles aussi, à des taches de sang.
21:26Les experts y appliquèrent du luminol.
21:29Ce produit chimique entre en réaction avec les protéines du sang et le rend visible sous un éclairage spécial.
21:35Cette opération se révéla fructueuse.
21:38La quantité de sang sur le matelas démontrait clairement qu'il y avait eu homicide.
21:43L'absence de taches de sang sur les murs et les meubles de la chambre
21:46indiquait que le tueur avait sans doute utilisé l'oreiller pour en arrêter l'écoulement.
21:53Comme il n'y en avait aucune trace sur la moquette ailleurs dans la maison,
21:56le tueur avait soit tout nettoyé sur son passage,
21:59soit enveloppé le corps pour le sortir de la maison.
22:02Les détectives recueillirent des fibres et des échantillons de cheveux de Laura.
22:07Les tâches de la moquette se retrouvèrent dans la chambre.
22:10Pendant ce temps, des analystes examinèrent la tête d'oreiller.
22:17Ils remarquèrent un détail intéressant.
22:21Les tâches triangulaires répétées semblaient indiquer que le meurtrier avait poignardé sa victime
22:26à l'aide d'une arme étroite et pointue et qu'il l'avait essuyée sur le tissu.
22:31Les tâches triangulaires répétées semblaient indiquer que le meurtrier avait poignardé sa victime
22:36à l'aide d'une arme étroite et pointue et qu'il l'avait essuyée sur le tissu.
22:42Berloux fit une autre découverte importante sur un des coins de la tête d'oreiller.
22:49En examinant attentivement, j'ai remarqué des empreintes partielles.
22:53Il s'agissait en fait d'une empreinte faite avec du sang.
22:57Malheureusement, elle n'était pas assez nette pour qu'on puisse en tirer quelque chose.
23:02L'empreinte ne pourrait servir à une identification,
23:05à moins que Susan Berloux ne trouve une façon d'en améliorer la définition.
23:11Cette dernière appliqua une teinture spéciale qui réagit au contact de protéines.
23:17Son expérience fut couronnée de succès.
23:20Elle disposait maintenant d'une empreinte qui pourrait être comparée à celle du suspect, le cas échéant.
23:26Madame Waterling n'était pas parvenue à trouver qui avait pu vouloir tuer sa fille.
23:31Elle avait cependant remarqué que Laura semblait exercer une étrange fascination sur son jardinier,
23:36Adam Clark, depuis le premier jour où il avait commencé à travailler pour eux.
23:40Elle avait également constaté que le double de sa clé avait disparu.
23:45Clark travaillait pour la famille depuis quelques mois.
23:47Pendant la journée, il avait l'autorisation d'utiliser la salle de bain de la résidence
23:51et de se servir du café, mais après son travail, il dormait dans son camion
23:55garé dans le stationnement d'une église avoisinante.
23:59Lorsqu'il fut interrogé, Clark déclara ne pas être au courant du meurtre de Laura,
24:03mais son comportement agité intrigua les policiers.
24:07Clark était connu de la police. Il avait déjà été arrêté pour cambriolage.
24:12Les analyses confirmèrent que le jardinier était bien la personne qui avait laissé l'empreinte
24:17sur l'oreiller.
24:24Pour les policiers, il n'y avait pas de doute possible.
24:27Il l'avait tué.
24:31Malgré l'absence de corps, il procédait à son arrestation le 6 novembre 1992.
24:37À l'intérieur de son camion, tout près de ses outils de jardinier,
24:41ils découvrirent un reçu de clé.
24:43Le suspect avait acheté de la corde, du ruban adhésif et des feuilles de plastique.
24:47Autant d'articles courants, mais que les enquêteurs retrouvent trop souvent
24:51dans l'exercice de leurs fonctions.
24:56Tous les éléments semblaient pointer Clark du doigt,
24:59mais il faudrait en faire la preuve formelle.
25:02Un seul indice était vraiment important.
25:04Il s'agissait de l'empreinte digitale faite avec du sang de la victime.
25:08Les avocats de Clark avaient déjà commencé à préparer leur riposte.
25:12L'homme n'avait pas de domicile fixe et il lui arrivait fréquemment
25:15de fouiller les rebuts qui se trouvaient dans les bois.
25:18C'était sans doute à ce moment-là qu'il avait laissé son empreinte
25:21sur la tête d'oreiller.
25:23La preuve du contraire devrait être faite par l'accusation.
25:27C'est à ce moment-là que nous avons compris que l'empreinte
25:29ne serait pas le point principal de notre accusation
25:32et que nous devions en faire la preuve.
25:35En dépit du profil du suspect, les détectives ne disposaient
25:38d'aucune preuve irréfutable de la culpabilité de Clark.
25:42Et sans le corps de Laura, il serait pratiquement impossible
25:45d'en trouver de nouvelles.
25:47Les policiers fouillèrent le sordide campement de fortune de Clark
25:51dans l'espoir de retrouver le corps ou peut-être l'arme du crime.
25:54Malheureusement, ils ne découvrirent rien d'important
25:57sinon le corps de quelques animaux morts qu'ils connaissaient.
26:01Ils se mirent ensuite à la recherche de micro-indices,
26:04mais constatèrent bientôt que la tâche était quasiment impossible.
26:11Le procès devait commencer dans quelques semaines seulement.
26:14Si l'accusation ne pervenait pas à convaincre le jury
26:17de la culpabilité de Clark,
26:19elle ne pourrait pas porter la cause à nouveau devant les tribunaux,
26:22même si la police découvrait le corps de la victime.
26:25La preuve du contraire était faite par l'empreinte.
26:28Le procès approchait et les détectives du Maryland
26:31devaient démontrer le lien entre Hayden Clark
26:34et la victime Laura Oettling.
26:38Sans le corps de la jeune femme, l'accusation devait trouver
26:41de solides indices pour remporter cette cause.
26:44Les détectives étaient dépassés,
26:46mais l'accusation n'était pas terminée.
26:48La victime de Clark était découverte,
26:50mais elle n'était pas la seule victime.
26:52Elle était la seule victime de Clark.
26:55Les détectives étaient dépassés par l'ampleur du travail.
26:58Pendant qu'ils fouillaient parmi les effets personnels du suspect,
27:01l'analyste Susan Ballou continuait à examiner
27:04les micro-indices recueillis sur la scène du crime.
27:07Elle examina notamment 90 cheveux
27:10qui avaient été prélevés sur la brosse à cheveux de la victime.
27:16Elle fit une découverte surprenante.
27:19Je me suis aperçue qu'un des cheveux de la brosse
27:22était en fait un cheveu de perruque.
27:25Ça m'a sauté aux yeux.
27:28C'était tellement différent d'un cheveu naturel
27:31que j'ai été surprise.
27:40On apprit par la suite à Susan Ballou
27:43qu'aucun des membres de la famille
27:45ni aucune de ses amis ne portait de perruque.
27:48Parmi les reçus requisitionnés dans le camion de Clark,
27:52se trouvait le reçu de location d'un espace d'entreposage
27:55que le suspect avait loué dans le Rhode Island.
28:04Les détectives découvrirent bientôt
28:07que Clark avait un penchant pour le travestisme.
28:10Peut-être était-ce là ce qui allait le perdre.
28:13Ballou préleva des échantillons de cheveux
28:16sur chacune de ses 24 perruques
28:19en comparant celui de la brosse à cheveux.
28:22J'ai examiné tous les cheveux au microscope
28:25et j'ai trouvé une perruque
28:28dont les cheveux étaient de la même couleur
28:31et du même diamètre.
28:34La composition était également identique
28:37aux cheveux qui avaient été recueillis sur la brosse.
28:42Elle envoyait ensuite la perruque et le cheveu
28:45trouvé sur la scène du crime à un laboratoire spécialisé.
28:48La dernière analyse consistait à comparer
28:51la composition chimique de la teinture des deux échantillons.
28:54Bien que l'œil humain ne puisse faire la différence,
28:57chaque fabricant de perruques
29:00utilise des produits aux caractéristiques uniques.
29:03On utilise plus de 7 000 sortes de teintures
29:06et celles-ci ont toute une formule brevetée.
29:09Les experts du laboratoire examinèrent les échantillons
29:12sous un microscope sensible aux rayons ultraviolets.
29:15Ils téléphonèrent ensuite à Susan Ballou
29:18pour lui donner leurs résultats.
29:22Ils sont parvenus à déterminer que la teinture de la perruque
29:25était la même que celle du cheveu
29:28qui avait été recueilli sur la brosse.
29:31Les avocats de Clark furent incapables
29:34de réfuter cet argument.
29:37Lorsque Clark comprit qu'il ne pourrait échapper
29:40à une condamnation, il passa aux aveux
29:43d'un meurtre au second degré.
29:46En échange d'une peine réduite, il accepta de révéler
29:49à quel endroit il avait caché le corps de Laura Utling.
29:52Il l'avait enterrée près de son campement.
29:55Il déclara l'avoir poignardée à l'aide d'une paire de ciseaux.
29:58L'autopsie révéla également qu'elle avait été étranglée.
30:02Les enquêteurs parvinrent à reconstituer les événements.
30:05Clark était obsédé par Laura Utling
30:08et avait appris qu'elle serait seule
30:12Il avait volé le double de la clé de la maison,
30:15y était entrée et l'avait étouffée à l'aide d'un oreiller
30:18avant de la poignarder dans le cou.
30:24Clark avait ensuite enroulé le corps de sa victime
30:27dans un des draps, puis l'avait enveloppée de plastique
30:30et collée avec le ruban adhésif qu'il avait acheté
30:33plus tôt à la quincaillerie.
30:36Il avait hissé le corps dans son camion et s'était rendu
30:39au campement où il l'avait enterrée.
30:42Le lendemain matin, il était retourné sur la scène du crime
30:45pour nettoyer et éliminer tout indice incriminant.
30:48Il croyait qu'en se déguisant et en faisant croire
30:51qu'il était Laura Utling, il mettrait les policiers
30:54sur une fausse piste.
30:57Il ignorait qu'il signait sa propre confession
31:00en retouchant sa coiffure une dernière fois.
31:03Sans l'arsenal judiciaire, Clark ne serait sans doute
31:06jamais passé aux aveux. Le corps de la victime
31:09se trouverait toujours dans cette tombe près de son campement.
31:12De plus, il aurait peut-être commis d'autres meurtres.
31:15Heureusement, cet homme à l'esprit dérangé
31:18n'est pas parvenu à échapper à une condamnation.
31:21Il purge une peine de 30 ans d'emprisonnement.
31:24Les détectives ignorent où les conduiront les pistes
31:27qu'ils suivent. Parfois, ils font même
31:30des découvertes inattendues.
31:39À 4h30, le 21 janvier 1995,
31:42la police de Marion County
31:45décide d'éliminer Clark.
31:48La police de Marion County
31:51Le 21 janvier 1995, la police de Marion County
31:54dans l'Oregon reçut l'appel d'une prostituée
31:57du nom de Lisa Louise Benson.
32:00Cette dernière déclara avoir été attaquée.
32:04Benson fut conduite à l'hôpital pour y être soignée.
32:07Le lieutenant Bob Steil l'interrogea.
32:10Il y avait des marques tout autour de son cou, des lacérations et des blessures sur
32:21sa nuque, ainsi que sur ses mains et ses genoux.
32:24La police photographia les blessures de la victime.
32:29Elle déclara qu'un de ses clients avait essayé de la tuer aux premières heures du matin.
32:35Elle ne l'avait jamais vue auparavant, mais il n'avait rien de menaçant.
32:41Elle était montée à bord de son véhicule.
32:43Il l'avait alors conduite chez un détaillant de tapis.
32:58Après l'avoir emmenée dans son bureau, il l'avait invitée à entrer dans l'entrepôt,
33:03l'avait attachée sur un chariot élévateur en lui disant qu'il allait la tuer.
33:07Elle était parvenue à dénouer ses liens et à s'échapper.
33:11La police réquisitionna la pellicule de plastique qui avait servi à lui retenir les poignets.
33:17Le gérant du magasin de tapis déclara au détective qu'un de ses employés, Larry
33:23Reed, correspondait à la description du suspect.
33:26Lorsque ce dernier se présenta au travail le lendemain matin, les policiers étaient
33:31là pour l'accueillir.
33:32Reed reconnut avoir fait monter une prostituée à bord de son pick-up la veille, mais lorsque
33:37les policiers lui demandèrent plus de détails, il devint évasif et refusa de coopérer.
33:42Il déclara qu'il ne parlerait qu'en présence de son avocat.
33:45Heureusement, le témoignage de la prostituée et du gérant suffisait.
33:50Les policiers procédèrent à l'arrestation de Reed pour tentative de meurtre.
33:54Les enquêteurs découvrirent bientôt que Reed avait attaqué des jeunes filles et des
33:59femmes âgées à maintes reprises.
34:01Il avait même déjà été interné et soigné, mais en vain.
34:04La police obtint un mandat de perquisition pour fouiller le bureau où Benson avait déclaré
34:12avoir été attaqué.
34:13Il y avait des traces de sang un peu partout.
34:17L'analyse des gouttes de sang révéla qu'un individu y avait reçu des coups répétés
34:22d'un objet contondant.
34:23La moquette venait d'être nettoyée, mais juste en dessous, il y avait encore deux
34:37grosses taches de sang.
34:38On demande souvent aux experts de résoudre un meurtre à partir de quelques gouttes de
34:45sang seulement.
34:46Ce n'était pas le cas ici.
34:48Les experts en découvrirent d'autres traces sur le tableau de bord, le coffre à gants
34:56et la colonne de direction du pick-up du suspect.
34:58Des échantillons de sang furent envoyés au laboratoire.
35:03Les policiers furent surpris par les résultats.
35:08Il s'agissait bien de sang humain.
35:12Cependant, pas une seule goutte de sang n'appartenait à Lisa Benson.
35:21Des enquêteurs en Oregon étaient aux prises avec une situation inattendue.
35:25Leur enquête relative à l'assaut de Lisa Benson les avait mis sur la piste d'un crime
35:30bien plus grave.
35:31Le sang de Lisa Benson ne correspondait pas à celui qui avait été recueilli.
35:35De plus, l'analyse de la projection du sang dans le bureau du suspect ne correspondait
35:40pas non plus au type de blessure de la victime.
35:43La quantité de sang indiquait que quelqu'un avait été brutalement assassiné dans ce
35:47bureau.
35:48Les détectives n'avaient pas la moindre idée de l'identité de la victime.
35:52Ils ne savaient pas non plus à quel moment cette personne avait été tuée.
35:55Heureusement, ils disposaient au moins d'un suspect, Larry Reed.
36:01L'employeur déclara aux enquêteurs que Reed avait demandé que sa moquette soit nettoyée
36:07environ deux mois plus tôt.
36:09Il lui avait d'ailleurs fourni une explication.
36:11M. Reed lui a dit qu'un client était venu au magasin pendant les heures d'ouverture
36:20dans la soirée du 7 décembre.
36:21À un moment donné, ce dernier aurait déclaré ne pas se sentir bien et serait entré dans
36:29le bureau pour y vomir.
36:30Selon lui, il avait tellement vomi qu'il y avait même du sang.
36:34Cette histoire était plus qu'improbable, mais au moins elle fournissait aux détectives
36:41une date précise.
36:42Quelques recherches permirent à la police de se pencher sur une affaire de meurtre non
36:47résolue dans le comté voisin.
36:49En décembre 1994, des pêcheurs avaient remarqué qu'un objet de bonne dimension flottait
36:59dans les eaux de la rivière Santiam.
37:01Ils avaient alors découvert qu'il s'agissait d'un cadavre.
37:08Ils avaient noté l'endroit de leur découverte et s'étaient empressés d'alerter la police.
37:22Les agents retirèrent le corps nu d'une femme des eaux boueuses de la rivière.
37:31Ses traits avaient été déformés par l'eau, mais il était cependant facile de voir qu'on
37:36lui avait infligé de nombreuses blessures.
37:38De toute évidence, quelqu'un avait tué cette femme et s'était débarrassé de son corps
37:42dans la rivière.
37:43Le meurtrier espérait sans doute que le corps disparaîtrait dans les profondeurs et que
37:48personne ne le découvrirait jamais.
37:50Le médecin légiste détermina que la victime avait environ 40 ans.
37:56Le degré de décomposition de ses tissus et l'amas de boue et d'algues indiquaient qu'elle
38:01se trouvait dans la rivière depuis au moins quelques semaines.
38:03Son crâne était fracturé à cet endroit.
38:07C'est sans doute ce qui avait causé sa mort.
38:09La forme et la taille de ses blessures permittent au pathologiste de déterminer que l'arme
38:15du crime était peut-être un marteau équipé d'une lame.
38:20La victime ne serait pas facile à identifier.
38:22Ses dents n'avaient subi aucune obturation.
38:25De plus, elle avait été si longtemps dans l'eau qu'il serait impossible de prendre
38:29ses empreintes digitales selon la méthode traditionnelle.
38:32Heureusement, les experts disposaient d'une autre technique.
38:37Conformément au protocole, en pareille circonstance, ils lui amputèrent les mains et les envoyèrent
38:42au laboratoire judiciaire où l'on pourrait prendre des photos extrêmement détaillées
38:46du bout de ses doigts.
38:47Ces photos furent ensuite comparées à la base de données de la police.
38:52Les empreintes avaient déjà été répertoriées.
38:55Elles appartenaient à Margie Lynn Sessions, une prostituée de 38 ans.
39:05Les policiers du bureau du shérif de Lynn County nous ont appelés pour nous aviser
39:15du fait qu'ils travaillaient sur l'homicide d'une certaine Margie Sessions.
39:21Margie était connue de la police.
39:25Elle prenait des amphétamines et se prostituait.
39:27Margie avait été vue pour la dernière fois le 7 décembre, soit le jour même où Reed
39:36avait demandé à son patron de nettoyer sa moquette.
39:39Tout comme Lisa Benson, l'autre victime de ce dernier, elle était prostituée.
39:45Les policiers craignaient d'avoir affaire à un tueur en série.
39:48C'est suite à ces deux découvertes que les détectives sont parvenus à établir
39:58un lien entre les deux cas.
39:59Seule une analyse d'ADN permettrait de prouver le lien entre Reed et Margie Sessions.
40:08Si l'ADN de la victime était identique à celui du sang découvert sous le tapis,
40:13les enquêteurs sauraient qu'ils étaient sur la bonne voie.
40:16Mais ce n'était pas si facile.
40:20La victime était restée trop longtemps dans l'eau.
40:23Son ADN s'était énormément détérioré.
40:26Il y avait peut-être une autre solution.
40:30En mars 1995, soit trois mois après sa mort, la police fit exhumer le corps de la victime.
40:38Les analystes prélevèrent de la pulpe de ses dents ainsi que des extraits de sa moelle épinière.
40:44À partir de ces échantillons, il parvint à obtenir son code génétique.
40:50Afin de s'assurer qu'il ne s'était pas dégradé,
40:52ils le comparaient au code génétique de ses parents.
40:55Son ADN était toujours intact.
40:58Ils le comparaient ensuite à celui des traces de sang découvertes dans le bureau du suspect.
41:03Il s'agissait du même.
41:06Margie Sessions s'était donc trouvée dans le bureau de Reed et y avait été battue à mort.
41:12Le suspect avait sans doute ensuite taché l'intérieur de son véhicule en transportant le corps.
41:18Malheureusement, cela ne prouvait pas que Larry Reed était bien celui qui l'avait tué.
41:22La seule façon de le prouver en de tout doute,
41:25serait de démontrer que c'était lui qui avait jeté le corps dans la rivière.
41:32Il semblait qu'il restait encore un pont à traverser.
41:35Pour conclure cette enquête.
41:41Afin de prouver l'implication de Larry Reed dans le meurtre de Margie Sessions,
41:47les détectives devaient démontrer que le suspect avait jeté son corps dans la rivière.
41:52Ils fouillèrent les rapports de police pour découvrir que le 7 décembre,
41:56soit le jour où Sessions avait été vue vivante pour la dernière fois,
42:00on avait dénoncé un déversement illégal à Polk County.
42:04Des résidents avaient signalé qu'un homme dont la description correspondait à celle de Reed,
42:09était descendu d'un pick-up rouge et qu'il avait jeté des rebuts sur le bord de la route.
42:17Le sac, qui était taché de sang, contenait des serviettes de papier tachés de sang elles aussi.
42:23Ils contenaient également de la pellicule de plastique.
42:28Juste à côté, les policiers avaient recueilli un morceau de tapis également taché de sang.
42:33Malheureusement, il leur était impossible de déterminer qui avait jeté ces détritus et de qui provenait le sang.
42:42Ils avaient recueilli et conservé ces échantillons.
42:45Ils furent envoyés au laboratoire judiciaire et examinés un à un.
42:50La pellicule de plastique fut comparée à celle qui avait servi à attacher Lisa Benson.
42:55C'est l'expert Brad Putnam qui pratiqua cette analyse.
43:00La première chose que l'on examine, ce sont les caractéristiques du matériau.
43:05Est-ce que le plastique est transparent, opaque ? Peut-on voir à travers ?
43:11Nous en avons également mesuré l'épaisseur.
43:16Les experts ne pouvaient affirmer que le plastique découvert dans le sac à ordures
43:20provenait du même rouleau que celui qui avait servi à ligoter Lisa Benson.
43:24Ils pouvaient par contre prouver qu'il était identique au plastique découvert dans l'entrepôt où Reed travaillait.
43:30Sa couleur, sa largeur et sa forme étaient parfaitement identiques.
43:36C'était très important pour nous parce que nous savions que M. Reed était vendeur de tapis.
43:41Nous savions aussi qu'au magasin où il travaillait, il avait utilisé du plastique pour envelopper la gorge et la bouche de Lisa Benson
43:47et que nous avions recueilli le même type de papier à l'endroit où il avait jeté des rebuts illégalement.
43:54C'est le sang découvert sur le tapis et les serviettes de papier qui déciderait du sort de Reed.
43:59Après analyse, les experts conclurent qu'il correspondait bien au sang découvert dans son bureau.
44:05Il s'agissait du sang de Margie Sessions.
44:08Les détectives étaient enfin parvenus à reconstituer ce meurtre crapuleux.
44:14Les policiers croient que Reed avait rencontré Sessions dans un bar.
44:27Tout comme pour Lisa Benson, il l'avait emmené à son bureau où les choses avaient mal tourné.
44:35Il lui avait asséné plusieurs coups à la tête et lui avait dit qu'il ne pouvait plus y aller.
44:41Il lui avait asséné plusieurs coups à la tête qui lui avaient été fatales.
44:51Il s'était ensuite débarrassé de son corps dans la rivière.
44:56Il croyait que même si la police retrouvait son corps, on ne parviendrait jamais à remonter jusqu'à lui.
45:03Mais il n'avait pas tenu compte de la criminalistique
45:06qui permettrait à la police de recueillir l'ADN à partir de la tombe même de Margie Sessions,
45:11de démontrer le lien entre sa victime et lui
45:14et de transformer quelques détritus en une solide accusation.
45:22Devant toutes ces preuves, il est difficile de nier son implication.
45:27Reid fut condamné à 40 ans d'emprisonnement pour le meurtre de Margie Sessions et l'assaut sur Lisa Benson.
45:39Les analyses judiciaires ont permis de prouver hors de tout doute l'implication de ce monstre
45:44et de l'empêcher de commettre d'autres meurtres.
45:47Les prédateurs sexuels affinent leur technique à mesure qu'ils tuent.
45:51Ils sont sans doute les meurtriers les plus difficiles à arrêter.
45:57Heureusement, le développement de la science permet aujourd'hui de rendre les forces policières
46:02plus agressives et plus agressives.
46:07Les meurtriers de l'administration de l'administration de l'administration de l'administration de l'administration
46:13Les développements de la science permettent aujourd'hui de rendre les forces policières plus efficaces.
46:18Les détectives peuvent ainsi résoudre leurs enquêtes grâce aux quelques rares indices
46:23que ces prédateurs laissent derrière eux.