Avec Christophe MÉDICI, Psychosociologue, Fondateur de la Méthode Haute Qualité Relationnelle. Auteur de plusieurs ouvrages, notamment de « Libérez votre cerveau de son saboteur », - Editions Dangle, de « Merci mon Amour » - Éditions La Musardine et « Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie » - Éditions Lanore.
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00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Certains l'appellent notre diable intérieur, d'autres la petite voix qui nous veut du mal.
00:00:13 J'avoue que j'aime assez bien ce terme, ce terme de saboteur,
00:00:17 et c'est ce qu'utilise Christophe Médici qui est mon invité aujourd'hui,
00:00:21 et je trouve ça assez représentatif de toutes ces croyances, de ces peurs qui nous encombrent
00:00:26 et qui nous empêchent d'être heureux et d'oser entreprendre des projets peut-être un peu plus ambitieux,
00:00:31 ou en tout cas plus en relation avec qui on est vraiment,
00:00:35 plus en relation avec nos vrais désirs et nos vraies envies.
00:00:39 On va en parler avec vous, et puis surtout on va vous aider à tordre le cou de ce saboteur.
00:00:45 On a tous de toute façon un saboteur en nous.
00:00:48 Alors en général, il vient de l'enfance,
00:00:53 quand on a dû obéir à nos parents ou qu'on a cru respecter les désirs de nos parents,
00:00:59 mais ce saboteur nuit à notre bonheur, donc je vous propose de venir nous en parler,
00:01:04 et puis en général ce saboteur nous hante depuis très longtemps,
00:01:08 mais, et ça c'est la bonne nouvelle, il n'y a aucune fatalité,
00:01:11 il est vraiment tout à fait possible de le faire taire,
00:01:14 peut-être pas toujours définitivement, de temps en temps il va essayer de refranchir la porte,
00:01:19 mais je vous assure que ça marche. Alors qu'attendez-vous pour venir nous rejoindre ?
00:01:23 Et pour ça bien sûr vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:27 Bonjour Christophe Médici. - Bonjour Brigitte Lahaye.
00:01:30 C'est un vrai sujet ce thème qu'on aborde aujourd'hui.
00:01:34 Évidemment on va peut-être plus l'aborder sous le domaine de l'amour,
00:01:41 mais pourquoi pas, parce que de toute façon quand on a notre saboteur,
00:01:46 quand on arrive à le repérer, notre saboteur, on voit bien qu'il a les mêmes actions dans tous les domaines en quelque sorte.
00:01:52 - Bah oui, Brigitte, qui en parle en vrai, n'est-ce pas, sur Sud Radio,
00:01:55 qui n'a pas eu la sensation un jour de saboter un rendez-vous galant ?
00:01:58 Qui n'a pas eu la sensation même parfois assez pire de saboter une histoire d'amour
00:02:02 qui démarrait dans les premières semaines parce que c'était une époque où il était
00:02:06 un peu comme disent les jeunes en bad, dans une période où il n'était pas bien ?
00:02:10 C'était peut-être une histoire jouable, mais son saboteur,
00:02:13 quand j'écrivais le livre "Libérez votre cerveau de son saboteur"
00:02:16 - C'était aux éditions d'Angle. - Chez Angle.
00:02:19 Je me rappelais de cette pièce de théâtre, à l'époque où je faisais du théâtre,
00:02:23 en 1941 Sartre avait écrit "Huis clos" et dans "Huis clos" évidemment il dit cette phrase ritournelle qui revient
00:02:30 "L'enfer c'est les autres".
00:02:31 Eh bien en 2024 je dis "L'enfer c'est pas forcément les autres, mais l'enfer c'est notre saboteur"
00:02:36 et vous avez eu tout à fait raison dès le début de l'émission de dire qu'on en a toutes et tous un, moi le premier.
00:02:41 Donc tout le monde a un saboteur, après, voilà, c'est pas aussi puissant que chez chacun.
00:02:46 Il y a des gens qui ont un saboteur très puissant, d'autres un peu moins puissant, d'autres...
00:02:50 Il y a eu le minime.
00:02:51 Ce qui est sûr, c'est qu'on a des outils relationnels anti-saboteurs,
00:02:55 donc ce qu'on propose aux éditeurs de l'émission "L'A.S.U.R.S.U.T." c'est #BalanceTonSaboteur.
00:03:00 Allez, au lieu de balancer ton porc, on va balancer notre saboteur parce que c'est possible Brigitte.
00:03:05 On peut le balancer.
00:03:06 Alors déjà, Christophe Médici, comment on repère notre saboteur ?
00:03:10 Quel conseil vous pouvez donner déjà dans un premier point ?
00:03:13 Tout premier conseil, notre saboteur, il passe par nos pensées et nos paroles.
00:03:17 J'ai appelé ça la "sablangue", j'adore, voilà, il y a 9 langues dans 1984 dans "Well",
00:03:22 moi j'ai créé la sablangue.
00:03:25 Faites attention aux pensées qui passent dans vos têtes, c'est pas si simple.
00:03:28 Mais quand t'as des pensées du style, j'appelle ça moi les pensées automatiques négatives,
00:03:32 tu n'as aucune valeur, tu ne vaux rien, tu n'y arriveras pas, ça sert à rien, tu ne le mérites pas.
00:03:36 Qui es-tu pour vouloir ça ? Pour qui tu te prends ?
00:03:39 Vous avez parlé évidemment de ça vient d'une exonction parentale.
00:03:42 Dans la vie, t'as pas le droit de faire ça, on t'interdit d'avoir une grande vie.
00:03:46 Bien, ça c'est les pensées.
00:03:48 Et puis les paroles !
00:03:50 J'ai mis en exact du livre "Fais attention à ton mode de penser, à ta façon de parler,
00:03:54 ils peuvent bien devenir la prophétie de ta vie".
00:03:55 Qui a dit ça ? Freud ? Klein ? Jung ? Reich ? Pas du tout.
00:03:59 Saint François d'Assise au XIIIe siècle, le père fondateur des ordres mendiants,
00:04:03 déjà 7 siècles avant les révolutions, il savait que ce qu'on pense et ce qu'on dit
00:04:06 crée parfois notre quotidien et notre destin.
00:04:08 Bien sûr.
00:04:09 Donc suivant là...
00:04:12 Alors il est évident Christophe Médici que plus on a une bonne estime de soi,
00:04:17 moins notre saboteur est puissant.
00:04:19 Ça c'est quelque chose que tout le monde peut entendre.
00:04:22 C'est une corrélation évidente.
00:04:24 C'est-à-dire que comme le sentiment de ta valeur c'est ton estime de toi,
00:04:27 t'as tout intérêt à avoir une estime de toi plus haute et à rehausser.
00:04:32 De toute façon l'idée aussi c'est que c'est pas gravé en lettres de marbre.
00:04:35 Ça se travaille bien sûr.
00:04:36 Et si on a une estime de soi plusieurs fois dans vos émissions aussi géniales,
00:04:38 on voit bien les experts qui aident les gens à rehausser leur estime de vous.
00:04:43 Je dirais même vous, c'est pas pour vous lancer des fleurs,
00:04:45 mais les gens qui, moi quand je donne des conférences aux quatre coins de France,
00:04:48 écoutent, sont des fidèles de l'émission, ils disent "Bah Brigitte,
00:04:51 elle m'a aidé à retrouver mon estime de moi en amour.
00:04:53 J'ai compris des choses.
00:04:55 Et je me suis dit je suis pas nul.
00:04:56 Ça arrive à d'autres."
00:04:58 Donc vous êtes un cadeau pour les gens en termes d'estime de même, Brigitte.
00:05:01 Vous le prenez ?
00:05:03 Je prends, bien sûr que je prends Christophe Médici.
00:05:05 Évidemment, plus on a une mauvaise estime de soi,
00:05:08 plus notre saboteur est présent.
00:05:11 Ça paraît évident.
00:05:13 Ensuite, je crois qu'en amour,
00:05:17 on a tous eu plus ou moins d'amour de la part de nos parents,
00:05:23 ou en tout cas on a cru qu'on en avait plus ou moins,
00:05:25 parce que finalement les croyances sont aussi une manière de se saboter.
00:05:30 Mais en amour, ce qui est important,
00:05:33 c'est de se dire que de toute façon,
00:05:35 toute expérience peut nous aider à aller mieux.
00:05:39 Même un échec en amour, c'est de l'expérience.
00:05:44 Et on peut toujours se servir de l'expérience pour aller mieux.
00:05:47 Absolument, Brigitte.
00:05:48 Et une autre chose que je développe dans le livre sur le saboteur,
00:05:51 c'est que plus notre saboteur est puissant,
00:05:53 et là on vient à des histoires d'amour qui sont parfois verticales,
00:05:55 dominants, dominées,
00:05:56 où il y a des jeux de pouvoir énormes, l'homme est au-dessus,
00:05:58 ou la femme parfois, c'est la femme dominante,
00:06:00 ou la femme.
00:06:01 Ou on choisit un partenaire toxique exprès.
00:06:05 On le fait pas exprès, mais en tout cas inconsciemment on la choisit,
00:06:08 c'est une manière de saboter ce sentiment.
00:06:10 Et bien souvent, Brigitte, c'est lié au saboteur dans la tête de quelqu'un.
00:06:14 Hélène Aron, qui est une ancêtre américaine,
00:06:16 qui avait écrit un livre qui s'appelait "Le bourreau intérieur",
00:06:18 vous l'aviez dit, on peut aussi l'appeler le bourreau,
00:06:19 moi je l'appelle le saboteur,
00:06:20 elle avait dit que plus on est un saboteur puissant,
00:06:22 plus on a une propension à avoir ce qu'on appelle
00:06:24 de la hiérarchisation du ranking dans l'espèce humaine,
00:06:27 et à vivre des relations verticales.
00:06:29 Et donc je pense qu'une femme ou un homme qui souvent est avec une personne toxique en amour,
00:06:33 donc un peu des relations dominants/dominées,
00:06:35 et bien c'est certainement lié à cause de son saboteur.
00:06:38 Donc si elle lutte contre son saboteur,
00:06:40 peut-être qu'elle sera dans une relation plus horizontale,
00:06:42 je + tu +, et non pas comme celle-ci.
00:06:45 - Donc ça montre bien que si on sait pas poser ses limites,
00:06:47 si on sait pas dire non, c'est certainement parce que notre saboteur est omniprésent.
00:06:51 - Absolument.
00:06:52 - Donc déjà là on donne quelques indices.
00:06:53 - Autre chose, si on a souvent des émotions négatives,
00:06:56 je dis dans le livre qu'il y a trois émotions très négatives,
00:06:59 la peur, ça paraît évident, la colère, la tristesse.
00:07:02 Trois émotions du saboteur, peur, colère, tristesse.
00:07:05 - Oui. Alors encore une fois, attention,
00:07:07 parce que les émotions ne sont pas forcément positives ou négatives,
00:07:10 elles sont, donc il faut les repérer.
00:07:13 En revanche, elles parlent de nous, elles parlent de nos besoins,
00:07:17 elles parlent de ce qui va pas.
00:07:20 Et c'est vrai que quand on a, par exemple quand on est en colère,
00:07:24 mieux vaut savoir qu'on est en colère,
00:07:27 c'est pas mal d'être en colère.
00:07:29 Ce qui est mal, c'est de taper sur quelqu'un parce qu'on est en colère,
00:07:32 ça c'est autre chose évidemment.
00:07:34 Mais, et la colère, c'est quoi ?
00:07:37 C'est parce qu'on s'est senti trahi, on a un sentiment d'injustice,
00:07:42 l'autre a dépassé nos limites,
00:07:44 et donc ça parle d'un besoin qui n'a pas été respecté.
00:07:49 Donc c'est important aussi de rappeler ça
00:07:52 et de ne pas forcément tout de suite penser que c'est une émotion négative
00:07:55 parce qu'à ce moment-là on va avoir tendance à la refouler.
00:07:57 - Absolument.
00:07:58 Il y a des tristesses normales,
00:08:01 un deuil quand on perd quelqu'un c'est normal,
00:08:03 une rupture amoureuse c'est triste.
00:08:05 - Il faut surtout laisser la tristesse s'écouler bien sûr.
00:08:07 - Exactement, je te parle juste d'une tristesse,
00:08:09 je vous parle, chers émuditeurs, d'une tristesse qui est là
00:08:11 lancinant depuis tout petit et qu'on n'arrive pas à guérir,
00:08:13 ça c'est de tristesse psychologique.
00:08:15 - On pourrait presque appeler une déprime.
00:08:17 - On est d'accord, on appelle ça des gens qui ont un fou dépressif.
00:08:19 - C'est terrible, c'est l'excès négatif de la tristesse.
00:08:23 - Et c'est donc ces tristesses psychologiques-là
00:08:25 qui sont les tristesses du saboteur.
00:08:27 De toute façon notre saboteur, votre saboteur
00:08:29 il est là pour tout vous faire rater, votre vie amoureuse,
00:08:31 votre vie financière, votre vie professionnelle,
00:08:33 tout, il est là pour tout vous faire rater.
00:08:35 - Bonne nouvelle, grâce à Christophe Médici,
00:08:37 nous allons lui tordre le cou aujourd'hui à ce saboteur.
00:08:40 Ça vous tente, vous avez envie ?
00:08:42 Vous nous appelez au 0 826 300 300
00:08:44 et on va essayer de lui tordre le cou,
00:08:47 mais on va y arriver parce que nous n'avons pas de saboteur pendant ces deux heures.
00:08:51 On se retrouve dans un instant sur Sud Radio, 0 826 300 300, à tout de suite.
00:08:56 Christophe Médici est avec nous, psychosociologue, fondateur de la méthode Haute Qualité Relationnelle
00:09:07 et justement on va avoir une meilleure qualité relationnelle avec nous-mêmes
00:09:11 puisqu'on va tordre le cou à notre saboteur.
00:09:13 Bonjour Audrey.
00:09:15 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:09:17 - Bonjour Audrey.
00:09:19 - Merci d'être avec nous. Donc ça vous parle, cette notion de saboteur ?
00:09:23 - Eh bien écoutez, j'étais partie sur quelque chose,
00:09:26 mais tout ce que vous avez dit est flagrant chez moi.
00:09:30 Vous avez parlé de relation verticale, effectivement,
00:09:34 et en plus je sais que j'ai besoin d'admirer la personne,
00:09:38 c'est-à-dire j'ai l'impression qu'elle a plus de valeur que moi
00:09:42 ou elle est plus légitime pour avoir une attirance vers cette personne.
00:09:47 Mais au final, je sais que je devais travailler mon esprit et moi-même.
00:09:51 - Alors, ça c'est très intéressant ce que vous dites Audrey.
00:09:55 Si vous choisissez quelqu'un qui a en effet, avec une valeur humaine formidable
00:10:01 et avec des qualités, quelqu'un de brillant, c'est plutôt bon signe.
00:10:06 Maintenant si vous choisissez quelqu'un qui est très narcissique et très égocentrique
00:10:11 et qui est voire même dominateur, c'est pas bon signe.
00:10:15 - Oui, c'était plutôt des personnes qui avaient beaucoup de charisme,
00:10:21 très intelligents, mais au final manipulateurs justement et très égoïstes.
00:10:26 - D'accord, donc c'est pas des personnes qui ont beaucoup de valeur,
00:10:29 c'est des personnes qui surjouent.
00:10:31 Parce que quand on choisit quelqu'un qui a beaucoup de valeur,
00:10:34 donc je précise ma pensée pour les autres,
00:10:36 et puis on vous redonne la parole évidemment Audrey,
00:10:38 et on s'intéresse à votre cas.
00:10:40 Ça veut dire qu'on se valorise un petit peu et qu'on améliore son estime de soi.
00:10:45 Il faut savoir quand même qu'en amour, lorsqu'on choisit des personnes
00:10:48 qui sont des personnes de qualité ou des personnes qui ont un très beau statut etc,
00:10:54 ça va nous valoriser et donc ça va améliorer notre estime de nous-mêmes.
00:10:58 Mais le problème vous Audrey, c'est que vous choisissez des faux-self
00:11:02 qui ont l'air bien mais qui en fait, quand on creuse un peu, ne sont pas bien.
00:11:05 - Des Canada dry.
00:11:07 - Des relations Canada dry.
00:11:09 - C'est pour rire.
00:11:11 - C'est pour rire mais...
00:11:13 - C'est exactement ça.
00:11:15 Et tout à fait, quand on parlait de ça,
00:11:18 là ça m'a fait vraiment une écho, relations verticales et horizontales.
00:11:22 Et il y avait aussi ce côté, comment dire, tristesse.
00:11:28 C'est-à-dire que je suis quelqu'un de positif, de très bienveillant envers tout le monde.
00:11:35 Mais quand moi je devais passer à l'action,
00:11:39 il y avait toujours quelque chose qui me disait "oh, c'est pas la peine,
00:11:41 au tout-à-heure, occupe-toi déjà de ton entourage et puis toi, ça viendra tout seul".
00:11:47 - Ça c'est vraiment la voix de votre saboteur.
00:11:49 - C'est ça.
00:11:50 - Audrey, vous vous rappelez, il y a quelques minutes, je parlais de cette ancrêtre américaine,
00:11:54 Hélène Aron, qui a écrit un livre avant moi, qui s'appelait "Le bourreau intérieur".
00:11:58 Et c'est pour ça, à ce moment-là, je référais à Brigitte,
00:12:00 l'histoire de la verticalité, du ranking, disent les Américains.
00:12:03 Dans la vie, il y a du ranking et du linking.
00:12:05 Et elle disait autre chose, et ça me fait penser, votre témoignage, à ce qu'elle disait.
00:12:09 C'est pour ça que je vous le transmets.
00:12:12 Elle disait "plus le saboteur de quelqu'un est puissant dans sa tête,
00:12:15 plus il a une propension à se voir plus bas dans l'échelle de l'humanité qu'il ne l'est réellement".
00:12:21 - C'est ça. C'est exactement ça.
00:12:24 Et tout à fait ça.
00:12:26 Et non mais c'est incroyable.
00:12:28 Et elle me ressent vraiment là-dedans, et en me disant
00:12:34 "bon ben voilà, maintenant je sais qu'il faut que je pense à moi, etc."
00:12:38 Mais il m'a fallu des décennies.
00:12:40 Et puis aussi par rapport à l'enfance, effectivement, je ne comprenais pas pourquoi.
00:12:45 Je savais que je manquais d'estime de moi et de confiance en moi.
00:12:48 Mais effectivement, j'ai des parents très très autoritaires,
00:12:51 et qui ne faisaient pas attention à moi.
00:12:53 Qui ne savaient pas ce que je faisais de mes journées,
00:12:56 et qui ne me posaient pas de questions en fait. J'étais dans un coin.
00:12:59 - Et oui, alors ça c'était votre enfance,
00:13:02 ce qui fait que vous avez appris enfant à être silencieuse,
00:13:07 à ne pas la ramener, et puis à céder, si je puis dire, à l'autorité autour de vous.
00:13:14 Maintenant, ça vous l'avez compris, et maintenant, qu'est-ce que vous faites
00:13:18 pour changer vos habitudes, votre comportement ?
00:13:24 - Alors j'essaie de trouver des choses qui me font plaisir.
00:13:28 Soit bricoler, sortir, marcher, ou même dans mon travail.
00:13:34 J'essaie de me faire plaisir moi, mais je l'ai encore très très fort.
00:13:39 Parce que soit j'ai du mal quand quelque chose ne me plaît pas,
00:13:43 à passer à l'action, et c'est beaucoup de personnes,
00:13:45 mais surtout je me disperse.
00:13:47 Alors là, c'est merveilleux, vu que je suis très curieuse,
00:13:50 et que j'intéresse à beaucoup de choses.
00:13:52 - Mais ça c'est pas grave, vous avez le droit de vous intéresser à beaucoup de choses,
00:13:55 et en superficie, c'est très j'aime au ça, mais pourquoi pas ?
00:13:59 - Mais dans vos amours ? Dans vos choix amoureux, Audrey ?
00:14:02 - Ah, dans mes amours ?
00:14:04 Aujourd'hui, j'ai plus personne, parce que je préfère faire le bon choix,
00:14:09 bon j'ai pas trop le temps non plus, mais je préfère faire le bon choix,
00:14:12 et vraiment être sûre d'avoir ramené tout ce que je dois,
00:14:15 de ramener de valeur. - Oui, enfin, attention,
00:14:17 parce qu'à force de vouloir faire le bon choix, on finit par ne pas choisir.
00:14:21 - Ce que je crois, Audrey, et c'est pas Christophe Médici qui va me dire le contraire,
00:14:25 puisqu'il a fait beaucoup de théâtre à un moment donné,
00:14:27 et ça l'a aidé aussi à se positionner,
00:14:31 je pense que vous avez besoin de vous positionner dans le monde.
00:14:34 - Pourquoi ?
00:14:36 - Alors c'est bien de s'autoriser des plaisirs,
00:14:39 et je ne peux que vous encourager, ça fait partie pour moi des grandes choses
00:14:44 qui nous permettent d'être plus heureux,
00:14:47 et d'être plus facilement aptes à capter le bonheur.
00:14:52 Mais c'est important aussi d'exister,
00:14:57 et il me semble que c'est compliqué pour vous d'exister,
00:15:00 puisqu'on ne vous a pas laissé respirer quand vous étiez petite.
00:15:03 Donc comment vous pouvez exister aujourd'hui ?
00:15:07 Alors peut-être, moi j'aime bien l'art-thérapie,
00:15:11 qui nous donne la sensation d'exister,
00:15:15 pas forcément le théâtre, ça peut être le chant,
00:15:19 par exemple participer à une chorale,
00:15:22 participer à une association,
00:15:25 exister, vous voyez ce que je veux dire ?
00:15:27 - Dire son unicité.
00:15:29 - Oui, c'est ça, tout à fait.
00:15:31 - Vous êtes unique Audrey.
00:15:33 - La chorale aussi, c'est vrai.
00:15:35 Et je me posais la question en ce moment,
00:15:37 si justement en parlant de positionnement,
00:15:39 il ne fallait pas que je me positionne plus par rapport à mes parents.
00:15:42 - Vous avez quel âge ?
00:15:45 - J'ai 54 ans.
00:15:47 - Bon bah vos parents ça va ?
00:15:49 - Vous ne leur devez plus rien Audrey, vous en êtes consciente.
00:15:51 - Oui mais j'ai envie de...
00:15:53 Je suis plus dans la rébellion vis-à-vis de...
00:15:56 - Là c'est un comportement d'ado.
00:15:58 - C'est ça, mais parce que je n'ai jamais dit certaines choses en fait.
00:16:03 - Écrivez-leur et brûlez la lettre.
00:16:06 Mais vous savez, vos parents vous ne les changerez pas.
00:16:08 - Oui c'est pour ça.
00:16:10 - Ce que vous vous attendez encore de vos parents, vous ne l'aurez jamais.
00:16:13 Donc ne perdez pas du temps à essayer de vous rebeller contre vos parents.
00:16:17 Rebellez-vous contre votre passivité actuelle,
00:16:22 de ne pas vous permettre d'exister.
00:16:26 - D'accord.
00:16:28 - C'est un travail de vous par rapport à vous-même.
00:16:30 Vous avez compris intellectuellement pourquoi vous manquez un petit peu d'estime de vous
00:16:36 et pourquoi vous avez un saboteur qui s'est infiltré par toutes les pores de votre peau.
00:16:41 Maintenant, comment vous allez renaître ?
00:16:46 Et ça c'est vous avec vous-même.
00:16:48 - J'ai peut-être un dernier coaching à vous donner Audrey.
00:16:50 Vous savez, il y a une métaphore qu'on dit souvent,
00:16:53 si tu n'aimes pas ce que tu sèmes et ce que tu récoltes,
00:16:56 si tu n'aimes pas ce que tu sèmes, change de graine.
00:16:59 Donc ça veut dire aller vers du nouveau.
00:17:02 Oser. Oser de nouvelles activités, de nouvelles choses.
00:17:05 Comme ça il y a du néo qui va arriver dans votre cerveau.
00:17:08 Une nouvelle Audrey.
00:17:10 Qu'est-ce que vous n'avez jamais fait ?
00:17:12 Tiens, après cette émission, en 2024 Brigitte et moi vous proposons,
00:17:15 faites quelque chose de nouveau.
00:17:16 Une chose, une activité.
00:17:18 - Surprenez-vous.
00:17:20 - Je vous assure, ça a été étudié en neurosciences.
00:17:22 Quand on commence quelque chose de complètement...
00:17:24 - Vous avez totalement raison.
00:17:26 - Dans un monde même où vous vous dites "Jamais j'aurais pu faire ça".
00:17:29 Voyez ce que je veux dire ?
00:17:30 Allez Audrey.
00:17:31 Et ça va vous aider.
00:17:32 Il ne va pas être content votre saboteur.
00:17:34 #BalanceTonSaboteur
00:17:36 Voilà, c'est le hashtag.
00:17:37 Ce n'est pas #BalanceTonPort, c'est #BalanceTonSaboteur.
00:17:39 On le lance sur l'Est, sur le Sud.
00:17:42 - Mais c'est super.
00:17:43 Je vous remercie à tous les deux.
00:17:44 Merci beaucoup.
00:17:45 - Oui, oui.
00:17:46 Mais sincèrement, c'est vraiment important.
00:17:47 Et encore une fois, petit pas après petit pas.
00:17:51 Il ne faut pas vous mettre...
00:17:53 Enfin, je suis complètement d'accord avec ce que vous dites, Christophe Médici.
00:17:56 Mais attention de ne pas non plus avoir comme objectif quelque chose de...
00:18:00 - Ah oui, c'est pas faire l'Everest Audrey.
00:18:02 C'est pas dire je pars faire l'Everest la semaine prochaine.
00:18:04 C'est un petit truc.
00:18:06 Je m'inscris à un truc que je n'aurais jamais osé aller.
00:18:09 - Commencer par la colline de Montmartre.
00:18:11 - Ah la bachata.
00:18:12 Si vous voulez, je vous invite dimanche.
00:18:14 Vous n'êtes peut-être pas en Ile-de-France.
00:18:15 Sinon, je vous invite à mon stage HQR dimanche.
00:18:17 Voilà, je vous invite.
00:18:18 - Ah, je veux bien, mais je suis un peu loin je pense.
00:18:21 - Ah, vous êtes trop loin.
00:18:22 - Merci beaucoup.
00:18:23 - De rien.
00:18:24 - C'était un plaisir de vous entendre.
00:18:28 Et puis, vous avez une voix tellement douce et tellement gentille
00:18:30 que je suis sûre qu'il y a une vraie possibilité de vous épanouir
00:18:34 et de rencontrer un homme qui vous mérite et qui soit bien.
00:18:37 - Merci beaucoup.
00:18:38 Merci à vous deux.
00:18:39 - Je vous en prie.
00:18:40 On continue dans un instant avec notre sexy news.
00:18:42 C'est Fleur Chéry qu'on va retrouver.
00:18:44 Et on va parler de la violence dans l'intimité.
00:18:46 Elle va nous expliquer peut-être pourquoi ça existe.
00:18:50 Allez savoir.
00:18:53 - Ah bon ?
00:18:54 - Pourquoi il y a des saboteurs dans le groupe ?
00:18:56 - Ah bon ?
00:18:57 - Allez, on fait une petite pause.
00:18:58 Si vous avez envie vous aussi d'avoir quelques conseils pratiques de Christophe Médici
00:19:02 pour vous aider à tordre le cou de votre saboteur,
00:19:05 vous pouvez nous rejoindre sur Sud Radio.
00:19:07 - Et bien Christophe Médici, nous retrouvons Fleur Chéry.
00:19:14 Bonjour Fleur.
00:19:15 - Bonjour Bélit.
00:19:16 - Bonjour Christophe.
00:19:17 - Je crois que vous allez nous parler d'un ouvrage aujourd'hui.
00:19:19 - Oui, c'est ça.
00:19:20 "Désirer la violence" de Chloé Thibault.
00:19:22 Parce que bon, aujourd'hui on parle de violence,
00:19:25 de la violence que l'on se fait à soi-même
00:19:27 et aussi celle des autres.
00:19:28 Et tout comme l'on ne se rend pas forcément compte que l'on se sabote,
00:19:32 on ne se rend pas toujours compte que l'autre peut nous saboter aussi.
00:19:36 Cette question de la violence sournoise, insidieuse, inconsciente, tolérée,
00:19:41 elle occupe de plus en plus l'espace médiatique.
00:19:43 Preuve en est le dernier livre sorti dans la collection "Les insolentes chez Hachette"
00:19:47 de la journaliste Chloé Thibault,
00:19:49 qui va analyser la question de la représentation de la violence dans la pop culture,
00:19:55 donc au cinéma, à la télévision ou dans les livres.
00:19:58 Le livre s'appelle donc "Désirer la violence",
00:20:00 c'est-à-dire toutes ces formes de violence dans l'amour
00:20:03 qu'on cache derrière des vengeances passionnées,
00:20:05 des gifles au visage, des insultes frustrées
00:20:08 et qui sont parfois minimisées, voire glamourisées au cinéma.
00:20:12 Alors personnellement, je n'adhère pas à 100% au postulat
00:20:15 que les films ont un impact direct sur notre vie intime.
00:20:18 C'est ce qu'elle sous-entend, car le sous-titre c'est
00:20:20 "Ce que la pop culture nous apprend à aimer".
00:20:23 Comme si la culture était entièrement responsable de ce que nous sommes.
00:20:26 Mais je pense que les films révèlent en effet un état d'élu intéressant de la société.
00:20:30 - Ça révèle la culture d'une époque, ça c'est sûr.
00:20:32 - Ça révèle clairement la culture d'une époque.
00:20:34 Et je pense justement que cette époque, cette société,
00:20:36 elle bouge de plus en plus vite et dans le bon sens sur ces questions de violence.
00:20:40 Ce que l'on peut apprendre dans ce livre, c'est que notre tolérance à la violence,
00:20:43 notre conscience même de la violence, elle change d'année en année.
00:20:46 Cet essai par exemple a été préfacé par Lio,
00:20:48 dont on se rappelle qu'elle a dénoncé l'acte violent de Bertrand Cantat
00:20:52 envers Marie Trintignant qui est devenu un cas d'école
00:20:54 tant il a été minimisé voire glamourisé dans les médias.
00:20:57 On parlait d'actes passionnels, d'une dispute qui tourne mal.
00:21:01 Et Lio est une des premières à mettre des mots justes
00:21:04 sur les coups mortels dont a souffert Marie Trintignant.
00:21:06 En particulier on se rappelle de cette scène face à Thierry Ardisson et Muriel Serre
00:21:11 qui défendaient Cantat, qui parlaient d'amour,
00:21:13 qui trouvaient des belles excuses, qui admiraient même l'homme passionné.
00:21:16 Avec manifestement, et on le voit sur cette séquence,
00:21:18 une méconnaissance de la réalité des coups et des circonstances précises de la dispute.
00:21:23 C'est un petit peu pareil avec certaines des œuvres qu'on regarde aujourd'hui avec un œil moderne
00:21:27 et dont on est choqué de la légèreté narrative, de la complaisance avec certains comportements
00:21:32 qu'il s'agisse de racisme, de pédophilie, de violence intra-familiale ou de sexisme.
00:21:38 Je pense qu'en lisant ce type d'essai, on peut d'abord se réjouir d'être beaucoup plus conscient
00:21:41 des différents types de violences et des mots maintenant que l'on peut poser dessus.
00:21:45 Ça veut dire qu'on est capable de mieux les comprendre et donc même de mieux se défendre soi-même.
00:21:49 Mais cela aussi nous oblige à rester en alerte car les territoires de violence évoluent,
00:21:53 notamment avec la digitalisation de nos relations et puis les nouveaux comportements violents
00:21:58 qui peuvent apparaître avec ces nouveaux modes de relation.
00:22:02 - Oui, alors c'est sûrement... c'est très juste ce que vous dites, c'est intéressant.
00:22:07 Évidemment que l'art est révélateur d'une époque.
00:22:12 Ce que je crois qu'il faut faire attention, c'est pas pour autant censurer
00:22:17 parce que je crois que l'art est révélateur et en même temps fait bouger les choses.
00:22:22 Et puis il faut pas juger une époque avec notre époque.
00:22:27 C'est surtout ça que je trouve un petit peu embêtant et moi ça m'énerve beaucoup
00:22:31 quand on veut interdire certaines choses qui certes sont assez scandaleuses
00:22:37 par rapport à notre époque actuelle mais qui reflètent une autre époque.
00:22:42 - Bien sûr. - Et c'est ça qui est un petit peu embêtant.
00:22:45 Mais je trouve qu'il faudrait plutôt être positif, c'est une formidable nouvelle
00:22:49 qu'on commence à prendre conscience de toute cette violence invisible.
00:22:53 Ça montre que quand même l'humanité grandit, non ?
00:22:57 - Bien sûr, je pense que ça va dans le bon sens.
00:22:59 Par contre, Flore, le titre, il est un peu contre-intuitif le titre, on était d'accord.
00:23:03 "Désirer la violence", qu'est-ce qu'elle dit de ça ?
00:23:06 - Donc c'est pour ça que je suis pas tout à fait, moi en tout cas, d'accord avec le postulat pris
00:23:12 qui est de décortiquer tout ce qu'il y a de violent dans les films en disant
00:23:15 "bah c'est pour ça qu'on désire la violence parce que comme on l'a vu on est en petit".
00:23:19 - Non, ça c'est faux. - Donc moi je suis pas tout à fait d'accord avec cette démonstration-là.
00:23:24 - Je vais prendre juste l'exemple de "Superman".
00:23:26 En effet, en ayant vu "Superman", il y a un enfant aux Etats-Unis
00:23:30 qui a cru qu'il pouvait voler et qui a sauté du balcon.
00:23:33 Par rapport à tous les enfants qui ont vu "Superman", ça va,
00:23:37 enfin je veux dire, c'est terrible pour cet enfant, certes,
00:23:39 mais enfin ça fait toujours qu'un enfant sur quelques millions.
00:23:43 - C'était un peu comme "Orange Mécanique" ou tous ces films où il y a une ultra-violence.
00:23:47 - Oui, mais ça raconte plus, encore une fois, moi je pense que ce qui est intéressant dans les films...
00:23:51 - Mais "Orange Mécanique", c'est visionnaire, je veux dire, c'est un film qui justement...
00:23:54 - Quand tu vois l'époque d'aujourd'hui, oui, c'est un film qui a 30-40 ans...
00:23:57 - Qui raconte une époque et en effet il y a des gens qui se sont pris pour "Orange Mécanique".
00:24:01 - Oui, c'est "Orange Mécanique", bon c'est tout à fait à la marge et c'est pas reflété un impact significatif de changement de société.
00:24:08 Je ne pense pas qu'un film soit un gourou, il y a un effet gourou sur la communication.
00:24:11 - Non, il y a un effet cathartique. - Au contraire, c'est...
00:24:13 - Il y a un effet cathartique.
00:24:15 - Ou un petit côté miroir, c'est-à-dire que parfois on se prend des vérités parce qu'on regarde un film,
00:24:19 on se dit "Ah tiens, j'avais pas vu les choses de cette façon-là, c'est intéressant".
00:24:22 - Ce qui est intéressant dans un film aussi, c'est par exemple, je vais mettre les pieds dans le plat,
00:24:24 on est là pour ça, on est sur la Sud Radio, on parle vrai,
00:24:27 il y a un film qui a eu je ne sais combien d'honneurs, on peut être content parce que c'est français,
00:24:31 moi j'ai regardé ce film, j'ai trouvé ce film...
00:24:34 - Vu quel film vous parlez ?
00:24:35 - "Anatomie d'une chute".
00:24:37 Mais j'ai trouvé ça d'une platitude incroyable, et il y a vraiment deux familles, il y a ceux qui ont regardé ce film...
00:24:43 - Je suis d'accord, c'est pas un chef-d'oeuvre, et je pense que ce film dans 30 ans, on en parlera plus,
00:24:48 peut-être même avant, mais c'est pas non plus d'une platitude, il est quand même intéressant,
00:24:53 et puis il est réalisé par une femme, attention, Christophe Meunier.
00:24:56 - C'est son côté très positif.
00:24:58 - On est d'accord.
00:24:59 Et puis il raconte quelque chose sur les rapports humains,
00:25:02 et il montre une cartographie de la société telle qu'elle est aujourd'hui.
00:25:05 - Je l'ai trouvé surévaluée.
00:25:06 - Le chien est formidable.
00:25:07 - Le chien est formidable, mais je l'ai trouvé vraiment surévaluée.
00:25:09 - Et l'enfant, l'enfant a de l'oeil bleu, c'est vrai.
00:25:10 - J'ai même pas compris, j'ai même pas compris.
00:25:11 Je vous dis franchement on dirait un téléfilm.
00:25:12 Non, je suis méchant.
00:25:13 Ce que je veux dire par là, c'est que vous parlez souvent de mensonges romantiques et vérités romanaises
00:25:17 avec la triangulation du désir dans l'art, c'est vraiment ça.
00:25:20 Il y a l'oeuvre d'art, il y a celui qui l'a créée, puis il y a celui qui la consomme avec beaucoup de guillemets,
00:25:24 enfin qui la goûte, c'est plus joli.
00:25:26 Et on voit pas le même film.
00:25:27 Tous les trois on regarde le même film, on voit pas le même film.
00:25:30 Vous allez y mettre votre imaginaire, Brigitte le sien, le mien, mon histoire de vie, le vôtre, la sienne.
00:25:35 Et donc c'est ça qui est beau en art.
00:25:37 C'est triangulaire.
00:25:38 - Ce qui est intéressant, je suis d'accord avec vous, je ne suis pas en accord avec le postulat
00:25:42 que le film influence nécessairement ou drastiquement ou significativement une société.
00:25:46 En revanche, ce qui est intéressant, c'est que je pense que tout le monde peut avoir un sentiment de gêne
00:25:50 sur certains scènes, certains passages de films,
00:25:53 quand on les regarde avec, en effet, 30, 40, 50 ans de plus,
00:25:56 en se disant "mais on n'est plus du tout dans la même société".
00:25:58 - Bien sûr, bien sûr.
00:25:59 - Et c'est ça qui est assez intéressant.
00:26:00 Moi je suis aussi d'accord avec vous, je ne suis pas du tout pour la censure
00:26:02 parce que je suis pour l'éveil des esprits et donc se rendre compte d'à quel point,
00:26:05 où est-ce qu'on en était à une époque et comment, pourquoi on a pensé ça.
00:26:08 - C'est même un élément historique, ça fait partie de l'histoire, donc c'est à étudier.
00:26:12 - Quand on voit qu'on ne l'appelle plus "dix petits nègres" mais ils étaient dix parce que voilà,
00:26:15 le wokisme dit "il ne faut plus parler de nègres".
00:26:17 - Non, justement, il faut remettre les mots qu'elles étaient, la sémantique.
00:26:22 - On atteint des sommets, vous avez vu, Agatha Christie ne s'appelle plus "dix petits nègres",
00:26:25 ils étaient dix.
00:26:26 - Oui, et ce qui est dommage, c'est qu'on perd la sémantique,
00:26:32 le choix que les gens utilisaient à cette époque.
00:26:35 Et c'est intéressant, ça ne veut pas dire qu'on cautionne
00:26:37 et ça ne veut pas dire qu'on est comme ça aujourd'hui, ça veut dire qu'on a grandi.
00:26:40 - C'est formidable qu'on a avancé sur la question du racisme.
00:26:43 - Bien sûr, sur la question du racisme.
00:26:45 Mais de toute façon, toute idée révolutionnaire passe par trois étapes,
00:26:49 ça a été étudié, c'est pas de moi.
00:26:50 Au début, elle paraît ridicule, dans un deuxième temps, elle paraît dangereuse,
00:26:55 et dans un troisième temps, elle est évidente, c'est pas de moi, c'est Chopin horreur.
00:26:59 Idriss Aberkhan, le site très souvent, qui est souvent invité chez André,
00:27:01 "prenez le vote des femmes", la fin du 19e siècle jusqu'au début du 20e siècle,
00:27:05 en France et dans le monde entier, c'était ridicule.
00:27:08 - Et faire travailler les femmes, c'était ridicule.
00:27:11 - C'était ridicule. Je vous rappelle qu'une femme, sous la Troisième République,
00:27:14 au début des années 10-15, les députés disaient "non mais on va quand même pas
00:27:17 faire voter une femme, ça n'a pas de cerveau, une femme, ça ferait n'importe quoi".
00:27:20 Donc ridicule.
00:27:21 Elle commence, les suffragettes, tout ça, l'idée devient dangereuse.
00:27:25 On les psychiatrise, c'est-à-dire les nanas qui voulaient absolument,
00:27:28 là c'est des folles, il faut les mettre en HP.
00:27:30 Et évidemment maintenant, grâce à Dieu, depuis des décennies,
00:27:32 c'est une évidence, le vote des femmes.
00:27:34 Et c'est valable pour tout, ridicule, dangereux, évident.
00:27:37 Toute idée qui va prendre sa place dans l'humanité,
00:27:40 c'est pas de moi, c'est du Schopenhauer, c'est ridicule,
00:27:42 et c'est pas du Idriss Aberkane, Idriss, tu l'as piqué à Schopenhauer,
00:27:45 c'est ridicule, dangereux, évident.
00:27:48 Voilà. Toujours. Toujours.
00:27:50 - Et c'est vrai que la société, sur beaucoup de points, évolue d'une belle manière.
00:27:54 Enfin je veux dire, il y a de plus en plus d'humanité, oserais-je dire.
00:27:58 Et c'est très bien, mais pour autant, restons cultivés,
00:28:03 continuons à étudier l'histoire et n'essayons pas de briser toutes les statues.
00:28:10 - C'est le propos de Chloé, c'est-à-dire en faisant un recensement des différentes œuvres
00:28:13 et en spécifiant là où la narration est en désaccord avec la violence qu'on observerait aujourd'hui,
00:28:18 c'est justement un moyen de lister, bah tiens, c'est vrai qu'à cette époque on pensait comme ça.
00:28:22 - Mais là où elle a un petit peu raison, mais qu'elle interprète peut-être mal,
00:28:26 c'est qu'on va de toute façon être touché par un film,
00:28:29 parce qu'il va toucher une partie de nous,
00:28:32 c'est-à-dire que soit ça va toucher une partie positive de nous, soit une partie négative.
00:28:37 Un film qu'on aime, c'est jamais par hasard.
00:28:40 Et si on n'aime pas un film, c'est pas le sujet.
00:28:44 - Il a du sens parce que ce qu'on a écrit, c'est un rêve éveillé, un film.
00:28:46 Alain développe très bien ça dans pas mal de ses livres, c'est toujours un rêve éveillé un film.
00:28:49 C'est pour ça qu'on le regarde mieux dans une salle obscure,
00:28:51 parce qu'il va toucher ton inconscient, on fait du "oong" de base.
00:28:53 Et donc un film, Alain le dit souvent, j'adore quand il fait des passages là-dessus dans ses stages notamment,
00:28:58 c'est un rêve éveillé.
00:29:00 - Bien sûr. Et c'est ce qui m'agace beaucoup avec les séries,
00:29:04 c'est pour ça que j'en regarde pratiquement pas,
00:29:06 parce que la série, elle a toujours les mêmes paramètres,
00:29:09 il faut que ça réponde à tous ces paramètres-là.
00:29:11 Alors ça marche très très bien les séries,
00:29:13 parce que justement ça apporte aux téléspectateurs les paramètres actuels,
00:29:21 mais ça ne dérange pas beaucoup une série.
00:29:24 Tandis qu'un film peut nous déranger.
00:29:26 - Bien sûr. Notre thème d'aujourd'hui et la chronique de Flore,
00:29:30 c'est que là on parle du saboteur individuel,
00:29:32 il peut être, j'en ai pas parlé dans mon livre,
00:29:34 mais il peut exister un saboteur collectif je pense.
00:29:36 - Absolument.
00:29:37 - Un saboteur de la société qui va se planter.
00:29:39 - Ça s'appelle l'inconscient archétyre.
00:29:42 - Voilà. Chez Jung.
00:29:44 - Archétype de Jung, oui absolument.
00:29:45 - Et il y a un saboteur collectif...
00:29:46 - Je pensais que vous alliez dire la religion, mais d'accord.
00:29:47 - Non mais après, peu importe, ça peut être une doxa pourrie, tu vois ce que je veux dire aussi.
00:29:50 Ça peut être un truc où tout le monde va être d'accord avec ça,
00:29:52 parce que franchement les masses se manipulent, on est d'accord.
00:29:55 Les politiques sont en charge et les médias aussi, certains, mais pas les nôtres.
00:29:59 - Mais le peuple est toujours en avance sur la politique, de toute façon.
00:30:04 - Brigitte, je vous sens très optimiste.
00:30:07 - Oui, oui, oui, je le crois sincèrement.
00:30:10 - Le peuple est plus lucide que les politiques.
00:30:12 - Non, mais ça fait sens quand on fait de la démocratie,
00:30:15 c'est-à-dire que c'est le peuple qui fait émerger les idées,
00:30:17 mais les idées elles doivent d'abord exister dans le peuple
00:30:20 avant de remonter et d'avoir des députés qui se disent "ah tiens..."
00:30:24 - Vous n'avez pas l'air d'accord avec ça.
00:30:27 - Vous connaissez Bournambour pour les politiques ?
00:30:30 - Non, mais on ne peut pas réguler l'internet avant d'avoir créé internet.
00:30:34 Il faut d'abord qu'internet existe, qu'il y ait des problèmes, et puis après qu'on le régule.
00:30:37 - Mais le problème aussi c'est que quand vous voyez par exemple juste les programmes scolaires,
00:30:40 l'éducation des masses, on voit bien que quand une politique,
00:30:44 quelle qu'elle soit, que ce soit à Cuba ou dans d'autres pays,
00:30:46 c'est complètement orienté, et dès l'enfance ils vont te passer des messages,
00:30:51 ils vont te passer des messages...
00:30:53 - Oui mais par exemple pour aller dans mon sens,
00:30:56 je vais vous donner un autre argument.
00:30:59 Ça ne sert à rien d'aider un pays à faire la révolution,
00:31:02 c'est son peuple qui fera la révolution.
00:31:04 - Hum ?
00:31:05 - Et quand on essaye d'aider... - Et ça met quoi après la révolution Brigitte ?
00:31:08 - Quand on essaye d'aider un peuple à faire sa révolution,
00:31:10 on voit les résultats en Libye par exemple.
00:31:12 - Mais vous avez vu la révolution française Brigitte ?
00:31:14 Vous avez vu ce que ça a donné, ça a donné pire après.
00:31:17 - À un moment donné oui bien sûr, bien sûr.
00:31:19 - Ça donne toujours pire après, parce que révolution,
00:31:21 ça vient de révolution aussi des astres.
00:31:23 - Je suis bien d'accord avec vous, mais il y a eu la révolution
00:31:26 parce que de toute façon c'était tellement devenu impossible
00:31:30 qu'il n'y avait que la possibilité de la révolution.
00:31:33 - Et d'ailleurs il y a peu de peuples qui ont coupé la tête à leur roi.
00:31:36 - Je vous signale que si le peuple avait moins dénoncé les nobles,
00:31:39 il y aurait peut-être eu moins d'horreur.
00:31:42 - Je vous rejoins, ceci dit, ce qu'on fait.
00:31:45 - On est là en train de philosophiser.
00:31:48 - On s'éloigne de l'amour.
00:31:50 - Merci en tout cas Flore Chéry.
00:31:52 - Merci Flore.
00:31:53 - Et puis je rappelle qu'on peut voir votre pièce de théâtre
00:31:56 le 5 à 7 tous les jeudis soirs au Suite Paradise,
00:32:00 12 rue Marie Stuart dans le deuxième.
00:32:03 On continue avec Pauline qui va répondre à trois questions intimes.
00:32:06 Bonjour Pauline.
00:32:08 - Oui bonjour Pauline, bonjour Brigitte.
00:32:11 - Bonjour Brigitte et bonjour Christophe.
00:32:13 - Bonjour Pauline.
00:32:14 - Ça arrive quand on est un peu le trac,
00:32:16 on se dit bonjour à soi-même et c'est une très très bonne chose.
00:32:19 - J'étais ailleurs, c'est ça.
00:32:20 - C'est pas grave.
00:32:21 Alors Pauline, justement, quel est le film, comme ça, sans réfléchir,
00:32:25 qui vous a procuré beaucoup d'émoi,
00:32:27 beaucoup de... enfin que vous avez vu,
00:32:29 qui vous a... comme ça, quel est le titre qui vous viendrait ?
00:32:33 - Alors le premier qui me vient, c'est "Hachi".
00:32:36 - Ah !
00:32:37 - "Le Pouquet d'Oreilles et les Chiens" Brigitte.
00:32:38 - J'ai trop pleuré, j'ai trop pleuré.
00:32:40 - Tout le monde pleure en regardant "Hachi".
00:32:42 - Oh oui, c'est ça.
00:32:43 - Histoire vraie, Pauline, histoire vraie.
00:32:45 Il y a une sculpture au Japon de "Hachi".
00:32:47 - C'est un film magnifique.
00:32:49 - Exactement, il y a une sculpture devant la gare.
00:32:52 - Exactement.
00:32:54 - Quand tu aimes les chiens, tu pleures.
00:32:56 - Donc j'imagine que vous aimez les chiens.
00:32:59 Bah tiens, puisqu'on parle des chiens, Pauline,
00:33:01 est-ce que vous trouvez que les hommes sont...
00:33:03 - Des chiens ?
00:33:04 - Assez fidèles ?
00:33:05 - Est-ce que vous trouvez que les hommes sont des chiens ?
00:33:08 - Non, là c'est de l'humour, hein, Pauline, je fais de l'humour.
00:33:11 - Est-ce qu'ils remuent bien la queue, les hommes ?
00:33:14 - Oui, ils remuent bien la queue,
00:33:18 mais alors question fidélité, rien à voir avec les chiens.
00:33:20 - Ah non, ça, de toute façon,
00:33:22 les chiens mettent la barre un peu trop haut, hein, Pauline.
00:33:25 Soyons clairs.
00:33:27 - J'ai une chienne avec moi, je n'ai pas d'homme dans ma vie, une chienne.
00:33:31 - D'accord. Et pourquoi, alors, troisième question,
00:33:33 pourquoi vous n'avez pas d'homme dans votre vie ?
00:33:35 - Parce que j'ai un chien, une chienne.
00:33:37 - Voilà.
00:33:39 - C'était la blague de Coluche, il y a des gens qui ne font pas d'enfants,
00:33:43 qui auraient mieux fait d'avoir des chiens plutôt que des enfants, vous savez ça, hein.
00:33:46 - Exactement, alors moi j'ai des enfants, mais là non, je suis un chien,
00:33:51 parce que je n'ai pas d'homme dans ma vie,
00:33:53 parce que pour l'instant, je n'ai pas la tête à ça, j'ai d'autres projets.
00:33:58 - Mais ce n'est pas que dans la tête, un homme, hein.
00:34:01 - C'est où, Bougitte ?
00:34:04 - Bon, allez, c'est vendredi, on se lâche un peu.
00:34:09 Vous pouvez poser une question à Christophe Médici, Pauline.
00:34:13 - Euh, bien, justement, en lien avec tout ça, avez-vous un chien dans votre vie ?
00:34:22 - Je vais vous faire une confidence.
00:34:24 Jusqu'à il y a quelques mois, j'avais une phobie, mais vraiment terrible des chiens, Pauline.
00:34:30 Et vous savez qui m'a guéri de cette phobie des chiens ?
00:34:34 - Non ? - Brigitte Lahaie.
00:34:36 Et Brigitte Lahaie le racontera certainement un jour,
00:34:40 mais je suis arrivé chez elle, elle a des chiens assez imposants,
00:34:43 des magnifiques chiens, et je crois que j'ai failli partir tellement j'avais peur,
00:34:46 tellement, voilà, et Brigitte m'a demandé de lui faire confiance.
00:34:49 Et en deux fois, j'ai vu ses chiens, Brigitte m'a guéri,
00:34:52 je n'ai plus du tout peur des chiens, je caresse ses dogs également,
00:34:55 c'est juste incroyable.
00:34:58 C'est juste incroyable, donc bientôt j'aurai un chien, je l'appellerai Hachi.
00:35:02 - Bon, mais très bien, ça répond bien à ma question.
00:35:07 - Eh bien merci Pauline en tout cas de cet échange,
00:35:10 et puis on embrasse tous les amateurs de chiens, tous ceux qui ont des chiens,
00:35:14 ou des... enfin bref, voilà.
00:35:17 Allez, on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant,
00:35:19 on revient sur notre saboteur.
00:35:21 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:35:25 Christophe Médici est avec nous,
00:35:28 et je rappelle le titre de votre livre "Libérez votre cerveau de son saboteur",
00:35:32 c'est aux éditions d'Angle, c'est notre fil rouge aujourd'hui,
00:35:35 et on retrouve Séverine, bonjour Séverine.
00:35:37 - Bonjour Brigitte et bonjour Christophe.
00:35:40 - Bonjour Séverine.
00:35:41 - Merci d'être avec nous.
00:35:43 Justement, ça vous parle ce sujet ?
00:35:46 - Alors oui, ça me parle, alors ça me parle sur le plan personnel,
00:35:51 dans la mesure où j'ai toujours eu beaucoup de mal à m'exprimer,
00:35:57 à dire ce que je ressentais, à dire ce dont j'avais envie aussi, ou pas,
00:36:03 des difficultés à dire non du coup en même temps en fait.
00:36:07 - Bien sûr, oui.
00:36:08 - Donc ça me parle, et encore aujourd'hui, malgré mon âge, mes expériences,
00:36:13 voilà, ça reste encore compliqué, mais...
00:36:16 à partir du moment où ça touche le personnel et les émotions je pense.
00:36:21 Alors j'ai identifié ça sur le fait que j'aimais pas le conflit,
00:36:27 que j'avais peur du conflit, mais je suis pas persuadée que c'est la seule et unique raison en fait,
00:36:34 en tout cas, persuadée, je suis pas convaincue par rapport à ça.
00:36:37 - Parce que vous pensez que quand on exprime son désir, son émotion, on risque le conflit ?
00:36:43 - Alors je dirais peut-être pas le conflit, mais le jugement et la critique.
00:36:49 J'ai peur de ça, je pense.
00:36:51 - Ça voudrait dire qu'on va vous juger parce que vous exprimez quelque chose ?
00:36:56 Parce que tout ça montre bien que ce sont des croyances.
00:37:00 - Oui, oui, tout à fait, oui, oui.
00:37:02 Probablement, au fond de tout ça, j'imagine que c'est après la peur de ne pas être aimée ou d'être rejetée,
00:37:08 qui doit aller dans ce sens en fait.
00:37:13 Parce que je reste encore avec des difficultés par rapport à ça, effectivement.
00:37:17 - Alors vous parlez de la peur de ne pas être aimée, c'est une peur fondamentale de toute façon, Séverine.
00:37:25 - Et vous voyez Séverine, au début de l'émission, on parlait d'une des émotions du saboteur quand elle est psychologique, c'est la peur.
00:37:30 Et après Brigitte parle des croyances et en neuroscience on parle de programmes qui se sont constitués.
00:37:34 Parce que vous avez dit aussi que vous n'aimiez pas, que vous aviez peur de prendre la parole, j'ai bien entendu ça.
00:37:38 De prendre la parole en public, de vous exprimer, c'est bien ça.
00:37:41 - Oui, tout à fait.
00:37:42 - Qu'est-ce qu'on vous a mis dans la tête quand vous étiez petite ?
00:37:45 Allez savoir si on vous a dit "t'es nulle", "les gens vont trouver que t'as pas de culture", "t'es pas intéressante".
00:37:51 Vous voyez ce que je veux dire ? Des pensées automatiques négatives comme ça.
00:37:53 - Et sans même aller jusque là, combien d'enfants, quand ils commencent à vouloir parler, on lui dit "tais-toi".
00:37:59 - "Tais-toi, je t'interdis de parler, je t'interdis de parler".
00:38:03 - Oui, c'est exactement ce que j'ai vécu.
00:38:07 J'ai pas souvenir qu'on m'ait dit, quand j'étais enfant ou autre, qu'on m'ait dit que j'étais nulle, que je n'allais pas être écoutée.
00:38:15 Mais par contre, de me taire, oui.
00:38:18 T'as rien à dire, tais-toi.
00:38:20 Et quand on arrive là, surtout vous littoriens, vous vous taisez.
00:38:23 - Vous vous rendez compte comment ça peut rester encore un peu ancré toute une vie ça ?
00:38:31 - Et d'autant plus qu'en analyse transactionnelle, on parle de trois états de l'enfant.
00:38:34 Il y en a un, ça s'appelle l'enfant docile.
00:38:36 Vous voyez, Séverine ? Et ton enfant docile, votre enfant intérieur, à nous tous, il est toujours là.
00:38:42 Qu'on ait 30 ans, 50 ans, 75 ans, 82 ans, il est toujours là, notre enfant intérieur.
00:38:46 Et si on ne l'a pas guéri, si vous avez une enfant docile qui dit "tais-toi, tu parleras quand on te donnera la parole",
00:38:52 et bien ce programme, il agit toujours, Séverine.
00:38:54 J'ai une bonne nouvelle pour vous.
00:38:56 Demain, peut-être le premier jour du reste de votre vie.
00:38:58 Peut-être qu'il y a un besoin fondamental qu'on a tous, Séverine, qui pour l'instant n'a pas été assez nourri.
00:39:05 C'est votre besoin de reconnaissance.
00:39:07 - Ah oui, complètement. Ça me parle vraiment bien.
00:39:10 - Ça vous parle ? Donc ça, c'est ce besoin qu'il va falloir nourrir,
00:39:15 parce que ça va vous aider à pouvoir plus facilement, d'abord reconnaître votre propre valeur, vous-même.
00:39:27 - Alors qu'est-ce qu'on pourrait donner comme outil à Séverine Christophe ?
00:39:30 - Comme outil relationnel antisaboteur, quand on a besoin de reconnaissance, Séverine, qu'on le veuille ou non,
00:39:35 il va falloir aller la chercher, s'exprimer vis-à-vis d'autres gens.
00:39:39 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:39:40 Parce que la reconnaissance dont parle Brigitte, c'est des autres qui nous la donnent.
00:39:45 Je ne crois pas qu'on puisse uniquement en auto, tout seul, se donner de la reconnaissance.
00:39:49 C'est nos pères qui nous en donnent, c'est un ami, une amie, un ami quand on se fait un ami.
00:39:54 Et quelle que soit la qualité de l'ami, c'est de la reconnaissance.
00:39:57 Il te reconnaît comme digne d'amitié, de son amitié. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:40:02 Il faut que vous alliez la chercher, cette reconnaissance, par de l'expression.
00:40:05 Alors Brigitte, en parlant au début de l'émission, qu'est-ce que vous faites comme expression ?
00:40:08 Activité artistique ou autre ?
00:40:11 - Alors en expression, je ne fais pas de... J'ai des activités, des loisirs, mais qui sont sportives en fait.
00:40:20 - Est-ce que vous faites un petit peu dans le sport, un peu de compétition ?
00:40:27 - Oui, ça j'ai fait.
00:40:30 - Donc ça, si vous n'avez pas totalement échoué, ça aurait dû vous apporter un peu de reconnaissance.
00:40:36 - Oui, alors là j'avais la fierté effectivement, tout à fait, à chaque compétition, quel que soit le placement que j'avais.
00:40:44 - Je pense que vous n'avez pas assez su bénéficier de cette fierté pour nourrir ce besoin de reconnaissance.
00:40:53 Donc vous avez sous-estimé votre réussite. Est-ce que c'est juste ou pas ?
00:41:00 - Oui, oui aussi. Oui, tout à fait. Ça ne me parle vraiment rien.
00:41:05 Oui, parce que j'étais fière, mais après pas au besoin de l'exprimer, de m'exclamer.
00:41:14 Et j'avoue que j'ai aussi à un moment donné dans ma vie, alors ça date d'une paire d'années maintenant,
00:41:19 mais parfois je faisais des compétitions et j'ai été un peu déçue.
00:41:24 Alors je ne sais pas si ça peut être lié, mais justement de ne pas avoir parfois, même si j'étais adulte,
00:41:30 de ne pas avoir mes parents présents ou me dire bravo, félicitations. Ils n'ont jamais été motivés, motivants à ce niveau-là d'ailleurs.
00:41:39 - C'est incroyable, on revient à l'enfant intérieur, vous voyez Séverine.
00:41:42 Quand on fait de grandes choses et qu'on est fiers, on voudrait que nos parents soient fiers de nous.
00:41:46 Je suis tellement en empathie avec vous, moi qui ai eu un père qui ne m'a jamais dit que c'était bien ce que je faisais,
00:41:52 et j'ai quêté ça toute ma vie. En même temps, ça peut être un moteur, c'est ce que vous dit Brigitte.
00:41:56 C'est un moteur énorme pour changer. Si on vous propose un petit coaching, dans les semaines et les mois qui viennent,
00:42:02 vous êtes prête Séverine, pour aller vers plus de reconnaissance.
00:42:05 Vous vous fixiez, elle parlait de petits pas pour un grand changement Brigitte, un petit défi, qui vous fait un tout petit peu peur.
00:42:13 Sur la scène que vous choisissez, ce sera à vous de nous dire après, vous nous rappellerez dans les mois qui viennent,
00:42:18 vous vous le fixez. Quelque chose que vous n'avez pas l'habitude de faire, de nouveau, complètement nouveau.
00:42:23 On est d'accord ? Quand vous faites quelque chose de nouveau, c'est bon pour la reconnaissance.
00:42:30 Et puis Séverine, je vais vous dire une chose importante. On attend toujours de la reconnaissance de la part de nos parents,
00:42:37 qui qu'on soit et quoi qu'on fasse. Malheureusement, nos parents, j'imagine que vos parents n'étaient pas des grands sportifs,
00:42:44 en tout cas pas du sport que vous faisiez, donc ils ne pouvaient pas vous apporter cette reconnaissance-là.
00:42:50 Oui, oui, comprends-nous, ma demande et mon besoin.
00:42:53 En revanche, vous auriez pu comprendre que souffrir de cette non reconnaissance de la part de vos parents,
00:43:00 vous auriez pu comprendre qu'en tant qu'enfant, vous en avez vraiment manqué de reconnaissance.
00:43:05 Et vous pensiez, grâce à ces résultats en compétition, que normalement, ils auraient dû vous l'apporter.
00:43:12 Il n'est jamais trop tard pour comprendre. Donc c'est important. Vos parents, ils ont donné ce qu'ils ont pu.
00:43:21 Ce n'est pas vous qui n'étiez pas apte à être reconnu, c'est eux qui n'étaient pas capables de vous reconnaître.
00:43:28 Et à partir de ce moment-là, vous allez laisser tomber de côté cette recherche de reconnaissance de la part de vos parents.
00:43:36 Et vous allez voir qu'autour de vous, vous avez des gens qui vous reconnaissent.
00:43:42 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:43:43 Oui, oui, j'ai compris.
00:43:45 Tant qu'on attend la reconnaissance de quelqu'un qui ne peut pas nous la donner, on ne voit pas ceux autour de nous qui nous la portent.
00:43:52 D'accord, oui. Je l'ai compris, j'ai pris conscience de ces éléments-là il y a quelques années,
00:43:59 il n'y a pas très très longtemps, mais on va dire il y a trois ans à peu près.
00:44:02 Donc je n'attends plus cette reconnaissance de la part.
00:44:06 Mais c'est toujours compliqué pour moi de parler ou d'évoquer par peur d'être probablement jugée ou vous n'allez pas aimée.
00:44:15 Alors peut-être une proposition, un axe, un coaching, un petit accompagnement.
00:44:22 Il faut se faire accompagner, c'est essentiel.
00:44:25 Pour sortir de sa zone de confort, il y a quelque chose à dépasser.
00:44:28 Tout seul dans son coin, un auto-analyse, un accompagnement.
00:44:31 Oui, qui peut être assez. Je pense qu'il ne vous faut pas grand-chose pour nourrir ce besoin.
00:44:39 Merci.
00:44:40 Merci à vous pour vos conseils.
00:44:44 De toute façon, d'appeler ce signe que vous avez envie d'avancer, c'est déjà un premier bon signe.
00:44:50 Petite devinette avant les infos. Et puis on continue bien sûr à vous donner la parole sur Sud Radio et à vous aider à avancer pour tordre le coup à votre saboteur.
00:44:59 Alors ce sont des spermatozoïdes qui sont terriblement dépités.
00:45:03 Pourquoi sont-ils si dépités ? Christophe Mendizi, la réponse après les infos.
00:45:08 On va continuer durant cette deuxième heure à tordre le coup à votre saboteur.
00:45:16 Vous savez, cette petite voix intérieure négative, ce bourreau intérieur dont vous parliez aussi tout à l'heure.
00:45:22 Ce saboteur, c'est votre livre, Libérez votre cerveau de son saboteur aux éditions d'Angle.
00:45:28 Je précise également que vous faites une conférence le 14 juin sur Découvrez votre mission de vie grâce à la mélothérapie.
00:45:37 C'est donc le 14 juin, ce sera à Paris en soirée à partir de 19h30.
00:45:43 Et vous pouvez aller sur le site melothérapie.fr si vous avez envie de vous inscrire.
00:45:49 Et tout de suite, je voudrais la réponse à ma devinette.
00:45:53 Ces spermatozoïdes sont très dépités. Pourquoi ?
00:45:57 J'en ai pas souvent... J'ai pas interviewé de spermatozoïdes préjugés dernièrement.
00:46:02 Ils sont très dépités, écoutez bien, parce qu'ils sont dans la merde.
00:46:08 Oh là là là là là là, quel interrupteur !
00:46:13 Bon allez, on continue avec Inès qui nous rejoint. Bonjour Inès.
00:46:17 Inès Regg ? Non, quand même pas !
00:46:19 Bonjour Inès.
00:46:20 Bonjour.
00:46:21 Bonjour Inès.
00:46:22 Bonjour Christophe, bonjour Brigitte.
00:46:25 Alors, vous allez parler de votre petite voix intérieure.
00:46:29 Oui, en fait, j'ai un amant qui financièrement est très à l'aise et moi qui le suis beaucoup moins.
00:46:42 Et en fait, j'ai l'impression de ne pas mériter son amour justement à cause de ce problème d'argent.
00:46:51 Et à chaque fois, j'ai cette petite voix qui me dit "oui, mais il va trouver mieux que toi,
00:46:57 il va trouver une personne qui est plus aisée que toi et il va être rejeté justement à cause de ça".
00:47:04 C'est intéressant parce que vous placez ça sur les ressources matérielles.
00:47:10 Vous croyez qu'on aime les gens en fonction de ce qu'ils gagnent ?
00:47:13 Je pense que ça joue.
00:47:17 Vous pensez que ça joue ?
00:47:19 Qu'est-ce qui vous fait croire que ça joue ?
00:47:24 Qu'est-ce qui…
00:47:27 En fait, déjà dans mon enfance, comme mon père était très…
00:47:36 on va dire radin vis-à-vis de ses enfants et de son épouse.
00:47:43 En fait, ce qui me faisait dire ça, c'est que quand lui avait un souci parce que son téléviseur était cassé,
00:47:52 il va vite en acheter un, il va prendre le meilleur modèle.
00:47:56 Et quand moi je lui demandais de m'acheter, je ne sais pas, des baskets ou de nouveaux vêtements,
00:48:02 il me disait "ben non, je n'ai pas d'argent, t'attendras".
00:48:05 Donc il était très égocentré et tout était bon pour lui mais rien pour les autres.
00:48:10 Et là, votre amant actuellement, je veux dire, il est généreux, il vous invite dans un bon endroit,
00:48:17 ou est-ce qu'il vous demande aussi de payer votre part ? Est-ce qu'il y a des rapports d'argent complexes ?
00:48:22 Comment ça se passe entre vous ?
00:48:24 Je pense que nous avons tous les deux un problème avec l'argent.
00:48:28 Moi, en fait, je considère que plus un homme va dépenser de l'argent pour moi, et plus c'est une preuve d'amour.
00:48:37 On est d'accord.
00:48:38 Alors que…
00:48:41 Comment est-ce qu'il y a un investissement qu'on m'apporte ?
00:48:44 Oui, j'entends bien, et puis vous réparer votre blessure d'enfance, puisque votre père n'a pas été généreux.
00:48:49 Mais est-ce que l'amant que vous avez actuellement est généreux ?
00:48:53 Il est généreux, mais je pense qu'il pourrait l'être plus.
00:48:59 Mais alors c'est drôle chez vous, c'est mixte Inès, parce que le début de votre intervention,
00:49:04 on nous faisait sous-entendre que votre saboteur avait une pensée automatique négative.
00:49:08 Je ne suis pas à la hauteur par rapport à un niveau social, en tout cas financier, dont fait preuve votre amant.
00:49:13 Un peu une sorte de complexe, comme font certaines personnes de classe, voyez.
00:49:17 Ou comme quelqu'un, une femme qui sortira avec un homme hyper cultivé, alors qu'elle, elle lui a eu un demi-livre dans sa vie, voyez ce que je veux dire.
00:49:23 Et là, c'est autre chose. Quand Brigitte vous pose d'autres questions investigatrices, c'est autre chose qui sort.
00:49:29 Là, vous dites, vous entendez qu'il est un peu radin, presque. Il pourrait faire mieux pour vous.
00:49:35 Vous valez mieux, vous valez mieux. Vous valez plus que 1000 euros dépensés ou 500 euros.
00:49:41 Et voyez à quel point Christophe Médici appuie sur votre paradoxe.
00:49:45 Parce qu'au fond, au fond, si vous considérez quand même que vous méritez mieux.
00:49:54 Si.
00:49:55 Puisqu'il devrait vous donner plus.
00:49:57 Oui.
00:49:59 Alors que vous avez appelé en disant que vous aviez peur qu'il vous quitte parce que vous n'avez pas, matériellement, vous n'avez pas une bonne...
00:50:11 Il y a quelque chose de très paradoxal en marquant, on est tous ambivalents et paradoxaux, Inès.
00:50:15 Vous le voyez le paradoxe, vous le sentez ?
00:50:18 Non.
00:50:19 On vous sent perdue là.
00:50:21 On vous sent perdue là.
00:50:23 On vous sent perdue. En fait, j'ai l'impression que c'est cette voix intérieure qui me dit, il devrait dépenser plus pour toi, pour te montrer ses sentiments.
00:50:35 À quel point il t'aime ? Non mais ça j'ai compris.
00:50:37 Alors Inès, il y a une chose qu'il faut que vous compreniez. Cette voix intérieure, elle parle de ce besoin de réparation.
00:50:45 Et je dis toujours que l'on choisit souvent nos partenaires parce qu'ils vont nous permettre de nous réparer ou de nous faire avancer sur nous-mêmes.
00:50:53 Donc ce choix amoureux que vous avez fait, il a du sens. Il correspond à votre blessure d'enfance.
00:51:03 Vous avez choisi un homme riche mais quand même un peu radin.
00:51:07 Comme papa.
00:51:09 C'est comme ça que vous le voyez.
00:51:11 Je comprends mieux le paradoxe.
00:51:13 Donc ce n'est pas votre saboteur qui vous fait croire ça, c'est votre blessure d'enfance.
00:51:19 Et votre saboteur, il n'est pas si fort que ça puisqu'il vous fait avancer sur votre blessure d'enfance.
00:51:27 D'accord.
00:51:29 Votre saboteur, ce serait de choisir un homme riche qui vous oblige à payer au restaurant quand vous allez dîner au restaurant.
00:51:38 Ou à faire 50/50 Brigitte.
00:51:40 Mais il y en a qui font 50/50.
00:51:44 Ou alors qui vous dit "bah tiens maintenant puisque tu es féministe, tu n'as qu'à payer".
00:51:48 Tu payes, c'est à toi de m'inviter. Il y a des hommes comme ça aussi en ce moment sur le marché Inès.
00:51:54 Oui il y en a mais je ne sais pas, c'est à cause des femmes qu'ils le sont.
00:51:59 Parce que les femmes veulent être des hommes et elles veulent du 50/50.
00:52:03 Et après elles vont perdre de ce côté-là aussi.
00:52:07 En fait ce n'est pas qu'une question d'argent. J'ai besoin qu'un homme m'ouvre la porte, qu'il me traite comme une femme.
00:52:14 C'est bien pour ça que je dis que vous n'avez pas un grand saboteur puisque vous avez envie qu'on vous traite comme une princesse.
00:52:21 Vous avez envie qu'on vous ouvre la porte, qu'on vous tienne la porte, qu'on vous invite au restaurant, qu'on vous fasse des cadeaux.
00:52:26 Donc vous allez bien sur ce plan-là.
00:52:29 Simplement vous avez beaucoup souffert que votre papa ne vous respecte pas et ne soit pas plus gentil et généreux avec vous.
00:52:37 Parce que dans les gestes d'amour, dans les langages d'amour, vous mettez la priorité sur les cadeaux.
00:52:48 Et vous avez le droit parce qu'il y a cinq langages d'amour et on a tout à fait le droit.
00:52:54 Pour vous, quand on vous fait un cadeau, c'est une preuve d'amour. Quand un ami vous offre quelque chose, c'est une preuve d'amour.
00:53:00 Et c'en est une. Une des cinq de Gary Chapman, Inès.
00:53:04 Et c'est votre droit le plus strict.
00:53:06 Moi, les personnes que j'aime, je leur fais des cadeaux.
00:53:08 Oui, c'est votre langage d'amour principal.
00:53:11 Et pourquoi c'est votre langage d'amour principal ? Certainement parce que vous en avez souffert, enfant.
00:53:15 De ce manque de langage d'amour.
00:53:19 Donc mon père est arrivé de Paris ?
00:53:22 Non, loin de là.
00:53:24 Ce qui serait intéressant, c'est de connaître sa position à lui, à votre amant.
00:53:28 Que vous ayez une conversation avec lui là-dessus.
00:53:30 Quels sont ces langages d'amour à lui ?
00:53:33 Généralement, les stats nous disent, vous savez Brigitte réfère à ce livre de 1995 de Gary Chapman qui s'appelle "Les cinq langages de l'amour".
00:53:39 C'est un petit livre qu'on trouve très facilement.
00:53:42 Et très bon pour les couples.
00:53:44 Et un de ces cinq langages, c'est les paroles valorisantes.
00:53:48 Et d'après Gary Chapman, statistiquement, le genre masculin, ce qui n'est pas vrai pour tous les hommes,
00:53:52 mais le genre masculin a une proportion à être paroles valorisantes en une.
00:53:55 Êtes-vous lui en fait des paroles valorisantes à votre amant ?
00:53:58 Toujours.
00:54:00 Vous le nourrissez certainement.
00:54:02 En fait, grâce à Brigitte et aussi mon souci dans la vie, c'est de connaître l'homme, ce qu'il est à l'intérieur depuis des années et des années.
00:54:13 Je sais que les hommes ont besoin d'être valorisés, admirés.
00:54:18 Ils ont besoin aussi de douceur.
00:54:21 Et en fait, on pense qu'ils ont besoin de beaucoup de sexualité, mais ils ont besoin d'amour, de douceur et qu'on s'occupe d'eux.
00:54:28 Bien sûr.
00:54:29 Alors, je vous dis juste un dernier petit conseil.
00:54:31 N'ayez pas peur, n'ayez surtout pas peur qu'il vous quitte.
00:54:35 Parce que c'est souvent parce qu'on a peur que les choses arrivent.
00:54:39 Pensez tous les soirs qu'il vous aime, qu'il vous a fait des cadeaux et que donc il ne vous quittera pas.
00:54:46 C'est important.
00:54:48 Essentiel.
00:54:49 Très bien.
00:54:50 Merci Inès.
00:54:51 Merci à vous.
00:54:52 Au revoir Inès.
00:54:53 Christophe, on fait une petite pause.
00:54:55 On retrouve Elisabeth dans un instant.
00:54:57 Christophe Médici est avec nous.
00:55:03 On évoque le saboteur, mais on pourrait aussi évoquer la mélothérapie.
00:55:07 Je vous rappelle que vous faites une conférence le 14 juin.
00:55:10 Si vous aimez bien les conseils concrets de Christophe Médici, n'hésitez pas à vous inscrire sur le site melothérapie.fr.
00:55:17 Mais vous retrouverez ça évidemment aussi sur notre site.
00:55:20 Bonjour Elisabeth.
00:55:21 Bonjour Brigitte.
00:55:23 Bonjour Christophe.
00:55:24 Bonjour Elisabeth.
00:55:25 Oui, moi je voulais vous parler d'une expérience qui m'est arrivée il y a quelques années.
00:55:33 En fait, j'avais un rêve, j'ai toujours eu un rêve depuis que je suis toute petite,
00:55:39 celui d'être enseignante.
00:55:41 Et puis, je n'ai pas pu faire ce rêve parce que je me suis mariée très vite en terminale
00:55:49 et donc j'ai abandonné ce rêve.
00:55:52 À un moment donné, j'ai voulu le reprendre, mais je me disais oui, je n'ai pas fait d'études,
00:55:58 je n'ai pas fait d'études universitaires, je n'ai pas été jusqu'à la licence, etc.
00:56:05 Je n'y arriverai pas.
00:56:06 J'ai abandonné.
00:56:08 Et j'ai continué ma route.
00:56:12 Et à l'âge de 45 ans, voilà que ce rêve est revenu en boomerang.
00:56:20 Et je me suis dit, ce n'est pas normal, il faut que j'arrive à enseigner.
00:56:27 Il faut que j'aille jusqu'au bout de ce rêve.
00:56:31 Et à ce moment-là, autour de moi, je me suis dit surtout, tu n'y arriveras jamais,
00:56:39 tu es trop vieille maintenant, tu as 45 ans, tu as quitté l'université depuis bien trop longtemps.
00:56:46 Je me disais, tu ne te rends pas compte, tu n'as plus fait de maths depuis je ne sais pas combien de temps.
00:56:55 Ça c'est vraiment le saboteur.
00:56:58 Les pensées automatiques négatives, vous les entendez là, ce qu'il vous disait ?
00:57:01 Tu n'es pas suffisante, tu es insuffisante pour revivre ton rêve, n'est-ce pas ?
00:57:06 Il vous disait ça.
00:57:08 Exactement.
00:57:10 Déjà, j'avais mon saboteur quand j'aurais pu aller plus loin,
00:57:19 mais à 45 ans, j'avais en plus le complexe.
00:57:23 Je me disais même, tu vas passer le concours avec des jeunes de 25 ans,
00:57:28 ils vont dire que tu es trop vieille.
00:57:33 Et en plus, je me souviens à l'époque, ma mère me disait,
00:57:38 mais ça ne va pas, tu ne vas pas être prof, tu vas te retrouver, tu vas faire un boulot débile.
00:57:47 Sympathique, oui.
00:57:48 Tu as un boulot vachement bien, qu'est-ce que tu vas aller te mettre à repasser,
00:57:55 à faire ce travail ?
00:57:58 J'avais vraiment tout pour ne pas le faire.
00:58:03 Et un jour, je me suis dit, je m'en fous, je vais le faire,
00:58:07 mais cette fois-là, je n'en parlerai à personne.
00:58:10 Bien, bien.
00:58:12 Je n'en ai même pas parlé à mon mari.
00:58:16 Très bien.
00:58:18 Personne.
00:58:20 Et je me suis inscrite sur Internet à l'époque,
00:58:26 puisque on pouvait s'inscrire comme ça.
00:58:29 Je me disais, de toute façon, évidemment, il y a une épreuve de gym,
00:58:35 je me répétais, le ridicule ne tue pas.
00:58:40 Mais voyez ce que je vous redonne la parole, Elisabeth,
00:58:44 parce que votre témoignage est très, très fort,
00:58:46 et je trouve ça très intéressant,
00:58:48 le fait que vous ayez décidé d'en parler à personne.
00:58:51 Alors, certains pourraient dire,
00:58:54 c'est parce que vous avez peur du jugement des autres, etc.
00:58:58 Mais c'est aussi parce que vous avez suffisamment de force intérieure
00:59:03 pour qu'elle vous porte, et que vous n'ayez pas besoin
00:59:06 d'être soutenu par qui que ce soit.
00:59:08 Donc moi, je trouve que c'est plutôt une belle force intérieure,
00:59:13 quelque part, quand même,
00:59:15 et une belle prise de conscience de votre vrai désir.
00:59:19 Oui, vous avez raison, Brigitte,
00:59:21 mais à l'époque, en plus, je me disais que je risquais d'être influencée
00:59:29 par des mauvais, par une mauvaise personne.
00:59:31 Oui, bien sûr, vous l'auriez été, forcément.
00:59:33 Mais j'étais sûre que je ne réussissais pas à faire ce que je voulais
00:59:38 parce que j'étais trop influencée par ma mère, par des tas de choses.
00:59:44 Et donc, j'ai décidé de ne plus en parler.
00:59:48 Quand je parle du saboteur, un passage du livre,
00:59:50 je dis qu'il a des alliés extrinsèques, voyez ?
00:59:53 Et une des familles des alliés extrinsèques du saboteur,
00:59:56 c'est les priseurs de rêves, c'est-à-dire les relations toxiques.
00:59:58 Là, on voit bien que dans votre mission de vie,
01:00:00 il y avait un désir depuis des années, des décennies,
01:00:03 d'être une enseignante, on est d'accord ?
01:00:06 Et vous n'avez pas écouté.
01:00:08 Quand vous décidez d'y aller seul, voyez ce que je veux dire,
01:00:10 vous jugulez, vous jugulez votre saboteur
01:00:13 parce que vous vous dites "il va y avoir des alliés extrinsèques du saboteur
01:00:16 et quand il ne le fait pas, ça a été nul".
01:00:18 D'ailleurs, j'en profite, si vous me permettez, Brigitte,
01:00:20 pour dire que lors de ma conférence, il y aura un passage sur le saboteur.
01:00:23 Ce qui empêche bien les êtres humains d'être en 100% alignés à leur saboteur,
01:00:26 voyez, c'est leur saboteur.
01:00:29 Et d'ailleurs, pour les auditeurs de l'émission,
01:00:31 les 10 premières personnes qui viendront pourront venir à deux.
01:00:34 Une place pour deux.
01:00:36 Et je parlerai du saboteur,
01:00:38 parce qu'il y a un lien entre le saboteur et mal vivre sa mission de vie.
01:00:41 Mais vous avez fait enseignante maintenant ?
01:00:44 Oui, oui, oui.
01:00:45 Allez-y, continuez.
01:00:47 On en est à quand vous avez 45 ans,
01:00:50 le cours de gym, l'épreuve de gym.
01:00:53 Alors le problème, c'est que quand je suis arrivée à l'épreuve de gym,
01:00:56 c'est comme si je n'avais rien préparé.
01:00:58 Rien, mais vraiment rien.
01:00:59 Je n'avais même pas révisé, je n'avais même pas repris des maths,
01:01:02 rien du tout.
01:01:03 J'ai été vraiment les doigts dans le nez.
01:01:06 Et j'arrive donc à une épreuve qui était,
01:01:11 il fallait présenter une chorégraphie de danse.
01:01:16 Mais moi, je n'avais rien.
01:01:18 Alors j'allais partir,
01:01:21 et à ce moment-là, en me disant,
01:01:23 bon, tant pis, j'ai quand même fait les maths,
01:01:26 j'ai quand même fait ça, bon, bref.
01:01:28 Et il y a une fille que je ne connaissais absolument pas,
01:01:31 une fille qui passait le concours aussi comme moi,
01:01:33 elle me disait, mais tu ne vas pas partir maintenant quand même.
01:01:37 C'est juste, elle me dit, si tu veux,
01:01:40 moi, je te passe de l'autre côté de mon disque,
01:01:46 j'ai de la musique, t'improvises et puis tu te débrouilles.
01:01:51 Mais ce serait bête d'arrêter là.
01:01:53 Oui, vous avez eu le bon messager.
01:01:56 Alors, votre témoignage est extraordinaire, vous savez.
01:02:00 Je vous pose la question à vous et je la pose à Brigitte.
01:02:03 Vous savez lequel concours on a interdiction dans notre vie de rater ?
01:02:07 Brigitte ?
01:02:08 Non.
01:02:09 Le concours de circonstances.
01:02:11 Pourquoi ?
01:02:12 Parce que ça fait, mais c'est ça, le saboteur, vous savez,
01:02:16 vous aurait fait ne même pas entendre voir cette fille
01:02:19 et ne pas accepter cette circonstance.
01:02:22 Vous savez, entre les malchanceux et les chanceux,
01:02:24 c'est lié aussi à leur saboteur.
01:02:26 Vous avez eu de la chance, on est d'accord là,
01:02:28 vous avez de la chance à ce moment-là, vous avez de la chance.
01:02:30 Et vous savez comment le dieu de la chance, chez les grecs,
01:02:32 comment il s'appelait ?
01:02:33 Il s'appelait Kairos.
01:02:34 Kairos, c'est le dieu du moment présent chanceux.
01:02:37 Et vous savez comment il était, Kairos ?
01:02:39 Il était chauve, il avait juste une touffe de cheveux roux.
01:02:42 Et les trois quarts des gens ne voyaient pas passer Kairos
01:02:45 ou d'autres le laissaient passer.
01:02:47 Et ceux qui ont de la chance attrapaient Kairos
01:02:50 par sa touffe de cheveux roux.
01:02:52 C'est ce que vous avez fait parce que vous avez vécu
01:02:54 votre mission de vie, voyez ce que je veux dire ?
01:02:56 Donc, les chanceux tirent le maximum de profit
01:02:59 des occasions fortuites.
01:03:00 C'est ce que vous avez fait.
01:03:01 Ça vous parle ?
01:03:02 - Ah oui, complètement, complètement.
01:03:04 Mais vous savez, j'avais le cœur qui battait
01:03:06 je ne sais à combien à l'heure, vous savez pourquoi ?
01:03:09 Parce que j'allais danser sur une musique
01:03:12 que je ne connaissais pas parce que la fille n'a pas voulu
01:03:15 que je l'écoute la musique avant.
01:03:18 - Elle a eu raison, parce que ça vous aurait peut-être
01:03:21 fait perdre vos moyens alors que là, vous êtes partie
01:03:24 dans l'arène et puis il était trop tard pour reculer
01:03:27 et vous vous êtes lâchée.
01:03:29 - Ah ouais, et j'avais une de ces frousses
01:03:31 c'est de continuer à danser alors que la musique s'arrêtait
01:03:34 puisque je ne savais pas du tout.
01:03:36 - Quand est-ce qu'elle allait s'arrêter ?
01:03:38 - Ah bah oui, j'étais...
01:03:39 - Et alors vous avez eu combien en gym alors ?
01:03:41 - Ah bah j'ai pas eu de notes éliminatoires.
01:03:43 - Et bah voilà, c'était gagné.
01:03:45 - Simplement il y a une personne du jury qui m'a dit
01:03:48 "Vous tournez beaucoup trop".
01:03:52 Évidemment je tournais, je tournais.
01:03:56 J'étais convaincue qu'il fallait que je prenne de l'espace
01:04:00 de l'endroit où j'étais, de la salle quoi,
01:04:04 que j'utilise tout l'espace parce que je savais
01:04:06 que c'était important d'utiliser l'espace.
01:04:08 Donc comme je n'avais rien révisé, je tournais
01:04:12 et ils m'ont dit "Bon, mais je n'ai pas eu de notes éliminatoires
01:04:16 et donc ça m'a permis de continuer".
01:04:18 - Donc vous avez réussi votre examen et aujourd'hui
01:04:20 vous êtes enseignante.
01:04:22 - Et voilà, exactement.
01:04:24 - Et vous êtes formidablement bien comme enseignante
01:04:27 parce que vu ce que vous nous racontez,
01:04:29 vous ne pouvez que bien enseigner aux élèves.
01:04:31 - Ah je suis passionnée.
01:04:33 - Bah oui, forcément.
01:04:34 - Quelle leçon de vie.
01:04:36 J'adore cette rencontre le jour J.
01:04:38 J'adore Brigitte cette rencontre le jour J.
01:04:40 - Non mais moi j'adore votre témoignage.
01:04:42 - Ah oui, vraiment, j'ai envie de vous offrir mon livre
01:04:44 sur la mission de vie, ça vous ferait plaisir ?
01:04:46 - Ah oui, beaucoup.
01:04:48 - Vous laisserez vos coordonnées à la radio,
01:04:50 on va vous en envoyer un exemplaire, d'accord ?
01:04:52 - Avec plaisir, merci beaucoup Christophe.
01:04:54 - C'est un joli livre, je rappelle le titre
01:04:57 "Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie"
01:04:59 c'est aux éditions La Nord.
01:05:01 Et donc vous le recevrez, dédicacé évidemment
01:05:04 par Christophe, Elisabeth.
01:05:06 - Et par vous Brigitte.
01:05:07 - Et merci parce que vraiment votre témoignage
01:05:09 montre que c'est possible de réaliser son rêve,
01:05:12 c'est possible, faut-il encore oser,
01:05:15 parce qu'au fond c'est ça, vous avez osé.
01:05:17 - Et se libérer de son saboteur.
01:05:19 - Et surtout vous avez compris votre désir profond
01:05:24 malgré les saboteurs en amont.
01:05:28 - Ah oui, et puis il y en avait.
01:05:30 - Mais on est entouré de saboteurs.
01:05:33 Parce qu'on est entouré, il faut faire comme ça,
01:05:35 la société veut qu'on fasse ça,
01:05:37 on est entouré de saboteurs.
01:05:39 Mais c'est pour ça que c'est important
01:05:41 de découvrir ses vrais désirs
01:05:43 et non pas les désirs qu'on nous a donnés.
01:05:48 - C'est difficile, c'est difficile de ne pas écouter le saboteur.
01:05:52 - Bien sûr que c'est difficile.
01:05:54 C'est pour ça qu'on en parle aujourd'hui
01:05:56 et qu'on prend deux heures pour en parler
01:05:58 avec Christophe Médici.
01:06:00 - Merci beaucoup.
01:06:02 - Allez, une petite pause.
01:06:03 Le Love Conseil en écho avec ma devinette de tout à l'heure.
01:06:07 Puisqu'on va parler de sodomie.
01:06:09 Et puis vous pouvez continuer bien sûr
01:06:11 à nous appeler au 0826 300 300.
01:06:13 Alors Christophe Médici, on va parler de sodomie.
01:06:20 Ça fait longtemps que je n'ai pas évoqué ce sujet
01:06:23 qui est quand même une pratique de plus en plus fréquente.
01:06:26 Et on va parler de la sodomie la première fois.
01:06:28 Parce que la première fois,
01:06:31 quelle que soit la première fois d'ailleurs,
01:06:33 là on parle de sodomie,
01:06:34 mais on pourrait parler de toute autre pratique sexuelle ou pas.
01:06:37 Elle joue son rôle.
01:06:39 Une première fois qui se passe mal,
01:06:41 ça peut bloquer à vie.
01:06:43 Et très souvent, c'est les hommes
01:06:45 qui désirent pratiquer la sodomie avec leurs compagnes.
01:06:48 Et comme ils n'ont pas trop de connaissances,
01:06:51 ça peut se passer pas très bien.
01:06:53 Et c'est vrai que les hommes ont tendance à penser
01:06:56 qu'une sodomie c'est un peu comme un rapport vaginal.
01:07:00 Alors que ça n'a strictement rien à voir.
01:07:04 Donc une pénétration un peu trop immédiate,
01:07:07 des coups de bottoir trop forts dès le départ,
01:07:10 ça fait forcément mal.
01:07:12 Une position qui n'est pas tout à fait adaptée.
01:07:14 Enfin bref, on voit bien qu'il y a beaucoup de paramètres
01:07:17 qui peuvent faire qu'une première sodomie se passe mal.
01:07:20 Alors je sais que dans les films porno,
01:07:22 on montre des sodomies comme si c'était une pratique comme une autre.
01:07:26 Je rappelle que malheureusement,
01:07:29 beaucoup d'actrices utilisent des pommades anesthésiantes
01:07:33 pour pratiquer des sodomies.
01:07:35 Donc on voit bien que ce n'est pas aussi simple que ça.
01:07:37 Donc j'ai tendance à dire que déjà,
01:07:40 dans une sodomie, même si c'est l'homme qui la veut,
01:07:43 il faut donner plus de latitude à la partenaire.
01:07:45 C'est elle qui doit comprendre ce processus
01:07:48 qui régit son rectum.
01:07:50 L'anus expulse.
01:07:52 Et là, on va lui demander d'introduire quelque chose.
01:07:55 Donc il y a une prise de conscience corporelle.
01:07:57 En fait, pour être bien pénétré lors d'une sodomie,
01:08:01 il faut pousser pour laisser la verge pénétrer.
01:08:05 Alors c'est assez contre-intuitif,
01:08:09 mais c'est quand même très important
01:08:11 parce qu'à ce moment-là, elle va être plus détendue
01:08:14 puisqu'elle va ne pas bloquer,
01:08:17 et au contraire, relâcher.
01:08:20 Évidemment, du lubrifiant, c'est utile,
01:08:22 mais ça encore à la limite, je crois que tout le monde le sait.
01:08:24 Et puis, elle doit savoir qu'à tout moment,
01:08:27 elle va pouvoir dire "stop",
01:08:29 ce qui lui donne obligatoirement un peu plus de confiance.
01:08:33 Et quand on a confiance, par exemple,
01:08:36 quand on a confiance pour quelque chose qui peut faire mal,
01:08:39 on a moins mal.
01:08:41 Si on a peur que ça fasse mal, on a déjà plus mal.
01:08:44 Donc c'est important aussi qu'elle sache
01:08:46 qu'elle peut à tout moment dire "stop".
01:08:48 La pénétration doit se faire doucement.
01:08:51 Une fois la pénétration faite, on attend quelques secondes
01:08:54 avant de bouger afin que le corps se détende.
01:08:57 Et ensuite, les premiers mouvements doivent se faire en douceur.
01:09:01 Et ensuite, normalement, on est tout à fait apte à des va-et-vient.
01:09:06 Et pour une première fois, je conseille toujours la position des petites cuillères,
01:09:09 qui non seulement est pratique pour l'angle de pénétration,
01:09:12 mais qui en plus n'est pas choquante
01:09:14 parce qu'il y a des résistances aussi
01:09:16 qui sont d'ordre plutôt psychologique et non pas anatomique.
01:09:19 Donc c'est un bon mode d'emploi de la sodomie.
01:09:22 Ce sont des choses qui sont peut-être évidentes
01:09:24 pour ceux qui la pratiquent régulièrement,
01:09:26 mais peut-être que c'était bien de temps en temps...
01:09:28 C'est formidable parce qu'il y a eu beaucoup de discussions entre hommes, entre eux.
01:09:31 Je suis bien placé parce que...
01:09:33 Vous êtes un homme, je confie.
01:09:35 Entre hommes hétéros. J'ai pas des discussions homo étant en bon hétéro.
01:09:38 C'est ce genre on dit maintenant.
01:09:40 Oui, voilà.
01:09:42 En tout cas, les homos, eux, ont d'autres discussions
01:09:44 parce que pour le coup, là, votre sexineuse a à voir aussi
01:09:48 pour les homos aussi.
01:09:50 Mais pour les hétéros, j'ai souvent remarqué, ce qui n'est pas du tout mon cas,
01:09:52 donc on n'est pas tous les hommes pareils,
01:09:54 mais beaucoup, et même chez des amis à moi.
01:09:56 Je dis quelque chose.
01:09:58 C'est le côté, le fantasme et le désir profond
01:10:01 de sodomiser sa conquête, entre guillemets, sa compagne,
01:10:04 est quelque chose d'assez incroyable chez beaucoup d'hommes.
01:10:06 C'est presque un trophée.
01:10:08 Alors, il y a un terme, Brigitte,
01:10:10 "Tu la sodo, tu la sodo, est-ce que tu la sodo ?"
01:10:13 Alors c'est l'autre...
01:10:15 Franchement, si la femme, ça lui fait mal,
01:10:18 je ne vois pas pourquoi il faudrait le faire.
01:10:20 Non, mais c'est le désir de...
01:10:23 Comme si elle la conquérissait plus fort.
01:10:25 De la conquérir réellement, par tous les trous, bien sûr.
01:10:28 C'est un fantasme très fréquent.
01:10:30 Et pourquoi pas, mais encore une fois,
01:10:32 autant que ça se passe bien,
01:10:34 et pas dans la domination qui serait...
01:10:36 Oui, et entre nous, en tout cas, moi je parle d'expérience,
01:10:38 ce n'est pas forcément plus jouissif
01:10:40 de sodomiser une femme que de la prendre par un endroit naturel.
01:10:43 Chacun ses goûts et ses couleurs.
01:10:45 Oui, chacun ses goûts et ses couleurs.
01:10:47 Ce que je viens d'apprendre avec vous, c'est l'histoire de la pomade d'anesthésie.
01:10:50 On ne savait pas que dans les films porno,
01:10:52 pour ne pas sentir, elles mettent ça.
01:10:54 Ça veut bien dire qu'elles le font,
01:10:56 mais ça leur fait mal aussi à certaines.
01:10:58 Elles ne sont pas toutes...
01:11:00 De toute façon, ce n'est pas une pratique naturelle,
01:11:04 même s'il n'y a évidemment aucun jugement.
01:11:07 Et c'est une pratique...
01:11:09 Ce n'est pas une pratique naturelle.
01:11:11 Le vagin est normalement lubrifié,
01:11:14 ce qui n'est pas le cas de l'anus et du rectum.
01:11:17 Voilà, c'est tout.
01:11:19 Après, cela ne nous regarde pas.
01:11:21 Et ça peut faire jouir, et ça peut être très bien.
01:11:23 Il n'y a pas de jugement de toute façon.
01:11:25 Mais c'était bien de donner quelques petits conseils.
01:11:27 Bonjour Catherine !
01:11:29 Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
01:11:31 Je suis ravie d'être avec vous.
01:11:33 Merci, merci d'être avec nous.
01:11:35 Allez-y, on vous écoute.
01:11:37 Alors, je n'ai pas entendu les témoignages précédents.
01:11:42 Alors, moi, je m'interrogeais.
01:11:44 En fait, je ne sais pas si c'est du sabotage, etc.
01:11:48 Mais voilà, quand je rencontre un partenaire,
01:11:52 en fait, je suis tout de suite en mode...
01:11:56 Alors, je ne sais pas si c'est de la défense, de la protection,
01:12:00 mais je vais essayer de tout de suite trouver tous les défauts,
01:12:04 toutes les choses qui ne vont pas,
01:12:07 où est-ce que ça peut clocher.
01:12:09 Voilà.
01:12:11 Et moi, j'ai l'impression que c'est pour me prémunir
01:12:16 et de me dire que si ça ne le fait pas, je savais,
01:12:18 il y avait ça, ça, ça, ça, et ce qui n'allait pas.
01:12:20 Mais d'un autre côté, je pense que je ne suis pas indétendue
01:12:26 et que je ne vois pas des signaux...
01:12:28 Positifs, oui.
01:12:31 Si vous êtes en train d'observer l'autre avec une loupe,
01:12:35 en disant "je vais bien trouver ce qui fait que ça ne marchera pas
01:12:39 et que ça ne va pas",
01:12:40 on peut quand même penser que vous sabotez un peu le début de l'histoire.
01:12:44 Alors, Catherine, c'est génial,
01:12:45 parce que dans une partie de mon livre "Libérer votre cerveau de son saboteur",
01:12:48 je parle qu'on a des masques qu'on met à cause de notre saboteur.
01:12:51 Et un des masques, c'est le masque du critiqueur qui fouille et qui cherche.
01:12:56 Alors, il y a un côté positif, c'est souvent les gens,
01:12:59 je sais de quoi je parle, qui ont été déçus par d'anciens choix relationnels, amoureux.
01:13:03 Et comme on dit, même si ça démarre bien dès le début,
01:13:06 on va aller fouiller, ça va.
01:13:07 Non, il y a un vis caché.
01:13:08 Vous savez, comme on dit pour une voiture ou un truc,
01:13:11 un objet ou une maison qu'on achète, il y a un vis caché.
01:13:13 Or, il n'y en a pas forcément, vous êtes d'accord ?
01:13:15 C'est le saboteur, Catherine, parce qu'à force d'aller chercher ça,
01:13:19 vous ne placez le focus que sur le petit défaut, le micro défaut.
01:13:23 Ah oui, la loupe est là-dessus.
01:13:25 Il faut arrêter ça.
01:13:27 Alors, comment ?
01:13:28 Déjà, il faut comprendre pourquoi vous faites ça.
01:13:31 Et derrière ça, c'est quoi ? C'est une peur.
01:13:33 C'est une peur d'être déçu, c'est une peur d'avoir mal.
01:13:36 Je ne sais pas, c'est vous qui allez pouvoir me dire
01:13:39 quelle peur se cache derrière ça.
01:13:40 Mais forcément, c'est une peur.
01:13:42 Oui, effectivement, je pense que c'est vraiment la peur de souffrir, d'être déçu.
01:13:52 Ce n'est pas la même chose.
01:13:53 Ce sont deux peurs qui s'articulent différemment.
01:13:56 Peur d'être déçu ou peur de souffrir, ce n'est pas la même.
01:13:59 Vous voyez, c'est important.
01:14:07 Vous n'aurez peut-être pas la réponse là tout de suite,
01:14:10 mais c'est important de comprendre
01:14:12 ce que vous essayez de contrôler.
01:14:18 Parce qu'on sait très bien que ces peurs ne sont pas des réelles peurs,
01:14:23 parce qu'à priori, on rencontre quelqu'un,
01:14:26 normalement, c'est pour être heureux en amour
01:14:28 et pour avoir du plaisir.
01:14:30 Donc, il n'y a pas de raison d'avoir peur.
01:14:32 Au contraire, c'est plutôt de la joie.
01:14:34 Donc, s'il y a de la peur, c'est quelque chose
01:14:39 qui nous ramène à une insécurité durant l'enfance.
01:14:44 Je rappelle que toutes les peurs qui ne sont pas fondées
01:14:47 viennent d'un manque d'amour ou d'un manque de sécurité durant l'enfance.
01:14:51 Bon, mais ça c'est général, ça ne vous fera pas beaucoup avancer.
01:14:54 Peut-être que si, mais en tout cas, voilà.
01:14:57 Maintenant, c'est important de comprendre
01:14:59 qu'est-ce que vous risquez quand vous commencez une relation ?
01:15:05 De me perdre, de m'oublier, de ne plus me reconnaître.
01:15:12 Et d'être déçu aussi, vous êtes d'accord ?
01:15:15 Oui, oui.
01:15:16 Non, mais attendez, parce que là, ce que vous venez de dire,
01:15:18 ça voudrait dire que quand vous commencez une relation,
01:15:21 vous vous sentez obligé de vous soumettre à l'autre.
01:15:25 Je vais avoir cette tendance un peu naturellement.
01:15:28 Donc, vous avez du mal à vous positionner, à poser vos limites, à dire non.
01:15:34 Oui, complètement.
01:15:36 Vous voyez, on avance, on n'est déjà plus dans la peur de souffrir.
01:15:41 Ça veut dire que vous avez peut-être du mal à vous...
01:15:50 tout simplement à avoir confiance en vous.
01:15:52 Oui, et c'est ce qui fait que dans un premier temps,
01:15:55 je suis un peu dans une période d'observation.
01:15:57 Vous voyez, je ne m'avance pas trop, je ne dis pas trop de choses,
01:16:02 je suis plutôt ok avec les sorties, les machins.
01:16:05 Vous voyez ?
01:16:07 Là, je sens que votre saboteur en amour est assez puissant quand même, Catherine.
01:16:10 Il faudrait...
01:16:12 Je ne sais pas où vous habitez, je fais un stage week-end,
01:16:14 je peux vous inviter dimanche si vous voulez venir,
01:16:16 on travaille sur le saboteur, mais si vous habitez l'île de France,
01:16:18 et si vous êtes libre, vous pouvez venir.
01:16:20 - Je vis dans le 94. - Allez voir sur hautequalitérationnelle.fr,
01:16:23 après l'émission, vous pourrez venir, il reste une place, je vous invite.
01:16:26 Parce qu'on voudrait vous aider à arrêter votre saboteur.
01:16:29 En amour, sinon vous allez dans la répétition des choix, vous voyez ?
01:16:33 Allez voir sur notre site de notre centre, d'accord ?
01:16:35 Ok ? Envoyez-nous un mail.
01:16:37 Alors Catherine, est-ce que vous avez déjà été quittée ?
01:16:41 Ah bah oui.
01:16:43 Est-ce que vous avez survécu ?
01:16:45 Ah oui, non, j'ai survi, mais après je me dis, finalement,
01:16:48 cette personne, il y avait ça qui était bien, il y avait ça qui était bien...
01:16:52 Et après coup, après coup, quand vous êtes quittée,
01:16:55 vous voyez les qualités de la personne ?
01:16:57 Oui.
01:16:58 Plus que les défauts ?
01:17:00 Oui, enfin, je me dis en tout cas, tout n'était pas à jeter.
01:17:05 Bon, et pourtant au début vous pensiez que tout était à jeter ?
01:17:08 Oui.
01:17:09 Donc vous voyez bien que c'est vous qui provoquez la rupture ?
01:17:13 Bah...
01:17:15 En tout cas, je vous le dis.
01:17:17 Oui, oui.
01:17:18 Parce que vous savez ce qu'un homme a le plus besoin ?
01:17:21 D'admiration.
01:17:23 Bon, est-ce qu'on admire quelqu'un quand on ne voit que ce qu'il va avoir ?
01:17:28 Ah bah non, c'est clair, je pense que même dans le regard...
01:17:32 Vous voyez bien que vous vous positionnez en regard critique face à l'homme
01:17:39 qui a besoin d'être admiré.
01:17:41 Comment voulez-vous qu'il arrive à dépasser ça et à rester avec vous ?
01:17:46 Il est obligé de fuir.
01:17:49 Surtout si c'est un homme bien.
01:17:52 Parce que si c'est un homme bien, il se respecte, lui.
01:17:55 Mais il y a une bonne nouvelle, c'est que ça peut ne pas se répéter, on est d'accord ?
01:17:58 On peut changer.
01:17:59 C'est ça la bonne nouvelle, Catherine ?
01:18:02 Par de l'accompagnement, par des outils relationnels anti-saboteurs, les Horace.
01:18:06 Et c'est ça que je transmets dans la méthode HQR, vous voyez ?
01:18:09 Oui, mais après il y a aussi peut-être les hommes que je rencontre
01:18:13 qui ont des réussites, etc.
01:18:15 C'est peut-être pas ça que j'admire, moi, en vrai.
01:18:17 Mais vous admirez ce que vous voulez, c'est pas ce que vous dit Brigitte.
01:18:20 Il faut nourrir quand même le conjoint de choses positives.
01:18:23 Moi ce que je dis surtout, c'est que vous voyez que ce qui ne va pas...
01:18:28 Avant de l'admirer, il faut déjà arrêter de voir ce qui ne va pas.
01:18:31 Surtout au début d'une relation.
01:18:33 Bien sûr.
01:18:34 Bon, alors maintenant on va aller plus loin.
01:18:37 Vos parents, votre mère...
01:18:40 Oui, critiquaient mon père en permanence.
01:18:43 Elle critiquait votre père en permanence.
01:18:45 Elle critiquait votre père, donc vous répétez, maman.
01:18:47 Vous voyez à quel point vous êtes complètement nourrie par identification
01:18:53 à ce qu'était votre mère.
01:18:55 Que franchement, si on regarde bien, elle avait certainement plein de défauts.
01:19:01 Bien sûr.
01:19:02 Bon, et alors pourquoi vous pensez qu'il faut agir comme elle ?
01:19:06 La loyauté...
01:19:10 Là c'est une réponse que vous avez apprise avec votre thérapeute.
01:19:15 On n'est pas obligé de reproduire, vous le savez.
01:19:17 Vous le savez, intelligente comme vous êtes, on le sent.
01:19:20 Vous le savez.
01:19:21 Je ne vois pas, c'est tellement naturel, c'est tellement instinctif.
01:19:25 Bon, ce n'est pas naturel justement, c'est un programme qu'on vous a mis.
01:19:28 Ce n'est pas naturel Catherine.
01:19:30 Si, c'est un peu naturel de s'identifier à ses parents quand on est enfant.
01:19:35 Vous aviez repéré que vous aviez la même attitude que votre mère avec vos compagnons, ou pas encore ?
01:19:41 Ou c'est juste maintenant que vous le découvrez ?
01:19:43 Non, mais c'est justement parce qu'elle, elle a fini complètement éteinte par un homme, etc.
01:19:50 Que j'essaye de...
01:19:53 De ne pas faire comme elle ?
01:19:55 Oui, et j'ai peur que justement...
01:19:57 Et vous pensez que vous y arriviez ?
01:19:59 Non, non, ça c'est clair.
01:20:02 Bon, donc il faut peut-être changer de programme là.
01:20:04 Alors comment on change de programme ?
01:20:06 On se rend accompagné.
01:20:08 C'est ce qu'on va voir dans un instant Catherine.
01:20:10 Restez avec nous, on va vous retrouver et on va essayer de déprogrammer pour reprogrammer.
01:20:15 N'inquiétez pas, on se retrouve tout de suite.
01:20:18 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
01:20:21 Et bien sûr, on continue avec Catherine et je trouve qu'il y a quelque chose d'important à dire à tous ceux qui nous écoutent.
01:20:26 Christophe Médici, vous êtes psychosociologue, fondateur de la méthode Haute Qualité Relationnelle.
01:20:32 Et on parle aujourd'hui du saboteur.
01:20:34 A l'occasion de ce livre, "Libérez votre cerveau de son saboteur", qui est aux éditions Angle.
01:20:39 Et puis de cette conférence que vous faites le 14 juin à Paris en soirée.
01:20:46 "Découvrez votre mission de vie".
01:20:49 Voilà, et on peut s'inscrire évidemment.
01:20:51 On voit bien que la plupart des choses que nous dit notre saboteur, ça vient de notre enfance.
01:20:58 Mais bien sûr, des programmes qui se sont passés dans les premières années de la vie.
01:21:02 Et ça c'est normal.
01:21:03 Quand on est enfant, on n'a pas encore notre intellect qui est formé.
01:21:09 Donc on fait comme on peut avec ce qu'on entend, avec ce qu'on nous dit, avec ce qu'on voit.
01:21:16 Et on se construit tout doucement avec ces repères-là.
01:21:19 Et c'est ça la bonne nouvelle.
01:21:22 Ensuite, on peut se déprogrammer et trouver une autre manière de fonctionner.
01:21:28 Vous avez tout compris.
01:21:29 C'est pas mauvaise Brigitte Lehaer.
01:21:32 On frappe quelque chose de lourd.
01:21:34 Ce qui est important, c'est déjà de comprendre.
01:21:37 Et ça visiblement Catherine, vous l'avez compris.
01:21:39 Mais ensuite, c'est de déprogrammer.
01:21:41 Et c'est là où Christophe le dit, on peut se faire aider.
01:21:44 Oui, mais déjà, c'est un regard sur soi assez vigilant Catherine.
01:21:52 Vigilant, c'est-à-dire ?
01:21:54 Par exemple, quand vous allez croiser un homme, même si c'est pas une relation avec laquelle vous allez entrer en lien.
01:22:03 Vous allez forcément, naturellement, puisque c'est votre manière de fonctionner, tout de suite voir un truc qui va pas.
01:22:10 Et bien, vous allez à ce moment-là, parler à votre saboteur et dire "Oh, je t'ai rien demandé".
01:22:16 Et vous dire à vous-même quelque chose qui est bien chez cet homme.
01:22:21 Vous faites là une technique que je donne pendant le stage, j'appelle ça la technique du pivotage.
01:22:29 Vous voyez, à un moment donné, quand on travaille sur le saboteur, si vous venez au stage, vous verrez.
01:22:33 Je propose aux gens de lui donner un nom.
01:22:35 D'ailleurs, parce que comme disait Freud, notre psychisme, c'est comme un théâtre intérieur.
01:22:39 A partir du moment où on le nomme.
01:22:40 Moi, le mien, il s'appelle Barat, par exemple.
01:22:42 Et je leur propose même de donner un nom en faisant une mise en scène avec de la musique.
01:22:45 Je mets Dark Vador et ils se mettent en intermédiaire.
01:22:47 Et à partir du moment où tu lui dis, tu sais quand c'est lui qui parle, comme vous dit Brigitte, comment on fait la technique du pivotage.
01:22:52 Faut pas la faire une fois, il faut la faire cent fois.
01:22:54 Et là, on pivote.
01:22:55 Le saboteur, il faut lui dire de se la fermer.
01:22:58 Vous avez compris.
01:23:01 Le saboteur, il peut avoir raison aussi quand même.
01:23:03 Non, il a toujours tort lui.
01:23:05 Sinon, c'est pas un saboteur, c'est un ange gardien.
01:23:07 Oui, ça c'est votre autre partie, Brigitte a raison.
01:23:09 Votre saboteur, lui, partait du principe qu'il a toujours tort et qu'il est votre pire ennemi, Catherine.
01:23:14 Il vous fait rater.
01:23:15 Non, non, il a jamais raison.
01:23:17 Ah oui, d'accord.
01:23:18 Sinon, c'est pas un saboteur.
01:23:19 Ah ben oui.
01:23:20 C'est une bonne âme ou un ange gardien ou une bonne fée.
01:23:23 Vous voyez ce que je veux dire.
01:23:25 Si votre petit...
01:23:27 Enfin, notre intuition, pour essayer d'élargir le débat.
01:23:32 Notre intuition, parfois, elle nous dit "N'y va pas" ou parfois elle nous dit "Vas-y".
01:23:37 Si elle est juste, notre intuition, elle va nous dire...
01:23:40 Mais un saboteur, c'est quelqu'un qui toujours nous sabote.
01:23:44 C'est-à-dire, il nous dit toujours "N'y va pas".
01:23:46 Exactement.
01:23:47 Vous comprenez ?
01:23:48 Oui, mais si, par exemple, un saboteur me dit "Cette personne, je la sens contrôlante", etc.
01:23:54 Oui.
01:23:55 Justement, vous verrez Catherine, au stage...
01:23:57 Mais non, mais non.
01:23:58 Ça, c'est pas votre saboteur.
01:23:59 Brigitte vous dit que votre intuition, comme disent les Québécois, vous voyez Catherine,
01:24:02 ils disent toujours pour l'intuition "Ça me fait oui ou ça me fait non".
01:24:05 Cette petite voix qu'on a en nous qui ne nous trahit jamais.
01:24:08 Vous voyez ?
01:24:09 Alors, c'est vrai qu'on n'a pas qu'une voix dans nos têtes et c'est tout le problème
01:24:12 de l'espèce humaine.
01:24:13 On a des voix.
01:24:14 On appelle ça l'endophasie chez le docteur Abitbol.
01:24:16 C'est-à-dire que...
01:24:17 Et moi, c'est vrai que c'est compliqué.
01:24:18 T'as ta voix de l'intuition, c'est qui ne te triche jamais, mais où elle est ?
01:24:22 L'autre voix entre la providence, un cadeau de la providence, "Ah, quelle chance",
01:24:28 et "T'as raison de dire n'y va pas", et l'ironie du sort.
01:24:31 "Eh ben non, je t'ai baisé".
01:24:32 Vous connaissez la différence entre Dieu et le diable ?
01:24:34 Je le dis à tous les éditeurs de l'émission.
01:24:36 Vous la connaissez ?
01:24:37 Non.
01:24:38 C'est que Dieu ne se fait jamais passer pour le diable.
01:24:40 Le contraire n'est pas vrai.
01:24:41 On est d'accord ?
01:24:42 C'est vrai que c'est très complexe l'espèce humaine.
01:24:44 C'est vrai.
01:24:45 Mais Brigitte a raison de vous dire que vous...
01:24:46 Et moi, je vous le dis aussi, votre saboteur, lui, il a toujours tort pour vous.
01:24:49 Il a toujours tort ?
01:24:52 Tort ! Toujours !
01:24:53 Sinon, ça ne s'appelle pas un saboteur.
01:24:55 Saboter, c'est casser, c'est détruire, c'est nous indiquer une direction qui n'est pas la bonne.
01:25:05 Un GPS qui serait un saboteur, c'est un GPS qui nous emmène dans les embouteillages
01:25:09 au lieu de nous faire prendre le chemin le plus court.
01:25:11 Ou alors, vous voulez aller à Montréal, il vous amène à Port-au-Prince, voyez ce que je veux dire.
01:25:15 Et vous, vous croyez à Montréal.
01:25:17 Il est pire que ça, votre saboteur.
01:25:19 Vous voulez aller à Montréal, il vous amène à Port-au-Prince et il dit "t'es à Montréal".
01:25:22 Tant t'es sûr ? Oui, t'es à Montréal.
01:25:24 Donc, je peux vous affirmer une chose, Catherine, c'est qu'il est très très fort, votre saboteur,
01:25:28 puisqu'il vous fait même croire qu'il a raison.
01:25:30 Non, franchement, si vous voulez, on vous invite, on vous convient au stage, Catherine.
01:25:34 Vous vous rendez compte comment il est fort, le vôtre ?
01:25:38 Il te dit "j'ai raison".
01:25:40 Et vous le croyez ?
01:25:42 Ok, ok, il y a du travail, effectivement.
01:25:46 Mais c'est bien, tant mieux, la vie s'est fait pour ça.
01:25:49 Mais la meilleure façon, ce serait de prendre le temps de plus connaître la personne,
01:25:54 pour que je puisse...
01:25:57 Non, non, non, non, le premier temps, c'est de tout de suite,
01:26:00 après avoir entendu votre saboteur dire "non, on va pas vers cet homme, il a des boutons",
01:26:07 c'est de tout de suite dire "tu te tais, toi",
01:26:11 et puis de se dire "putain, il a un regard, cet homme, il est magnifique".
01:26:17 Voilà, laisse-moi vivre.
01:26:19 C'est ça.
01:26:21 Et puis peut-être, est-ce que vous avez tendance dans la vie à voir toujours la bouteille à moitié vide ?
01:26:25 J'ai eu tendance, j'essaye de moins le...
01:26:28 Ah, donc on s'améliore en général, donc il reste à s'améliorer dans le domaine affectif.
01:26:34 C'est ça, absolument.
01:26:37 Oui, oui, non, c'est...
01:26:39 Le pire n'est jamais certain, Catherine.
01:26:42 C'est-à-dire ?
01:26:44 C'est-à-dire que si on est persuadé qu'on va échouer, il y a peu de chances qu'on réussisse.
01:26:53 Et puis comme disait si joliment Claude Lelouch,
01:26:55 "je remercie tous ceux qui m'ont dit non, ils m'ont permis de rencontrer ceux qui m'ont dit oui".
01:27:00 C'est important, ça.
01:27:02 Je suis effectivement consciente que quand on voit tout le négatif dans une personne,
01:27:06 ça ne crée pas une connexion ou je ne sais quoi.
01:27:11 Mais si on voit le négatif dans une relation, si on n'y croit pas, forcément ça ne peut pas marcher.
01:27:19 Surtout en amour.
01:27:21 Bien sûr.
01:27:22 Où on a tellement besoin d'illusions.
01:27:25 Enfin encore une fois, moi je n'aime pas dire que l'amour est une illusion,
01:27:27 parce qu'on en a tellement besoin que ce serait ridicule de dire que c'est une illusion,
01:27:33 comme le disent certains psychanalystes.
01:27:35 L'amour c'est de l'oxygène, c'est ce qui nous permet d'être meilleur,
01:27:41 c'est ce qui nous permet d'être heureux, c'est ce qui nous permet de vibrer.
01:27:44 Donc c'est formidable l'amour.
01:27:46 Mais si on part en disant "ah c'est gris", comment voulez-vous qu'on arrive à le faire durer l'amour ?
01:27:53 Je me disais peut-être qu'avec la confiance, le temps, on se détend.
01:27:59 Mais faites-vous confiance à vous, oui.
01:28:02 Faites-vous confiance à vous.
01:28:04 Vous rencontrez un homme, donc arrêtez déjà de voir ce qui ne va pas.
01:28:09 Faites-vous confiance que vous êtes quelqu'un de suffisamment bien pour qu'il ait envie de rester avec vous.
01:28:16 Absolument.
01:28:19 Après on dit qu'ils se ressemblent, ça semble, c'est pas toujours vrai.
01:28:24 C'est pas toujours vrai.
01:28:26 On peut faire des erreurs de casting.
01:28:29 Et alors ? Et alors ? Et alors ?
01:28:31 Comme disait Mandela, je ne perds jamais.
01:28:35 Soit je gagne, soit j'apprends une histoire d'amour nouvelle, on aura appris, vous aurez appris des choses.
01:28:40 Une relation c'est toujours un pari.
01:28:43 Oui, oui, mais ça fait mal quand même les quatre.
01:28:45 Et alors ? Ça c'est l'aventure.
01:28:47 C'est l'aventure ma belle.
01:28:49 Mais ce qui fait du bien fait aussi du mal.
01:28:51 C'est la balance plaisir-douleur. L'aventure c'est l'aventure.
01:28:53 Ce qui te donne du plaisir, comme vient de dire Brigitte, c'est l'autre face de la pièce qui est la douleur.
01:28:58 Je ne sais pas si vous aimez le théâtre, vous aimez le théâtre ?
01:29:01 Il y a une phrase très connue de Musset qui s'appelle "On ne badine pas avec l'amour".
01:29:04 Et ce fameux monologue de Perdicand, je le connais par cœur mais je ne vais pas le dire dans l'émission de Brigitte.
01:29:09 À un moment donné il dit "Mais il y a au monde une chose sainte et sublime,
01:29:13 c'est que dans le monde de ces êtres imparfaits et si méchants,
01:29:16 on est souvent trompés en amour, souvent blessés, mais on aime".
01:29:19 Et c'est ça qui compte. Bien sûr qu'on peut se tromper, on peut se blesser.
01:29:23 Mais vous savez Catherine, si on a peur de vivre, restons enfermés dans une cage.
01:29:31 Et vive sa vie pour la procuration comme la femme de la chanson de Goldman,
01:29:34 qui met du vieux pain sur son balcon à 70 ans, 80 ans.
01:29:38 Je ne suis pas loin.
01:29:40 Comment ça, vous avez 70 ans ?
01:29:42 Vous n'avez pas une voix de 70 ?
01:29:44 L'envie de m'isoler et de lui aller.
01:29:46 Ça c'est les gens trop déçus.
01:29:48 Et "Relisez le petit prince", c'est une erreur de ne pas vouloir retomber amoureux
01:29:53 parce qu'un amour nous a déçus, c'est une erreur de ne pas vouloir un nouvel ami.
01:29:56 Je vous signale que vous avez fait beaucoup de citations.
01:29:58 J'ai dépassé ma cota.
01:30:00 Il est temps qu'on arrête et qu'il soit 16h, sinon je suis obligée de vous virer.
01:30:04 Vous connaissez un peu plus.
01:30:06 J'ai dépassé mon cota.
01:30:08 Grâce à Catherine, vous avez dépassé votre cota.
01:30:12 Catherine, en tout cas, vous avez stimulé Christophe Médici.
01:30:18 Qu'est-ce que vous trouvez de bien chez Christophe Médici ?
01:30:22 Sa bonne humeur, sa joie de vivre.
01:30:25 Voilà le saboteur qui s'est eu, c'est formidable.
01:30:29 Je suis brûlé dans mon enthousiasme.
01:30:31 Vous avez su faire taire votre saboteur, mais ça c'est une très bonne nouvelle.
01:30:35 Bravo Catherine, vous êtes sur la bonne voie.
01:30:38 Vous voyez qu'on peut faire taire son saboteur.
01:30:41 Merci Catherine.
01:30:43 Merci à vous.
01:30:45 En tout cas, Christophe Médici, on voit bien qu'on est plus ou moins habité par un saboteur.
01:30:53 On voit bien à quel point ça concerne tout le monde sur la Terre.
01:30:56 C'est ça qui est génial.
01:30:58 Mais franchement, c'est important vraiment de comprendre qu'il ne nous veut jamais du bien.
01:31:04 Jamais ! Vous avez bien fait de la rectifier Catherine.
01:31:07 Mais il n'a jamais raison.
01:31:09 Votre saboteur, c'est votre pyramide, vous lui avez dit à Catherine.
01:31:12 Et je pense que c'est vraiment important que tout le monde prenne conscience
01:31:16 de ces petites voies qui sont de toute façon néfastes et qu'il faut leur tordre le cou.
01:31:22 Voilà.
01:31:23 Christophe Médici, merci beaucoup.
01:31:25 En tout cas, je rappelle ce livre, "Libérer votre cerveau de son saboteur",
01:31:30 c'est aux éditions d'Angle.
01:31:32 Je rappelle également votre dernier livre, "Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie",
01:31:36 c'est aux éditions Lanore.
01:31:38 Tout de suite, vous retrouvez Alexandre de Lovanne, bien sûr.
01:31:42 Et nous serons lundi avec Samuel Comblez.
01:31:45 On va aborder un sujet difficile, mais je crois qu'il est temps d'en parler.
01:31:49 De plus en plus de jeunes monnaient leur corps.
01:31:52 Donc ça donne à la prostitution, pour dire les choses très clairement.
01:31:56 Non seulement on va en parler, on va vous prévenir.
01:32:01 Mais on va essayer aussi de comprendre pourquoi avec Samuel Comblez,
01:32:04 qui travaille beaucoup justement sur ces sujets.