TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Category
📺
TVTranscription
00:00Alors, on a eu la maman de Samara au téléphone, merci d'être là, Patrick, Michel.
00:08Abissa nous a d'abord donné des nouvelles de l'état de sa fille, puis l'agression. Écoutez.
00:14Samara, elle est toujours suivie au niveau de l'hôpital.
00:18Elle a des rendez-vous quasi tous les jours.
00:21Elle est mal, et encore plus depuis avant-hier.
00:23Elle est encore plus dans le mal, parce qu'on ne la croit toujours pas.
00:26On dit qu'elle a l'origine des choses, elle ne me l'a pas dit,
00:28mais elle m'a montré qu'elle était blessée.
00:31On n'a pas repris le chemin de l'école, elle est toujours à la maison,
00:34donc on essaie de la divertir, on essaie de lui faire changer les idées,
00:37et on fait le nécessaire pour qu'elle puisse parler.
00:40Surtout qu'elle reprend le chemin de l'école dans les meilleures conditions possibles.
00:43Elle n'a toujours pas pu reprendre le chemin de l'école.
00:46Elle compte la changer d'établissement, c'est ce qu'elle nous a dit également.
00:49Et on en est l'enquête, elle explique avoir aucune nouvelle des enquêteurs.
00:55Non, elle n'a pas de nouvelles des enquêteurs, mais d'ailleurs,
00:58elle n'en aura pas, parce que les enquêteurs ne sont pas là
01:01pour lui donner des nouvelles de l'évolution du dossier.
01:04Alors, elle a tenu à répondre à ceux qui disent que sa fille n'est pas une victime,
01:08mais une harceleuse, et vous avez des éléments là-dessus.
01:11Michel, on va d'abord écouter ce que dit la maman de Samara.
01:16Ils n'ont aucune preuve, ça reste que des suppositions.
01:18Ma fille, pour moi, elle est victime, elle n'est pas à l'origine de tout ça.
01:22C'était le bouc émissaire, on me l'a décrite même devant le collège
01:27comme le souffre aux douleurs de l'école.
01:29Samara, il y a des élèves qui sont venus s'excuser.
01:32Madame, désolée, on ne savait pas, on pensait que Samara l'avait fait ça.
01:35Et en fait, ils ont compris que Samara n'était pas à l'origine,
01:38mais l'enquête pense encore que c'est Samara.
01:41Elle reste victime, on l'a frappée, on l'a humiliée, on l'a insultée, c'est une victime.
01:47Alors, justement, est-ce qu'on peut revenir sur l'affaire, Michel ?
01:51Oui, alors début avril, cette gamine de 13 ans est attendue
01:57à la sortie du collège Arthur-Rimbaud à Montpellier.
02:01Elle est quasiment kidnappée par une jeune fille,
02:04entraînée vers un groupe de jeunes qui vont à 3 ou 4,
02:10alors qu'ils sont une vingtaine, la rouer de coups
02:13et la laisser, non pas pour morte, mais en tout cas dans le coma.
02:16Trois adolescents seront placés en garde à vue.
02:21Et la jeune Samara, on découvre à cette occasion-là
02:26que le monde découvre qu'elle était le souffre-douleur
02:32depuis un an et demi environ d'un petit groupe d'élèves.
02:37Elle était harcelée, il y avait des vidéos qui circulaient
02:42dont elle n'était pas à l'origine de ces vidéos,
02:46mais elles étaient sous son nom.
02:50Elle vivait un véritable enfer jusqu'à ce fameux jour
02:54de début avril où elle se fait littéralement tabasser.
02:58Et là, tout le monde semble découvrir les faits,
03:02alors que la mère, après il y a deux versions,
03:05la mère dit qu'elle avait été prévenue, qu'elle avait prévenu
03:09surtout le collège de ne pas la laisser sortir
03:12parce qu'elle était en danger et que par les réseaux sociaux
03:15on avait organisé un guet-apens.
03:18Il y a eu effectivement une enquête administrative
03:21qui conclut qu'il n'y a pas eu de fautes
03:25de la part des enseignants ou des responsables du collège.
03:30– Gilles, aucun manquement fautif de la part du personnel d'établissement
03:34et impossible d'établir objectivement une situation de harcèlement.
03:38C'est très bizarre parce que ça va vraiment à l'encontre
03:41du témoignage de la maman qui était venue là,
03:43à l'encontre des vidéos sur les réseaux, etc.
03:48La ministre parle même de ces fameux comptes Fichat
03:51qui exposent donc, Cyril, des jeunes filles,
03:53des groupes d'ados comme ça, donc c'est très bizarre.
03:56Elle a été exposée, dit-on, sur des comptes comme ça,
03:59elle a été la cible et en même temps aucun harcèlement.
04:02Moi j'ai un peu l'impression quand même qu'on retombe sur le pas de vague.
04:05Et tous font l'affaire, les profs ne sont pas responsables,
04:07l'établissement non plus et personne.
04:08– Alors il y a une hypothèse aussi sur l'affaire,
04:10est-ce que vous voulez la relever ou pas du tout ?
04:12– Si, on peut la relever mais au conditionnel parce que là-dessus,
04:16comme souvent dans ces affaires…
04:18– Il y a plusieurs hypothèses.
04:19– Il y a plusieurs hypothèses.
04:20– Alors il y en a une qui vient d'émerger sur l'affaire.
04:24– Selon laquelle Samara aurait surpris et filmé une de ses harceleuses,
04:31la principale harceleuse, alors qu'elle était en train de boire de l'alcool
04:35et en train de faire la fête, alors qu'on lui reproche à elle d'être mécréante.
04:43– Elle aurait mis cette vidéo sur les réseaux ?
04:46– Et on lui reproche d'avoir, au conditionnel toujours,
04:49elle aurait mis sur les réseaux cette fameuse vidéo.
04:52– Et il lui aurait demandé de l'enlever, elle n'a pas fait.
04:54– Et voilà, et donc la réponse c'est le guet-apens du début du mois d'avril.
04:59– C'est une hypothèse bien sûr à prendre avec des pincettes,
05:01mais c'est une des hypothèses qui a été évoquée par les enquêteurs,
05:07d'après nos infos, Gilles.
05:08– Oui, absolument.
05:09– Oui, harceleuse voilée.
05:10– Oui, c'est ça, c'est une des infos que j'avais,
05:14qu'on avait un petit peu tous ici, oui, c'est ça.
05:17– C'est ça qui est important.
05:18– C'est ça, c'est quoi ?
05:19– C'est que cette harceleuse en question,
05:21cette qui a harcelé Samara, elle est habituellement voilée,
05:24et là justement Samara l'aurait filmée comme non voilée,
05:27et en train de s'éclater.
05:28– En train de boire de l'alcool.
05:29– Est-ce que vous aviez aussi ces infos ?
05:30– Oui, c'est la thèse de la vengeance du règlement de compte,
05:32et je suis désolé, quoi qu'on en pense, ça ressemble quand même à du harcèlement.
05:36– Bien sûr.
05:37– Voilà, donc le mot harcèlement, moi je continue à le prononcer.
05:39Alors, l'enquête administrative, bon ben rien,
05:41il y a, si je puis dire, heureusement, l'enquête judiciaire,
05:45et cinq mineurs sont mis en examen pour tentative de meurtre.
05:47Donc de ce côté-là, c'est vrai que la maman n'a pas de nouvelles,
05:49mais l'enquête va avancer à son rythme.
05:52Et l'avocat de la maman de Samara, lui, est totalement révolté
05:57par les conclusions du rapport administratif.
06:00– Oui, c'est vrai que…
06:01– C'est sidérant, on est estomaqué de ses conclusions, il faut le dire.
06:05– On sent tout de même une pression même sur la mère, je dois dire.
06:08Quand elle dit à chaque fois, c'est une bonne musulmane ma fille,
06:12elle fait ses privières et tout ça,
06:14se sentir obligé à chaque fois de rappeler ça,
06:16je me demande pourquoi elle le fait.
06:18– Alors justement, elle a tenu à faire passer un message
06:20à travers l'histoire de sa fille, écoutez.
06:23– Surtout, il faut parler, il faut dire les choses
06:27et j'espère que ça ne sera pas le contraire,
06:30parce que ça pousse les gens à se taire encore plus au final.
06:34Se dire, regarde Samara, l'histoire de Samara,
06:37elle a fait tellement grand bruit, regarde tout ce qu'elle a vécu.
06:40Ils ont déterminé que ce n'était pas du harcèlement.
06:42Moi, même si on me fait un tiers de ce qu'on a fait à Samara,
06:45je serais encore moins entendue.
06:47Il faut vraiment que ça soit mis en place de partout
06:49pour que ça soit vraiment peut-être plus creusé
06:51sur le cas de chaque élève,
06:53de chaque personne qui se sente victime.
06:56– Bien sûr, on pense d'abord à Samara,
06:58on espère qu'elle va aller mieux,
06:59surtout Samara et à sa maman aussi.
07:01Mais c'est vrai que c'est ce qui a été évoqué aussi,
07:04Bernard, ce que vous disiez, Gilles.
07:06– Oui, oui, il y a ça qui est prégnant, c'est vrai.
07:10Le problème, Cyril, c'est que le rapport administratif
07:13qui devait tout dire finalement ne dit rien
07:15et restent ces problèmes éventuellement,
07:17si je puis dire, intracommunautaires, religieux,
07:19sulfureux à l'intérieur de l'établissement.
07:21C'est ça qu'on aurait dû tout savoir.
07:23– Il y a aussi une histoire, il n'y a pas d'hypothèse.
07:25Il y a aussi une hypothèse comme quoi la jeune fille
07:28qui serait à l'origine du harcèlement de Samara
07:32était amoureuse d'un garçon qui était, lui, en crush sur Samara.
07:37Et donc voilà, ce serait pour ça aussi.
07:39Il y a énormément d'hypothèses.
07:40– De toute façon, cette enquête administrative,
07:42elle ne mène à rien et elle ne risque pas d'apporter grand-chose.
07:46Ils n'ont pas de moyens coercitifs.
07:49Ils ont huit jours pour conclure leurs investigations
07:54sans aucun moyen coercitif.
07:56Entre nous, ça ne sert pas à grand-chose.