TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 Est-ce que déjà vous êtes content d'avoir eu votre complément d'enquête ?
00:02 C'est un peu une consécration.
00:04 – Grave !
00:05 – Franchement ?
00:06 – Quand vous faites de la politique, vous êtes sur un escalier
00:08 et puis plus vous montez, plus on essaie de vous pousser sur le côté.
00:11 – Exactement.
00:12 – Donc je m'y attendais.
00:14 Ça fait un an qu'on attend la diffusion de ce reportage
00:19 qui a été décalé à trois reprises, qui ne trouvait pas grand-chose.
00:23 Et donc un an de track sur ma vie privée, ma vie personnelle,
00:27 sur ma famille, sur les gens qui ont partagé ma vie.
00:30 On est allé voir sur mes jobs étudiants que j'ai fait quand j'étais étudiant,
00:36 si j'avais bien travaillé, enfin j'ai eu la totale quoi.
00:39 Donc au moins, vous savez que je suis clean.
00:40 – Exact, on va revenir sur tous les exemples.
00:42 Vous savez, c'est comme moi, ce complément d'enquête m'a fait du bien, je suis lavé.
00:45 – Ça fait du bien.
00:46 – Je vous jure que c'est vrai.
00:47 Non mais c'est vrai, en fait, quand il passe comme ça, on se dit tranquille,
00:50 mais il y a des choses…
00:51 – Ah vous êtes laserisé, oui.
00:52 – Ah ouais, j'adore.
00:53 Vous avez fait un beau score, 1,5 million, c'est pas mal.
00:54 – Oui, on n'en a pas fait trop de publicité avant.
00:57 – Ça fait partie des gros scores.
00:58 Moi j'avais pris le parti de faire beaucoup de publicité
00:59 parce que je voulais vraiment faire un haut record.
01:00 – Oui, faire monter l'audience bien sûr.
01:01 [Rires]
01:02 – Et c'est vrai qu'il y a Tristan Ouellex, le génie du PAF,
01:06 Tristan Ouellex qui connaît la télévision, comme moi je connais la charcuterie,
01:08 qui avait dit "ce n'est pas grâce à Cyril Hanouna qu'on a fait 3 millions,
01:11 bien entendu c'est grâce à sa mère".
01:13 Les chéries, j'aurais d'abord qu'on voit la bande-annonce.
01:17 À chaque fois, tu as l'impression dans le complément d'enquête
01:19 qu'il va se passer un truc de fou et que Jordan Bardella va faire…
01:22 – Là c'est la bande-annonce ?
01:23 – Attends, on va la voir.
01:24 – Oui, puisqu'on dit un truc sur Michel Fourniret.
01:25 – Non mais c'est ça, exactement.
01:26 On dirait que vous allez faire "faites entrer l'accusé" ou "crime", regardez.
01:29 Qu'il va se passer un truc de fou, que la personne va finir en prison
01:32 à la fin du reportage.
01:33 Et finalement, tu vois qu'elle a acheté 3 trajibus à la cantine.
01:38 [Rires]
01:39 Alors ils avaient fait exactement pareil.
01:41 Bon, c'est devenu leur nouvelle technique, la bande-annonce.
01:43 – Avec la musique qui fait peur.
01:45 – Oui, exactement, ils font toujours ça.
01:46 – Au début, tu étais d'accord et puis après tu ne veux plus y aller finalement,
01:49 tu as changé d'avis, ils ont fait pareil.
01:50 Au début, tu étais d'accord pour participer.
01:51 – Au début, franchement, ils sont venus nous voir,
01:53 ils nous ont dit "on fait un complément d'enquête sur vous".
01:55 Moi, je leur ai dit "j'ai rien à cacher, on vous prend avec nous".
01:58 C'est-à-dire que je vous donne des interviews,
01:59 on vous emmène avec nous sur les déplacements,
02:01 vous pouvez interviewer avec nous, il n'y a pas de problème.
02:03 Et puis j'ai vu en fait que l'objectif de ce travail
02:06 n'était pas de faire un portrait, mais de faire un procès.
02:10 Et il fallait à chaque fois trouver le truc qui n'allait pas.
02:14 À la rigueur, c'est le boulot des journalistes.
02:16 Mais ce qui m'a posé problème, et c'est pour ça que j'ai arrêté de répondre,
02:19 c'est qu'on est en période électorale.
02:21 Il devait être diffusé en juin, il a été reporté en septembre.
02:23 Il devait être diffusé en septembre, il devait être diffusé en décembre,
02:26 il a été repoussé au mois de janvier.
02:27 Là, on est dans les six mois de campagne officielle
02:30 avant les élections européennes du 9 juin.
02:31 Je suis probablement le seul candidat qui aura droit
02:35 à un complément d'enquête sur le service public.
02:37 Or, moi, je pense que la vocation du service public,
02:40 ce n'est pas de démolir.
02:41 Et je dis que c'est un procès et pas un portrait
02:43 parce que l'objectif de ce documentaire,
02:46 ce n'est pas de faire un travail journalistique.
02:48 C'est de détruire, c'est de démolir, c'est de salir et c'est de faire du mal.
02:52 – Je vais vous dire, vous savez comment ça se passe,
02:56 moi, je suis plein de gens, dès qu'il y a des gens qui disent du bien de vous…
02:59 – Ils ne passent pas à l'antenne.
03:00 – Exactement, par contre, quand il y a des gens qui disent du bien de vous,
03:04 ils sont obligés de se justifier.
03:05 Quand il y a des gens qui disent du mal de vous,
03:06 là, aucune justification, ils peuvent y aller,
03:08 il n'y a aucune preuve qu'ils se sont demandé.
03:09 Quand quelqu'un vous dit "non, franchement, il était super,
03:13 il m'a même prêté un jour 100 000 euros",
03:15 il vous dit "donnez-moi les justificatifs".
03:17 Par contre, quand il y a un mec qui dit "il m'a traité de connard à la caféte",
03:20 "ah, très bien, on le note tout de suite, merci".
03:22 Non mais c'est des génies, écoutez-moi, c'est des méthodes.
03:25 Mais de toutes les façons, même si les scores sont bons,
03:28 la marque est extrêmement salie, voilà, et on le sait.
03:31 On va revenir d'abord sur un extrait.
03:33 Ils ont d'abord retrouvé des images de vous plus jeunes
03:35 et vous aviez déjà très envie d'aller loin en politique.
03:38 - Bon, hormis, je n'aime pas me revoir quand j'ai 18 ans,
03:40 c'est un peu la honte.
03:42 - Vous n'avez pas énormément changé non plus.
03:44 - Question de point de vue.
03:46 On dit, il y a eu un fait divers, je crois qu'il y avait eu une agression
03:49 et qu'un jeune de mon âge à l'époque avait été poignardé
03:51 et il y a eu une manifestation qui a été organisée.
03:53 Et en fait, la manifestation qui a été organisée,
03:56 il y a un journaliste qui me pose une question en disant
03:57 "vous accepteriez de répondre à..."
03:58 Donc moi, c'est la première fois que je réponds à une question
04:00 et ça se transforme en "Bardella est venu,
04:02 il a récupéré le fait divers, etc."
04:04 En fait, il n'y a rien.
04:07 Donc ils sont obligés d'écrire une histoire
04:09 et là, probablement, ils se disent "il est né dans sa tête,
04:12 une envie de devenir quelqu'un, etc."
04:15 Ils sont dans une bulle.
04:17 Quand vous regardez le contenu du reportage,
04:19 moi, j'ai le sentiment vraiment d'une malhonnêteté intellectuelle
04:23 et d'une escroquerie.
04:24 C'est-à-dire qu'ils n'ont rien trouvé.
04:27 Ils trouvent quelqu'un qui a travaillé avec nous il y a plusieurs années
04:30 qui dit "Bardella avait un compte Twitter anonyme".
04:33 - On va revenir là-dessus.
04:34 - Le lendemain, la personne se rétracte,
04:37 elle dit sur son compte Twitter
04:38 "ça n'était pas Bardella derrière le compte Twitter".
04:40 Ce démenti n'est pas diffusé à l'antenne.
04:43 Il y a une autre personne qui a travaillé avec moi
04:45 lors de la dernière élection européenne en 2019,
04:49 il va porter plainte contre complément d'enquête
04:52 parce qu'il dit "ce que j'ai dit a été manipulé".
04:55 Et en fait, tout est comme ça.
04:57 Et tout le reste, c'est de la diffamation par insinuation.
05:00 - Alors on va revenir sur cette affaire-là.
05:01 - J'ai plein d'exemples.
05:02 - Le faux compte Twitter, on va revenir un par un,
05:04 ne vous inquiétez pas on a le temps.
05:05 Le faux compte Twitter,
05:06 regardez, les équipes de complément d'enquête
05:08 vous accusent d'être derrière ce compte
05:10 qui a été actif de 2015 à 2017
05:11 sur lequel on trouve des attaques envers des journalistes
05:13 ou encore des blagues racistes.
05:14 Pour affirmer ça, il s'appuie sur plusieurs témoignages anonymes.
05:17 Sachez qu'on les a contactés aujourd'hui,
05:19 ils nous disent qu'ils sont sur deux.
05:22 - Mais c'est qui les témoignages anonymes ?
05:24 Parce que la seule personne,
05:26 non mais c'est très intéressant,
05:28 nous on sait qui est le propriétaire du compte.
05:30 Et je l'ai dit,
05:31 c'est un ancien élu du Rassemblement national
05:32 et je l'ai dit dans l'entourage notamment
05:34 de l'ancien vice-président du RN
05:36 et je l'ai dit aux journalistes de complément d'enquête.
05:38 Et probablement que la personne
05:40 qui a insinué que c'était moi,
05:42 qui, à la lumière de la menace d'une dépôt d'une plainte,
05:44 retire son affirmation,
05:47 c'est que ce n'est peut-être pas Tourose.
05:48 Donc moi j'ai dit aux journalistes,
05:49 attention, cette histoire elle est plus compliquée que cela.
05:51 On sait qui était le propriétaire du compte,
05:53 je l'ai dit aux journalistes,
05:54 les journalistes n'ont rien voulu entendre.
05:55 Et au final, la seule source qui vient dire
05:58 ce compte appartient et est géré par Jordan Bardella
06:01 se rétracte deux heures après en disant
06:03 finalement je ne sais pas qui est derrière ce compte.
06:05 Donc moi j'ai dit aux journalistes,
06:06 soyez extrêmement prudents.
06:07 Et on voit bien qu'on tourne en rond
06:09 parce qu'il n'y a strictement rien à me reprocher.
06:11 Je n'ai qu'un seul compte Twitter
06:12 et je pense être quand même connu
06:15 pour assumer l'intégralité de mes propos
06:17 et ce depuis que je fais de la politique.
06:18 – Gilles Vernet, est-ce que vous entendez ça ?
06:21 Vous dites quoi ?
06:22 – Bon, moi les témoignages anonymes en journalisme,
06:25 c'est une pratique qui peut se plaider
06:29 quand on n'a pas de gens qui, face caméra, veulent plaider.
06:32 – Donc quand on n'a rien, on fait n'importe quoi ?
06:36 – Non, moi je sais que dans le sport, j'utilisais ça
06:38 parce que les gens ne veulent pas parler à visage découvert.
06:40 – Non mais bon, ça pour moi déjà c'est…
06:42 – J'entends, on n'est pas d'accord là-dessus.
06:44 – Non mais ça pour moi déjà c'est à la poubelle.
06:45 Voilà, déjà directement c'est à la poubelle.
06:46 – D'accord, ça peut être quelqu'un de la prod,
06:48 c'est à la porte dessus.
06:49 – Moi demain je peux être anonyme.
06:51 – Bien sûr, moi demain je peux être anonyme.
06:52 – Sachant que vous savez, excusez-moi,
06:53 mais il y a des journalistes autour de ce plateau,
06:55 vous savez bien que parfois les sources anonymes n'existent pas.
06:58 – Exactement.
06:59 – Mais parfois elles existent.
06:59 – C'est pratique, vous discutez.
07:01 – Donc tu vas faire croire à des millions de téléspectateurs
07:04 un mec à 50% c'est vrai ou c'est faux ?
07:06 – Non, c'est pas ça.
07:07 – Bon bah vas-y, c'est ton truc, vas-y.
07:08 – Non, non, non, c'est pas ça.
07:09 – Vas-y, c'est ton truc.
07:10 – Là ils disent qu'il y en a trois.
07:11 – Oui, vas-y.
07:12 – Après, je ne vois pas pourquoi ils auraient inventé,
07:15 Cyril dit aujourd'hui, ils le maintiennent.
07:17 Pourquoi M. Bardella, il risque une plainte,
07:19 vous les avez prévenus avant, il n'enlève pas la séquence,
07:22 c'est qu'ils sont sur deux.
07:23 – Ça n'est pas vrai.
07:24 – Oui, mais moi je vous le redemande.
07:26 Est-ce que vous avez utilisé ce compte ?
07:28 Cautionné ce compte ?
07:29 – Non, M. Verdad, mais je vous mets à l'aise, non.
07:32 Et j'ai répondu, les journalistes m'ont posé leur question,
07:34 je leur ai dit non.
07:35 Ce que je trouve, vous dites, ils ont une source,
07:38 mais la source elle-même s'est rétractée.
07:40 – Celle qui apparaît à l'antenne.
07:41 – Exactement.
07:42 Elle a dit, finalement, un, ce compte appartient à un gendarme,
07:46 deux, le lendemain, elle a dit, je crois que ce compte n'appartient pas à un gendarme,
07:50 je me suis trompé et je ne sais pas à qui il appartient.
07:53 Franchement, un an, ils n'ont rien trouvé.
07:56 Et honnêtement, ce complément d'enquête, il tourne autour d'un compte Twitter.
08:02 C'est ça le truc qui était censé me faire tomber,
08:05 on va faire tomber le rassemblement racial.
08:07 On est en train de discuter là d'un compte Twitter
08:09 avec marqué Marquis, Tim Chicha et Jean-Marie Le Pen en superman en bannière.
08:14 La mère noire, ce n'est pas très heureux quand même.
08:17 – Bien sûr, vous pouvez passer juste, j'ai vu le démenti apparaître à l'écran,
08:20 qui est très intéressant.
08:21 – Oui, exactement, Eric Richermoz, s'il vous plaît.
08:24 Merci, petite mise au point car je lis ici et là des bêtises.
08:27 Tout le monde, journaliste inclus, connaissait la très courante pratique de comptes fake,
08:31 mais qu'on ne me fasse pas dire que ce que je n'ai pas dit, le montage, est trompeur.
08:33 À aucun moment, je n'ai fait de lien entre un compte et un individu,
08:36 je n'ai donné ni confirmé aucun nom de compte,
08:38 je n'ai d'ailleurs aucune idée de qui tenait le compte,
08:41 Repnat du ghetto, et à vrai dire, je m'en fiche.
08:43 Voilà, donc ça, c'était important de le montrer également.
08:46 Visiblement, il y a Humo qui vous accuse de lui avoir proposé quelque chose d'illégal.
08:53 Regardez, même d'avoir mis du temps à payer ses prestations,
08:56 c'était un conseiller en communication.
08:59 – Alors, attendez, on a trouvé un autre truc à lui reprocher qui n'a pas eu lieu.
09:03 En fait, vous savez, complément d'enquête, ça devrait s'appeler "Les guignols de l'info".
09:07 Je pense qu'on devrait renommer cette émission "Les guignols de l'info".
09:10 Donc là, on a un communicant qui vient dévoiler, un peu comme un médecin,
09:15 sous le seau du secret médical, qui vient dévoiler un peu les dessous des cartes
09:19 de sa prestation professionnelle.
09:21 Donc, à mon avis, pour avoir des clients maintenant,
09:22 ça va quand même être très compliqué.
09:24 Donc, tout est comme ça, en fait.
09:25 On est allé chercher quelques personnes qui ont travaillé avec nous,
09:29 qui ne travaillent plus avec nous.
09:30 Vous savez comment c'est dans le milieu professionnel,
09:31 ils n'ont pas eu ce qu'ils voulaient, ils partent, ils développent de la rancœur,
09:34 c'est encore plus vrai en politique.
09:36 Et on a monté un reportage qui n'a ni queue ni tête.
09:39 Ce qui me dérange, c'est que c'est avec l'impôt des Français, en fait.
09:42 Combien ça a coûté cette émission ?
09:42 - Oui, ça ne me dérange pas, moi.
09:43 - C'est-à-dire, combien ça a coûté aux gens ?
09:45 Là, les gens, on parle toujours d'économie dans les caisses de l'État.
09:48 Combien ça a coûté aux gens de me traquer pendant un an ?
09:51 - Comment ça coûte ?
09:51 - Entre 100 et 150 000 euros.
09:54 - Ah !
09:54 - Entre 100 et 150 000 euros, c'est ça.
09:55 - Et encore, je ne compte pas tout ce qui...
10:00 Tu mobilises du personnel pendant cette période-là,
10:04 par exemple, les rédacteurs en chef de l'émission.
10:06 - Bien sûr.
10:07 - Voilà. Donc, bon, ils ont d'autres choses à faire par ailleurs.
10:10 Mais forcément, oui, en tous les cas, c'est entre 100 et 150 000 euros.
10:13 - Alors... - Minimum.
10:15 - On va revoir d'autres extraits, puisqu'il y a des extraits.
10:16 - Oui, les spectateurs.
10:17 - On va revenir sur tout, bien entendu.
10:18 Complément d'enquête à évoquer un autre sujet, c'est 2027.
10:21 Tout le monde se demande ce que vous réserve l'avenir
10:23 si un jour vous accédez au pouvoir,
10:25 Premier ministre de Marine Le Pen ou successeur d'Emmanuel Macron.
10:28 Regardez.
10:29 Ça vous a fait plaisir, ça ?
10:31 C'est un bon moment, ça, pour vous, quand même.
10:32 - C'est peut-être le seul moment agréable.
10:36 Parce qu'en fait, il faut bien se dire qu'on fait de la politique,
10:40 c'est difficile.
10:41 C'est un vrai sacrifice quand on fait de la politique à ce niveau-là,
10:45 sur nos libertés, sur notre vie privée
10:47 et les méthodes de complément d'enquête, je le rappelle.
10:49 Et ce n'est pas très agréable, en fait, d'avoir...
10:52 Je ne l'ai pas regardé en direct.
10:54 Je ne l'ai pas regardé en direct.
10:55 Je l'ai regardé pour préparer votre émission.
10:57 Je ne comptais pas le regarder.
10:58 Je l'ai regardé pour préparer l'émission.
10:59 J'ai vu l'extrait ce matin et je l'ai regardé cet après-midi pour l'émission.
11:01 Mais ce n'est pas agréable.
11:03 - Voilà, parce que vous savez que vous êtes traqué.
11:06 Et même si vous savez que vous n'avez rien à vous reprocher,
11:09 que vous avez toujours tout fait de bonne foi,
11:11 vous vous dites que par insinuation, on peut tout dire.
11:14 Et donc, oui, c'est vrai que ces moments de complicité et d'amitié avec Marine,
11:16 c'est peut-être le seul moment "agréable".
11:19 - Tu n'as pas fait de soirée avec des amis pour le regarder ?
11:22 - J'ai fait une soirée avec des amis, mais pas pour regarder complètement.
11:26 - Moi, j'avais réuni tout le monde, on a regardé.
11:28 Je vous jure que ça n'a pas été vanne.
11:30 On a regardé, j'ai adoré le moment du bateau et tout ça.
11:34 - Le moment du bateau ?
11:35 - Le bateau, ils ont parlé de Marine, c'était génial, je me suis régalé.
11:38 Moi, j'étais...
11:40 Vous, j'ai l'impression...
11:41 - Ah, le nouveau parrain du pain, vous, ah oui.
11:42 - Oui, j'ai adoré, c'était génial.
11:44 - Ça envoie.
11:45 - La photo est folle, j'étais comme un fou, moi.
11:48 - La photo est meilleure que la mienne.
11:49 - Je me le repasse plusieurs fois.
11:51 J'adore, j'adore ça.
11:53 C'est mon émission préférée, je le dis, c'est mon émission préférée.
11:56 Vous, je vous sens quand même un peu...
11:57 Je vous jure que c'est vrai, et je le dis, on peut en parler avec moi aussi.
12:00 Il est passé il n'y a pas longtemps, et c'est vrai qu'il y a plein de gens qui me disent
12:03 "est-ce que tu as été touché par le complément d'enquête ?"
12:04 Et je leur dis "les gars, j'adore", et je le pense vraiment,
12:07 c'est une de mes émissions préférées.
12:08 J'adore, parce que vraiment, c'est une heure et demie de rien.
12:11 J'ai l'impression que ça vous a un peu agacé, un peu touché.
12:15 - Ce qui ne m'a pas agacé, mais c'est dur de vous dire que pendant un an,
12:23 on analyse le moindre de vos faits et gestes.
12:26 - On va s'intéresser aux gens qui ont partagé ma vie.
12:29 On va regarder qui sont vos ex, on s'intéresse à la famille de vos ex.
12:35 On va vérifier si quand vous avez été jeune, vous avez travaillé pour le Parlement européen.
12:39 Moi, j'ai eu un contrat de trois mois comme assistant parlementaire.
12:41 Il n'y a rien, pas d'enquête de justice, rien.
12:43 Mais on se demande si quand même...
12:45 - Ils ont dit que vous étiez aussi absent.
12:47 - Mais on voit que même le journalisme sérieux, ils ne le font pas.
12:50 J'étais absent au Parlement européen parce que j'étais assistant local.
12:52 Et donc ma mission consistait à travailler à Paris
12:54 et non pas aller au Parlement européen.
12:56 - Je sais ce qu'ils ont dit, ça aussi. Ils ont dit que vous étiez pas là.
12:57 - Mais voilà, c'est beaucoup d'insinuations.
12:58 Et en fait, ils sont très vicieux parce qu'avec rien, ils peuvent créer une histoire.
13:02 Et quand vous faites de la politique, vous savez qu'aujourd'hui,
13:05 en fait, on est tous... C'est l'épreuve des poteaux de Colonta.
13:08 C'est-à-dire qu'on est tous sur des poteaux.
13:09 On se fait dégommer un par un.
13:11 Et en fait, au fond, à la fin, celui qui gagne, c'est celui qui tient.
13:14 C'est celui qui reste debout.
13:15 - C'est Mundir.
13:16 - Et je ne sais pas si c'est Mundir.
13:19 - En tout cas, Mundir, il a perdu le contrôle à un moment donné.
13:23 Qu'on n'a pas le droit de faire, nous.
13:25 - Alors, vous revenez aussi, et reviennent aussi sur la fois
13:28 où vous auriez voulu défier Marine Le Pen, mais sans succès,
13:31 comme le raconte Philippe Wardon.
13:32 J'aimerais bien que vous reveniez là-dessus, que vous nous racontiez ça.
13:33 - Oui, parce que... - Vraiment. Alors, ça.
13:35 - Philippe Wardon, on en parlait tout à l'heure,
13:39 souhaite déposer plainte contre Complément d'enquête
13:41 parce qu'il dit ne jamais avoir tenu ses propos.
13:43 - C'est fou parce que c'est ce qu'il a dit.
13:44 Regardez, "Voici près d'un an, j'ai été contacté par un journaliste de Complément d'enquête".
13:47 Écoutez bien ce tweet qu'il a publié aujourd'hui, Philippe Wardon.
13:50 Écoutez bien parce que là, il ne peut pas avoir que des gens
13:53 qui disent n'importe quoi non plus.
13:54 Ce qui est fou, c'est parce que Complément d'enquête,
13:56 tout ce qu'ils disent, on doit le prendre pour argent comptant,
13:59 et tout ce qui est dit contre eux, ce sont des bêtises et ce sont de fausses infos.
14:04 Il a tweeté, je ne pense pas que ce garçon ait envie de...
14:08 Si ce n'était pas vrai, je ne pense pas qu'il aurait tweeté.
14:11 "Voici près d'un an, j'ai été contacté par un journaliste de Complément d'enquête.
14:13 Lors d'une rencontre, je lui ai fait part de mon refus catégorique de participer,
14:17 de quelque manière que ce soit, à ce reportage contre Jordan Bardella".
14:20 D'ailleurs, il dit contre Jordan Bardella, il ne dit pas sur Jordan Bardella.
14:24 "Donc chacun sait que j'ai co-dirigé la campagne en 2019.
14:27 Puisque l'équipe de Complément d'enquête prétend que j'aurais donné un accord,
14:30 j'ai chargé mon avocat d'étudier les poursuites.
14:32 Pour me convaincre de participer au reportage et faire pression sur moi,
14:35 ce journaliste a menacé de diffuser une vidéo largement connue,
14:37 qui a près de 30 ans désormais, j'avais 15 ans,
14:40 sur laquelle j'ai déjà eu l'occasion de m'expliquer, d'exprimer mes profonds regrets,
14:43 et qui ne correspond en rien à l'homme qui s'est bâti depuis et que je suis aujourd'hui".
14:46 Minable ? Oui, carrément.
14:47 Ce doit être la fameuse déontologie du service public audiovisuel, j'imagine.
14:51 Donc, ils ont fait du chantage.
14:54 Jacques Cardoze, vous qui avez travaillé là-bas, est-ce que c'est possible ?
14:56 C'est incroyable, ça.
14:57 - Oui, c'est... - C'est pas joli, ça, aujourd'hui ?
14:58 C'est Lila Lémecq, c'est n'importe quoi.
14:59 - Si c'est vrai, c'est extrêmement grave.
15:00 - Pourquoi dire que c'est... - Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit sur l'anonyme.
15:04 Chaque journaliste travaille avec sa conscience,
15:06 mais normalement, lorsque tu produis une interview anonyme,
15:11 il faut pouvoir avoir la preuve quand même, au cas où il y a un procès,
15:15 de dire "bah, c'est anonyme, sauf que moi, j'ai quelqu'un,
15:18 donc si vous portez plainte contre moi, je vais divulguer mes identités".
15:21 Moi, personnellement, je travaille comme ça.
15:23 C'est-à-dire que si je produis de l'anonyme,
15:25 ça veut dire que derrière, j'ai les identités des gens.
15:29 Tu comprends ce que je veux dire ?
15:30 - Oui, vous le savez, il y a des...
15:31 - Si jamais c'est totalement fake, alors là, c'est extrêmement grave.
15:33 - Après, Vardon, il y a...
15:34 Les gens... - Il n'y a aucun intérêt.
15:35 - Non, non, Vardon, on en pense ce qu'on veut.
15:37 Là, on ne parle pas de Vardon, on parle des méthodes.
15:40 Je vois des gens qui disent "oui, mais Vardon..."
15:42 - Si il dit "je n'ai jamais dit ça", c'est encore plus grave.
15:44 Si il revient sur ses propos, c'est bon.
15:46 - Oui, mais on n'a pas dit qu'on adhérait aux idées de Vardon.
15:49 On disait juste que Vardon dénonce les vidéos.
15:52 Voilà, et donc il y a des gens qui disent "oui, mais..."
15:55 Les gars, on ne dénonce pas la personne, on dénonce les méthodes.
15:58 Voilà, aujourd'hui, c'est ça qu'on fait.
16:00 Donc apparemment, il aurait fait du chantage.
16:04 - C'est extrêmement grave si c'est ça, Cyril.
16:06 Si c'est ça, c'est extrêmement grave.
16:07 - Si ce n'est pas vrai, complément d'enquête, ils n'ont qu'à l'attaquer.
16:11 - Là, en tous les cas, il a tout intérêt à porter plainte.
16:13 - Et eux, à l'attaquer.
16:14 - Non, mais excusez-moi, ça commence à faire beaucoup.
16:16 C'est-à-dire que chaque personne qui témoigne dans le reportage,
16:18 l'une porte plainte, l'autre dit "en fait, je n'ai jamais dit que Barneira était derrière le truc".
16:22 - Ça se finit comme ça, en fait.
16:24 - Chaque personne a du coup... Les anonymes, ils ne savent pas qui c'est.
16:27 - Les anonymes, ils ne reviennent pas sur les déclarements. - Ouais.
16:29 - Alors, il y a un autre extrait. Jordan, je suis obligé de le mettre.
16:35 C'est vos liens supposés avec des militants de l'extrême droite violente et naziques.
16:39 Qu'est-ce que vous dites à ça ? - Mais avec qui ?
16:42 - C'est ce qu'ils ont dit dans le reportage.
16:43 - Oui, avec la grande-tante de ma cousine qui connaît la boulangère.
16:47 - Avec le GUD. - Avec le GUD.
16:50 - Mais pas tous en même temps. - Avec le GUD, Frédéric Simon.
16:52 - Alors, Jordan, qu'est-ce que vous répondez à ça ?
16:54 - D'abord, ce que je trouve malhonnête, c'est qu'après cette manifestation du GUD,
16:59 et ils auraient pu avoir l'honnêteté de passer l'extrait,
17:01 j'ai demandé la dissolution de tous les groupuscules d'extrême droite,
17:05 y compris celui qui manifestait ici.
17:08 Deuxièmement, Axel Lusto a été prestataire de service pour le Rassemblement national.
17:14 La dernière fois qu'il a eu une prestation de service avec le Rassemblement national,
17:18 c'était en 2017.
17:20 Donc, je veux bien qu'on tourne autour du pot, mais moi, ce n'est pas mes idées,
17:24 ce n'est pas ma tendance et ce n'est pas ma manière de faire de la politique.
17:27 Donc, encore une fois, on me reproche d'être dans un parti qui, à un moment donné,
17:34 a eu un lien avec une personne qui était actionnaire d'une société de communication
17:39 qui s'est retrouvée à cette manifestation.
17:41 Si on fait ça pour tous les actionnaires, de tous les prestataires,
17:44 de toutes les chaînes de télé et de tous les partis politiques,
17:46 franchement, on va en apprendre.
17:48 Quant au GUD, il y a des gens qui ont été au GUD quand ils étaient plus jeunes,
17:51 mais il y en a dans tous les mouvements politiques.
17:53 Et il y a même des gens, notamment à droite, qui sont devenus ministres,
17:55 comme M. Longuet, qui a participé du GUD quand il était jeune,
17:58 qui a eu un engagement radical quand il était jeune
18:00 et qui est devenu ministre de la République française.
18:03 Voilà, si vous voulez, point final.
18:06 Je n'ai pas de lien, en fait, avec cette idéologie, avec cette mouvance.
18:10 – Au complément d'enquête, on va dire un dernier mot dessus.
18:14 Il y a quelques mois, vous étiez sur ce plateau face à Gabriel Attal,
18:17 devenu Premier ministre.
18:18 – Oui.
18:19 – On avait parlé à l'époque de "Duel des dauphins".
18:21 Vous pensez quoi de sa nomination ?
18:24 – Moi, je le jugerais à ce qu'il fera.
18:26 – D'accord.
18:27 – C'est-à-dire que j'ai de la considération personnelle pour lui.
18:30 – C'est bien, oui.
18:31 – Ce ne sont pas mes idées.
18:33 On a eu l'occasion de faire beaucoup de débats ensemble.
18:36 Maintenant, je crains que rien ne change.
18:37 – Vous avez rencontré aujourd'hui ?
18:39 – J'ai été reçu à Matignon aujourd'hui.
18:41 – Alors, il vous a dit quoi ?
18:42 Il a vu le complément d'enquête ou pas ?
18:45 – Hein ?
18:46 On n'a pas parlé du complément d'enquête.
18:47 En revanche, moi, je lui ai parlé d'une chose qui m'a paraît très importante,
18:50 c'est que le 1er février, le gouvernement a prévu d'augmenter
18:52 les tarifs de l'électricité de 10%.
18:54 Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui
18:56 qui ont du mal à boucler les fins de mois.
18:57 – C'est sûr.
18:57 – Et je lui ai demandé solennellement de renoncer à cette augmentation
19:00 des prix de l'électricité, parce que je pense que ce serait
19:02 la goutte de trop pour beaucoup de familles françaises
19:04 et pour nos chefs d'entreprise.
19:06 Il m'a donné rendez-vous à son discours de politique générale.
19:09 – Il a donné rendez-vous dans 10 ans comme Patrick Pratt.
19:11 – Peut-être qu'on se retrouvera dans 10 ans.
19:13 – J'ai l'impression, et moi aussi je l'aime bien en plus,
19:16 vous aimez bien quand même Gabriel Attal.
19:17 Vous l'aimez bien en tant que personne.
19:18 – Mais si vous voulez, je n'ai pas de rancœur ou de haine personnelle.
19:21 On peut ne pas avoir les mêmes idées politiques et se respecter.
19:24 – Regardez-moi Gilles Verdez et moi.
19:25 – Mais non, mais c'est pareil.
19:26 À chaque fois que je viens chez vous avec Gilles Verdez,
19:28 c'est toujours très compliqué, mais humainement,
19:30 je n'ai pas de difficulté à discuter avec vous.
19:32 C'est ça qui fait la richesse de la démocratie.
19:34 – On peut le faire sa femme, mais on l'aime bien aussi.
19:35 – Donc Gabriel Attal, ce ne sont pas mes idées,
19:38 mais je le respecte comme personne.
19:39 Et je le combattrai politiquement, mais ça ne m'empêche pas de le respecter.
19:42 Et c'est vrai avec tout le monde d'ailleurs.
19:43 Je veux dire, le sectarisme, on ne le fait que le subir, nous.
19:45 Je ne suis pas la France Insoumise, moi.
19:47 – Merci.
19:48 – Ça fait du bien.
19:49 – Merci, merci.
19:50 Allez faire un tour avec Gilles Verdez, il va vous présenter des amis.
19:53 Juste, Jordan Verdez, un dernier mot sur le complément d'enquête.
19:56 Alors, c'est quoi ? C'est beaucoup de bruit pour rien ?
19:58 Vous vous attendiez à pire ou vous vous attendiez à mieux ?
20:00 Vous vous attendiez à quoi ?
20:02 – Tout ça pour ça.
20:03 – C'est ça.
20:04 – Mais maintenant, vous êtes tranquille.
20:05 Vous savez que l'avantage, c'est qu'on ne trouvera pas une casserole dans 10 ans.
20:08 – Ça, c'est sûr.
20:09 – Un an à être laserisé, je pense que là, a priori, je suis clean.
20:13 – Bon, vous êtes content alors ?
20:15 – Content, non.
20:17 Demain, je vais en déplacement, je serai aux côtés de nos agriculteurs.
20:20 – Je peux vous mettre Gilles Verdez avec vous ?
20:22 – Ben, venez.
20:23 – J'aime beaucoup faire un peu de terrain.
20:24 – Surtout qu'il y a un vrai mouvement de colère chez les agriculteurs.
20:26 – Les agriculteurs, je le dis.
20:27 – Il faut apporter notre soutien à ceux qui nous nourrissent.
20:29 – Il faut vraiment, vraiment, vraiment soutenir les agriculteurs.
20:31 On le dit depuis très longtemps.
20:32 – Eh bien, j'y serai demain.
20:33 – Eh bien, allez-y.
20:34 Merci à tous.
20:35 [Musique]