TVL donne systématiquement la parole aux jeunes qui, par leurs initiatives dans les domaines culturels, économiques, politiques ou sociaux, défendent l’esprit français et notre civilisation. C’est le cas d’Edouard Bina, étudiant à Sciences Po Lyon et qui vient d’être nommé à la tête du syndicat de la Cocarde étudiante. Ce syndicat a été créé en 2015. Au départ symbolique, l’implantation de cette organisation s’est démultipliée en dehors de la région parisienne. Lors des élections au CROUS, La Cocarde a marqué des points, a renforcé sa présence sur les réseaux sociaux et a trouvé un vrai écho auprès des étudiants dans les universités.
Edouard Bina, âgé de 21 ans, évoque les objectifs de son syndicat pour les deux années à venir. Il répond sans ambages aux questions sur l’indépendance du syndicat, sur sa compétition avec d’autres structures et son opposition à l’ultra-gauche violente qui colonise les amphis.
Edouard Bina, âgé de 21 ans, évoque les objectifs de son syndicat pour les deux années à venir. Il répond sans ambages aux questions sur l’indépendance du syndicat, sur sa compétition avec d’autres structures et son opposition à l’ultra-gauche violente qui colonise les amphis.
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00:00Il a 21 ans, il est étudiant à Sciences Po Lyon et il est surtout le nouveau président
00:11du syndicat étudiant, la cocarde étudiante.
00:14Bonjour Edouard Binat.
00:15Bonjour.
00:16Votre prédécesseur, Vianney Van Der Scher, vous a transmis la responsabilité de ce mouvement,
00:21la cocarde étudiante.
00:22C'est un syndicat, je l'ai dit, qui a été créé en 2015 et vous en êtes son sixième
00:27président.
00:28Est-ce qu'on n'insiste pas un peu quand même à un défilé, six présidents en moins
00:31de neuf ans ?
00:32Plutôt tout le contraire.
00:34Le fait est que nous avons une envie de rester proches des étudiants, de rester proches
00:39non seulement de leur vie, de leurs préoccupations ou de leurs envies.
00:42Lorsqu'on regarde les autres organisations étudiantes et qu'on voit que les responsables
00:47vont avoir la trentaine, sinon plus, en fait ils ne vivent plus avec les étudiants, ils
00:52ne rentrent plus dans les murs de l'université, ils ne connaissent plus forcément les problèmes,
00:56que ce soit la précarité étudiante, l'isolement, toutes ces thématiques.
01:00En fait, en s'assurant que nos présidents tournent de manière régulière, que personne
01:04ne reste trop longtemps et que l'on puisse être au plus proche des intérêts étudiants,
01:10c'est de cette manière qu'on peut vouloir les représenter.
01:13Alors j'ai dit trois informations sur vous, 21 ans, Lyonnais, pas totalement Lyonnais,
01:20vous nous le direz directement, et puis bien évidemment encore étudiant à Sciences Po
01:25Lyon.
01:26Est-ce vraiment ces seuls critères qui ont été retenus pour votre nomination ?
01:28Non, non, non, c'est avant tout aussi un travail de terrain et de l'expérience.
01:33J'ai rejoint la cocarde étudiante à 17 ans, j'y ai été militant et j'y suis
01:37encore.
01:38Je tractais ne serait-ce que la semaine dernière et cette semaine je vais retourner tracter.
01:43Car le fait est que pour obtenir ne serait-ce qu'un poste à la cocarde étudiante, il
01:49faut avoir prouvé, fait ses preuves sur le terrain, s'être démarqué des autres.
01:54Nous sommes en quelque sorte la méritocratie que nous défendons.
01:56Alors là, sur le site de la cocarde étudiante, j'ai lu ceci, il est militant lyonnais
02:01qui s'est fait remarquer pour sa droiture, son investissement et ses capacités multiples,
02:06cela tient du panagérique.
02:07Je ne peux que remercier mon cher prédécesseur pour tous ses compliments à mon égard,
02:14et je le remercie et je considère que ceux-ci sont plutôt justes, car mon travail a été
02:22un travail de terrain, une volonté d'implanter, une volonté de professionnaliser le mouvement
02:27et de faire en sorte que nous tendions toujours vers le meilleur.
02:30Votre mandat, il est donc de deux ans ?
02:33Oui.
02:34Renouvelable ?
02:35Il est renouvelable une fois.
02:36Au départ, symbolique, l'implantation de la cocarde étudiante s'est démultipliée
02:39et en dehors de la région parisienne, France Info, par exemple, évoque un demi-millier
02:44de militants et cadres de la cocarde étudiante et ce chiffre, il est vraiment bien dépassé
02:48aujourd'hui.
02:49Oui, il est dépassé et surtout, il ne rend pas exactement compte de l'ampleur de notre
02:54implantation.
02:55C'est-à-dire que nous avons, dans certaines universités, même l'université technologique
02:57de Belfort, où nous avons atteint 20% des votes, c'est-à-dire 20% des étudiants de
03:03cette école, une école d'ingénieurs, généralement vue comme assez peu politisée, ont voté
03:07et soutenu une liste de la cocarde étudiante, nous y avons fait 7 élus et de même en Savoie,
03:12de même dans beaucoup d'autres universités, notre implantation se poursuit à travers le
03:17reste de la France, donne lieu à l'émergence de nouveaux cadres, comme moi-même, qui ne
03:21sont plus forcément issus uniquement de Paris parce que notre implantation s'est agrandie
03:27et touche maintenant la moitié du territoire français, ce point-là fut au moins vrai
03:31chez France Info, et via toute cette implantation, nous allons continuer à mener ce travail de
03:36terrain qui a pour but de permettre à tous les étudiants du camp national de se sentir
03:42représentés, de se sentir écoutés et aidés.
03:44Il y a eu des élections au Crou, c'était il y a quelques semaines, et il y a 2 ans,
03:50précédemment, vous aviez présenté 2 listes, si je ne me trompe pas, une à Paris, une
03:55à Lyon, et là, vous en avez présenté 14, mais avec un succès quand même, est-ce qu'on
04:00peut dire le terme mitigé ?
04:01Alors, non, je ne dirais pas que le succès fut mitigé, en réalité, il peut paraître
04:10mitigé lorsque l'on regarde d'un premier abord en se disant, il n'y a pas eu d'élu,
04:15il n'y a pas eu de percée, mais en réalité, le travail était là, et surtout, la récite
04:21aussi, nous avons eu des milliers d'étudiants qui ont voté pour nous, nous avons montré
04:25d'ailleurs, en fait, si on regarde le total des votes de la droite, le total des votes
04:28de la droite a progressé, et nous avons pu présenter 160 candidats, c'est-à-dire 160
04:33étudiants ont accepté de mettre leur nom, leur prénom et leur visage sur des listes
04:37de la cocarde étudiante à travers toutes les universités, y compris parmi les universités
04:42les plus à gauche, on peut citer, par exemple, l'université de Lyon 2, on peut citer Sciences
04:46Po Lyon, on peut citer la fac de Marseille, Marseille Saint-Charles, et en fait, en permettant
04:53cette implantation, en permettant justement, la barre fatidique des 5% est très importante
04:57puisqu'il y a un remboursement des frais de campagne aux élections Crous, et la quasi-totalité
05:01de nos listes sont au-dessus des 5%, c'est-à-dire que nous sommes un syndicat étudiant qui
05:05est viable, nous pouvons participer à ces élections, on dépensait de l'argent, récupérer
05:10nos frais de campagne et poursuivre, et la différence était surtout une différence
05:13de moyens, c'est-à-dire que si on prend par exemple l'Union étudiante qui a été
05:16la grande gagnante du scrutin des Crous, elle a été abreuvée de dizaines de milliers
05:19d'euros par certains députés de la France Insoumise, et en fait, ils disposent de fonds
05:25et d'un soutien qui est conséquent, nous, nous faisons nos armes seules, avec l'aide
05:29de certaines personnes, mais l'ensemble des moyens dont nous disposons est largement inférieur
05:34à celui des autres organisations étudiantes, et nous avons un déficit d'implantation
05:38dû à notre jeune âge qui, au fur et à mesure, se comble, et c'est ceci qui est
05:42important.
05:43Typiquement, le syndicat, l'autre syndicat étudiant de la droite universitaire, l'Uni,
05:51a été dépassé dans plusieurs Crous à ces élections, par nos propres forces, c'est-à-dire
05:55nous avons montré, si on prend le Crous de Clermont-Ferrand, c'était la première participation
05:59de la cocarde étudiante, et nous avons dépassé l'Uni, et en fait, nous montrons qu'il
06:04ne faut pas nous sous-estimer, et qu'il y a beaucoup d'endroits, s'il n'y avait
06:06pas eu une division des votes de la droite, nous serions entrés dans les conseils.
06:10Une division, on va en reparler, on va en parler, si vous voulez bien, avant de l'extrême
06:14gauche, dans les universités feux françaises, on sait qu'elles sont historiquement, si
06:17j'ose dire, ancrées à gauche, à l'extrême gauche, et quelles sont alors dans ce cas-là
06:21les raisons de la réussite, ou de la percée, de la présence des syndicats patriotes étudiants,
06:27et quels sont en fait les thèmes qui trouvent aujourd'hui un écho chez les étudiants ?
06:31– Eh bien, tout d'abord, la première des choses qu'on apprécie au sein de la cocarde étudiante,
06:36et c'est les remontées de terrain que nous font les étudiants,
06:38c'est justement cette volonté de travail de terrain.
06:40Nous ne sommes pas uniquement là pour les élections,
06:42nous ne venons pas à une élection en, et nous repartons après celle-ci.
06:47Nous allons là où personne n'ose aller, nous allons à Nanterre, nous allons à Tolbiac,
06:50nous allons à la fac de Saint-Denis, nous allons tracter à Marseille-Saint-Charles,
06:53nous ne voulons laisser aucun bastion à l'extrême gauche,
06:55parce que l'extrême gauche ne laissera aucune université,
06:57et en dehors de ces griffes, alors nous refusons de leur laisser, eux aussi, des universités.
07:02Nous faisons ce travail de terrain, mais aussi nous apportons du soutien
07:04à chacun de nos militants et à chacun des étudiants de droite.
07:07Nous leur faisons part, justement, de l'ensemble des choses que nous pouvons leur apporter,
07:12nous les aidons, que ce soit lorsqu'ils ont des problèmes au sein de leurs universités,
07:16lorsque leurs professeurs font de la propagande, et via justement ce travail,
07:20nous faisons en sorte de faire repousser l'influence de l'extrême gauche.
07:25Les universitaires de droite ont peur de s'exprimer,
07:28parce qu'ils savent que lorsqu'ils s'expriment,
07:29et qu'ils donnent des opinions qui pourraient être considérées comme de droite,
07:32ou même, tout simplement, parfois dire qu'un homme est un homme et une femme est une femme,
07:37ils savent qu'ils vont être attaqués.
07:38Nous, nous apportons du soutien aux étudiants comme aux universitaires,
07:42et nous faisons en sorte d'engager le rapport de force,
07:44de faire en sorte que ce ne soit plus uniquement l'extrême gauche
07:47qui porte le combat politique au sein des universités, et sans aucune opposition.
07:52– Et qu'est-ce qui fait que vous êtes entendus ?
07:53Est-ce que c'est parce que l'évolution de la sociologie et du corps électoral français
07:58amènent les forces patriotes à être de plus en plus importantes,
08:01et vous en récoltez les fruits ?
08:02Ou est-ce que dans vos propos, dans vos propositions,
08:05il y a des choses qui sont retenues par les étudiants ?
08:07– Eh bien, nous aussi, nous ne nous interdisons absolument aucune thématique.
08:11Nous avons, par exemple, fait toute une campagne sur l'écologie
08:14qui a été très appréciée dans les universités plutôt scientifiques
08:16qui ont tendance à être plutôt loin des combats politiques,
08:20et à avoir une tendance un peu plus…
08:22c'est la politique apolitisme qu'il ne faut pas prendre à la légère
08:26puisque ce n'est pas en fait un apolitisme de…
08:31nous n'en avons rien à faire de la politique,
08:33mais plutôt, nous ne souhaitons pas avoir des forces politiques qui viennent
08:36mais qui du coup laissent le libre champ à l'extrême gauche
08:38qui là aussi arrive à s'infiltrer et à transformer cet apolitisme
08:42en orientation politique à gauche, où l'on va voir, par exemple,
08:45si je prends l'université de Lyon 1, on avait une conférence
08:48sur l'homosexualité dans la nature et qui était poussée aussi
08:54avec une sous-partie qui était sur la dysphorie de genre,
08:57la dysphorie de genre chez les animaux et chez les plantes
09:00qui est totalement une volonté idéologique d'idéologiser la science.
09:05Et nous ne nous interdisons aucun sujet,
09:07nous allons porter des thématiques sur l'écologie,
09:09nous allons porter des thématiques sur la précarité étudiante,
09:11nous voulons être proches des préoccupations des étudiants
09:13et du coup les écouter, les entendre et porter leur voix.
09:16Édouard Binat, France Info affirme, je cite parlant de vous,
09:19vous voyez je fais toujours de les meilleures sources possibles,
09:21la cocarde étudiante travaille son image d'organisation sérieuse,
09:26organisation sérieuse et alors ils ont appelé un sociologue,
09:29je ne sais plus son nom, à la rescousse et lui il affirme
09:31que votre apparence globale vous rend vaguement présentable.
09:35Mais de nombreux articles dans la presse d'ultra-gauche
09:37que j'ai pu consulter vous reprochent votre violence dans les campus,
09:41votre activisme militant.
09:43Quelle est la vraie image de la cocarde étudiante ?
09:45– Quand on veut savoir la réalité médiatique, c'est très simple,
09:49il suffit de regarder et de voir, là ils n'ont rien pu trouver contre nous,
09:53donc ils vont être obligés de nous faire ce compliment de présentable
09:57et de rajouter un vaguement, parce que,
10:00reconnaître que nous sommes présentables parce que nous le sommes.
10:03Nous n'avons quasiment rien, même rien à nous reprocher
10:07puisque tout ce qu'ils nous reprochent, ces violences,
10:09sont lorsque nous allons porter le combat politique dans les universités
10:13et en fait l'extrême-gauche essaie de nous en empêcher,
10:16l'extrême-gauche vient essayer de nous booter hors des universités,
10:19de nous empêcher de tracter, lorsque nos militants viennent,
10:21ils se font agresser, la différence c'est que nous refusons de partir,
10:25si nous nous faisons attaquer, nous allons répondre,
10:28toujours dans le respect des règles républicaines,
10:30nous n'allons jamais porter la violence, nous ne souhaitons pas la violence,
10:34mais nous n'allons pas la fuir et nous n'allons pas laisser
10:37à l'extrême-gauche les universités,
10:38uniquement parce qu'ils savent se montrer violents.
10:40– Quand on attaque Sciences Po par exemple, à Paris, ce n'est pas de la violence.
10:44– Ah mais nous n'avons pas attaqué Sciences Po, en fait…
10:46– C'est pas Jelly Street, la presse.
10:48– Mais justement, ce qui est intéressant, c'est de reconnaître,
10:50de voir que même les médias de gauche ont reconnu qu'il n'y avait eu aucune violence.
10:54– Vous étiez quoi à Sciences Po ?
10:55– Nous sommes arrivés, ils ont eu peur, ils sont partis, en fait…
11:00– C'était pour enlever…
11:01– Nous avons retiré des poubelles, où est la violence ?
11:03Ils parleront peut-être de violences symboliques envers les poubelles,
11:06s'ils souhaitent apporter leur soutien aux poubelles, c'est leur choix,
11:10mais nous n'avons commis aucune violence,
11:12et eux-mêmes ont été incapables de prouver un quelconque acte de violence.
11:16– Le sérieux, il passe aussi par l'indépendance.
11:20Et là, on vous fait souvent aussi le reproche de votre trop grande proximité politique
11:25avec le Rassemblement National ou aux Reconquêtes.
11:28Beaucoup de militants de la cocarde ont par ailleurs une activité politique.
11:33Est-ce que c'est souhaitable, cela ?
11:35– Alors, est-ce que c'est souhaitable ?
11:36Je dirais qu'il est même souhaitable que la jeunesse souhaite s'engager,
11:39porter ses revendications, non seulement dans le champ universitaire,
11:42mais aussi dans le champ politique.
11:43Par contre, en revanche, oui, nous continuons à dire et à affirmer
11:47que nous sommes une organisation qui est indépendante,
11:50et que notre volonté est de le rester.
11:51Notre but est de pouvoir représenter les étudiants,
11:54de pouvoir échanger avec les différentes forces politiques.
11:57Le Rassemblement National et Reconquêtes ont des élus
12:00et ont une portée au sein, une visibilité médiatique.
12:04Nous pouvons travailler avec eux pour justement faire passer ces propositions,
12:08mais nous avons aussi pu, par exemple, travailler avec les Patriotes
12:11lors de la crise sanitaire pour justement militer pour une réouverture des universités.
12:15Et nous ne nous interdisons rien au niveau des contacts politiques.
12:19Nous allons échanger avec eux,
12:20mais nous souhaitons et nous maintenons toujours notre indépendance.
12:22– Vous êtes un militant politique par ailleurs ?
12:24– Je suis un militant de la cocarde étudiante,
12:26militant politique et syndical, et c'est mon unique engagement.
12:29– Vous n'avez pas d'autre carte d'ailleurs ?
12:30– Non.
12:32– Le sérieux passe aussi par le rassemblement
12:34de tous les étudiants Patriotes dans les facultés.
12:37Et là, on revient à ce que nous évoquions tout à l'heure presque directement,
12:42c'est la confrontation, la compétition avec le syndicat L'Uni,
12:47vieux syndicat de droite.
12:48Est-ce que cette compétition n'est pas pain béni pour les organisations d'extrême-gauche
12:52qui font la loi dans les universités françaises
12:55et qui voient que leurs oppositions sont scindées au moins en deux ?
12:58– Alors, nous et L'Uni sommes deux organisations différentes
13:01puisque nous avons des idées, nous avons des méthodes
13:04et nous avons aussi des liens politiques qui sont différents.
13:06L'Uni ne porte pas la même notion de l'indépendance que nous,
13:09refuse le terme de syndicat étudiant
13:11et leur président est membre du bureau politique des Républicains.
13:15Mais par contre, nous ne nous refusons, comme dit, rien
13:20et nous avons proposé pour les élections Crous des listes communes à L'Uni
13:24pour justement empêcher l'extrême-gauche d'avoir le monopole sur ce scrutin.
13:29L'Uni a souhaité avoir une division des voix à droite,
13:32ils l'ont payé à beaucoup d'endroits où ils n'ont pas pu obtenir l'élu,
13:35ont perdu leurs élus ou même se sont fait dépasser par nos propres listes.
13:40Comme dit, lorsqu'il le faut, nous devons être capables d'avoir un rassemblement
13:43et lorsque les opinions divergent trop
13:46ou que nous pouvons exister indépendamment, il le faut
13:49puisqu'il faut pouvoir représenter toutes les tendances de la droite nationale.
13:52– Est-ce que les facultés françaises, ce n'est pas l'extrême-gauche très présente,
13:57la droite nationale essaie d'être présente
14:00et au milieu des BDE, des joyeux boulistes, des amateurs de sport, etc.
14:07qui votent pour des activités qui ne sont pas forcément très politiques ou très syndicales ?
14:11– Justement le problème est que ceux qui se réclament de cet apolitisme
14:15ne le sont généralement pas réellement.
14:17Si l'on prend la deuxième organisation étudiante,
14:19la FAGE qui est traditionnellement considérée comme apolitique,
14:23nous pouvons voir d'abord qu'elle a collaboré allègrement
14:25avec le gouvernement d'Emmanuel Macron,
14:27on a retrouvé plusieurs traces d'échanges entre les membres de la FAGE
14:31et des membres de La République En Marche à ce propos.
14:33Et en plus, récemment, il y avait une rencontre organisée
14:38entre les organisations étudiantes et certains partis politiques
14:42et la FAGE a refusé de voir le Rassemblement National
14:46prétextant, nous ne parlons pas avec l'extrême-droite,
14:47l'extrême-droite ne doit pas être banalisée.
14:49Ils avaient d'ailleurs appelé à voter contre Marine Le Pen
14:51et c'est l'organisation étudiante qui représente les BDE
14:55et les associations apolitiques.
14:56Et justement, c'est là ce que nous dénonçons,
14:59nous dénonçons ce faux apoliticisme,
15:01qui est d'ailleurs bien pire que l'extrême-gauche
15:03parce que l'extrême-gauche assume ses idées et les porte
15:06et souvent elle mène à la polémique parce qu'ils vont arriver,
15:09ils vont dire, les hommes blancs ne devraient plus exister.
15:13Et en faisant ceci, cela cause la polémique
15:15parce qu'ils n'avancent pas masqués.
15:17La problématique, c'est ceux qui avancent masqués
15:19qui vont justement essayer d'avancer leurs idées de manière plus insidieuse
15:23en disant qu'ils sont apolitiques.
15:26Et par cela, ils vont influencer et tromper les étudiants.
15:30– Quand je vois le député dealer Louis Boyard
15:32faire la tournée des universités françaises,
15:34vous en pensez quoi ? Faut-il l'interdire ?
15:36– Nous pensons que tout le monde a le droit de s'exprimer
15:38au sein des universités mais que par contre,
15:40il y a une hypocrisie totale lorsque Louis Boyard
15:43va faire une intervention dans les universités
15:45en disant que l'extrême-droite n'a pas sa place dans les universités.
15:48Il est un membre de l'extrême-gauche,
15:50il a milité activement pour l'extrême-gauche auparavant,
15:53il appelle au blocage des universités
15:55et il lutte même parfois contre les intérêts étudiants
15:58en refusant la priorité nationale au sein des logements universitaires.
16:02Eh bien, si Louis Boyard a le droit de faire la tournée des universités,
16:05il faudrait que Marion Maréchal ou Jordan Bardala
16:08puissent eux aussi faire sereinement une tournée des universités.
16:10Ce qui, nous le savons tous, n'est absolument pas le cas.
16:14– Les objectifs maintenant, les objectifs de la cocare d'étudiants
16:16pour les deux années à venir, la révolution ?
16:19– Non, plutôt, j'aurais tendance à les mettre en trois mots.
16:24L'expansion, la normalisation et l'implantation.
16:27L'expansion parce que nous ne couvrons pas encore entièrement
16:29tout le territoire français et il faut que nous soyons en capacité
16:33de présenter une alternative à l'ensemble des étudiants patriotes,
16:36quelles que soient leurs universités, quelles que soient leurs villes,
16:38pouvoir leur permettre de se rassembler, de ne pas être seul,
16:41de pouvoir lutter activement contre les dérives au sein des universités.
16:44La normalisation parce qu'il faut montrer que nous sommes des personnes normales,
16:48que nos idées sont normales et par cela, nous devons contrer ces dérives,
16:53montrer le visage présentable qui est le nôtre et l'implantation
16:58puisqu'il faut s'assurer que nous ne soyons pas simplement une vague éphémère.
17:02Et déjà, vous en avez parlé, nous sommes nés en 2015,
17:06ce qui, malgré notre jeune âge, nous apporte tout de même une certaine expérience.
17:09Nous avons montré que nous sommes capables de continuer d'exister,
17:12d'avoir des transitions, de continuer à maintenir cette même présence militante
17:16avec un déchangement de génération.
17:18Un étudiant reste généralement dans une université cinq ans,
17:22parfois un tout petit peu plus et via cela,
17:24nous avons montré qu'il y avait un renouvellement générationnel.
17:28Le but, c'est de continuer cette implantation et de faire en sorte
17:32que nous ne soyons pas simplement un passage qui aurait été,
17:36comme cela a pu l'être dans le passé,
17:39ensuite remplacé à nouveau par une extrême gauche.
17:43– Ce qui m'a surpris quand je suis allé voir votre nomination,
17:47j'ai été invité comme journaliste à suivre vos travaux,
17:51j'ai trouvé une très grande proximité entre l'ensemble de ces présidents
17:54qui se sont succédés, Vianney Van Der Scher, j'en ai parlé,
17:58avant lui Luc Lahal, Pierre-Romain Thionnet,
18:01Quentin Limongy et peut-être Pierre Gentillet.
18:06Vous continuez à travailler ensemble.
18:08– Oui, justement, nous…
18:10– Je dis ça parce que le syndicat étudiant, c'est le syndicat des scissions,
18:12on parle, dès qu'on est dans un syndicat étudiant,
18:15deux semaines après, il y en a deux, il y en a quatre, il y en a douze.
18:17Là, au contraire, j'ai trouvé une très grande proximité,
18:19une très grande cohésion, finalement, et donc une très grande cohérence.
18:23– Oui, en fait, nous avons une aide de tous les anciens.
18:27En fait, la cocarde est un engagement qui n'est pas simplement étudiant.
18:29Voir ce mouvement comme uniquement un syndicat étudiant serait fallacieux,
18:33puisqu'effectivement, nous y passons lors de nos études,
18:35mais lorsque nous quittons la cocarde étudiante,
18:37nous gardons l'âme cocardière et nous allons, justement,
18:41continuer à aider ceux qui nous suivent.
18:44Et je sais très bien que je pourrais toujours compter sur les anciens présidents
18:48et les anciens adhérents de la cocarde étudiante
18:50qui vont nous soutenir financièrement,
18:51qui vont nous soutenir de toutes les manières qu'ils peuvent.
18:55Et en fait, nous créons une solidarité,
18:57une solidarité qui fait que nous ne sommes pas simplement une génération,
19:00nous sommes un lien qui traverse les générations
19:03et qui représente, en fait, la volonté d'incarner quelque chose,
19:06d'incarner une jeunesse alternative au sein des universités.
19:09– La cocarde étudiante, elle aussi s'est notée très présente sur les réseaux sociaux.
19:14Alors comment on peut vous suivre déjà ?
19:16Je crois qu'il y a 90 télégrammes différents de la cocarde étudiante locale.
19:24Vous êtes présents aussi sur Twitter, sur beaucoup de réseaux sociaux,
19:27ça c'est aussi une obligation maintenant ?
19:29– Oui, nous essayons justement d'essayer de toucher un maximum d'étudiants,
19:34de pouvoir leur permettre de nous suivre, de pouvoir nous découvrir
19:38parce que nous restons quand même, malgré nos récentes percées,
19:43nous restons quand même inconnus d'une grande partie des étudiants
19:45qui ne connaissent pas exactement le monde étudiant syndical
19:49et pour qui le syndicalisme étudiant rime forcément avec l'extrême gauche.
19:52Nous souhaitons leur proposer cette alternative
19:54et donc que partout où les étudiants iront sur les réseaux sociaux,
19:58ils puissent nous découvrir.
19:59Et nous souhaitons aussi pouvoir créer ce lien avec des générations plus anciennes
20:04qui, elles, peuvent justement aussi aider à nous soutenir
20:07parce que c'est ce qui leur permet justement d'assurer un avenir
20:10à leurs enfants ou à leurs petits-enfants,
20:12de dire que lorsque leurs enfants ou leurs petits-enfants arriveront à l'université
20:15et ils ne seront pas tout seuls face aux dérives de l'extrême gauche
20:18mais ils auront un ensemble de gens qui pourront les accompagner,
20:21qui pourront les soutenir et qui pourront leur permettre
20:23de passer les meilleures années de leur vie à l'université.
20:26– La cohésion, elle est même vestimentaire,
20:27ça c'est aussi un choix troublant qui peut surprendre à l'extrême gauche, non ?
20:30On a les suites, les t-shirts, tout ça, la cocarde étudiante, le blason, le logo
20:34qui sont très très présents, c'est aussi un choix volontaire ?
20:38– C'est un choix surtout de pouvoir permettre à nos militants
20:40de porter haut et fier les couleurs.
20:42Nous les portons lors des élections étudiantes,
20:44nous les portons à chaque fois que nous militons pour nos idées,
20:47alors pourquoi ne pas les porter au niveau du style vestimentaire ?
20:50Justement, cela nous permet de nous affirmer,
20:52de montrer que nous n'avons pas peur de l'extrême gauche,
20:54que nous n'avons aucune volonté de céder face à elle.
20:57– Pas d'uniforme quand même ? – Ah non !
21:00– Ce n'est pas cette notion-là ?
21:01– Non, non, c'est plutôt, comme dit, une volonté de montrer notre affiliation,
21:07une volonté de pouvoir aussi permettre à nos membres de porter ces couleurs.
21:11Ils font le choix d'acheter ce pull, ils en profitent,
21:14et il lui fait d'ailleurs un très bon pyjama.
21:16– Très bien, on regardera.
21:18Comment vous suivre et comment vous aider ?
21:20Ça c'est la dernière question et c'est la plus importante.
21:22– Vous pouvez nous suivre sur l'ensemble des réseaux sociaux,
21:26aussi sur notre site internet où des articles sont régulièrement publiés
21:30et pourront nous aider.
21:32Si vous êtes un étudiant, vous pouvez vous engager,
21:34vous pouvez militer au sein de nos rangs.
21:36S'il n'y a pas encore de section de la cocarde étudiante,
21:38vous pouvez nous contacter pour en monter une, en ouvrir une.
21:40Nous en avons plusieurs qui ne devraient pas tarder à être ouvertes.
21:45Vous pouvez aussi nous informer de toutes les dérives
21:49qui ont lieu dans les universités.
21:50Encore récemment, un universitaire a déclaré
21:54que le Rassemblement National était un parti d'extrême droite nazifiant
21:59et que Frontex servait à noyer les migrants dans la Méditerranée.
22:02Et nous avons aidé à dénoncer justement les propos de cet universitaire
22:07pour que la liberté académique ne soit pas non plus
22:10la porte ouverte à la diffamation des idées nationales.
22:12Et tout ceci peut être soutenu via des dons financiers
22:16qui nous permettent de survivre,
22:17vu que nous sommes, je le rappelle, un mouvement totalement indépendant
22:20qui ne touche absolument aucune subvention publique
22:22et absolument aucun don de parti ou d'organisation politique.
22:26Nous souhaitons garder cette indépendance
22:28pour pouvoir incarner au mieux les idées nationales.
22:30– Il y a un site de la cocarde étudiante,
22:32il va s'inscrire dans quelques instants, on peut peut-être le préciser.
22:36– Oui, le site cocarde étudiante, sur lequel les personnes peuvent s'inscrire,
22:41peuvent faire un don, peuvent consulter les articles.
22:44– Merci beaucoup Édouard Binat.
22:45Je rappelle, étudiant à Sciences Po Lyon et 21 ans,
22:49ça la relève des syndicats étudiants patriotes et nationaux en France.
22:53Merci à vous monsieur.
22:54– Merci.