Le Meilleur de l'info (Émission du 30/04/2024)

  • il y a 5 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcript
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous dans le Média de l'Info ce soir avec nous Florence Roas, avocate.
00:05 Bonsoir Florence, Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris, mouvementée cet après-midi à l'Assemblée.
00:11 Comme souvent.
00:12 Et Yoann Usaï que je salue.
00:14 Salut Olivier.
00:14 Salut Yoann. Alors justement, vos amis ce sont les Molas.
00:18 Vos amis ce sont les Molas, c'est la phrase du jour.
00:20 Vous étiez à l'Assemblée, c'est signé d'Éric Dupond-Moretti à l'adresse d'Emmanuel Bonpart et d'ailleurs de tout le banc et les filles, échange musclé.
00:27 Les questions au gouvernement ont tourné aujourd'hui autour de l'occupation de Sciences Po, instrumentalisée par LFI,
00:33 dont deux de ses membres étaient convoqués aujourd'hui par la PJ pour apologie de terrorisme.
00:38 On va commencer par cet échange.
00:40 Dans un pays que vous connaissez bien, on convoque la présidente d'un groupe parlementaire d'opposition devant la police antiterroriste pour un communiqué de presse.
00:50 On menace et on réprime des étudiants qui s'indignent face à un massacre terrifiant.
00:55 On tente de dissoudre un collectif de jeunes qui se mobilisent face à l'urgence climatique.
01:00 Est-ce dans la Russie de Vladimir Poutine ? Non, c'est dans la France d'Emmanuel Macron.
01:05 La justice, vous l'aimez collée contre le mur par la violence de Mélenchon.
01:10 C'est comme ça que vous l'envisagez.
01:13 On va se dire les choses très clairement, monsieur le député Bonpart.
01:17 Après le 7 octobre et l'attaque terroriste du Hamas que vous soutenez, j'ai pris une circulaire pour que l'on puisse réprimer les propos antisémites qui se sont développés.
01:33 J'ai eu raison de le faire.
01:36 Des gens qui se sont sentis victimes ont déposé plainte.
01:41 La justice a donc été saisie et elle dira ce qu'elle a à dire en toute indépendance.
01:48 Vos amis à vous, ce sont les Molas, monsieur Bonpart.
01:53 Vous devriez avoir honte.
01:55 Voilà, formule qui fait mouche.
01:57 Vos amis à vous, ce sont les Molas.
01:58 On comprend tout de suite de quoi il s'agit.
02:00 Je crois effectivement que monsieur Bonpart devrait avoir honte.
02:03 Parce que d'abord, comparer la Russie à la France, oui, c'est une honte de la part d'un parlementaire,
02:07 de la part d'un responsable politique, d'un haut responsable politique, puisqu'il est coordinateur de la France Insoumise.
02:13 Monsieur Bonpart devrait se rappeler qu'en Russie, les opposants politiques, on les emprisonne, on les tue, comme monsieur Navalny.
02:19 En France, je ne crois pas que ce soit le cas.
02:21 Formule. Un mot sur cette formule.
02:23 Et puis, la réalité, c'est que la possibilité de poursuit pour apologie du terrorisme.
02:29 Vos amis, ce sont les Molas.
02:31 Il a raison de le dire, puisqu'on a vu un tweet du guide suprême iranien, Rahmani,
02:37 qui se félicite de ce qui s'est passé à Sciences Po, c'est-à-dire les mouvements de haine d'Israël
02:42 qui ont été soutenus et instrumentalisés par la France Insoumise.
02:45 À un moment, quand on se fait féliciter par l'Iran, peut-être qu'il faut commencer à se regarder dans la glace
02:50 et de se poser des questions.
02:51 Ce même régime qui massacre sa population, qui pend ses opposants, qui réprime les jeunes,
02:57 les femmes qui sont éprises de liberté, qui soutient les mouvements terroristes du Hezbollah
03:01 et du Hamas contre les Israéliens.
03:03 Effectivement, mais ce n'est pas étonnant, venant de la France Insoumise,
03:06 qui n'a jamais qualifié le Hamas de mouvement terroriste,
03:09 dont certains ont expliqué que ce qui s'était passé le 7 octobre était un mouvement de résistance.
03:15 Voilà, donc en effet, Éric Dupond-Moretti a raison d'avoir dit ça.
03:18 Et je voudrais quand même rejoindre, parce que cette comparaison ordurière entre la France et un régime autoritaire,
03:24 mais allez-y en Russie, allez parler aux opposants russes, allez voir,
03:28 moi je suis allé souvent en Ukraine depuis deux ans, allez voir ce que font les Russes en Ukraine.
03:34 On ne peut pas dire n'importe quoi, en particulier quand on est parlementaire,
03:37 on doit faire attention aux mots qu'on utilise.
03:38 Alors, apologie du terrorisme, on va en reparler puisque Mathilde Panot et Rima Hassan
03:42 étaient convoqués aujourd'hui par la PJ, mais là, Éric Dupond-Moretti a souligné
03:46 qu'il avait demandé le renforcement d'un certain nombre de circulaires pour poursuivre.
03:50 Exactement, et donc c'est le parquet qui a pris l'initiative des poursuites.
03:54 En application de l'article 40 du Code de procédure pénale, il a l'opportunité des poursuites.
04:00 Donc il a considéré qu'il était que autant Rima Hassan que Mathilde Panot
04:06 devaient être interrogés par les services de police,
04:10 en l'occurrence la brigade criminelle section antiterrorisme de Paris.
04:16 Donc, on verra.
04:18 Alors ça, ça ne signifie pas qu'il va y avoir forcément une poursuite ?
04:20 Exactement, c'est ce qu'on appelle...
04:22 Peut-être l'une ne sera poursuite pas l'autre ?
04:24 Ou pas. C'est une enquête préliminaire.
04:26 Elle est couverte par le secret.
04:29 Donc elles ont été interrogées manifestement aujourd'hui en audition libre
04:32 pendant un certain nombre d'heures.
04:33 Mais donc on en saura plus à l'avenir.
04:37 Et encore une fois, quand M.
04:40 Bompard dit dans ce pays où on est, on finalement "musèle" les opposants
04:47 en les convoquant et en judiciarisant les points de vue politiques,
04:51 il oublie que l'apologie du terrorisme, ce n'est pas un point de vue, c'est un délit.
04:56 Bien sûr. Alors moi, je voudrais juste vous donner la parole
04:58 pour qu'on écoute ce qu'ont dit Mathilde Panot et Rima Hassan.
05:01 Parce qu'évidemment, tout ça remet au centre du jeu LFI.
05:04 Évidemment, elles disent "on est des victimes, on nous tombe dessus,
05:08 censure, on nous baillonne, la liberté de penser, la liberté de dire, c'est nous".
05:12 Je vous fais commenter juste après.
05:14 À ceux qui nous convoquent, je le dis haut et fort,
05:20 vous participez à un abus de pouvoir intolérable dans ce pays,
05:25 à une atteinte à la liberté d'expression et d'opinion.
05:29 Il n'y a que deux attitudes possibles face à l'autoritarisme.
05:33 Soit y céder, soit y résister.
05:36 Aux organisations de lobbyistes pro-israéliens,
05:45 qui sûrement nous écoutent et qui sont derrière ces plaintes,
05:49 qui ne nous feront pas taire.
05:52 Je veux dire au gouvernement français, qui a laissé faire ces pressions,
05:56 qui ne nous fera pas taire non plus.
05:58 Nous sommes du bon côté de l'histoire.
05:59 On aime bien cette phrase "nous sommes du bon côté de l'histoire".
06:04 Ça veut dire les Juifs ont du mauvais côté de l'histoire.
06:06 Israël est du mauvais côté de l'histoire dans la bouche de Rima Hassan.
06:10 Je voulais juste vous montrer une image des associations juives
06:13 qui se sont mobilisées ce soir d'ailleurs dans le Val d'Oise, à Beson,
06:18 où Rima Hassan tient meeting.
06:20 Et les slogans, c'était "insoumis sous emprise".
06:25 "Insoumis sous emprise".
06:26 Et là, il y a la photo des démolas, etc.
06:29 Tout ce que vous voulez de pire qui existe sur Terre.
06:32 De plus radical et islamisant, le collectif.
06:35 Nous vivrons, nous envoyez donc ces images.
06:38 Nous sommes du bon côté de l'histoire.
06:39 - Vous avez raison Olivier de souligner cette expression.
06:43 L'histoire nous montre quand même que quand on a quelqu'un,
06:46 un camp qui se dit être le représentant du bien,
06:48 être du bon côté de l'histoire,
06:49 c'est le moment où il faut commencer à avoir un peu peur et être prudent.
06:53 Et donc moi, j'inviterais tout le monde à faire preuve d'un peu plus d'humilité
06:55 sur ce qui se passe.
06:57 Moi, je suis un partisan de la liberté d'expression.
06:59 Je suis parlementaire.
07:00 J'ai toujours été favorable au débat.
07:01 J'ai débattu avec la plupart des personnes qu'on voit ici.
07:04 Mais à un moment, personne n'est au-dessus de la loi.
07:08 - Donc pour vous, il faut judiciariser.
07:09 C'est important de le dire.
07:10 Est-ce qu'il faut judiciariser le débat politique ?
07:12 - Déjà, je vais vous dire, ce n'est pas à moi d'en décider,
07:15 puisque les procureurs se saisissent de signalements,
07:18 en article 40, qui sont faits par des associations,
07:20 au nom de la lutte contre la haine, contre l'antisémitisme,
07:24 de l'apologie du terrorisme.
07:26 Donc c'est à la justice de décider ce qui relève ou non de l'apologie du terrorisme.
07:30 Il y a une circulaire qui avait été prise notamment par Arik Dupont-Boretti
07:32 pour renforcer et pour lutter contre l'antisémitisme
07:35 après le 7 octobre qui a explosé de façon exponentielle,
07:38 et notamment pour pouvoir lutter contre toute forme de légitimation,
07:42 de remise en question de ce qui s'est passé le 7 octobre.
07:45 - Oui, mais le résultat de tout ça, par où ?
07:46 - Encore une fois, je vous le dis, moi je suis favorable à les dire expressionnellement,
07:49 je vous le dis d'autant plus que les gens dont on parle ici,
07:52 généralement sont les premiers à appeler à la censure,
07:54 sont les premiers à venir menacer de traîner devant les tribunaux
07:57 dès qu'on ouvre la bouche.
07:59 Et en particulier, par exemple, Rima Hassan, qu'on a vu ici,
08:01 le fait régulièrement quand même sur ses réseaux sociaux,
08:04 en menaçant ou en disant d'ailleurs, elle a dit récemment,
08:07 j'ai de l'argent, j'ai des avocats, j'ai des réseaux,
08:09 donc en étant extrêmement menaçante.
08:11 - Elle le fait contre l'OGE, l'Organisation européenne qui les apprend régulièrement.
08:16 - Mais pas à géométrie variable quand c'est pour eux,
08:18 et c'est d'autant plus dangereux quand ils disent qu'ils sont du bon côté de l'histoire.
08:21 - Bon, mais le résultat, encore une fois, Yoann, c'est que LFI est au centre du jeu,
08:24 et pas n'importe qui en plus chez LFI.
08:26 Rima Hassan, on a oublié où était Manon Bry,
08:30 qui est le numéro un avec la tête de liste des Européennes,
08:32 celle qui occupe tout l'espace, c'est Rima Hassan.
08:35 Plus même que Mathilde Panot.
08:36 Donc, est-ce que le résultat est sconté ?
08:39 C'est-à-dire les mettre face à la justice, peut-être,
08:43 les poursuivre n'est pas dévoyé, au fond, et que l'objectif a raté sa cible.
08:49 - Mais nous sommes dans un État de droit,
08:51 donc il est normal qu'il soit poursuivi et qu'il y ait des plaintes
08:54 quand cela est estimé nécessaire.
08:56 L'État de droit doit prendre le pas sur la politique,
08:59 même si effectivement on voit que dans les sondages,
09:01 ils sont en train de remonter très légèrement,
09:03 même s'ils restent faibles, si vous voulez.
09:05 - D'accord, mais c'est la stratégie qui gagne alors ?
09:07 - Qui gagne modérément.
09:09 - Qui gagne un point ou deux ?
09:11 - On verra bien le résultat le 9 juin prochain.
09:13 Mais la phrase qui m'a le plus fait bondir, si vous voulez,
09:15 c'est lorsque Mathilde Panot a dit
09:17 "La France insoumise, c'est la voie de la paix".
09:20 C'est une énorme blague.
09:21 La France insoumise est la voie de la paix,
09:23 comme le Hamas est un mouvement de résistance.
09:24 C'est une blague.
09:25 C'est d'ailleurs la meilleure blague du One Woman Show de Mathilde Panot,
09:28 parce que c'est un spectacle qu'on a vu là.
09:30 - Oui, le problème, c'est que c'est un spectacle permanent.
09:31 Tous les jours, il y a une estrade.
09:33 Tous les jours, tous les jours.
09:34 - Mais ce sont des amuseurs publics.
09:36 Ce ne sont pas des responsables politiques.
09:38 La France insoumise, c'est la voie de l'agitation.
09:40 C'est la voie de la division.
09:42 - Personne ne rigole là.
09:43 On est en train de diviser les Français.
09:45 On est en train de les mettre les uns contre les autres.
09:47 - Précisément ce que je vous dis.
09:49 - Non, cette dame, Rima Hassan,
09:51 qui est dite juriste en droit,
09:54 qui utilise des termes en droit d'ailleurs,
09:56 dont je suis étonnée que pour une juriste en droit international,
09:59 elle les utilise comme ça,
10:00 notamment le terme "génocide", etc.
10:03 On a bien compris que c'est "la machine de guerre"
10:06 de Jean-Luc Mélenchon.
10:07 D'ailleurs, vous l'avez dit,
10:08 Mme Aubry est absente, on ne la voit pas.
10:10 Et moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus, voyez-vous,
10:13 c'est l'influence et l'endoctrinement
10:15 qu'ils exercent auprès de la jeunesse,
10:17 d'une certaine partie de la jeunesse.
10:19 Alors, je pense que c'est une minorité bruyante.
10:23 Je ne pense pas que ce soit la majorité,
10:25 mais quand même, quand on entend certains jeunes étudiants...
10:28 - On va parler des facs, là, justement.
10:30 On va avoir des images.
10:31 - On va y venir.
10:33 Je suis quand même assez étonnée,
10:35 enfin, assez inquiète même,
10:36 sur l'endoctrinement qu'ils exercent.
10:39 - Mais ce n'est pas non plus des centaines d'étudiants
10:41 qui bloquent les facs aujourd'hui,
10:43 mais on les voit.
10:45 Il n'y a pas comme aux États-Unis,
10:47 on verra aussi des images tout à l'heure des États-Unis
10:49 sur les campus américains,
10:50 mais ça se développe.
10:52 Alors, il y avait Tolbiac aujourd'hui,
10:54 une poignée d'étudiants.
10:56 Il y a Sciences Po à Menton aujourd'hui.
11:00 Il y avait également le campus de Sciences Po de Rennes,
11:04 si je ne me trompe pas, aujourd'hui.
11:08 Ce qu'on appelle les IUP de province.
11:10 Évidemment, il n'y a pas de fermeté contre ces étudiants.
11:13 À Sciences Po, on n'a pas dit
11:15 "Écoutez, vous faites n'importe quoi,
11:17 vous n'aurez pas de diplôme,
11:19 on va vous exclure pendant 15 jours, etc."
11:21 Voilà ce qui se passe.
11:22 - Non, mais ça, c'est plutôt bien,
11:23 parce que c'est le contre-argument
11:25 à ce que disent justement les gens de la France insoumise,
11:28 en prétendant que, notamment,
11:30 le gouvernement veut les museler,
11:32 veut les intimider.
11:34 C'est le contre-argument, la preuve.
11:36 Vous n'êtes pas exclu,
11:38 il va y avoir une réunion
11:40 qui va vous permettre de vous exprimer.
11:42 - Toutes les expressions.
11:43 Pardon, excusez-moi.
11:44 Cette réunion-là, peut-être on en reparlera,
11:46 mais vous voyez des étudiants juifs
11:48 descendre dans la Reine
11:49 et donner leur point de vue
11:51 sur ce qui se passe aujourd'hui en Israël
11:53 et au Proche-Orient,
11:54 face à des amphithéâtres
11:56 avec des étudiants qui ont des cafés
11:58 qui vont crier.
11:59 Vous imaginez cette scène ?
12:00 Moi, je pense que ça ne va jamais lieu, ça.
12:02 J'en suis même persuadé.
12:03 - Oui, vous avez raison.
12:04 Et il faut rétablir l'autorité
12:06 dans ces établissements universitaires.
12:08 On ne peut pas prendre en otage
12:10 la majorité des étudiants
12:11 qui déjà veulent bosser
12:12 et veulent faire leurs études.
12:13 On est en période d'examen bientôt,
12:14 donc ils ont juste envie de pouvoir réviser.
12:16 Et puis, bien sûr,
12:17 les étudiants juifs qui se sentent intimidés.
12:18 Moi, j'étais allé voir le jour,
12:20 le mois dernier, à Sciences Po,
12:22 les étudiants de l'Union des étudiants juifs de France
12:24 et j'ai écouté pour les soutenir.
12:25 Parce que des étudiants,
12:26 t'avais été interdit de rentrer dans un amphi,
12:28 parce qu'on avait demandé le nom de famille
12:30 d'un des étudiants en lui disant
12:31 "C'est un non-sioniste, donc tu ne peux pas rentrer".
12:33 - Un non-sioniste.
12:34 - Un non-sioniste, oui.
12:35 Non, mais on comprend bien.
12:36 Mais d'ailleurs, juste parenthèse là-dessus,
12:38 parce que sur le débat qu'on est en train d'avoir,
12:40 il faut aussi enfin utiliser les termes
12:42 et dire ce qui est en train de se passer.
12:44 C'est-à-dire que quand on a des slogans
12:46 comme ce qui a été le cas à Sciences Po,
12:48 on dit "De la rivière à la mer",
12:50 "Deuxièmement, la Palestine va être libre".
12:52 De quoi on parle ?
12:53 On parle très clairement de la destruction d'Israël.
12:55 C'est-à-dire que ces étudiants,
12:56 instrumentalisés par la France insoumise,
12:58 ne sont pas en train de parler de paix
13:00 ou de cesser le feu,
13:01 mais de la destruction d'Israël.
13:02 Et quand ils utilisent les mains rouges,
13:03 on a bien vu l'utilisation du terme "sioniste"
13:06 qui est en réalité une façon de pouvoir dire "juif",
13:09 mais de se préserver de poursuites judiciaires,
13:12 puisque c'est considéré comme politique
13:14 et pas antisémite.
13:15 C'est ça qu'il faut être capable aussi de dénoncer
13:17 et de préciser les termes.
13:18 C'est politique, c'est pas antisémite.
13:20 C'est-à-dire qu'antisémite, déjà,
13:22 il y a une définition, un droit,
13:24 alors je ne l'ai pas précisément.
13:26 Mais quand c'est politique,
13:27 on ne peut pas poursuivre quand c'est antisémite.
13:29 Ce que je veux dire, c'est que c'est évidemment antisémite,
13:31 mais on utilise des mots pour pouvoir se dissimuler
13:33 et dire "non, ce n'est pas de l'antisémitisme,
13:35 c'est de la sionisme, c'est la même chose".
13:36 L'antisionisme, c'est le foné de l'antisémitisme,
13:38 tout le monde le sait.
13:39 Je veux vous dire, ce n'est pas nouveau.
13:41 Vladimir Yankelevitch, philosophe de renom en 1967,
13:45 disait finalement aujourd'hui
13:47 "l'antisionisme est une manière pour les démocrates
13:50 d'être antisémites".
13:52 Donc voilà.
13:53 Je savais qu'il y avait une bonne nouvelle aujourd'hui.
13:54 On a retrouvé Mme Bretaillot.
13:56 Oui, c'est vrai, elle a été interpellée cet après-midi
13:59 par Violette Spilboul.
14:00 On va regarder cet échange.
14:02 À Sciences Po Paris,
14:05 depuis plusieurs semaines,
14:06 ce sont des insultes antisémites
14:08 contre une étudiante.
14:09 Une salle rebaptisée Gaza,
14:11 le blocage des cours,
14:12 les pressions sur la liberté académique,
14:14 et enfin, les mains rouges.
14:16 Notre jeunesse se mobilise, oui, et nous aussi.
14:19 Nous pensons à toutes les victimes palestiniennes
14:22 comme aux otages israéliens.
14:24 Ce n'est pas une raison pour accepter
14:26 l'importation du conflit dans nos universités.
14:28 Nous nous élevons contre le blocage
14:31 de quelques extrêmes radicalisés
14:33 qui empêchent les universités de fonctionner,
14:35 manipulés par certains de nos collègues députés LFI,
14:38 ici présents,
14:40 qui se croient tout permis
14:42 et qui attisent les brezzes.
14:44 Ne les laissons pas infiltrer les universités,
14:47 pousser au soulèvement
14:49 et instrumentaliser la situation
14:51 à des fins électoralistes.
14:53 Le débat, c'est oui,
14:54 et le blocage, ce sera toujours non.
14:57 Alors oui, vous l'avez dit,
14:59 certains irresponsables soufflent sur les brezzes.
15:03 Ils instrumentalisent le conflit
15:05 et utilisent malheureusement nos étudiants,
15:08 et je dirais même en appelant au soulèvement.
15:11 Mais les étudiants de Sciences Po,
15:13 ce sont des jeunes adultes instruits
15:15 et qui ne peuvent pas simplement
15:17 se cacher devant l'ignorance.
15:19 Je le confirme, en aucun cas
15:21 les procédures disciplinaires
15:23 concernant des faits antisémites,
15:25 des faits graves,
15:27 ne seront abandonnées ni à Sciences Po,
15:30 ni ailleurs.
15:31 C'est la dernière partie du discours
15:33 qui est la plus importante,
15:34 on ne va pas abandonner les poursuites.
15:35 Ce sont des jeunes gens instruits.
15:37 Vous faisiez allusion aux mains ensanglantées
15:39 qu'on a vues à Sciences Po.
15:41 On va vous remontrer la photo.
15:42 On ne peut pas ignorer.
15:43 C'est ce que dit en sous-texte Mme Bretaillot.
15:45 On ne peut pas ignorer ce que ça signifie.
15:47 Bien sûr, on ne peut pas l'ignorer.
15:49 Ça, c'est une référence aux deux jeunes Israéliens
15:52 qui avaient été lynchés à Ramallah en 2000,
15:55 au début de la conflit de Fadda,
15:57 et dont on voit cette image qui fait froid dans le dos,
15:59 avec des mains en sang.
16:01 Voilà la photo.
16:02 C'était cette photo-là, c'est cette référence-là.
16:04 On ne peut pas l'ignorer.
16:06 Soit ils le savent, et c'est extrêmement grave,
16:08 soit ils l'ignorent.
16:10 Évidemment qu'ils le savent.
16:11 Mais quelle est la solution qui est faite dans cette école ?
16:13 Il faut quand même se poser la question.
16:15 Il n'y a plus de concours.
16:16 Et encore une fois,
16:17 toute l'utilisation de ces slogans
16:19 qui sont des slogans appelant à des solutions israéliennes.
16:21 Je voudrais vous donner un autre exemple
16:22 sur la rhétorique qui est utilisée par Mme Rima Hassan.
16:25 Elle dit qu'elle est favorable à un État binational.
16:27 Elle dit même, si demain il y avait une solution
16:29 à deux États avec un État palestinien,
16:30 je continuerais de soutenir la solution binationale.
16:32 Ça veut dire un seul État
16:34 dans lequel les Juifs seront minoritaires,
16:36 elle veut le retour de tous les descendants
16:38 de réfugiés palestiniens.
16:40 Et donc, finalement, le même sort pour les Juifs
16:42 que dans tous les pays de la région,
16:44 de l'Égypte à l'Irak,
16:45 en passant par la Tunisie ou l'Algérie,
16:47 c'est-à-dire le départ.
16:49 C'est ça qu'elle souhaite,
16:50 c'est l'effacement d'Israël.
16:51 C'est aujourd'hui la position de la France insoumise.
16:53 Moi, je veux quand même dire un mot sur Mme Rotaïo,
16:55 parce que ce qu'elle dit aujourd'hui me surprend un peu.
16:57 Ce n'est pas du tout le discours
16:58 qui a été tenu le week-end dernier,
16:59 notamment dans le communiqué de presse de Sciences Po,
17:01 où l'ensemble des élèves
17:03 qui avaient participé à ces manifestations,
17:05 qui avaient eu des mots, disons, antisémites,
17:07 ce que vous voulez,
17:08 on disait qu'il n'y aura pas de poursuite.
17:09 Peut-être qu'il y a eu un problème de gouvernance ?
17:11 Non, mais j'entends bien.
17:12 Mais c'est à ce moment-là qu'on aurait voulu entendre la ministre.
17:14 Là, ça arrive, c'est bien,
17:15 mais ça arrive un peu tard.
17:16 Je suis d'accord.
17:17 Vous avez raison.
17:18 D'ailleurs, la ministre va porter plainte
17:20 contre Jean-Luc Mélenchon
17:21 pour ce qu'il a dit à Lille.
17:23 Il a comparé Eichmann, un des pires nazis de l'histoire,
17:26 au patron de l'université.
17:29 Le ministre va porter plainte
17:32 pour injure publique devant un agent public.
17:34 C'était le 18 avril.
17:36 Dix jours pour réagir.
17:37 C'est ça, c'est dix jours pour réagir.
17:39 Pourquoi tout ce temps ?
17:40 C'est la même chose.
17:41 Oui, parce que je crois qu'elle a peur, peut-être.
17:43 Est-ce qu'elle a peur des mouvements
17:45 que ça pourrait créer dans les facs ?
17:46 Est-ce qu'elle a eu peur, le week-end dernier,
17:48 à Sciences Po,
17:49 d'avoir des discours extrêmement fermes,
17:51 un discours politique ferme,
17:52 ce qu'on attendait d'elle,
17:53 parce qu'elle ne savait pas
17:54 comment la situation allait dégénérer ou non ?
17:56 Là, elle dit l'exact contraire
17:58 de ce qui a été dit samedi dans le communiqué.
18:00 Mais on va faire un débat sur ce petit terme.
18:02 Non, mais vous l'avez entendu aujourd'hui, déjà.
18:04 Elle a été très claire sur le fait que...
18:06 Mais on ne l'avait pas entendue avant.
18:07 Elle l'est témoin le week-end dernier.
18:09 ... sur l'antisémitisme ne serait évidemment pas abandonné.
18:12 Moi, je l'ai trouvé ce communiqué quand même
18:14 très étonnant, très mal rédigé.
18:16 En effet, par exemple, sur cette question des sanctions,
18:19 alors visiblement, ça faisait référence
18:21 à un épisode précis sur un escalier.
18:23 Mais fondamentalement, vous avez entendu
18:25 la fermeté, quand même, depuis le début,
18:27 du Premier ministre sur le sujet.
18:28 Gabriel Attal s'était rendu à Sciences Po le jour même,
18:31 avait dit qu'on allait remettre de l'autorité.
18:33 Il y a en ce moment une transition.
18:34 Il y aura bientôt une nouvelle direction.
18:35 Ça doit être la priorité absolue.
18:36 Mais vous avez raison, c'est ça le problème.
18:38 Il a dit "fermeté absolue"
18:40 et on a vu les images et la pire crise
18:42 que traverse Sciences Po depuis 20 ans.
18:44 Là, on va avoir une nouvelle direction bientôt.
18:46 Et ça doit être la priorité absolue.
18:47 Non seulement de rétablir l'ordre,
18:48 mais aussi de lutter contre ce que Gabriel Attal
18:51 a dénoncé, l'importation de ces idéologies
18:53 outre-Atlantique, c'est-à-dire l'ouakisme,
18:55 l'assignation identitaire.
18:56 C'est l'inverse de notre tradition intellectuelle
18:58 et politique qu'est l'universalisme, le débat.
19:00 La laïcité, on n'enferme pas les gens
19:02 dans des carcans identitaires.
19:03 On ne refuse pas le débat par la censure
19:05 et la victimisation permanente.
19:06 On va regarder des images dans un instant
19:08 des États-Unis.
19:09 Il faudra préserver Sciences Po
19:10 des rives qu'on a vues ces dernières années.
19:11 On va voir, peut-être qu'on pourra comparer
19:12 ce qui se passe aux États-Unis.
19:13 Oui, je voudrais dire une chose,
19:15 c'est que je pense qu'il n'y a pas juste
19:17 une question d'importation, ni du conflit,
19:19 ni de ce qui se passe aux États-Unis.
19:21 Il y a juste que sur le plan international,
19:23 il y a véritablement une propagation
19:26 de l'islamisme radical et de ses idées.
19:29 On l'a vu à Hambourg.
19:32 Est-ce que ces mots ont été prononcés
19:34 aujourd'hui à l'Assemblée ?
19:36 Est-ce que la ministre a dit ces mots-là ?
19:39 Est-ce qu'elle a parlé de propagation
19:41 des idées islamistes ?
19:42 Gabriel Allafé, il y a quelques jours,
19:44 il a parlé de l'antrisme.
19:46 Mais il ne parlait pas des facs.
19:49 Et Éric Dupond-Moretti dit
19:50 « vos amis sont les molas ».
19:52 Il parlait des établissements scolaires
19:54 en général, me semble-t-il.
19:56 Oui, mais on est dans un autre niveau.
19:59 Ce sont des mots qu'on aurait pu entendre
20:01 cet après-midi.
20:02 Donc les étudiants juifs aux États-Unis,
20:04 on est dans une dimension...
20:06 j'ai jamais vu.
20:07 Les dernières images de Columbia-les-Voilà
20:09 sont des étudiants qui ont forcé la porte
20:11 d'un bâtiment pour s'introduire,
20:12 monter à l'étage et y placer une banderole
20:14 pour rappeler le nom d'une petite fille
20:16 qui s'appelle In, 6 ans,
20:17 qui est considérée comme une martyr,
20:19 tombée sous les bombes de l'armée
20:20 génocidaire d'Israël.
20:21 Voilà ce que disent ces étudiants.
20:23 On est aux États-Unis,
20:24 je rappelle, le droit absolu,
20:25 on a le droit absolu de tout dire,
20:27 de tout faire.
20:28 Et alors les étudiants, évidemment,
20:30 la Columbia, l'université a dit
20:32 « vous n'avez pas le droit de faire ça », etc.
20:34 Mais comme en France,
20:35 ils n'arrivent pas à leur interdire
20:36 quoi que ce soit.
20:37 Je voulais juste vous montrer une séquence.
20:39 Tous les soirs, on montre des séquences
20:40 hallucinantes de ce qu'on fait
20:41 aux étudiants juifs.
20:43 Ça, c'est un étudiant qui a posté
20:45 ce qui lui était arrivé.
20:46 Il est étudiant à Los Angeles,
20:48 UCLA, et lui, il a payé pour son école.
20:51 Il le dit, il est totalement pacifique,
20:53 il veut rentrer, regardez.
20:55 Voilà ce qu'ils font.
21:00 Tout le monde, regardez.
21:01 Regardez, je suis étudiant à UCLA.
21:03 J'ai le droit de rentrer,
21:05 on paye pour accéder à ce campus.
21:07 C'est notre école et je veux passer.
21:10 Mon cousin est de l'autre côté,
21:12 laissez-moi rentrer.
21:13 Moi et mes amis, laissez-nous rentrer.
21:17 C'est fermé.
21:18 Mais vous pouvez vous déplacer.
21:22 Bon, allez, on rentre, on y va.
21:23 Je mets mes mains en l'air.
21:25 Vous voyez, je ne fais de mal à personne.
21:29 Voilà ce qu'ils font.
21:34 Voilà ce qu'ils font.
21:36 C'est un antisémitisme hallucinant, débridé,
21:39 jamais vu, jamais imaginé dans ce pays
21:43 qui est le premier pays à accueillir des juifs.
21:46 Ces étudiants qui forment des chaînes humaines
21:48 pour empêcher les étudiants juifs d'accéder aux universités.
21:51 Ces étudiants antisémites.
21:52 Je voulais simplement rappeler que Rima Hassan,
21:54 numéro 7 sur la liste de la France insoumise,
21:57 qui se définit elle-même aujourd'hui comme une icône,
21:59 a posté il y a quelques jours sur les réseaux sociaux
22:02 la photo d'un de ces étudiants antisémites
22:05 qui participait manifestement à ces chaînes humaines.
22:07 Et à côté de cette photo, elle y a mis un cœur.
22:09 Donc chacun pensera ce qu'il veut,
22:11 mais je crois que le message était extrêmement clair.
22:13 Le message est clair.
22:14 J'ai vécu aux États-Unis, j'ai vu le début de ces dérives
22:17 woke et antisémites sur les campus américains.
22:20 Je ne veux pas ça dans mon pays.
22:22 Nous, on n'a pas cette tradition.
22:24 On a une tradition universaliste, une tradition laïque.
22:26 De quoi il s'agit ?
22:27 En fait, on a vu depuis quelques années
22:29 cette logique identitaire où fondamentalement,
22:32 le blanc est toujours le dominateur,
22:34 il est toujours sur le banc des accusés,
22:36 et le juif, il est tout en haut de l'hiérarchie du dominateur.
22:39 Vous avez raison, mais là, il n'y a que des jeunes blancs
22:41 éduqués qui sont dans ces universités.
22:43 Mais bien sûr, mais regardez ces images.
22:45 Mais parce que ce sont des idéologies
22:47 qui sont en fait très élitistes,
22:49 ultra minoritaires dans le pays,
22:50 et donc qui provoquent d'ailleurs en réaction,
22:52 on voit Trump, le reste du pays,
22:54 qui ne comprend pas non plus ce qui se passe
22:56 dans les campus et qui est désemparé.
22:57 Et ça crée aussi un mouvement de réaction,
22:59 d'ailleurs de l'extrême inverse.
23:01 Mais fondamentalement, c'est une vraie menace
23:04 pour la démocratie.
23:05 Moi, je voudrais quand même dire ce qui est en train de se passer,
23:07 parce qu'au-delà de la question de l'antisémitisme,
23:09 fondamentalement, quand on enferme les gens
23:11 dans des carcans identitaires,
23:13 ce qu'on est en train de lire, c'est
23:14 ce qui compte n'est pas ce que vous dites,
23:15 mais c'est d'où vous parlez,
23:17 qui vous êtes quand vous parlez.
23:18 Et donc, c'est la fin du débat.
23:19 C'est la fin de la capacité à pouvoir convaincre l'autre,
23:22 à pouvoir raisonner, à pouvoir changer d'avis,
23:24 puisque vous êtes constamment le représentant
23:26 de votre identité.
23:28 C'est la fin de toute forme de débat démocratique.
23:30 C'est vraiment une dérive extrêmement dangereuse
23:32 contre laquelle il faut lutter
23:33 à tous les niveaux, au niveau universitaire,
23:34 politique ou culturel.
23:35 Je vous promets, on revient dessus juste après le flash,
23:38 mais il est 21h, presque,
23:39 32 et Simon Guillain attend.
23:41 Salut Simon.
23:42 - Bonsoir Olivier et bonsoir à tous.
23:44 Quatre personnes sont mortes dans deux incendies à Paris.
23:46 L'incendie d'un immeuble du deuxième arrondissement
23:48 de la capitale a fait trois morts la nuit dernière.
23:50 Les victimes ont été retrouvées très tôt ce matin
23:53 sous les combles au septième étage.
23:55 Une fuite de gaz serait à l'origine de ce drame.
23:57 Un autre incendie mortel est donc survenu la nuit dernière
23:59 dans le 15e arrondissement,
24:01 provoquant donc la mort d'une personne.
24:03 Nouveau record du nombre de détenus en France.
24:05 Au 1er avril, 77 450 personnes
24:08 étaient incarcérées dans les prisons françaises.
24:10 C'est 4 300 de plus que l'année dernière.
24:13 La densité carcérale globale s'établit aujourd'hui à 125,8%.
24:18 Et puis un garçon de 14 ans a été tué dans une attaque au sabre
24:22 ce matin dans l'est de Londres.
24:24 Le suspect a été très rapidement arrêté par la police
24:26 qui a immédiatement exclu l'acte terroriste.
24:28 Quatre personnes, dont deux policiers,
24:30 ont également été blessées lors de cette attaque.
24:32 Cheroui.
24:33 - Merci beaucoup Simon.
24:35 On va repartir pour voir quelques images des Etats-Unis,
24:37 de Colombien.
24:38 Je voulais vous entendre Florence Roy sur ce qui se passe.
24:40 Encore une fois, vous avez vu des étudiants juifs
24:43 interdits de rentrer et d'IGP.
24:45 Et il a payé une somme importante, évidemment.
24:47 Plus personne n'écoute les directions,
24:49 plus personne n'a peur de la police là aussi.
24:51 Et voilà, ça c'est les images,
24:53 les dernières images qu'on a reçues de New York.
24:56 - Il y a une quinzaine de jours, j'étais sur votre plateau
24:59 et on avait l'envoyé spécial aux Etats-Unis
25:01 qui nous a quand même dit que ces mouvements-là
25:03 étaient extrêmement marginaux.
25:05 Donc c'est vraiment une minorité, il faut insister,
25:09 on a l'impression comme ça que c'est puissant,
25:13 mais en fait c'est une minorité qui fait du bruit
25:16 mais qui n'est pas révélatrice manifestement
25:18 de l'opinion publique majoritaire aux Etats-Unis.
25:21 Maintenant, c'est sûr qu'il y a un vrai sujet
25:24 dans les universités en ce moment,
25:26 dans l'analyse du conflit au Moyen-Orient.
25:31 Ça c'est une réalité, mais c'est un problème international.
25:34 C'est un problème international, vous savez,
25:36 en réalité c'est le problème de l'islamo-gauchisme,
25:39 c'est d'expliquer en fait, c'est l'islam qui explique
25:43 à l'extrême-gauche en fait que les nouveaux damnés de la terre,
25:48 le nouveau prolétariat, ce sont les musulmans,
25:51 c'est le peuple palestinien.
25:54 C'est ça l'islamo-gauchisme en fait,
25:56 c'est une espèce d'endoctrinement pour faire croire
25:59 que finalement la nouvelle victime c'est le peuple palestinien.
26:03 Jamais le terme de terrorisme ne revient.
26:06 Et voilà, on ne parle pas de Biran,
26:08 on ne parle pas des Ouïghours, on ne parle pas de la Syrie,
26:11 on ne parle de rien du tout, et on se focalise.
26:13 C'est minoritaire, mais c'est quand même une majorité
26:15 d'étudiants juifs qui ne peuvent plus foutre les pieds.
26:17 Ici comme en France d'ailleurs, je pense.
26:20 À Sciences Po, ça m'étonnerait.
26:22 Bon alors là ils sont en révision paraît-il.
26:24 Vous avez raison de le dire,
26:26 on a vu l'épisode à Sciences Po le mois dernier
26:28 où on a empêché des étudiants de rentrer dans un amphi,
26:31 parce que c'était des étudiants juifs de France.
26:34 Et même chose aux États-Unis,
26:36 où on voit des étudiants simplement parce qu'ils portent une kippa,
26:39 il y a des chaînes humaines qui les empêchent de rentrer.
26:42 On n'a même pas d'opinion politique, on les empêche de rentrer
26:44 parce que ce sont des étudiants juifs.
26:46 C'est un antisémitisme complètement débridé
26:49 qu'on voit sur ces campus, sous couvert de justice sociale,
26:53 de wokihisme, de pseudo-solidarité avec la Palestine.
26:56 C'est l'antisémitisme.
26:57 Parallèlement en Israël, on attend toujours une trêve de 40 jours
27:01 dans un premier temps qui pourrait se prolonger.
27:03 33 otages seraient libérés contre des milliers de Palestiniens
27:07 qui pourraient quitter les prisons israéliennes.
27:09 Anthony Blinken, que vous voyez arriver,
27:11 émissaire de la Maison Blanche,
27:12 parle d'un deal extraordinaire et généreux.
27:14 Il est arrivé ce soir en Israël pour pousser cet accord.
27:17 De son côté, Israël donne jusqu'à demain soir au Hamas
27:20 pour donner sa réponse.
27:21 Encore une fois, on parle d'une trêve de 40 jours,
27:24 mais dans le même temps, Benjamin Netanyahou dit ce soir,
27:27 deal ou pas, il y aura une offensive sur Rafa.
27:30 Vous me direz ce que vous en pensez.
27:31 Écoutez, Benjamin Netanyahou.
27:32 Nous entrerons en Rafa parce que nous n'avons pas d'autre choix.
27:38 Nous y détruirons les bataillons du Hamas.
27:40 Nous atteindrons tous les objectifs de la guerre,
27:43 y compris le rapatriement de tous les otages.
27:45 Voilà, Netanyahou, en faisant ce genre de déclaration,
27:49 met-il de l'huile sur le feu ?
27:50 Parce qu'au fond, on avait dit depuis 24 heures,
27:52 on le dit en répétition, s'il y a un accord,
27:54 pas d'entrée à Rafa, décélération de la poursuite
27:58 de l'offensive d'Israël.
28:00 Et là, on a exactement le discours contraire.
28:02 On est toujours dans une négociation,
28:05 dans un rapport de force.
28:06 Moi, ce que je constate, c'est qu'en attendant,
28:08 c'est le Hamas qui a refusé la plupart des propositions
28:11 de trêve et de cesser le feu,
28:12 qui se refuse toujours à libérer les otages.
28:15 Je voudrais quand même d'ailleurs aussi rappeler
28:16 que nous avons trois otages français
28:18 qui sont toujours retenus dans les geôles du Hamas.
28:20 Vous avez raison de le dire, on va le rappeler.
28:21 207 jours.
28:22 Et comme tous les soirs, on donne leur visage,
28:24 on donne leur nom.
28:25 Oroade, Orion, Ofer, qui sont franco-israéliens
28:30 et qui sont aux mains du Hamas depuis 207 jours.
28:33 Vous avez raison de les citer.
28:35 C'est un enfer pour ces familles,
28:36 depuis plus de six mois aujourd'hui,
28:38 qui vivent séparées de leurs frères, leurs pères, leurs enfants.
28:41 Oui, mais regardez, tous les soirs,
28:42 les familles des otages manifestent.
28:44 Soit-elle vive à Jérusalem, tous les soirs,
28:46 elle demande quoi à Benyamin Netanyahou ?
28:48 Relâcher la pression, arrêter cette guerre,
28:50 rendez-nous nos familles.
28:51 Et on pense qu'il y a 33 otages encore.
28:53 33 otages encore en vie, mais quel enfer !
28:55 Mais quel enfer !
28:57 Nous, on a reçu à plusieurs reprises à l'Assemblée nationale,
28:59 les familles des otages, français ou non,
29:02 pour leur exprimer leur solidarité.
29:03 Sur place aussi, les images que vous montrez
29:05 montrent aussi que même en temps de guerre,
29:07 même sous pression du Hamas, de l'Iran
29:10 et dans les tensions régionales qu'on connaît,
29:12 Israël reste une démocratie,
29:13 avec des gens qui viennent dans la rue
29:15 pour critiquer le Premier ministre,
29:18 qui d'ailleurs est aujourd'hui très impopulaire.
29:21 La guerre est soutenue par la population israélienne
29:24 parce que c'est une réponse à l'attaque barbare du 7 octobre.
29:28 Mais le Premier ministre lui-même est impopulaire.
29:30 Mais on voit cette démocratie israélienne
29:32 qui vit tous les jours, même dans ce contexte tragique.
29:34 Stéphane Séjourné est en Israël,
29:36 et on l'écoutera dans un instant,
29:37 parce qu'il faut marquer la pause.
29:38 A tout de suite.
29:39 La suite du Meilleur de l'Info,
29:44 on continue à parler de ce qui se passe au Proche-Orient.
29:46 Vous êtes d'accord avec la politique que mènent Stéphane Séjourné,
29:50 que mènent Emmanuel Macron,
29:52 le discours de l'Israël, des deux États ?
29:56 La France, je crois qu'elle a une responsabilité
29:58 qui est quand même de maintenir le dialogue avec tout le monde,
30:00 d'essayer de jouer son rôle dans la désescalade régionale.
30:04 Et après, on a des alliés et des partenaires.
30:06 Je pense qu'après le 7 octobre, par exemple,
30:08 la France a été d'une clarté absolue
30:11 pour condamner la barbarie terroriste du Hamas contre les Israéliens.
30:15 Stéphane Séjourné est ministre des Affaires étrangères,
30:19 il est en Israël, il est consulat de Tel Aviv aujourd'hui.
30:22 Il a fait une très courte déclaration, très très courte.
30:25 Je ne ferai pas de politique ce soir,
30:29 mais on espère tous, évidemment, la paix, la prospérité,
30:34 et surtout la désescalade.
30:37 La paix, la prospérité, la désescalade.
30:40 On croit à des vœux de Noël.
30:42 Franchement, franchement.
30:44 Il est allé rencontrer M. Mahmoud Abbas hier,
30:48 il a rencontré son homologue M. Israel Katz aujourd'hui.
30:50 La France ne veut absolument pas d'une intervention israélienne à Rafa.
30:53 La France est avant tout engagée dans la humanité
30:55 afin qu'elle arrive réellement à ceux qui en ont besoin à Gaza.
30:57 La paix, la prospérité, la désescalade.
31:00 On en parlait tout à l'heure.
31:02 Il a aussi rappelé l'importance de la libération des otages.
31:05 Ça fait partie des conditions qui sont fixées par la France
31:08 pour obtenir ce cessez-le-feu.
31:10 Aujourd'hui, c'est le Hamas qui se refuse à libérer les otages,
31:13 même contre parfois des dizaines de prisonniers palestiniens
31:18 par otages israéliens,
31:21 et souvent des prisonniers qui ont été mis en prison
31:25 pour des actes de terrorisme.
31:26 C'est de ça dont on parle.
31:28 Mais le ministre de la France étrangère, il est aussi dans son rôle
31:31 pour essayer de promouvoir le dialogue, la désescalade.
31:33 Mais dans les moments durs, on est quand même d'une clarté absolue.
31:36 Je voudrais rappeler par exemple, après les bombardements massifs
31:39 de l'Iran contre Israël,
31:41 la France a joué son rôle avec nos partenaires dans la région
31:44 pour aider Israël à intercepter les missiles,
31:46 pour mettre une pression maximale sur l'Iran.
31:48 On sait maintenant un missile, deux missiles ?
31:50 Je ne sais pas.
31:51 Ça, c'est probablement des informations confidentielles.
31:54 Mais en attendant, on l'a dit dès le début,
31:56 on était avec les partenaires américains, européens,
31:59 pour soutenir le Rahéen.
32:00 Et à la demande de la Germanie, probablement.
32:02 Enfin, moi, je trouve ça un peu court ce soir.
32:05 Je suis désolé, mais Stéphane Séjourné n'est pas à la hauteur.
32:08 Dans un moment pareil, on attend plus que ces trois mots
32:11 que n'importe qui pourrait prononcer d'un ministre des Affaires étrangères
32:14 de la France, qui est quand même censé être l'un des grands pays
32:19 amis d'Israël.
32:20 Et je garderai quand même toujours en mémoire ce moment
32:23 où Stéphane Séjourné a menacé nos amis d'Israël
32:26 de sanctions, alors même qu'ils vivent le pire drame depuis l'Holocauste.
32:31 C'est le seul qui a prononcé ces mots.
32:33 Si vous voulez, de la part d'un pays comme la France,
32:36 de ce ministre-là, c'est quelque chose qui pour moi
32:38 est impardonnable.
32:39 Non, moi, je crois qu'il faut aussi dire qu'en ce moment,
32:42 les choses sont un peu tendues et qu'il y a beaucoup
32:44 de négociations qui sont en cours, d'où l'extrême prudence.
32:47 La France n'y est pas.
32:49 Et le message laconique, si vous voulez mon avis,
32:52 le message est laconique parce que pour l'instant,
32:54 il ne s'agit pas de trop s'avancer.
32:56 Il faut laisser se dérouler les négociations
32:59 et ne pas entacher et entraver celles-ci.
33:02 - Je voulais qu'on change de sujet,
33:04 parce qu'il y a un autre grand sujet dans l'actualité.
33:07 Cette adolescente de 15 ans qui a été mise en examen
33:09 et coupé à Chateauroux pour le meurtre de Mathis,
33:11 15 ans lui aussi.
33:12 Mathis qui a également été, on l'a appris,
33:14 giflé par la mère de l'auteur présumé des coups mortels.
33:17 Femme de 37 ans qui a été mise en examen,
33:19 elle pour violences volontaires sur personnes vulnérables.
33:21 Mathis est mort, notamment, a dit l'autopsie
33:23 des suites de plusieurs plaies perforantes,
33:25 dont l'une a touché directement le cœur.
33:27 Les auditions se poursuivent.
33:28 Le mobile exacte est inconnu,
33:29 mais les premiers éléments de l'enquête disent
33:31 que Mathis aurait donné un coup de poing au suspect
33:33 qui serait alors rentré chez lui.
33:35 Prendre un couteau.
33:36 On va écouter le témoignage d'un ami
33:38 recueilli par les équipes de CNews.
33:40 - On jouait dans la même équipe de foot.
33:44 De temps en temps, il venait jouer avec nous.
33:46 Donc, on le mettait dans le groupe, mais rien à dire.
33:49 C'était, comme je disais, pas un gamin à problème.
33:53 Pas ma connaissance en tout cas.
33:55 Un peu timide.
33:56 - Ça fait clairement peur, parce que la preuve
33:58 que maintenant tout le monde sur soi a des armes.
34:01 Donc, on est tous apeurés.
34:03 En plus, j'habite à 100 m.
34:05 Donc, ça fait peur de voir que dans notre quartier,
34:07 juste à côté, il y a des meurtres.
34:09 Et puis, c'est bête.
34:10 À cet âge-là, au lieu de penser à leurs études,
34:13 à leur avenir, ça pense à se bagarrer,
34:16 à se mettre des coups de couteau.
34:18 - L'auteur des présumés coups de couteau
34:21 est d'origine afghane.
34:22 Comme sa maman.
34:23 C'est un peu l'angle mort de tout ce débat.
34:25 - Mais en situation régulière.
34:27 - En situation régulière, vous avez raison.
34:29 Mais il n'empêche que je pose deux questions.
34:31 La question de l'assimilation
34:33 et la question de l'excuse de minorité.
34:35 - Mais l'assimilation dans ce pays
34:38 se fait de moins en moins bien.
34:39 Enfin, on le constate depuis de nombreuses années maintenant.
34:42 Et ça, c'est une réalité.
34:43 On accueille des populations qui ont des modes de vie
34:46 qui sont quand même bien différents des nôtres.
34:48 On accueille des populations qui, par définition,
34:51 ont davantage de mal à s'intégrer que d'autres.
34:54 Et c'est vrai que la population afghane,
34:56 ou une partie d'entre elles en tout cas,
34:58 pose des problèmes particuliers dans ce pays.
35:00 Et il est très difficile, une fois qu'ils sont en France,
35:02 qu'ils soient en situation régulière ou irrégulière,
35:04 par ailleurs, de les renvoyer.
35:06 Puisqu'on ne peut pas renvoyer des Afghans dans leur pays.
35:09 Puisqu'on considère que ça représente un danger pour eux.
35:11 - Donc ils sont régularisés.
35:12 - Donc dans tous les cas, qu'ils soient régularisés ou pas,
35:14 ils restent ici.
35:15 Et qu'ils représentent un danger ou non pour notre pays,
35:17 ils restent.
35:18 - C'est la population qui demande le plus d'asile en France.
35:21 - Voilà.
35:22 S'ils ont le statut de réfugiés politiques,
35:25 c'est vrai que ça pose des questions.
35:27 Mais après, vous savez, les investigations,
35:29 l'enquête nous en dira plus.
35:31 L'instruction, puisque maintenant,
35:32 c'est qu'on vient à une information judiciaire qui est ouverte.
35:34 Donc on saura un peu plus sur les circonstances
35:36 de cette altercation qui a mené à la mort de ce jeune homme de 15 ans.
35:41 Ce qui est absolument atroce.
35:43 L'excuse de minorité, c'est encore un autre débat.
35:47 Cette excuse de minorité, de toute façon,
35:49 il y aura droit automatiquement l'auteur des faits.
35:53 Le suspect, le temps venu d'un procès,
35:56 puisqu'on n'y est pas encore,
35:58 parce qu'il a moins de 16 ans,
36:00 et parce qu'il faut le rappeler, la France a ratifié,
36:02 et tant mieux, la Convention des droits de l'enfant de New York de 1989.
36:07 Donc ça veut dire que remettre en cause cette question
36:10 de soit l'excuse de minorité, soit au-dessus de 16 ans,
36:13 l'atténuation de la responsabilité pénale,
36:16 poserait problème sur le plan constitutionnel.
36:19 Donc on ne peut pas dire les choses comme ça avec autant d'évidence.
36:23 On ne peut pas changer la manière dont on fonctionne sur l'excuse de minorité.
36:28 L'idée, c'était de dire, là, c'est automatique,
36:30 l'excuse de minorité, il faudrait inverser,
36:32 il ne faudrait pas que ce soit automatique.
36:33 Est-ce qu'on peut changer ça ?
36:34 Est-ce que vous seriez favorable ?
36:35 Alors, vous avez raison de dire qu'il y a un cadre constitutionnel et juridique
36:38 qui est complexe, mais le Premier ministre, Gabriel Attal,
36:41 a dit qu'il fallait ouvrir le débat sur l'excuse de minorité
36:43 pour avoir de tabou.
36:45 Moi, je suis favorable, effectivement, à ce qu'on ait une évolution
36:48 et qu'on remette en question cette excuse de minorité.
36:51 Non, mais il y a plusieurs options qui sont sur la table.
36:53 Il y a, par exemple, peut-être le fait de diminuer la majorité pénale
36:55 de 18 à 16 ans.
36:57 Il y a le fait d'inverser, en effet, la charge.
36:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous pouvez avoir des exceptions
37:01 à l'excuse de minorité, mais elles sont extrêmement rares.
37:04 On pourrait se retrouver dans une situation où, à l'inverse,
37:07 c'est le juge qui doit motiver l'excuse de minorité
37:09 plutôt qu'elle ne s'applique par défaut.
37:11 Ça fait partie, en tout cas, des options qui sont aujourd'hui envisagées,
37:15 du débat qu'on doit avoir et que le Premier ministre
37:17 a proposé.
37:19 Mais si à la fin, l'Europe dit non, vous n'avez pas le droit.
37:21 Si à la fin, la Ligue des droits de l'homme dit non, vous n'avez pas le droit.
37:23 Surtout pour des crimes vraiment graves et violents.
37:25 Parce que je voudrais quand même dire...
37:27 Attendez, juste la réponse. Moi, je vais en tenter de mettre...
37:29 Le droit, d'abord, il faut savoir que la responsabilité pénale,
37:32 tous les jeunes, tous les mineurs,
37:34 peuvent voire engager leur responsabilité pénale.
37:37 La seule chose, c'est qu'en dessous de 13 ans,
37:39 il y a une présomption de non-discernement,
37:41 mais qui peut être inversée.
37:44 Ça, c'est la première chose.
37:46 Donc, voilà.
37:48 Ne pas confondre la responsabilité pénale et la majorité pénale,
37:50 parce que qui dit baisser la majorité pénale,
37:52 dit baisser la majorité tout court.
37:54 Et ça veut dire que...
37:56 Donc, la responsabilité pénale, elle, tout le monde peut...
37:58 Enfin, tous les mineurs.
38:00 Après, il faut bien comprendre qu'en dessous de 16 ans,
38:02 effectivement, le mineur a le droit à la mi-peine,
38:06 la moitié de sa peine.
38:08 C'est-à-dire que la peine qu'il encourt est divisée par deux.
38:10 Voilà, c'est ainsi.
38:12 À partir de 16 ans, 16 ans inclus,
38:14 les judiciaires bénéficient d'une...
38:16 Les juges peuvent écarter cette excuse de minorité
38:18 en la motivant.
38:20 C'est extrêmement rare, mais ça arrive
38:22 s'il y a un passé judiciaire
38:24 en lui égard à la gravité des faits, à la personnalité, etc.
38:26 Ça veut dire concrètement que
38:28 si, par exemple, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité,
38:30 eh bien, elle sera baissée à 30 ans.
38:32 Par exemple, au lieu d'être réclusion criminelle à perpétuité.
38:34 - Vous êtes favorable, oui ou non,
38:36 à baisser cet âge minimum ?
38:38 - Je suis favorable à ça,
38:40 ou en tout cas à ce qu'on trouve, effectivement,
38:42 dans les institutions juridiques, pour revenir sur l'excuse de minorité
38:44 quasi automatique, telle qu'elle s'applique aujourd'hui.
38:46 - Je ne suis pas d'accord avec ça, moi, par exemple.
38:48 - Il y a eu une réforme de la justice des mineurs en 2021.
38:50 Si je ne me trompe pas, on est en 2024.
38:52 Ça fait trois ans. À un moment,
38:54 il serait peut-être quand même judicieux
38:56 de voter et de faire voter une loi
38:58 efficace, qui ne semble pas être le cas.
39:00 - Mais c'est une loi efficace. Le code de justice pénale
39:02 des mineurs de 2021 a beaucoup
39:04 changé de choses. Aujourd'hui, les délais
39:06 de jugement sont beaucoup plus courts.
39:08 Le temps entre ce qu'on appelle la culpabilité
39:10 et le jugement, c'est de 6 à 9 mois.
39:12 Il y a un temps d'épreuve, mais ce n'est pas en matière criminelle.
39:14 - Je suis d'accord avec ça.
39:16 - Là, il a été mis en examen, il est placé en détention.
39:18 Ça n'a rien à voir. Là, on parle de deux choses.
39:20 Soit il y a le délit et c'est une chose, soit on est en matière
39:22 criminelle. Donc, ce n'est pas du tout... Il y a beaucoup de choses à dire.
39:24 - En tout cas, on s'aperçoit tous qu'il y a beaucoup de meurs
39:26 qui sont perprétées par des gamins,
39:28 par des gamins de 16 ans, et qu'on est affolé
39:30 par ça, et que, visiblement, ils ne sont pas tous
39:32 derrière des barreaux à la fin.
39:34 C'est tout. Voilà. - Si, parce qu'il est derrière
39:36 les barreaux, la preuve, celui-ci.
39:38 - Bon. On va s'arrêter là. Merci beaucoup.
39:40 - Merci. - Merci, maître.
39:42 Merci beaucoup, Benjamin Haddad, Johan.
39:44 À demain, dans un instant, Soir Info.
39:46 Julien Pasquet, vous retrouvez à 22h30
39:48 avant Samorine Vidal. Merci beaucoup
39:50 à Yael Benhamou et Valérie Aknin
39:52 qui m'ont aidé à préparer cette émission. Bye-bye. À demain.
39:54 ♪ ♪ ♪