Mobilisation pro-Palestine à Sciences Po : "Le blocage non, le débat oui", défend Sylvie Retailleau

  • il y a 5 mois
Interrogée en marge des questions au gouvernement au Sénat, sur les mobilisations propalestiniennes à Sciences Po, la ministre de l’enseignement supérieur a défendu la nécessité de « veiller au respect du cadre républicain », tout en permettant un espace « pour avoir du vrai débat, de la controverse et du respect ». "Le blocage non, le débat oui", a notamment défendu la ministre.

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Transcript
00:00Tout d'abord, un mot sur ce qu'a fait Valérie Pécresse, elle a dit qu'elle suspendait les subventions à Sciences Po, elle a tort de l'avoir fait.
00:07Écoutez, je laisse à Valérie Pécresse ce choix, effectivement un choix plus ou moins cohérent, mais je ne jugerai pas là de la cohérence du choix.
00:14Nous, avec Sciences Po, Sciences Po c'est 15 000 étudiants, c'est aussi une continuité du service public,
00:21et nous avons aujourd'hui, nous sommes en discussion avec Sciences Po sur leur contrat entre l'État et Sciences Po,
00:29et à l'aide de ce contrat, qui est un vrai levier, et aussi pour les finances, nous allons remettre ce cadre républicain,
00:35et ce travail, effectivement, pour avoir, comme vous l'avez dit, du vrai débat, avec de la controverse et du respect.
00:42Roger Carucci, tout à l'heure, me disait à ce micro qu'il estimait qu'il y avait deux voix différentes au gouvernement sur ce qui s'est passé à Sciences Po,
00:50que la vôtre était différente de celle de Gabriel Attal, qui appelle vraiment un retour de l'autorité, etc.,
00:57que vous étiez beaucoup plus faible, entre guillemets, par rapport à ce débat-là. Que lui répondez-vous ?
01:04Qu'on est complètement alignés. Je crois qu'il n'y a pas une feuille de papier à cigarette sur la position au niveau de ce qui est.
01:12Comme le disait Gabriel Attal, moi, j'étais sur le terrain avec l'ensemble, et je pense qu'il faut dire à M. Carucci
01:18qu'il regarde aussi ce qui se passe en Europe, ce qui se passe aux États-Unis, et comment nous maîtrisons, même si, effectivement,
01:24ce qui s'est passé... Et comme je le dis toujours, le blocage, oui. Le blocage, pardon, non, même si le débat, c'est oui.
01:30Et c'est vrai que, quelque part, il faut être sur le terrain pour essayer de garder, finalement, cette ligne, cette ligne de faire intervenir,
01:41finalement, les forces de l'ordre. Et c'est les responsables d'établissements qui le font, qui se mobilisent, mais aussi garder le dialogue,
01:47parce que ces établissements, ces universités, nous en avons besoin pour notre jeunesse. Et notre jeunesse, elle veut ces débats.
01:54La majorité demande ces débats dans le calme, dans le respect, dans la controverse. Et nous devons travailler dans ce sens-là.
02:01Et le dialogue est tout aussi important que la fermeté. Et je crois que c'est la ligne que nous partageons au gouvernement.
02:06– Est-ce que vous êtes choquée par certains symboles qui ont été employés, quand même ?
02:10Beaucoup ont parlé de ces mains rouges, ces mains ensanglantées, qui font aussi référence au lynchage de ces deux soldats israéliens, Ramallah, en 2000.
02:18– Exactement, en 2000. Donc oui, on est choqués. Et je crois qu'il faut condamner fermement.
02:24Alors, on peut espérer qu'une partie de ces jeunes ne se, peut-être, ignorait ou ne se rendait pas compte.
02:30Mais on a affaire à des étudiants de Sciences Po. Ça veut dire des étudiants adultes, instruits.
02:36Et quelque part, ils ne peuvent pas se réfugier derrière uniquement l'ignorance. Ça, c'est la première chose. Donc oui, il faut condamner.
02:42Et la deuxième, c'est l'instrumentalisation qui est faite de tout cela. Cette instrumentalisation, clairement, par Alephi, qui est juste honteuse.
02:51Et je pense que les appels au soulèvement, ces appels à la violence, là aussi, il faut les condamner.
02:58– Ce sont le tweet de Rima Hassan, un appel au soulèvement.
03:04Vous estimez qu'ils instrumentalisent aujourd'hui ce mouvement, vraiment ?
03:08Ou est-ce que, simplement, ils le soutiennent comme ils pourraient en soutenir d'autres ?
03:12– Alors, qu'ils le soutiennent comme ils pourraient en soutenir d'autres, c'est la démocratie.
03:16Et je crois, l'expression et l'expression de nos jeunes, ça peut être aussi un signe de bonne santé de notre démocratie.
03:22Mais pas de cette façon. Pas avec la violence. Pas à coup de blocage.
03:26Et en bloquant, par une minorité agissante, énormément d'étudiants qui veulent, effectivement,
03:31avec des sujets importants, des sujets graves, pouvoir débattre.
03:35Mais pas avec cette incitation à la haine.
03:38Et je pense que ça peut même faire injure à ceux qui ont subi à la fois les massacres terroristes,
03:44à la fois la guerre aujourd'hui, de pouvoir se comporter comme cela.
03:48– Bien, merci. Merci beaucoup, Sylvie Retailleau, d'avoir répondu à mes questions.
03:51❤️ par SousTitreur.com

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