Samedi 4 mai 2024, SMART @WORK reçoit Évelyne Mercier (Directrice financière, Manutan France) , François-Gérard Bouy (Directeur financier, Labrador) et Marie-Hélène Pebayle (présidente, DFCG)
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00:00On poursuit cette émission toujours en compagnie de Marie-Hélène Pébaille, présidente de la DFCG.
00:11Est avec nous à distance François Gérard Bouy, directeur financier de Labrador.
00:16Et sur ce plateau, Evelyne Mercier, directrice financière de Manutten France et partenaire de cette émission.
00:21Bonjour à ceux qui nous ont rejoints.
00:23Evelyne, je vais commencer par vous.
00:25Le digital est au cœur de vos métiers chez Manutten.
00:28Vous ne pourriez pas faire sans même dans votre fonction aujourd'hui ?
00:32Tout à fait. C'est vraiment au cœur de la proposition de valeur pour nos clients.
00:37Nous offrons à nos clients des solutions digitales et des services personnalisés.
00:42Le digital est vraiment embarqué dans ce qu'on peut proposer.
00:46Et ça va aider nos lead buyers ou nos responsables de fonctions achats chez nos clients
00:51à rendre leurs fonctions plus performantes, plus durables ou optimisées.
00:55Chez vous, dans la fonction finance, ça vous concerne aussi finalement ?
00:58Du côté de ma casquette de directeur financier, la digitalisation est absolument nécessaire.
01:05Nous avons une très forte volumétrie, ce qui fait que sans digitalisation,
01:10il y a absolument l'impossibilité d'optimiser nos processus.
01:14Et puis, on a aussi des besoins d'évolutivité.
01:17La digitalisation, c'est ce qui nous permet de grandir avec l'entreprise,
01:20d'accompagner les besoins de développement de l'entreprise.
01:23Donc c'est vraiment essentiel.
01:25Et moi, je vois trois bénéfices clés pour une fonction financière.
01:30Le premier, c'est la satisfaction de nos clients et de nos collaborateurs.
01:35Parce qu'une fonction financière digitalisée, c'est toujours plus sympathique qu'un monde de papier.
01:41Je vais prendre un exemple dans le credit management.
01:43Par exemple, une fonction credit management bien digitalisée,
01:47ça va permettre d'aller plus vite vis-à-vis de nos clients.
01:49Ça va leur permettre aussi de savoir à quoi s'attendre.
01:52C'est plus fiable, c'est prédictif, c'est lisible.
01:56Et tout de suite, le client va tirer des bénéfices,
01:59parce qu'il sait comment interagir avec Manhattan.
02:01Donc très clairement, c'est un gros bénéfice d'un point de vue satisfaction des parties prenantes.
02:06C'est aussi pour l'usine du directeur financier,
02:09donc toutes les opérations finances, un moyen d'avoir de l'efficience, de l'efficacité.
02:14Donc on a toutes les transactions, on a le reporting,
02:17on a tout ce qui va être pilotage, tout ce qui est gestion du cash.
02:21Et en fait, toutes ces opérations sont assez chronophages.
02:24Il y a beaucoup de mapping, il y a beaucoup de ressaisies, des choses comme ça.
02:28Une digitalisation permet d'être plus robuste, plus fiable et plus rapide.
02:32François Gérard Bouy, vous qui êtes à distance avec nous,
02:36quelle place occupe le digital aussi de votre côté ?
02:44Pour nous, le digital est absolument clé,
02:46puisque nous sommes une société en hypercroissance.
02:49Et donc, clairement, c'est grâce au digital que nous avons la possibilité
02:54de scaler rapidement notre activité à l'international.
03:00Je me disais, Marie-Hélène, finalement, que sur tous ces métiers-là,
03:04il y a besoin d'accompagnement, parce qu'il y a une technologie qui évolue rapidement,
03:09donc des métiers qui se transforment aussi rapidement.
03:13Comment est-ce que vous travaillez sur ces sujets-là à la DFCG ?
03:16Alors, nous avons créé des groupes d'échanges,
03:19notamment le groupe d'échanges Transformation Digitale,
03:21qui regroupe un peu ce qu'ont dit les deux interlocuteurs du plateau,
03:25à savoir, on est sur plusieurs sujets, l'intelligence artificielle,
03:29tout ce qui est RPA, dématérialisation des factures
03:34ou dématérialisation des process aussi au niveau financier.
03:37Voilà, en gros, c'est un petit peu les trois sujets importants.
03:41Et puis la cybersécurité aussi, qui vient maintenant dans la Transformation Digitale,
03:45ce qu'il ne faut pas oublier aussi.
03:47Voilà, c'est les quatre axes de ce groupe d'échanges qui, pour nous, est stratégique.
03:51Alors, moi, j'ai juste une petite remarque, là, au vu de ce que j'ai entendu.
03:55C'est beaucoup plus facile aussi pour une direction financière
03:58d'être dans la Transformation Digitale quand le business model de l'entreprise y est déjà.
04:03Voilà, donc je pense que là, il y a un phénomène d'accélérateur,
04:07parce que moi, sur l'intelligence artificielle, quand on est en PME industrielle,
04:11de surcroît, je suis dans une PME qui s'appelle le pain de Beldon
04:15et qui fait du pain, du biscuit, du chocolat, avec une production.
04:19Donc, c'est moins flagrant que cette nécessité.
04:23En revanche, pour effectivement garantir l'efficience des processus financiers,
04:29il est indéniable qu'il faut y aller également, même en PME industrielle.
04:33Évelyne, votre réaction à ce qui vient d'être dit par Marie-Hélène,
04:37c'est plus facile finalement quand on est déjà dans un écosystème digital ?
04:41Oui, très clairement. Très clairement, ça aide.
04:45Le financier peut aussi être un peu pionnier là-dedans,
04:49dans une entreprise peut-être plus traditionnelle,
04:52parce que ces processus s'y prêtent vraiment.
04:55Donc, il y a aussi un bâton de pèlerin à prendre.
04:58Et puis, pour entraîner aussi, créer des petits succès, des premiers succès,
05:02qui vont permettre après de donner envie aux autres fonctions d'entreprise aussi de suivre.
05:07François Gérard, comment est-ce que vous vivez les choses chez Labrador ?
05:10Est-ce que vous êtes un petit peu la tête de pont du digital quelque part ?
05:14Comment est-ce que vous voyez les choses et quel gain vous y trouvez surtout ?
05:21Alors, j'acquiesce totalement à ce qui vient d'être dit.
05:25Je pense que la digitalisation, ça peut se mettre en place
05:30par une politique de petits pas.
05:33Quand j'ai rejoint Labrador il y a trois ans,
05:36on était encore avec des processus qui étaient très papiers.
05:41Moi, la promesse que j'ai faite en arrivant,
05:44c'est d'enlever tous les papiers du bureau, de la direction financière,
05:52à savoir en passant par la mise en place d'outils SIRH,
05:57en mettant en place la digitalisation des notes de frais, la digitalisation de la téléphonie.
06:04Et il y avait une certaine réticence au départ,
06:08et on voit que quand on met à disposition des outils qui sont bien designés,
06:15très intuitifs et surtout connectés à un ERP
06:19qui permet de garantir la sécurité de cette donnée,
06:25ça permet une adoption très rapide.
06:28Et je pense que c'est une nécessité de la part des directions financières
06:33de porter la digitalisation de l'entreprise à minima sur le back-office,
06:40puisque je pense que cette digitalisation permet au DAF
06:49de devenir le gardien, de sécuriser les données de l'entreprise.
06:55Et je pense que la data, c'est vraiment un élément absolument clé désormais.
07:02Si on revient un tout petit peu en arrière, dans les années 2000,
07:05on a assisté à la financiarisation de l'économie avec la mise en place
07:09un peu à marche forcée d'un ERP qui, on l'a vu, pouvait porter une certaine complexité.
07:18Et c'était l'avènement, enfin pas l'avènement,
07:21mais c'était le renforcement du contrôle et du contrôle de gestion.
07:24Les années 2010, pour moi, c'est la digitalisation
07:27et l'automatisation des flux et de nos process.
07:30À partir de maintenant, on rentre dans l'extra financiarisation de l'économie
07:35où la data va être absolument critique parce qu'elle nous permet de passer
07:40pour les directions financières d'une organisation
07:45où nous étions plutôt des comptables au sens rendre compte d'une activité.
07:51Et maintenant, je pense que grâce à cette data, à l'intelligence artificielle,
07:56nous pouvons entrer dans une logique de prospection, de scénario,
08:00puisque le DAF doit porter différents scénarios.
08:04Et donc, le DAF permet d'avoir un impact sur la trajectoire de l'entreprise
08:10et on voit avec tous les enjeux d'ESG que les sociétés doivent se saisir,
08:20la trajectoire est un élément absolument clé
08:23et ne pourra pas se faire sans la maîtrise de nos données.
08:27Justement sur la maîtrise des données, Marie-Hélène,
08:30comment on s'assure de la fiabilité des données ?
08:33J'imagine que c'est un vrai sujet parce que ce sont des données sensibles,
08:36il ne s'agit pas de prendre la mauvaise.
08:38Oui, au niveau de l'ADFCG, on assure des formations de praticiens aux praticiens
08:44dans ces domaines de la transformation digitale et de la data.
08:48Et avec l'intelligence artificielle, ce qu'on se rend compte également,
08:52et madame l'a dit, sur le contrôle interne par exemple,
08:55on arrive à être beaucoup plus exhaustif et sur les périmètres
08:58et sur les contrôles que nous voulons faire pour fiabiliser justement cette donnée.
09:03Et alors sur les risques cyber, vous disiez tout à l'heure,
09:05on met en place des formations, vous sentez au sein de vos indérends
09:08que c'est une préoccupation ? Est-ce que quelque part le DAF peut être pris pour cible ?
09:13Alors le DAF peut être pris pour cible, souvent c'est aussi le président qui est pris pour cible.
09:17Dans les procès de l'entreprise, il peut y avoir effectivement fraude,
09:21de toute manière, des factures qui sont payées alors qu'elles n'existent pas.
09:24Il y a quand même un certain nombre de menaces qui sont en train d'évoluer
09:28puisque les hackers et tout ce monde-là deviennent de plus en plus perfectionnés.
09:33Ils deviennent compétents aussi en intelligence artificielle, bien entendu.
09:37Voilà, donc tout ça est très compliqué.
09:40Après le DAF, encore une fois, il n'est pas là pour être un DSI
09:46ou être le spécialiste de l'informatique ou des risques cyber.
09:51Mais en tout cas, encore faut-il qu'il comprenne les enjeux
09:55et qu'il puisse, étant donné qu'il a souvent les cordons de la bourse,
09:58qu'il puisse aussi piloter cette gouvernance, ce risque-là.
10:03Et c'est ce dont on se rend compte, c'est que très souvent,
10:06le DAF est un petit peu le chef d'orchestre de ces sujets.
10:10Soit la gestion de crise, soit la prévention justement de ces risques.
10:14Evelyne, comment vous travaillez avec votre DSI sur ces sujets de cybersécurité notamment
10:18ou de fiabilité de la data, de sécurisation des données ?
10:21Alors, je pense que ce qui est important, c'est déjà de comprendre un petit peu
10:26comment les métiers évoluent.
10:28On se rend compte que nos métiers de financiers, en fait, évoluent énormément.
10:34On est de plus en plus, je dirais, proches, en fait, des métiers techno.
10:40Donc, on est obligé de se renforcer en termes de compétences
10:44et de compréhension d'architecture, de flux, de tous ces enjeux techniques
10:51et d'avoir aussi dans nos équipes des gens qui ont une certaine appétence
10:54et qui sont parfois des profils très, très proches des profils IT.
10:58Et puis, côté IT, on a de plus en plus une collaboration étroite avec le métier,
11:03une compréhension des enjeux métiers.
11:05Les profils évoluent aussi.
11:07Donc, on a des profils IT qui deviennent un tout petit peu plus métiers.
11:10Donc, moi, je vois un gros changement, en fait, dans la collaboration
11:15et la façon de travailler ensemble dans les dernières années.
11:20Il y a aussi des partenariats stratégiques qui vont s'exercer.
11:23On va aligner les stratégies IT et les stratégies métiers.
11:26On va co-leader des projets.
11:29Donc, je pense aux projets finances.
11:32On en a quelques-uns, y compris des petits cas,
11:35des premiers petits cas, en fait, avec de l'intelligence artificielle.
11:38On va être finalement dans le co-leadership avec l'IT.
11:42On va être vraiment dans la co-responsabilité du succès ou de l'échec du projet.
11:48Donc, cette façon de travailler ensemble a beaucoup évolué récemment.
11:52Et je pense que c'est important de bien comprendre ça.
11:55Et dans les sujets, en fait, de prévention des risques, prévention des fraudes,
12:00on est aussi partenaire là-dedans.
12:03Très souvent, le métier peut avoir en tête des cas d'usage,
12:07peut avoir en tête un provider d'informations, par exemple.
12:10Et l'IT va venir et peut-être proposer une solution innovante sur un sujet
12:14ou ça peut être l'inverse aussi.
12:16Donc, c'est-à-dire le métier, de par ses échanges avec des pairs,
12:20de par des échanges avec des experts, en fait.
12:23Ça peut être dans des conférences ou des formations comme à la DFCG.
12:27Là, le métier va être aussi force de proposition et on va vraiment travailler ensemble.
12:31Donc, moi, je vois nos métiers vraiment se rapprocher.
12:35Et c'est aussi de belles opportunités pour tout le monde,
12:38pour nos équipes de développement, de parcours de carrière.
12:41Et donc, c'est un moment assez charnière, en fait.
12:44François Gérard, est-ce que vous faites le même constat de rapprochement entre les deux métiers ?
12:50Alors, tout à fait.
12:53Alors, je souscris à ce qui vient d'être dit.
12:58Moi, en tant que directeur financier, je considère que je suis une cible prioritaire
13:04puisque je tiens les clés du coffre.
13:09Et donc, je fais très attention et j'ai une approche,
13:14une pédagogie qui est faite auprès de mes équipes pour les sensibiliser
13:17en leur disant simplement, je prends un exemple assez concret,
13:22ne faites jamais un virement.
13:24Mais si c'est moi qui vous le demande, rappelez-moi et obtenez une confirmation.
13:28Donc, c'est des petits gestes qui peuvent sauver une entreprise
13:32parce que certaines entreprises ont fait faillite à cause d'attaques.
13:36Le deuxième point que je voulais mentionner, c'est que je considère
13:40qu'en tant que directeur financier, je n'ai pas à être au cœur de la sécurité informatique.
13:46Néanmoins, je considère que le DAF est le garant de la désécurité,
13:51de la sécurité de l'entreprise.
13:54Et donc, j'ai une attention toute particulière.
13:58Et puis, peut-être je peux me permettre de profiter de mon intervention
14:03pour préciser qui nous sommes Labrador.
14:06Labrador, nous sommes le spécialiste de la transparence de l'information financière
14:10et extra-financière.
14:13Nous étions, dans les années 2000, une société qui était très tournée
14:18vers le papier, le print, puisque nous accompagnons concrètement
14:23les sociétés cotées à établir leur rapport annuel qui est devenu l'URD
14:29en version PDF, donc version print.
14:33Et depuis les nouvelles directives depuis 2021, c'est un monde qui est révolu
14:39et que nous allions anticiper début des années 2010
14:43par la mise en place, le développement d'outils technologiques.
14:47Donc, nous sommes devenus une société de technologie.
14:50Et donc, forcément, moi, j'ai des interactions avec la sécurité
14:55qui est absolument clé et au cœur de notre stratégie.
14:59Donc, c'est peut-être plus simple pour moi parce qu'en tant que directeur financier,
15:03j'ai un vrai relais, un vrai support en interne pour garantir la sécurité
15:07que nous proposons à nos clients et de la déployer aussi en interne
15:12pour sécuriser l'entreprise.
15:15C'est formidable. J'ai l'impression que tout le monde autour de cette table
15:17est emballé par la digitalisation.
15:19Moi, je me demandais, finalement, Marie-Hélène, est-ce que tous vos adhérents
15:22ont le même enthousiasme ou est-ce que, quand même, il y en a certains
15:25qui se disent, bon, ce n'est pas le métier que j'avais choisi au début.
15:28Finalement, ça ne ressemble plus trop à ce que j'avais envie de faire
15:30et j'y vais un peu reculons.
15:32Non, il y a un vrai enjeu de modernisation, on va dire,
15:37et de suivre Nibladev.
15:39Ce sujet, on le sent dans les stagiaires qui viennent se former.
15:43On fait beaucoup de webinaires également,
15:45beaucoup d'essentiels, de cahiers techniques
15:48et on arrive à trouver toujours des volontaires pour participer à ces travaux
15:52et pour échanger entre pairs sur ces sujets.
15:55Vous, Evelyne, ce changement, finalement, vous l'avez intégré.
15:59Vous trouvez ça, finalement, assez naturel d'avoir cette évolution technologique.
16:03Vous parliez tout à l'heure du premier cas d'usage de l'IA.
16:06Vous pouvez nous donner des exemples.
16:08À quoi peut servir l'IA dans vos métiers, par exemple ?
16:11Alors, dans nos métiers, la première chose, c'est qu'on ne peut pas utiliser l'IA toute seule.
16:16On est obligé, en fait, très souvent, de la combiner avec de l'automatisation.
16:20Donc, l'IA, en finance, si je simplifie à l'extrême,
16:24c'est de la lecture de documents en trans.
16:27Ça va être des règles de gestion et puis de l'apprentissage.
16:31Une fois qu'on a dit tout ça, l'IA va pouvoir lire des e-mails en trans.
16:35Elle va pouvoir, donc, déduire des bonnes règles de gestion
16:39et une bonne règle de traitement de documents.
16:41Mais après, il faut se connecter à des ERP.
16:43Il faut se connecter à différents systèmes.
16:45Et là, l'automatisation va prendre le relais.
16:47Donc, c'est vraiment la combinaison des deux qui donne la puissance, en fait,
16:51dans l'efficacité des traitements.
16:54Alors, nous avons choisi de faire des premiers cas d'usage.
16:57Nous sommes, chez Manutan, vraiment dans l'observation,
17:00comme beaucoup, en fait, des entreprises de notre taille,
17:05de regarder ce que ça peut nous apporter.
17:07Dans le domaine financier, on a choisi deux premiers cas d'usage
17:11qui sont autour de la gestion du cash.
17:13Donc, on a un premier cas d'usage qui est dans le domaine du recouvrement.
17:18Ça consiste à lire, en fait, les e-mails que les clients nous envoient
17:21suite à une relance, par exemple, à comprendre le contexte,
17:24identifier les actions à mener, les mener derrière.
17:27Et puis, si elles sont un peu compliquées
17:29ou si le contexte nécessite vraiment une analyse approfondie,
17:32ça va passer la main à un collaborateur
17:35qui va se mettre en contact avec le client et pouvoir interagir avec lui.
17:39Donc, typiquement, c'est un domaine qui touche directement le client.
17:43Donc, on a choisi avant tout de jouer la fiabilité de la compréhension de contexte
17:49et la fiabilité de la prise de décision.
17:51Donc, on a un taux d'automatisation qui est encore modéré.
17:55Mais au moins, on est sûr que ce qu'on fait, c'est bien fait
17:58parce que ça a un impact direct sur la satisfaction de nos clients.
18:01Et puis, toujours dans le domaine de la gestion du cash,
18:04on a un certain nombre d'actions manuelles, en fait, dans le recouvrement.
18:08Et l'idée, c'est qu'on a des ressources limitées,
18:11c'est de focaliser nos efforts au bon endroit.
18:13Donc, ce qu'on a fait, on a amené une brique d'intelligence artificielle
18:16dans la solution cloud que nous utilisons.
18:19Et ça nous permet de focaliser là où il y a le plus de risques.
18:23Donc, globalement, les clients qui, naturellement,
18:27parce qu'ils ont toujours un peu de retard ou leur organisation,
18:30leur processus interne sont un petit peu sophistiqués,
18:33voilà, ils vont avoir 10 jours de retard, on le sait.
18:36Dans ce cas-là, on ne va pas du tout faire d'action manuelle.
18:38On va se concentrer là où il y a des vrais risques.
18:40Donc, ça permet vraiment aussi d'utiliser mieux nos ressources.
18:44Donc, ce sont des petits cas d'usage, en fait.
18:46Mais voilà, on reste en observation pour progresser
18:49dans le domaine du pilotage, dans différents domaines aussi.
18:53François Gérard, chez Labrador, est-ce que vous avez recours
18:57à l'intelligence artificielle, à des solutions de blockchain ?
19:00Ce sont des choses que vous regardez aussi, j'imagine ?
19:04Alors, la blockchain, pas encore.
19:08Ou, j'ai envie de dire, on ne s'y est pas intéressé.
19:11Ou alors, elle ne se prête pas à notre activité.
19:15En tout cas, on n'a pas identifié l'intelligence artificielle.
19:18Oui, que ce soit en front office et en back office.
19:22Donc, comme je vous disais, Labrador accompagne les sociétés,
19:26notamment les sociétés cotées, pour rendre leurs informations
19:30transparentes. Qu'est-ce que ça veut dire, concrètement,
19:34de rendre une information transparente ?
19:36C'est de la rendre accessible, précise, disponible, comparable
19:40et claire, de façon à ce que le lecteur puisse s'approprier
19:48la communication réalisée par l'émetteur de façon la plus simple
19:53et efficace possible, et donc que l'information soit
19:57la plus crédible possible et la plus accessible.
20:02Et dans ce contexte-là, on a un travail qui est réalisé
20:06sur la clarté du langage, puisque dès qu'on est sur des communications
20:11et c'est notre combat, on peut avoir une communication
20:14qui devient technique et donc non démocratique, non pédagogique.
20:20Et donc, ce sont des choses que nous combattons.
20:23Et l'intelligence artificielle nous permet de transformer
20:34une phrase qui a été rédigée en la rendant claire et plus accessible.
20:39Et donc, on a aussi mis en place un outil qui nous permet
20:43de donner une note de clarté sur un document qui est rédigé
20:48et propose des améliorations. Donc, on est très avancé
20:52sur la partie langage, communication et clarté de l'information.
20:57En back-office, et ça, c'est des choses que je ne porte pas,
21:01en back-office, moi, j'ai plutôt avancé sur toute la partie digitalisation.
21:08Je pense que je suis peut-être légèrement en retard
21:11sur la partie automatisation. Et en tout état de cause,
21:14nous, on utilise l'intelligence artificielle pour toute la partie gestion
21:19de trésorerie, à savoir, on a tous nos flux bancaires
21:25qui sont placés automatiquement avec une application
21:31qui est connectée à nos banques. Et derrière, elle me construit
21:38un tableau de flux de trésorerie en automatique de façon quotidienne.
21:41Et elle me permet également de générer des prévisuels de trésorerie.
21:47Donc, ça, c'est très intéressant. Ça permet d'augmenter le DAF.
21:54Je pense que grâce à l'intelligence artificielle, on peut parler de DAF augmenté,
21:58ce qui est intéressant.
22:00Merci beaucoup pour cette conclusion, François Gérard.
22:02Je rappelle que vous êtes directeur financier de Labrador.
22:05Marie-Hélène Pébaille, présidente de la DFCG,
22:08et Evelyne Mercier, directrice financière de Manut.
22:11En France, on se retrouve bien sûr le mois prochain
22:13pour un nouveau numéro de Smart at Work.