Lundi 2 décembre 2024, SMART BOURSE reçoit Louis de Fels (Directeur général - Responsable de la gestion collective, Gay-Lussac Gestion) , Wilfrid Galand (Directeur stratégiste, Montpensier Finance) et François Chaulet (Président, Montségur Finance)
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00:00Générique
00:10Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13François Chollet est à nos côtés, le Président de Montségur Finance.
00:16Bonsoir François.
00:17Bonsoir, bonsoir à tous.
00:18Louis De Fels, Directeur Général, Directeur de la gestion de Galussac.
00:21Gestion est avec nous également.
00:22Bonsoir Louis.
00:23Et Wilfried Gallon, le Directeur Stratégiste de Montpensier Finance
00:26qui nous accompagne également ce soir.
00:27Bonsoir Wilfried.
00:28Bonsoir Grégoire, bonsoir à tous.
00:29Parlons du cas français.
00:31Wilfried, qu'est-ce qu'on peut dire à ce stade ?
00:34Moi je regarde les informations en provenance du marché.
00:37Je note qu'effectivement le spread se tend,
00:40alors je le disais en introduction,
00:42se tend dans un univers connu depuis plusieurs semaines maintenant.
00:47C'est-à-dire qu'il y a une bande de fluctuations.
00:49On n'est plus à 50.
00:50On est monté jusqu'à 90.
00:51Au moment où on se parle, on se balade entre 85 et 90.
00:55C'est-à-dire que de ce point de vue-là, il y a un stress.
00:58On reste encore en territoire connu au regard, en tout cas,
01:01des développements politiques des dernières semaines.
01:03Et puis il y a aussi le taux français en absolu,
01:06qu'on peut regarder en absolu,
01:08qui est aujourd'hui à 2,90,
01:11quand il était encore autour de 3,25,
01:13avant même la dissolution prononcée le 9 juin dernier.
01:17Oui, là c'est un petit peu l'inverse de Talleyrand.
01:19C'est pas quand je me regarde, je me désole,
01:22quand je me compare, je me console.
01:23C'est un peu l'inverse là.
01:24Puisque les autres taux ont effectivement beaucoup plus baissé
01:27que le taux français.
01:28En fait, ce qu'on voit, c'est qu'on est malgré tout protégé
01:31par l'écosystème de la zone euro sur la partie taux d'intérêt.
01:35Et ça, c'est très bien.
01:37On voit également que les investisseurs obligataires
01:42restent avec une certaine sérénité quand même
01:46sur les fondamentaux financiers français
01:49qui ne seraient pas, en théorie, bouleversés
01:52par une éventuelle censure,
01:55étant donné qu'on a déjà, en tant que bons constitutionnalistes,
01:58comme chacun l'est devenu depuis quelques jours,
02:01développé un certain nombre d'arguments sur le fait
02:03qu'on allait poursuivre la trajectoire budgétaire
02:05qui était celle nominalement du budget précédent
02:08et donc il n'y aurait pas de changement profond.
02:10En fait, ce qui interrogerait beaucoup les marchés,
02:12ce serait si on avait une possibilité de changement politique puissant
02:15avec, à la tête du gouvernement,
02:18des gouvernements qui ne respecteraient pas
02:21les fondamentaux du marché,
02:23en particulier la nécessité de rembourser les dettes,
02:26de se comporter en bon copropriétaire de la zone euro.
02:29Là, effectivement, si on avait ça,
02:31on serait dans une situation beaucoup plus compliquée.
02:33Ce qu'on voit néanmoins, c'est que ça rajoute
02:36du stress financier à une situation économique compliquée.
02:38Et en fait, ce qu'on voit quand même dans les mouvements,
02:40en particulier sur l'euro,
02:42c'est un diagnostic assez sombre sur la zone euro
02:45et qui est effectivement renforcé, mais économiquement
02:47plus que financièrement,
02:49par l'instabilité politique française.
02:51Autant en Allemagne, on voit effectivement la solution,
02:54c'est-à-dire qu'on va avoir des élections,
02:56et donc à un moment, on va avoir une coalition
02:58qui va prendre peut-être des décisions un peu fortes,
03:01et l'Allemagne en a les moyens.
03:03Autant en France, on ne voit pas.
03:04Et donc, on voit effectivement que,
03:06sur la partie des taux de change,
03:08on a un affaiblissement de l'euro.
03:10Et le seuil, on parlait effectivement de la bande de fluctuation
03:12du spread français.
03:14Là, effectivement, on est encore dedans.
03:16On voit que sur l'euro, ça commence à devenir un peu compliqué.
03:18Quand on est vraiment sous les 1,05,
03:20on a longtemps été entre 1,05 et 1,15.
03:22Là, je serais beaucoup plus rassuré
03:24si on réintégrait cette bande assez vite.
03:26Ça veut dire qu'on commence à avoir
03:28un espèce de stress sur la zone euro,
03:30sur la fragmentation au sein de la zone euro.
03:32Attention à ne pas laisser ce genre de choses perdurer.
03:34Et en même temps, on ne retrouve pas du tout ce stress
03:36sur les marchés obligataires.
03:38La France est traitée spécifiquement,
03:40comme elle le mérite,
03:42par les investisseurs obligataires,
03:44mais qui ne reproduisent pas
03:46le jeu de domino
03:48qu'on avait connu à travers la crise souveraine.
03:50Si l'un tombe, le suivant tombera.
03:52Et ensuite, ce sera au tour d'eux, etc.
03:54Ce qu'il faut bien voir
03:56au travers de la crise souveraine,
03:58ça commence à être ancien,
04:00mais le stress énorme
04:02qui avait été généré,
04:04il y avait deux sources. La première, c'était la malversation financière.
04:06Là, on n'est pas dans la malversation financière.
04:08On est dans une espèce
04:10d'erreur de prévision, mais on n'est pas
04:12aujourd'hui dans la malversation financière.
04:14Le deuxième élément, c'était le fait que c'était
04:16la coalition Syriza de gauche radicale
04:18qui gagnait et qui avait
04:20comme projet
04:22de donner la parole au sein d'un référendum.
04:24Ce qu'elle a fait pour dire
04:26« je n'accepte pas ces fondamentaux
04:28de la zone euro ». Et là, ça faisait
04:30un stress qui était absolument très fort.
04:32À partir du moment où on a réintégré
04:34le cadre classique,
04:36ce stress s'est progressivement
04:38allégé.
04:40Aujourd'hui, on n'est pas du tout dans ce cas-là,
04:42mais attention néanmoins, je pense
04:44surtout d'un point de vue économique.
04:46On fait porter une incertitude
04:48sur les acteurs économiques
04:50qui commencent quand même à se voir dans les indicateurs avancés
04:52de la zone euro
04:54et surtout de la France. Moi, c'est ça qui m'inquiète.
04:56D'ailleurs, on a aujourd'hui autour de la table
04:58des gens qui sont des spécialistes des small-cap.
05:00Ils en parleront probablement bien mieux que moi.
05:02Mais on a quand même des sujets. Il faut
05:04alléger aujourd'hui le climat politique d'urgence.
05:06Le narratif de reprise de la zone euro en 2025,
05:08notamment sur l'idée
05:10des gains de pouvoir d'achat, des salaires réels
05:12positifs. Les économétrices
05:14m'ont expliqué que quand vous mettez ça dans un modèle,
05:16vous pouvez tourner les choses dans tous les sens,
05:18le modèle vous dit qu'il y aura quand même un peu de croissance
05:20avec du pouvoir d'achat, avec des salaires réels positifs.
05:22Ce narratif-là, il est
05:24compliqué à tenir encore ou il
05:26existe malgré tout ?
05:28Le narratif est mis en danger par les
05:30incertitudes très fortes
05:32qui pèsent désormais sur le cadre
05:34fiscal, sur le cadre réglementaire.
05:36Ce qu'on voit aujourd'hui,
05:38en tout cas ce qu'on perçoit chez Montpensier,
05:40c'est qu'effectivement, on a un certain nombre d'acteurs
05:42qui ont mis en pause beaucoup de projets.
05:44Que ce soit sur le plan industriel, sur le plan
05:46des services, il y a beaucoup de projets qui sont mis en pause.
05:48Il ne faut pas que cet attentisme perdure
05:50parce qu'elle devient dans ce cas-là,
05:52c'est une prophétie autorisée.
05:54Donc attention à tout ça.
05:56Comment vous acceptez la situation française ?
05:58J'ai envie de dire, Louis.
06:00Ce qui est vraiment très compliqué, c'est la perception.
06:02Parce qu'en effet, ce qui est affreux,
06:04comme on l'a dit tout à l'heure, le taux en absolu,
06:06il est beaucoup plus bas qu'avant la dissolution.
06:08Et aujourd'hui,
06:10on voit les valeurs qui sont vraiment
06:12endettées et les plus exposées en France.
06:14Donc principalement, il y a les small caps,
06:16mais pas que. Vous prenez Vinci,
06:18Eiffage, Française Desjeux, etc.
06:20Ils font des plus bas quasiment tous les jours.
06:22Sachant que même
06:24avant l'élection de Michel Barnier, ces valeurs étaient
06:26beaucoup plus hautes. Donc là, on arrive au plus bas.
06:28C'est symptomatique du CAC small qui est quasiment
06:30à moins 12 depuis le début de l'année.
06:32Je vous rappelle, il était quasiment à plus 8 depuis ce mois de mai
06:34avant la dissolution.
06:36Et là, c'est devenu tellement un gros mot déjà
06:38d'investir sur la France et encore plus sur
06:40les small caps françaises. Là, on revient à des niveaux
06:42de valorisation. J'aime bien regarder par exemple,
06:44si vous regardez les ratios de fonds propres, donc prix sur fonds propres,
06:46on arrive à des niveaux
06:48de valorisation extrêmes
06:50de mars 2020 ou de 2011-2012.
06:52Il n'y a que en 2008,
06:54on est tombé plus bas. Donc là,
06:56je ne sais pas où le couteau
06:58va continuer de tomber. Donc c'est toujours un peu
07:00délicat d'attraper
07:02un couteau qui tombe.
07:04Néanmoins,
07:06à un moment, la valorisation
07:08va arriver. Il y a aussi
07:10les effets de base. Il ne faut pas oublier
07:12que ça fait plus de deux ans que la
07:14classe d'actifs small cap est en récession.
07:16Quand je parle récession, ça veut dire qu'elle est
07:18en décroissance de bénéfices par action.
07:20Et c'est vrai que c'est arrivé. Pourquoi ?
07:22Parce qu'on ne l'a pas vu au niveau du PIB,
07:24qui tient plutôt bien, parce qu'il y a eu beaucoup...
07:26L'État était très présent avec des relances,
07:28notamment fiscales, chaque essence, chaque cadeau.
07:30Et là, clairement, la plupart des sociétés
07:32qu'on voit, il y avait des green shots qui étaient arrivées.
07:34C'est vrai que le président Macron a tout foutu en l'air.
07:36Donc la question, comme tu le dis très bien, c'est est-ce que
07:38la confiance va revenir ? Parce que voilà, les salaires
07:40réels sont là, que ce soit en Allemagne, le taux
07:42d'épargne et d'euros retourner au plus haut.
07:44Mais les gens ont envie de réinvestir.
07:46Là, c'est peut-être des pertes de Noël. Je n'ai jamais vu autant
07:48de monde dans les rues de Paris et dans les boutiques.
07:50Et si on regarde, les REITs
07:52et le CEL sont revenus au plus haut. En zone euro,
07:54les REITs et le CEL sont plus hauts. Et en fait, ce qui est compliqué,
07:56c'est les chiffres des PMI. Il y a eu des chiffres ce matin,
07:58des chiffres des PMI manufacturés qui étaient très bons aux Etats-Unis.
08:00Vous en avez parlé tout à l'heure.
08:02Qui s'améliorent.
08:04Oui, qui s'améliorent. Alors qu'en zone euro, la France
08:06reste à 43, l'Allemagne à 43,
08:08l'Italie a dégringolé à 46.
08:10Donc c'est vrai qu'il y a une vraie problématique
08:12en tout cas manufacturée en zone euro,
08:14principalement France et Allemagne.
08:16La semaine dernière, il y avait aussi
08:18les PMI plus services qui avaient déçu.
08:20Néanmoins, tous ces chiffres, on ne les retrouve pas forcément.
08:22Finalement, le PIB en zone euro était là.
08:24Et nous, ce qu'on aime beaucoup regarder,
08:26c'est les chiffres un peu avancés.
08:28C'est la création de la masse monétaire M1 et M3.
08:30Et on voit que le crédit est en train de revenir.
08:32Donc c'est des premiers indicateurs positifs.
08:34Et donc malheureusement, la zone euro n'est pas
08:36si catastrophique que ça.
08:38Mais le problème, c'est qu'il y a une perspection
08:40qui est...
08:42En tout cas, ces évolutions conjoncturelles,
08:44la baisse qui baisse ses taux,
08:46la fin de l'inflation, en tout cas de l'épisode
08:48d'inflation, etc.,
08:50le rattrapage des salaires.
08:52Est-ce que ça permet de compenser, en partie,
08:54l'incertitude générée par ce vacuum politique ?
08:56Ça devrait. Mais aujourd'hui,
08:58c'est devenu tellement consensuel.
09:00Il faut... Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
09:02Au mois de juin, il y en a vendu la France
09:04pour acheter l'Europe. Nous, on l'a vu, on a un fonds
09:06micro cas France, un fonds Europe,
09:08et un fonds Monde. Donc, entre juin
09:10jusqu'aux élections de Trump, on vendait la France
09:12pour acheter l'Europe. Et maintenant, depuis
09:14l'élection du président Trump,
09:16on vend même l'Europe pour acheter
09:18que les U.S. Nous, il y a un fonds
09:20Invesco, qui est un gros fonds
09:22small-cap U.S. qui investit sur
09:24l'Europe. On leur a dit
09:26vous vendez 15% de vos poses européennes
09:28pour acheter les Trumps gagnants,
09:30les... Voilà. Les Trumps, pardon.
09:32Gagnants. Voilà. Donc, tout ça, c'est
09:34du flux sortant, sortant, sortant.
09:36Tous les jours, on a des flux sortants aussi
09:38sur la France. Donc, je ne sais plus qui se met en face.
09:40Donc, voilà. Mais heureusement,
09:42ça a été un peu pris au niveau
09:44politique. Vous savez, la CDC Croissance
09:46va devoir investir 500 millions
09:48pour solder, pour sauver, pardon, le soldat
09:50français small-cap. Donc, voilà.
09:52Il y a des solutions. Mais surtout,
09:54si on revient au niveau macro, c'est vraiment la
09:56perception qui est mauvaise. Puisque les gens ont de l'argent,
09:58il y a le salaire réel qui est là.
10:00— Et ça, ça peut changer ? Enfin, la perception, évidemment,
10:02que ça peut changer. Mais... — Il faut quelque chose.
10:04Là, dans quelques jours, dans quelques semaines,
10:06il va y avoir Christine Lagarde qui va
10:08parler. Donc, on ne sait pas encore si c'est
10:1025 ou 50 points de balle. Je pense que ça ne changera
10:12pas grand-chose. Donc, on préfère au moins 25,
10:14même si le marché est vraiment entre les deux.
10:16Voilà. Il y a les élections dont on a parlé
10:18en Allemagne en février. Il faut qu'il se passe
10:20quelque chose. Il faut qu'il se passe quelque chose
10:22parce que là, normalement,
10:24le momentum des croissants des bénéfices par action
10:26est devant nous. — Un signal
10:28politique, même léger, ça peut
10:30amener la perception à évoluer
10:32et à regarder d'un peu plus près les fondamentaux
10:34et les valorisations des actifs
10:36européens et français. — C'est ce qu'il faut.
10:38Parce que c'est vraiment un problématique de
10:40perception. Parce que normalement, quand les salaires
10:42réels reviennent positifs, ça fait plus de neuf
10:44mois ou un an, si je ne dis pas de bêtises, corrige-moi.
10:46Normalement, les six premiers mois, c'est normal. Vous ne le voyez pas.
10:48Vous épargnez. Mais là, ça fait six mois
10:50que ça dure déjà plus de six mois à un an. Donc, normalement,
10:52ça doit revenir. Et ce n'est toujours pas le cas. Donc, c'est
10:54qu'un problème de confiance. Mais ça pourrait repartir
10:56fort. Et dernière chose. Puis après,
10:58je vous laisse. Et... — Non, arrêtez un peu.
11:00— C'est... Non, mais sur l'argumentaire,
11:02c'est que pour la première fois, un gros
11:04anglo-saxon Bank of America
11:06est repassé à l'achat sur l'Europe
11:08en disant, voilà, enough
11:10is enough. Et il est repassé... Bon, pas encore sur
11:12le small, mais sur le marché global européen.
11:14— Bon. Moi, j'ai pas attendu
11:16Bank of America pour... — Bonsoir. Bien.
11:18— ...un petit mois ici.
11:20Alors, je vais rappeler quelques
11:22éléments. Un, c'est vrai que
11:24nous, qui gérons de l'épargne
11:26principalement de clients français,
11:28on fait une très très belle année, parce que les
11:30clients regardent des indices dans lesquels
11:32ils ne sont que très peu investis. Et donc,
11:34les performances qui sont présentées sont très bonnes.
11:36Donc, on va clôturer une très belle année.
11:38Il y avait quelques paris
11:40dans cette année, que j'avais rappelé lorsque
11:42j'étais venu. Un premier pari
11:44sur les small caps,
11:46pour dire... — C'est bien. Mais ça peut être
11:48le pari pour 2025, maintenant. — Mais c'est surtout le pari
11:50pour 2025. — C'est ça. C'est surtout le pari pour 2025.
11:52— Mais 2024, c'est la première exercice
11:54de non sous-performance depuis
11:56bien longtemps des small caps. — C'est vrai. Mais Louis le rappelait.
11:58À un moment, on avait rattrapé. On commençait à voir
12:00le début d'un possible rattrapage
12:02des small caps. Et en Europe,
12:04c'était plus visible qu'en France.
12:06— À plus 5, plus 6, on peut pas dire que ce soit sous-performant
12:08par rapport à un stock 600 ou un stock
12:1050. Donc c'est une première année où c'est
12:12un pari qui ne coûte pas en termes d'allocation.
12:14Dans les autres paris,
12:16effectivement, il y avait...
12:18— La Chine. — En dehors
12:20des Jokers, il y avait la Chine.
12:22— Je vous les rappelle. — Mais c'est sympa.
12:24Mais ce qui est très sympa, c'est que c'est un pari que j'ai porté
12:26avec beaucoup de joie cet été,
12:28qu'on consolide depuis, mais
12:30on n'a jamais refranchi les points bas.
12:32C'est un pari qui est toujours, pour moi, positif,
12:34gagnant, et surtout en cours.
12:36Il ne fait que démarrer.
12:38Et un dernier pari qui était
12:40en dehors, encore une fois, du cœur
12:42de nos portefeuilles, qui sont évidemment très indiciels,
12:44très mondiaux,
12:46très États-Unis,
12:48il y avait un pari également sur
12:50l'immobilier coté.
12:52Et ce pari, il a eu des phases...
12:54Fin d'année dernière,
12:56une progression magnifique
12:58au dernier trimestre 2023,
13:00une consolidation au premier trimestre
13:022024, une reprise
13:04au deuxième trimestre
13:062024 et, heureux, une consolidation
13:08aujourd'hui. N'empêche, on est loin des points bas.
13:10— Oui, oui, oui, c'est ça. — On a pris beaucoup d'altitude,
13:12bien sûr. Il reste encore beaucoup de décote.
13:14Et donc, l'idée de conserver ce pari
13:16ouvert, c'est quand même
13:18la baisse des taux
13:20et surtout le retour à meilleure fortune. On aurait encore eu
13:22des révisions à la hausse. — D'accord. Donc, tout ce dont vous viens de discuter...
13:24— Le conseiller Picard a communiqué ce matin encore
13:26sur une révision à la hausse des objectifs de cache-clos.
13:28On a des signaux positifs de fond sur ce
13:30segment-là. — Donc, si on accepte et si on
13:32se force à peut-être laisser un peu
13:34le bruit politique de côté,
13:36qui est très bruyant,
13:38vous dites qu'il y a quand même des histoires,
13:40il y a quand même une histoire
13:42qui n'est pas altérée en profondeur,
13:44forcément, par
13:46de savoir quel va être
13:48le prochain premier ministre. — Et j'avais parlé d'une vision
13:50constructive pour la fin d'année. Donc, un mois
13:52plus tard, on n'a pas baissé, mais malheureusement,
13:54on n'a pas progressé. Le point, c'est
13:56que je reste dans ce
13:58thème-là, avec l'idée que
14:00le mois de décembre devrait être un peu plus
14:02favorable. On est sur des supports. On les teste en Europe.
14:04— Mais y compris pour les actifs
14:06français spécifiquement, parce que la France
14:08a décroché par rapport à ses pairs européens
14:10qui, eux-mêmes, ont décroché par rapport aux pairs
14:12américains. — Alors, je vais prendre un double risque. Donc, oui
14:14pour l'Europe et oui pour la France
14:16pour la fin de l'exercice,
14:18avec, effectivement, un objectif
14:20de rebond. Nous, on a, dans nos
14:22allocations, pour donner un ordre d'idée,
14:24on a démarré l'année plutôt
14:26investie, je pense en
14:28un fonds patrimoine dont je m'occupe,
14:30mais qui correspond à peu près au
14:32comité d'investissement de Montségur.
14:34On a passé l'été investi autour
14:36de 20%, ce qui était assez peu.
14:38Et on est en train de revenir vers 40%,
14:40au moment où je vous parle.
14:42— La différence, c'est deux perfs.
14:44Pour rappeler, entre l'Europe et les U.S., c'est
14:468% sur deux mois. Et il y a un record
14:48de flux vers les États-Unis. Plus de
14:50148 milliards, je crois,
14:52investis dans la collecte, dans les actions américaines.
14:54C'était jamais vu. Même en 2021,
14:56c'était pas le cas. Donc voilà, c'est vrai qu'il y a...
14:58Ce qui est important, c'est qu'il n'y a jamais
15:00vu tout le monde. Aujourd'hui, je pense
15:02qu'il n'y a plus personne qui n'est pas investi sur les États-Unis.
15:04— Bon. Face à la dominance des actions
15:06américaines, je disais encore la
15:08semaine dernière que, bon,
15:10les actions américaines
15:12bénéficient d'une prime de valorisation
15:14de 60% par rapport au reste du monde.
15:16Aujourd'hui, vous prenez le MSCI sans
15:18les États-Unis. C'est à peine
15:20positif. C'est de plus 3, plus 4 depuis
15:22le début de l'année, alors que les U.S. sont déjà
15:24à plus de
15:2620% de performance pour la deuxième année
15:28consécutive. Face à cette domination
15:30des États-Unis,
15:32quel est le chemin
15:34pour l'Europe ? Et est-ce
15:36qu'il y a quand même un chemin qui permet
15:38d'être rationnellement contrariant
15:40en matière d'investissement,
15:42Wilfried ? — Il y a toujours
15:44un chemin. C'est le
15:46principe du contrariant, c'est qu'il y a toujours un chemin.
15:48Ce chemin, il est
15:50quand même très escarpé. Je pense qu'il faut
15:52pas se voler
15:54la face.
15:56On a aujourd'hui un vrai
15:58manque de confiance dans la capacité
16:00de la zone euro
16:02et de l'Europe à trouver
16:04des moteurs de croissance aussi puissants
16:06que les moteurs de croissance américains,
16:08et en particulier ceux qui
16:10alimentent la hausse de la productivité
16:12américaine. Ce qui fait toute la différence
16:14aux États-Unis, il y a deux différences. Le fait que,
16:16un, ils ont des flux migratoires
16:18qui sont positifs. Ça a peut-être changé
16:20avec Donald Trump, mais ça leur permet
16:22d'avoir un volume de travail nettement
16:24supérieur à ce qu'on a aujourd'hui
16:26en Europe et en particulier en France.
16:28Et d'autre part, ils ont une productivité
16:30largement supérieure et qui augmente
16:32beaucoup plus vite que la productivité
16:34européenne et française. Donc il faut qu'on arrive. Pourquoi ?
16:36Parce qu'ils investissent. Et ils ont
16:38énormément investi, en particulier dans les secteurs technologiques,
16:40qui sont des secteurs où, effectivement, la productivité
16:42a beaucoup augmenté.
16:44Et on parle de 10-15 ans d'investissement continu
16:46dans le logiciel et dans la tech. C'est pas juste
16:48de putsch à JPT. Et donc il faut absolument
16:50qu'en Europe, on
16:52n'adapte notre façon de penser. J'aime pas trop
16:54justement l'expression « changer de logiciel ».
16:56C'est un peu ridicule. On adapte notre façon
16:58de penser, en particulier
17:00au sein de la BCE, pour
17:02avoir cet état d'esprit de croissance.
17:04On doit avoir un état d'esprit de croissance,
17:06et non pas un état d'esprit de pilotage
17:08d'indicateurs financiers et d'indicateurs monétaires.
17:10Si on a cette possibilité-là,
17:12ce qu'on voit, c'est qu'on a des acteurs
17:14privés, des acteurs
17:16dans tous les domaines,
17:18dans tous les secteurs, qui sont extrêmement performants
17:20en Europe. Et d'ailleurs,
17:22quand on regarde le marché obligataire,
17:24aujourd'hui, on a beaucoup d'acteurs...
17:26Je regardais encore tout à l'heure le marché français.
17:28On a beaucoup d'acteurs français, privés,
17:30qui empruntent à un taux inférieur
17:32à l'État français. Aujourd'hui,
17:34une obligation Air Liquide, une obligation
17:36LVMH...
17:38C'est plus sécure que l'OAT.
17:40Exactement. Pourquoi ? Parce qu'effectivement,
17:42ces entrepreneurs ont su
17:44délivrer de la valeur et savent toujours le faire.
17:46Il faut maintenant qu'on arrive, en particulier dans le domaine
17:48technologique, à avoir des grands leaders
17:50européens qui fassent rêver.
17:52Aujourd'hui, ce qu'il manque en Europe,
17:54je le dis clairement, c'est cette
17:56dimension de
17:58capacité à nous emmener vers un avenir
18:00meilleur, qu'on peut avoir
18:02chez tous les Américains, en disant, je vais investir
18:04dans Nvidia, je vais investir dans les GAFAM,
18:06et tout va aller bien,
18:08et tout va aller bien pour moi. Aujourd'hui, on n'a pas encore ça,
18:10on a des beaux
18:12acteurs européens, pas encore de la
18:14taille suffisante pour justement
18:16créer cet effet d'entraînement. Il faut qu'on ait cet effet d'entraînement,
18:18il faut qu'on arrête de jouer petit bras,
18:20donc il faut qu'on lève un certain nombre
18:22de problématiques politiques. Moi, je
18:24compte beaucoup sur les élections allemandes pour justement
18:26être capable de générer au minimum
18:28un effet d'entraînement
18:30en Europe. Une fois qu'on aura ça,
18:32effectivement, tout le tissu économique ne demande
18:34qu'à s'enthousiasmer. Et financier.
18:36Quand vous dites, je compte beaucoup
18:38sur les élections allemandes, qu'est-ce que ça veut dire
18:40concrètement ?
18:42J'ai peur qu'à un moment,
18:44on compte un peu trop dessus.
18:46Bien sûr, il y a cette
18:48possibilité-là, mais quand on
18:50écoute attentivement les discours
18:52de Friedrich Merz, qui normalement est le leader
18:54de la CDU, qui devrait prendre la tête
18:56de la future coalition, clairement,
18:58il veut
19:00rechanger... Le logiciel ?
19:02Non, non.
19:04Rechanger le
19:06mode de calcul du fameux frein à l'endettement.
19:08Et ça, c'est effectivement possible, mais en fonction des
19:10majorités qu'aujourd'hui,
19:12la chose clairement n'a pas. Et être
19:14capable, effectivement, d'avoir un plan d'investissement
19:16bien supérieur à ce qu'on a aujourd'hui
19:18en Allemagne. Et l'Allemagne a des moyens
19:20financiers. Nous, le problème, c'est qu'on a bouffé
19:22nos moyens financiers. L'Allemagne
19:24a cette capacité-là.
19:26Si, effectivement, il nous entraîne
19:28vers un peu plus de modèles,
19:30comme Jeanette Yellen appelait le modèle à haute pression,
19:32si on arrive à avoir ça, effectivement, en Europe,
19:34après, c'est la responsabilité. Et je suis
19:36très heureux d'entendre, effectivement,
19:38que ce soit Yelussa ou Monseigneur
19:40nous dire que,
19:42comme chez mon pensier, nous, on veut investir dans le tissu
19:44européen. On veut faire en sorte que ça fonctionne.
19:46Mais il faut qu'on nous aide un peu aussi.
19:48À un moment donné, on ne peut pas
19:50tirer la machine à nous tous seuls.
19:52Et la stabilité fait partie des éléments dont on a besoin.
19:54Et 6 mois, c'est long de la stabilité
19:56sur la France, pour l'économie.
19:58Et pour les épargnants.
20:00Et pour l'ensemble des acteurs économiques.
20:02Les entreprises, évidemment.
20:04On a ce sujet-là.
20:06Pour revenir au sujet
20:08de 2025,
20:10on a quand même des signaux encourageants.
20:12Un, l'Europe n'est pas du tout en récession.
20:14On n'y est pas.
20:16Et on embarque à un rythme de croissance
20:18qui fait qu'on va démarrer l'année, a priori,
20:20avec un embarqué de croissance qui n'est pas nul.
20:22Deux, on a des prix de matière première
20:24et d'énergie qui sont plutôt favorables
20:26pour nous.
20:28Il n'y a pas de raison que ce soit des prix
20:30qui soient de nature à
20:32planter la consommation des ménages.
20:34On a quand même
20:36des facteurs de soutien.
20:38On a le crédit bancaire qui est en train de repartir.
20:40On revient sur le pouvoir d'achat.
20:42Et les gains de pouvoir d'achat qui sont présents.
20:44Imaginer là-dessus un scénario catastrophe
20:46sur les bases de valorisation actuelles
20:48qu'on a sur les marchés, ça me paraît un peu
20:50se faire peur pour rien.
20:52Effectivement, il y a
20:54une consommation qui est réfrénée par des craintes.
20:56On a un investissement qui est réfréné
20:58par des craintes d'instabilité.
21:00Mais ce n'est qu'un frein.
21:02Ça ne demande qu'à s'exprimer.
21:04Et à la faveur d'un changement
21:06ou d'un vote
21:08favorable pour la France,
21:10on pourrait avoir un petit soulagement quand même.
21:12Ça a assez duré cette histoire.
21:14Ce qu'on a dit, en effet,
21:16c'est que de la perception.
21:18Vous avez vu, des Gilets jaunes, en ce moment, il n'y en a pas un.
21:20Tout se passe bien. Les gens ont de l'argent.
21:22Ils ne consomment pas. Quand on a vu la semaine dernière
21:24les derniers chiffres de l'inflation
21:26en zone euro,
21:28ils sont restés stables pour 3 mois à 2,7%.
21:30C'est plutôt favorable.
21:32Il y a les services qui sont toujours élevés, qui ralentissent.
21:34Ils étaient à plus 4, ils sont retombés à plus 3,9.
21:36Tout ça, c'est du salaire réel.
21:38C'est plutôt bon. C'est la perception.
21:40On verra dans quelques jours
21:42avec Christine Lagarde, mais normalement,
21:44on peut espérer que rapidement
21:46dès 2025, les taux réels reviennent négatifs
21:48en Europe. Ça pourrait être
21:50un vrai soutien, en tout cas,
21:52pour que les Etats et l'Allemagne se remettent à investir.
21:54Parce que pourquoi tout le monde
21:56avec des taux réels négatifs, c'est l'embellie
21:58pour pouvoir investir ? Il y a un peu de chemin encore pour la BCE.
22:00J'ai l'impression, de ce point de vue-là,
22:02le consensus n'est pas encore tout à fait formé.
22:04Il y a un peu de divergence encore au sein du monde.
22:06Mais ça progresse. Même Wilfried...
22:08Et puis, on est quand même un passager clandestin de la croissance mondiale.
22:10Si les Etats-Unis repartent en croissance,
22:12si la Chine, par ses stimuli, reparte en croissance,
22:14même sans faire exprès,
22:16on peut arriver à retrouver un peu de croissance aux zones...
22:18Parce qu'on est un continent le plus ouvert, exactement.
22:20Parce qu'on est très ouvert.
22:22On parlait de valorisation. Parlons du secteur automobile.
22:24Stellantis...
22:26Un dernier bonus.
22:28Ce que ça nous dit
22:30de la vitesse à laquelle
22:32les choses peuvent changer, encore une fois,
22:34Stellantis, sur le premier trimestre,
22:36je crois qu'à un moment, ça prend 40% du 1er janvier
22:38à fin mars.
22:40C'est la valeur star du CAC.
22:42Je me souviens très bien. On en parlait ici.
22:44C'était la valeur qui affichait
22:46la meilleure performance sur l'ensemble du premier trimestre
22:48pour le CAC 40, etc.
22:506 mois après, à peine...
22:52Pour de bonnes raisons.
22:54La vitesse à laquelle ça change.
22:56Moi, c'est ça qui m'intéresse. C'est capter ces moments
22:58où ça tourne.
23:00L'acteur du secteur qui avait réussi à faire
23:02le plus de marge au monde,
23:04qui avait en plus atteint la position de leader,
23:06et donc on s'est dit, on a affaire à un génie
23:08qui est capable de faire des marges
23:10supérieures à l'ensemble du secteur,
23:12et donc qu'on était capable de le valoriser
23:14sur des ratios, évidemment...
23:16La valo avait pas tellement bougé.
23:18En multiple, pardon.
23:20En multiple, ça s'est toujours payé
23:22très peu cher, quand même.
23:24Oui, mais entre 0,1 fois le chiffre d'affaires
23:26et 0,3 fois le chiffre d'affaires.
23:28Vous avez fait 300%.
23:30Vous avez le sujet de ce ratio
23:32très difficile sur le secteur automobile,
23:34mais la réalité de ce secteur automobile,
23:36c'est que c'est un secteur d'industrie,
23:38c'est un secteur dont l'intensité capitalistique
23:40est incroyablement élevée,
23:42et qui est très cyclique sur les ventes.
23:44A partir du moment où vous avez
23:46des ventes en baisse, vous ne pouvez pas
23:48maintenir ces marges.
23:50Les marges aux Etats-Unis de Stellantis
23:52étaient d'ailleurs intenables,
23:54on était à 15%,
23:56dans un environnement ouvert...
23:58Donc le marché a pas vu que ça pouvait tourner.
24:00En tout cas pas à ce point-là,
24:02mais la clé,
24:04c'est les chiffres de vente
24:06des véhicules, parce que les coûts fixes
24:08sont trop importants sur cette industrie,
24:10et la seule chose qui permettra
24:12de stabiliser, boursièrement en tout cas,
24:14ces dossiers, on peut dire ces dossiers,
24:16parce que pour le coup, c'est l'ensemble du secteur
24:18qui est à peu près aujourd'hui
24:20balayé par les investisseurs,
24:22c'est simplement qu'il faut qu'il y ait une reprise des volumes de ventes.
24:24Le problème sur Stellantis,
24:26c'est que toutes les étoiles s'étaient alignées
24:28post-Covid, une énorme consommation
24:30de voitures.
24:32A ce moment-là, l'ancien président
24:34avait serré les coups au possible,
24:36les stocks, tout, avait fait cracher le cash-flow à fond,
24:38donc on avait crié au génie,
24:40et c'est vrai qu'avec toutes les problématiques
24:42de droits de douane avec la Chine,
24:44de voitures électriques, etc.,
24:46ça s'est retourné, on a vu encore ce matin les chiffres
24:48de voitures neuves en France, c'est moins 13,5,
24:50Stellantis fait exactement la même chose.
24:52Donc voilà, quand vous avez serré les coups
24:54au plus possible, quand les ventes baissent,
24:56vous ne pouvez plus, donc vous prenez l'effet de squeeze
24:58en pleine tête, et surtout,
25:00ce qui a été reproché au président, c'est que les 14
25:02grandes marques du groupe, ils n'ont jamais réussi
25:04à les faire travailler ensemble
25:06et faire la productivité, donc c'est vrai que quand le marché
25:08se retourne, ça a été très sévère,
25:10mais c'est vrai que c'est dans
25:12toute l'industrie qui est hyper compliquée
25:14quand on voit les équipements anti-automobiles
25:16qui n'ont plus aucun pricing power
25:18et qui sont en train de déprécier à fond,
25:20c'est vraiment très très très difficile.
25:22On n'a pas vu encore le pire, là ?
25:24Parce que les valos montrent quand même
25:26qu'il y a des boîtes qui ne passeront pas
25:28les prochaines années.
25:30On est déjà sur des niveaux de stress
25:32qui sont quasi faillites pour certains.
25:34Voilà, Volkswagen a fermé ses deux premières usines,
25:36je crois que c'était quasiment jamais arrivé,
25:38et la problématique, c'est qu'en France, il y en a énormément
25:40d'équipements anti-automobiles
25:42qui n'ont pas encore annoncé
25:44des fermetures.
25:46Il y a plusieurs dizaines de sites en Europe qui tournent
25:48à fond perdu.
25:50Et ça, ça va arriver.
25:52Là, ça commence tout juste,
25:54ça va quand même arriver.
25:56Et par rapport au cours de bourse ?
25:58Le cours de bourse, pour l'instant,
26:00c'est comme un peu...
26:02Sauf que la différence,
26:04c'est que les small caps françaises,
26:06les sociétés sont positives, font du cash,
26:08et le rebond des croissances
26:10des bénéfices par action est devant nous.
26:12On attend quasiment 15% de croissance des bénéfices
26:14par action en Europe l'année prochaine sur les small caps,
26:16et quasiment à peine 4% pour le stock 600,
26:18avec des valorisations de 20-30% inférieures.
26:20Donc voilà, ce n'est pas un problématique.
26:22Mais évidemment, il y a quelques valeurs
26:24small cap dans l'automobile.
26:26Celle-ci, je ne la toucherai pas encore.
26:28Heureusement qu'ils ont Cashnet,
26:30qui est plus endetté.
26:32Aujourd'hui, c'est...
26:34Vous n'avez pas envie d'être contrariant jusque-là ?
26:36Non. Sur les small caps françaises, oui,
26:38mais pas sur le secteur de l'automobile.
26:40Sur Stellantis,
26:42vision trop court-termiste
26:44de Carlos Tavares,
26:46dans la gestion de l'après-crise ?
26:48C'est sûr que Carlos Tavares
26:50avait le regard
26:52rivé sur les chiffres trimestriels.
26:56J'ai effectivement
26:58deux diagnostics là-dessus.
27:00Le premier, c'est
27:02le drame d'être
27:04dans un marché qui se rétrécit.
27:06Et là, personne ne peut gagner
27:08quand on est dans un marché qui se rétrécit,
27:10à la fois qui change complètement de nature
27:12et qui en plus s'atrophie.
27:14On a les deux éléments qui sont
27:16extraordinairement difficiles à piloter.
27:18Et puis le deuxième, ce qui m'avait
27:20beaucoup marqué dans les dernières semaines,
27:22c'est une très grande rotation
27:24du management.
27:26La CFO avait été virée en octobre.
27:28Quand vous avez
27:30un contexte extraordinairement compliqué
27:32qu'on vient de décrire en termes de marché,
27:34vous avez besoin de la stabilité du bateau.
27:36Vous avez besoin d'être sûr de la structure.
27:38Si derrière, vous en tant qu'actionnaire,
27:40vous vous rendez compte qu'il y a
27:42une rotation extrêmement forte et qu'à l'intérieur
27:44tout est fragilisé,
27:46vous prenez vos responsabilités en disant
27:48que ça ne peut pas durer.
27:50Il est aussi possible
27:52qu'à force de se déclarer comme étant
27:54un psychopathe de la performance,
27:56c'est difficile de dire la vérité
27:58à un psychopathe de la performance.
28:00C'est difficile de faire remonter
28:02les informations telles qu'elles sont
28:04et non pas telles que lui voudrait qu'elles soient.
28:06Il y a un truc aussi
28:08dont on n'a peut-être pas pris la mesure.
28:10C'est le problème de motorisation
28:12des modèles Peugeot
28:14et étendu au reste.
28:16Je ne suis pas un spécialiste,
28:18mais c'est le PureTech
28:20qui a été visiblement
28:22un désastre industriel.
28:24Un désastre industriel.
28:26Et je pense que pour les ventes,
28:28ça fait très mal.
28:30Beaucoup de gens m'en ont parlé
28:32comme étant un facteur et un argument
28:34qui faisait que je n'ai pas envie de Peugeot,
28:36je n'ai pas envie de Celentis.
28:38À un moment,
28:40le moteur pour une voiture
28:42thermique avait été précisément
28:44un désastre fort.
28:46En plus, Carlos Tavares est arrivé
28:48juste avant l'énorme bouleversement
28:50lié à Volkswagen.
28:52Il est arrivé en 2014,
28:54le scandale Volkswagen en 2015.
28:56Il prend les mesures pour redresser
28:58la barre en termes de qualité.
29:00Il arrive à être celui qui pilote
29:02les marges, mais derrière,
29:04il faut enchaîner
29:06tous les changements supplémentaires.
29:08Quand vous avez un pilotage
29:10très financier,
29:12et je me rappelle
29:14quand il était interrogé sur
29:16la limite à la baisse de coût,
29:18sa réponse,
29:20que j'ai trouvée assez incroyable,
29:22j'étais très heureux à ce moment-là
29:24de ne pas travailler chez Celentis,
29:26c'est comme si vous me demandiez
29:28s'il y a une limite à l'imagination.
29:30Là, ce sont juste les moyens
29:32d'investir et de préparer l'avenir.
29:34Normalement, il y a une limite,
29:36sauf quand vous êtes dans un métier
29:38de pure trading.
29:40Ce n'est pas le cas de Peugeot.
29:42Des discussions en vue de rapprochement,
29:44je pense qu'ils les ont toutes eues,
29:46tous ensemble, entre eux.
29:48Je crois que tous les mécanos ont pu être imaginés.
29:50Et donc, tous les mécanos
29:52vont à nouveau être imaginés
29:54dans ce secteur automobile en crise ?
29:56Je ne sais pas. François ?
29:58Il y a une destruction du capital qui va intervenir.
30:00C'est ce qui se passe sur Volkswagen.
30:02On a des pans entiers d'usines
30:04qu'il va falloir mettre au rebut.
30:06Je me souviens qu'il y a six mois de ça,
30:08Luca De Meo poussait pour plateformiser Renault
30:10avec d'autres constructeurs européens.
30:12Je ne vais pas faire le coup de l'Airbus, etc.
30:14Mais c'était quand même une des voies choisies
30:16en l'occurrence par De Meo.
30:18Je parlais avec Volkswagen,
30:20avec Mercedes, avec tout le monde,
30:22pour aller plus loin, plus d'intégration,
30:24plus de plateformisation, de mutualisation de coûts.
30:26On n'a pas vu grand-chose
30:28se mettre en place de ce point de vue-là.
30:30Est-ce que c'est un secteur qui peut s'en sortir sans protection ?
30:32C'est une vraie question qu'on peut se poser tous.
30:34Parce que, collectivement,
30:36on a un vrai sujet, c'est que
30:38le secteur n'est plus compétitif.
30:40Le change aujourd'hui japonais pose
30:42des problèmes incroyablement difficiles
30:44aux acteurs européens.
30:46On a la Chine qui,
30:48évidemment, avec BYD,
30:50premier constructeur de véhicules devant Tesla,
30:52depuis maintenant une année,
30:54pose de vrais sujets.
30:56Parce qu'il ne faut pas se tromper,
30:58la qualité est au rendez-vous
31:00et la prestation est au-delà même
31:02de ce que vous pouvez faire en Volkswagen
31:04sur les véhicules moyen de gamme.
31:06On a vraiment une concurrence affolante
31:08qui se déverse.
31:10C'est quoi, fusion-acquisition ?
31:12C'est la seule réponse possible ?
31:14On n'a pas voulu mutualiser,
31:16on n'a pas voulu plateformiser ?
31:18Pour une fois, la diminution de capacité
31:20va être la seule possibilité.
31:22Mais même, je pense qu'on ne pourra pas s'en sortir
31:24s'il n'y a pas un peu de protectionnisme.
31:26Parce qu'on est face à des acteurs
31:28qui ont atteint des tailles et des volumes
31:30et des aides gouvernementales.
31:32On parle beaucoup du succès
31:34des Etats-Unis, etc.
31:36N'oublions pas à quel prix se fait ce succès.
31:38J'ai envie de voir des discussions techniques
31:40entre l'Europe et la Chine sur ces sujets-là
31:42aboutir à des considérations politiques.
31:44Il y a déjà des équipes européennes
31:46qui, au lendemain du vote des tarifs,
31:48sont parties.
31:50Des techniciens, des technocrates, etc.
31:52qui ont échangé avec des équipes chinoises.
31:54Tout ça a été reporté.
31:56Ce qui me frappe, c'est que...
31:58Il y a déjà des discussions techniques
32:00sur comment est-ce qu'on fait
32:02pour ne pas continuer de mettre des droits de douane,
32:04trouver d'autres solutions
32:06pour éviter de nous aussi
32:08basculer dans une escalade commerciale.
32:10Je trouve très frappant sur ce secteur
32:12le fait qu'il n'y ait pas de barrière à l'entrée.
32:14C'est-à-dire qu'en vérité,
32:16vous avez des constructeurs qui ont dépensé
32:18des centaines et des centaines de millions d'euros
32:20par an en publicité pour faire valoir des marques,
32:22pour faire valoir du premium,
32:24pour faire des courses automobiles,
32:26du sport automobile, pour valoriser tout cela.
32:28Et vous voyez des acteurs arriver,
32:30se placer 10 000 euros en dessous
32:32du prix du marché
32:34pour fracasser et pénétrer le marché
32:36comme s'ils n'ont pas le réseau de distribution,
32:38ils n'ont pas le réseau de maintenance,
32:40ils n'ont pas tout cela, ils n'ont pas l'historique.
32:42Mais ils ont pénétré ce marché
32:44sans aucune difficulté.
32:46C'est le cas de Tesla
32:48et c'est le cas des constructeurs chinois aujourd'hui.
32:50Et c'est ça qui est un peu effrayant,
32:52parce qu'on ne voit pas la fin de ce mouvement-là.
32:54On se dit à quel moment ils sont capables
32:56ou pas de rattraper.
32:58Mais aujourd'hui,
33:00les constructeurs automobiles européens
33:02ont les mêmes cartes BYD,
33:04ils empruntent quasiment un an gratuit.
33:06Leur BFR, ils ne paient pas à leurs fournisseurs,
33:08ils les payent à plus d'un an.
33:10Là, ils viennent mettre de la pression en demandant de nouveau
33:12de baisser les prix à leurs fournisseurs de 10%.
33:14Ce n'est pas du tout
33:16ce qu'on parle.
33:18Là, savoir ce qu'ils peuvent faire,
33:20passer en Europe, on n'a pas beaucoup d'idées.
33:22Surtout qu'en plus, chez Stellantis,
33:24comme tu disais très justement,
33:26il n'était rivé que sur les financiers.
33:28Il a complètement oublié de faire de l'ARD
33:30donc là, ils vont le payer en plus maintenant pendant longtemps.
33:32Donc voilà, je pense que malheureusement,
33:34à part si l'Allemagne fait qu'il y ait quand même
33:36un énorme secteur pour l'automobile,
33:38je ne sais pas au niveau politique
33:40ce qu'ils pourraient faire pour relancer
33:42peut-être des barrières, mais c'est vrai que c'est très compliqué.
33:44Bon, à propos de barrières commerciales,
33:46il faut acheter américain.
33:48C'est ça la solution pour...
33:50pour... comment dire ?
33:52Pour amadouer Trump ?
33:54Oui, l'amadouer et puis éviter
33:56de trop se tirer des balles
33:58dans le pied encore un peu plus, nous-mêmes.
34:00De toute façon...
34:02C'est l'interview de Christine Lagarde la semaine dernière au FT.
34:04En tout cas, de toute manière, il va falloir négocier.
34:06C'est-à-dire qu'on sait dans l'histoire
34:08à quoi aboutissent
34:10les guerres commerciales
34:12et les escalades en termes
34:14de tarifs douaniers.
34:16On l'a vécu dans les années 30.
34:18On l'a vécu aussi, alors on s'en souvient moins...
34:2018-19, oui.
34:2218-19 et même dans les années 50.
34:24On a vu des guerres commerciales
34:26ciblées.
34:28Ça ne se termine jamais très bien.
34:30En particulier jamais pour le consommateur
34:32et jamais pour le citoyen.
34:34Il faut absolument éviter ça.
34:36Il y a des capacités en particulier en Europe.
34:38On sait qu'on a besoin d'énergie.
34:40On sait qu'on a besoin et que les Etats-Unis
34:42veulent exporter davantage
34:44d'énergie. Il y a la possibilité
34:46de négocier là-dessus.
34:48Il y a aussi des capacités de négociation stratégique
34:50sur l'armement.
34:54La capacité aussi de mise en commun d'un certain nombre de forces.
34:56Là aussi parce qu'on a des pays
34:58qui ont remonté leur budget militaire.
35:00C'est une manière de resserrer les liens.
35:02Ce qui est très compliqué,
35:04c'est qu'on va se retrouver face à une administration
35:06républicaine extrêmement transactionnelle
35:08à priori.
35:10Véritablement sur
35:12je prends, je donne, je prends, je donne.
35:14Véritablement avec une logique à chaque fois
35:16de je dois être gagnant.
35:18Alors qu'on sait très bien que
35:20les jeux gagnants bilatéraux ne sont jamais
35:22les jeux gagnants multilatéraux.
35:24Non mais c'est la théorie des jeux qui le montre de façon très claire.
35:26Mais effectivement il va falloir essayer de limiter les dégâts.
35:28On va être en 2025 là-dessus
35:30sur comment limiter les dégâts,
35:32comment faire en sorte que la France
35:34beaucoup de gens ont repris
35:36le mot d'Emmanuel Macron sur être
35:38un peu plus un prédateur,
35:40en tout cas un carnivore dans un monde d'omnivores.
35:42Ce qu'on n'a pas beaucoup repris,
35:44c'était sa phrase d'avant que j'ai trouvé
35:46bien plus intéressante.
35:48Quand on lui demandait de commenter l'élection de Trump,
35:50il a dit j'en ai assez qu'on me demande de commenter
35:52l'histoire que vont écrire les autres,
35:54j'aimerais qu'on écrive notre propre histoire.
35:56Et je pense que ça va être effectivement
35:58l'enjeu européen, c'est comment est-ce qu'on écrit
36:00notre propre histoire, comment est-ce qu'on est à la manœuvre,
36:02comment est-ce qu'on n'est pas toujours en réaction,
36:04comment est-ce qu'on va proposer des choses,
36:06comment est-ce que ce vieil héritier de l'Empire Azourjois
36:08qui est la construction européenne,
36:10cette espèce de
36:12cathédrale normative, va réussir à se mettre
36:14en position pour délivrer
36:16une valeur européenne et montrer au monde
36:18qu'on est des partenaires qui échangent
36:20sur un pied d'égalité. Il va falloir effectivement qu'on le fasse
36:22et qu'on le fasse avec
36:24détermination et rapidement.
36:26Est-ce que vous voyez des premiers pas de Trump
36:28en tant que président élu, ça laisse augurer
36:30d'un Trump qui sera
36:32le plus radical possible,
36:34fast and furious, ou
36:36est-ce que c'est un Trump
36:38différent, situation économique
36:40différente,
36:42choc inflationniste qui a quand même traumatisé
36:44beaucoup de ses électeurs,
36:46qui a beaucoup joué là-dessus,
36:48et donc un Trump plus limité dans sa capacité
36:50à pousser les feux
36:52sur les dimensions un peu stratégiques
36:54de sa doctrine ?
36:56Je pense qu'il y aura deux éléments. Le premier, c'est
36:58qu'il a gagné, et il a gagné en particulier
37:00dans les sociétés, uniquement
37:02sur l'économie. Il a gagné là-dessus
37:04et donc il ne peut pas se permettre d'avoir une dégradation
37:06économique.
37:08L'inflation, moins. Il va surveiller
37:10que ce soit l'inflation, la croissance,
37:12la productivité, évidemment les marchés,
37:14mais surveiller comme le lait sur le feu, il est hors de question
37:16que la promesse numéro un...
37:18Donc toute mesure qui irait à l'encontre
37:20de cet objectif, quand bien même c'est une mesure
37:22clé du Trumponomics, vous dites,
37:24il sera capable de mettre de l'eau dans son
37:26bain par rapport à ça.
37:28Le deuxième élément, c'est
37:30qu'il a une majorité qui est extrêmement limitée
37:32à la chambre des représentants.
37:34On est à 220 contre 215
37:36aujourd'hui, donc on est encore plus limité qu'avant.
37:38Et donc ça veut dire que toute la partie la plus
37:40agressive, en particulier en termes budgétaires,
37:42probablement ça va être
37:44plus limité, ça va être plus ciblé.
37:46Donc ne nous y trompons pas, il y a des effets d'affichage
37:48pour se poser un peu en surplomb aujourd'hui, il y a une posture de négociation.
37:50Il y aura probablement des choses un peu
37:52plus faciles à négocier derrière.
37:54Avec le Mexique d'ailleurs, ça a duré 24h la guerre commerciale.
37:5625% de tarifs.
37:58Claude Scheinbaum
38:00appelle Trump, Trump sort de
38:02l'entretien en disant, magnifique,
38:04super conversation, elle a arrêté
38:06l'immigration.
38:08C'est vraiment simple.
38:10Le bonheur, c'est simple comme un coutume.
38:12Bon,
38:14oui, sur Trump et...
38:16C'est un pari un peu édulcoré
38:18de Trump par rapport à
38:20son discours de campagne
38:22et par rapport à ce qu'on pourrait craindre
38:24avec l'idée qu'il sera plutôt
38:26pro-économie et pro-business
38:28que l'inverse, et plutôt raisonnable
38:30par l'encadrement démocratique qui existe
38:32encore, comme l'a rappelé très justement
38:34Wilfrid aux Etats-Unis.
38:36Donc encore une fois,
38:38un petit coup de Trump et surtout un petit peu d'optimisme
38:40pour l'Europe. Je continue avec ça.
38:42Oui, je suis totalement en ligne, et également aussi sur la Fed.
38:44Il ne va pas embêter le prix des emplois.
38:46Il va aller jusqu'à la fin de son mandat en 2026.
38:48Voilà, c'est sûr que sur l'inflation,
38:50on ne sera pas là. C'est pour ça que nous, on pense que,
38:52et vous l'avez vu sur les taux américains,
38:54on a quasiment touché les 4,50, on est retombé tout de suite
38:56à 4,20, donc ça a rassuré. Il a renommé
38:58M. Desante de chez Soros
39:00également. Voilà, c'est plutôt un
39:02Trump édulcoré, plutôt plus pro-business.
39:04Il aime bien aboyer
39:06pour obtenir ce qu'il veut. Vous l'avez parlé sur le Mexique.
39:08Sur le Canada, je pense qu'on trouve une solution également.
39:10Donc voilà, ça va. En tout cas,
39:12les marchés sont plutôt rassurés.
39:14Bon, le Canada, c'est vrai que c'était pas dans les cartes.
39:16C'était pas dans les cartes.
39:18Voilà, on verra ce qu'il y en a.
39:20On va dire que la personnalité de Donald Trump
39:22et celle de Justine Trudeau ne pourraient pas être
39:24plus écartées l'une de l'autre.
39:26Merci beaucoup, messieurs, d'avoir été des invités
39:28de Planète Marché. Ce soir,
39:30Wilfried Galland, Mon Pensier Finance
39:32étaient avec nous, Louis Delfels, Galus Aggestion
39:34et François Chollet, Montségur Finance.