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00:00 Ce matin sur France Bleu, Garlozer, le secrétaire départemental dans le Gard du SNES-FSU.
00:04 Bonjour Jérôme Amicelle.
00:05 Bonjour.
00:06 Merci d'être en studio avec nous ce matin.
00:08 Vous étiez d'ailleurs à cette même place il y a trois semaines, début avril.
00:11 Tout à fait.
00:12 Pour une autre journée de grève avec les mêmes revendications.
00:15 On en déduit donc que rien n'a changé, absolument rien n'a changé depuis.
00:18 Ah non, non, non, on a tout ce soit un mystère et au-delà un gouvernement
00:22 et un président de la République qui soit rebooté de toute façon sur ce qui nous on considère
00:27 comme une erreur majeure pour la réussite des élèves de France.
00:34 Et donc on continue à marteler que face à, on va dire, à l'obstination sinon à
00:42 ou à une forme d'illusion intellectuelle peut-être du gouvernement à maintenir la vérité
00:46 qui est que les groupes de niveau sont, enfin nuisent à la réussite de l'ensemble des élèves d'un pays.
00:54 Ça fait donc plusieurs jours de mobilisation depuis le début de l'année, depuis plusieurs mois.
00:58 Mobilisation qui a quand même du mal à prendre.
01:00 On a l'impression que vous n'étiez pas très nombreux la dernière fois.
01:03 Ben c'est compliqué parce que c'est vrai que les collègues sont un petit peu atterrés
01:10 et tellement consternés par la médiocrité de ce dispositif qu'ils ne savent même plus trop à qui s'adresser.
01:18 C'est-à-dire si on s'adresse par exemple à un directeur académique des services de l'éducation nationale
01:22 que vous rencontrez en fin de journée, on risque d'avoir une langue de bois de 15 cm d'épaisseur.
01:30 Si on s'adresse aux chefs d'établissement, c'est très compliqué pour eux parce qu'ils ont des emplois du temps à faire
01:38 et c'est vraiment une vraie quadrature du cercle pour eux.
01:41 Et enfin, si on s'adresse aux ministères, là c'est la porte close.
01:45 C'est dire aussi peut-être qu'on a des instances politiques et administratives
01:51 qui ne veulent pas débattre de ce sujet parce que s'il y avait un débat public, serein, rationnel,
01:58 ils seraient dans l'incapacité de prouver le bien-fonder de leur politique.
02:02 - Aujourd'hui, ce n'est donc pas une journée de grève comme les autres,
02:05 dans le sens où c'est une opération collège-mort, parce qu'il y a la Fédération des parents d'élèves, la FCPE,
02:08 qui est dans le mouvement aussi. - Oui, qu'on remercie d'ailleurs.
02:10 - Donc l'idée c'est de vider complètement les établissements.
02:13 - C'est ça, l'idée c'est que c'est partout où c'est possible...
02:16 - C'est que les élèves fassent grève finalement quelque part.
02:18 - Que les parents fassent grève en fait, que les élèves eux...
02:20 - Que les parents ne mettent pas leurs élèves.
02:22 - Que les parents s'associent aux enseignants en n'envoyant pas leurs enfants au collège aujourd'hui.
02:30 Et d'ailleurs à ce titre, la FCPE accompagnera les organisations syndicales en audience tout à l'heure à la DSDV.
02:39 - Il y a une autre fédération de parents d'élèves, celle des parents d'élèves de l'enseignement public,
02:43 qui n'est pas de votre avis en tout cas sur la méthode, je les cite, c'est donc la PEP,
02:48 "ce n'est pas en supprimant plus d'heures de cours à nos enfants que l'on trouve des solutions pour leur avenir".
02:52 - Alors oui, c'est toujours un débat de toute façon supprimer des heures de cours,
02:59 mais c'est quand même une journée, donc sur la scolarité des élèves,
03:04 autant dire que ça n'aura aucune incidence.
03:06 Et par ailleurs, il me semble quand même que le jeu du dialogue social classique,
03:13 que ce soit pour les parents d'élèves ou pour les personnels,
03:16 par le biais des instances de dialogue social qu'on a dans l'éducation nationale, a échoué.
03:23 C'est-à-dire qu'on a un conseil supérieur de l'éducation qui a voté à une écrasante majorité,
03:28 je crois même à l'unanimité, contre la mise en place des groupes de niveau,
03:33 ce qu'on appelle le choc des savoirs en général.
03:35 Et que fait le ministère, que fait le gouvernement ? Ils passent en force.
03:39 - Vous vous réclamez un choc des moyens face à ce choc des savoirs, justement.
03:43 Ce matin, on a diffusé des reportages avec vos collègues de Monde,
03:47 en losers, qui ont rendu ces pièces de 2 euros qu'on a distribuées,
03:51 vous avez suivi ça j'imagine, aux élèves de primaire dans le cadre des JO,
03:56 c'est une opération un petit peu symbolique, ça coûte 16 millions d'euros.
03:59 Ça vous paraît être de l'argent jeté par les fenêtres, ça aussi ?
04:02 - Il n'y a pas que ça, c'est-à-dire que, c'est 16 millions d'euros,
04:06 mais par exemple, tout ce qui est vacances apprenantes,
04:09 coûte aussi des millions d'euros à l'État et donc aux contribuables,
04:15 pour un résultat pédagogique proche du néant.
04:18 - Les vacances apprenantes, c'est les cours de soutien pendant les vacances ?
04:20 - Oui, ce sont des centres aérés en fait, aussi beaucoup.
04:23 Voilà, on peut poser les choses un peu comme elles sont.
04:26 Donc on dépense beaucoup d'argent pour des certifications,
04:31 des valangs, des choses comme ça, qui en fait ne relèvent pas de l'éducation nationale.
04:34 Donc on paye tous ces intervenants, fort cher,
04:37 et pour un résultat pédagogique éducatif, nul.
04:43 - Merci Gérard Mimicelle d'avoir été avec nous ce matin.
04:46 Donc je rappelle cette journée, Collège Mor dans le Gard,
04:49 et Mouvement National d'ailleurs, ailleurs en France.
04:51 - Et à Paris aussi d'ailleurs.
04:52 - À Paris aussi, et vous donner rendez-vous tout à l'heure
04:54 devant les bâtiments de l'inspection académique,
04:56 alors on ne dit plus comme ça maintenant, la direction...
04:59 - La direction des services départementaux de l'éducation nationale.
05:02 - C'est rue Rouget de Lille à Nîmes, c'est à 14h,
05:05 et vous serez reçu par l'inspecteur d'académie,
05:07 même si on ne l'appelle plus comme ça aussi, à 17h30.
05:09 Merci beaucoup Gérard Mimicelle du syndicat SNES-FSU.
05:12 Vous étiez ce matin notre invité sur France Bleu Garlozer.
05:14 - Merci Gérard.
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