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00:00 Vous écoutez le 6/9, France Bleu Normandie.
00:05 8h15 sur France Bleu et France 3 Normandie.
00:09 Il a pris ses fonctions le 2 janvier dernier.
00:11 Le centre hospitalier Orsen a un nouveau directeur.
00:14 Quel cap ? Quelle priorité ?
00:16 Il répond à vos questions, Marianne Nacké.
00:18 Bonjour Jérôme Rifflet.
00:19 Bonjour.
00:20 Un hôpital placé sous administration provisoire l'année dernière,
00:23 après avoir eu un déficit de plus de 20 millions d'euros,
00:26 il est sorti d'affaires cet hôpital ?
00:28 Il est sorti d'affaires, non, puisque l'administration provisoire
00:32 a commencé à mettre en place un certain nombre de mesures
00:34 qu'il va nous falloir poursuivre sur l'année qui vient.
00:37 Alors lesquelles ?
00:38 Par exemple, la réouverture de nombreux lits,
00:41 puisque le CH Orsen a petit à petit vu sa capacité à se réduire.
00:45 On a perdu une soixantaine de lits par rapport à ce qu'on avait en 2015.
00:49 Donc ça va être ça la première mesure, ça va être de rouvrir des lits finalement.
00:53 C'est l'une des premières mesures qu'on va mettre en place, effectivement.
00:56 Alors on imagine qu'avec ce déficit de plus de 20 millions d'euros,
01:00 votre objectif ça va être aussi, j'imagine, de réduire les dépenses ?
01:03 Alors on va évidemment s'interroger sur l'ensemble de nos dépenses
01:07 et en particulier sur les fonctions support,
01:09 puisqu'on doit faire ce travail comme l'ensemble des établissements.
01:13 Alors quand vous dites fonction support, c'est-à-dire ?
01:15 Alors ça peut être... On va préserver les emplois au lit du patient,
01:19 puisque qui dit rouvrir des lits dit besoin de personnel soignant.
01:22 Par contre, on va travailler sur les services administratifs
01:25 et tous les services qui ne sont pas directement au lit du patient.
01:28 Mais si on réduit le nombre de personnes administratives,
01:31 est-ce que ça ne complique pas plus aussi la tâche des soignants ?
01:33 Ça ne leur fait pas plus de travail quand on a moins de secrétaires ?
01:36 On travaille aussi en parallèle sur l'évolution de nos outils
01:41 et on a en particulier le virage numérique
01:43 qui peut nous aider à réorganiser un certain nombre d'activités.
01:47 D'accord. Donc en termes d'agent de gestion,
01:49 ça va se ressentir peut-être avec des suppressions de postes ?
01:52 Il n'y aura pas de suppression nette.
01:53 On va travailler la question sociale.
01:57 Alors pour le président du centre hospitalier, François Ouziaud,
02:01 il faut, je cite, "essayer d'être plus précis, plus efficace
02:04 dans la recherche de l'argent qui dort".
02:06 Il y a de l'argent qui dort à l'hôpital ?
02:08 Alors l'établissement n'a peut-être pas toujours valorisé son activité
02:12 de façon optimale et ça renvoie à la question des outils numériques
02:17 dont je vous parlais il y a un instant.
02:20 On doit pouvoir faire évoluer nos méthodes de travail
02:22 pour mieux optimiser et mieux valoriser notre activité.
02:25 Donc ça va passer par là finalement via des outils numériques ?
02:29 C'est l'une de nos pistes privilégiées.
02:32 Il y a aussi évidemment, on pensait aussi ce matin,
02:35 les soignants et tout le personnel, dont certains ont été très éprouvés
02:38 par le passage de votre prédécesseuse, accusée d'harcèlement moral
02:42 ou encore de détournement de fonds publics.
02:44 Quel est le message que vous souhaitez leur faire passer pour les rassurer ?
02:47 Moi je souhaite lancer un nouveau cycle pour l'établissement,
02:51 reposer un cadre de travail dans la transparence,
02:55 dans le respect de l'ensemble des professionnels.
02:58 Je voudrais aussi davantage associer les médecins à la gouvernance de l'établissement
03:02 puisqu'on a besoin de travailler conjointement avec eux
03:05 sur la définition et l'évaluation des projets.
03:08 Vous avez pu leur dire ça puisque vous êtes arrivé le 2 janvier ?
03:12 Vous avez pu leur parler, un peu sentir leur état d'esprit aussi ?
03:15 Je me suis forcé, dès les premiers jours, d'être très présent dans les services.
03:19 Je suis allé visiter un grand nombre de services de l'établissement,
03:23 ce qui m'a permis de rencontrer en prise directe nos professionnels.
03:27 Je pense que les gens aspirent à de la stabilité et à un cadre de travail apaisé.
03:33 Vous étiez jusqu'ici au Havre numéro 2 de l'hôpital,
03:37 là vous allez être confronté à l'un des plus grands déserts médicaux de France.
03:41 Comment vous comptez gérer cela ?
03:43 Je pense qu'on a un gros travail sur l'attractivité de l'établissement.
03:48 On va notamment se rapprocher du CHU de Rouen
03:52 pour essayer de valoriser la filière universitaire.
03:55 C'est quelque chose que j'ai vu fonctionner dans d'autres établissements.
03:58 Quand on cultive et qu'on développe des relations avec l'université et le CHU,
04:04 par ricochet on est plus attractif pour les médecins.
04:07 France Bleu Normandie, il est 8h19, nous sommes avec Jérôme Riflet,
04:11 le nouveau directeur à Havre du centre hospitalier Heursen.
04:15 Jusqu'ici, il n'y a pas assez d'échanges entre le centre hospitalier Heursen et Rouen ?
04:24 Il y en a déjà sur quelques spécialités.
04:27 Je pense par exemple à la chirurgie orthopédique, à la gynécologie.
04:32 Mais on peut sans doute dupliquer le modèle sur beaucoup plus de spécialités.
04:36 Comment ça va aider à réduire les déserts médicaux ?
04:40 Quand les médecins d'un établissement ont des relations directes avec le CHU,
04:47 nous pouvons accueillir des internes, et les internes ce sont nos médecins de demain.
04:52 C'est d'ailleurs les formés qui découvrent aussi leur passion,
04:56 et du coup les incitent à rester j'imagine ?
04:58 C'est exactement ça l'idée, et j'ajouterais également le développement de la recherche,
05:02 puisqu'on peut être associé davantage à ce que fait le CHU
05:05 et ce qui intéresse beaucoup les jeunes médecins.
05:07 Un dernier mot à propos de l'hôpital de Bernay, qui est sous votre responsabilité.
05:12 Il n'y aura donc pas de fermeture de services de chirurgie.
05:14 Je précise que mi-décembre nous étions allés voir à Bernay,
05:19 c'était un peu la mobilisation, puisque le personnel avait appris que le service de chirurgie
05:23 allait réduire ses horaires au cours du premier semestre.
05:25 Alors qu'en est-il ?
05:26 Le centre hospitalier de Bernay connaît une période assez agitée,
05:30 puisqu'il y a beaucoup de restructurations qui sont nécessaires en raison de la situation.
05:35 Pour ce qui est de la chirurgie, il n'y a pas de fermeture,
05:38 il y a simplement une évolution du système des astreintes,
05:41 puisque l'activité nocturne était extrêmement faible,
05:44 de l'ordre de quelques interventions par mois et par an.
05:49 Ce qui nous a amené à réduire l'activité en permanence des soins.
05:54 Mais il n'y a pas de fermeture, puisque l'activité restera pleine et entière en journée.
05:59 Nous comptons même la développer avec l'aide des équipes territoriales venues d'Evreux,
06:03 en mettant l'accent sur la chirurgie ambulatoire.
06:05 Message entendu ce matin, pas de fermeture des services de chirurgie de Bernay.
06:09 Merci beaucoup Jérôme Rifflet, directeur du centre hospitalier Orsen.
06:13 Merci.
06:14 (musique)
06:16 8h21 sur Votre Télé.

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