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Franck Proust, Président de l'agglomération et 1er adjoint à la mairie de Nîmes qui se déclare candidat pour les Municipales 2026.

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00:00Bonjour et bonne journée, il est 8h moins le quart, l'invité d'ici matin en direct dans nos studios, ici Garlozer, c'est le président de Nîmes Métropole, premier adjoint à la mairie de Nîmes et candidat aux élections municipales de Nîmes l'an prochain, Maya.
00:13Bonjour Franck Proust. Bonjour.
00:15Bon, on va se dire les choses. Pour commencer, est-ce que vous n'en avez pas un petit peu ras-le-bol d'être un poulidor ?
00:22Bon, écoutez, j'ai quand même, ça dépend de ce que vous appelez poulidor.
00:26Un second.
00:27Quand je retrace, vous savez, au moment d'annoncer cette candidature, je retraçais un peu ma vie politique, j'ai été adjoint de Jean Bousquet, deux fois conseiller départemental élu sur mon nom,
00:38deux fois premier adjoint pendant 14 ans de Jean-Paul Fournier, j'ai eu un très beau mandat au Parlement européen avec une présidence de la délégation française.
00:48Écoutez, non, je ne peux pas qualifier ça de poulidor, puis poulidor a tellement une image sympathique aux yeux des français que je pourrais le prendre comme un compliment.
00:56C'est vrai, reste qu'il n'a pas gagné le Tour de France, poulidor.
00:58Oui, mais bon, écoutez, il a gagné quand même beaucoup de courses.
01:01Hier, vous avez là énoncé certains de vos mandats, vous disiez hier, moi je suis un homme d'expérience, pas un aventurier.
01:09C'est ça qui fait la différence entre vous et Julien Plantier ?
01:13Non, mais attendez, je ne suis pas là pour parler des hommes, mais c'était le cheminement qui a abouti, si vous voulez, à ma déclaration de candidature.
01:22J'ai parlé d'expérience parce qu'effectivement, je pense que le contexte dans lequel vont se dérouler ces élections municipales en mars 2026, c'est un contexte inédit.
01:32On le sait avec une situation économique plutôt délicate, avec l'endettement de la France, un contexte géopolitique plus dangereux que jamais,
01:42avec, on le voit, le conflit ukrainien, les problématiques au Moyen-Orient et autres.
01:49Et donc, il va falloir de la solidité, de l'expérience, du sang-froid, parce que quand j'entends les décisions qui sont des décisions tout à fait légitimes,
01:59d'augmenter, par exemple, sur un plan national, le budget de la défense, pour bâtir, construire une défense européenne,
02:06eh bien, vous croyez que ce budget va être pris sur quoi ? Je crains que ce soit malheureusement sur les collectivités locales.
02:13Et vous, vous avez les épaules pour faire face, c'est ce que vous dites.
02:15Les épaules. J'ai surtout, peut-être aussi le réseau. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, au travers de ma candidature, c'est un réseau à disposition du territoire.
02:23J'ai le réseau, encore, européen, national, région, département, que les autres candidats peuvent avoir.
02:30Mais cette plus-value de l'expérience me paraît essentielle si on veut réussir.
02:35On voit regarder toute la difficulté sur les projets structurants.
02:39Que ce soit du contournement à la troisième voie, à tous les dossiers qui ont un caractère, si vous voulez, national.
02:46Si vous n'avez pas de réseau à Paris ou à Bruxelles, c'est beaucoup plus compliqué.
02:50Alors le réseau, effectivement, c'est important, c'est l'un des arguments que vous mettez en avant.
02:55Manifestement, on ne gouverne pas seul.
02:58Vous avez dit hier, mes bras sont ouverts pour tous ceux qui respecteront Jean-Paul Fournier.
03:03Ça comprend tout le monde, vraiment tout le monde. J'y reviens, même Julien Plantier, ou pas ?
03:07Oui. Vous savez, je ne suis pas là pour diviser, cliver, diviser, c'est facile.
03:14Ça intéresse peut-être plus les médias.
03:16Je suis là pour élargir, constituer un groupe de femmes et d'hommes susceptibles à tout le monde, sauf les extrêmes.
03:26C'est ce que j'ai dit hier, l'extrême droite, et puis je mets aussi le parti communiste et les filles.
03:32Le cinéma, on le connaît à chaque fois.
03:35Même si on ne part pas ensemble au premier tour, du côté de l'extrême gauche, on sait se rassembler au deuxième tour.
03:40Mais Julien Plantier n'est pas dans les extrêmes, pour le coup.
03:43À partir du moment où les gens ont cette sincérité, cette volonté, cette passion pour Nîmes, cet amour pour Nîmes,
03:51pour construire le Nîmes à 5, 10 ou 15 ans, il faut de l'humilité.
03:57L'autre jour, je lisais dans certaines colonnes de vos confrères qu'il y avait eu une rencontre entre le Cobaty et l'Union des comités de quartier.
04:06Ça, c'est intéressant, parce que ce sont des gens qui ont l'expérience de terrain, de perspective.
04:10Vous aviez Jean-Paul Boré qui avait, à un moment donné, créé une association TPNA qui réfléchissait dans différentes thématiques.
04:18Nous n'avons pas la science infuse.
04:20J'ai mon idée, au travers de l'expérience que j'ai pu avoir tant à l'agglo qu'à la ville,
04:26j'ai déjà des axes de programme que j'ai d'ailleurs déclinés hier,
04:31mais aujourd'hui, je veux aller travailler pour essayer d'avoir le bon logiciel.
04:37Parce que la politique d'il y a 5, 10 ans n'a plus rien à voir avec la politique d'aujourd'hui.
04:42Ce qui était vrai hier n'est pas forcément vrai aujourd'hui.
04:45– Et donc, il faut ouvrir, c'est ce que vous avez dit Valérie Rouvrand,
04:48par exemple, ça pourrait faire partie des personnes qui pourraient se lier à vous ?
04:51– Encore une fois, je comprends vos questions.
04:54Moi, je veux ouvrir mes bras, ça peut être des personnalités de gauche comme de droite,
05:00tous ceux qui veulent travailler autour et se rassembler autour d'un projet.
05:05– Vous ne donnerez pas de nom pour l'instant ?
05:07– Après, je n'exclus personne.
05:09Il y a des gens avec qui ça sera un peu plus difficile.
05:12Et puis, je ne pense pas qu'il y a certaines personnes aient envie de travailler avec moi,
05:16parce que bon, parfois on cite l'âge du capitaine,
05:19même si vous savez, quand on commence à citer ce genre d'arguments,
05:22c'est les arguments de ceux qui n'en ont pas.
05:25Mais voilà, j'ouvre mes bras.
05:28– D'accord, ça fait partie, vous parlez d'âge,
05:30ça fait partie des points sur lesquels peut-être il faudra convaincre.
05:34Je vous propose d'écouter juste ces quelques paroles de Nîmois recueillis sur le terrain.
05:38– Je ne l'ai même pas vu, je ne sais même pas à quoi il ressemble.
05:40– Accumuler trop de responsabilités, ça risque un petit peu de nuire.
05:44– Mettre un perso jeune, les vieux, à la maison.
05:46– Vous leur répondez quoi, ces Nîmois, ils ne sont pas tendres ?
05:49– Écoutez, vous avez pris peut-être un sondage qui n'est pas forcément représentatif.
05:54Mais vous savez, je disais hier, j'ai l'humilité de dire
05:57que je ne suis pas connu par 100% des Nîmois.
06:02Mais globalement, j'ai cette volonté, cette expérience,
06:06et puis surtout, je disais hier que ceux qui ne me connaissent pas, je l'entends,
06:11mais ceux qui me connaissent, connaissent aussi d'abord ma fidélité,
06:16mon devoir de responsabilité et l'homme de bilan.
06:20Dans tous les mandats que j'ai pu exercer jusqu'à présent,
06:23j'ai pu regarder à un moment donné dans le rétroviseur en disant,
06:25voilà, est-ce que j'ai, oui ou non, amélioré la qualité de vie des Nîmois ?
06:30Est-ce que, oui ou non, j'ai porté le développement de ce territoire ?
06:34Voilà, c'est ça qui compte.
06:36Après le reste, vous savez, je peux entendre.
06:38Et alors sur la problématique des responsabilités,
06:42c'est certainement une allusion à la problématique maire et président de l'agglomération.
06:47– Qui questionne.
06:48– C'est comme ça partout en France.
06:49Regardez encore mon collègue Christophe Rivain-Cahalès,
06:52vous voyez le maire de Montpellier, le maire de Nice, de Toulon,
06:55toutes les grandes villes, quand vous avez une ville-centre
06:57qui fait 60% de la population, 80% des recettes fiscales,
07:02il est légitime et c'est une condition d'efficacité,
07:06de synergie pour aller vers la mutualisation.
07:09Je vais vous citer deux exemples.
07:11L'agglo collecte les ordures ménagères, la ville s'occupe de la propreté.
07:15Quand j'ai des feuilles sur les avaloirs, qui les ramasse ?
07:18Quand j'ai les bus avec l'agglo, c'est la ville qui régule les feux.
07:22Comment je travaille sur la vitesse commerciale ?
07:25– Mais tout ça, ça va vous laisser le temps véritablement
07:27de travailler sur tous les dossiers importants
07:29que vous avez à gérer, le stade des Costières par exemple.
07:32– Oui mais regardez, de partout en France ça existe.
07:35Jean-Paul Fournier a été maire et président de l'agglo.
07:37– Oui mais on parle d'aujourd'hui le stade des Costières
07:41qui est quand même un énorme dossier.
07:43Qu'est-ce qu'on en fait de ce stade ?
07:45Alors est-ce qu'il faut le raser ? Est-ce qu'il faut faire des travaux ?
07:47– Au-delà du stade des Costières, c'est l'avenir du Nîmes Olympique
07:50qui est important.
07:51Parce que le Nîmes Olympique, c'est l'ADN de la ville.
07:53C'est important.
07:55C'est le passé d'histoire de la ville.
07:59Le cœur de Nîmes, c'est Nîmes Olympique.
08:01– Et alors, justement, qu'est-ce qu'on en fait ?
08:03– Les gens parlent beaucoup sur Nîmes Olympique,
08:05ils ne connaissent pas la réalité.
08:07La réalité du problème, et c'est pour ça que j'ai voulu garder
08:10toujours le contact avec Radia Assaf.
08:12– Alors justement, vous êtes effectivement le dernier à l'avoir ce contact.
08:16Qu'est-ce qu'on attend de lui ?
08:18– Vous savez, maintenant que je pense qu'il est décidé,
08:21ça fait un certain temps que je ne l'ai pas vu,
08:23qu'il pense qu'il va y avoir peut-être un repreneur.
08:25Encore faut-il qu'il soit là.
08:27Il faudra bien se rassembler autour d'une table entre Radia Assaf,
08:31le repreneur, et la ville.
08:33Parce que le repreneur, il va vouloir avoir un stade, un stade pérenne.
08:37Qu'est-ce qui se passe à la fin du bail des Antonins ?
08:39L'autre problème, c'est qu'aujourd'hui, vous avez le stade des Antonins,
08:43le complexe de la Bastide, c'est un actif de 12 millions d'euros.
08:465 millions d'euros pour jouer en national.
08:48Qui aujourd'hui est capable de mettre 15 millions d'euros
08:51pour avoir une équipe qui est avant-dernier de national ?
08:54Dernier problème, on sait qu'il y a un conflit juridique
08:57avec l'ex-propriétaire, la famille Gazo.
08:59Selon le résultat de la justice,
09:01Radia Assaf sera propriétaire de 75% des parts ou de 95%.
09:07Ce n'est pas la même chose si vous avez un repreneur
09:09qui reprend 75% ou 95%.
09:12– Alors j'entends pire, mais pour l'instant,
09:13ça ne nous dit pas ce qu'on fait de ce stade.
09:14– Je vais utiliser toute mon énergie pour résoudre ce problème.
09:18Mais c'est un problème délicat,
09:20parce que le risque s'écranie à Assaf à un moment donné,
09:24dépose le bilan, et à ce moment-là,
09:26vous jouez en R1, c'est 4 divisions en dessous.
09:29Est-ce que c'est ça que l'on souhaite pour le Nîmes Olympique ?
09:32Moi je préfère un dialogue et chercher une solution constructive
09:36pour faire en sorte qu'on retrouve le Nîmes Olympique
09:39au plus haut niveau et le plus rapidement possible.
09:42– C'est ça qui m'importe.
09:43– Rapidement, parce qu'on va être obligés de conclure,
09:45votre première décision si vous êtes élu maire ?
09:48– La première décision, c'est d'abord de mutualiser
09:53un certain nombre de choses entre la ville et l'agglo,
09:56mais c'est de conserver cet art de vivre, cette identité nîmoise.
09:59Vous savez qu'on est en phase de révision du plus,
10:02c'est là où on va dessiner le Nîmes à 15 ou 20 ans.
10:06Et ces décisions-là, sur le plus, seront très importantes.
10:09Parce que ce que je vois aujourd'hui ici et là,
10:12parce que malheureusement ça correspond à un plus
10:15qui ne correspond pas à la réalité de ce que souhaitent les gens,
10:18c'est un peu catastrophique pour notre environnement.
10:20Nîmes c'est la vie de les sept collines,
10:22la colline du Pêche de Thaye, la colline du Mont-du-Plan.
10:25Il faut préserver cette identité et cet art de vivre à la nîmoise.
10:30– Merci beaucoup Franck Rouste d'avoir été notre invité ce matin.
10:33Interview à réécouter sur l'application ICI.

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