La France en déficit, quel avenir pour la jeunesse ?
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00:05 Les Informer de l'écho, comme tous les samedis à 7h, l'actualité économique et sociale décryptée avec vous Emmanuel Cuny. Bonjour !
00:13 Bonjour à tous !
00:13 Nos informer de l'écho aujourd'hui ?
00:15 Alors nous sommes avec Anne-Sophie Alsif, qui est enseignante en économie à la Sorbonne, par ailleurs chef économiste de la société de conseil BDO France,
00:22 et Jean-Hervé Lorenzi, président fondateur des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
00:27 Bonjour à tous les deux ! On s'intéresse aujourd'hui à la jeunesse, aux jeunes, dans une France confrontée à des déficits publics. Quel avenir pour cette jeunesse ?
00:34 Oui, vrai sujet de société, sujet sociétal, économique et social bien sûr. Alors c'est vrai, vous avez raison, Jules de Kys, on parle beaucoup de rigueur budgétaire,
00:43 de déficit public, mais il y a quand même des points positifs en France. Alors il n'y aura pas d'augmentation d'impôts, promet l'exécutif,
00:50 mais on sait qu'il va falloir faire des efforts en matière de dépenses de santé, en matière d'assurance chômage, etc.
00:57 Donc bref, c'est plutôt une ambiance anxiogène, mais je le disais, il y a des points positifs, dont la jeunesse.
01:03 Alors on est jeune aujourd'hui en France, on va voir ça, le critère c'est en gros 18-30 ans, et encore faudrait-il que cette jeunesse
01:10 soit consciente et remerciée de l'importance qu'elle joue dans la société, qu'elle se sente en tout cas vraiment considérée.
01:17 L'est-elle réellement à la hauteur de la situation ? Mardi à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal a promis,
01:24 je cite, "des mesures extrêmement fortes en vue d'un sursaut de la société et d'un établissement de l'ordre", d'un rétablissement en tout cas,
01:33 "partout, dans la rue, les classes et les familles". Donc on voit égalité des chances, santé, travail, engagement citoyen.
01:39 Quelle solution apporter, à quel prix également, pour nos finances publiques ? C'est un terrain que nous allons essayer de défricher ensemble aujourd'hui.
01:47 Jean-Hervé Lorenzi, La France des jeunes, quel regard vous avez là-dessus ? Quelle lecture on peut faire ? Quelle diagnostic on peut faire quand on est économiste ?
01:54 D'abord, c'est un sujet assez peu traité. Il y a très très peu d'études, alors juste peut-être un peu de publicité, mais on a lancé cette étude,
02:04 cette discussion avec, théoriquement, au départ 60 000 jeunes, en réalité 90 000 jeunes, qui ont donné pour le cercle des économistes et pour les rencontres d'ex,
02:13 pour essayer non pas de trouver des solutions, parce que les solutions sont toujours... Il y a des milliers de solutions.
02:19 C'est d'abord avoir une description. Et alors, juste deux chiffres qui sont très intéressants. Le premier, c'est que 50 % des jeunes, dans des discussions,
02:28 c'est pas un sondage, c'est vraiment aller-retour, 50 % disent qu'ils ne se sentent pas très bien dans la société, donc c'est quand même pas top.
02:37 Deuxième, en revanche, 84 %, ça j'y tiens beaucoup, 84 % disent que le succès pour eux dans la vie ne se résume pas à gagner beaucoup d'argent.
02:48 Donc il y a une espèce de vision assez négative de l'actualité. C'est vrai que la jeunesse, sauf celle qui est des beaux quartiers, n'est pas bien traitée.
02:57 Et en revanche, il y a une espèce d'espérance sur une société plus soutenable, plus positive. Et c'est, comme l'a dit Emmanuel,
03:06 c'est quand même une espèce de vague d'espoir pour notre pays qui est formidable.
03:10 Est-ce que les enjeux économiques du moment nous permettent d'avoir de l'espoir pour la jeunesse, Sophie Elsyf ?
03:17 Il faut absolument. Il n'y a pas le choix, surtout depuis le Covid. C'est vrai que le taux de pauvreté, notamment chez les jeunes,
03:22 on en parle globalement, mais a également augmenté. Le taux de chômage est encore à plus de 17 %.
03:27 Il y a encore énormément de jeunes qui sortent du système scolaire sans aucune qualification.
03:31 Et puis surtout, quand on fait le bilan économique, c'est sûr que c'est très anxiogène, comme le montre très bien l'étude.
03:38 On voit les générations précédentes, il y avait plus d'accès au crédit pour avoir accès au logement, ce qui est aussi aujourd'hui très, très compliqué.
03:44 Bien sûr, la transition écologique, d'où ce chiffre sur la production, qui est aussi très important pour beaucoup de jeunes.
03:50 Donc c'est vrai que c'est une société à l'avenir qui est anxiogène. Et puis il y a quand même l'idée principale du poids aussi électoral et politique des jeunes,
03:58 notamment par rapport aux seniors. On le voit dans les mesures économiques, notamment pendant le Covid.
04:04 Vous avez vraiment une hausse du taux de pauvreté des jeunes. Et comme ils votent moins, ils peuvent se sentir moins représentés,
04:13 ils pèsent moins politiquement que les actifs ou les seniors. Et donc forcément, il y a moins de mesures,
04:18 il y a moins de politique économique pour eux, pour qu'ils se projettent, pour qu'ils se sentent aussi représentés dans la société.
04:23 C'est vraiment important.
04:25 Alors, en fait, la majorité des jeunes qu'au cirque ne sont pas représentés, il y a un chiffre absolument hallucinant.
04:31 C'est 12% des jeunes qu'au cirque, le président de la République les représente.
04:36 Il y a quand même aujourd'hui dans les sondages, ça ne veut pas dire grand chose, mais quand même,
04:39 il y a l'idée qu'ils vont voter à peu près comme les autres, donc près de 40%. Et ceux qui arrivent en tête, c'est le RN.
04:47 Donc il y a quand même un vrai petit sujet de société qui va vraiment nous perturber dans les mois qui viennent.
04:55 Emmanuel Cuny, si on regarde un peu dans le détail, les attentes, notamment en matière d'économie, des 18-30 ans ?
05:00 Alors, cette enquête, effectivement, réalisée pour les rencontres économiques d'Aix avec, je le précise, le réseau conversationnel JAM,
05:07 c'est là qu'il a permis justement de discuter avec ces 90 000 jeunes. Il y a beaucoup de chiffres, on ne va pas tous les citer,
05:12 mais il y a vraiment des points saliants. 74% des jeunes interrogés disent avoir été victime de discrimination ou de harcèlement.
05:19 Ils sont 80% à considérer que les réseaux sociaux aggravent les discriminations et le harcèlement.
05:25 Un jeune sur deux se dit se sentir mal dans sa vie et affirme avoir cherché de l'aide pour sa santé mentale. C'est important.
05:33 64% des jeunes ne se sentent pas représentés en politique. C'est un peu ce que disait Jean-Hervé Lorenzi.
05:38 53% estiment avoir eu de bonnes conditions quand même pour leur apprentissage scolaire et 32% des conditions très confortables,
05:45 donc on voit qu'ils restent de la marge. 52% seulement estiment qu'il faut respecter les règles et les lois.
05:51 Et un dernier chiffre, 78% considèrent que leur voix ne compte pas dans les décisions. C'est un appel à l'aide très clair vis-à-vis des pouvoirs publics
06:00 et peut-être du secteur privé aussi, d'ailleurs. — Bah oui, parce qu'il y a l'État, le gouvernement, toutes les mesures publiques,
06:05 mais l'entrée dans le travail, ça se passe souvent dans les entreprises. C'est elles qui ont un rôle majeur à jouer dans l'intégration de la jeunesse.
06:11 — Oui, vraiment. On l'a vu depuis le Covid. Il y a vraiment aussi une quête de sens. On en a beaucoup parlé.
06:17 On n'a pas eu une grande démission comme aux États-Unis, mais en tout cas des jeunes qui voulaient changer d'emploi pour avoir des emplois
06:22 qui aient plus de sens, qui s'inscrivent plus dans une démarche moyen-long terme. Il y a beaucoup d'entreprises qui ont fait des efforts dans ce sens.
06:28 Mais c'est vrai qu'on voit que c'est vraiment très important. L'autre élément, c'est vrai, les règles sont quelque chose de très important.
06:33 On parle de quête de sens, de changer, etc. Il faut aussi rappeler – on l'a dit – qu'il y a aussi beaucoup d'inégalités parmi cette jeunesse.
06:39 Et avec les réseaux sociaux, c'est sûr que c'est affiché ou c'est plus facile de mettre ça au regard de tous.
06:45 Quand on dit le télétravail ou en effet le quête de sens, etc., c'est pas le cas de tous les jeunes en fonction de leur emploi et de leur formation.
06:51 Donc là aussi, c'est vrai qu'il peut y avoir ce sentiment d'inégalité qui est en plus exacerbé par les réseaux sociaux.
06:56 – Jean-Hervé Lorenzi, vous parliez des attentes justement de la jeunesse, de ce rapport au travail à l'argent.
07:01 Il y a un bouleversement managériel majeur dans toutes les entreprises qui n'ont pas le choix que de s'adapter.
07:05 – Majeur, mais peut-être la première des choses, il faut regarder les choses comme on peut les faire bouger,
07:10 c'est la moitié des jeunes considèrent que la filière professionnelle, c'est le lycée professionnel, c'est quand même du second ordre.
07:19 C'est absurde. Alors il y a eu, dans tous ces domaines-là, il y a eu un peu de tentative de bouger.
07:25 – Oui, c'est concrèt.
07:27 – Un jeune, un emploi, etc. En réalité, il y a eu un beau succès, c'est l'apprentissage, sans aucun doute, et l'alternance.
07:33 Le succès sur la filière professionnelle est à venir, mais il faut vraiment bouger là-dedans.
07:39 Et puis, ce qui est très dommageable, c'est les 12% de jeunes qui sont, ce que tu évoquais hier à l'instant,
07:44 c'est-à-dire sans formation, sans qualification, sans emploi, et qui sont un million et demi,
07:50 qui, la majorité, c'est comme vous et comme moi, ont envie de travailler, d'avoir une vie de famille,
07:55 d'avoir un appartement et d'avoir une bagnole.
07:58 Une bagnole, attention, pardon.
08:00 – J'aurais rêvé, Laurent Hénis, on n'est pas sûr que tous veulent une voiture d'ailleurs,
08:03 c'est vrai que dans le contexte du changement climatique.
08:06 – C'est vrai, c'est vrai. Une trottinette.
08:08 – Mais on n'a encore pas le choix, non, la trottinette, c'est vrai que, par exemple,
08:10 en milieu rural, c'est bien compliqué, notamment pour aller au travail.
08:13 Tout ça est très complexe, mais ce sont des enjeux bien concrets.
08:16 Pour la jeunesse, on va continuer à élargir le spectre et à défricher ce qu'il en est.
08:21 Dans les informer de l'écho, juste après, le Fil info à 10h moins 10, Claire Chekagdini.
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08:25 – La chasse aux habitants les plus riches des HLM relève de l'effet d'annonce,
08:30 selon Éric Coquerel, député insoumis, était ce matin l'invité de France Info.
08:34 Cette semaine, le ministre du Logement a annoncé que les bailleurs sociaux
08:37 devraient prochainement faire déménager certains locataires,
08:40 sans viser les 8% qui ne remplissent plus les critères d'attribution des logements sociaux.
08:47 En Australie, plusieurs personnes qui se trouvaient dans un centre commercial à Sydney
08:51 ont été blessées à l'arme blanche.
08:52 On ignore les motivations de l'assaillant.
08:55 Il pourrait avoir été tué, la police ayant annoncé avoir abattu un homme.
08:59 Intensification des attaques du Hezbollah, le mouvement chiite financé par Téhéran
09:03 a tiré des dizaines de roquettes hier soir depuis le sud Liban.
09:07 L'État hébreu n'a fait état d'aucun blessé.
09:10 Paris a demandé aux familles de diplomates en poste en Iran de quitter le pays.
09:14 Les Pays-Bas annoncent ce matin la fermeture de leur ambassade à Téhéran.
09:19 Football, Metz se reprend des couleurs.
09:21 En fond de classement, les Grenads ont réussi à battre Lens au Stade Saint-Symphorien 2 à 1.
09:25 Suite de la 29e journée de Ligue 1, à 17h, Strasbourg reçoit Reims et puis Rennes accueille Toulouse à 21h.
09:33 [Générique]
09:45 La deuxième partie des Informer de l'écho, toujours avec vous Anne-Sophie Alsif,
09:49 enseignante en économie à la Sorbonne, chef économiste à l'Institut à la Société d'études BDO France.
09:54 Et vous Jean-Hervé Lorenzi, président fondateur des Rencontres économiques Zdex en Provence,
09:59 le cercle des économistes. Et nous parlons donc de la jeunesse.
10:03 Aujourd'hui Emmanuel Cuny dans le contexte des primes des comptes publics notamment.
10:07 Et ça c'est important parce qu'il est question d'avenir.
10:09 Oui, avec en filigrane une autre question, c'est la refondation du pacte social.
10:14 Refondation nécessaire, on le voit, du fameux contrat social tel qu'il existe en France.
10:19 Rousseau définissait ainsi le pacte social. On va faire un petit peu d'histoire, je le cite.
10:23 "Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la direction de la volonté générale
10:29 et nous recevrons encore." Voilà, donc on s'oublie un petit peu pour recevoir dans la communauté.
10:35 On en est peut-être loin aujourd'hui, on le voit un peu avec les violences notamment qui s'expriment dans la société.
10:40 En tout cas, la traduction de tout ça c'est une volonté de travail en commun.
10:45 Plus facile à dire qu'à faire effectivement.
10:47 Mais l'idée de refonder ce fameux pacte social c'est vraiment je crois au cœur de la problématique aujourd'hui.
10:52 Refonder un pacte social pour donner à la jeunesse toute sa place, Anne-Sophie Alsif, c'est ça l'idée, notamment économiquement ?
10:57 Voilà, économiquement on en a parlé et puis aussi dans la représentation.
11:01 On l'a dit, beaucoup de jeunes ne se sentent pas représentés, en tout cas pensent que les mesures ne sont pas à leur destination.
11:07 L'autre élément c'est qu'il faut saluer quand même des mesures qui ont été aussi dans le sens de la jeunesse.
11:11 On a parlé du service civique, on voit que c'est quand même des choses qui marchent globalement.
11:16 Les années de césure aussi, quand on en a la possibilité, faire un an.
11:20 A l'habitude c'était un stage en entreprise, on voit qu'il y a des jeunes qui vont dans des associations,
11:25 veulent faire vraiment des choses en termes de l'écologie ou la transition.
11:29 Donc il y a vraiment des choses importantes dans ce domaine.
11:31 La transition, là je pense que c'est en effet le grand sujet, même si là aussi il y a beaucoup de différences entre les jeunes.
11:36 Je pense qu'il ne faut pas avoir une vision monolithique de ce que pense la jeunesse sur cette question.
11:40 Même au niveau de les formations, moi en effet je vois en étant enseignante,
11:44 on voit que là aussi dans les emplois qui sont recherchés après les études,
11:48 il y a l'idée certes d'avoir du sens, ça c'est un petit peu quelque chose qu'on entend partout,
11:53 mais concrètement d'avoir des actions qui ont un impact direct,
11:58 le terme impact est important, à moyen long terme sur l'économie, sur le social, sur l'aide quelle qu'elle soit.
12:04 Et ça c'est quelque chose qu'on voyait moins ou qui pouvait être un projet, mais assez global avant.
12:09 Donc on voit qu'il y a quand même des choses, des actions, il ne faut pas dire c'est fini, il n'y a plus des soirs, pas du tout.
12:14 Par contre en effet, on parle aussi de la démographie, c'est un élément important pour les jeunes qui se disent aussi,
12:21 dans ce monde là, est-ce que là aussi avoir des enfants, c'est aussi un sujet économique important, on a un monde sans enfants.
12:28 Jean-Hervé Lorenzi, vous avez parlé en introduction du malaise ressenti par une partie de la jeunesse,
12:34 est-ce qu'on peut être optimiste dans la refondation de ce pacte social ?
12:37 Pour eux, quand on voit le concret que ça implique, pour le logement par exemple, c'est un poste de dépense massif,
12:42 pour rassurer en matière de changement climatique, bon il y a aussi énormément de travail en mur d'investissement,
12:47 est-ce que néanmoins on peut être optimiste ?
12:49 Oui, je crois qu'il faut, en réalité, comme Emmanuel l'a dit, le sujet clé c'est le pacte social.
12:55 On voit bien que la réduction des dépenses publiques va passer par, là où on va toucher c'est dans les prestations sociales.
13:03 C'est absolument évident, c'est pas quelques bagnoles dans les cours d'un ministère qui vont changer les choses.
13:09 Il faut vraisemblablement mettre le pacte intergénérationnel au cœur du dispositif.
13:13 Alors c'est pas facile, parce que vous avez vu ce qui s'est passé chez les retraites,
13:17 et en même temps, il faut vraisemblablement faire un transfert non pas des petites retraites,
13:23 faut pas toucher aux petites retraites, faut être très prudent là-dessus,
13:26 mais des retraités comme moi qui vivent tout à fait normalement et agréablement,
13:30 il est clair qu'il va falloir faire un transfert partiel,
13:34 et je vais en prendre un exemple qui va me valoir un courrier pas agréable,
13:39 mais je ne comprends pas pourquoi la CSG des retraités est inférieure, enfin je connais l'histoire,
13:45 mais pourquoi est-ce qu'elle est inférieure à la CSG normale, rien que vous voyez ce genre de choses,
13:49 et il faut le canaliser vers la jeunesse, canaliser vers la formation professionnelle,
13:54 canaliser vers l'insertion de ce million et demi de jeunes,
13:57 et puis, vous l'avez prononcé, le logement qui est absolument scandaleux,
14:02 que des jeunes, mariés, pas mariés, en couple, tout ce qu'on veut,
14:07 mais il n'y a plus pas de CSG, des jeunes étudiants,
14:09 voilà la manière de recréer de la confiance dans un pays comme le nôtre,
14:14 je rappelle juste un chipant à Covid, un tiers des jeunes se supprimait un repas par jour,
14:20 parce qu'il n'y avait pas les moyens de se financer, c'est quand même ça,
14:24 et les retraités comme moi, on peut leur en prendre un tout petit peu.
14:27 Et n'oublions pas aussi que pendant le Covid, il y a eu une forme de sacrifice de la vie sociale des jeunes
14:31 pour protéger les plus anciens, ce qui est souligné beaucoup,
14:34 vous parlez d'entraide générationnelle par les sociologues,
14:37 Emmanuel Cuny, on se poserait moins de questions s'il y avait le plein emploi,
14:40 si tous les jeunes trouvaient un emploi et un emploi qui leur correspond ?
14:43 Alors, le logement c'est important effectivement, ne serait-ce que pour les mutations,
14:46 parce que quand vous avez un job et quand vous lutte, aujourd'hui c'est la société qui le veut,
14:49 à 300, 400 kilomètres, si vous n'avez pas de logement, c'est compliqué.
14:52 Alors, le plein emploi, on le sait, c'est l'objectif du président de la République,
14:55 5% de taux de chômage en France à horizon 2027,
14:59 c'est-à-dire la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
15:02 Pour y parvenir, on est aujourd'hui environ à 7,5% de chômage,
15:05 il faudrait créer 200, plus de 200 000 emplois par an, est-ce que c'est un vrai challenge ?
15:09 Et là, on en revient justement à la problématique des jeunes,
15:11 quelle place pour les jeunes dans ce plein emploi, avec la formation derrière, l'apprentissage,
15:15 c'est une question clé.
15:17 Voilà, la place des jeunes, la place des seniors, on parle aussi beaucoup du CDI senior à refondance.
15:21 - Juste un point, n'oubliez jamais que sur le problème du plein emploi,
15:25 qu'est-à-t-ingible ou intangible, je n'en sais rien,
15:28 vous avez compris ce que je voulais dire ?
15:30 On ne réutille peut-être pas pour 27, mais on s'en fiche, je suis pas pour 27 ou 28,
15:33 vous n'êtes pas président de la République, ni moi,
15:35 mais la réalité, c'est que le véritable problème du marché de l'emploi en France,
15:41 c'est quand vous êtes non qualifié, quand vous êtes au SMIC en gros,
15:44 vous êtes scotché pour toute votre vie, c'est-à-dire,
15:46 il n'y a pas de possibilité, contrairement à ce qui se passe dans les autres pays, d'évolution,
15:50 il est vrai simple qu'on peut créer beaucoup d'emplois dans notre pays,
15:52 à condition qu'on donne des perspectives à l'emploi,
15:55 et c'est ça, un sujet qui touche particulièrement les jeunes.
15:58 - Et le diplôme, qui a une place toujours aussi importante, quoi qu'on en dise.
16:01 Merci beaucoup, merci infiniment Anne-Sophie Alsif, Jean-Hervé Lorenzi,
16:05 nos informés du jour, et merci à vous, c'est votre rendez-vous,
16:07 les informés de l'écho Emmanuel Cuny, tous les samedis à 7h6 sur France Info.
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