• il y a 7 mois
Le 13/14 reçoit aujourd'hui, mercredi 10 avril 2024, Jawad Rhalib, réalisateur du film "Amal un esprit libre" et Lubna Azabal, actrice qui incarne le rôle de la professeur de littérature en lutte contre la radicalisation de ses élèves.

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Transcription
00:00 Un lycée en Belgique, des élèves qui se déchirent sur la question de l'islam et de l'homosexualité.
00:05 Une élève et une professeure prises pour cible par des islamistes parce qu'elles défendent
00:10 la liberté d'aimer et de croire.
00:12 Voilà la trame du film dont nous allons parler maintenant.
00:15 Il s'intitule « Amal, un esprit libre ». Il sort en salle mercredi prochain.
00:18 Nous sommes avec son réalisateur Jawad Ralib.
00:20 Bonjour.
00:21 Bonjour.
00:22 Merci d'être avec nous.
00:23 Et avec nous également Loubna Asabal.
00:24 Bonjour.
00:25 Bonjour.
00:26 Nous allons interpréter le rôle d'Amal, professeur de littérature qui tente d'ouvrir
00:31 l'esprit de ses élèves et qui prend des risques pour cela.
00:34 On parle de ce film avec vous et avec les auditeurs d'Inter qui peuvent nous appeler
00:37 0145 24 7000.
00:40 Vos questions passent également par l'application France Inter.
00:43 Je fais un rapide résumé avant de vous donner la parole.
00:46 Amal est donc professeur de littérature.
00:48 Une de ses élèves, Mounia, est agressée par d'autres élèves car il la soupçonne
00:52 d'être homosexuelle.
00:53 Et comme le dit l'une de ses camarades, c'est « haram », c'est interdit par la religion
00:58 musulmane.
00:59 C'est en tout cas ce qu'elle croit, car c'est ce que lui a enseigné un autre prof,
01:03 le prof de religion, d'où cet échange entre cet élève et sa professeure.
01:08 Amal, nous sommes en cours de français.
01:09 Jalila, ça suffit.
01:10 C'est insupportable.
01:11 Enfin, tu passes ton temps à agresser, insulter, discriminer tes camarades alors que, bizarrement,
01:19 tu te dis toi-même victime de discrimination.
01:21 Tu peux m'expliquer ? Parce que je ne comprends pas.
01:23 C'est pas la même chose ?
01:24 Si, c'est exactement pareil.
01:25 C'est exactement pareil.
01:26 Non, non.
01:27 Les trucs de Mounia, les trucs de l'espiène.
01:28 Oh, non, non, non.
01:29 Ça, j'ai un problème.
01:30 Elle n'aime pas le dans les vestiaires, madame.
01:31 Elle me mâle.
01:32 Elle m'a tué tout le monde.
01:33 Elle est comme elle veut la propre.
01:34 Ta gueule, toi.
01:35 Elle dégoûte.
01:36 Putain, ses comportements de coufort, c'est pas le musulman, ça.
01:37 Pour la énième fois, Allah n'a rien à faire dans ma classe.
01:38 Tu le comprends, ça ? Voilà un extrait d'une de ses scènes en classe.
01:50 Et là, on est toujours sur un fil dans votre film Jawad Ralib.
01:53 Vous diriez que c'est une charge contre l'islam radical et ses ravages, notamment à l'école,
01:59 en Belgique et aussi en France ?
02:00 C'est partout.
02:01 C'est un film universel.
02:03 Et donc, je dirais moi plutôt que c'est une charge contre l'islamisme et le radicalisme
02:08 qui s'immiscent dans les affaires de l'école et dans notre quotidien.
02:13 Donc, voilà, je parlerai plus de l'islamisme que de l'islam.
02:17 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ce film ? Je crois que vous avez mis très
02:22 longtemps à l'écrire et vous avez commencé bien avant les assassinats de Samuel Paty
02:27 et de Dominique Bernard.
02:28 Oui, complètement.
02:29 On a été rattrapé par l'actualité.
02:31 Je dirais pas qu'il y avait une urgence, mais plutôt une réalité qui était là
02:35 devant nos yeux et beaucoup détournait le regard.
02:38 Et donc, il fallait quand même donner la parole à ces profs qui sont abandonnés,
02:45 parce qu'ils osent aborder des sujets dissensibles et qui heurtaient, selon certains,
02:54 c'est-à-dire les sensibilités, etc. d'une communauté qui baigne parfois dans cet islamisme.
03:02 Mais il y a eu un déclic chez vous ? Il y a eu des discussions, une rencontre peut-être
03:05 avec des professeurs, avec un professeur, avec une professeure ?
03:08 Complètement.
03:09 C'était à l'occasion d'un long métrage documentaire qui s'appelle "Otto en les
03:11 arabes dansés" où j'ai eu l'occasion justement de les avoir tous pendant pratiquement
03:16 un an dans une salle de cinéma.
03:17 Et le constat, il était là, c'est-à-dire une peur qui les habite et automatiquement
03:26 ils s'autocensurent parce que malheureusement, il y a des réactions virulentes de la part
03:34 de parents, etc. qui sont islamisés.
03:36 Et ça a été le déclic pour vous et vous vous êtes dit "il faut raconter cette histoire" ?
03:40 Complètement, parce qu'en même temps je m'étonnais de voir plus tard, avec les
03:45 attentats terroristes contre Samuel Paty, qu'il y avait une absence justement de sujets
03:52 frontales qui traitaient de cette thématique.
03:55 Loumna Assabal, comment est-ce que vous vous êtes retrouvée dans ce film ? Je crois que
03:59 vous avez aussi participé à l'écriture avec Jawad Raliba.
04:04 Oui, je me suis retrouvée dans ce projet parce que Jawad m'en a parlé en 2018, quelque
04:12 chose comme ça.
04:13 Et j'ai très vite accepté parce que ça me semblait effectivement important, qu'on
04:24 était toutes et tous concernés par ces thématiques-là et que ça faisait partie de notre actualité.
04:30 Et puis j'avais aussi envie de porter la voix de ces professeurs-là et qu'on puisse
04:40 les défendre aussi d'une certaine manière.
04:42 Parce que j'ai un amour infini pour ce métier et un respect infini également.
04:49 Et je trouve qu'ils sont vachement maltraités en ce moment.
04:53 L'enseignement, en règle générale, est vachement maltraité.
04:55 Et que c'était important de le faire.
04:59 Quelle nuance, quelle modification vous avez pu apporter au texte de Jawad Raliba ?
05:05 J'avais besoin de retravailler certaines séquences, certains dialogues pour pouvoir
05:14 faire de ce personnage qu'il soit totalement le mien.
05:23 Vous l'appropriez ?
05:24 Je suis très contente de me l'approprier totalement.
05:27 Parce que c'est un personnage, c'est un professeur engagé, passionné, qui aime passionnément
05:35 ses élèves.
05:36 Mais c'est aussi une femme libre.
05:37 Et puis j'avais envie de la rendre un peu antigone.
05:43 C'est-à-dire cette femme qui refuse de s'ajounouiller devant les compromis auxquels
05:49 elle va être contrainte ou qu'on la contraint.
05:52 Et elle va faire le choix de la résistance face à la peur chez certains ou la lâcheté
05:59 chez d'autres.
06:00 Donc je voulais donner cet aspect-là aussi.
06:03 L'un des tournants du film intervient Jawad Raliba quand le personnage d'Amal fait lire
06:12 un poète arabo-musulman du 8ème siècle à ses élèves.
06:16 Il s'appelle Abou Nawas.
06:17 Est-ce que vous pouvez nous parler de lui et nous dire à quel moment vous avez fait
06:21 sa découverte en littérature ?
06:24 Puisque vous l'avez sans doute lu avant de le mettre dans cette fiction.
06:27 Bien sûr.
06:28 Moi je l'ai étudié à l'école.
06:29 Moi je suis né, j'ai grandi au Maroc.
06:31 Je l'ai étudié à l'école publique en arabe.
06:34 Et c'était très très cru.
06:35 Comme poème, comme langage, comme le verbe était très cru.
06:41 Sulfureux ?
06:42 Sulfureux complètement.
06:43 Mais il n'y avait aucun problème à lire ce poète comme d'autres poètes d'ailleurs.
06:46 Parce qu'il parle de ses relations homosexuelles.
06:48 Bien sûr.
06:49 Dans ses textes.
06:50 Il boit de l'alcool.
06:51 Il parle des plaisirs.
06:52 Exactement.
06:53 Parce que justement, ce qui est très important de préciser, c'est que l'islam, et c'est
06:59 ça que nous on essaie de défendre dans ce film, c'est « din wadounia ».
07:03 C'est-à-dire la religion et la vie.
07:05 On peut très bien boire un verre d'alcool et le soir faire sa prière en toute intimité.
07:09 Et donc ce poète, il a disparu depuis quelques temps.
07:12 Il a disparu des manuels scolaires, des bibliothèques, des librairies.
07:17 Et moi j'avais envie de le faire revivre et de l'afficher comme ça au monde entier.
07:23 Et ça met le feu aux poudres, Loubna Sabal.
07:26 C'est vraiment le déclencheur de tout ce qui suit dans le film.
07:30 Lorsque votre personnage met cet auteur-là sur la table.
07:34 Oui, ça met le feu aux poudres.
07:37 Mais c'est là où elle comprend qu'ils sont sévèrement sous influence.
07:40 Elle pense bien faire en allant chercher des codes linguistiques, en se disant qu'elle
07:49 va chercher un poète arabo-musulman du 8e siècle et faire un coming out au 8e siècle
07:54 quand on est musulman.
07:55 On peut dire que c'était bien plus compliqué qu'aujourd'hui.
07:58 Et elle essaye de leur expliquer que d'abord que l'homosexualité existe depuis la nuit
08:04 des temps, ce n'est pas une coquetterie, ce n'est pas quelque chose.
08:07 Et qu'ensuite, ce n'est absolument pas incompatible avec la foi qu'on porte, peu
08:15 importe quelle foi.
08:16 Puisque la foi est quelque chose qui est intime, c'est un rapport intime entre soi et le
08:22 Dieu et le ciel qu'on vénère.
08:24 Et en fait, oui, ça part en vrille.
08:28 Ça part totalement en vrille.
08:30 Et probablement qu'elle ne s'y attendait pas du tout.
08:33 Et c'est là qu'elle comprend que derrière cet harcèlement, il y a une influence qui
08:39 est de l'ordre d'une nébuleuse extrémiste.
08:43 Et qu'il est organisé.
08:44 Et qu'il est organisé.
08:45 Et elle apprendra qu'effectivement, c'est dans l'enceinte même de l'école que ça
08:52 se passe.
08:53 Et c'est là où elle décide de prendre aussi et de ne pas lâcher.
08:56 Avant d'écouter un autre extrait, il faut rappeler cette particularité belge, Jawad
09:00 Malib, il y a des cours de religion en Belgique à l'école.
09:02 Il n'y a pas le principe de laïcité.
09:05 Il y a les écoles catholiques.
09:07 Il y a aussi les écoles publiques où il y a des options.
09:09 Il y a le cours de morale, mais les cours aussi de religion.
09:13 Et les parents, généralement les parents d'enfants musulmans, ils les mettent dans
09:18 ces cours de religion.
09:19 Mais le plus grave, ça c'est pas très grave, mais le plus grave, c'est que c'est un organisme
09:24 musulman qui désigne les profs de religion.
09:27 La question c'est comment la religion est enseignée et quels sont les contrôles et
09:30 les influences.
09:31 Lorsque ce poète est étudié en classe, il y a beaucoup de remous.
09:37 Les parents interviennent, l'institution scolaire est secouée et la proviseure va
09:41 organiser une réunion avec les profs.
09:42 La question est la suivante.
09:43 Une élève est harcelée en raison de son homosexualité supposée.
09:47 Que faut-il faire ?
09:48 On a besoin d'apaisement.
09:49 Ça ne sert à rien de matraquer un enseignement qu'ils n'ont pas envie d'entendre.
09:53 De toute façon, tu pourras faire n'importe quoi, il y aura toujours un problème.
09:56 On a affaire à une secte, pas à des gens normaux qui réfléchissent normalement.
10:00 On n'est pas devant des musulmans, je veux dire lambda.
10:06 C'est impossible.
10:07 Aujourd'hui c'est la Bounawase, demain ce sera quoi ? Louis Thunès ?
10:10 Ce que je te demande, c'est de ne pas faire de vagues, d'essayer que ça se tasse.
10:16 J'ai peur pour toi.
10:17 J'ai peur pour les questions.
10:18 Je me plais à leur doléance, mais ça ne va pas au point.
10:21 Qu'est-ce que tu me demandes ?
10:23 Je ne te demande pas de ne pas enseigner comme tu as envie.
10:26 Je te demande juste de mettre un peu d'eau dans ton vin.
10:29 De ne pas enseigner des auteurs qui…
10:33 Qui quoi ?
10:34 Tu parles de quoi ?
10:35 Non, mais…
10:36 De ne pas enseigner des auteurs homosexuels.
10:37 Voilà, pas de vagues.
10:38 En fait, c'est juste pour rixifier, l'approviseur n'organise pas la réunion avec les parents.
10:43 Les parents forcent la porte de l'école.
10:45 Et rentrent dans l'école pour demander des comptes.
10:47 Exactement.
10:48 Mais il y a aussi cette réunion qui est organisée, parce qu'il y a beaucoup d'émoi avec les
10:51 profs.
10:52 Et là, l'approviseur demande à Amal de calmer le jeu.
10:54 Ça aussi, les professeurs que vous avez rencontrés, vous l'ont dit ?
10:57 Complètement.
10:58 C'est-à-dire que…
10:59 En fait, c'est aussi simple que ça.
11:03 On a une minorité, il faut insister là-dessus, on ne le répète pas assez, qui crie, qui
11:12 menace, qui harcèle.
11:13 Et les autres, notamment les profs, surtout l'institution, ils ont peur de cet harcèlement.
11:20 Donc automatiquement, la seule chose que la directrice peut faire, c'est d'essayer
11:24 de calmer, de mettre la poussière sous le tapis.
11:26 Il y a cette élève, Mounia, très courageuse, qui fait front.
11:30 Il y a votre personnage, Loumna Asaba.
11:32 Et puis il y a la, j'allais dire, la majorité silencieuse.
11:35 On le voit dans les échanges en classe, il y a beaucoup d'élèves qui ne disent rien,
11:40 qui ne prennent pas la parole.
11:41 Et il y a une espèce de malaise qu'on ressent quand on voit cette attitude.
11:45 Mais qui correspond aussi à des attitudes que l'on peut connaître, ou qu'on a déjà
11:48 constatées d'ailleurs.
11:49 Oui, tout à fait.
11:51 C'est pour ça qu'elle essaye justement de les faire parler, qu'elle organise des
11:55 débats.
11:56 Oui, il y a un débat sur la peine de mort.
11:58 C'est ça.
11:59 Le film s'ouvre là-dessus, d'ailleurs, sur la peine de mort.
12:01 Parce qu'encore une fois, dans l'école, c'est là où se joue beaucoup de choses.
12:09 C'est l'indéciment d'une société saine, mais c'est aussi là où se joue probablement
12:16 également l'avenir de la démocratie.
12:18 Parler, c'est ça aussi.
12:21 Cette liberté d'expression, avoir le libre arbitre, la liberté d'être, d'exister.
12:28 Toutes ces choses qui nous ont l'air comme ça, ça a l'air normal.
12:32 Données, acquises.
12:33 Mais ce n'est pas tant que ça.
12:35 Il faut sans cesse le rappeler.
12:37 Et Amal, c'est quelqu'un qui se bat pour ça.
12:42 Et à travers son enseignement, mais dans sa propre vie aussi.
12:45 Et elle essaie d'éveiller cette conscience-là chez ses élèves, à travers la lecture,
12:52 à travers…
12:53 Parce que l'école est victime de l'islamisme radical dans votre film, mais c'est aussi
12:57 un remède, l'école.
12:59 Et il y a beaucoup d'éléments dans le film qui portent cette idée-là.
13:02 Oui, mais ça c'est ce que je crois aussi dans ma vie personnelle, dans ma propre vie.
13:09 Je pense que nous sommes aussi les antidotes de tous les extrêmes.
13:14 Et pour ça, il faut briser le silence.
13:17 Pour que ça marche, il faut casser ce silence, casser la peur et oser aborder les mots de
13:26 nos sociétés, sans tabou.
13:28 "Jawad Ralib", c'est un sujet, vous le savez, extrêmement sensible, extrêmement
13:32 polémique.
13:33 A quel type d'accueil est-ce que vous vous attendez pour ce film, à la fois en Belgique
13:37 et en France ?
13:38 En Belgique, le film est à sa dixième semaine.
13:40 Il fonctionne super bien.
13:43 On est à 27 000 entrées en Belgique, c'est énorme.
13:46 Ce qui équivaut à 500-550 000 en France.
13:49 En France, on commence.
13:51 On a déjà démarré des festivals, Carcassonne, Albi, etc.
13:56 On a toujours eu le prix du public, ça c'est important de le dire.
14:00 Et pour le moment, l'accueil est formidable.
14:04 On va voir ce qui va se passer après.
14:05 C'est aussi un objet politique, ce film.
14:07 Quand on s'empare d'un sujet comme celui-là, on le sait et on le fait à dessein.
14:10 Bien sûr, mais on ne peut pas échapper à ça.
14:14 Notre vie est baignée dans la politique.
14:17 A partir de là, le film ne nous appartient plus.
14:20 Il appartient au public.
14:22 Et chacun va pouvoir l'utiliser pour communiquer avec son vécu, ses bagages, ses envies, etc.
14:31 Mais on sera là pour veiller à rectifier un peu certaines choses.
14:36 Ça veut dire que vous avez peur qu'il puisse être récupéré ?
14:38 Complètement.
14:39 Parce qu'en fait, il y a deux choses.
14:42 D'abord, on en avait marre...
14:44 D'en faire une arme anti-islam pour le dire rapidement ?
14:47 Exactement.
14:48 Parce que justement, ici, on parle de l'islamisme.
14:50 Et au contraire, on défend les principes de l'islam qui sont des principes d'ouverture
14:55 et dans lesquels nous, on a baigné.
14:58 On a baigné dans cette culture.
14:59 D'abord, on en avait marre d'entendre à longueur de journée l'extrême droite qui
15:06 met tout le monde dans le même sac.
15:07 Et de l'autre côté, on a des islamistes qui parlent en notre nom et qui crient "Allahu
15:13 Akbar" chaque fois qu'il y a un acte, etc.
15:16 Et donc, pas en notre nom.
15:17 Ça, c'est important à le dire.
15:19 Et donc, c'est pour faire bouger les lignes et réveiller un petit peu ces silencieux
15:25 qui doivent nous rejoindre et parler aussi.
15:28 Beaucoup de messages pour saluer votre démarche via l'application France Inter.
15:32 Je vous transmets ces félicitations.
15:35 Merci d'être venu nous parler de ce film qui sort donc en salle en France mercredi
15:38 prochain.
15:39 Amal, un esprit libre, Jawad, ralib, Loumna, à sa balle.
15:43 Merci à tous les deux.
15:44 13h47 sur Inter.

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