• l’année dernière
Ces derniers temps, les agressions devant les établissements scolaires se multiplient en France. Face à cela, l’enseignement français est pointé du doigt. En revanche, pour Jean-Sébastien Ferjou, directeur d’Atlantico, «la République est dos au mur».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 cette espèce de manière de psalmodier "nous n'accepterons jamais"
00:03 ou "la République ne reculera pas" parce que c'est souvent ça qui est répété.
00:06 Bah oui, elle ne reculera pas parce que je pense que la République, elle est dos au mur.
00:09 Donc de toute façon, elle ne risque plus tout simplement de reculer.
00:12 Et c'est vrai que ça a un côté totalement dérisoire,
00:14 même si aucun ministre ne peut dire fondamentalement autre chose
00:19 dans des circonstances pareilles. Ce qui compte, c'est l'action.
00:22 Mais je ne sais pas si les adolescents sont des adultes.
00:24 Moi, je dirais presque à l'inverse que la société tout entière est adolescente
00:27 ou plus exactement qu'elle est immature.
00:29 C'est l'infantilisation.
00:30 Nous sommes tous immatures et que la question qu'il faut se poser,
00:33 ce n'est pas juste de réapprendre le bien et le mal.
00:34 C'est parce que pendant des décennies, on nous a expliqué que le bien et le mal,
00:38 en réalité, étaient liés à des structures sociales
00:41 et que si on arrivait à extraire le mal des structures sociales,
00:43 à fond, a fortiori, de la civilisation occidentale, du patriarcat, etc.,
00:48 tout ira bien. Non, le bien et le mal sont consubstantiels à la nature humaine,
00:53 quels que soient les groupes ethniques, quels que soient les confessions,
00:55 quels que soient les appartenances politiques.
00:57 Et ça, on a tellement oublié,
00:59 on a tellement oublié toute référence au sacré.
01:01 On ne va pas décréter la foi, ne se décrète pas.
01:04 Je voulais juste vous citer là, la semaine dernière,
01:06 on a publié un entretien avec Monseigneur Rouget,
01:08 Monseigneur Mathieu Rouget, qui est l'évêque de Nanterre,
01:10 et qui disait que les transgressions éthiques génèrent de la violence.
01:13 À partir du moment où on décide que toutes les vies ne valent pas la peine d'être vécues,
01:19 à partir de ce moment-là, de facto, on légitime inconsciemment
01:23 le fait de porter atteinte à autrui.
01:25 Et je crois que collectivement, il faut quand même que nous nous posions ces questions-là,
01:29 parce que vous disiez, nous sommes une société très individualiste,
01:32 on le prend toujours sous l'angle des libertés et de l'émancipation.
01:34 On oublie quand même que la liberté s'arrête là où commence celle des autres.
01:38 Et cette deuxième partida de la phrase, on l'a connu.
01:41 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:45 [SILENCE]

Recommandations