Jean-Sébastien Ferjou : «On est dans le règne de la post-vérité absolue.»
Jean-Sébastien Ferjou : «Comme il n’y a plus d’autorité ni morale, ni d’autorité tout court à l’école ou quoique ce soit qui parvient à imposer des faits et qu’on est dans le règne de la post-vérité absolue. […] Je trouve grave que monsieur Macron ou d’autres de sa majorité […] n’ont pas le courage de dire qu’il y a qu’une seule République et entretiennent en quelque sorte la victimisation des uns et des autres.»
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00:00 Comme il n'y a plus d'autorité, ni morale, ni d'autorité tout court,
00:04 à l'école ou quoi que ce soit, qui parvient à imposer des faits,
00:07 et qu'on est dans le règne de la post-vérité absolue,
00:09 puisqu'on a vu la semaine dernière des députés insoumis
00:11 qui nous ont expliqué avec tous les mêmes éléments de langage
00:13 que la fameuse marche de dimanche dernier,
00:16 on y avait entendu de multiples cris ou slogans islamophobes,
00:19 alors qu'aucun de ceux qui étaient présents ne les ont entendus,
00:22 nous sommes dans l'ère de la post-vérité.
00:24 Et je trouve grave que M. Macron ou d'autres de sa majorité,
00:28 aujourd'hui, Mme Agresti-Roubach, qui était sur votre antenne
00:31 et qu'on a connue souvent plus courageuse,
00:33 renvoient finalement les uns aux autres en disant
00:35 "Oui, il faut aussi bien lutter contre l'antisémitisme
00:37 que contre l'islamophobie", déjà, les mots ne sont pas équivalents,
00:40 non pas que les causes ne se valent pas,
00:42 bien sûr que le racisme contre les Arabes
00:44 ou que les discriminations contre les musulmans
00:47 sont tout aussi insupportables que l'antisémitisme,
00:50 mais ils n'ont pas le courage de dire
00:52 "Non, maintenant, il y a une seule République",
00:54 et en quelque sorte, ils entretiennent la victimisation des uns
00:58 relativement à celle des autres.
00:59 ...