Le journaliste Jean-Sébastien Ferjou réagit aux critiques formulées par Emmanuel Macron envers son propre camp : «C'est un sélectionneur qui ne se remet jamais en question».
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00:00C'est tout à fait dans le fil de ce à quoi nous a habitué Emmanuel Macron.
00:02C'est vrai. Il est loin d'être surprenant.
00:04Personne n'est jamais responsable de rien.
00:05Ce sont toujours les autres qui sont responsables des désastres ou des catastrophes.
00:09Il est pourtant, me semble-t-il, celui qui a choisi les premiers ministres successifs,
00:13les ministres et les gens avec lesquels il s'est allié.
00:16C'est un peu un sélectionneur qui ne se remet jamais en question sur les choix qu'il a fait.
00:21Moi, je ne suis pas d'accord avec Philippe parce que le fait que les partis,
00:24bien sûr qu'ils raisonnent sur leur propre avenir,
00:26mais ils ne raisonnent pas que sur leur propre avenir.
00:28Ils raisonnent aussi sur une clarification politique.
00:30Il se trouve qu'Emmanuel Macron n'a rien construit,
00:32que le macronisme relève de la vacuité idéologique absolue.
00:36Il aurait pu construire quelque chose.
00:37Il n'était pas responsable du fait que la gauche ou la droite étaient épuisées,
00:39mais il est responsable du fait qu'En Marche d'abord, puis Renaissance ne soit rien devenu.
00:44Donc là, que Gabriel Attal ou Gérald Darmanin essayent de donner une consistance différente,
00:48essayent en se projetant dans l'avenir d'avoir un peu plus de cohérence politique.
00:52Parce que là, on voit bien que vous avez un groupe central qui ne tient plus à rien.
00:55Avec Sacha Houllier sur l'aile gauche qui dit « s'il y a des LR, moi je m'en vais »,
00:58et ceux qui sont sur l'aile droite qui disent « s'il y a des Verts, moi je m'en vais ».
01:01Donc à un moment, il faut clarifier véritablement les choses
01:03et ça ne se fait pas en 30 secondes.
01:05Ça se fait certes par rapport à des parcours personnels,
01:08mais ça se fait aussi par du raisonnement de fond.