Pascal Praud reçoit Sonia Krief pour son livre « J’accueille mon post-partum » aux éditions Albin Michel

  • il y a 5 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il reçoit Sonia Krief à l'occasion de la sortie de son livre « J’accueille mon post-partum » aux éditions Albin Michel.

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00:00 Europain, Pascal Praud.
00:02 Nous sommes donc ce matin avec Sonia Krief,
00:05 le bain de Sonia, celle qui murmure à l'oreille des bébés. J'accueille mon post-partum aux éditions
00:12 Albin Michel. Et vous écrivez "seulement une femme sur dix parle d'aspects positifs à propos de cette période". D'ailleurs on peut encore
00:18 entendre dans le langage populaire cette horrible expression "elle a fait un post-partum".
00:23 En réalité, toutes les femmes qui accouchent font un post-partum pour la simple et bonne raison
00:27 que ce mot désigne la période qui suit immédiatement l'accouchement. Dans quel état est une femme ?
00:32 Isolée.
00:36 Isolée, elle est dans le doute,
00:38 elle se sent seule.
00:42 Non, pas toutes. En tous les cas,
00:45 c'est vrai que si on donnait la parole à toutes, on serait certainement très étonnée du nombre.
00:50 Mais tout est en lien avec l'accompagnement. Plus elles seront
00:55 accompagnées et moins elles seront dans cet état. C'est clair et net. Les familles sont assez
01:00 dispersées. On se retrouve à un moment de notre vie, qu'on soit la maman, le papa, le coparent,
01:06 ça va être un bouleversement
01:09 assez incroyable. On ne s'y attend pas. Un bouleversement hormonal, un bouleversement chimique, un bouleversement du corps,
01:18 un bouleversement de ton rythme de vie, un bouleversement de la relation avec son partenaire.
01:25 C'est un bouleversement qui arrive de tous les côtés.
01:28 Et ce n'est pas que de l'expliquer
01:31 qui devrait inquiéter, mais en tous les cas, ça permettrait de comprendre ce qui se passe, de l'accepter
01:36 et peut-être de trouver des outils et des accompagnements qui vont nous aider à adoucir ce passage qui,
01:43 on l'espère pour tout le monde, sera le plus beau possible.
01:46 Parce qu'on parle quand même de la naissance d'un bébé et de la naissance des parents.
01:51 Et de la naissance des parents qui deviennent grands-parents. Ça aussi, je trouve qu'on ne parle pas suffisamment de ce passage du grand-parent.
01:58 - Bon, en tout cas, moi c'est délicat, par définition je peux mal en parler, mais Géraldine qui a vécu cette expérience...
02:05 - Il y a 11 ans, et comme je disais à Sénégrieffe Orantenne que j'aurais bien aimé avoir son livre
02:10 il y a 11 ans entre les mains pour comprendre plein de choses. Parce que oui, c'est vrai que l'arrivée d'un bébé, même si
02:15 c'est une période de joie, on accueille un enfant, c'est un chamboulement
02:19 total. Et voilà, et ce qui peut engendrer parfois ce qu'on appelle des gros baby blues ou des dépressions postpartum des femmes.
02:26 Et ces femmes-là ne sont pas forcément comprises parce que normalement la naissance d'un bébé c'est la joie.
02:31 Donc c'est pour ça que ça reste tabou et ce qu'elle explique très bien dans ce livre.
02:35 - Alors combien de temps ça dure, j'ai envie de dire, médicalement ? Est-ce qu'on peut
02:39 le préciser ? Ou est-ce que c'est plus vague ? C'est un mois, deux mois, six mois ?
02:44 - On aura tout lu. Moi j'ai envie de dire que chaque femme
02:48 vivra son postpartum à sa vitesse. Alors on dit qu'il faut à peu près deux ans
02:55 au corps de la femme pour récupérer d'une naissance. On va dire que ça dure
03:01 trois ans, mais en même temps si on enchaîne les naissances, on enchaîne aussi les postpartum.
03:07 Donc si on fait un bébé tous les ans, tous les ans et demi, donc on peut avoir cinq ans de postpartum.
03:11 - Est-ce que c'est utile pour nous dire si c'est une femme sur deux, deux femmes sur trois ?
03:15 - Il y a environ
03:17 le postpartum, mais pour tout le monde, pour toutes les femmes qui accouchent.
03:20 Maintenant si on parle de la dépression, on tourne autour des 20-25 % chez la femme
03:26 et un homme sur dix, ce qui est quand même, à mon sens...
03:29 - Ah il y a un homme sur dix également ?
03:31 - Un homme sur dix.
03:32 - Et pourquoi ?
03:33 - Mais parce qu'il vit le même bouleversement que la femme.
03:37 Ça va être compliqué, c'est une recomposition de la famille, c'est de la fatigue, c'est du manque de sommeil.
03:44 On s'accroche un peu avec sa chérie parce qu'on est fatigué.
03:50 - Sonia, pardonnez-moi, mais on est tous passés par là.
03:52 - Mais on n'avait peut-être pas la même vie qu'aujourd'hui aussi.
03:56 - Bon écoutez, il y a trois ans...
03:58 - Et il y avait la famille, il y avait la famille...
04:00 - Moi j'avais pas de famille à Paris, et puis on improvisait, et puis on travaillait, et puis on se pesait.
04:06 - Aujourd'hui on ne l'accepte plus, on n'accepte plus d'être dans cet état et d'étouffer nos émotions,
04:11 et d'étouffer notre mal-être de jeune mère ou de jeune parent.
04:14 - Moi j'ai jamais ressenti un mal-être parce que mes filles sont nées !
04:17 Je peux pas vous dire autre chose, et je vais vous dire quelque chose.
04:20 - Un homme !
04:22 - Mais bien sûr, mais vous parlez d'un homme sur dix !
04:25 Je vais vous dire quelque chose, et il se trouve qu'on est le 4 avril aujourd'hui.
04:29 Bon, il se trouve que par le plus grand des hasards, ma fille Morgane est née le 4 avril.
04:32 Je me souviens très bien, je suis passé à la clinique le matin, à bidi, j'étais au travail !
04:37 - Mais les hommes n'ont plus envie de ça ! Les hommes ont envie de leur rôle !
04:41 - Mais c'est bien ou c'est pas bien ?
04:42 - C'est bien, bien évidemment !
04:44 - C'est combien le congé paternité ? Vous pensez que c'est une bonne chose ?
04:47 - Bien évidemment, aujourd'hui c'est un mois, et j'espère que le fait que cette maman soit accompagnée par son co-parent pendant un mois,
04:56 du coup va se sentir beaucoup moins isolée, il va se créer une relation du papa ou du co-parent avec son enfant,
05:05 qu'il n'avait pas le temps de créer parce qu'au bout de trois jours il était au travail.
05:10 Donc ça sort de l'isolement, et ça crée du lien, et ça commence à cette composition de la famille.
05:16 - Moi je partage pas tout à fait votre avis, parce qu'il est au travail, il est pas au travail 24h/24,
05:19 il rentre le soir, et puis le soir il a le contact avec son enfant.
05:22 - C'est pas pareil, on n'est pas dans la même relation de détente après une journée de 8h de travail,
05:28 on ne se rend pas compte de ce qu'est en train de vivre aussi la maman dans ces deux mois et demi de congé maternel,
05:34 puisqu'on est à 10 semaines, on ne se rend pas compte de ce qu'elle est en train de vivre,
05:39 donc moi je pense que c'est important, tous les cas, l'homme a envie de cette place,
05:43 et ce co-parent a envie de cette place de papa, et de ce partage des "tâches".
05:48 - La maternité, vous dites aujourd'hui, c'est trop court, on reste trop peu de temps, c'est 2 jours, 3 jours,
05:53 alors que dans le temps on restait par ailleurs 10 jours.
05:55 - Oh ben oui, moi quand j'ai commencé en 78...
05:59 - 30 jours ? - Oui !
06:00 - Pourquoi 30 jours ? - Parce que j'étais très malade.
06:03 - Ah oui ? - Oui, je suis ressorti il y a 2-3 jours simplement de la maternité.
06:07 - Oui, oui, moi j'ai commencé en 78... - Parce que j'ai coupé !
06:11 - En 78-79 on gardait les femmes 11 jours à la maternité, et là on en est passé...
06:17 - Vous trouvez que c'était trop à l'époque et pas assez aujourd'hui ?
06:20 - En tous les cas on s'en plaignait pas, aujourd'hui on s'en plaindrait certainement,
06:24 il y a peut-être un juste milieu, maintenant je pense qu'il faut s'adapter à la demande des parents,
06:29 il y a des femmes qui ont juste envie d'accoucher, d'entrer chez eux et chez elles 12 heures après,
06:34 parce que tout va bien et que c'est peut-être pas un premier enfant,
06:36 et puis il y en a d'autres, vous leur dites 2 jours,
06:38 et ben on aimerait bien rester un 3ème jour supplémentaire,
06:41 pour lancer un peu plus notre allaitement, pour avoir un peu plus d'accompagnement des professionnels de santé,
06:47 moi je pense qu'il en faut un petit peu pour tout le monde.
06:49 - Je suis parfaitement d'accord avec vous, mais alors qu'est-ce que vous conseillez,
06:53 un jeune couple vient vous voir, la femme est enceinte de 8 mois, elle va accoucher dans le mois,
07:01 vous les recevez, vous allez discuter avec eux, vous allez voir comment ils sont,
07:05 s'ils s'entendent bien, s'ils ont déjà imaginé comment ça va se passer,
07:08 qu'est-ce que vous leur dites ? Imaginons !
07:10 - Pour le postpartum ?
07:12 - Non, qu'ils viennent vous voir, qu'est-ce que vous leur dites en précaution,
07:16 pour prévenir justement le postpartum,
07:19 mais également pour que l'homme soit à la hauteur de ce qu'il doit être.
07:24 - Donc ça va être pour prévenir la dépression, puisque le postpartum tout le monde le fait,
07:28 toutes les femmes en tous les cas, et même le coparent,
07:31 mais c'est dès qu'on se sent isolé, dépassé par un sujet qu'on n'arrive plus à gérer,
07:38 seul ou en compagnie de son ou de sa chérie, se faire accompagner.
07:42 Il y a beaucoup de professionnels de santé qui ont suffisamment d'outils
07:47 pour accompagner ses parents, il suffit parfois de trois fois rien,
07:51 juste expliquer tout simplement comment fonctionne un bébé,
07:56 quels sont ses besoins, quelles sont ses émotions,
08:00 comment se passe cette transition de l'intra-utérin à l'extra-utérin,
08:04 quel bouleversement lui va vivre, c'est pas moi qui le dis,
08:08 des pédopsychiatres, des psychologues, depuis des centaines d'années,
08:12 ils parlent de traumatisme de naissance, et pour adoucir...
08:15 - Ça vous parlez pour l'enfant ? - Je parle pour l'enfant.
08:17 - Qui sort évidemment, on a tous vécu cette période-là par définition,
08:20 mais on s'en souvient pas. - Heureusement apparemment.
08:22 - Consciemment on s'en souvient pas, mais c'est quelque part dans notre petite tête.
08:26 - Ah oui, mais on a tous a priori été dans le ventre de notre mère.
08:29 - Oui, oui, mais c'est quelque part rangé bien évidemment.
08:33 Mais si on se fait accompagner, qu'on explique tout ça aux parents,
08:37 parce que je répète que quand on explique, on comprend,
08:40 et quand on comprend, on accepte, on accueille plus facilement des pleurs,
08:44 on accueille plus facilement que les nuits vont être pourries,
08:47 on accueille plus facilement qu'on va peut-être un peu se chamailler avec son chéri,
08:52 parce qu'on est excédé, fatigué, donc ce que je leur conseille vraiment,
08:56 c'est de communiquer un maximum avec son partenaire,
08:59 - Et que l'homme soit présent, par exemple la nuit,
09:05 c'est lui qui peut peut-être se lever pour le biberon de 3h ou de 4h.
09:09 - Et c'est pour ça qu'on a allongé le congé de paternité,
09:12 c'est qu'il puisse participer à tout ça, et créer lui-même aussi ce lien d'attachement qui se crée.
09:19 - Et à l'enfant, comment faut-il se conduire avec cet enfant qui vient de naître ?
09:22 Est-ce qu'il faut lui parler tout de suite ? Est-ce qu'il faut le toucher j'imagine bien sûr ?
09:27 Je pose des questions mais on l'a tous fait naturellement.
09:30 - Oui on l'a tous fait naturellement, mais on a aussi des neurosciences qui sont là
09:34 et qui viennent vraiment appuyer ce qu'on fait depuis toujours,
09:38 mais avec des recherches scientifiques.
09:40 - Je vais poser la question, pardonnez-moi de vous interrompre différemment,
09:42 qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ?
09:43 - Le laisser seul dans son coin, ne pas l'écouter.
09:47 - Ne pas l'écouter, le petit dort 18h quand même les premières minutes.
09:52 - Quand il dort, il dort.
09:53 - Il dort combien de temps la première semaine ?
09:55 - C'est incroyable, là aussi le sommeil du bébé n'est pas le sommeil du bébé d'il y a 20 ans.
09:59 - Ah bon ?
10:00 - Non, parce que la vie qu'il y a autour du sommeil du bébé a évolué aussi.
10:05 - Ah ça c'est fou !
10:06 - Bien évidemment.
10:07 - Le bébé dort moins bien qu'il y a 20 ans ?
10:08 - Bien évidemment, il dort moins bien qu'avant.
10:09 - Vous êtes sûre de ça ?
10:10 - J'en suis absolument certaine, la preuve c'est qu'il fleurit des coachs en sommeil dans tous les sens.
10:15 - Il y a des coachs en sommeil pour bébé ?
10:17 - Oui, oui, oui.
10:18 Alors là aussi juste une petite parenthèse,
10:20 je suis en voie accompagnée par des professionnels de santé qui connaissent bien le sujet du sommeil du nouveau-né.
10:25 Voilà, je ferme ma parenthèse coach.
10:27 - Bien sûr, c'est vraiment très important.
10:29 - C'est un gros sujet en ce moment.
10:30 - Bon, donc qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ?
10:32 - Ce qu'il ne faut pas faire c'est oublier ce que vit ce bébé de son passage d'une rive à l'autre,
10:39 de l'intra-utérin à l'extra-utérin.
10:42 - C'est un peu abstrait si vous me permettez.
10:44 - Oui, oui, oui, mais non il suffit de juste un peu,
10:47 fermez vos yeux, imaginez.
10:49 - Mais il y a des actes qu'il ne faut pas faire, des mots qu'il ne faut pas dire.
10:51 - Imaginez le petit fœtus dans le banc de sa mère,
10:54 et imaginez le petit enfant qui est en train de naître.
10:57 - Oh, il n'est pas réussi !
10:59 Est-ce qu'il faut lui dire par exemple "Oh, qu'est-ce que tu es beau" tout de suite ?
11:02 - Peut-être pas tout de suite, mais moi à ma fille plus tard je lui ai dit
11:05 "Tu sais, t'étais pas belle quand t'étais née, aujourd'hui c'est une bombe."
11:08 - Ah bon ?
11:09 - Aujourd'hui elle est très belle, mais je lui ai dit "T'étais pas très belle !"
11:12 - Oui, mais c'est pas très grave.
11:14 - Mais il faut lui dire déjà.
11:16 - Est-ce qu'il faut beaucoup l'embrasser, beaucoup le cajoler ?
11:18 - Il faut beaucoup le regarder, le regard est un langage.
11:21 Le toucher est le premier sens que le fœtus développe.
11:24 - On fait tous ça en même temps.
11:26 - Oui, mais il faut le faire avec conscience, il faut le faire en se disant
11:29 on passe des messages par notre regard,
11:31 on dit à quel point on aime à travers un regard,
11:33 on dit à quel point on aime à travers un toucher,
11:35 on dit à combien on aime à travers un bain.
11:38 Donc c'est envoyer des bons messages, les valoriser,
11:41 leur dire que vous comprenez leur peur d'être nés,
11:45 que vous comprenez les pleurs.
11:47 En tous les cas, laisser pleurer un bébé tout seul dans son coin,
11:50 on ne les fait plus.
11:52 Même si on n'arrive pas à calmer ses pleurs,
11:54 il faut accompagner ses pleurs.
11:56 - Bon bah écoutez, moi je trouve ça évidemment passionnant,
12:00 parce que c'est très difficile de savoir ce qu'il y a dans le cerveau d'un bébé bien sûr.
12:06 Moi j'ai toujours l'impression que l'amour,
12:11 simplement ça se transmet, ça se voit, ça se sent,
12:14 et que le bébé il sent si on l'aime.
12:16 Je trouve que les enfants ont toujours raison.
12:18 Quand un enfant dit par exemple "la maîtresse m'aime pas"
12:20 ou "mon entraîneur football m'aime pas" ou "mon père m'aime pas",
12:22 je trouve qu'il a toujours raison.
12:23 Quand t'as 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans,
12:25 je pense qu'on peut pas inventer ça, mais peut-être que je me trompe.
12:27 - Non, non, l'amour bien évidemment, mais...
12:30 - Parce qu'on sait, on sait, on sait.
12:32 - L'amour de plein de façons, vraiment.
12:35 Donc prenons le temps justement d'installer cet amour,
12:38 qu'il soit bien reçu, et que ce lien d'attachement
12:41 vraiment est très important.
12:43 - Monsieur Boubou, vous vous souvenez de vos premiers jeux ?
12:47 - Oui, je m'en souviens parfaitement !
12:49 Non, malheureusement, comme tout le monde !
12:52 - Oui, qu'est-ce que vous voulez me dire ?
12:53 - Bah rien.
12:54 - Ah oui ? C'est juste une question comme ça ?
12:55 - Non, je voulais savoir qu'est-ce qu'on faisait maintenant.
12:57 - Ah d'accord, j'allais lire un message, mais je sais même pas si on a le temps !
13:00 - Avec le débrief.
13:01 - Très rapide, un message très rapide.
13:02 - On a qu'à se quitter !
13:03 - Oui, c'est trop court avec Sonia,
13:06 parce qu'on avait plein de questions à vous poser,
13:08 et j'ai peur que ce soit déjà terminé.
13:10 - Allez voir sur Youtube, les bords de Sonia.
13:12 - Moi j'aurais voulu parler d'un sujet un peu tabou,
13:14 dernière chose, c'est la reprise de l'activité sexuelle.
13:16 Parce que c'est vrai que dans un couple,
13:18 le désir c'est extrêmement fragile.
13:20 Je suis pas sûr que l'homme doit être présent
13:22 au moment de l'accouchement et doit tout voir.
13:24 Je n'en suis pas certain.
13:25 - J'ai le temps de...
13:27 Voilà, moi j'ai fait beaucoup de salles de naissance
13:29 avec mes collègues sages-femmes,
13:31 c'est vrai que dès que je voyais qu'il y avait
13:33 des forceps qui sortaient ou des gestes un peu compliqués,
13:35 je me mettais exprès devant l'homme
13:37 pour qu'il ne regarde pas.
13:39 - Je suis d'accord avec vous.
13:40 - Il est là en soutien, près de sa femme,
13:42 mais c'est suffisant comme ça.
13:44 - Et le retour de la sexualité, c'est combien de temps après ?
13:46 - Ça se discute.
13:48 On est face à l'humain.
13:50 L'humain, chaque humain a son propre temps.
13:52 C'est pour ça que la communication est très importante.
13:55 Et l'acte sexuel n'est pas juste une pénétration,
13:57 il peut y avoir tout plein d'érotisme autour.
13:59 Donc prenons le temps et discutons.
14:01 - C'est vraiment dommage.
14:03 Il est 12h48, on est trop tard.
14:05 On marque une pause et on revient avec le débrief,
14:08 parce que c'était passionnant de vous écouter.
14:10 - Vous écoutez Pascal Praud, 11h à 13h, sur Europe 1.
14:12 sur Europe 1.

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