Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il reçoit Edwige Antier, pédiatre, à l'occasion de la sortie de son livre "J'aide mon enfant à se concentrer, une méthode pour favoriser sa réussite" aux éditions Robert Laffont.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:06 Vous connaissez Edwige Antiet, bonjour.
00:08 Bonjour Pascal.
00:09 J'aide mon enfant à se concentrer, édition Revue et Augmenter, une méthode pour favoriser sa réussite.
00:17 Et vous dites que c'est le principal problème, les troubles de la concentration sont devenus la principale cause de difficultés scolaires.
00:27 Les enseignants s'en plaignent, les parents aussi, nos enfants ne se concentrent plus et leur répéter "concentre-toi" ne sert à rien.
00:34 C'est-à-dire que vous observez une différence entre un enfant de 6 ans en 1990 et aujourd'hui ?
00:42 Oui, parce que je suis à ma deuxième génération de bébés.
00:45 Je soigne aujourd'hui les bébés de mes bébés. Je ne suis pas une jeune pédiatre.
00:50 Donc j'ai vu l'évolution. Et bien sûr le bébé à la naissance il est le même depuis 300 000 ans, depuis bébé Sapiens, il est le même.
00:59 Il est équipé de la même façon. Sauf que notre mode de vie a tellement changé qu'on l'a influencé vers une angoisse existentielle beaucoup plus précoce.
01:11 A 6 ans ?
01:12 A 6 ans, oui, même un peu avant pour certains. Et très très tôt. Parce que les parents, vous voyez, ont un mode de vie très compressé.
01:21 Et puis il y a des écrans partout. Et figurez-vous qu'à 2 ans, quand ils viennent en consultation, déjà ils tapotent le sac de maman parce qu'ils voudraient bien son portable.
01:32 Parce que déjà, tout le temps...
01:34 Donc c'est les parents qui sont responsables, c'est pas le mode de vie.
01:36 Ce que vous me dites là, c'est le mode de vie. C'est les parents qui doivent éduquer leurs enfants, qui doivent faire attention.
01:42 Quand on va dans un restaurant et qu'on voit, ça nous arrive tous, qu'on voit déjà des enfants au restaurant, 2 ans, t'as envie de dire "il est pas là pour ça".
01:51 Qu'est-ce qu'il fait dans ce restaurant ?
01:53 Et effectivement ils sont sur un iPad.
01:55 C'est ça. Alors les parents, il faut dire qu'ils ont un mode de vie très compressé, avec à la fois le travail, le temps personnel, on leur dit toujours le bien-être personnel.
02:07 Et les écrans, les parents sont beaucoup sur les écrans.
02:09 Donc c'est toujours la première question. Quand le bébé vient naître, on me dit "Docteur, quand est-ce qu'il va faire ses nuits ?"
02:16 Et puis après, "Quand est-ce qu'il va jouer tout seul ?"
02:18 Mais je lui dis "Mais son cerveau il est pas fait pour jouer tout seul, il faut des interactions".
02:22 Mais on lui colle un écran parce qu'on fait autre chose, parce que la mère elle rentre tard, parce que le couple s'est séparé, parce qu'on est chez papa, pas chez maman, valise à roulettes.
02:31 Mais vous n'imaginez pas ce que vivent les enfants.
02:33 Et ils sont en collectivité. Mais faites une journée de collectivité d'enfants.
02:36 À la fin vous allez me dire "Je n'y retourne pas".
02:38 Ils viennent à 8h30, ils enchaînent la classe des récréations très peu surveillées.
02:44 Donc on fait des cours sur le harcèlement, mais on n'est pas en récréation alors que c'est là que ça se passe.
02:50 Donc moi je veux bien, mais vous savez je suis fille d'un site à l'époque,
02:55 tout le monde était, il y avait au moins 4 profs dans la cour de récréation aux 4 coins et on savait ce que faisaient les enfants.
03:00 Donc maintenant il y en a un pour 50, donc voilà, parce qu'on est surmenés.
03:05 Parce qu'après il y a la cantine, mais la cantine !
03:08 Il y avait un journaliste qui avait fait un reportage sur le goût, mais en fait il avait dit à l'assistante qui servait "Vous avez des boules-pièces ?"
03:16 Elle avait dit "Bah oui, vous voyez pas le bruit ?"
03:18 Donc les enfants ils vivaient là-dedans.
03:20 - Mais j'entends bien Edwin Jantier, mais en même temps que vous parlez, je pense à ce qu'a été, et les auditeurs doivent se dire la même chose, Novi.
03:27 Moi j'arrivais en CP à 9h et puis je déjeunais à la cantine de la même manière.
03:32 - Vous partiez à quelle heure le soir ? - 17h je pense.
03:34 - Et bien là c'est 19h maintenant. - Voilà.
03:36 - Et mercredi on recommence l'après-midi.
03:39 - On était le samedi matin, nous à l'époque.
03:42 - Oui, moi aussi en primaire. - Donc qu'est-ce qu'a quand même changé ? Parce que les heures d'école, les heures de cantine, le bruit, j'imagine qu'il y avait sûrement beaucoup de bruit au réfectoire quand j'étais enfant, j'imagine ?
03:51 - Certainement, mais... - Qu'est-ce qui change fondamentalement ?
03:54 C'est pour ça que... Et puis quelles sont les statistiques qui nous permettent de dire que les enfants sont moins concentrés ?
04:01 Est-ce qu'on a des données précises sur 30 ans ou 50 ans ?
04:04 - Oui, on le mesure. Et vous savez, c'est même, moi je dis le mal du siècle.
04:09 Ça va vraiment être une catastrophe, parce qu'on mesure en particulier la demande de tests de concentration.
04:16 Donc aujourd'hui les enfants, on cherche s'ils sont précoces, intellectuels, HPI, TDA, TDHA, ça veut dire troubles de l'hyperactivité et de l'attention.
04:26 Donc avoir la recrudescence de demandes. Les institutrices, les professeurs nous les envoient, à nous les pédiatres en disant "il faudrait voir, il n'arrive pas à se concentrer".
04:37 - Combien de temps un enfant, et vous en parlez d'ailleurs, peut-il rester attentif entre 6 et 7 ans ?
04:43 - Voilà, alors entre 6 et 7 ans, il peut rester attentif 30 minutes.
04:47 - C'est beaucoup, c'est plus que moi !
04:49 - Mais quand même, je crois vous observer, Pascal, que vous savez très bien vous concentrer.
04:55 Et puis vous racontez quand vous alliez avec votre père, n'est-ce pas, au sport le dimanche.
05:02 Et là je pense que vous aviez un temps d'échange, pas seulement de sport, d'échange avec votre père, d'objectifs communs, de mettre du sens dans la vie.
05:10 Or souvent les parents sont trop sur leurs écrans eux-mêmes, et puis ils donnent la tablette et ils se disent,
05:17 vraiment, moi en même temps ils m'attendrissent parce que je vois bien la vie qu'ils ont,
05:21 et ils se disent "non mais je lui donne un tout petit peu, je contrôle".
05:25 Mais en fait il faut comprendre...
05:27 - Et alors qu'est-ce que vous recommandez ? Pas d'écran avant 6 ans ? Pas d'écran avant 10 ans ?
05:31 - D'abord je distingue les écrans. Je veux plus de la formule "écran".
05:35 Tout dépend d'écran. Il y a 400 écrans.
05:37 Il y a les écrans qui sont solitaires et addictifs parce qu'ils sont interactifs.
05:43 Et l'enfant, j'en ai deux là récemment qui ont, dans des familles différentes, frappé leur père à 8 ans, à 10 ans,
05:49 parce qu'il fallait arrêter les écrans.
05:51 Donc c'est des écrans addictifs, moi je leur dis ça c'est de la drogue.
05:56 C'est-à-dire que le cerveau est tellement entraîné, tellement jeune, alors qu'il n'est pas encore myélinisé,
06:01 pas encore formé, à fonctionner comme ça, que quand vous leur enlevez, ils peuvent frapper leur père.
06:08 - Donc pas d'écran. Pas d'écran solitaire. - Ça c'est téléphone et la tablette.
06:10 - Pas d'écran solitaire. - Pas d'écran solitaire, on a compris.
06:13 - C'est le portable ou la tablette. - Tout seul, voilà. Pas d'écran solitaire.
06:16 - Par contre la télévision, on vit dans des boîtes, nos appartements ce sont des boîtes.
06:21 - Eh bien, si vous n'avez pas une fenêtre ouverte sur le monde, ce n'est pas possible.
06:26 - Ils peuvent regarder effectivement des dessins animés.
06:28 - Et là on ne peut pas agir dessus, c'est toute la différence.
06:31 C'est pas interactif. Et puis tout le monde le voit, c'est partagé.
06:35 - Donc ça c'est possible. - Voilà. - De calancienne.
06:37 - Il ne faut pas tout enlever aux parents, parce que vraiment, un enfant c'est tellement curieux.
06:41 - On va faire une pause, Edwige Antier, j'aide mon enfant à se concentrer.
06:46 Et c'est vrai que les besoins de sommeil aussi d'un enfant c'est toujours passionnant,
06:49 par exemple entre 3 et 4 ans c'est 12 heures, entre 4 et 5 ans c'est 11h30 la nuit, je parle bien sûr.
06:55 Et puis entre 6 et 11 ans c'est 10 à 11 heures, je dis ça parce qu'il y a beaucoup d'enfants qui ne les font pas manifestement.
07:00 - Un enfant... Moi mes enfants étaient couchés à 8h30.
07:04 Et quand je vois parfois des adultes qui arrivent le matin en disant "mon fils ou ma fille n'était pas couché hier soir avant 11h"
07:12 et qu'il a 5 ans ou 6 ans, je me dis "voilà, ses parents sont à côté de la plaque".
07:18 Parce qu'ils te disent "oui mais il n'arrive pas à dormir".
07:20 Bah si, tu le couches et crois-moi il arrive.
07:22 - Il y a un petit rituel à faire avant de tomber réveillé.
07:24 - C'est pas si simple, vous nous donnerez le temps de vous répondre.
07:25 - Oui c'est pas si simple, mais comme par hasard c'est pas simple toujours avec les mêmes personnes.
07:29 Et puis il y en a avec qui c'est toujours simple. Pardonnez-moi de le dire.
07:33 Comme ça, l'autorité ça existe. Bon tu vas te coucher, voilà, et c'est moi qui décide, c'est les parents qui décident.
07:40 - Fabrice vous a écouté, il dort.
07:42 - Et pas de télé avant le dodo, ça c'est important.
07:44 - Oui mais j'ai pas eu la petite histoire.
07:46 - On va vous raconter l'histoire. Vous dormez beaucoup je crois, vous M. Guedec, la nuit.
07:52 - Un petit peu oui, j'essaye, c'est normal, regardez mon efficacité.
07:55 Attendez, c'est pas pour rien.
07:57 - Vous nous écoutez entre 11h et 13h sur l'encontre ?
08:00 - Moi je vous écoute en podcast beaucoup, beaucoup.
08:02 - Et vous connaissiez M. Boubouk, qui est un grand enfant, qui peut aller chez le pédiatre.
08:09 Vous savez que moi je suis allé chez le pédiatre jusqu'à 17 ans ou 18 ans.
08:12 J'avais honte, j'étais avec des bébés, je me disais "oh merde, mais ça va, qu'est-ce que je fais là-dedans ?"
08:16 "Oui mais il faut qu'il te voie en septembre !"
08:18 Je te jure, c'était peut-être 17 mais j'avais 14-15-16 ans et on allait chez le pédiatre,
08:23 je me souviens encore du nom du pédiatre, j'avais que des gosses.
08:25 Je lui disais "oui mais il faut qu'il te voie, en début de saison, il va te donner des fortifiants !"
08:29 "Fortifiants, j'ai 15 ans, qu'est-ce que tu me fous ?"
08:32 "Il te voie !"
08:34 A tout de suite.
08:35 - Vous écoutez Pascal Prost sur Europe 1.
08:37 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
08:41 - Europe 1.
08:42 - Pascal Pro et vous, sur Europe 1.
08:45 - Allez, Jérémy va peut-être interroger Edwige Antier.
08:48 Bonjour Jérémy, peut-être que vous êtes un jeune père de famille, je ne sais pas.
08:51 Vous avez deux filles, je crois, de 4 et 7 ans.
08:53 - Exactement Pascal, bonjour à tous.
08:55 - Bonjour, est-ce que tout se passe bien ?
08:57 - Tout se passe bien, tout va bien.
08:59 Pour ma fille de 7 ans qui est au CP et qui va avoir 7 ans,
09:02 elle a effectivement des écrans, elle a une tablette.
09:07 Ma petite qui a 4 ans aussi a une tablette.
09:10 Mais par contre, on essaye de faire au maximum pour limiter le temps sur cette tablette,
09:17 pour qu'on puisse effectivement ensuite passer du temps en famille.
09:20 Mais on ne peut pas y couper, malheureusement, aux écrans.
09:23 - Ah si, vous pouvez y couper.
09:24 Par exemple, est-ce qu'il y a le temps solitaire pour le jeune enfant de 4 ans ?
09:29 - Alors, solitaire non, parce qu'elle est tout le temps avec sa sœur.
09:33 Elles sont à deux.
09:34 Et donc en fait, elles vont partager ce qu'elles vont regarder comme dessin animé,
09:38 elles vont en parler.
09:39 La grande qui est en train d'apprendre à lire,
09:41 lit effectivement des fois ce qui est marqué sur la tablette de la petite.
09:45 Donc il y a une interaction.
09:47 - Et des gentils, est-ce que c'est bien ou pas ?
09:49 - Je sens que vous êtes un très bon papa, que vous êtes très présent,
09:53 que vous aimez vos petites filles.
09:55 Heureusement, ça, ça va beaucoup équilibrer,
09:57 parce que vous leur donnez du temps, vous sacrifiez de votre temps pour elles.
10:00 Donc vous êtes là.
10:01 Mais n'empêche quand même que je vous mets en garde.
10:04 La tablette, c'est très mignon, et on a l'impression de contrôler,
10:07 on a même l'impression qu'ils apprennent plein de trucs à cet âge-là.
10:10 Mais en fait, leurs neurones ne vont pas fonctionner de la même façon.
10:14 Vous voyez, notre cerveau, il va mûrir jusqu'à 20 ans.
10:18 On étudie la myélinisation du cerveau qui n'est terminée qu'à 20 ans.
10:24 Là, vos petites filles, elles vont ensuite être dépendantes.
10:28 Alors maintenant, c'est très mignon, mais vous ne gèrerez plus.
10:31 Elles vont devenir violentes, surtout si à un moment, vous n'avez plus...
10:35 - Vous avez bien fait d'appeler, Jérémy.
10:37 - Oui, oui, oui.
10:38 - Parce qu'il n'a pas de sentiment, Jérémy, évidemment.
10:41 Je comprends, parce qu'il a le sentiment qu'il contrôle.
10:43 Et même après que vous avez parlé, il va se dire non, parce qu'elle exagère,
10:47 parce que je contrôle quand même.
10:48 - C'est ça, c'est ce que disent tous les parents.
10:50 Et c'est comme ça qu'ils tombent dans le piège.
10:52 Mais je vous explique, après, vous allez avoir le téléphone,
10:55 après, vous allez avoir WhatsApp, après, elle ne pourra pas faire ses devoirs
10:59 sans avoir le téléphone à côté et recevoir les notifications.
11:02 Moi, je peux vous dire, il y a des directeurs de collège qui disent aux parents
11:06 "Ne cherchez pas, quand les résultats baissent, c'est le téléphone."
11:10 - Jérémy, défendez-vous, Jérémy, si j'ose dire.
11:14 - Non, non, mais après, là où vous avez raison, c'est qu'en fait,
11:17 on a l'impression de contrôler, mais on ne contrôle pas.
11:19 Mais ça, je le sais.
11:21 - Ce que vous avez dit, on n'y coupe pas.
11:23 Moi, ça m'a surpris, un enfant de 4 ans, on n'y coupe pas.
11:26 Si il y a 4 ans déjà, on peut y couper.
11:28 - On n'y coupe pas dans le sens où, effectivement, il faut être réaliste.
11:35 Une part d'égoïsme de la part des parents qui, parfois, peuvent être fatigués.
11:40 Et entre guillemets, c'est la solution de facilité.
11:42 Et ça, c'est une réalité.
11:44 Malheureusement, ma femme est infirmière libérale.
11:50 - Et vous ?
11:51 - Oui, moi aussi, je travaille aussi.
11:53 Je suis responsable commercial, on travaille beaucoup.
11:56 Mais ce n'est pas une excuse.
11:58 En fait, c'est une fausse excuse qu'on se cherche.
12:00 Parfois, on est fatigué.
12:01 Et effectivement, l'écran est la solution de facilité.
12:05 - C'est une bonne publicité, encore.
12:07 - Et vous voyez, moi, je vous donne un calendrier de l'usage des écrans
12:11 pour que vous puissiez mettre un agenda au mur.
12:15 Et il y a les plages où on a le droit, les plages où on n'a pas le droit.
12:19 Et vous devez être initié à bloquer.
12:21 Ça s'arrête.
12:22 Ce n'est pas papa qui dit "on arrête"
12:24 et là, vous allez bientôt vous faire frapper, rouler par terre, etc.
12:27 Non, il faut que ça s'arrête tout seul quand vous l'avez programmé.
12:30 Mais je vous conseille plutôt la télévision que vous voyez,
12:34 que vous déclinez.
12:36 On regarde un dessin animé, mais après, on prend le livre,
12:38 après, on prend les figurines, après, on joue avec.
12:40 Donc, il faut communiquer.
12:42 - Jérémy, merci.
12:43 On continue avec "J'aide mon enfant à se concentrer",
12:45 C aux éditions Robert Laffont.
12:47 Vous écrivez, s'il est une formule à bannir,
12:49 c'est "concentre-toi, l'enfant voudrait bien, mais il ne sait pas comment s'y prendre".
12:53 Il faut plutôt lui dire "organisons-nous ensemble pour que tu puisses mieux te concentrer".
12:58 - Absolument.
12:59 - Ah oui, c'est malin ça.
13:00 - Non, on le dit gentiment, on dit "je vais t'aider et je suis là".
13:03 Mais vous voyez, on a...
13:05 Regardez quelque chose, Pascal.
13:07 On n'a plus de donneur de temps.
13:09 Autrefois, dans nos maisons, il y avait des pendules qui sonnaient l'heure.
13:14 Il y avait une cloche qui disait l'heure.
13:16 Il y avait le coq qui vous réveillait.
13:18 Aujourd'hui, il n'y a plus d'heure.
13:20 Elle est électronique.
13:21 Il n'y a que papa et maman qui disent l'heure.
13:23 D'Alto déjà, elle disait "les mamans ça tourne comme des toupies, va au bain".
13:27 Donc moi je dis "mettez une horloge".
13:29 Mettez un agenda au mur, mais une vraie horloge avec des aiguilles qui tournent.
13:33 Et je dis, même si c'est pas encore lire l'heure,
13:35 quand la grande aiguille est au 6, on a fini les mots à apprendre.
13:40 Et l'enfant, il se structure et je reste avec lui.
13:43 Donc je lui dis "pas concentre-toi".
13:45 Il faut donner du temps aux enfants.
13:47 - Vous parlez pas trop du sport.
13:49 Et il se trouve que moi souvent je mets en avant le sport pour les enfants.
13:53 Et dans la concentration justement,
13:55 quand vous êtes au tennis, quand vous êtes joueur de football,
13:59 vous vous concentrez sur le terrain.
14:01 Vous apprenez à vous concentrer.
14:02 Ça peut être parfois des très bonnes écoles.
14:05 - C'est très intéressant ce que vous dites.
14:07 Et nous avons beaucoup de moniteurs qui justement nous envoient des enfants
14:11 qui ne se concentrent pas, même dans le sport,
14:13 qui jettent la balle n'importe où, qui ne jettent pas la balle à l'autre,
14:16 qui ont un trouble de communication.
14:18 Et là, si vous leur mettez en plus des écrans,
14:21 ça les ferme à l'échange avec l'autre.
14:24 Donc justement les professeurs de sport sont des personnes qui nous en envoient.
14:29 - Edwie Gentier, merci. J'aide mon enfant à se concentrer.
14:32 C'est toujours trop court.
14:33 Et voyez-vous, aujourd'hui c'est un grand jour, Edwie Gentier.
14:36 - Oui, très grand jour.
14:37 - C'est un très grand jour. Vous savez pourquoi c'est un grand jour ?
14:39 - C'est parce que c'est Céline Géraud qui est un bonheur.
14:48 Céline Géraud qui est un soleil.
14:50 C'est Céline Géraud que je connais depuis tant d'années,
14:53 qui n'est que bienveillante.
14:54 Il y a des gens qui sont méchants parfois, aigris, tristes, horribles.
14:59 Et elle, justement, elle a fait du sport.
15:02 Elle a fait du sport de haut niveau.
15:04 Et ça, c'est merveilleux.
15:05 Et vraiment, ça me fait plaisir d'abord de vous connaître,
15:08 ensuite de vous souhaiter un bon anniversaire.
15:10 - C'est très gentil.
15:11 - Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ? Vous avez tout.
15:13 Vous avez la beauté, le charme, l'intelligence.
15:16 Une fille merveilleuse, un petit chien.
15:19 C'est un petit King Charles que vous avez, je crois.
15:21 - Oui, c'est ça.
15:22 - Que je vois de temps en temps se balader.
15:23 Un mari attentif.
15:24 - Depuis que j'ai rejoint Europe 1, il y a un peu plus de deux ans,
15:27 j'ai pris un sérum d'immortalité.
15:29 Le temps glisse sur moi comme sur les plumes d'un canard.
15:32 Je suis un Highlander.
15:33 - Ils ne l'ont pas donné à Pascal.
15:35 - Quelle insolence.
15:36 - Je parlais tout à l'heure des gens méchants, haineux, gris.
15:40 - Pardon, pardon.
15:41 - Et voilà.
15:42 - On voit la preuve.
15:43 - Vous savez que c'est une perruque, Madame Antti.
15:46 Il n'est pas habillé tous les jours comme ça.
15:48 C'est parce que c'est Mardi gras.
15:50 - Ce n'est pas un vrai brochet.
15:51 C'est quoi le brochet ?
15:52 - Vous avez 20 secondes.
15:53 - Ça me va bien.
15:54 Je vais la garder tous les jours.
15:55 - Merci.
15:56 - Vous avez 20 secondes pour nous donner le programme.
15:57 De nouvel programme.
15:58 - Antti, sa parole est rare.
16:01 Nous aurons Marion Bouchu, directrice de la communication de Chine-France.
16:04 Vous savez qu'il y a un projet de loi qui va être déposé pour faire un bonus-malus
16:08 pour les produits éphémères de mode.
16:11 Elle sera avec nous pour réagir.
16:12 On parlera des vols de voitures en hausse et de la lutte contre les dérives sectaires.
16:16 Puisqu'un projet de loi, là aussi, veut créer de nouveaux délits face aux gourous.
16:19 Tout ça et bien sûr, plus d'actualité qui est brûlante une fois encore.
16:23 - Bon anniversaire une nouvelle fois.
16:24 - Merci beaucoup Pascal.
16:25 Merci à tous.
16:26 - Rendez-vous demain.
16:27 Merci à Fabrice Laffitte.
16:28 Merci à Florian Carasso-Mayan.
16:30 Merci à Élise également.
16:32 - Et Quentin.
16:33 - Et Quentin.
16:34 Et merci bien sûr à Edwige Antier dont je rappelle l'ouvrage
16:37 "J'aide mon enfant à se concentrer.
16:39 Édition Revue et Corrigé.
16:40 Une méthode pour favoriser sa réussite.
16:42 C'est aux éditions Robert Laffont.
16:44 A demain.
16:45 - C'était Basket Pro de retour demain de 11h à 13h sur Europe 1.