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00:00 Je m'appelle Olivier Boutonnier, je suis installé depuis 2004, donc ça va faire bientôt une
00:13 vingtaine d'années.
00:14 C'est une exploitation familiale, je m'étais associé avec mes parents et on avait 30-35
00:18 vaches létières.
00:19 Et aujourd'hui l'exploitation compte une soixantaine de vaches, on produit presque
00:24 trois fois plus de lait.
00:25 Je suis seul associé unique de l'ERL, de l'exploitation.
00:30 Mon père a retraité et est passé salarié à temps partiel.
00:33 Je suis un système conventionnel, donc maïs, régras dérobés, stocks fourragés, tout
00:38 est produit sur l'exploitation à part le soja pour la protéine et les minéraux.
00:41 Je suis un Grec avec mon frère.
00:47 L'exploitation elle se compose d'une centaine d'hectares.
00:51 280 mètres, dont 140 létières.
00:55 C'est le résultat d'une plantation d'un double robot que nous avons depuis 14 ans.
00:59 Ici c'est le Grec de la Métairie Rouge, on est deux associés.
01:06 Je suis associé avec mon père.
01:08 Moi je me suis installé il y a un an et demi.
01:10 Et donc c'est une exploitation pour les cultures élevages, vaches létières.
01:14 Il y a 65 vaches létières Primochtain et 120 hectares d'essau.
01:18 On produit environ 700 millilitres de lait.
01:21 Avant que je m'installe à l'exploitation, c'était un Grec à deux associés, mon père
01:24 et mon oncle.
01:25 Donc mon oncle a pris la retraite, moi je me suis installé, mais mon but c'était pas
01:29 de continuer à travailler comme il faisait.
01:30 C'était de pouvoir améliorer les conditions de travail et essayer d'avoir une vie aussi
01:36 familiale à côté.
01:37 D'où le choix de passer en robot.
01:40 C'est le conseiller laitier Fabrice qui m'a appelé pour me dire que cette formation
01:50 allait se dérouler.
01:51 J'avais un système qui était efficace mais qui n'était pas pérenne.
01:54 Toute la génération qui travaillait beaucoup, qui est en train de prendre la retraite, c'est
01:59 un peu le problème qui va se poser pour beaucoup de monde dans les quelques années à venir.
02:03 Ce qui est intéressant quand c'est les professionnels qui en parlent, c'est que ce qui peut nous
02:13 sembler être une montagne, un brouillard, quelque chose que l'on ne connaît pas, en
02:18 fait il y a des gens qui travaillent dans ce domaine, ça a été travaillé, étudié
02:23 et donc c'est présenté de façon ludique et de façon claire.
02:27 Mon idée c'est de faire de l'actionnariat parti-sui-parti.
02:30 Il faut que je m'informe.
02:32 Il y a des idées qui sont à me conforter, il y a des idées à éliminer.
02:35 Comment parler de son exploitation pour attirer des candidats ? Décrire une offre, faire
02:39 passer un entretien.
02:40 Donc c'est intéressant d'avoir cette formation avant d'arriver sur le fait accompli et
02:44 de dire "bon b*te, demain il me faut quelqu'un, qu'est-ce que je fais ?"
02:47 Ce que j'ai compris, c'est qu'avant d'investir, il faut trouver les personnes.
02:52 Si vous ne trouvez pas les personnes, n'investissez pas.
02:55 C'est intéressant d'échanger avec les autres, ça permet d'avoir d'autres idées, de se
02:57 dire "ben oui finalement, chez moi aussi c'est comme ça donc je veux mettre ça en
03:01 valeur" ou après chacun a des pratiques différentes mais chacun le décrit avec ses
03:05 mots.
03:06 Ça rassure parce qu'en fait on n'est pas tout seul.
03:09 C'est un domaine qui est hyper structuré.
03:14 Il y a des étapes, il ne faut pas franchir les étapes.
03:16 C'était très intéressant.
03:20 Alors moi mon idée était toute simple, développer le corps d'exploitation, l'atelier
03:31 des cliés pour dégager trois revenus mais en mi-temps.
03:37 Les gens bougent maintenant.
03:38 Il faut créer un contexte de travail où ils ont envie de bouger, de revenir mais que
03:43 ce soit en mouvement.
03:46 Après moi si je trouve les personnes, je leur donne les clés et puis de temps en temps
03:50 je contrôle mais je les laisse libres.
03:52 Et pour moi c'est l'agriculture du domaine.
03:55 Aujourd'hui j'aimerais diminuer mon temps d'astreinte.
03:58 Aujourd'hui j'évalue à ce que le troupeau, le système actuel nécessite 8 à 9 heures
04:03 de travail quotidien.
04:04 Alors à deux avec mon père ça se passe, c'est vivable mais ce n'est pas pérenne
04:10 parce qu'aujourd'hui il arrive à un certain âge où il pourrait quand même profiter
04:14 beaucoup plus de sa retraite que ce qu'il fait aujourd'hui.
04:16 Petit à petit, lui lâche de plus en plus sur des domaines et j'ai un salarié pour
04:23 prendre peut-être le relais.
04:25 Là on est en GAECA 2 avec mon père donc ça va quand même mieux au niveau boulot
04:30 mais d'ici 4-5 ans il va prendre la retraite donc après je serai sûrement seul.
04:34 Et donc là ça sera l'interrogation, que faire après ?
04:40 La coopérative doit rester en phase avec ses attentes et avec ses coopérateurs donc
04:50 je pense qu'il y a un besoin sur le terrain donc je pense que c'est normal que Sotial
04:55 développe la question.
04:56 Pourquoi pas créer une filière de formation et avoir un vivier de travailleurs prêts
05:02 à s'investir dans les élevages laitiers et les vacances aussi, on a le droit des
05:07 vacances donc si on veut se faire remplacer facilement.
05:10 Le but c'est de tous s'entraider donc je pense que c'est la place de la coop de
05:15 venir nous aider à trouver du monde.
05:17 S'il y a un petit service à la coop qui peut s'occuper déjà de faire un peu le
05:22 tri, de dégrossir un peu tous les candidats qu'il peut y avoir potentiellement intéressants
05:26 suivant les endroits, c'est bien pour nous.
05:28 Puis ça montre qu'on est suivi quand même par la coop.
05:32 L'entourage technique, l'accompagnement qu'on a, moi je me sens bien, je trouve qu'il
05:36 y a des gens qui s'occupent de nous.
05:38 Automatiquement il y a un relationnel qui se fait.
05:41 Et à partir de là, vous vous êtes déçus tenus, vous avez envie d'y aller.
05:44 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]