SanJorge Production : Documentaire

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Transcript
00:00Salut à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro de I Love World of Art.
00:03Alors, je suis hyper content de vous accueillir aujourd'hui à Venue Foch,
00:06enfin juste à côté, pour découvrir un artiste de folie.
00:09Je l'ai appelé hier, il nous reçoit aujourd'hui dans ses ateliers.
00:11Vous allez voir, c'est dingue.
00:26Bonjour Mathieu.
00:27Salut Tarentio.
00:28Merci de nous recevoir ici.
00:29Donc là, on est dans ton atelier ?
00:30Tout à fait, oui.
00:31Il n'y en a pas beaucoup dans le 16ème arrondissement.
00:32C'est vrai, c'est propice à l'inspiration.
00:34Bon, c'est là que tu travailles ?
00:35Tout à fait, je vais te montrer.
00:36Ah bah carrément.
00:36Compagnie de montre.
00:37J'enlève ma venechante.
00:39Alors Tarentio, là on est dans ton atelier.
00:42Est-ce que tu peux nous décrire tes œuvres ?
00:44Il existait en Europe, mais ça a disparu avec les évolutions technologiques.
00:49Il existe toujours en Argentine des affiches de ce format-là,
00:53à peu près 1m10 x 75 cm, qu'on peut trouver dans la rue.
00:58Et donc, il est fait d'un fond coloré, comme ça, très voyant,
01:01et avec un message, un texte.
01:04C'est quoi ? C'est comme une pub en fait ?
01:06Oui, c'est une pub tout à fait.
01:08Alors justement, c'est un type d'impression très bon marché,
01:12un peu artisanal, qui est très rapide à exécuter, très peu cher.
01:16Et du coup, c'est plus pour des événements alternatifs.
01:19Genre des concerts, des fêtes, des événements politiques,
01:23des matchs de boxe, de football.
01:25Et normalement, il y a des messages écrits dessus ?
01:26Voilà.
01:27D'accord.
01:27C'est pour ça qu'on voit des lettres un peu…
01:28Voilà, exactement.
01:29Donc c'est ça en fait.
01:30Normalement, tu as un message écrit en texte,
01:33imprimé en lettres de plomb, justement, si c'est des vieilles machines.
01:35Quand j'ai découvert ces imprimeries et ces affiches,
01:37qui m'ont tout de suite beaucoup interpellé,
01:39j'ai commencé à les commander avec des messages personnalisés.
01:43Et j'en suis venu petit à petit à m'intéresser qu'au fond.
01:45Et du coup, voilà, moi je vais chez les imprimeurs,
01:47et je travaille avec eux, et je commande seulement le fond.
01:52Eux, ils impriment d'abord le fond avant d'imprimer le message.
01:54Moi, voilà, je demande juste le fond.
01:56Il reste trois imprimeurs dans la banlieue de Buenos Aires.
01:59Et du coup, j'y vais et je m'approvisionne en affiches là-bas,
02:03que je ramène ensuite ici à Paris.
02:04Alors, comment tu les retravailles exactement ?
02:06Alors…
02:06Parce que tu as l'affiche, et après tu en fais quoi ?
02:08Alors, j'ai l'affiche, et donc j'ai un beau stock d'affiches qu'on pourra voir.
02:12Et donc, j'ai du coup différentes couleurs,
02:15des affiches qui viennent de différents imprimeurs,
02:17donc qui ont toutes des petites différences.
02:18Et du coup, après, voilà, je les travaille un peu.
02:20Pour moi, c'est comme si c'était de la peinture.
02:21Moi, ce que j'ai envie de transmettre un peu, je pense,
02:23à travers mes toiles, c'est peut-être un sentiment comme ça,
02:26voilà, de… un bonheur intérieur un peu simple,
02:30quelque chose de chaleureux.
02:32On est un peu dans le rêve aussi, un peu, non ?
02:33Il y a quelque chose d'un peu onérique, un peu…
02:35Dans le rêve.
02:35Ouais.
02:36Aussi, parfois, oui, la mémoire aussi, avec notamment ces lettres,
02:39en fait, ces spectres de lettres, de messages précédents
02:42que l'on peut voir dans ces fonds d'affiches.
02:45Ouais.
02:45Alors, les affiches.
02:47Oui.
02:47On les retrouve dans la rue.
02:48Tout à fait.
02:49Toi, tu as un kiff avec la rue, il y a un truc,
02:51enfin, tu as toujours travaillé là-dessus.
02:53Et c'est là aussi, justement, où je pense que je me suis approprié
02:55un peu ce vocabulaire ou cet alphabet, justement,
02:59ces techniques qui sont liées, du coup, à la peinture en spray, au collage,
03:04au collage d'affiches.
03:05Et tu as fait un truc, alors, j'ai vu une vidéo de toi
03:07où tu tags un mur.
03:08Ah, voilà.
03:09Tu fais, je ne sais pas trop, enfin, comme des rectangles, des carrés,
03:12et en fait, dans la vidéo, on la voit là en ce moment à l'image,
03:14dans la vidéo, on voit qu'il y a les personnes qui viennent nettoyer la rue,
03:17qui viennent nettoyer ce que tu as fait juste après.
03:19Pourquoi tu as fait ça ?
03:20Pour un peu montrer ça, un peu ce jeu qui se joue dans les rues de la ville,
03:25entre, justement, on me voit, moi, en train de peindre,
03:27de réaliser une inscription, et ensuite, on me voit à nouveau
03:30habillé, en employé.
03:32Ah, c'est toi dans la vidéo, après ?
03:33Ah, d'accord, ok, je n'étais pas sûr.
03:34C'est moi, c'est moi, la même personne, en fait,
03:36qui vient recouvrir ce que j'ai fait.
03:38Donc, c'est un peu cette espèce de jeu, ce chat qui se mord la queue.
03:41Et puis, tu as tout ce qui se passe du début à la fin, en plus,
03:43tu as tout le process, en fait.
03:45Et c'est une vidéo qu'on pourrait passer en boucle, en fait,
03:47et l'imiter.
03:49Oui, oui, tout à fait.
03:50Tes influences, il me semble que tu as de la famille,
03:52et ton papa, qui est peintre, il me semble,
03:54c'est ce qui t'a boosté à faire de l'art, ou ça vient d'ailleurs ?
03:57Oui, alors, non, c'est sûr que, du coup, j'ai toujours baigné
04:00un peu dans un environnement culturel.
04:02Je pense que ça a joué, forcément, parce que j'ai été confronté
04:04assez jeune.
04:05Après, j'ai mis du temps, aussi, je suis rentré au Beaux-Arts,
04:09je crois que j'avais 25 ans, donc j'ai mis un peu de temps, aussi,
04:10à me décider, vraiment, de me lancer dans cette voie.
04:13Et voilà, et puis c'est aussi, je pense, le temps de développer
04:17mes propres goûts et mes sensibilités.
04:21Quand j'ai vu les œuvres, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est ?
04:23Est-ce que c'est de la peinture ?
04:24Est-ce que c'est des dégradés, tout ça ?
04:26Tu as une actualité, des expos, prochainement ?
04:28Alors, j'ai une exposition qui va, dont le dernier stage
04:30est le jeudi 28 novembre, donc c'est avec l'agence Spring,
04:34une agence d'art contemporain, à Paris, dans le Marais.
04:37Et je vais avoir, en janvier, une exposition à la Galerie Jérôme Pochon,
04:40à Paris, aussi, donc voilà.
04:42Trop bien. Bon, alors, écoutez, toutes les informations,
04:43vous les retrouvez en lien avec cette vidéo.
04:45Et maintenant, j'ai un petit cadeau à t'offrir.
04:47Merci, fais voir.
04:48C'est ça. Alors, ça peut te paraître, tu vas dire, voilà,
04:50un nuage, comme ça, avec le ciel.
04:53Eh bien, en fait, c'est le travail de David Horvitz,
04:54qui s'appelle Yesterday.
04:56Et en fait, tous les jours, il prend une photo
04:58qu'il envoie à la librairie Yvon Lambert.
05:00Super.
05:01Et donc, voilà, c'est pour commencer une collection d'œuvres d'art.
05:04Ça coûte un euro. Et voilà, moi, je te l'offre.
05:06Et alors, ça me fait penser à ton travail. Pourquoi ?
05:07Parce que c'est dans les dégradés, juste derrière.
05:09Oui, oui, c'est vrai, c'est vrai.
05:10Et puis, il y a le côté un peu contemplatif, regarder le ciel.
05:12Oui, ça te fait rêver.
05:13Ça revient un petit peu à ce qu'on disait tout à l'heure.
05:15Là, il y a un nuage.
05:16J'en ai d'autres à la maison qui n'ont pas de nuage.
05:18Et ça m'a fait penser à ça directement.
05:19Donc, voilà, c'est un cadeau pour toi.
05:20Merci beaucoup.
05:21Si ça vous intéresse.
05:22Voilà, donc, toutes les informations sur Yesterday,
05:24vous les retrouvez en lien avec la vidéo.
05:26Toutes les informations, également, sur Terrain.io,
05:28vous les retrouvez avec cette vidéo.
05:30Moi, je vous dis à très, très bientôt.
05:31Un grand merci à Patrick Semama de la République de l'Art
05:34de me permettre de ne pas dire n'importe quoi dans cette vidéo.
05:36Merci à Lionel, également.
05:38Merci à vous qui suivez ces vidéos.
05:39N'hésitez pas à liker, commenter, partager.
05:41Je vous fais plein de bisous et je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures.
05:43Ciao et à bientôt.
05:44Merci.
05:45Bye.