• il y a 7 mois
Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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Transcription
00:00 Bonjour Brigitte. Bonjour. Bonjour docteur. On lit dans les pages du Parisien ce matin que l'Assemblée Nationale doit se pencher aujourd'hui
00:05 sur la présence de polluants chimiques, les PFAS. De quoi s'agit-il et quels sont les risques pour notre santé ?
00:11 Alors on les appelle des PFAS, des amylopérfluorés ou des polyfluorés. On s'en moque.
00:19 C'est une grande famille de polluants,
00:21 4000 substances chimiques différentes, donc grande famille,
00:26 qui en fait si on les utilise, c'est pas par hasard, ce sont des polluants
00:31 anthropiques, c'est-à-dire liés à l'activité humaine. On les utilise parce qu'ils ont des qualités exceptionnelles.
00:37 Ils sont anti-adhésifs,
00:40 in-ifuge, on les utilise par exemple pour les vêtements des pompiers,
00:43 tout ça, dans vos canapés pour pas qu'ils s'enflamment, on les utilise dans la vaisselle, on les
00:48 utilise dans les emballages, quand vous fartiez vos skis ou vous fartez encore, je ne sais plus,
00:53 il y en a dans le fard, il parle de l'interdire justement, de l'interdire, pour que ça ne pollue pas la neige.
00:59 Vous voyez, ce sont des produits, dans vos casseroles, dans vos poêles, ils sont absolument partout. Les moquettes,
01:06 les tissus de revêtement, les produits cosmétiques, ils sont absolument partout parce qu'ils ont de grandes qualités.
01:12 On va pas les mettre comme ça pour rien. Mais en revanche, ils ont une spécificité
01:18 qui est liée essentiellement à leur composition des atomes de carbone et de fluor, c'est qu'ils vont rester longtemps,
01:24 longtemps, longtemps, et dans la nature, et dans le corps.
01:29 Je vous ai mis là les principaux risques de cette pollution. Quand je dis partout, c'est vraiment partout.
01:35 C'est l'eau, c'est l'air, c'est le sol, on va évidemment en retrouver dans les
01:41 boissons, dans les crustacés, dans les viandes, on en retrouve absolument partout.
01:46 L'idée c'est quoi ? C'est pas une chronique écolo aujourd'hui. L'idée c'est quels sont les effets sur notre santé.
01:52 C'est très difficile d'arriver à trouver des liens de cause à effet quand il y a des produits absolument partout, vous comprenez bien,
02:00 c'est pas simple pour les études. Mais là, toutes les études sont assez concordantes pour parler quand même de preuves avérées
02:07 sur la santé, dans quatre domaines pour l'instant. Une réponse immunitaire
02:13 abaissée aux vaccins. Donc vous imaginez si nos vaccins ne sont plus efficaces dans quelques temps,
02:19 c'est un réel problème.
02:22 Une
02:24 augmentation du cholestérol et des triglycérides, c'est-à-dire ce sont des graisses dans le sang, qui sont en augmentation
02:31 sûrement liées à ces polluants chimiques. On les appelle des polluants éternels justement parce qu'ils restent longtemps partout.
02:37 Une
02:39 diminution du poids de naissance des bébés et une augmentation des cancers des reins.
02:45 Ça ce sont toutes les études qui parlent de preuves suffisantes.
02:49 Après il y a d'autres études qui parlent aussi d'autres cancers. Cancer du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'utérus,
02:57 cancer de la prostate, les mélanomes, vous savez les cancers de la peau. Et ça pourrait peut-être aussi
03:04 expliquer cette augmentation, comme ça, on appelle ça aussi des perturbateurs endocriniens, ça pourrait aussi expliquer
03:11 l'augmentation du nombre de cancers chez les jeunes de moins de 50 ans. On en reparlera, mais c'est vrai qu'on assiste à une augmentation
03:19 du nombre de cancers chez les très jeunes. Donc ce serait peut-être
03:23 potentiellement lié à cette augmentation des perturbateurs endocriniens, mais surtout qui reste
03:30 longtemps et dans l'air et dans l'eau potable, dans l'eau que vous buvez. Donc là en ce moment il y a aussi toute une action qui doit
03:36 être menée pour limiter les quantités, trouver des filtres, etc.
03:40 Donc c'est une bonne chose qu'il y ait cette discussion aujourd'hui à l'Assemblée.
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