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00:00 Europe Ecologie Les Verts, qui a décidé de changer de nom, comme vous le savez, et qui s'appelle désormais Les Écologistes. Voilà.
00:08 Ça prouve d'ailleurs au passage qu'ils ont dû se dire que mettre en portée comme ça en bandoulière le mot « Europe »
00:17 n'était pas très vendeur. Voilà. Donc ce sont des grands pro-européens. Mais enfin, ils s'accommodent quand même
00:23 avec les nécessités du marketing politique. Et donc ils ont remballé la nomination Europe pour s'appeler Les Écologistes.
00:31 Bon. Alors eux, là aussi, on a affaire à un somme homme de tartufferies dans tous les domaines. J'ai vu par exemple
00:40 que Julien Bayou, qui était le principal responsable de ce mouvement, en tout cas celui qui était médiatisé,
00:47 qui a été remplacé par Mme Martine Tondelier... J'ai vu que M. Julien Bayou, ces jours-ci, à la télévision,
00:57 s'expliquait, soutenait les agriculteurs, etc. Mais enfin bon, il faut savoir que le problème des agriculteurs,
01:05 c'est aussi le fait qu'ils sont constamment la cible d'un certain nombre de militants de EELV.
01:13 Il faut reconnaître qu'il y a un problème de fond dans la société française. C'est qu'on a des mouvements en France
01:20 qui veulent transformer l'agriculture française en une espèce de laboratoire pur et parfait, où il n'y aurait jamais
01:27 de produits phytosanitaires, de produits chimiques. On ne devrait pas avoir recours par exemple au glyphosate, etc.
01:34 Et donc ils poussent pour qu'on ait une réglementation très sévère. Pourquoi pas, d'ailleurs ? Moi, je suis de ceux...
01:41 Je n'apprécie pas particulièrement aller à légumes gavés, les légumes aux OGM, les légumes gavés d'engrais, de pesticides.
01:50 Je suis comme tout le monde. Et il m'arrive, quand je fais les courses, d'aller aux rayons bio. Donc pourquoi pas ?
01:55 Mais là où il y a un problème que ne dit pas EELV, plus exactement les écologistes ayant perdu l'Europe,
02:03 ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'on impose une réglementation française draconienne, mais en même temps,
02:12 comme dirait Jupiter, en même temps, par notre appartenance au marché européen, au marché unique prévu par le traité de Maastricht,
02:23 on est obligé... Au sens fort, « obligé », c'est tenu par la loi. Ob-li-gé. On est obligé de laisser entrer en France
02:33 des produits, notamment des produits végétaux, des produits agroalimentaires qui n'ont pas subi des réglementations
02:41 aussi draconiennes, par exemple sur le glyphosate. On arrive donc à cette situation – ça a fait scandale récemment –
02:49 où la Commission européenne a prorogé pour 10 ans l'autorisation du glyphosate. C'est un exemple parmi d'autres
02:56 de cet engrais qui est très contesté et qui pourrait avoir des effets nocifs sur notamment le corps humain.
03:04 Notamment, tous ces pesticides, tous ces engrais sont peut-être en partie responsables de la baisse de fertilité
03:11 des Français que Macron a lui-même évoqué comme sujet lors de sa conférence de presse. Mais il faut bien comprendre
03:18 que la réglementation qu'on impose aux agriculteurs français ne s'impose pas aux autres, et qu'on est obligé
03:23 d'accepter des produits fabriqués dans d'autres pays de l'UE ou même à l'extérieur à l'issue de ces contrats
03:32 intercontinentaux comme avec la Nouvelle-Zélande, où là, ils ont le droit de vendre des produits qui sont gavés de glyphosate.
03:39 Et c'est incroyable. Donc les agriculteurs ont raison. Ils demandent ce qu'ils appellent une clause miroir.
03:46 Ils demandent ce qui est le simple bon sens. OK, vous nous interdisez le glyphosate, mais il faut l'interdire pour tout le monde,
03:54 parce qu'il faut pas faire venir des produits qui sont évidemment bien... Avec une plus grande productivité,
03:59 parce qu'ils utilisent ce genre de produits phytosanitaires, de pesticides, d'engrais, etc. Ils sont cultivés dans des pays
04:06 où le niveau de vie est beaucoup plus bas. À ce moment-là, vous êtes en train de tuer l'agriculture française.
04:11 Donc nous sommes d'accord pour qu'il y ait une concurrence libre et non faussée. Or, ça, jamais, les écologistes n'en s'emparent de ça,
04:22 puisque par ailleurs, ce sont les grands adorateurs de la construction européenne. Voilà tout le problème de ces écologistes
04:34 qui se rendent compte maintenant que la France est à feu et à sang. Ils commencent, comme beaucoup d'autres, à se rendre compte
04:40 que si l'agriculture française décroche, le pays, alors là, vraiment, risque l'effondrement général. Voilà. On en est là.
04:49 On en est là. Je rappelle que la France, désormais, est devenue un pays importateur de produits agroalimentaires,
04:57 ce qui est un scandale absolu, parce que pendant 2 000 ans, la France était un produit... J'exagère un peu.
05:03 Elle était un produit exportateur de produits agroalimentaires. Il y a eu des dizaines ici ou là. Je vais pas remonter
05:08 toute l'histoire. Enfin disons depuis la Seconde Guerre mondiale, depuis les années 50, la France était un pays exportateur
05:14 de produits agroalimentaires. Voilà. Donc on est face à un véritable problème de fond. Les écologistes, c'est peu dire
05:21 qu'ils sont complètement à côté de la plaque, par exemple pour répondre aux soucis des agriculteurs. Et même en plus,
05:27 il faut reconnaître aussi chez les écologistes une pointe de ce qu'ils refusent, de ce qu'ils dénoncent chez tout le monde,
05:34 alors que là, ils sont les premiers concernés, une pointe de ce que l'on pourrait appeler un racisme anti-agriculteur.
05:40 C'est-à-dire qu'il n'y a que eux qui comptent, que leur vision du monde qui compte. Et ils ne se rendent pas compte
05:46 de la précarité dans laquelle vivent un certain nombre, beaucoup d'agriculteurs français, du service fondamental
05:53 qu'ils rendent à la nation, à l'identité nationale. Et donc il faudrait de temps en temps que les récriminations
06:00 de Mme Sandrine Rousseau et autres baissent de quelques bémols.
06:05 (Générique)
06:19 (...)