Cœur des Français : attention danger !

  • il y a 6 mois
Les Vraies Voix Citoyennes avec :
- Claire Mounier-Vehier, cofondatrice d'"Agir pour le cœur des femmes", cardiologue au CHU de Lille
- Thierry Drilhon, créateur du fonds de dotation "Agir pour le cœur des femmes",
- Paul Dardel, docteur, président de la Fondation "Le bon samaritain",
- Frédéric Leybold, président de la société Hekatec – Géocoeur, un boîtier connecté qui permet de renforcer la prise en charge des victimes d’arrêts cardiaques

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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-03-25##

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News
Transcript
00:00 [Générique]
00:01 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20,
00:05 les vraies voix citoyennes.
00:06 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
00:08 Citoyens mon patriot, rejoins le parti sans culot.
00:15 Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:19 Des citoyens propres d'une ville propre nous en faut une gaffe.
00:22 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:26 Je suis un citoyen ordinaire.
00:28 Citoyens, soldats, frères, pères.
00:31 C'est mon devoir de citoyen.
00:33 Et le cœur des Français est en danger, en tout cas attention,
00:39 on va vous en parler pendant cette émission, les vraies voix responsables.
00:43 Au sommaire de cette émission, les maladies cardio-vasculaires,
00:46 première cause de mortalité chez les femmes dans le monde,
00:49 six fois plus que le cancer du sein, l'infarctus du myocarde,
00:53 des femmes et des hommes sur les 147 000 personnes qui décèdent chaque année en France,
00:57 d'une maladie cardio-vasculaire, 54% sont des femmes.
01:00 Quand une femme ne se sent pas bien, se présente un symptôme d'infarctus,
01:05 son entourage met en moyenne une heure de plus que les hommes avant d'appeler le 15.
01:10 Et pour en parler, Claire Mounier-Verrier sera avec nous, professeure de cardiologie,
01:14 et Thierry Drion, fondateur d'Agir pour le cœur des femmes,
01:17 Women's Cardiovascular Health Care Foundation.
01:21 J'essaye de le dire avec un peu d'accent mais c'est nul.
01:23 Plus largement, 50 000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque soudain chaque année,
01:28 dont seul environ 5% survivent.
01:30 5,3 millions de personnes sont traitées pour une maladie cardio-neurovasculaire,
01:35 dont plus de 443 000 pour une maladie aiguë.
01:37 Un bilan qui ne cesse de s'alourdir en France à tous les âges.
01:41 Le Dr Paul Dardel, président de la fondation Le Bon Samaritain,
01:44 et Frédéric Leibold, président des catégories au cœur, sont à nos côtés ce soir pour en parler.
01:49 La santé cardiaque, auteur de nos préoccupations, on en parle avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
01:55 Bonjour Aurélie Gros, bonjour Stéphane Pelé, comment ça va ?
02:00 Bonjour à tous les deux.
02:01 Moi quand on parle de cœur, ça va très très bien.
02:04 Que dit-il en regardant Cécile ?
02:06 Moi je m'énerve, bien sûr, avec un sourd Philippe !
02:09 Comme dirait Thierry Drion, ça ne nous regarde pas !
02:11 Oui, je suis bien d'accord.
02:13 Nous, cofondateurs du G500, on est ravis de vous retrouver.
02:16 Aurélie Gros, ce soir, forcément c'est un sujet qui nous touche, nous les femmes,
02:21 sans le savoir, parce que j'imagine qu'aujourd'hui c'est une information qui est assez méconnue.
02:26 C'est une information qui est assez méconnue parce qu'on a remarqué,
02:30 maintenant on commence à en parler mais on n'en parle pas suffisamment,
02:33 c'est que les symptômes, en fin de compte, pour les femmes sont totalement différents que pour les hommes
02:37 et peut-être aussi que les femmes s'écoutent un peu moins.
02:41 Alors aujourd'hui on est ravis...
02:43 Suivez mon regard !
02:44 Oui, contrairement aux hommes, puisque les chiffres le disent,
02:50 on met plus de temps pour prévenir les secours si une femme fait un arrêt cardiovasculaire.
02:54 Pourquoi ? Tout simplement parce que les symptômes ne sont pas les mêmes,
02:57 parce que la femme ne s'écoute pas, parce qu'elle fait autre chose,
02:59 elle va chercher les enfants, elle a d'autres préoccupations,
03:01 souvent qui sont un peu différentes, en tout cas dans sa gestion du planning de vie.
03:06 Et c'est pour ça qu'on est ravis d'avoir la professeure Claire Mounier-Véaillé,
03:10 cofondatrice d'Agir pour le coeur des femmes, qui est cardiologue au CHU de Lille,
03:15 et professeure de médecine vasculaire à l'université de Lille,
03:18 et qui est accompagnée de Thierry Drilon,
03:21 qui est cofondateur avec elle du Fonds de dotation Agir pour le coeur des femmes,
03:26 et qui va nous expliquer un petit peu tout ça,
03:28 parce que je pense que c'est un sujet dont on ne parle pas assez
03:31 et où beaucoup de morts pourraient être évitées, ou en tout cas de très longues hospitalisées.
03:36 Donc bonjour docteur, bonjour monsieur...
03:39 Professeur, pardon, excusez-moi.
03:42 Peut-être petit bilan d'abord de chiffres,
03:44 pour qu'on comprenne bien ce bilan qu'on a plus ou moins évoqué dans le sommaire.
03:49 Oui, bonsoir.
03:51 Effectivement, vous avez rappelé les chiffres,
03:53 et les chiffres traduisent cette urgence à la fois sociétale et médicale.
03:57 Je vais vous donner trois chiffres, de 33 à 200.
04:00 Deux, c'est le nombre de femmes, de trop,
04:02 qui malheureusement tous les jours en France décèdent d'un accident de baroute.
04:05 33 d'un cancer du sein, et 200 d'une maladie cardiovasculaire.
04:10 C'est la première cause de décès des femmes en France et dans le monde.
04:13 Songez simplement, voilà, Sud Radio, c'est l'équivalent de la population du Ville comme Cannes,
04:18 qui chaque année disparaît et rie de la carte.
04:21 Et la bonne nouvelle, c'est que dans tout ça, dans 80% des cas,
04:25 on peut éviter à ces femmes de rentrer dans la maladie
04:27 par de la prévention positive et bienveillante, efficace, de terrain,
04:31 et c'est la raison pour laquelle nous avons créé Agir pour le cœur des femmes,
04:35 la Women's Cardiovascular Health Care Foundation,
04:38 avec le professeur Clermont Nivellier qui est à mes côtés.
04:40 Merci d'avoir dit avec un meilleur anglais que le mien.
04:43 On en parlait il y a quelques instants, alors je parle comme un béotien,
04:48 les symptômes des hommes, on m'a dit c'est douleur dans la poitrine,
04:51 douleur dans le bras, notamment pour un accident cardiovasculaire.
04:55 Quels sont les symptômes qui sont différents chez la femme
04:58 et me suis-je trompé déjà pour les symptômes chez l'homme ?
05:02 Alors les symptômes de l'homme sont parfaits, ils existent aussi chez les femmes.
05:06 Pour une femme sur deux victime d'un infarctus du myocarde,
05:09 c'est tout simplement, ça traduit une occlusion,
05:11 c'est-à-dire l'artère du cœur qui se bouge brutalement.
05:14 Les femmes, elles ont des maladies différentes, des lésions différentes
05:18 qui ne se bougent pas complètement.
05:20 Donc ça sera un essoufflement à l'effort,
05:22 une fatigabilité à l'effort qui va s'aggraver, des palpitations,
05:25 une gêne dans la poitrine entre les homoplates ou uniquement dans la mâchoire.
05:29 Donc ce sont des symptômes qui sont un peu tronqués,
05:31 mais il y a toujours quand même cette petite gêne dans la poitrine.
05:34 Et la femme doit s'alerter si elle a des facteurs de risque,
05:38 si c'est une fumeuse, si il y a une hérédité dans la famille,
05:41 ça c'est très important, si papa, maman fait un infarctus du myocarde,
05:44 si elle a du cholestérol connu, si elle est ménopausée.
05:47 Ces symptômes doivent l'alerter et la faire appeler le plus rapidement possible.
05:51 Est-ce que ce sont des symptômes qui arrivent à tout âge
05:54 ou on passe, vous parliez de ménopause,
05:57 ou c'est un stade un peu avancé en matière d'âge ?
06:01 Alors c'est vrai que les femmes, nous sommes conditionnées par notre vie hormonale.
06:05 Si on prend les jeunes femmes qui ont une contraception,
06:09 par exemple, vous avez des infarctus authentiques chez la femme notamment qui fume
06:14 et qui prend une contraception avec l'ostrogène de synthèse,
06:17 notamment après 35-40 ans, le risque augmente d'avoir ce type d'accident.
06:22 Au moment des grossesses, on peut avoir une autre forme d'infarctus de la femme
06:25 qui est la dissection, c'est à l'artère, qui se déchire comme une poupée russe
06:28 sur toute sa longueur.
06:29 Et à la ménopause, ça va être des plaques qui vont progressivement ressembler à celles des hommes.
06:34 On dit que 10 ans après la ménopause, il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes.
06:38 Qu'est-ce qui fait qu'il y a une différence, ce que disait tout à l'heure Aurélie,
06:41 de prise en charge d'un homme et d'une femme ?
06:44 Pourquoi cette pathologie, je ne sais pas si on peut appeler ça une pathologie chez l'homme,
06:51 est prise en charge plus facilement parce que c'est juste un problème de communication aujourd'hui ?
06:56 Votre question est excellente.
06:59 C'est moi qui l'ai eue.
07:02 Attendez, je vais faire la biais.
07:05 On ne s'entend plus.
07:07 La première chose, c'est qu'il y a, qu'on le veuille ou non, une médecine qui est toujours mise en raye
07:11 et c'est un homme qui nous dit ça.
07:13 La deuxième chose, c'est que Claire en a parlé, il y a des symptômes atypiques chez la femme
07:18 versus l'homme. On a cette vision de l'homme de 60-65 ans,
07:23 adepte de la bonne chair, ayant le coude qui se lève et ne faisant pas de sport, etc.
07:28 Infarctus. Une femme qui aujourd'hui fait un infarctus et tombe dans la rue,
07:34 on ne pensera pas, on pensera à un malaise vagal.
07:36 Et on n'osera pas l'amasser, pourquoi ? Parce qu'elle a des seins.
07:39 Donc, c'est toute cette notion de médecine genrée.
07:42 Le deuxième élément, c'est que, mesdames, soyez actrice de votre propre santé,
07:46 prenez soin de vous. 81% des femmes ne s'occupent pas de leur santé.
07:50 Elles s'occupent de la santé de leurs enfants, de leur mari, de leurs conjoints,
07:53 de leurs parents. Et en fait, la santé passe après tout le reste chez la femme.
07:58 Alors que chez nous, les hommes, dès qu'on a une petite coupure au bout du doigt,
08:02 là, il faut le REL, le GIGN, le SOS médecin et la batterie.
08:08 Je vais quitter cette émission. C'est une émission genrée.
08:13 - Et vous pensez honnêtement que la prévention aujourd'hui
08:17 et la communication autour de tout ça est assez prise en compte par les pouvoirs publics ?
08:23 Parce que c'est vrai que je pense que les femmes, effectivement,
08:26 comme le disait Philippe David, n'en entendent pas parler.
08:29 On leur parle du cancer du sein, on leur parle du cancer de la tiréuse,
08:32 et pour les hommes, c'est le cardiaque et le cancer du côlon.
08:36 Or, le cancer du côlon, ça... - Et de la prostate.
08:38 - Et de la prostate. Mais oui, mais le côlon, ça concerne tout le monde, en fait.
08:41 - Donc, voilà, il y a peut-être un travail, en tout cas, que les pouvoirs publics devraient faire,
08:46 mais je sais que vous, vous organisez aussi votre travail,
08:50 et vos missions de prévention sur les territoires.
08:53 Vous allez peut-être pouvoir nous en parler ?
08:56 - Alors, il y a deux choses, parce que votre point, il est très important.
08:59 Dans l'émission que, humblement, nous nous sommes fixés avec Agir pour le cœur des femmes,
09:03 avec Claire et toute l'équipe, c'est "Alertez, anticipez, agir".
09:06 "Alertez", c'est très exactement ce que vous faites, et nous vous en remercions.
09:09 C'est sensibiliser, informer, mobiliser autour de cette urgence sociétale et médicale,
09:13 et faire en sorte que les femmes, mais aussi les hommes, soient informés de ce côté atypique
09:19 des maladies cardiovasculaires chez la femme.
09:21 Quand vous posez la question "Est-ce que nous avons fait, au moment de la création d'Agir pour le cœur des femmes ?",
09:25 99,5% des gens nous disaient que la première cause de mortalité des femmes, c'est le cancer du sang.
09:30 D'accord ? Donc, il y a une vraie nécessité d'alerter, de mobiliser.
09:35 La deuxième chose, c'est que les femmes, il est nécessaire qu'elles prennent du temps,
09:45 du temps pour s'occuper d'elles, du temps pour ne pas repousser la visite,
09:50 et chez le généraliste, et chez le cardio, et chez le gynéco, et, et, et, et.
09:55 Tous ces éléments-là font qu'aujourd'hui, il y a quelque part cette nécessité d'expliquer aux femmes
10:03 pourquoi il est absolument fondamental qu'elles prennent le temps de s'occuper d'elles
10:09 et de faire en sorte qu'on puisse inverser cette tendance.
10:12 Parce qu'encore une fois, grâce à une prévention positive, bienveillante de terrain,
10:17 ce sont des choses qui s'inversent. 80% des cas, 80% des vies peuvent être sauvées.
10:23 Je vais juste vous prendre un exemple. Le bus du cœur des femmes, une de nos actions,
10:27 en l'espace de deux ans et demi, ce sont quelques 10 000 femmes qui ont bénéficié de cette opération
10:32 de dépistage et de repérage, et dans 90% des cas, les femmes ont vu au moins deux facteurs de risque cardiovasculaires.
10:40 Allez, vous bougez pas, on fait une petite pause, on revient dans un instant avec encore plein de questions à vous poser.
10:46 C'est les vraies voies responsables, le spécial de ce cœur des femmes, finalement, qui bat,
10:50 et on aimerait qu'il batte le plus longtemps possible. On revient dans un instant, ne bougez pas.
10:55 Sud Radio, votre avis fait la différence.
10:58 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
11:06 Les vraies voies citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé, le G500.
11:10 On va prendre soin de votre petit cœur, que vous soyez un homme ou une femme.
11:14 Là, on est plutôt sur la face des femmes avec la professeure Claire Mounier-Veillé,
11:19 confondatrice d'AGIER pour le cœur des femmes et cardiologue au CHU de Lille,
11:23 et professeure de médecine vasculaire à l'Université de Lille,
11:27 et aussi Thierry Drion qui est avec nous, confondateur avec vous de ce fond d'otation AGIER pour le cœur des femmes.
11:33 Professeure, petite question, quand finalement on est une femme,
11:37 on parlait de prévention avant la pause, est-ce qu'à un moment donné dans sa vie,
11:41 entre 20 et 30 ans, il faut naturellement, sans avoir de problème,
11:46 se sentir de problème, aller faire un petit test chez un cardiologue ?
11:51 Alors déjà, effectivement, on a déjà parlé au début de l'émission des trois faces clés de dépistage.
11:56 C'est la première contraception qui est aujourd'hui remboursée en France,
11:59 la consultation longue de la première contraception.
12:02 Et ensuite, vous avez un autre opérage qui est le suivi de grossesse, le postpartum,
12:07 après l'accouchement, parce qu'aujourd'hui les grossesses sont de plus en plus tardives,
12:10 avec des femmes qui ont déjà des facteurs de risque.
12:13 Dans l'idéal, il faut préparer ces consultations avant le début de grossesse.
12:16 Puis après, il y a effectivement l'entrée dans la ménopause.
12:19 Donc en fait, on apprend aux femmes à repérer leurs facteurs de risque cardiovasculaires classiques,
12:24 l'hypertension avec l'automesure à la maison par exemple,
12:27 le tabac, la prise de sang régulière sur le cholestérol et puis la glycémie A1.
12:32 Et puis c'est également écouter ses symptômes.
12:36 Donc pour être clair, on a mis en place sur le site d'agirpourlecoeurdesfemmes.com
12:41 une fiche qui s'appelle "Je prépare ma consultation en 10 étapes clés".
12:45 Et là, ça permet finalement d'anticiper les choses, de prendre le temps de préparer sa consultation.
12:51 Et ça permet également aux médecins ou à la sage-femme qui va accueillir la femme
12:55 d'être dans une écoute plus active sur ce qu'il faut faire derrière comme bilan.
13:00 Ce qui est sympa pour ne pas aller voir un cardiologue,
13:03 c'est que si on a des symptômes,
13:06 s'il y a effectivement une femme à qui on découvre une hypertension à la consultation gynéco,
13:11 on va demander un bilan d'hypertension à cette jeune femme bien évidemment.
13:14 On va regarder s'il n'y a pas des médicaments aussi qui donnent de l'hypertension.
13:17 Et puis c'est aussi impliquer le pharmacien lorsqu'on délivre les médicaments.
13:23 Par exemple, une femme qui a mal à la tête parce qu'elle est hypertendue,
13:26 qui ne sait pas qu'elle est hypertendue,
13:28 et qui va demander des anti-inflammatoires en vente libre au pharmacien.
13:32 Le pharmacien doit vérifier qu'il n'y ait pas de contre-indication
13:36 à la délivrance de ce médicament pour les maux de tête.
13:39 Est-ce qu'il n'y a pas une pédagogie à faire ça auprès des praticiens justement ?
13:45 Parce que moi je regarde mon cas personnel, on ne m'a jamais proposé d'aller voir un cardiologue.
13:50 Donc j'y suis allée de moi-même.
13:52 Mais est-ce qu'il n'y a pas une petite formation ou un message à faire passer en masse ?
13:59 Alors le message à faire passer en masse,
14:01 sachez que pour le bus du cœur nous avons déjà fait 38 étapes.
14:05 Ces étapes qui durent trois jours dans chaque ville
14:08 sont précédées de webinaires de formation des professionnels de santé
14:11 et c'est des multiprofessionnels.
14:13 Ça va du médecin généraliste au cardiologue, au diabétologue, au gynéco.
14:17 C'est transdiscipline et c'est également des étudiants en médecine,
14:22 des élèves infirmières, des élèves sages-femmes ou des médecins retraités.
14:26 Donc on fait des formations.
14:28 Dans nos congrès médicaux on a également des sessions cardio-gynécologiques
14:32 et on incite finalement ces praticiens à mettre en place des parcours de soins
14:37 cardio-vasculaires et gynécologiques pour échanger finalement sur leurs pratiques professionnelles.
14:42 Donc c'est en train de bouger.
14:44 Avec Thierry, ça fait effectivement presque sept ans que nous travaillons ensemble.
14:48 Effectivement ça fait bouger mais c'est très long.
14:51 Aux Etats-Unis vous avez le programme GoRed, la petite robe rouge,
14:55 qui avait été mis en place par l'American Heart Association
14:58 et ensuite ils se sont fédérés avec le gouvernement
15:01 pour faire des grandes campagnes nationales de prévention.
15:04 C'est ce que nous faisons avec Agir pour le cœur des femmes.
15:07 Et nous en remercions d'ailleurs.
15:09 - Je reprends juste un petit peu ma casquette administrateur de l'Etat.
15:12 On va en parler d'ailleurs tout à l'heure.
15:14 Il y a des choses qui correspondent à la sécurité civile.
15:16 C'est comment on fait en sorte que quelqu'un qui tombe dans la rue, on essaie de le sauver.
15:20 Ça on n'est pas encore dans la santé.
15:22 Mais vous, il y a votre travail que vous avez très bien dit tout à l'heure
15:24 et qu'a cité aussi Aurélie Gros.
15:26 C'est qu'il faudrait absolument inverser, pas inverser,
15:28 mais en tous les cas changer un tout petit peu l'ordre des priorités.
15:31 Là vous nous avez donné des chiffres qui sont édifiants.
15:33 Donc je pense qu'il faut qu'on se réunisse pour encore plus porter votre message.
15:37 C'est-à-dire celui de dire que l'arrêt cardiaque,
15:39 enfin etc. je ne suis pas un spécialiste pour les femmes,
15:43 il faut l'ériger en première cause nationale.
15:45 Et puis alors, je me permets un clin d'œil à Cécile,
15:47 c'est l'anniversaire de ma maman aujourd'hui.
15:49 - On l'embrasse.
15:51 - Elle a 84 ans et justement maintenant on lui prend l'attention tous les jours
15:54 et on voit que ça s'améliore en faisant des soins.
15:57 - Aurélie Gros.
15:58 - Et alors une question, vous êtes financée comment actuellement ?
16:02 Vous avez un soutien de la part de nos dirigeants, du gouvernement ?
16:06 On peut faire des dons ?
16:08 Il y a des choses qu'on peut faire pour vous aider ?
16:11 - Alors, c'est très gentil, alors si vous voulez faire des dons,
16:14 ne vous gênez surtout pas.
16:16 Il suffit de faire trois clics et vous pouvez faire des petits dons.
16:20 Il n'y a pas de petits dons.
16:22 La deuxième chose, plus sérieusement, mais c'est important,
16:24 c'est que nous avons, et je tiens à les remercier,
16:27 un certain nombre de très grands mécènes issus du monde de l'entreprise.
16:30 Des gens qui ont estimé que c'était une priorité,
16:33 pour reprendre vos termes, nationale.
16:35 Et qui s'engagent pleinement.
16:37 La troisième chose, c'est que nous croyons avec Claire et toute l'équipe
16:41 à une prévention de terrain, à une prévention en action.
16:44 Pas celle qui est culpabilisante, mais celle qui est positive.
16:47 C'est-à-dire que la prévention qui consiste à vous culpabiliser,
16:50 à vous dire "vous faites mal, vous faites mal, vous faites mal",
16:52 ce n'est pas celle qui vous fera aller de l'avant.
16:55 Et la dernière chose, c'est que les pouvoirs publics,
16:58 il y a une prise de conscience assez collective sur le sujet.
17:01 Et je suis d'accord sur la notion de "grande cause nationale".
17:05 Ça devrait être une grande cause nationale.
17:07 Oui, parce que vous avez parlé des petites robes rouges aux Etats-Unis
17:10 en disant que ça s'était fédéré,
17:12 qu'après c'était devenu une cause nationale,
17:14 puisque nos décideurs se sont associés, etc.
17:17 Est-ce que vous, vous avez un début d'association de la part de nos décideurs ?
17:23 Alors, moi je vais vous dire une chose.
17:25 Moi je suis dirigeant d'entreprise, je suis quelqu'un de pragmatique.
17:27 C'est ça.
17:28 Je fais, et puis après, ça suit.
17:31 Et vous savez, ce n'est pas à vous que je vais apprendre
17:33 que quand les choses marchent, à ce moment-là, vous avez beaucoup d'amis.
17:36 Bon, alors on a beaucoup d'amis aujourd'hui, c'est super.
17:39 Je voudrais saluer le travail fait par les équipes remarquables
17:42 de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie.
17:44 Parce que dans tous les territoires, dans toutes les villes,
17:47 d'abord, un, le droit à la santé, c'est un droit pour toutes les femmes.
17:51 Pour toutes les femmes, que vous soyez précaires, vulnérables ou autres.
17:54 Et donc elles travaillent énormément avec nous, à nos côtés.
17:57 Et puis elles essaient de faire des examens de soins.
17:59 Donc finalement, je ne crois pas que ce soit les uns contre les autres.
18:02 C'est tous ensemble, on veut fédérer.
18:05 On veut faire en sorte qu'on soit dans une action
18:08 qui soit une action bienveillante, efficace,
18:11 une action professionnelle et qui part du terrain.
18:14 Ce qui part d'en haut, ça a ses limites, et on le sait tous.
18:17 Nous sommes beaucoup plus dans une démarche
18:21 qui est une démarche pragmatique, concrète.
18:23 Vous savez, la vision c'est bien,
18:25 mais le développement sans l'exécution, c'est de l'hallucination.
18:27 La tournée du bus du cœur des femmes ne va pas tarder à débuter.
18:29 Où va-t-elle aller cette saison ?
18:32 Alors, allez-y, chère professeure.
18:34 Alors, elle a débuté la semaine dernière à Cannes.
18:38 Nous sommes en partance vers Sifour.
18:41 Et puis, il y a 8 nouvelles villes et 7 récurrentes.
18:46 L'idée, ce n'est pas d'aller dans une ville pour faire un dépistage et s'en aller.
18:50 L'idée, c'est de faire venir des professionnels de santé du territoire
18:54 pour les fédérer, les faire se connaître.
18:56 Et derrière, proposer aux femmes qui en ont le plus besoin des consultations.
19:00 Donc, chaque professionnel de santé réserve des créneaux de consultations
19:04 pour revoir ces femmes comme il se faut.
19:07 C'est un repérage du bus du cœur.
19:09 Il n'y a pas d'examen clinique.
19:10 On fait des examens biologiques,
19:12 on a des entretiens médicaux qui durent un certain temps,
19:14 des ECG, des Dopplers artériels.
19:16 Mais on ne va pas faire de la prescription dans le bus du cœur,
19:19 si on ne sait de la médecine de foie.
19:21 Donc, c'est un repérage et ensuite, on oriente vers les professionnels de santé
19:25 et la caisse primaire d'assurance maladie, comme l'a très bien dit Thierry,
19:28 pour les femmes qui n'ont plus de médecin traitant,
19:30 parce qu'elles partent à la retraite aussi.
19:31 Et puis, vous retrouvez, bien entendu, toutes les informations
19:34 sur agirpourlecoeurdesfemmes.com.
19:37 N'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil,
19:39 parce que c'est vraiment très important pour tous, hommes et femmes.
19:43 Merci beaucoup, Professeure Claire Mounier,
19:45 veillez d'avoir été avec nous, confondatrice,
19:47 avec Thierry Edrion, qui est avec nous,
19:50 du Fonds de dotation Agir pour le cœur des femmes.
19:53 On a été très honoré de vous avoir avec nous en direct.
19:55 Merci à vous.
19:56 Et puis, si vous avez besoin, vous nous rappelez,
19:58 on vous fera de la pub encore et on continuera, en tout cas,
20:01 à transmettre ce message important.
20:03 On fait une petite pause.
20:04 Le Dr Paul Dardel sera avec nous, président de la Fondation Le Bon Saint-Maritain,
20:08 qui sauve des vies.
20:09 Et puis, Frédéric Leboil sera avec nous,
20:11 président de Ecatec, Géocœur, un boîtier connecté
20:15 qui permet de renforcer la prise en charge des victimes d'arrêts cardiaques.
20:18 Et ça aussi, c'est une solution importante.
20:20 A tout de suite.
20:21 Retour des vraies voix citoyennes,
20:40 une émission qu'on prend vraiment à cœur ce soir.
20:42 On a parlé du cœur des femmes,
20:44 ça fait allusion à un film qu'on aime bien, d'ailleurs,
20:46 le cœur des hommes. Alors, je ne sais plus à quel opus on est.
20:49 Et maintenant, on va parler de la Fondation Le Bon Saint-Maritain,
20:52 qui sauve des vies grâce à l'application Staying Alive.
20:55 Mais rien à voir avec les Bee Gees.
20:57 Avec le Dr Paul Dardel, bonsoir.
20:59 Bonsoir, merci d'être avec nous.
21:00 Et Frédéric Leboil, président d'Ecatec, Géocœur,
21:03 un boîtier connecté qui permet de renforcer la prise en charge des victimes d'arrêts cardiaques.
21:08 Bonsoir.
21:09 Bonsoir.
21:10 Alors, on a un son, je crois, à écouter.
21:12 On l'écoute tout de suite.
21:13 Je crée la conclusion de tout ça, c'est de se dire que
21:15 si les Français pouvaient être mieux formés,
21:18 s'il pouvait y avoir des défibrillateurs cardiaques partout
21:21 et en fonctionnement,
21:23 on sauverait des vies d'une manière très simple et très facile.
21:27 Stéphane Paulet.
21:29 Alors, ce soir, vous remarquerez qu'on est vraiment entre de bonnes mains.
21:32 Jusqu'avant, les professeurs qui faisaient de la prévention.
21:37 Maintenant, on fait en sorte qu'on soit prévenus 24/24 si jamais on a un souci.
21:41 On est très fiers, en effet, de recevoir le docteur, pardon, Bolt Dardel.
21:45 Sait-on jamais ?
21:46 Et Frédéric Leibold, donc président de la société Ecatech Géocœur.
21:50 Alors, il paraît que c'est un boîtier connecté
21:53 qui permet de renforcer la prise en charge des victimes d'arrêts cardiaques.
21:56 Et vous aussi, vous avez mis au point, docteur Dardel,
22:01 un système qui permet à 300 000 personnes, je crois que c'est ça en France,
22:05 de recevoir à tout moment une alerte.
22:07 Mais vous allez vraiment mieux que moi à nous expliquer ce système.
22:11 D'autant que vous avez des chiffres très impressionnants
22:13 sur le nombre d'interventions déjà réalisées grâce à vous.
22:16 Oui, absolument. Mais avant de parler de nos chiffres,
22:18 je pense qu'il faut parler des chiffres de l'arrêt cardiaque en France.
22:21 En France, aujourd'hui, on estime qu'il y a environ 50 000 arrêts cardiaques par an.
22:25 Et au-delà du chiffre lui-même, ce qui est...
22:27 50 000 mortels ?
22:28 50 000 arrêts cardiaques avec un taux de survie qui est inférieur à 10 %,
22:32 entre 5 et 10 %.
22:33 On n'a même pas de chiffre précis.
22:35 Le vrai problème, c'est pas tellement ce chiffre qui est énorme par lui-même,
22:39 puisque c'est 15 fois la mortalité des accidents de la route.
22:42 15 fois la mortalité des accidents de la route.
22:44 C'est surtout qu'il est extrêmement stable.
22:47 C'est-à-dire que, si vous prenez la mortalité routière,
22:50 en 50 ans, elle a été divisée par 12.
22:53 La mortalité par arrêt cardiaque, non.
22:56 Alors, évidemment, on a amélioré les voitures, on a fait des tas de choses,
22:58 mais on a sensibilisé la population.
23:00 On a fait des campagnes de prévention routière,
23:02 on a expliqué aux gens que c'était important de mettre la ceinture,
23:04 on a expliqué des tas de choses aux gens.
23:06 Sur l'arrêt cardiaque, on n'explique rien aux gens.
23:08 C'est-à-dire que les pouvoirs publics ne communiquent pas.
23:10 Depuis 2007, ça fait plus de 15 ans,
23:13 tout citoyen français a le droit d'utiliser un défibrillateur cardiaque.
23:16 - Avant ça, expliquez le rapport au temps, les 4 minutes et 12 minutes.
23:20 - Le rapport au temps. - Ça, c'est génial.
23:21 - Oui, on va enchaîner là-dessus sur le temps.
23:23 Aujourd'hui, en cas d'arrêt cardiaque, on dit classiquement
23:25 qu'on a 4 minutes pour agir.
23:27 Il faut agir dans les 4 minutes pour donner le maximum de chance à la victime.
23:31 Or, en France, les secours mettent en moyenne 12 à 13 minutes pour arriver,
23:35 d'après les statistiques officielles.
23:37 Quand on est à Paris, ça va.
23:39 Mais dès qu'on est un peu plus loin des grandes métropoles,
23:42 ça devient beaucoup plus compliqué.
23:43 C'est pour ça qu'on a créé le Bon Samaritain,
23:45 qui est un service qui vise à mobiliser la population,
23:48 en particulier les gens formés aux premiers secours,
23:50 pour les alerter et les engager sur site avant l'arrivée des secours.
23:54 L'idée n'est pas de se mettre à la place des secours,
23:57 il est de fournir justement aux secours, aux pompiers et aux SAMU,
24:00 des outils qui leur permettent d'alerter, de localiser et d'envoyer sur site
24:05 des Bon Samaritains formés, pour commencer le massage cardiaque,
24:08 pour aller chercher un défibrillateur,
24:10 et ainsi changer le pronostic de la victime.
24:12 En 2018, on a fait une étude avec les pompiers de Paris,
24:14 on a démontré qu'on doublait le taux de survie en cas d'intervention d'un Bon Samaritain.
24:18 Où est-ce qu'on peut trouver des défibrillateurs aujourd'hui ?
24:21 Un peu partout, il y a des textes de loi qui sont passés récemment,
24:24 entre 2018 et 2020,
24:25 qui rendent leur installation obligatoire dans les établissements recevant du public.
24:28 Il y en a dans beaucoup de pharmacies, il y en a dans les trains,
24:30 comme vous l'avez tous remarqué, il y en a dans beaucoup d'entreprises,
24:34 il y en a un peu partout, le problème c'est qu'en effet,
24:36 les gens ne connaissent pas le logo vert et blanc,
24:38 et ne savent pas les voir facilement.
24:40 Ils ont peut-être peur aussi d'utiliser, parce que...
24:42 On en voit dans les communes, on en voit posé sur des bâtiments,
24:46 ou dans la rue, mais bon, est-ce que tout citoyen qui y passe
24:51 peut utiliser ce défibrillateur ?
24:52 C'est important de le dire, parce que je pense que les gens ont peur,
24:54 ils se disent "il ne faut pas toucher, c'est un truc pour la santé,
24:56 donc moi je n'y touche pas".
24:57 Non seulement tout citoyen peut l'utiliser,
24:59 mais tout citoyen doit l'utiliser.
25:01 Encore une fois, il ne faut pas avoir peur de mal faire,
25:03 puisqu'une personne en arrêt cardiaque, si on ne fait rien,
25:05 elle mourra avec 100% de chance.
25:08 Le défibrillateur est une machine automatique.
25:10 Le problème c'est que dans les séries télévisées médicales,
25:13 on voit toujours le médecin attraper le défibrillateur à la main et choquer,
25:17 et donc les gens se disent qu'ils peuvent mal faire.
25:19 Mais en fait, un défibrillateur automatique, comme son nom l'indique,
25:22 est une machine qui va faire un diagnostic,
25:24 et qui ne délivrera un choc que si c'est nécessaire.
25:26 - Alors on parle des bourreaux des cœurs.
25:28 Quels sont les bourreaux des cœurs ?
25:30 Et là c'est vraiment des bourreaux des cœurs.
25:32 Ils sont trois a priori, les facteurs de risque.
25:34 - Alors les facteurs de risque, l'arrêt cardiaque,
25:36 c'est un peu différent des maladies cardiovasculaires.
25:39 Parce que l'arrêt cardiaque, ça peut être en effet lié
25:41 à une maladie cardiovasculaire, à un infarctus,
25:43 mais ça peut être aussi, chez le jeune sportif,
25:45 on n'est pas du tout dans la même cause,
25:47 on est dans une malformation cardiaque qu'on va appareiller.
25:49 Il faut rappeler que l'arrêt cardiaque,
25:51 ce n'est pas un problème de personnes âgées.
25:53 Ça touche les jeunes sportifs, on voit toutes les semaines
25:56 une dépêche sur un footballeur, un basketeur,
25:58 qui s'écroule sur un terrain.
26:00 - Même des professionnels, pas que des amateurs.
26:02 - Absolument.
26:03 - Miclos Vert, Marc Vivien Fauré, etc.
26:05 - Absolument. C'est d'ailleurs comme ça qu'est née l'application Staying Alive.
26:08 C'est amusant parce qu'il y avait le professeur Mounier Veillé
26:10 en première partie.
26:12 Parce que Staying Alive a été créé,
26:14 que j'ai créé Staying Alive avec Isabelle Veil,
26:17 qui à l'époque dirigeait la fondation Agila,
26:19 et qui avait lancé le bus du cœur, le cœur des femmes,
26:22 cause qui a été flambeau, qui a été repris par le professeur Mounier Veillé.
26:25 - Aujourd'hui, est-ce qu'il ne serait pas,
26:28 ça c'est une question de pouvoir public,
26:30 de dire est-ce qu'il ne faudrait pas imposer à chacun,
26:32 dans les entreprises, de faire un stage,
26:34 peut-être dans toutes les entreprises,
26:35 pour expliquer au moins comment fonctionne un défébrillateur ?
26:38 Ce serait... ou un test de scorisme ?
26:41 Je ne sais pas, ce serait...
26:42 Je sais que vous me regardez avec des yeux, l'air de dire
26:44 "Oh là là, déjà c'est très compliqué" ou à l'école...
26:46 - Justement, Cécile, vous avez là deux invités
26:48 qui sont très complémentaires.
26:50 M. Darnel, il faut que vous nous disiez, docteur,
26:52 juste en deux mots quand même,
26:53 comment marche cette affaire de géolocalisation ?
26:55 Pof, il se passe un arrêt cardiaque quelque part,
26:58 qu'est-ce qui se passe ?
26:59 Et ensuite, on reviendra à Géocre, qui est un plus.
27:02 - Donc, pour te dire "bon, ça m'invite un", c'est très simple,
27:04 il suffit de télécharger l'application Staying Alive,
27:06 qui est gratuite bien sûr, et de s'inscrire.
27:08 Une fois qu'on est inscrit, on devient localisable par les secours.
27:11 Comment ça se passe ?
27:12 Quelqu'un s'écroule, les pompiers reçoivent un appel,
27:15 ils envoient les moyens habituels,
27:17 ils se connectent sur notre plateforme,
27:19 ils utilisent dans un périmètre autour de la victime
27:22 les bons samaritains grâce à leur téléphone mobile,
27:25 celui-ci va sonner avec une sonnerie très particulière,
27:27 leur demandant s'ils peuvent intervenir,
27:29 s'ils répondent oui, ils recevront l'adresse
27:31 pour aller soit vers la victime,
27:32 soit vers le défibrillateur le plus proche.
27:34 C'est extrêmement simple.
27:35 - Et justement, c'est là où intervient la novation proposée,
27:39 il y a des défibrillateurs, vous l'avez dit Cécile,
27:41 Philippe, David, partout en France,
27:43 mais par contre, il faut-il encore les repérer,
27:45 et surtout savoir à ce moment-là
27:47 qu'il y a des défibrillateurs dans votre quartier.
27:49 Et là, vous avez une invention géniale.
27:51 - Effectivement, on s'est rendu compte
27:53 qu'il y a plus de 500 000 défibrillateurs en France,
27:55 mais que 90% des arrêts cardiaques ne bénéficient pas
27:57 d'un défibrillateur avant l'arrivée des secours.
27:59 Pourquoi ? Parce que notamment, 80% des arrêts cardiaques
28:01 ont lieu à domicile, et à domicile,
28:03 vous avez un ou deux témoins qui sont dans un stress dépassé
28:05 et ils ne peuvent pas aller à la mairie ou ailleurs
28:07 chercher le défibrillateur.
28:09 Et donc, c'est pour améliorer ça
28:11 que j'ai créé le boîtier Géocœur,
28:13 c'est un boîtier qui s'installe au-dessus du défibrillateur,
28:15 qui est relié au service de secours,
28:17 et qui va se mettre en route quand un arrêt cardiaque a lieu à proximité.
28:19 C'est un peu une façon au défibrillateur de dire
28:21 "Coucou, on a besoin de moi". Donc c'est une voie
28:23 qui va dire "arrêt cardiaque à proximité, on a besoin du défibrillateur,
28:25 flashez le QR code pour connaître l'adresse,
28:27 et il suffit à un passant
28:29 de prendre le défibrillateur et de l'emmener sur le lieu de l'arrêt cardiaque".
28:31 On est véritablement complémentaires
28:33 de l'application du Bon Saint-Maritain,
28:35 qui elle, envoie un secouriste, quelqu'un de formé,
28:37 on emmène la personne près du défibrillateur, et on amène le défibrillateur.
28:39 - Et en gros, la personne qui passe
28:41 ne va pas du tout être secouriste,
28:43 ne va pas être Bon Saint-Maritain, mais il va livrer le défibrillateur
28:45 au Bon Saint-Maritain.
28:47 - Exactement. Et il n'y a vraiment pas besoin
28:49 de connaître le défibrillateur, et on se rend compte
28:51 sur les premières interventions qu'on a eues,
28:53 que ce sont des gens de la société civile,
28:55 qui ne sont pas infirmiers, qui ne sont pas médecins, etc.,
28:57 mais qui, par cette rappel, se sentent concernés,
28:59 ont un élan citoyen qui se dit "Ok, je prends 5 minutes,
29:01 je prends le défibrillateur et je l'emmène".
29:03 Et il faut le rappeler, un défibrillateur,
29:05 tout est écrit dessus pour savoir comment ça marche,
29:07 c'est pas comme le bouche-à-bouche ou le massage cardiaque.
29:09 - C'est mieux que ça, il parle.
29:11 Quand vous ouvrez un défibrillateur, vous avez des instructions vocales,
29:13 il va vous guider pas à pas.
29:15 C'est extrêmement simple à utiliser.
29:17 Un enfant de 12 ans peut l'utiliser.
29:19 - Et c'est là où on rejoint ce que vous disiez, Cécile,
29:21 c'est qu'en effet, je pense que dès la 3ème, à peu près,
29:23 au moment du fameux PSC1, enfin bref,
29:25 ce brevet quasi de secourisme,
29:27 pas tout à fait bien sûr, mais enfin, c'est premier secours
29:29 en tous les cas, il faut qu'y compris
29:31 les jeunes ados sachent s'en servir,
29:33 parce que finalement, c'est pas compliqué du tout,
29:35 mais le docteur est pas tout à fait d'accord.
29:37 - C'est pas que je suis pas d'accord, c'est que,
29:39 normalement, l'éducation nationale a
29:41 obligation de former
29:43 les élèves avant l'entrée au lycée,
29:45 au geste de premier secours,
29:47 c'est fait dans un certain nombre
29:49 d'établissements, pas partout, parce qu'ils ont pas toujours
29:51 la possibilité, ça dépend du chef d'établissement,
29:53 mais en effet, il faut former la population,
29:55 vous avez raison, dans les entreprises,
29:57 y a les sauveteurs-secouristes du travail,
29:59 y en a, qui se font régulièrement,
30:01 tous les deux ans, ils ont une remise à niveau,
30:03 un des problèmes en France aussi,
30:05 c'est que la formation au geste de
30:07 premier secours, ne nécessite pas
30:09 de piqûres de rappel, si je puis dire.
30:11 Chez les anglo-saxons, on en parlait tout à l'heure,
30:13 vous devez régulièrement
30:15 avoir une piqûre de rappel,
30:17 pour être capable de faire les choses correctement.
30:19 - Mais ce qu'il faut inciter aussi,
30:21 à dire, et pardon Aurélie,
30:23 c'est d'oser en fait, c'est ce que disait
30:25 tout à l'heure Aurélie, c'est d'oser,
30:27 de dire, est-ce que je vais pas
30:29 rajouter du drame sur le drame, c'est ça le problème
30:31 des gens dans la rue, c'est de se dire que
30:33 qu'est-ce qu'on doit faire, parce qu'on
30:35 est tétanisé par la peur,
30:37 et donc cette pédagogie aussi, il faut la faire
30:39 en disant, essayez quoi qu'il arrive,
30:41 vous pourrez plus, ce que vous disiez tout à l'heure,
30:43 le sauver, plutôt que de le laisser mourir.
30:45 - C'est là où la formation,
30:47 j'allais dire, permet de libérer
30:49 un peu le blocage, c'est-à-dire que
30:51 en théorie, tout le monde peut
30:53 utiliser un défibrillateur, mais
30:55 le fait d'avoir été formé va justement
30:57 lever les inhibitions et permettre à des gens
30:59 qui auraient probablement pas eu le courage de le faire,
31:01 qui auraient eu peur de mal faire, de le faire.
31:03 - Allez-y Aurélie. - Non, je me posais la question,
31:05 vos boîtiers sont installés dans beaucoup
31:07 d'endroits actuellement, ou
31:09 vous êtes en expérimentation
31:11 actuellement ? - Alors on est au-delà de l'expérimentation,
31:13 on a eu le concours
31:15 l'Épine en 2022, on a commercialisé
31:17 depuis juillet, et là on en a 250
31:19 d'installés, un peu partout,
31:21 essentiellement en région Grand Est, mais on commence à en installer
31:23 en Seine-Maritime, en Haut-de-Savoie, prochainement
31:25 dans le sud de la France aussi, sur Paris avec la mairie
31:27 de Paris, on a déjà des premiers résultats.
31:29 Pour compléter ce qui avait été dit aussi,
31:31 par rapport à la formation, ce qui manque beaucoup à la population,
31:33 c'est simplement de l'information.
31:35 Si un Français sur deux ne sait même pas
31:37 qu'il peut se servir d'un défibrillateur,
31:39 que c'est facile d'utilisation,
31:41 et je pense qu'à un moment ça devrait être
31:43 les pouvoirs publics qui prennent les choses en main,
31:45 on parle de tous les ans
31:47 "il fait chaud, buvez de l'eau",
31:49 "on tousse, il faut mettre
31:51 un masque", on pourrait une fois dans l'année
31:53 dire "un défibrillateur en 20 secondes,
31:55 c'est facile, n'importe qui peut l'utiliser,
31:57 pour faire un massage cardiaque, il faut tendre les bras et appuyer sur la poitrine".
31:59 - Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant
32:01 avec encore pas mal
32:03 de questions à poser à nos deux invités.
32:05 0826 300 300
32:07 vous savez que vous pouvez poser des questions,
32:09 bien entendu vous êtes les bienvenus, on est ensemble
32:11 jusqu'à 20h. A tout de suite.
32:13 - Sud Radio, votre attention
32:15 est notre plus belle récompense.
32:17 Sud Radio, les vraies voies qui vont bouger
32:19 la France, 19h20,
32:21 les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros,
32:23 Stéphane Pelé.
32:25 - Et pour venir en aide à ceux
32:27 qui ont des petits problèmes de cœur,
32:29 les vraies voix citoyennes,
32:31 Stéphane Pelé et Aurélie Gros.
32:33 - Je crois que c'était Brigitte Laé l'après-midi.
32:35 - Non, les vrais problèmes de cœur,
32:37 on a des vraies solutions avec des gens top,
32:39 le docteur Paul Dardal, qui est avec nous,
32:41 président de la fondation Les Bons Samoretains,
32:43 qui sauve des vies grâce à cette application
32:45 "Staying Alive" que je
32:47 vous incite à télécharger.
32:49 Moi je viens de la télécharger, là je suis en train de...
32:51 On vient de m'envoyer un petit texto pour que je confirme mon numéro de téléphone.
32:53 Donc avant la fin de l'émission, je serai
32:55 aujourd'hui
32:57 un bon samaritain
32:59 pour ceux qui en auront besoin. Et Frédéric
33:01 Lebold qui est avec nous, président de
33:03 Ecatec, j'ai au cœur un boîtier connecté
33:05 qui permet de renforcer la prise en charge
33:07 des victimes d'arrêt cardiaque.
33:09 Philippe, vous vouliez faire une démonstration
33:11 justement de ce défibrillateur ? - Oui, alors la société Schiller
33:13 a prêté un défibrillateur, comme on nous regarde
33:15 beaucoup en vidéo sur la chaîne YouTube de Sud Radio
33:17 à 900 000 abonnés. On va regarder
33:19 comment ça se passe. Alors écoutez,
33:21 allez-y Frédéric Lebold. - Alors le défibrillateur
33:23 c'est très simple, ça se trouve n'importe où, on l'a
33:25 dit juste avant, il n'a plus de 500 000.
33:27 L'avantage c'est que dès qu'on va l'ouvrir, en fait
33:29 il va se mettre en route. - Restez calme
33:31 et suivez les instructions.
33:33 Appelez les secours
33:35 en téléphonant au numéro indiqué sur
33:37 l'appareil. - Il va rappeler vraiment toutes les consignes.
33:39 - Utilisez cet appareil que si la victime
33:41 ne réagit pas. - Ensuite, il suffit,
33:43 vous avez des électrodes qui sont dans la boîte,
33:45 il suffit de les ouvrir, c'est de l'usage
33:47 unique, vous ouvrez, vous les collez sur la poitrine,
33:49 il n'y a même pas besoin de savoir où il faut les mettre
33:51 puisque il y a des dessins dessus.
33:53 Donc vous suivez juste les dessins,
33:55 même un enfant peut le faire. - C'est là pour le cœur. - Exactement.
33:57 On en met une au niveau de la clavicule droite
33:59 et une sous la poitrine à gauche.
34:01 Les dessins indiquent tout.
34:03 Vous posez et la machine va commencer à faire
34:05 une analyse. - Ne touchez pas la victime.
34:07 Une analyse du rythme cardiaque va être effectuée.
34:09 - Vous voyez, il explique vraiment tout.
34:11 - Le rythme cardiaque en cours.
34:13 - Une fois qu'il va détecter qu'il y a un choc,
34:17 il va vous indiquer "choc recommandé"
34:19 et il va déclencher le choc
34:21 et après il va donner les indications pour faire
34:23 le massage cardiaque. - C'est totalement
34:25 autonome, il n'y a pas besoin de le brancher sur une prise de courant
34:27 par exemple ? - Non, évidemment, il y a une batterie,
34:29 vous le prenez, vous l'emmenez jusqu'au lieu de la victime,
34:31 il n'y a rien d'autre à faire. - C'est pour ça
34:33 que moi ça me fait rebondir parce qu'on parlait
34:35 de formation et justement du fait
34:37 que peut-être tout le monde
34:39 peut s'en servir et comme souvent
34:41 ces appareils se trouvent
34:43 à côté de bâtiments publics, peut-être que
34:45 une idée de formation de tous les
34:47 agents publics de France
34:49 serait une bonne idée parce que ça en ferait des bons
34:51 samaritains, déjà, première chose,
34:53 donc vous en gagneriez pas mal. - Pas mal.
34:55 - Et par ailleurs, des personnes qui seraient en capacité
34:57 d'aller à proximité, puisque l'alarme
34:59 sonne à côté de la mairie, pour emmener
35:01 le défibrillateur au domicile,
35:03 en plus un agent public, ça correspond bien
35:05 à l'esprit du service public.
35:07 Qu'est-ce que vous en pensez ?
35:09 - Clairement, quand on regarde dans n'importe
35:11 quelle ville, il y a
35:13 toutes les mairies, on prend la ville de
35:15 Paris, vous prenez les bâtiments publics, vous
35:17 inscrivez les secouristes sur le bon samaritain,
35:19 vous équipez avec Géocœur,
35:21 vous augmentez les chances de survie sur l'arrêt cardiaque
35:23 dans Paris de manière très facile et
35:25 dans n'importe quelle ville de France,
35:27 c'est des choses qui sont simples, effectivement.
35:29 Il suffit juste de former un minimum, ou au minimum
35:31 comme je disais, d'informer que le défibrillateur
35:33 ça peut sauver des vies. - Vous savez qu'en Suisse,
35:35 dans le Tessin, les policiers
35:37 qui sont à moto ont tous
35:39 un défibrillateur dans leur top case
35:41 et sont tous des
35:43 citoyens-sauveteurs, et nous ça
35:45 fait partie des sujets dont on essaye de discuter avec le
35:47 ministère de l'Intérieur, avec la Direction Générale
35:49 de la Police Nationale aussi, faire
35:51 de tous les policiers des citoyens-sauveteurs,
35:53 ça serait extrêmement efficace
35:55 et à la fois pour sauver des vies
35:57 et pour l'image de la police.
35:59 - Mais une question, alors que la France est un pays
36:01 qui regorge de règlements et
36:03 de lois inappliquées, dans une copropriété,
36:05 moi j'habite un immeuble et je ne crois
36:07 même pas qu'il y ait un défibrillateur dans l'immeuble.
36:09 - J'allais le dire tout à l'heure. - Et je ne sais pas, il y en a un dans votre immeuble ?
36:11 - Non, pas du tout. Est-ce qu'on peut le demander ça ?
36:13 - Alors, vous pouvez le demander, ce n'est pas
36:15 obligatoire.
36:17 Il y a un syndic de copropriétés
36:19 qui est un de nos mécènes, qui
36:21 incite toutes les copropriétés
36:23 à installer des défibrillateurs.
36:25 Quand on divise le coût
36:27 d'un défibrillateur qui globalement vaut
36:29 entre 800 et 1500 euros
36:31 avec une fourchette large, mais selon les modèles,
36:33 on imagine que ce coût divisé
36:35 par une copropriété dans laquelle il y a
36:37 une trentaine d'appartements, c'est rien.
36:39 - Surtout que ça lui aurait dit de combien de temps
36:41 un défibrillateur, 5 ans, 3 ans ?
36:43 - 5-8 ans, ça dépend des modèles, après il faut changer
36:45 les consommables, mais c'est rien.
36:47 - Alors, puisqu'on est dans la radio
36:49 du Parlez-Vrai, Sud Radio,
36:51 Dr Paul Dardel et puis Frédéric
36:53 Leibold, vous êtes dans ce
36:55 fameux champ de la sécurité civile.
36:57 Vous avez dit, vous êtes aidé, mais vous êtes quand même
36:59 peu aidé et pas assez aidé,
37:01 et surtout vous n'êtes pas aidé par le champ de la santé,
37:03 et notamment nos ministres en question.
37:05 Ce soir, sans que vous poussiez forcément
37:07 un coup de gueule, mais on sait que demain,
37:09 dans un grand journal du soir, comme on disait
37:11 à une époque, vous publiez une tribune.
37:13 Dites-nous quand même ce que vous avez sur le cœur.
37:15 Ah, celle-là, elle était pas mal.
37:17 - Ce qu'on a sur le cœur, c'est le cas de le dire,
37:19 c'est qu'en fait,
37:21 on a le sentiment qu'on est face à
37:23 des pouvoirs publics, et à la fois
37:25 les pouvoirs publics, je veux dire l'État au sens large,
37:27 mais également les collectivités territoriales
37:29 qui ne prennent pas leurs responsabilités.
37:31 C'est-à-dire qu'on est une association,
37:33 on fournit ce service gracieusement,
37:35 et donc tout le monde trouve très normal
37:37 que cela fonctionne gratuitement.
37:39 Mais ils ne se rendent pas compte que... Alors bien sûr,
37:41 les bons samaritains sont des bénévoles,
37:43 mais au-delà de ça, il y a beaucoup d'informatique,
37:45 il y a une infrastructure derrière,
37:47 et quand on demande des subventions au département,
37:49 en général, on nous envoie balader...
37:51 - En charge de la sécurité civile,
37:53 il faut le rappeler. - Voilà, qui ont dans leur mission
37:55 le secours, en général, on nous envoie balader,
37:57 soit en nous disant qu'il n'y a pas d'argent,
37:59 soit au prétexte que ça ne fait pas partie de leur champ
38:01 de compétences. Et c'est vrai,
38:03 le ministère de la Santé nous refuse ces subventions,
38:05 on a comme ça un mal fou
38:07 à avancer. - Ce qui est surréaliste, pardon de vous le dire,
38:09 mais je suis très
38:11 inquiète finalement quand j'entends ça,
38:13 puisque si on dit qu'effectivement
38:15 c'est aujourd'hui une maladie,
38:17 une pathologie qui peut
38:19 sauver, enfin qui tue énormément
38:21 aujourd'hui d'hommes et des femmes, et qu'à un moment
38:23 donné, je ne sais pas de combien vous avez
38:25 besoin, mais ça me rend dingue
38:27 d'entendre ce que vous êtes en train de me dire.
38:29 Je trouve ça surréaliste.
38:31 - Nous on estime qu'on serait
38:33 très confortable si on avait
38:35 un centime par habitant, c'est un chiffre,
38:37 c'est symbolique, mais... - Un centime par habitant ?
38:39 - Un centime par habitant, c'est-à-dire qu'un département moyen,
38:41 on en discutait avec Aurélie avant l'émission,
38:43 c'est 700 000 habitants, ça veut dire qu'on demanderait
38:45 comme subvention à un département,
38:47 7 000 euros par an. - C'est rien.
38:49 - 7 000 euros par an. - 7 000 euros par an pour un département de 700 000 habitants,
38:51 mais c'est rien.
38:53 Aujourd'hui, c'est compliqué.
38:55 - Allez, on a une petite surprise, Aurélie.
38:57 - Oui, moi j'aimerais...
38:59 Déjà, on a un cadeau
39:01 ce soir pour les auditeurs,
39:03 on a Schiller
39:05 qui offre à tous les
39:07 auditeurs 15 minutes de
39:09 formation gratuite au
39:11 défibrillateur, donc c'est important de le dire,
39:13 et après, ils peuvent s'inscrire directement
39:15 sur l'application, et après...
39:17 - Je viens de le faire. - ... faire de la pub pour le
39:19 boîtier magique, voilà, toutes les personnes
39:21 en tout cas qui sont sensibilisées sur
39:23 ces questions-là peuvent aller faire 15 minutes
39:25 de formation. - Donc il faut aller où pour ça ?
39:27 - On va mettre le lien sur le site
39:29 de Sud Radio et dans les tweets,
39:31 et c'est en cours, d'ailleurs, donc
39:33 vous n'avez plus qu'à cliquer, le code, tout est rempli,
39:35 après vous inscrivez, vous avez
39:37 vos 15 minutes de
39:39 formation gratuite. - Et bien voilà,
39:41 ce soir, si vous voulez une petite conversation
39:43 ou un petit jeu qui peut être
39:45 utile, vous prenez votre
39:47 téléphone, vous inscrivez sur l'application
39:49 Bon Samaritain, vous mettez
39:51 votre nom, votre prénom... - Staying Alive,
39:53 l'application c'est Staying Alive. - Staying Alive,
39:55 pardon, et effectivement c'est bien de mettre
39:57 la musique, effectivement,
39:59 et vous deviendrez un ou une
40:01 bonne samaritaine, je ne sais pas si on dit
40:03 samaritain ou samaritaine, en tout cas, et vous
40:05 aurez l'impression d'être
40:07 utile, et ça c'est important. Merci beaucoup, docteur
40:09 Paul Dardel d'avoir été avec
40:11 nous, président de cette fondation, le Bon Samaritain,
40:13 avec cette application
40:15 Staying Alive, merci beaucoup Frédéric Lébold
40:17 de E-CAD Tech,
40:19 votre projet "J'ai au coeur"
40:21 qui représente une avancée incroyable aussi, pour
40:23 retrouver finalement ces
40:25 défibrillateurs dans
40:27 Paris. Merci beaucoup
40:29 d'avoir été avec nous, et dans toute la France,
40:31 exactement, vous avez bien fait
40:33 de m'aider. J'ai pas beaucoup dormi, ça s'entend.
40:35 Allez, on vous fait des bisous, merci
40:37 beaucoup Aurélien. - Un petit merci à Gauthier Ranner
40:39 qui nous a aidés pour avoir
40:41 cette petite formation gratuite pour tous les eaux éditeurs
40:43 de France. - On l'embrasse. - Merci à vous tous
40:45 Sud Radio. - On se retrouve demain à partir de
40:47 17h pour les Vrais Voix.
40:49 - Oui, et on sera en direct du
40:51 Salon Global Industrie à Villepeinte
40:53 où on va bien évidemment parler d'industrie.
40:55 - Merci à Maxime, notre réalisateur,
40:57 et merci à Yann qui vient d'arriver,
40:59 et merci à Aude, et l'ensemble de notre équipe
41:01 on vous souhaite une très belle soirée.
41:03 Allez, salut, à demain.
41:05 ...
41:07 Sud Radio, à votre service.

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