Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !
Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
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00:00 -Vous en êtes où, Patrick, de vos ennuis ?
00:02 -Ca va, tout va bien. J'ai un passeport.
00:04 Terminé. Au revoir. Merci. -C'est bon ?
00:06 Ca y est ? Vous vous embête personne ?
00:08 -Non. -Vous êtes bien, là.
00:10 -Je peux dire quelque chose à M. Balkany ?
00:12 -Bien sûr. -Evidemment, à chaque fois
00:15 que vous avez quelqu'un, tout le monde vous ramène
00:17 toujours à vos affaires. Moi, ce que j'aimerais dire,
00:20 c'est que M. Balkany, il a payé très, très cher
00:23 pour ses affaires. Je vous rappelle qu'en France,
00:26 il y a des violeurs... -Il a fait quoi ?
00:28 -Excusez-moi. Il y a des violeurs qui n'ont toujours pas vu
00:31 l'intérieur d'une cellule. Donc, pour...
00:34 Ah... C'est vrai.
00:36 Pour une sorte de fraude, je vous parle de là-dessus,
00:39 voir l'intérieur d'une cellule, c'est payé très, très cher.
00:42 -Oui. -Les prix de galette...
00:44 -Que vous répondez à ça ?
00:46 -Que si on mettait tous les fraudeurs en prison,
00:48 il faudrait construire beaucoup de prisons.
00:51 Oui, ben oui. Ca a quand même été un sport national,
00:54 en France, depuis... D'ailleurs, vous savez,
00:57 quand on demandait à Bercy pourquoi les impôts étaient si chers
01:00 en France ? -Oui.
01:01 -C'est pour se rattraper sur les fraudeurs.
01:04 -Ah ouais. -Ah ben là...
01:05 -Ca a changé. Il y en a moins, là, maintenant ?
01:08 -Pardon ? -Il y en a moins, là ?
01:09 -Forcément. -Il y en a moins, là.
01:11 -Forcément. Il n'y a pas de liquide.
01:13 Si, il y a celui des banlieues, celui du H,
01:16 celui du machin, oui, qui circulent,
01:18 mais sinon, tout le monde paye en cartes de crédit,
01:21 il n'y a plus de... Les commerçants,
01:23 ils ne voient pas un billet passer,
01:26 donc la fraude...
01:27 Il y a peut-être de la grande fraude internationale,
01:30 des sociétés internationales.
01:31 -La fraude fiscale aussi. -C'est autre chose.
01:34 -Oui, Gilles ? -Vous regrettez,
01:36 M. Balkany ? -De quoi ?
01:38 -D'avoir fraudé, d'avoir été condamné,
01:40 d'avoir fait de la prison, d'avoir trompé les gens
01:43 de votre commune ? -Oui, mais contrairement
01:46 à ce que vous pensez,
01:47 depuis longtemps,
01:50 euh...
01:51 J'ai hérité d'une situation.
01:55 C'est pas moi qui ai fraudé, en fait.
01:57 -Ah bon ? -Non.
01:58 -Pourquoi on vous a condamné ?
02:00 -C'est une erreur judiciaire. -Non.
02:02 C'était l'argent de mon père.
02:04 Mon père était mort et je l'ai pas ramené.
02:07 Pourquoi vous ramenez pas de l'argent
02:09 quand vous êtes député, quand vous êtes maire, etc. ?
02:12 Vous savez que si vous le faites, vous n'avez plus qu'à démissionner
02:16 parce que vous avez le canard le lendemain,
02:18 Mediapart, etc.
02:19 Donc c'est pour ça que je l'ai pas fait
02:22 et c'est pour ça que j'ai été dénoncé uniquement.
02:25 C'est ça, c'est tout.
02:26 Moi, j'ai jamais sorti quoi que ce soit.
02:28 -Vous avez fait combien... -J'en ai rentré.
02:31 -Vous avez fait combien d'années de prison ?
02:33 -En année. J'ai fait 6 mois à la santé,
02:36 6 mois à Fleury-Mérogis
02:37 et un an en bracelet électronique.
02:39 -Ça fait 2 ans. -Oui, plein.
02:41 -Ça fait en année. -Ca valait très cher.
02:43 -Quand vous y repensez,
02:46 c'est un traumatisme pour vous ou pas ?
02:48 -Euh... Je vais vous dire pourquoi c'était...
02:51 Je l'ai très bien supporté, finalement,
02:54 pour une seule et unique raison,
02:55 c'est quand on me demandait si ça allait.
02:58 Je disais, écoutez,
02:59 mon père a été 6 mois à la Gestapo,
03:03 puis...
03:04 2 ans et 7 mois à Auschwitz.
03:08 Et il est revenu.
03:09 Donc je vais pas pleurer,
03:11 parce que j'ai à manger tous les jours
03:13 et j'ai une douche et la télévision.
03:15 Voilà. C'est tout.
03:16 Chacun à sa manière de voir.
03:18 -Non, mais juste une chose.
03:20 Je pense que Juliette, elle mélange tout.
03:23 À un moment donné, il faut arrêter.
03:25 -Jean-Luc, moi, en France...
03:27 -Non, mais je comprends ce que vous dites,
03:29 parce que vous êtes pas seul.
03:31 C'était une pratique courante, tout le monde le sait.
03:34 En plus, le 92 est connu pour ça.
03:36 Bon, on va pas faire de procès d'intention à quiconque,
03:39 mais on le sait tous.
03:40 Donc que vous ayez payé pour ça.
03:42 Après, ce qui me fascine,
03:44 c'est de voir que, malgré tout,
03:46 alors, je vais vous dire, je vous ai soutenu sur un point,
03:49 c'est que vous avez fait comme les autres,
03:52 mais vous avez quand même fait le boulot dans votre ville.
03:55 Et il y en a d'autres qui font ce que vous avez fait,
03:58 mais qui, eux, ne font pas le boulot pour les populations.
04:02 Et moi, je me rappelle, parce qu'on s'était vus
04:05 sur Paris 1re, à l'époque où j'étais chroniqueur
04:07 sur l'émission avec Géraldine Mühlmann.
04:10 Vous étiez venu, je me rappelle. -Elle est sympa, Géraldine.
04:13 -On avait eu un débat qui était super intéressant,
04:16 et après, on a dîné ensemble, et j'ai trouvé...
04:19 Je comprends pourquoi les gens vous aiment dans cette ville,
04:22 parce que vous êtes quelqu'un...
04:24 Quand on passe une soirée avec vous, on rit,
04:27 et j'ai trouvé... Moi, on a passé une bonne soirée,
04:30 mais au nom de la morale,
04:32 on ne peut pas dire que c'était normal.
04:34 -Non, mais je n'ai rien...
04:36 Je n'ai rien touché de la ville ou de quoi que ce soit.
04:40 C'était uniquement de l'argent qui était là depuis la guerre.
04:44 Depuis la guerre, depuis avant ma naissance,
04:46 qui était en Suisse, depuis avant ma naissance, c'est pour ça.
04:50 Alors, moi, je...
04:52 C'est pour ça, quand vous me dites "est-ce que je regrette",
04:55 oui, j'aurais dû le ramener,
04:57 mais il aurait fallu le ramener de son vivant,
04:59 et avant que je sois élu maire, etc.,
05:02 mais je ne savais même pas qu'il y avait de l'argent.
05:05 -Vous auriez pu le dépenser. -Patrick, je vous l'ai dit.
05:08 -Moi, tout le monde sait que dans la ville,
05:10 j'ai jamais... -Détourné de l'argent public.
05:13 -Détourné de quoi que ce soit, et pour une bonne raison.
05:16 J'en avais vraiment pas besoin.
05:18 Moi, je suis né, c'est vrai, avec, comme on dit,
05:21 une lumière en argent, n'est-ce pas ?
05:23 -Moi, je suis né avec une babouche en argent.
05:26 Rires
05:27 Patrick Palcani, je veux vous remercier,
05:29 parce que vous me regardez souvent,
05:31 vous m'envoyez des petits messages.
05:34 -J'ai pas le choix. -Ca me fait plaisir.
05:36 -J'ai pas le choix,
05:37 parce que ma femme m'interdit de changer de chaîne.
05:40 -Merci, Patrick.
05:41 Ca m'a fait très plaisir de te voir.
05:43 Et Fabien aussi, qui est un amour
05:45 et qui a toujours des anecdotes sur tout.
05:48 C'est un bonheur. Merci d'avoir été avec nous.
05:50 [Musique]