• il y a 8 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 -Ca va bien, je suis arrivé en courant parce qu'il y avait une...
00:03 Je sais pas... -Un extraterrestre ?
00:05 -Bizarre, un véhicule spatial...
00:08 -C'est ça, le monsieur tout à l'heure.
00:11 -Ils m'ont dit qu'ils attendaient un autre monsieur, Gilles...
00:14 -Exactement.
00:16 -C'est ça.
00:17 Juliette, je sais que tu adores...
00:19 -Moi, j'adore les Balkany, je m'en cache pas.
00:22 Vous êtes authentique, souriant, vous n'emmerdez personne.
00:25 J'ai toujours aimé les personnages.
00:28 -D'ailleurs, j'ai honte qu'on m'emmerde,
00:30 je le dis aussi.
00:32 -Vous le rendez bien aux autres.
00:34 -Ma phrase favorite,
00:35 c'est celle de Michel Audiard.
00:38 Je parle pas aux cons, ça les écoute.
00:40 -Ca les instruit.
00:42 -Gilles, t'es heureux de voir Patrick Balkany ?
00:45 -Oui, je suis heureux de le voir.
00:48 -Vous vous sentez visé, peut-être ?
00:50 Rires
00:51 -Non...
00:52 -J'ai critiqué, je l'ai dit à votre épouse.
00:55 -Elle vous a embrassé ? -Oui.
00:57 -Je lui parle plus, depuis.
00:59 Rires
01:00 ...
01:03 -C'est magnifique.
01:04 -J'ai demandé à faire chambre à part.
01:07 -Vous êtes content de le voir, en vrai ?
01:09 On vous en parle beaucoup.
01:11 -Il aurait pu rester au sport.
01:13 -Vous le regardiez quand il était au sport ?
01:16 -Hein ? -Vous le regardiez ?
01:17 Moi aussi, je l'ai trouvé,
01:19 je l'ai connu là-bas, quand il était procureur.
01:22 Merci à vous deux d'être là.
01:24 Soit, on va parler de Michel Sardou.
01:26 Moi aussi, on le sait, Juliette et moi,
01:28 on est fans de Michel Sardou.
01:30 -Moi aussi. -Moi aussi.
01:32 -Bien sûr. -Mais surtout Juliette et moi.
01:34 Rires
01:35 -Merci.
01:36 Il était en concert, ce week-end, à Paris,
01:39 à la Défense Arena, à l'occasion de sa tournée d'adieu.
01:42 Il y a un passage qui a fait réagir lorsqu'il a fait une vanne
01:45 sur le consentement au moment d'introduire son titre.
01:49 On le regarde, vous me dites ce que vous en pensez.
01:51 On va parler de Sardou, vous êtes proches.
01:54 C'est la 1re fois que Fabien connaît autant de choses
01:57 sur un chanteur vivant.
01:58 C'est important de la voir avec vous.
02:01 Regardez, c'est d'habitude, il fait des chanteurs morts.
02:04 -On a un homme, un homme jeune,
02:07 qui pose sa main sur le monde d'une jeune fille
02:11 qui n'est pas beaucoup en forme.
02:13 Rires
02:14 Regardez-le.
02:15 Rires
02:16 -Mais un chanteur,
02:18 on est là.
02:19 -La folie de la profusion.
02:21 -Ah !
02:22 Rires
02:23 -Je l'aurais vu un jour.
02:25 Rires
02:26 Applaudissements
02:28 -Voilà.
02:29 Applaudissements
02:31 -Alors ?
02:32 -Moi, ça m'a choqué.
02:34 -Qui vous a demandé ?
02:35 -Ah, pardon.
02:36 -Non, mais voilà.
02:37 -Ca m'a choqué,
02:38 car autour de la notion de consentement,
02:41 on ne plaisante pas.
02:42 Il a l'impression de prendre ça à la légère.
02:45 C'est ça qui me gêne.
02:46 On me dit que c'est d'une autre époque.
02:48 Non, le consentement, on n'a jamais eu un problème d'époque avec ça.
02:52 C'est permanent.
02:53 Le consentement, c'est oui ou non.
02:55 Ironiser là-dessus, c'est pas bien.
02:57 Rires
02:59 -Moi, je...
03:00 Rires
03:01 Non, mais je vais répondre.
03:03 C'est depuis 1973 qu'on lui cherche toujours des poux dans la tête.
03:06 Il avait fait une chanson "Les villes de solitude".
03:09 À l'intérieur, il y avait une phrase qui disait
03:12 "Je voudrais violer des femmes", etc.
03:14 Donc, il y avait déjà des manifestations à partir de 1974
03:17 dans ces concerts par la MLF, l'association,
03:20 pour dire "On ne veut pas être violé par Sardou".
03:22 Ça a commencé là.
03:23 Il y a toujours cette contestation.
03:26 Il faut refaire l'histoire.
03:27 Lui, il a toujours été très ennuyé par son répertoire.
03:30 Et au même moment, quand Balavoine chantait
03:33 son titre de 1979 dans "Starmania",
03:35 quand on arrive en ville,
03:37 dedans, il met bien qu'il viole les filles dans les parkings.
03:40 Personne...
03:41 Vous savez, l'indignation, elle est à géométrie variable.
03:45 -Mais là, il ne chante pas.
03:46 -Vous le savez, quand...
03:48 -Mais absolument.
03:49 -Le personnage de Johnny Roquefort...
03:51 -On ne parle pas de Balavoine qui viole des filles.
03:54 -Ça n'a rien à voir.
03:55 Le texte de Plamondon et de Berger,
03:57 ils parlent de Johnny Roquefort,
03:59 qui est un personnage de mauvais garçon.
04:02 -Non, Sardou, c'est un personnage.
04:04 Je suis désolé qu'on ait parlé 10 fois avec lui.
04:07 Non, il est dans un jeu de rôle.
04:09 -Patrick Balkany,
04:10 qu'est-ce que vous répondez à Gilles Vernez ?
04:12 -Je sais pas. Nous, on a été jeunes.
04:17 On allait danser avec une fille, elle voulait, elle voulait pas.
04:21 Si elle voulait pas, on pouvait se prendre une tarte
04:23 et puis c'était fini.
04:25 Maintenant, je sais qu'il faut se balader
04:27 avec une autorisation, la faire signer
04:29 avant de draguer qui que ce soit.
04:31 Je plains les jeunes,
04:32 surtout qu'ils ne prennent pas l'ascenseur avec une gonzesse.
04:36 -Ca dépend de quelle jeune on parle.
04:38 Si on parle de notre fille, elles sont plutôt contentes.
04:41 -Faut arrêter Laurent Fontaine.
04:43 -J'ai refilé 20 ans.
04:44 Elles sont contentes que dans l'ascenseur,
04:47 on puisse se draguer.
04:48 -Je suis de la même génération que toi.
04:50 -Laurent, Laurent, Laurent,
04:52 je trouve que là, tu nous joues les wokes de service.
04:55 -Non, non, non.
04:56 -Non, non, mais je te le dis.
04:57 -Il a voulu dire qu'il y avait des carcans dans la drague
05:01 et qu'on pouvait plus draguer de la même manière.
05:03 Il a pas voulu dire...
05:05 Pourquoi il le dirait ?
05:06 -Il y a des jeunes qui ont du talent
05:08 qui ont hésité à ce genre de petites sorties.
05:11 -Il avait voulu dire que maintenant, c'est délicat.
05:14 -C'est délicat pour les garçons d'oser les draguer de la même manière.
05:17 -Il y a des jeunes filles qui ont quitté le concert.
05:20 Moi, j'ai eu la chance d'être...
05:22 Vous parliez de voisins.
05:24 J'ai eu la chance d'être le voisin de Michel Sardou pendant des années.
05:27 J'étais son voisin. -Vous faisiez du bruit ?
05:30 -Et franchement, un amour de mec. Et sa femme aussi.
05:33 -Ça faisait l'époque. -Elle faisait tout.
05:35 Mais un amour. On était dans l'ascenseur ensemble,
05:38 on rigolait, on reprenait l'escalier
05:40 pour reprendre l'ascenseur pour rigoler.
05:43 -On pouvait s'adorer. C'est vrai.
05:45 Vraiment, un bonbon. Et sa femme aussi.
05:47 Je l'adore. Qu'est-ce qu'elle est gentille.
05:49 Les deux, franchement, j'ai jamais eu un problème avec eux.
05:52 Je pouvais faire des soirées, des trucs.
05:55 Vraiment, un amour. Et toujours sympa.
05:57 Il disait bonjour à tout le monde. Tout le monde l'adorait.
06:00 Tout le monde l'adorait.
06:02 Il se la racontait pas du tout.
06:03 Et les limites, il se la racontait moins que moi.
06:06 Je rigole. Non, mais c'est vrai.
06:08 Il était tout en haut de chez moi.
06:10 Jamais un bruit, jamais des mots cassants.
06:12 -Rien. -Non, mais c'est vrai. Jamais.
06:15 -Oui. C'est surtout un garçon...
06:17 Il est très populaire en France.
06:18 C'est quand même 100 millions de disques vendus.
06:21 Aujourd'hui, avant qu'un artiste revende 100 millions de disques,
06:25 il va se passer quelques années, voire quelques siècles.
06:28 -Ce ne sont pas des arguments.
06:30 -On parle pas de la même chose.
06:32 -Ce que je veux dire, c'est que quelqu'un peut être dégueulasse,
06:35 pardon, dans sa manière de parler, dans sa manière d'être,
06:39 dans sa manière d'aborder la société,
06:41 en ayant fait des belles oeuvres.
06:43 C'était tout le débat de Pardieu, par exemple,
06:45 et quand le président de la République parlait de lui,
06:48 en disant que c'était un grand artiste, c'était si...
06:51 OK, mais l'oeuvre et l'homme,
06:53 ça peut être deux choses qui sont différentes.
06:56 Je suis désolé.
06:57 -M. Jean-Pierre, s'il vous plaît,
06:59 j'aimerais qu'on écoute nos invités.
07:01 On vous a entendu toute l'émission.
07:03 Patrick, vous avez été ensemble, à l'époque,
07:06 dans une même école réservée aux garçons, avec Michel.
07:09 -On a passé des années ensemble.
07:11 D'abord, on a passé 4 ans dans la même chambre.
07:14 -Ah oui ? -Oui.
07:15 -Ajoui en Josas. -On était...
07:17 On était pensionnaires, au Boncel,
07:19 ajoui en Josas.
07:21 On a été bien éduqués, on était en uniforme,
07:24 on marchait au pas, on levait les couleurs le matin
07:27 avant d'aller faire le tour du parc en courant,
07:29 avant le petit déjeuner, on faisait nos lits au carré,
07:33 et quand ils étaient pas au carré, ils passaient par la fenêtre.
07:36 Quand il y avait quelque chose qui allait pas,
07:39 on se tapait le cirage de toutes les godasses de l'étage.
07:42 C'était difficile.
07:44 Et puis, on avait...
07:45 Il y a une chanson, "Le surveillant général".
07:48 "Le surveillant général", il existait,
07:50 il s'appelait M. Bertier,
07:52 et il avait un bâton en tire-bouchon.
07:55 Quand ça allait pas, il nous mettait ça sur la tête,
07:58 tu te retrouvais avec ça, une botte sur la tête.
08:01 Oui, oui, on a...
08:02 C'est comme ça qu'on faisait les hommes, à l'époque.
08:06 -Il y a qu'à ce que j'écris, moi.
08:07 Rires
08:10 -Tu as fait ton service militaire ?
08:12 -C'est votre ami Chirac qui l'a supprimé.
08:14 -Oui, je sais, j'étais rapporteur. Merci.
08:17 -Bravo. -De ma faute, je suis né en 95.
08:19 -Chirac m'avait dit une chose, c'était très drôle.
08:22 Avant d'être élu président, il m'avait dit
08:24 "Tu sais, il y a deux choses qu'il faut pas toucher,
08:27 "c'est la Constitution et la conscription."
08:30 C'est les deux choses qu'il a changées en première.
08:33 -Vous êtes toujours resté pote avec Michel Fardou ?
08:36 -Ah oui. -Toujours, ouais.
08:37 -Oui. -C'est vraiment quoi ?
08:39 Il a toujours été là pour vous ?
08:41 -Oui, mais... -Toujours là pour lui ?
08:43 -D'abord, parce qu'on est restés au collège.
08:46 Après, on a été au cours de comédie ensemble,
08:49 puis on prenait nos vacances ensemble,
08:51 et puis on faisait les cons au Touquet.
08:53 Je vais vous raconter une histoire, d'ailleurs,
08:56 qui est tout à fait importante en ce moment.
08:58 On était en vacances au Touquet, et son père tournait un film.
09:03 Et on était... On était tout môme, on devait avoir 12, 13 ans.
09:07 Et on était à la joie de vivre au Touquet.
09:12 La joie de vivre, c'est le truc de plage.
09:15 Et il y avait un directeur qui s'appelait M. Holombelle
09:19 ou M. Colombelle, et il se trouve qu'il y a quelques mois,
09:22 il a fait un livre.
09:23 Vous allez comprendre pourquoi c'est important.
09:28 Il a écrit... Il y avait deux garçons, des grands,
09:31 Patrick Balkany et Michel Sardou.
09:34 Il protégeait la petite Brigitte,
09:36 parce qu'elle était embêtée par les grands.
09:39 C'était déjà une fille, vous voyez.
09:41 -Ah oui. -Eh oui.
09:43 -Brigitte Macron. -Eh oui. Trône mieux.
09:46 -Bien sûr. -Oui, à l'époque.
09:47 -C'est bien de le dire en ce moment.
09:49 -Eh bien voilà. -Bravo, Patrick.
09:52 -Parce que ça, vraiment, c'est choquant.
09:54 Moi, ça me choque. -Ca vous a choqué, ça ?
09:57 Je sais pas, mais...
09:58 Vous comprenez tous ceux qui le critiquent, Michel Sardou ?
10:02 -Ah...
10:03 Le...
10:04 Qui n'est pas critiqué aujourd'hui ?
10:06 -Oui, c'est clair. -Les réseaux sociaux,
10:08 c'est le... -C'est un déversoir.
10:11 -Le déversoir de la haine de tous ceux qui vous aiment pas
10:14 pour une raison, pour une autre, etc.
10:16 Bon, ben... Qu'est-ce que vous laissez comme ça ?
10:19 -Il avance, il s'en fout. -Je fais attention
10:21 à ceux qui nous aiment bien, hein.
10:24 Les autres, on s'en fout. -Exactement.
10:26 -Mais comme on est à la télévision,
10:28 je vais pas vous dire ce que je pense,
10:30 mais je le pense très fort.
10:32 Voilà.
10:33 -Je l'attends.
10:34 Vous avez assisté à une embrouille
10:36 entre Michel Sardou et Johnny Hallyday,
10:39 à un anniversaire de Nicolas Sarkozy ?
10:41 -Ah oui. J'étais là.
10:42 -C'était quoi, l'histoire ? -L'histoire, c'était... Bon.
10:46 -Ca a commencé en 2013. Je vais faire le début.
10:49 Ca a commencé en 2013.
10:50 Michel Sardou est à Bruxelles, à Forest National,
10:53 et il dit un petit mot sur Johnny, mais maladroitement.
10:56 Il dit Johnny, voilà, qui vient d'acheter un chalet à Gstaad.
10:59 Il va pouvoir mettre une de ses filles sur des skis.
11:02 Il dit pas "la fille", il dit "vietcong".
11:05 Ca passe mal dans l'oreille de Johnny.
11:07 Ca lui est répété, évidemment.
11:09 Depuis, il se parlait plus. On revient chez Sarkozy.
11:12 -C'est l'anniversaire de Nicolas.
11:14 Je suis chez Nicolas Sarkozy, président de la République,
11:17 à l'époque, et je suis en train de parler à table
11:21 avec Johnny.
11:23 Et arrive Sardou, qui veut dire bonjour.
11:27 Et ça donne ça.
11:28 Johnny fait...
11:29 "Que je te salue pas."
11:31 Il dit "et que tu aies de la chance
11:33 "qu'on est chez le président de la République,
11:36 "sinon je te casserai la gueule." Ca commençait bien, la soirée.
11:39 -Sympa, la soirée. -Avec Sarkozy, voilà.
11:42 -Ils se sont jamais reparlés.
11:44 C'est une blessure pour Sardou.
11:46 C'est une vraie blessure. J'en ai parlé avec lui.
11:49 -En plus, ça aurait été tellement mieux,
11:51 les canailles avec Sardou, les vieilles canailles.
11:54 -Bien sûr, la 4e vieille canaille.
11:56 -Ils ont les interprètes.
11:58 -Il est très blessé de ça.
12:00 Si on refait un peu l'histoire, c'est-à-dire qu'en 1962,
12:03 Sardou est très jeune, il va retrouver son père
12:06 sur le tournage du film "D'où viens-tu, Johnny ?"
12:08 avec Ferdinand Sardou, qui était dans le film.
12:11 Son père lui présente Johnny Hallyday,
12:13 l'idole de toute une jeunesse en France.
12:16 C'est 18 millions de jeunes en 1962.
12:18 Il lui présente.
12:19 Il lui a amené une chanson, "Le dernier métro".
12:22 Johnny n'a jamais voulu la chanter.
12:24 Pour remercier ce jeune adolescent,
12:26 il lui a offert sa chemise à carreaux,
12:29 bleue et noire, que Sardou a toujours gardée.
12:31 C'est une blessure, le fait qu'il n'ait jamais pu lui reparler
12:34 avant que Johnny parte en décembre 2017.
12:37 C'est un truc qui garde dans son coeur.
12:39 Je suis sûr qu'il est malheureux.
12:41 -Il a témoigné là-dessus, il l'a dit, déjà.
12:44 -Oui. Et ce qui a bien fait Laetitia, par contre,
12:47 c'est qu'elle a récemment, sur RTL, elle s'est exprimée
12:49 et elle a dit "Finalement, je pardonne à Michel,
12:52 "Johnny n'a pas eu le temps."
12:54 Je trouve qu'elle a été très sport, très bien Laetitia
12:57 pour cette histoire, parce qu'elle a pardonné bien après.
13:00 Elle a dit beaucoup de bien de Michel.
13:02 -Surtout que Fabien le sait,
13:04 Johnny n'était pas le dernier pour foutre la merde.
13:07 Quand vous racontez n'importe quoi sur n'importe qui,
13:10 il me l'a fait.
13:12 Laetitia m'avait fait la gueule,
13:15 à Saint-Martin, je te raconterai pas,
13:17 mais... -Ah oui.
13:18 -Il adorait foutre la merde.
13:20 Mais il aimait pas...
13:21 -Qu'on foute la merde dans son... -Oui.
13:23 -Ah oui, oui. Oui, Gilles.
13:25 -Sardou, M. Balkany, quand même, il a un côté vieux réac.
13:29 -Oh...
13:30 -Je suis obligée de classer les gens dans les cases.
13:33 -Vous avez un côté vieux réac. -J'ai pas dit ça,
13:36 mais vous trouvez pas que c'est un côté vieux réac ?
13:38 Vieille France,
13:40 Raie de droite... -Et alors ?
13:41 -Et alors ? -Chut !
13:43 -C'est un positif, ça, M. Balkany.
13:45 -Excusez-nous de ne pas être mélanchoniste,
13:48 de ne pas être d'extrême-gauche,
13:50 de ne pas défendre l'islamisme galopant,
13:55 etc., etc.
13:57 Comme vous, par exemple.
13:58 -Je défends pas l'islamisme galopant.
14:01 -Ca va ensemble. On peut pas...
14:03 -C'est un vieux réac, M. Sardou ? -Oui.
14:05 C'est un très grand chanteur.
14:07 C'est un vieux réac. -J'adore le Connemara.
14:09 Il aime une chanson.
14:11 -C'est bien d'être réac.
14:12 -C'est la France d'hier.
14:14 -La France d'hier, c'est vos idées.
14:16 -Je préfère les réacs aux woks.
14:18 -Ah oui. Ah oui.
14:20 Je suis pas complètement contre.
14:22 Je préfère ni réac ni wok.
14:23 Vous êtes plus wok que réac.
14:25 -Je suis ni wok ni réac.
14:27 Si wok, c'est défendre les minorités.
14:29 -Ca n'a rien à voir.
14:31 -C'est ça. -Ca veut pas dire ça.
14:33 -Au départ, c'est ça.
14:34 -C'est plus ça, maintenant.
14:36 -Ca a été détourné.
14:37 -Ca a été complètement détourné.
14:39 -C'est ça qui me gêne chez Sardo.
14:41 -En fait, il y a aussi...
14:43 -Je voulais vous dire Sardo,
14:45 ça va vous plaire.
14:46 C'est lui qui détient un record important en France.
14:49 Personne ne parle jamais.
14:51 Je suis autorisé à le dire.
14:52 Il a été père deux fois, avec deux femmes différentes,
14:56 à 33 jours d'intervalle.
14:57 On n'en parle jamais, de ça.
14:59 En France, ça n'existe pas.
15:01 Il y en a deux qui ont fait ça.
15:03 Michel Sardo et Raymond.
15:05 Rires
15:06 Je rigole.
15:07 -Je vais vous donner le détail.
15:09 Il était marié avec une 1re femme,
15:12 Françoise, que tu as connue.
15:13 Françoise a une 2e fille,
15:15 Cynthia, qui est née le 4 décembre 1973.
15:18 -C'est ouf.
15:19 -Et à l'époque, sa future femme, Babette,
15:22 Elisabeth Haas, était enceinte.
15:24 Elle a accouché de son 1er fils romain
15:26 le 4 janvier 1974.
15:29 Le 6 janvier, pardon.
15:30 -Il était avec deux...
15:32 -Les calendriers se sont chevauchés.
15:34 -Oui.
15:35 -Il n'y a pas que les calendriers.
15:37 -Il y a eu deux bails en même temps.
15:39 Il y a eu...
15:41 Il y a des problèmes dans les dates.
15:43 On est battus sur les dates.
15:45 -C'était un divorce, évidemment, après.
15:47 -Je comprends, oui.
15:49 -Donc...
15:50 Mais ça a été très compliqué pour lui.
15:52 Il l'a cachée pendant...
15:54 Il me l'a avouée pour la 1re fois en 1979.
15:56 -D'abord, sa 1re femme,
15:59 il a connu...
16:00 On était au cours de comédie
16:02 chez Yves Furet, ensemble.
16:04 Bon.
16:05 Elle était danseuse chez Patachou, la maman de Pierre Billon.
16:09 Il y avait un cabaret fort connu
16:11 où on coupait les cravates quand on les mettait au plafond.
16:14 Et c'est vrai que le jour
16:18 où elle a décidé de divorcer,
16:21 ça a été un drame pour lui,
16:23 parce qu'à ce moment-là, il avait créé sa maison de production,
16:27 ça marchait très, très bien,
16:29 et ils étaient évidemment mariés sous le régime de la communauté.
16:32 -Oui, oui.
16:34 -Ils avaient rien, ni l'un ni l'autre.
16:36 Et là, elle a dit...
16:38 "Moi, je veux pas des actions.
16:40 "Tu vends tout
16:42 "et tu me donnes la moitié."
16:44 Et là, j'ai passé... -Quelle horreur.
16:47 -Une nuit où...
16:48 -Quelle horreur !
16:49 -C'était surreal.
16:50 -Je me sens pas bien pour lui.
16:52 "Patrick, je m'imagine à sa place."
16:55 -Voilà, voilà.
16:56 -Mais il était amoureux. -Voilà.
16:58 -De Babette.
16:59 Très amoureux de Babette. Il était prêt à tout.
17:02 -J'ai dit, quand Babette a décidé de le quitter,
17:07 moi, je le retrouve, il revient des Etats-Unis,
17:09 on est à l'enterrement
17:12 de la mère Pierre Bloch,
17:15 et je vois des affiches partout,
17:19 "Babette s'en va", "Babette divorce",
17:23 "Sardou divorce", machin,
17:25 et j'ai dit qu'elle s'était encore fait comme connerie.
17:28 Il me dit "Rien ?"
17:30 Je lui dis "Pourquoi vous divorcez ?"
17:32 Elle m'a dit que j'étais invivable.
17:35 Et je lui dis "Il a fallu 20 ans pour qu'elle s'en aille."
17:38 -C'est drôle.
17:40 C'est drôle.
17:42 -Il est pas facile, dans la vie.
17:44 Non, il est pas facile.
17:46 Je vais vous donner un exemple.
17:48 Vous connaissez tous l'Espagne.
17:50 On est en Espagne, on est à l'hôtel.
17:53 L'Espagne, on dîne à 10h du soir.
17:57 Bon, très bien.
17:59 Il arrive à l'hôtel et dit
18:01 "Je voudrais qu'on nous serve le dîner tous les soirs à 19h."
18:05 On lui répond "Mesdames, Messieurs,
18:08 "les personnels, ils mangent à 19h."
18:11 -En fait, Superman espagnol.
18:13 Là, on y est.
18:15 Là, on est sur la costa del sol.
18:17 Là, on y est.
18:18 Et donc, quoi ?
18:20 -Il était comme ça.
18:21 C'est comme ça.
18:22 Il a des lubies.
18:25 Il est adorable.
18:26 Je l'aime beaucoup, mais il a toujours...
18:29 -Vous me regardez bizarrement.
18:30 -C'est marrant, ça me fait penser à quelqu'un,
18:33 mais je ne sais pas.
18:35 -Non.
18:36 -Vous, à qui ?
18:37 -A vous.
18:38 Vous avez beaucoup de similitudes.
18:40 -A qui ? -Cyril et Sardou.
18:43 -Et Sardou ? -Oui.
18:44 -Ah ouais ?
18:45 -Oui, Kyraldin.
18:46 -Je ne lui parle pas,
18:48 je vais lui casser l'ambiance.
18:50 C'est pas bien.
18:51 -Casser l'ambiance ?
18:52 -Alors...
18:53 -Elle veut casser l'ambiance.
18:55 -Pour moi, Sardou, je ne suis pas comme Gilles.
18:58 Il appartient pas au passé,
19:00 il appartient au patrimoine français.
19:02 Il a un répertoire extraordinaire
19:04 avec des chansons plus cultes.
19:06 Donc là-dessus, OK.
19:07 Mais pardonnez-moi, cette sortie-là,
19:10 même si ça fait partie du personnage,
19:12 c'est la sortie d'une sorte de vieux boomer
19:15 complètement nul et ringarde et pourri.
19:17 Et je pense à son épouse, que j'aime beaucoup,
19:20 parce qu'à l'époque, elle était la patronne du L.
19:24 Elle avait été une sorte de figure de proue
19:26 de la libération de la parole des femmes,
19:29 alors que le tout début, ça commençait pas vraiment
19:32 l'émancipation, la modernité, les femmes,
19:34 l'égalité hommes-femmes et tout ça.
19:37 Pardonnez-moi, si elle était toujours
19:39 la patronne du magazine L, elle serait très emmerdée
19:42 parce qu'elle devrait traiter ce sujet.
19:44 C'est ridicule de faire une phrase comme ça.
19:47 Il sait louper. Il veut parler de la voiture,
19:49 qu'on peut plus rouler vite, qu'on peut plus clopper.
19:53 -Il a le droit, ça.
19:54 -Il est là-dessus, ça va.
19:56 -Non, je pense qu'il s'est loupé.
19:58 -Vous n'avez pas compris ce qu'il voulait dire.
20:00 Il a dit qu'il parlait d'une inconnue.
20:03 -On a très bien compris.
20:04 -Tu peux pas mettre la main sur la cuisse de ta femme
20:07 sans son consentement.
20:09 -C'est pas grave. C'est un mec qui sort des trucs tranquille,
20:12 il est sans filtre, il a le droit.
20:15 Quel âge il a, Michel Sardou ?
20:16 -Combien ? -70.
20:18 -Il veut que ça ? -60.
20:19 -Il irait dire dans des milliers de personnes
20:22 qu'il regrette de ne pas pouvoir mettre des mains
20:25 sur les étrangères.
20:26 -Sauf qu'à Fleury-Mérogis, jusqu'à preuve du contraire,
20:30 il n'y a que des gens qui ont violé, qui ont agressé.
20:32 Il faut arrêter avec des vannes.
20:34 -Il y a des gens qui ont fait un cul en boucle.
20:37 Rires
20:38 ...
20:41 [Musique]

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