• il y a 8 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 -Randall Schwardofer, vous parlez de 10 affaires criminelles incroyables, notamment Frédéric Péchier.
00:08 Est-ce que vous connaissez cette affaire, Christophe ?
00:11 -Non. L'anesthésiste de Besançon.
00:13 -Donc c'est un médecin.
00:16 -En plus, je peux l'avoir raconté et l'avoir oublié. J'en ai raconté plus de mille.
00:20 -C'est une affaire en cours.
00:22 -Donc c'est quoi l'histoire ? Il a été mis en examen pour empoisonnement avec préméditation sur 7 patients.
00:28 Et donc ça, c'est une affaire que vous traitez dans votre livre ?
00:33 -Je traite très succinctement les affaires en cours.
00:36 -Exactement.
00:37 -Parce qu'elle sera en principe manifestement jugée l'année prochaine.
00:40 Et c'est vrai que c'est une affaire qu'on a gérée bien avant l'affaire d'Aval, un an avant l'affaire d'Aval,
00:46 et qui a eu cette chance de ne pas être trop médiatisée.
00:50 En fait, on est assez tranquille dans le dossier, c'est plutôt bien.
00:53 On va pouvoir aller au procès plus sereinement.
00:55 Par contre, quand on sera au procès, il y a un suivi international de cette affaire,
01:00 notamment par le milieu médical.
01:02 Et effectivement, on s'attend à ce que ce soit extrêmement suivi d'un point de vue médiatique.
01:06 -Vous avez déjà refusé une affaire ou pas ?
01:08 -J'en refuse régulièrement des affaires.
01:10 Et ça fait depuis des années, il faut que ça m'intéresse, il faut qu'on soit d'accord aussi sur les honoraires.
01:14 -Comment vous êtes arrivé sur l'affaire d'Aval ?
01:16 -C'est Jean-Marc Florent, qui est un avocat brillant, qui a défendu Patrick Dils,
01:20 qui a fait acquitter Patrick Dils, qui m'appelle un jour, je suis en Guadeloupe, en formation.
01:24 En fait, je me repose.
01:26 Et il m'appelle et il me dit "écoute Randall, est-ce que ça te dirait d'intervenir pour Jonathan Daval ?"
01:30 Et je lui dis "oui, j'ai vu l'affaire, elle m'intéresse, effectivement".
01:33 Et c'est comme ça qu'il me met en contact avec Jonathan Daval,
01:36 et que je deviens effectivement l'avocat de Jonathan Daval.
01:38 -Et que lui devient l'avocat des parents d'Alexia.
01:40 -Et lui devient exclusivement l'avocat des parents d'Alexia,
01:44 parce que je pense qu'il l'avait senti, qu'il y aurait un problème,
01:47 et qu'en grand professionnel, il s'est dit "je vais scinder la famille d'Alexia et le mari".
01:53 -Exactement.
01:54 Alors, il y a une affaire, il y a plusieurs affaires qui sont incroyables.
01:58 Il y a notamment l'affaire Yvon Octeau, c'est un retraité, sans casier judiciaire, père exemplaire.
02:04 En 2008, il fait la connaissance d'une voisine, qui venait de s'installer dans un quartier dans le Doubs.
02:10 Il devient proche de sa voisine après réaliser des travaux chez elle, c'est ça ?
02:14 -C'est ça, oui.
02:15 -Et il se voit régulièrement, il vive une histoire d'amour.
02:18 Et qu'est-ce qui se passe après ?
02:20 -Et il se rend compte qu'elle le trompe.
02:22 Et il veut savoir, un soir, où ils prennent l'apéro, c'est quoi les SMS qu'elle reçoit.
02:29 Et puis elle refuse de lui dire.
02:31 Et c'est assez déstabilisant ce qui se passe.
02:36 Il va dans la chambre à coucher, il prend un fusil de chasse qui était à lui,
02:39 il met deux cartouches, il arrive, elle est en train de boire son verre,
02:43 et de regarder son téléphone portable, et il lui tire une balle dans la tête à bout touchant.
02:47 On la retrouvera d'ailleurs les mains croisées sur elle, comme ça, sans bouger,
02:51 immobile, avec les rigidités cadavériques.
02:53 Et puis après, il appelle tout de suite son fils, qui est grand, il a une trentaine d'années,
02:58 il lui dit "voilà, je viens de tuer ma compagne, je sais pas quoi faire, je suis paralysé, je sais pas".
03:04 Son fils appelle tout de suite les gendarmes, il va être interpellé.
03:06 Il va être jugé, il va comparaître libre devant la cour d'assises,
03:09 il va faire deux ans de détention, il va être remis en liberté dans l'attente de son procès,
03:13 ce qui serait impossible aujourd'hui, je pense que Cyril, vous nous en parlez peut-être pour ça.
03:18 Il va être condamné à la peine de dix ans d'emprisonnement pour avoir tué sa compagne.
03:22 On est, je crois, en 2011 à l'époque, ou 2013, je ne me rappelle plus la date.
03:26 Aujourd'hui, les peines pour ce type de fait, rigoureusement les mêmes, ont doublé, voire triplé.
03:31 Ce que vous devez savoir aussi Valérie Benaym, puisque vous traitez les affaires criminelles
03:35 dans votre livre d'une façon remarquable, et ce genre de personnalité qui passe à l'acte,
03:39 et effectivement aujourd'hui, la moyenne c'est 22-25.
03:42 Or, pour ces faits-là, l'avocat général avait requis, je crois, 13 ans, et il n'y a pas eu appel.
03:47 C'est-à-dire que ça, ça n'appartient pas à notre siècle.
03:50 C'était il y a une petite dizaine d'années.
03:52 Alors, je pense que Christophe pourrait le confirmer.
03:54 Et depuis, par contre, pour les femmes qui ont tué, je le traiterai dans mon prochain livre,
03:58 on a des peines qui sont divisées par deux, voire divisées par trois,
04:01 par rapport aux hommes qui ont tué leur compagne.
04:03 – C'est fou, ouais.
04:04 – Là, il y a un sexisme judiciaire extraordinaire.
04:07 On va le prendre, on va le rappeler, on va le préciser sur des affaires précises,
04:10 parce que j'aime bien donner des cas concrets.
04:12 Il faut savoir qu'à l'époque, j'avais plaidé le crime passionnel.
04:14 Personne n'a trouvé rien à redire.
04:16 Aujourd'hui, sur un plateau, quand vous êtes invité par des journalistes,
04:19 on n'a plus le droit de parler de crime passionnel.
04:21 – C'est ça. – C'est interdit.
04:23 – C'est quoi le procès qui a été le plus éprouvant pour vous ?
04:30 – Je vais être honnête, ils le sont tous.
04:32 Ils le sont tous. On ne sort jamais indemne d'une cour d'assises.
04:35 On juge des crimes, des meurtres, des viols.
04:37 Il y a beaucoup de souffrance, il y a du sang.
04:40 Il y a des familles qui sont disloquées par les affaires criminelles.
04:44 On a rarement des voyous dans les cours d'assises.
04:46 On a en général des gens qui n'ont jamais commis d'infraction.
04:49 C'est très rare d'avoir des récidivistes dans les cours d'assises.
04:52 On a des gens qu'on ne s'imaginait même pas une seule seconde
04:54 qu'un jour ils puissent aller aux assises.
04:56 Par exemple, un mari qui tue sa femme prenait l'affaire d'Avel.
05:00 Moi, j'ai toujours dit que la famille de Jonathan est une famille remarquable.
05:04 Sa maman, son beau-père, ses frères et soeurs n'ont jamais eu un problème avec la justice.
05:08 La famille d'Alexia, c'est pareil, et du jour au lendemain.
05:10 Parce qu'il y en a un qui dysfonctionne.
05:12 Tout le monde se retrouve plongé dans l'horreur criminelle.
05:14 Parfois même devant les médias.
05:16 La vie est disséquée.
05:18 La vie est éclatée à la face du public.
05:20 Il y a toujours de la souffrance.
05:22 Tous mes procès m'ont marqué.
05:24 – Justement, vous dédiez un chapitre au mouvement #MeToo.
05:27 Vous avez dit "je ne commencerai pas ce chapitre en disant que je suis féministe.
05:30 Cela suffit, j'en ai plus qu'assez de devoir légitimer mon discours
05:33 en courbant les chines devant certaines hystériques
05:36 qui m'écoutent avec un couteau entre les dents".
05:38 – MeToo ou #MeToo ?
05:40 – MeToo ou #MeToo, exactement.
05:42 – MeToo ou #MeToo, pourquoi ? Parce que ce qu'on dénonce dans ce livre-là,
05:45 et on est un certain nombre d'avocats à le dénoncer,
05:48 et pas que d'avocats, c'est le lynchage,
05:50 et notamment le lynchage médiatique des gens qui sont préjugés, présumés coupables.
05:55 – Vous avez fait une liste de noms d'hommes présumés innocents
05:57 et pourtant écartés de la société sur de simples accusations.
06:00 Nicolas Hulot, Harry Habitant, Tariq Ramadan, Patrick Poivre d'Arvore,
06:04 Damien Abad, Jean-Jacques Bourdin, Gérard Depardieu.
06:07 – Jean Lassalle aussi.
06:08 – J'aurais pu rajouter Koué, et je pourrais rajouter demain Cyril Hanouna,
06:12 si par exemple vous allez voir la police en disant "vous savez pas,
06:16 Cyril Hanouna m'a coincé dans la loge, j'étais tout seul, je suis désespéré".
06:19 – Alors, il y a plus de chance que ce soit elle qui me croise.
06:21 [Rires]
06:24 C'est pas faux, quand je l'ai vue vous regarder, je me suis dit "un truc qui est bizarre".
06:28 Mais par contre, si c'est l'inverse, on risque pas de vous écouter.
06:32 – C'est vrai, c'est vrai.
06:33 – Alors, c'est là où on dénonce un certain sexisme,
06:35 et surtout ce qu'on dénonce est une violation constante de la présomption d'innocence.
06:38 Peut-être que ces femmes disent la vérité,
06:41 mais ce que #MeToo impose c'est de croire la parole.
06:44 Et vous avez aujourd'hui, alors que les juges sont pas là pour croire,
06:46 la justice est là pour savoir, pour faire des investigations,
06:49 ça prend du temps, des enquêtes, des analyses, des expertises,
06:53 des preuves objectives, subjectives.
06:55 Avec le mouvement #MeToo, on vous dit à partir du moment où une femme accuse,
06:58 c'est que c'est vrai, il faut la croire, et puisque c'est que c'est vrai,
07:01 c'est que l'homme qu'elle accuse il est forcément coupable.
07:03 Et si elles sont deux, il n'y a plus de procès, il n'y a plus de débat,
07:06 on l'écarte de la société.
07:07 Ce que veut #MeToo, exige #MeToo, est le mouvement des néo-féministes,
07:10 pas des féministes, avec qui je m'entends très bien,
07:12 des éco- et néo-féministes que je déteste,
07:14 qui disent simplement, il n'y a même pas besoin de faire de procès,
07:17 il faut écarter les gens de la société avant tout procès,
07:19 et même s'ils ne sont pas condamnés, ce ne sont pas des gens corrects,
07:22 ils ont quand même une solidarité, et ça c'est scandale.
07:24 – Justement, je suis sûr qu'il y en a beaucoup qui sont d'accord avec Randall Schroeder-Faurissier,
07:27 à part Gilles Verdèche, je pense, je pense que Gilles n'est pas d'accord avec vous.
07:30 Randall, je me trompe ?
07:31 – Non, vous ne vous trompez pas.
07:33 – Oui, bien sûr, alors dites-nous.
07:34 – Non, mais moi, ce qui me gêne, c'est que votre discours,
07:36 il se heurte aussi à ce que vous avez fait, vous dites,
07:39 la présomption d'innocence, on ne doit pas, entre guillemets,
07:42 écarter des gens, etc.
07:43 Dans l'affaire Daval, vous avez eu vous-même des déclarations,
07:46 quand vous avez dit, c'est un mari rabaissé
07:48 par la personnalité écrasante de son épouse,
07:50 que d'ailleurs vous avez regretté après, qu'on contribue à influencer les médias.
07:54 Donc parfois, vous jouez aussi…
07:56 – Mais c'est un avocat.
07:57 – Oui, mais nous, on est les médias, avocats, médias,
08:00 on est dans le même monde, monsieur.
08:02 – Je défends, d'abord, non, on n'est pas dans le même monde,
08:05 moi, je suis un juriste, je n'ai pas la maîtrise de la chose médiatique,
08:08 je n'ai pas la maîtrise d'un plateau,
08:10 je n'ai pas la maîtrise des instruments de langage comme vous l'avez,
08:13 et certains journalistes m'ont pris pour un journaliste,
08:15 non, je suis un avocat, et moi, mon travail, c'est dans les cours d'assises,
08:19 je participe toujours avec plaisir à des plateaux de télé
08:21 pour essayer d'expliquer, mais j'ai conscience
08:23 que j'édulcore mon langage pour être compris de tous,
08:26 parce que lorsque je parle comme un avocat, c'est beaucoup plus compliqué.
08:29 La deuxième chose, c'est que moi, je défends,
08:32 et je défends celui qu'on accuse, donc je suis subjectif,
08:35 je ne suis pas objectif, et n'attendez pas d'un avocat qui défend,
08:38 comme d'un avocat général qui accuse, d'être objectif,
08:41 c'est la cour d'assises qui le sera,
08:43 et là, vous me reprochez de ne pas avoir été objectif,
08:46 et vous avez raison, mais c'est l'essence même d'un avocat,
08:49 de ne pas être objectif.
08:50 – Carla Bayer, Carla. – Moi, j'ai lu votre livre,
08:52 je l'ai beaucoup apprécié, et pour revenir à…
08:54 – Ne mentez pas. – Comment ?
08:56 – Vous n'êtes pas obligé de mentir.
08:57 – Non, non, non, je l'ai beaucoup apprécié,
08:59 parce que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre…
09:01 – Elle n'a pas l'habitude de lire.
09:02 – Elle n'a pas l'habitude de lire.
09:03 – Si, si. – On rigole, ça va, on rigole.
09:05 – Et donc, pour revenir au sujet de MeToo,
09:09 vous avez parlé d'une affaire où en fait,
09:14 c'est un médecin généraliste qui avait violé,
09:17 enfin qui avait soi-disant violé une femme d'une soixantaine,
09:21 qui avait 67 ans, il me semble, sous curatel.
09:24 Et donc à la fin, il a été… – Sa patiente.
09:27 – Oui, enfin, qu'il avait… attendez.
09:30 – Vous l'avez lu, le livre ? – Oui, non, mais parce que…
09:33 à son domicile. Et il a été innocenté.
09:37 – Il a été condamné une première fois à quatre ans de prison.
09:39 – C'est le médecin généraliste à Auxonne, et donc ?
09:40 – Exactement, par la Cour d'assises de Dijon,
09:42 et puis il a été acquitté en appel par la Cour d'assises de Chaumont,
09:45 parce que des nouveaux éléments étaient apparus à la Cour d'assises,
09:48 et notamment, effectivement, certains éléments qui permettaient
09:51 de se rendre compte qu'elle inventait beaucoup de choses,
09:53 qu'elle mentait sur beaucoup de choses.
09:55 – C'est celle-ci d'ailleurs qui lui a…
09:57 – Et notamment sa fille, sa propre fille, c'est elle qui l'a accablée le plus,
10:00 notamment sur les mensonges qu'elle avait fait vis-à-vis de ce médecin.
10:03 Donc les affaires sont compliquées.
10:05 C'est pas parce qu'une femme accuse que c'est vrai,
10:07 c'est pas parce qu'elle accuse que c'est faux.
10:08 On dit simplement que la justice fasse son travail, qu'on se calme,
10:11 et qu'on ne sanctionne pas les gens avant.
10:13 Moi, je ne connais pas M. Coué, peu importe,
10:15 ce n'est pas ma génération et ce n'est pas mes émissions,
10:18 mais j'ai entendu, il faut l'écarter dans l'intérêt de l'enquête.
10:21 – Ah bon ?
10:22 – Vous croyez qu'il y a une pression des associations féministes, etc. ?
10:25 – Mais la pression… il suffit que les patrons de chaîne disent,
10:29 stop, on arrête le lynchage, le maccartisme actuel,
10:32 la chasse aux sorcières actuelle.
10:34 J'ai quelqu'un, un de mes animateurs, une animatrice,
10:36 qui est accusée d'harcèlement sexuel sur ses rédigeceurs, par exemple.
10:40 Eh bien, exactement, mais c'est tout à leur honneur,
10:43 en disant, je ne sais pas ce qui se passera,
10:45 peut-être que Plaza sera condamné, peut-être qu'il sera innocenté,
10:47 s'il est condamné par contre…
10:49 – Mais vous savez, ça ne marche pas comme ça.
10:51 L'antenne d'énergie qui joue sur un public très jeune,
10:54 il n'y a pas un cas où ils vont prendre le risque
10:56 de salir leur image pendant des semaines et des semaines.
10:58 – Il y a la régie, il y a la pub, il y a la révention.
11:00 – Il faut détendre un petit peu la société,
11:02 il n'y a pas de raison que la société se soit durcie de cette façon-là,
11:04 alors que dans les années 90…
11:06 – Mais on peut quand même se féliciter de la libération de la parole de la femme,
11:09 de ces mouvements-là.
11:11 – C'est ce qu'il a dit en prembule.
11:13 – Moi, j'entends que vous dites, je n'aime pas qu'on vous croit,
11:17 mais moi j'ai envie de dire, on vous croit quand même.
11:19 – Mais il y a des maljustices.
11:22 – Ce n'est pas parce que quelqu'un est accusé
11:25 qu'on ne l'écarte pas de la scène publique.
11:27 – Mais c'est quoi la solution ?
11:29 – Non mais, Christophe, Christophe, Christophe, Christophe,
11:34 Christophe, Christophe, Christophe, Christophe, Christophe, Christophe, Christophe…
11:36 – Non mais, l'affaire est compliquée par le fait que ce sont des choses
11:39 extrêmement difficiles à prouver,
11:41 et qui par ailleurs sont pour certains d'entre elles frappées de prescriptions.
11:45 Donc au fond, des gens viennent se plaindre de faits qui sont frappés de prescriptions,
11:51 et qui ne pourront pas démontrer 90% du temps.
11:56 Et alors après, on voit l'injustice, les inquiétudes,
11:59 ah oui, c'est une des complexités des dossiers de viol et d'agression sexuelle.
12:03 Il n'y a pas de preuve, et il y a une prescription qui court
12:06 au regard de ce que sont les faits évoqués.
12:09 Il y a quelque chose qu'il faut donc expliquer,
12:13 c'est-à-dire qu'il faut faire de la pédagogie sur tout ça.
12:15 – Exactement.
12:16 – Et il y a une chose, moi, qui me choque énormément,
12:18 c'est que les faits prescrits soient évoqués publiquement,
12:23 sans que la justice ne puisse jamais trancher.
12:25 C'est-à-dire un type, on dit, il y a 30 ans,
12:28 il y a une fille qui l'accuse de l'avoir violée il y a 32 ans,
12:32 eh bien c'est prescrit, on ne pourra pas en parler,
12:35 mais on en parle quand même.
12:36 Donc tout le monde pense que ce type est coupable
12:38 et jamais la justice pourra dire qu'il ne l'est pas ou qu'il l'est.
12:41 [Musique]

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