Invité de la rédaction - 25/03

  • il y a 6 mois
Invité de la rédaction - 25/03

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00:00 Il est 8h20, Lady Life, c'est l'heure d'accueillir avec vous notre invitée ce matin sur France Bleu Orléans,
00:05 c'est Aurore Dumas, la directrice de l'association d'aide aux victimes du Loiret.
00:09 Vous l'avez à 45.
00:10 Bonjour Aurore Dumas.
00:11 Bonjour.
00:12 Votre association est l'objet d'un podcast de 5 épisodes dont les premiers sont disponibles aujourd'hui.
00:18 On explique, c'est le podcastant, c'est un événement caritatif pendant lequel des podcasteurs, des podcasteuses
00:26 mettent un coup de projecteur sur une association et vous, c'est Corinne Longuet qui vous a choisi.
00:31 Racontez-nous comment ça s'est passé.
00:33 Oui tout à fait, Corinne Longuet est la cousine d'une de nos salariés à l'aide aux victimes.
00:39 C'est comme ça que le lien s'est créé.
00:42 Elle est venue nous rencontrer, d'abord on a eu plusieurs échanges, mails, téléphoniques,
00:47 pour voir un petit peu comment on allait pouvoir créer cette séquence.
00:50 Et puis elle est venue nous rencontrer directement à l'aide aux victimes du Loiret.
00:54 Elle vous a choisi ?
00:56 Tout à fait, c'est ça.
00:57 Elle ne connaissait pas forcément l'aide aux victimes de manière générale,
01:01 donc c'était intéressant aussi de voir parmi les échanges des questions,
01:05 je n'irai pas bête mais vraiment très basiques pour connaître l'émission et ce qu'on faisait de manière concrète.
01:12 Elle est venue, donc elle a tourné avec vos équipes, les bénévoles, les salariés.
01:17 Ça a été simple de témoigner ou pas ?
01:20 Alors oui, parce que nous c'est vraiment notre quotidien pour les salariés,
01:23 mais on avait deux personnes qui sont accompagnées par l'association
01:28 et qui ont participé notamment au groupe de parole qui ont été mis en place avec le conseil départemental.
01:33 Et ces personnes-là, pour le coup, elles n'avaient jamais témoigné déjà de ce qu'elles avaient pu vivre,
01:39 et encore moins sous forme de podcast.
01:41 Alors le but de ces podcasts, c'est bien sûr de vous faire connaître.
01:45 Vous êtes trop souvent peut-être associés à ces violences conjugales et intrafamiliales,
01:52 alors que vous n'êtes pas que ça, mais vous êtes quand même ça, bien sûr, évidemment.
01:55 Tout à fait, donc les deux victimes accueillent vraiment toutes les infractions pénales,
02:00 donc toute personne qui aurait été victime de ces infractions, quelles qu'elles soient.
02:04 Mais forcément, force est de constater que nous avons une grande majorité de personnes
02:08 qui viennent pour violences intrafamiliales ou conjugales.
02:11 Est-ce que c'est une prise en charge, une écoute qui va grandissant d'année en année ?
02:15 Oui, tout à fait, oui, c'est vraiment grandissant.
02:17 Également en lien avec les politiques pénales, criminelles, même au national,
02:23 on voit que c'est vraiment un objectif premier de prendre en charge ces victimes-là.
02:27 Comment est-ce que vous fonctionnez au rang du Maillet ? Il y a une psychologue, notamment ?
02:32 Oui, tout à fait. Donc au niveau des salariés, on a trois juristes sur le département,
02:36 une assistante sociale, une psychologue habitant, une assistante administrative,
02:41 des stagiaires parfois, que ce soit juriste, assistante sociale ou psychologue.
02:44 L'idée, c'est vraiment de pouvoir offrir l'éventail des possibilités des prises en charge
02:50 pour que la personne ne soit pas lésée sur un plan.
02:52 Elle peut avoir besoin d'informations juridiques, mais on voit que souvent,
02:56 la question du domicile, de "oui d'accord, si je dépose plainte et que je vis avec la personne
03:01 contre qui je dépose plainte, où est-ce que je vais aller vivre ?"
03:04 Et toutes ces précautions, elles sont nécessaires à prendre en compte.
03:07 Et c'est aussi par le biais de Mme Humbert, qui est assistante sociale pour l'AVL.
03:11 - Alors vous avez aussi, on en parle dans les journaux ce matin sur France Bleu,
03:14 à disposition ses chiens d'assistance judiciaire.
03:18 Souky, le dernier arrivé, est-ce que c'est un plus véritablement, ces chiens ?
03:24 - Oui, véritablement. C'est déjà une joie de la voir au quotidien, de par sa présence en elle-même.
03:31 Mais on voit vraiment, notamment sur les personnes vulnérables et sur les enfants,
03:35 qu'elle apaise, elle permet quand même le dialogue avec certains enfants qui arrivent
03:41 et qui ne veulent pas du tout parler. A partir du moment où elle est présente,
03:44 ils vont avoir un contact avec l'animal et ça remet un petit peu tout le monde sur le même pied des stacs.
03:49 - Elle dédramatise les corrompes de la justice, la procédure aussi qui est longue et pénible, bien souvent.
03:57 - Oui, tout à fait. C'est vraiment le mot, ça dédramatise, parce que, déjà, le fait d'avoir un chien
04:03 dans un tribunal, les premières fois, on a regardé ma collègue un peu bizarrement,
04:07 mais qu'est-ce qu'elle fait avec ce chien ? Donc c'est vrai que déjà, ça pose question, ça interroge.
04:11 Et puis, ça permet le dialogue et certaines personnes qui ne seraient pas forcément venues nous voir,
04:15 que ce soit des magistrats, des avocats ou même des personnes présentes au tribunal ou des personnes victimes,
04:20 là, il y a un contact qui peut se faire de par les questions sur cet animal présent.
04:25 Et ça engage le dialogue et ça permet aussi de mieux nous reconnaître et connaître nos missions.
04:29 - On est très en retard en France sur ces chiens d'assistants judiciaires, si on compare par exemple à nos cousins du Canada.
04:35 - Oui, alors malheureusement, on est très souvent en retard, finalement, sur nos cousins du Canada, comme vous disiez.
04:41 On s'inspire beaucoup de ce qui est fait là-bas et c'est une très bonne chose parce que, oui, effectivement,
04:46 ils ont une prise en charge qui est très globale et pluridisciplinaire, ce qui manquait parfois en France,
04:52 même si, voilà, on commence à s'ouvrir à ces questions-là.
04:56 - Quand on parle de manque de moyens de la justice, bien sûr, forcément, ça a des conséquences sur vos activités.
05:01 À vous aussi, Association. - Oui, tout à fait.
05:03 On voit qu'on a de plus en plus de missions, de plus en plus de choses qui nous sont demandées,
05:07 mais en face, on n'a pas le financement qui va en adéquation avec cette augmentation de mission.
05:13 Donc, c'est aussi la raison pour laquelle ces podcasts vont nous permettre de nous faire connaître un petit peu plus
05:19 et puis avoir une levée de fonds, on l'espère.
05:22 - Merci beaucoup, Aurore Dumas, directrice de l'Association d'aide aux victimes du Loir.
05:26 Merci à vous d'être venue ce matin. Bonne journée. - Merci pour l'invitation. Bonne journée à vous.