Sidaction : 40 ans plus tard, la recherche avance à petits pas

  • il y a 6 mois
Avec Docteur Daniel Scimeca, médecin généraliste.

Rendez-vous tous les samedis à 7h39.
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Transcript
00:00 Avec le docteur Daniel Cimeca. Bonjour docteur !
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:06 Médecin généraliste qu'on a le plaisir de retrouver presque tous les samedis sur Sud Radio dans le Grand Matin Week-end.
00:11 En tout cas un samedi sur deux, on parle du SIDAction.
00:13 On sait qu'en ce moment c'est une opération de sensibilisation et d'appel aux dons pour encourager la recherche contre le SIDA.
00:21 Et justement ce que vous venez de nous dire aujourd'hui, c'est que petit à petit la recherche avance.
00:26 La recherche avance, elle a déjà beaucoup avancé puisque maintenant le SIDA est devenu une maladie chronique
00:33 et non plus une maladie qui décimait dans les années 80,
00:37 mais avec un traitement, la trithérapie qui est un traitement lourd,
00:41 qui permet de ne plus être contaminant, d'avoir un virus indétectable dans le sang,
00:48 mais qui oblige à poursuivre ce traitement un peu à vitam eternam,
00:54 heureusement que c'est habitable d'ailleurs.
00:56 Maintenant la recherche se dirige vers le fait de véritablement éliminer le virus à l'intérieur de l'organisme,
01:04 ce qui n'est pas le cas avec la trithérapie, on le calme simplement, on l'empêche de nuire,
01:09 mais on ne le fait pas disparaître.
01:11 Aujourd'hui on vit avec, l'objectif c'est de pouvoir vivre sans précisément.
01:15 Alors pourquoi ? Parce qu'après tout si la trithérapie était complètement bénigne et pas un traitement lourd,
01:19 on n'aurait pas besoin de l'éliminer ce virus.
01:21 C'est quoi les effets de la trithérapie sur l'organisme ?
01:25 Alors il y a quand même un certain nombre d'effets secondaires qui s'améliorent au fur et à mesure,
01:29 qu'on affine les doses, et puis la qualité de vie des patients tente à s'améliorer,
01:36 mais effectivement il y a des effets secondaires, en premier il y a des effets sur la fatigue,
01:40 il y a des effets de douleur, il y a des effets glutanés,
01:44 il y a un certain nombre d'effets secondaires qui sont plus ou moins tolérés,
01:48 il y a des patients qui le supportent très bien,
01:51 mais c'est un traitement effectivement qui reste tout à fait lourd.
01:55 Rappelons tout de même qu'il y a aussi le meilleur traitement du VIH, du sida,
02:00 c'est de ne pas l'attraper, c'est le préservatif,
02:04 c'est aussi l'existence du traitement post-exposition,
02:07 quand on a fait une bêtise, qu'on a un peu perdu la tête,
02:10 et puis le traitement pré-exposition, lorsqu'on a une vie un peu...
02:14 - Lorsqu'on prévoit de faire une bêtise quoi...
02:17 Oui effectivement, alors c'est quoi ces traitements justement, parlons-en...
02:21 - Alors le traitement post-exposition, on a fait une bêtise,
02:26 soit on a perdu la tête, il y a eu un accident...
02:29 - Précisons les termes, on a eu des rapports sexuels non protégés,
02:32 avec une personne probablement infectée, voilà.
02:35 - Exactement, ou on ne sait pas,
02:37 ou une personne de rencontre dont on ne connaît pas le statut,
02:40 on ne peut pas la contacter,
02:42 et dans ces cas-là, on se dirige aux urgences de l'hôpital,
02:45 c'est l'hôpital qui gère ça,
02:47 c'est un traitement post-exposition qui consiste à faire des analyses d'abord,
02:50 et puis à prendre des médicaments pendant un certain nombre de jours,
02:54 il ne faut pas se réveiller 4 jours plus tard,
02:57 c'est dans les 2 ou maximum 3 jours,
03:00 mais dans les 2 premiers jours, c'est idéal,
03:03 dès qu'on a eu ce rapport non protégé,
03:06 et puis il y a le traitement pré-exposition,
03:10 la chronique PrEP,
03:13 pour les gens qui souhaitent avoir une vie un petit peu libre,
03:16 et en sachant que ce traitement ne protège que du VIH,
03:20 et pas des autres infections sexuellement transmissibles,
03:23 qui peut se prendre, soit au long cours,
03:27 quand on a vraiment une vie mouvementée,
03:29 ou au coup par coup, si je puis m'exprimer ainsi,
03:32 lorsque quelque chose est un peu prévu.
03:36 Ce sont des traitements qui sont les compléments du préservatif,
03:42 c'est un choix personnel pour ceux qui le font,
03:46 et c'est quand même plus léger que la trithérapie
03:50 qui concerne les personnes qui sont contaminées.
03:53 Et en d'autres termes, mieux vaut prévenir que guérir,
03:57 c'est ce que vous vouliez dire pour conclure.
03:59 En tout cas, la recherche continue,
04:01 et c'est une bonne chose, il faut aider.
04:04 Merci pour ce rappel, Daniel Cimeka,
04:08 je rappelle que vous êtes médecin généraliste.

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