Avec Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-03-22##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-03-22##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous, les français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Stanislas Guérini,
00:07 ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, bonjour. - Bonjour.
00:10 - Merci d'être avec nous, les finances publiques, la situation s'aggrave, pour 2023, le déficit public va passer à 5,6%.
00:21 C'est bien ça, c'est 5,6%.
00:23 - On saura exactement la semaine prochaine, puisqu'on attend la publication des chiffres de l'INSEE,
00:28 mais ce qui est certain, c'est que ça sera plus que ce qu'on avait prévu.
00:31 - Plus de 4,9%. - Il faut se dire les choses très directement.
00:33 - On va dépasser 5, largement. - Le ministre des Économies, le ministre des Comptes Publics l'ont déjà dit, ça sera plus,
00:40 et c'est un secret pour personne, moi je pense qu'il faut se dire les choses en vérité. - Oui, il faut dire les choses.
00:43 - Exactement, la situation des finances publiques, elle est grave, elle est préoccupante,
00:49 je pense qu'on a fait les choix qu'il fallait faire depuis 2017,
00:53 on a, de 2017 à 2019, réduit les déficits très nettement,
00:58 on était sortis à ce moment-là de la situation de mauvais élèves de l'Europe,
01:03 c'était la première fois qu'on sortait de la situation de déficit excessif en Europe.
01:07 Et ensuite il y a eu des crises, il faut le dire aux Français,
01:10 et des crises sanitaires notamment, je pense qu'on a bien fait de faire le quoi qu'il en coûte,
01:14 j'entends des voix qui aujourd'hui refont le match en disant qu'il n'aurait pas fallu faire le quoi qu'il en coûte,
01:20 moi je pense que la situation aurait été bien plus grave si on n'avait pas fait ça,
01:23 donc c'est des choix qu'il faut assumer collectivement,
01:26 mais maintenant il y a une situation en Europe de croissance qui est en train de se ralentir,
01:31 nos voisins et amis allemands ont une situation qui est encore plus préoccupante que la nôtre,
01:35 - Oui, le déficit public allemand sera moins important que le déficit public français.
01:40 - Le point de départ n'était pas le même, par contre la déperdoration de la situation est bien plus forte chez nos voisins allemands,
01:46 eux par rapport à leur prévision, ils ont perdu plus d'un point de croissance, ce n'est pas le cas de la France,
01:51 et donc il faut continuer à maintenir les moteurs allumés, mais il faut aussi, en face de cette situation, prendre des décisions.
01:57 - Pourquoi est-ce que je vous donne le chiffre de 5,6% du PIB ?
02:03 Parce que c'est un chiffre donné par la mission de contrôle du Sénat,
02:07 donc c'est un chiffre plus ou moins officiel, donc ce chiffre, vous ne le contestez pas ?
02:11 - Je ne le conteste pas, on verra, il sera peut-être confirmé la semaine prochaine,
02:15 - Vous ne le contestez pas, il sera là, 5,5,5,6 ?
02:18 - On se dit les choses directement ce matin, je crois, c'est l'esprit de votre émission,
02:22 - C'est l'esprit de l'émission, parlons vrai.
02:23 - On a déjà dit les choses sur un déficit qui va s'aggraver, et quand il y a moins de recettes, il faut qu'il y ait moins de dépenses.
02:28 - Alors, justement, moins de dépenses. Bruno Le Maire veut couper dans les dépenses sociales,
02:33 il faut remettre à plat les dépenses sociales, c'est ce qu'il dit.
02:37 Donc remettre à plat les dépenses sociales, ça veut dire faire des économies,
02:42 faire des économies, ou, Stanislas Guérini, je vais prendre quelques exemples,
02:48 je ne sais pas moi, par exemple, revenir sur l'indexation automatique de toutes les prestations sociales ?
02:56 - Non, ça c'est non. - Non ? C'est non ?
02:57 - Et on a déjà dit les choses clairement là-dessus, - Ni SMIC, ni pensions de retraite, on ne touche pas.
03:01 - Il y a eu des rumeurs qui ont couru ces derniers jours, ces dernières semaines, sur un certain nombre de décisions de cette nature,
03:08 et le gouvernement, le président de la République, a tordu le coup à ces rumeurs-là.
03:12 Donc on peut dire les choses clairement, ça n'est pas ça.
03:15 - Vous ne toucherez pas aux prestations sociales.
03:18 - On a parlé de désindexation, notamment des retraites sur l'inflation, ça n'est pas au programme,
03:23 je le dis clairement devant vous, Jean-Jacques Bourdin, ce matin.
03:26 - Suppression des APL ? - On ne va pas jouer à ce petit jeu-là.
03:30 Non aussi, si vous voulez que je vous dise les choses très clairement.
03:32 - Mais non, mais c'est pas un jeu... - Tordons le coup !
03:35 - Tordons le coup aux rumeurs, aux choses qui n'existent pas, parce qu'on laisse tourner beaucoup de choses.
03:42 Ce qui est certain, c'est qu'on a une situation et un déficit qui s'aggravent.
03:47 Quand on regarde la structure des dépenses en France, c'est vrai que les dépenses de transfert,
03:52 les dépenses sociales, ce sont celles qui ont le plus augmenté, sur beaucoup de politiques publiques.
03:58 Il y en a qui accompagnent très directement des gens qui sont en difficulté,
04:01 il y a des politiques pour aider pour la question du logement par exemple.
04:03 Donc ce qu'il faut faire, moi je ne viens pas, je ne suis pas en plus ministre de l'économie et des finances devant vous,
04:08 avec des scoops pour vous dire, c'est exactement sur ce champ-là, vous en doutez bien, qu'on va bouger.
04:14 Mais ce qu'il faut faire, très sérieusement et très collectivement,
04:17 c'est regarder politique publique par politique publique, celle qui marche et l'efficacité des euros qu'on investit,
04:23 et puis il faut regarder autre chose, c'est l'organisation de notre système aujourd'hui,
04:28 de toutes les couches de responsabilité entre tous les acteurs,
04:32 et ça, le président de la République a confié une mission à Eric Wörth, qui est très importante,
04:37 pour essayer très clairement de dire, au fond, on prend une politique publique,
04:41 et on se dit qui est responsable en face de celle-là, qui a le budget pour pouvoir la mener, qui doit être associé.
04:46 Et ce travail-là, pour moi il est très important, parce qu'il doit nous permettre de déboucher sur une organisation plus efficace.
04:53 - Donc vous me dites aujourd'hui, on ne sait pas où l'on va faire des économies.
04:56 - On est en train d'y travailler. - Vous êtes en train d'y travailler.
04:58 - Pardon, pardon, je ne veux pas donner l'impression qu'il y a un flou là non plus,
05:02 il y a une décision qui a été prise dès l'année 2024, là, en urgence si je puis dire,
05:07 de faire 10 milliards d'euros d'économies en plus,
05:10 et là on sait très bien où on les fait, ça a été documenté, c'est clair,
05:13 et puis on est en train de travailler, pour être très clair, à l'année prochaine,
05:16 on sait que l'effort il doit être important, c'est plutôt 20 milliards qu'il faut aller chercher là aussi.
05:20 - 50 milliards dit même la Cour des comptes, jusqu'en 2027.
05:25 - Oui, c'est les chiffres que le ministre de l'économie et des finances ont donné,
05:28 et donc ce travail-là il se fait maintenant, pour l'année prochaine.
05:31 - Oui, alors il y aura des efforts demandés aux collectivités locales, j'imagine.
05:35 - Quand je parle d'organisation générale,
05:39 là aussi, moi je fais partie d'une majorité, on se dit les choses directement,
05:44 il y a beaucoup de gens qui nous font des leçons aujourd'hui,
05:47 beaucoup de gens qui nous font des leçons, qui sont ceux,
05:49 je pense, au quinquennat de François Hollande,
05:51 qui ont diminué, année après année, les ressources des collectivités territoriales,
05:56 ça n'est pas notre cas, et donc s'il y a des économies à faire,
05:59 il faut aller les mains dans le moteur, voir comment on organise les choses,
06:03 ce qui est certain, c'est que je crois que sur certaines politiques publiques,
06:06 les responsabilités sont beaucoup trop dispersées,
06:09 et donc à nous de prendre nos responsabilités,
06:11 de dire comment on organise les choses, et à ce moment-là, comment on génère des économies.
06:14 - Bien, alors nous allons entrer dans le détail, puisqu'on ne se cache rien,
06:17 nous allons parler des fonctionnaires.
06:19 Est-ce que vous allez baisser le nombre de fonctionnaires ?
06:22 - C'est pas le programme.
06:23 - C'est pas le programme.
06:24 Moi je me souviens quand même d'Emmanuel Macron, en 2017,
06:27 il a dit "promesse, oui, nous supprimons 120 000 postes de fonctionnaires".
06:30 - On a le droit de dire qu'on a changé ?
06:32 On peut dire aussi que vous n'avez pas tenu vos promesses.
06:35 - D'apprendre de nos expériences, d'apprendre d'un premier quinquennat ?
06:38 - Oui. - C'est vrai.
06:39 Le programme du président de la République, qui a été candidat réélu en 2022,
06:45 n'était pas le même en 2002 qu'en 2017.
06:48 C'est vrai, en 2017, le programme que j'ai porté de notre majorité,
06:51 je fais campagne législative pour ça, j'ai été élu,
06:54 c'était 120 000 suppressions de fonctionnaires.
06:57 50 000 pour l'État, 70 000 pour les collectivités territoriales.
07:00 Et puis, on a bougé sur cette question-là.
07:03 On s'est rendu compte, dans le premier quinquennat,
07:06 qui est un quinquennat de crise,
07:07 qu'on a besoin de remettre de l'humain sur nos territoires,
07:11 derrière des guichets de services publics,
07:12 parce que les gens, ils veulent, quand ils ont des besoins,
07:14 voir des voix et des visages.
07:16 Et donc, notre programme, il a changé.
07:19 Et le président de la République, candidat à sa réélection en 2022,
07:23 il a dit les choses clairement,
07:24 il a dit "stabilité de l'emploi public sur ce quinquennat",
07:27 stabilité, donc moi je suis un ministre de la fonction publique,
07:30 dont, peut-être pour la première fois,
07:32 le mandat ne repose pas sur des suppressions de postes,
07:35 mais une stabilité des postes.
07:37 Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a des endroits où on doit mieux faire ?
07:39 - En 2024, donc, stabilité ou augmentation du nombre de fonctionnaires ?
07:44 - Non, stabilité des postes, réinvestissement sur certains bancs politiques,
07:49 on crée des postes de policiers, de gendarmes, de magistrats, notamment,
07:53 mais globalement, pas de suppression de postes.
07:56 Mais je vais ajouter une chose.
07:57 - Et pas d'augmentation du nombre de fonctionnaires ?
07:59 - Pas d'augmentation du nombre, pas de diminution.
08:01 Mais là où je veux ajouter un point, Jean-Jacques Bourdin,
08:04 c'est que notre sujet aujourd'hui,
08:06 et au fond, le débat sur plus ou moins de fonctionnaires,
08:08 il est quasiment un peu derrière nous,
08:10 notre sujet aujourd'hui,
08:12 c'est de pourvoir les jobs qui sont ouverts.
08:15 - Oui, c'est votre problème.
08:17 - Je l'ai dit ce matin à votre antenne,
08:18 il y a, au moment où on se parle,
08:20 70 000 postes que moi je sais pourvoir aujourd'hui
08:24 et que je propose aux Français.
08:25 - Et que vous n'arrivez pas à pourvoir ?
08:26 - Des postes de toute nature,
08:28 des postes pour venir faire carrière dans la fonction publique.
08:30 - Vous proposez 70 000 postes que vous n'arrivez pas à pourvoir ?
08:33 - Et aujourd'hui, ils ne sont pas pourvus.
08:34 Donc moi, mon sujet, c'est un sujet d'attractivité,
08:37 c'est un sujet de fidélisation, évidemment, aussi.
08:40 Ça veut dire qu'il faut agir sur tous les leviers,
08:42 les leviers salariaux, je les regarde en face,
08:44 peut-être qu'on en parlera.
08:46 La partie conditions de travail, qui est évidemment essentielle aussi.
08:50 Et puis, donner des perspectives de carrière,
08:52 parce que, vous voyez, il y a une semaine de ça,
08:54 j'ai fait un salon national de l'emploi public.
08:56 Il y a 6 000 personnes qui sont venues, donc ça intéresse.
08:59 Et ce qui intéresse aujourd'hui les gens,
09:01 c'est de pouvoir faire toute une carrière
09:03 très diverse dans la fonction publique.
09:05 Et je crois que les employeurs publics,
09:07 ils savent proposer ça,
09:08 et donc, il faut le dire aussi à votre antenne,
09:10 à venir faire carrière dans la fonction publique.
09:12 - Alors, pour rendre les postes de fonctionnaires attractifs,
09:16 il y a les traitements, les salaires.
09:18 Est-ce que le point d'indice des fonctionnaires
09:21 sera gelé en 2024 ?
09:23 - Je vais vous donner un scoop.
09:25 La rémunération indiciaire,
09:27 c'est-à-dire le fixe des fonctionnaires,
09:29 je l'ai augmenté...
09:31 - 3,5 en 2023.
09:32 - Il y a deux mois de ça,
09:34 janvier 2024.
09:35 J'ai pris des décisions,
09:36 certaines se sont appliquées en juillet 2023,
09:40 d'autres en octobre, les dernières en 2024.
09:43 Donc, j'entends beaucoup parler de l'année 2024,
09:47 je vais être très factuel à votre antenne ce matin,
09:49 Jean-Jacques Bourdin,
09:50 la rémunération moyenne des fonctionnaires,
09:53 des agents publics dans notre pays,
09:55 en 2024, par rapport à 2023,
09:58 elle augmente de 5,7% en moyenne.
10:01 On a fait face à une situation d'inflation qui était très forte.
10:04 - Et elle ?
10:04 - J'en tire pas, glorieux,
10:06 c'est vrai qu'elle est beaucoup plus forte.
10:07 - Vous ne toucherez pas à la rémunération des fonctionnaires en 2024.
10:10 - Donc, j'ai augmenté la rémunération des fonctionnaires,
10:13 on a pris des décisions en 2022, en 2023,
10:16 dont certaines s'appliquaient encore en janvier 2024,
10:20 et je vous dis ce matin à votre antenne,
10:23 que la rémunération moyenne des fonctionnaires en 2024,
10:26 je ne parle pas de 2023, je parle de 2024,
10:28 elle augmente de 5,7% par rapport à 2023.
10:33 Ce sont des choses qui sont très concrètes.
10:34 - Mais elle ne bougera plus d'ici la fin de l'année 2024.
10:37 - Je fais une proposition,
10:39 qui est là aussi inédite au syndicat,
10:41 qui est de venir se mettre autour de la table
10:43 et de construire une négociation salariale annuelle.
10:45 - Vous êtes prêt ?
10:46 - Avec le syndicat, je suis prêt à continuer à discuter des rémunérations
10:51 sur l'année 2024 et les années qui viennent.
10:53 - Les années qui viennent.
10:54 - Pour avoir comme dans le privé, si j'ai bien compris,
10:58 Stanislas Guérini, pour avoir comme dans le privé,
11:01 une négociation salariale annuelle.
11:03 - Ça n'existe pas dans la fonction publique,
11:05 c'est totalement anormal.
11:07 En réalité, on a un système qui ne marche pas bien,
11:10 où la seule responsabilité c'est...
11:11 - C'est ce que vous voulez mettre en place.
11:12 - Oui, c'est ce que je veux mettre en place.
11:14 Et c'est pour ça que je dis que c'est une proposition
11:16 qui est inédite aujourd'hui.
11:18 Le paradoxe, c'est que le salarial,
11:20 ça n'entre pas dans le champ de la négociation,
11:22 dans la fonction publique.
11:23 Et donc moi j'ai dit au syndicat,
11:24 ben chiche, construisons exactement ce qui existe,
11:27 on parle des NAO dans le public, des négociations annuelles obligatoires.
11:31 On peut mettre en place une négociation salariale annuelle
11:33 où on a l'obligation de s'asseoir autour de la table,
11:38 où on met l'ensemble des organisations syndicales,
11:41 où on met l'ensemble des employeurs aussi,
11:42 parce que dans la fonction publique,
11:44 il y a des employeurs qui sont diverses,
11:46 il y a des collectivités territoriales,
11:47 il y a des hôpitaux, il y a des administrations...
11:49 - Il y a trois fonctions publiques, on le sait.
11:50 - Moi je suis le ministre des trois fonctions publiques.
11:51 Donc je mets autour de la table,
11:53 l'ensemble des syndicats, l'ensemble des employeurs.
11:55 On construit une vraie négociation,
11:58 on partage la situation,
11:59 on s'interroge sur les bons leviers à mettre en face,
12:01 on parle chiffres,
12:02 on est d'accord, on n'est pas d'accord,
12:03 et on prend nos responsabilités.
12:04 - Ça c'est pour 2025, on est bien d'accord.
12:07 2024 on ne touche à rien, c'est pour 2025.
12:10 - Aussi pour une raison,
12:11 que vous allez parfaitement compte compte.
12:12 - Je voudrais que tout soit précis.
12:14 - Tout est précis, je crois.
12:15 - 2024, je suis fonctionnaire,
12:18 j'ai été augmenté deux fois ou trois fois en 2023,
12:23 et en janvier encore 2024.
12:25 D'ici fin 2024,
12:27 je ne verrai pas mon traitement augmenter,
12:28 on est bien d'accord.
12:29 - Moi les discussions que je mets en place,
12:31 c'est effectivement pour l'application 2025.
12:33 - Donc en 2024, mon traitement n'augmentera pas.
12:36 - Je vous ai répondu là encore,
12:37 et je le fais pour la troisième fois.
12:39 - En 2024.
12:40 - Je vous pose la question pour la troisième fois ou la quatrième,
12:43 le traitement n'augmentera pas en 2024.
12:45 - Le salarié, l'auditeur qui nous écoute,
12:47 il regarde sa rémunération d'une année sur l'autre.
12:51 - Il regarde sa fiche de paie.
12:52 - Et bien Jean-Luc Bourdin.
12:53 - Donc ma fiche de paie ne bougera pas,
12:55 ne bougera plus d'ici la fin 2024.
12:57 - Ne bougera plus, mais ne dites pas ne bougera pas.
13:00 - Ne bougera plus d'ici la fin 2024.
13:03 - Ne bougera pas.
13:05 - Ne bougera plus.
13:05 - Janvier 2024 par rapport à janvier 2023,
13:08 je le redis pour la troisième fois,
13:09 il y a des augmentations de salaires qui ont été conséquentes.
13:13 - Mais donc ça ne bougera plus d'ici 2024,
13:16 la fin 2024.
13:17 Est-ce que vous voulez une grande réforme de la fonction publique ?
13:20 Est-ce que vous préparez une grande réforme de la fonction publique ?
13:22 - Oui, je crois qu'elle est nécessaire.
13:24 - Elle est nécessaire.
13:25 - Pour plus d'efficacité de notre fonction publique.
13:27 Je crois qu'elle est nécessaire
13:29 pour pouvoir entrer dans la fonction publique plus facilement,
13:32 bouger dans la fonction publique plus facilement,
13:34 en sortir parfois.
13:36 Je crois qu'elle est nécessaire pour que le travail,
13:38 l'engagement payent plus dans la fonction publique.
13:41 Je crois qu'elle est nécessaire pour mieux valoriser
13:43 les compétences et les métiers dans la fonction publique.
13:46 - Donc rémunération en mérite.
13:47 - Je suis en train de préparer, entre autres.
13:50 - Donc rémunération, ça peut être quoi une rémunération en mérite
13:53 dans la fonction publique ?
13:54 - D'abord de pouvoir évoluer plus facilement dans sa propre carrière.
13:57 - Oui.
13:57 - D'avancer. Je vais vous prendre un exemple très concret.
13:59 - Oui.
14:00 - Un métier qui existe dans la fonction publique, dans nos mairies.
14:02 Je sais que vous êtes très sensible.
14:04 Les mairies de petite taille, il y a des secrétaires de mairie.
14:06 - Oui.
14:07 - Nos secrétaires de mairie,
14:08 elles sont rentrées bien souvent, il y a 20 ans, il y a 30 ans.
14:11 Beaucoup vont partir à la retraite dans les années qui viennent.
14:13 Je dis "elles" parce qu'à 94%, ce sont des femmes.
14:16 Elles ne sont pas très bien rémunérées.
14:17 Elles sont catégorisées parce qu'on leur a mis une étiquette sur la tête,
14:20 sur la seule base du diplôme qu'elles avaient,
14:22 il y a 20 ou 30 ans.
14:24 Et il y a un plafond de verre au-dessus de leur tête.
14:26 Moi, je veux, et c'est le cœur de la réforme que je suis en train de préparer,
14:29 qu'on puisse faire péter les plafonds de verre.
14:31 Qu'on puisse, sur la base...
14:32 - Ça veut dire remettre en cause...
14:34 Je vais être clair.
14:35 - Non mais, moi aussi, laissez-moi finir et je vous réponds.
14:37 Sur la base des compétences et de la valorisation des métiers,
14:41 de se dire "quand on exerce un métier qui est reconnu par tous
14:45 comme utile, comme à forte responsabilité,
14:47 et je crois qu'il y a un consensus pour les secrétaires de mairie,
14:50 il faut qu'on puisse évoluer plus facilement".
14:52 Eh bien, posez-vous la question,
14:53 on a eu besoin d'une loi à l'Assemblée nationale
14:56 pour revaloriser un métier.
14:58 Il y a 1000 métiers dans la fonction publique.
15:00 Est-ce qu'on va avoir besoin de 1000 propositions de loi pour le faire ?
15:02 Ben voilà, moi, ce que je veux faire, avec un projet de loi,
15:06 c'est pouvoir nous donner des moyens pour pouvoir plus facilement
15:09 revaloriser des métiers et valoriser les compétences.
15:11 Ça, c'est le cœur de ce projet de loi.
15:13 Je vais le faire après l'été, donc je concerte,
15:16 j'ouvre une concertation et je le ferai début avril.
15:19 - Donc, un grand projet de loi de réforme de la fonction publique.
15:21 - Oui, ça a été confirmé par le président de la République
15:24 et par le Premier ministre,
15:25 qu'on a parlé dans sa déclaration de politique générale,
15:28 avant l'été, je verrai évidemment très régulièrement
15:31 les organisations syndicales,
15:33 comme vous l'avez compris, pour négocier sur les salaires,
15:35 pour parler de connaissances de travail,
15:36 pour concerter aussi sur la réforme de la fonction publique.
15:39 Et puis, je ferai comme je fais depuis maintenant quasiment deux ans,
15:43 j'irai sur le terrain.
15:44 J'étais hier à Nice, vous voyez,
15:46 à réunir des agents des trois versants de la fonction publique,
15:49 de toutes catégories,
15:50 parce que cette réforme, elle doit être construite à partir du terrain.
15:52 - Alors, Stanislas Guérini, grande réforme, projet de loi,
15:56 grande réforme, ça veut dire remise en cause des fameuses catégories.
16:02 - C'est des questions qu'on va mettre sur la table.
16:04 - Vous, vous préparez une remise en cause des catégories,
16:07 des différentes catégories, ABC.
16:09 Vous venez de me prendre un exemple de la secrétaire de mairie
16:12 qui est bloquée parce qu'elle est en catégorie C.
16:15 - Ce qui est certain.
16:16 - Alors, est-ce que vous êtes favorable à la remise en cause de ces catégories ?
16:21 - Ce qui est certain, c'est qu'il faut pouvoir changer beaucoup plus facilement.
16:25 - Non mais je vous pose une question.
16:26 - Non mais je m'en suis jamais caché.
16:28 On a voulu revaloriser nos secrétaires de mairie en disant,
16:31 elles sont C, tout le monde est d'accord pour dire que
16:34 c'est un métier qui devrait correspondre plutôt à B.
16:36 Mais résultat des courses, la seule solution qu'on avait,
16:38 c'est de leur dire, attendez, madame, 94% de femmes,
16:42 allez passer pendant un an de cours du soir un concours administratif
16:45 qui parfois n'a pas grand chose à voir avec le contenu réel de votre métier
16:48 pour pouvoir changer de catégorie.
16:50 Il y a un truc qui tourne par rond.
16:51 - Bah oui, donc il faut remettre en cause les catégories.
16:54 - Il faut beaucoup plus de fluidité.
16:55 Les catégories aujourd'hui, elles sont parfois,
16:58 pour les agents de la fonction publique, des plafonds de verre.
17:01 Écoutez, on a un système qui a été pensé en 1946,
17:05 c'est le statut de la fonction publique,
17:07 à un moment où il y a 10% des gens d'une classe d'âge qui avaient le bac.
17:11 Et à ce moment-là, le diplôme, ça rangeait très bien les métiers
17:15 au-delà de la fonction publique dans la société.
17:17 Vous aviez le brevet, il y avait la catégorie D d'ailleurs à l'époque
17:20 dans la fonction publique, on l'a supprimé dans les années 90,
17:22 et puis tout se rangeait comme ça.
17:23 Moi ce que je constate aujourd'hui,
17:25 mais vos auditeurs, ils le savent très bien,
17:27 c'est qu'il y a une distorsion très forte entre la valorisation des métiers
17:31 et notre système de rangement. - Donc Stanislas Guérini, c'est obsolète.
17:35 - Je pense qu'il faut faire bouger ce système, oui, je le dis.
17:37 Aujourd'hui on a des agents publics qui veulent bouger.
17:40 - Donc ça veut dire mettre à bas cette histoire de catégories.
17:42 - On a des agents publics.
17:44 - Remettre en cause les catégories.
17:45 - Qui veulent bouger, qui sont pleinement dans le XXIème siècle,
17:50 mais le système autour d'eux, il est resté bloqué dans les années 80.
17:53 Et donc moi je veux m'attaquer au système qui empêche les mobilités.
17:57 Je vais prendre un deuxième exemple très précis.
17:59 - Donc vous allez vous attaquer aux catégories ABC.
18:01 - Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir,
18:03 et je le dis, je ne fais pas le match avant le match,
18:05 je vais conserter, pour réorganiser, pour pouvoir bouger plus facilement.
18:11 Je vais prendre un deuxième exemple.
18:12 Il y a plein de métiers aujourd'hui dont on a besoin dans la fonction publique.
18:16 On a besoin de faire de la transition écologique,
18:18 on a besoin de gens qui connaissent bien les systèmes énergétiques,
18:22 qui vont venir nous aider à faire le plan de sobriété.
18:25 On n'arrive pas à recruter.
18:26 Mais résultat des courses,
18:27 vous avez des gens, des énergéticiens, qui ont un CAP,
18:31 qui sont rentrés et qui sont catégorisés,
18:33 qui sont totalement enfermés dans le système.
18:35 Et vous avez, et je vais dire un truc qui va parler à certains de vos auditeurs,
18:38 dans des mairies aujourd'hui, des maires qui me disent
18:41 "moi je suis tellement coincé que je demande à mes agents de démissionner
18:45 pour pouvoir les réembaucher le lendemain en agents contractuels".
18:48 On est chez les fous !
18:50 Il y a un système qui ne marche pas très bien.
18:52 Donc il faudrait une remise en cause de ce système.
18:55 Moi jusqu'au bout de ce quinquennat,
18:57 je pense qu'il faudra réformer.
18:59 Et donc je veux réformer la fonction publique
19:03 et lui donner beaucoup plus de mobilité dans l'intérêt de nos agents publics.
19:07 Moi je me bats, et c'est le cœur du projet politique du présent d'Armée.
19:10 Pourquoi ne me dites-vous pas que vous voulez remettre en cause les catégories ?
19:12 Mais bon, je suis assez direct avec vous ce matin pour dire que
19:16 les catégories telles qu'elles fonctionnent aujourd'hui,
19:19 je le dis prudemment,
19:20 elles bloquent beaucoup de mobilité.
19:23 Donc il faudra en concertation.
19:26 Moi c'est ce que je fais depuis le premier jour
19:29 où je suis ministre, en concertation,
19:31 voir comment est-ce qu'on peut décoincer un système
19:33 qui aujourd'hui, je le dis, est trop coincé.
19:35 - Bien. Est-ce que les hauts fonctionnaires
19:36 sont un obstacle à la simplification administrative ?
19:39 Je dis ça parce que le président de la République l'a dit.
19:42 Il a incité les hauts fonctionnaires à simplifier plus vite l'action publique.
19:46 Ce n'est pas pareil.
19:46 - Oui, il les a incités.
19:47 - Il n'a pas dit qu'ils étaient un obstacle.
19:48 Il leur a demandé.
19:49 - Plus qu'incité quand même.
19:50 Il les a rappelés à l'ordre un peu.
19:52 - Pardon, j'y étais.
19:53 - Vous y étiez, oui.
19:54 - Je crois et tous les jours, je suis avec tous les fonctionnaires.
19:58 Les hauts, je n'aime pas tellement le terme,
20:01 comme les bas d'une certaine façon,
20:02 mais tous les fonctionnaires sont engagés
20:05 pour l'efficacité de l'action publique.
20:07 Et donc, ça doit démarrer.
20:08 - Mais les patrons PME, vous voulez...
20:10 - Ça doit démarrer.
20:10 - Il faut simplifier.
20:11 - Par nos hauts fonctionnaires.
20:12 - Évidemment, Jean-Jacques Bourdin, qu'il faut simplifier.
20:14 - Oui.
20:14 - Il faut simplifier en partant du terrain.
20:17 Moi, je vais vous dire avec beaucoup d'humilité,
20:20 on a fait plein de lois de simplification, etc.
20:23 D'une certaine façon, j'en ai pris ma part,
20:25 j'ai été rapporteur d'une loi dans le précédent quinquennat
20:28 sur le droit à l'erreur.
20:29 C'est formidable, mais est-ce que ça s'applique partout,
20:32 à tous les acteurs, à toutes les entreprises, à tous les citoyens ?
20:34 La réponse, c'est non.
20:35 Ce n'est pas totalement vrai aujourd'hui.
20:37 Donc, il faut changer de méthode.
20:39 Et changer de méthode,
20:40 ça veut dire faire beaucoup plus confiance au terrain.
20:43 Ça veut dire partir de nos fonctionnaires de terrain
20:47 qui, eux, voient bien la complexité.
20:48 - Partir d'un banc au lieu de partir d'un ronfle.
20:50 - Bien sûr, et qui d'ailleurs, eux-mêmes, la subissent.
20:53 Vous savez, j'ai été très marqué.
20:54 On a vécu une colère de nos agriculteurs.
20:56 - Oui.
20:57 - Ils se sont exprimés leur colère, elle était très légitime.
21:00 Il y a beaucoup de fonctionnaires de nos administrations,
21:02 je pense au ministère de l'Agriculture,
21:04 je pense à des administrations qui appliquent
21:05 notamment des normes environnementales,
21:08 qui ont vécu cette colère en première ligne.
21:10 Et ça a été dur, et moi je le dis, je suis à leur côté aussi.
21:14 Parce que ce n'est pas de leur faute d'une certaine façon.
21:16 Eux, ils ont senti,
21:17 moi je suis le ministre des agents publics,
21:19 je suis le ministre des agents publics parce qu'ils ont senti ça
21:21 comme une forme de double peine.
21:23 Parce qu'eux-mêmes, ils appliquent des règles
21:25 qui sont complexes, qu'ils n'ont pas choisis,
21:27 et ensuite, ils se prennent en première ligne
21:29 la colère sur le terrain.
21:31 Et donc, à nous, responsables politiques, aux fonctionnaires,
21:34 de simplifier, parce qu'on va d'abord aider les agents publics
21:37 qui eux sont sur le terrain, et qui vont aider nos concitoyens.
21:39 - Bien, les Jeux Olympiques,
21:40 préavis de grève, donc déposé par la CGT et Forces Ouvrières,
21:44 dites-moi, primes promises,
21:47 vous avez annoncé entre 500 et 1500 euros,
21:49 1900 pour les policiers, pourquoi cette différence ?
21:52 - Parce qu'il y a un dispositif qu'on assume parfaitement,
21:55 de primes supplémentaires pour des forces de l'ordre,
21:59 à qui on demande d'annuler tout simplement
22:01 toutes leurs vacances d'été, de façon très large.
22:04 Il n'y a quasiment aucune autre catégorie de fonctionnaires
22:06 à qui on va demander le même effort,
22:08 et d'être sur le terrain, je ne dis pas en permanence,
22:12 mais de façon extrêmement intense
22:14 pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques.
22:17 Donc, je pense que chacun qui nous écoute aujourd'hui
22:19 peut comprendre que les Jeux, cet événement extraordinaire
22:23 qui arrive une fois tous les 100 ans de notre pays,
22:25 il va impacter les agents publics un peu différemment
22:28 en fonction de leur mission.
22:29 Donc, ce n'est pas illogique.
22:30 - Mais vous dites aux syndicats...
22:31 - Madame Binet, j'ai entendu Madame Binet dire,
22:34 c'est indigne des primes qui soient différenciées
22:36 en fonction des agents publics.
22:37 Moi, je pense que c'est un propos qui est totalement déplacé,
22:40 totalement à côté de la plaque.
22:41 La réalité, c'est que nos agents publics,
22:44 ils vont vivre une situation différente,
22:46 ils vont être impactés de façon différente dans leur quotidien.
22:49 Donc, c'est logique de pouvoir avoir des primes
22:51 qui sont échelonnées.
22:52 Là aussi, vous m'interrogez sur le mérite.
22:54 C'est une façon de récompenser l'engagement
22:57 qui est plein et entier de nos agents publics.
22:58 J'assume parfaitement le système qu'on a mis en place.
23:00 - Vous ne comprendriez pas que la CGT et François Voyer
23:02 que des agents publics fassent grève pendant les Jeux.
23:05 - Au-delà de moi, la question qu'il faut se poser,
23:06 c'est est-ce que ceux qui nous écoutent ce matin,
23:08 ils comprendraient ?
23:10 Je pense que la réponse est non.
23:10 - Vous leur demandez de ne pas faire grève.
23:12 - Bien sûr.
23:12 Et je m'engage à répondre.
23:16 Vous savez, moi, je suis bon élève.
23:18 C'est comme ça que depuis deux ans...
23:19 - À répondre, c'est-à-dire qu'ils demandent 500 euros de primes en plus.
23:22 - On a fait avancer les choses
23:24 à l'ensemble des préoccupations des organisations syndicales.
23:27 Il n'y a pas que la CGT dans la vie.
23:28 Moi, je discute avec toutes les organisations syndicales
23:31 représentatives de la fonction publique
23:33 et qui ont des revendications
23:34 tout aussi précises.
23:36 Et donc, nous répondons.
23:37 J'entends dire qu'il n'y a aucun dialogue social sur la question des Jeux.
23:40 C'est vraiment des foutaises.
23:42 Je le dis très directement à votre antenne.
23:43 - Il n'y aura pas de grève pendant les Jeux.
23:45 - Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir
23:48 pour répondre aux préoccupations légitimes des agents,
23:51 primes,
23:52 gardes d'enfants,
23:54 aménagements du temps,
23:55 prise en compte des congés pour les enfants
23:58 avec des centres de vacances en train de débloquer des places, etc.
24:02 pour qu'il n'y ait pas de raison de faire grève.
24:04 C'est un engagement exceptionnel,
24:06 celui que nous demandons à nos agents publics.
24:08 Et je le redis,
24:09 la fonction publique, elle est toujours au rendez-vous
24:11 quand il y a des grands moments de crise
24:13 ou de mobilisation dans le pays.
24:14 Elle le sera à nouveau.
24:15 Et je crois que la réalité des choses,
24:18 c'est qu'on puisse ne pas avoir de grève au moment des Jeux.
24:21 Je l'ai déjà dit.
24:22 Je crois que tout le pays le souhaite de cette façon.
24:24 - J'ai une dernière question.
24:26 Expérimentation à partir d'aujourd'hui,
24:27 la semaine de quatre jours.
24:29 - Oui.
24:30 - Dans la fonction publique.
24:31 - La semaine en quatre jours.
24:32 - C'est-à-dire qu'on aménage le temps de travail.
24:34 - Vous aménagez le temps de travail.
24:35 - On garde le même temps de travail.
24:36 - Oui.
24:37 - Mais on propose aux agents publics
24:38 de s'organiser un peu différemment.
24:40 C'est le Premier ministre
24:41 qui a demandé qu'il y ait des expérimentations de cette nature-là
24:44 et je pense qu'il a bien raison.
24:45 - Et la semaine différenciée pour les parents divorcés,
24:47 c'est une idée que vous aviez,
24:49 qui a été reprise par Gabriel Attal.
24:52 - En tout cas, oui.
24:53 - Oui, bien sûr.
24:53 - C'était votre idée au départ.
24:54 - Mais c'est une idée à laquelle je crois.
24:56 Je pense qu'on peut travailler différemment.
24:58 Moi, j'interroge les agents publics et ils me disent leur volonté.
25:01 - Vous allez mettre en place dans la fonction publique
25:02 cette semaine différenciée ?
25:04 - Oui, je vais le proposer en tout cas.
25:05 J'envoie aujourd'hui un document de cadrage
25:09 à toutes nos administrations pour leur dire
25:11 voilà comment on va réfléchir à la question.
25:13 La semaine prochaine, autour du Premier ministre,
25:15 on réunit l'ensemble du gouvernement
25:16 pour travailler globalement à la question des conditions de travail.
25:19 Comment le travail est en train de changer,
25:21 comment on s'organise différemment ?
25:23 Donc oui, je pense qu'on peut mettre en place un cadre
25:26 qui doit être un cadre collectif, je le dis,
25:28 parce que je pense que c'est très important d'appréhender cette question
25:31 de façon collective, de se poser la question
25:33 de comment est-ce qu'on organise un service,
25:35 un collectif de travail,
25:36 que, je le précise aussi,
25:38 on ne perd jamais en efficacité de nos services publics.
25:41 Je pense à la question notamment des horaires d'ouverture
25:43 et qu'on puisse effectivement proposer collectivement
25:45 aux agents publics de s'organiser différemment.
25:48 Moi, je pense qu'il y a des questions très intéressantes.
25:50 La semaine que vous avez appelée différenciée,
25:52 c'est intéressant, vous avez des parents divorcés
25:55 qui ont une semaine leur gamin
25:57 et puis la semaine suivante,
25:58 les gamins sont avec le papa et avec la maman.
26:00 Posons-nous la question de travailler un peu plus d'heures la semaine A,
26:03 un peu moins d'heures la semaine B,
26:05 on travaille le même nombre d'heures au final
26:07 et puis on a organisé sa vie un peu différemment.
26:09 Je pense qu'être un employeur moderne,
26:11 et je crois que la fonction publique peut l'être,
26:13 elle peut être l'employeur le plus attractif de notre pays,
26:15 j'y crois, je pense qu'il n'y a aucune fatalité,
26:16 c'est aussi s'intéresser à ces questions-là.
26:18 Merci Stanislas Gavrini d'être venu nous voir,
26:21 0826 300 300,
26:23 Vous intervenez et on se retrouve après les infos.