Les 4 Vérités - Gérard Lacher

  • il y a 6 mois
Thomas Sotto reçoit Gérard Larcher, président (LR) du Sénat.


Après ce qui ressemble à des débordements lors d’une mobilisation pro Gaza à Sciences Po, mercredi 13 mars 2024, devant la prestigieuse école de Paris, plusieurs politiques se sont émus de la situation. Gabriel Attal s’est même rendu sur place pour en savoir plus. Invité dans Les 4 Vérités, Gérard Larcher, président (LR) du Sénat, parle d’une situation « grave » dans « une école d’excellence qui a basculé ». L’université et les grandes écoles, rappelle-t-il, doivent être un lieu de débats et de libres opinions. Il dénonce un problème général d’antisémitisme en France, et parle d’une « idéologie dominante wokiste ».
Mercredi 13 mars 2024, l’accord bilatéral de sécurité, signé le 16 février entre la France et l’Ukraine, a été débattu au Parlement. Il prévoit notamment la fourniture de 3 milliards d’euros d’aides militaires supplémentaires en 2024. Le président du Sénat rappelle que cette solidarité avec l’Ukraine s’est élevée à 93% dans l’ensemble du Sénat. « Une solidarité avec l’Ukraine, mais aussi avec l’Europe, parce qu’il s’agit bien d’un enjeu Européen », martèle-t-il, rappelant l’importance d’avoir « un message très clair » vis-à-vis de la fédération de Russie, afin que les pays baltes, notamment, soient protégés. Est-on dans un engrenage de guerre ? Gérard Larcher considère que c’est « si nous montrons des faiblesses que nous sommes menacés. » 
La France tente actuellement d’avancer avec une dette de 3 000 milliards d’euros, selon le rapport de dettes publiques publié cette semaine. Bruno Le Maire annonce vouloir faire 10 milliards d’économies en 2024, et 10 milliards l’an prochain. Gérard Larcher dénonce « un problème de sérieux budgétaire ». « Le gouvernement a dépensé n’importe comment. (…) Nous voyons le résultat du quoi qu’il en coûte », juge-t-il aujourd’hui.


Gérard Larcher sur le statut d’autonomie de la Corse 
Dans la nuit du 11 au 12 mars 2024, le gouvernement et les élus corses sont tombés d’accord sur un « projet d’écriture constitutionnelle » prévoyant « la reconnaissance d’un statut d’autonomie » de l’île. Le président du Sénat évoque la notion de spécificité. « Il y a cela en Corse. C’est pour cette raison que nous sommes pour », argue-t-il, même s’il rappelle que ces sujets ne « se traitent pas par le communautarisme ». 
Le 10 mars 2024, Emmanuel Macron a enfin tranché une question longtemps esquivée et s’est prononcé en faveur d’une « aide à mourir » qui sera présentée au conseil des ministres en avril. L’ancien membre de l’UMP devine un long débat à venir sur le sujet.
Gérard Larcher est-il en faveur d’une instauration de 20 à 30% de proportionnel dans le mode de scrutin pour les législatives de 2027 ? Il se dit « avant tout favorable à retrouver la confiance et la citoyenneté entre tous les élus ». 
Yaël Braun Pivet est-elle une candidate potentielle pour les élections présidentielles qui auront lieu en 2027 ? « Ce n’est pas mon sujet », martèle-t-il, assurant que « le moment venu », il soutiendra un candidat qui a « les valeurs, les propositions et les idées qu’[il] défend ». 
Une polémique sur fond de racisme est née depuis que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024. Cette artiste doit-elle représenter la France ? Gérard Larcher assume qu’elle « n’aurait pas été son premier choix » au vu du « texte de ses chansons ». Mais uniquement parce que lesdits textes revêtent un caractère trop suggestif selon lui. « J’aurais choisi un groupe ». 

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Transcript
00:00 [Générique]
00:02 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Gérard Larcher.
00:04 Bonjour.
00:05 Je voudrais pour commencer qu'on se dise quelques mots de la situation à Sciences Po.
00:08 On en parlait dans le journal à l'instant.
00:10 Ça fait la une du Parisien, les dérives d'une grande école.
00:12 Ça fait la une du Figaro.
00:13 Le Premier ministre s'est rendu sur place.
00:14 Le Président de la République s'en est ému.
00:16 La justice est saisie.
00:17 Après, ce qui ressemble donc à des débordements lors d'une mobilisation pro-Gaza.
00:21 Qu'est-ce qui se passe à Sciences Po ?
00:23 C'est anecdotique ? C'est grave ? C'est quoi ?
00:25 Non, je crois que c'est pas anecdotique.
00:27 C'est une école d'excellence qui a basculé.
00:30 Mais la question plus au fond que je me pose, c'est que
00:33 est-ce qu'on peut être un étudiant français de confession juive
00:39 et étudier sereinement dans des campus en France ?
00:42 Au-delà de Sciences Po, donc ?
00:43 Au-delà de Sciences Po.
00:45 Vous savez, l'université, une grande école, ça doit être un lieu de débat.
00:51 Ça doit être un lieu d'expression de libre opinion.
00:56 Et quand on voit qu'un Gilles Kepel, une Florence, un Bergeau-Blaclair
01:00 sont interdits d'un certain nombre de campus,
01:03 alors se pose la question, au fond, d'une idéologie
01:07 qui est en train de prendre en main une partie de l'université.
01:11 Il y a un problème général d'antisémitisme dans les universités françaises ?
01:14 Oui, d'antisémitisme, mais aussi de refus d'entendre l'autre
01:17 quand les idées sont différentes.
01:19 C'est ce que certains baptisent "wokisme", une idéologie dominante.
01:23 Voilà pourquoi j'ai réagi.
01:24 Sciences Po ne peut pas devenir, y compris de la part de ce qu'on qualifie d'une minorité,
01:29 un bunker islamo-gauchiste.
01:31 Du débat, il y en a eu hier au Sénat,
01:33 qui a voté en faveur de l'accord bilatéral de sécurité signé mi-février
01:37 entre la France et l'Ukraine.
01:38 Emmanuel Macron est très inquiet d'un risque de guerre avec la Russie.
01:41 Faites-vous partie, vous aussi, de ceux qui disent
01:43 "Attention, on n'en est pas loin, ça peut vraiment dégénérer" ?
01:46 Écoutez, hier, nous avons exprimé à 93% des votants,
01:50 j'ai présidé l'ensemble du débat,
01:53 une solidarité avec l'Ukraine
01:56 et une solidarité aussi avec l'Europe,
02:00 parce que c'est bien un enjeu européen.
02:03 Et donc, nous partageons le fait qu'il faut soutenir l'Ukraine,
02:08 militairement, en apport de munitions,
02:12 qu'il faut en même temps avoir un message très clair vis-à-vis de la Fédération de Russie,
02:17 parce que dans l'Union Européenne, il y a aussi la Finlande, la Suède,
02:21 les Pays-Baltes, qui sont directement menacés.
02:24 Et puis si demain, on veut espérer une forme de négociation,
02:28 ça n'est qu'en étant fort, c'est ce qui a été réaffirmé,
02:31 au-delà des différences, à 93% au général.
02:34 Est-ce que Vladimir Poutine vous fait peur ?
02:35 Est-ce que vous pensez qu'il est capable d'appuyer sur le bouton ?
02:37 Est-ce qu'on est dans un engrenage de guerre ?
02:39 Je pense que si nous montrons des faiblesses,
02:42 nous sommes dans un engrenage de guerre,
02:44 voilà pourquoi il nous faut réagir.
02:46 Et cette réaction, nous l'avons exprimée,
02:49 et il faut que ce soit l'ensemble de l'Europe qui l'exprime
02:52 avec toutes ses incertitudes.
02:53 Donc là, le président du Sénat que vous êtes apporte un soutien
02:55 sans ambiguïté au président de la République ?
02:57 Pas un soutien sans ambiguïté, un soutien exigeant.
03:00 Un soutien exigeant à l'Ukraine et à la solidarité européenne
03:05 dans laquelle la France doit prendre toute sa place.
03:08 On va parler gros sous.
03:09 Nous sommes dans un pays, Gérard Larcher,
03:10 qui tente d'avancer et lester de plus de 3 000 milliards de dettes.
03:13 La Cour des comptes a rendu un rapport particulièrement sévère cette semaine,
03:17 parlant notamment d'une montagne de dettes.
03:19 Le gouvernement a déjà dit qu'il voulait faire 10 milliards d'économies
03:21 cette année en 2024, il va en faire 20 milliards l'an prochain.
03:23 Est-ce que ce traitement choisi par le gouvernement de Gabriel Attal est le bon ?
03:27 Écoutez, d'abord, hier nous avions le débat avec le premier président
03:31 de la Cour des comptes au Sénat, début d'après-midi.
03:35 Il a commencé en disant la situation de la France est préoccupante.
03:39 Nous sommes moins de trois mois après l'adoption du budget,
03:44 dans lequel on nous a annoncé des chiffres de croissance qui étaient inexactes.
03:51 On nous annonçait 1,4 % de croissance,
03:54 malheureusement nous serons sans doute plutôt autour de 0,8 %.
03:58 C'est un budget insensé.
03:59 On a refusé les propositions du Sénat de réduction budgétaire,
04:03 qui étaient de 7 milliards.
04:05 Dans un 49-3, on a repris, j'allais dire, le budget de Bercy.
04:09 Et moins de trois mois après, on nous annonce la nécessité de réguler 10 milliards,
04:15 sans doute au second semestre, d'en faire tout autant
04:18 dans le cadre d'un projet de loi de finances.
04:20 C'est un problème de sérieux budgétaire.
04:24 Nous n'avons pas eu un budget sérieux.
04:27 Aujourd'hui, la Cour des comptes dit qu'il faudra 50 milliards
04:32 entre 2025 et 2027, c'est un effort colossal.
04:36 Ça nous ramène à un certain nombre de réalités
04:40 sur lesquelles nous nous exprimons depuis des années.
04:42 Quand nous avons refusé de voter la programmation pluriannuelle des finances publiques,
04:47 nous disions que nous sommes un pays avec.
04:49 Mais ça veut dire quoi ? Que le gouvernement fait n'importe quoi sur les finances ?
04:51 Le gouvernement a dépensé n'importe comment.
04:53 N'importe comment, le quoi qu'il en coûte, nous envoyons le résultat ici.
04:56 Autre sujet qui divise, c'est la Corse.
04:58 La Corse qui devrait obtenir un statut d'autonomie au sein de la République,
05:01 les élus corse étant parvenus à un accord avec le gouvernement.
05:03 Est-ce que vous soutenez cet accord, Gérard Larcher ?
05:06 Écoutez, cet accord d'abord n'est pas avec l'ensemble des élus corse.
05:10 Les élus de la droite en Corse, le sénateur Pannonzi,
05:17 qui est un des deux sénateurs de Corse, n'est pas d'accord avec cette proposition.
05:22 Premier sujet qui est posé dans cet accord, c'est est-ce qu'on contourne le Parlement ?
05:27 Et je vous le dis, la réponse est non.
05:31 On ne contournera pas le Parlement, en tous les cas je tiendrai bon,
05:34 parce que si on contourne le Parlement après la Corse, il y aura d'autres demandes,
05:40 on les voit déjà arriver, de Bretagne, du Pays Basque et d'ailleurs,
05:44 avec une autre notion dans cet accord.
05:47 Ce sont des mots, ce sont des faits ?
05:48 Non, ce sont des lettres demandées.
05:51 Le président de la région Bretagne demande qu'en même temps que le débat Corse,
05:54 nous ayons un débat sur la Bretagne.
05:56 Il m'a envoyé la lettre.
05:58 Et il y a la notion de communauté.
06:00 Il y a des spécificités en Corse, voilà pourquoi nous sommes pour une autonomie,
06:04 nous sommes pour l'application pleine et entière d'une loi qui permettrait
06:09 à l'Assemblée territoriale de Corse de prendre des initiatives
06:13 et notamment de nous proposer des modifications et des adaptations législatives.
06:18 Mais vous voulez que ça passe par le Parlement ?
06:20 Mais ça doit passer par le Parlement.
06:22 C'est le rôle du Parlement dans une démocratie.
06:24 Et puis attention à la notion de communauté.
06:26 Il y a des spécificités insulaires, historiques, linguistiques, culturelles,
06:31 en Corse comme d'ailleurs dans un certain nombre d'autres régions de France.
06:35 Mais ça ne se traite pas par le communautarisme entré dans la Constitution.
06:40 Ceci est clair.
06:41 Autre sujet de société, on connaît les grandes lignes de la pensée présidentielle
06:45 sur la fin de vie avec cette aide à mourir sous condition stricte
06:48 qu'Emmanuel Macron veut faire rentrer dans la loi.
06:50 Est-ce que vous y êtes favorable ?
06:52 Écoutez, d'abord c'est un sujet intime qui est une bascule en quelque sorte
06:58 de l'héritage de notre civilisation judéo-chrétienne.
07:02 L'heure de la mort nous appartient-elle ?
07:05 Ça c'est un vrai sujet.
07:07 Je ne connais ni le jour ni l'heure.
07:10 Et donc sur ce sujet, je n'ai pas encore fait, j'allais dire, ma pensée totalement personnelle.
07:18 Tout simplement, je crois qu'il faut appeler les choses telles qu'elles sont.
07:22 Quand vous administrez une substance létale, que vous vous l'auto-administrez...
07:27 Ce qui est une des possibilités ouvertes par la proposition.
07:30 C'est un suicide assisté.
07:33 Quand la personne qui vous entoure injectera cette substance létale, c'est une euthanasie.
07:41 Je crois qu'il faut dire les choses.
07:43 Là où je suis en désaccord avec le président de la République,
07:45 je pense que c'est un texte de liberté, ça vous ouvre une liberté.
07:48 Je ne pense pas que ce soit un texte de fraternité.
07:50 La vraie fraternité, c'est d'abord de développer les soins palliatifs.
07:54 Vous savez, j'ai été président dans une vie antérieure...
07:57 Non, n'empêche pas l'autre.
07:58 Oui, non, mais...
07:59 Mais la priorité.
08:00 Aujourd'hui, nous avons un compatriote sur deux qui, en fin de vie, n'a pas accès aux soins palliatifs.
08:09 C'est une inégalité extrêmement profonde.
08:11 Vous le disiez, c'est un sujet intime, personnel, philosophique...
08:14 C'est un sujet conscience.
08:16 Jordan Bardella, ici même, cette semaine, demandait un référendum sur le sujet.
08:19 Est-ce que c'est une bonne idée ?
08:20 Non, je pense que c'est vraiment le rôle du Parlement d'en débattre.
08:22 Voilà pour que je réclame à ce qu'il y ait un débat au Parlement.
08:26 J'avais demandé deux textes, parce que je pense qu'il fallait d'abord un texte
08:30 sur le renforcement des soins palliatifs.
08:33 Il fallait un texte pour faire aussi un bilan de la loi Claes-Leonetti.
08:37 Je ne sais pas si vous avez rédigé vos directives anticipées.
08:40 C'est une erreur.
08:41 Oui. Eh bien, allez à la dernière page des directives anticipées.
08:46 Vous verrez que la loi Claes-Leonetti ouvre beaucoup de chemins
08:50 qui, sans être des ruptures anthropologiques,
08:53 j'allais dire, préparent et ouvrent aux hypothèses de la fin de vie.
08:58 Donc il y aura un long débat sur le sujet et c'est une bonne chose.
09:00 Puisque vous parlez du Parlement, on va parler un peu cuisine.
09:02 Votre homologue président de l'Assemblée veut instaurer 25 à 30% de proportionnel
09:06 dans le mode de scrutin pour les prochaines législatives, donc là en 2027.
09:09 Est-ce que vous y êtes favorable vous aussi ?
09:11 Est-ce que ça peut être une initiative commune de vous deux ?
09:13 Moi je suis pour que nous retrouvions la confiance et la proximité
09:18 entre les élus et les citoyens.
09:20 Mais tout le monde peut-être.
09:21 Mais la réalité, c'est que par exemple, nous l'allions à la question
09:26 du retour d'une part de cumul des mandats.
09:28 Ah, vous êtes pour le retour ?
09:29 Parce qu'il y a une proposition de loi aujourd'hui qui est bien bien.
09:30 Mais bien sûr. Nous l'avons déjà votée au Sénat.
09:32 C'était une proposition du président Marseille il y a deux ans et demi
09:37 et une proposition d'un radical de gauche il y a quelques années, de Jacques Meza.
09:41 Parce que nous pensons qu'il faut le lien entre l'exécutif local et le Parlement.
09:47 Donc à l'ancienne comme avant, revient au régulier d'avant.
09:49 Et sur la proportionnelle, nous nous étions presque mis d'accord en 2019
09:54 avec Édouard Philippe sur une part de proportionnel limitée à 20%,
09:59 part de proportionnel qui n'excluait pas la circonscription,
10:02 parce que c'est le lien entre le député et le territoire.
10:05 Pour que ce soit bien clair, Gérard Larcher, vous êtes favorables à 20% de proportionnel
10:08 dès les législatives de 2027 ?
10:10 Écoutez, c'est un sujet qui appartient aux députés.
10:13 Oui, mais pourquoi ? Le Sénat a son mot à dire.
10:15 Oui, mais c'est à partir des députés.
10:17 20% maximum, c'était l'accord que nous avions en 2019
10:21 à la condition qu'on retrouve la capacité d'avoir un mandat exécutif local
10:26 et un mandat parlementaire.
10:28 Vous dites que c'est une bonne chose de le faire pour 2027 ?
10:30 Déjà, ils ont eu le résultat de ce qui serait une proportionnelle, il n'y a pas de majorité.
10:34 Bon. Vous affichez régulièrement votre bonne entente avec Yael Broun-Pivet,
10:38 qui est la présidente de l'Assemblée. Est-ce qu'elle peut être une solution pour 2027, à votre avis ?
10:42 Écoutez, nous faisons fonctionner les institutions de la meilleure façon possible.
10:48 Je pense que vous allez faire de la banque de bois.
10:50 Non, et sa tâche n'est pas facile, elle n'a pas de majorité.
10:53 Moi, j'ai le bonheur d'avoir une majorité, et j'allais dire une opposition,
10:57 qui est profondément ancrée dans les valeurs de la République,
11:00 ce qui n'est pas tout à fait le cas pour certains à l'Assemblée nationale.
11:04 Est-ce que vous voyez là une candidate potentielle pour la présidentielle ?
11:06 Écoutez, ce n'est pas mon sujet. C'est aujourd'hui une présidente de l'Assemblée nationale.
11:11 En tous les cas, moi, je soutiendrai le moment venu un candidat ou une candidate
11:16 qui représentera les valeurs, les propositions et les idées que je défends.
11:21 Ma dernière question concerne Aïa Nakamura, que le chef de l'État, donc la chanteuse,
11:25 vous devez voir chanter du Édith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
11:28 Ça crée des polémiques, ça crée aussi des attaques racistes assez violentes
11:32 qui font réagir dans le monde entier.
11:34 Est-ce que cet artiste doit représenter la France le 26 juillet prochain en mondiovision ?
11:39 Ça n'aurait pas été mon choix, je vous le dis tout de suite, même pour chanter Édith Piaf.
11:43 C'est un choix un peu disruptif du président de la République.
11:47 Quand je regarde le texte de ses chansons, je trouve qu'on est assez loin de la représentation de notre pays.
11:55 C'est le choix du président de la République.
11:57 Qu'est-ce qui vous gêne dans ces textes ?
11:59 Vous voulez que je le dise sur le plateau ?
12:01 Katshaka, par exemple, qui est l'ode à la levrette.
12:05 Je ne suis pas sûr pour le vétérinaire que ce soit l'ode à un animal, j'allais dire carnivore.
12:11 En tout cas, vous maîtrisez pas mal le répertoire d'Aïa Nakamura.
12:14 Oui, j'ai été regarder d'assez près, puisque mes propres enfants me posaient la question.
12:21 J'ai été voir, bon...
12:23 Vous aimeriez entendre qui, vous ? Un artiste cher à votre cœur ?
12:26 Je pense qu'il aurait fallu faire un choix collectif.
12:28 Vous savez, les Jeux Olympiques, j'y ai participé, c'était à Montréal.
12:32 C'est un moment d'unité, c'est un moment de joie, c'est un moment de rassemblement.
12:37 Je crois que le choix aurait dû être collectif.
12:40 Et votre coup de cœur ? Votre coup de cœur, à vous, ce serait qui ?
12:44 Ce serait collectif.
12:47 Ne prenez pas de risques. Merci beaucoup, Gérard Larcher, de venir dans les 4V.
12:50 Bonne journée à vous. Merci.

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