Grandes marées sur le littoral atlantique : Jérôme Florin reçoit Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin du 12 mars 2024 avec Jérôme Florin.
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00:06 Les trois questions du petit matin. Prudence absolue ce matin sur le littoral atlantique avec des marées de très grande amplitude. On doit être
00:13 sur le pic à l'heure où l'on parle. C'est ce qu'on va voir tout de suite avec notre invité à la Bôle, le maire de la
00:19 Bôle, monsieur Franck Louvrier. Bonjour.
00:21 Bonjour. Merci de prendre quelques minutes pour nos auditeurs ce matin. Quelle est la situation chez vous là à l'heure où l'on parle ? On annonçait un
00:27 coefficient de 116. Je rappelle que le maximum c'est 120. Donc on parle de quelque chose d'assez important.
00:32 Oui, en fin de compte, il y a trois éléments qui sont importants à prendre en compte lors de
00:37 climats tempétueux comme le
00:40 aujourd'hui et ces derniers jours. D'abord un coefficient de marée élevé, donc c'est-à-dire au-dessus de 110, un vent supérieur à 100 km/h
00:47 et l'orientation du vent, qui est le vent de sud-sud-ouest, c'est la situation
00:50 bien évidemment de l'orientation de la baie de la Bôle. Et donc de ce fait là, on est très prudent aujourd'hui. Pour l'instant, les ventes
00:57 ne sont pas aussi importantes. Et donc de ce fait là,
00:59 nous estimons que
01:02 normalement, il y a moins de danger quand le vent est moins important. Mais vous savez, avec le réchauffement climatique, puis l'accélération
01:07 de la hausse du niveau de la mer, le littoral est de plus en plus vulnérable aux submersions. Nous sommes installés en fin de compte entre
01:14 l'océan Atlantique et les marées salants. Et donc de ce fait là, cette pression vient de toutes parts sur la ville. Justement, comment vous êtes
01:21 préparé ? Comment on anticipe ce phénomène ?
01:24 - Alors, c'est une anticipation qui vient notamment de l'expérience de Xintia. Comme vous le savez, ça a été une expérience
01:31 malheureuse, parce qu'il y a eu des morts. Et donc à l'époque,
01:34 en 2010, nous avons pris des décisions. C'est par exemple mettre en place,
01:39 entourer la ville de bâtards d'eau, c'est-à-dire de portes amovibles, qui sont installées pour
01:45 se protéger de la montée des eaux. Et ça, c'est un des éléments les plus importants. Puis il y a aussi la mise en place d'un
01:51 système d'endigment, qui permet aussi de se protéger du fait de la montée des eaux, lorsqu'il y a des périodes de ce type.
01:59 - Ça veut dire que vous avez renforcé les digues ?
02:01 - C'est ça.
02:01 - C'est-à-dire que vous avez renforcé les digues ?
02:03 - Oui, on renforce les digues, on renforce les protections, les portes, des sortes de portes amovibles qu'on installe avant
02:09 la montée des eaux. Par exemple, on a pris comme cote le niveau de Xintia plus
02:14 70 cm. Et puis, il y a surtout, aujourd'hui, ce qu'on est en train de faire, c'est que nous refaisons tout le remblaise qu'on a
02:21 appelé le remblai. C'est-à-dire la baie de La Baule, c'est un
02:23 projet de 100 millions d'euros, qui va nous permettre aussi de nous protéger de monter et de nous protéger de la montée des eaux.
02:29 Parce que, en fin de compte, le remblai qui fait 9 km
02:33 est une protection contre la mer, pour éviter que la mer rentre dans la ville.
02:36 - Vous parlez de Xintia, vous avez eu plus de 200 bâtiments inondés à l'époque, je crois, à La Baule.
02:41 - Oui, tout à fait. Il y a eu même des morts en Pays de la Loire. Ça a été
02:46 vraiment des leçons qui ont été prises. Il y a eu
02:48 l'installation de ces portes qui a coûté 8 millions d'euros, qui a permis, en fin de compte, d'encercler la ville et se mettre cette protection
02:55 pour permettre, justement, d'éviter que l'eau pénètre dans la ville, comme
03:01 aussi bouscule l'ensemble des établissements de plage. Il y a 35 établissements de plage sur la plage de La Baule. Et donc, de ce fait-là,
03:07 aussi, on avait besoin de pouvoir
03:09 jouer ce rôle de lutte contre la mer.
03:12 - Donc, à l'heure où l'on parle, c'est plutôt calme, si je retiens ce que vous dites. Grande marée, mais pas de vent.
03:17 - A l'heure où l'on parle, les trois critères que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire le coefficient de marée, les vents et
03:22 notamment la vitesse du vent, sont plutôt faibles. Donc, c'est plutôt rassurant. Mais il faut être vigilant parce qu'il y a encore une montée à
03:30 117 cet après-midi.
03:32 - Qu'est-ce que vous dites aux habitants, aux touristes ? Restez chez vous,
03:35 soyez prudents. Quel est le message ?
03:38 - Non, il n'y a pas de volonté non plus de pouvoir
03:41 paniquer les gens. Lorsqu'il y a une montée des vents, bien sûr, on leur dit d'enlever l'ensemble
03:44 des mobiliers extérieurs, parce qu'il y a un danger. Et puis, parfois, même de fermer leur volet pour éviter, bien sûr, cette pression du vent.
03:53 Là, aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Donc,
03:55 il ne faut pas aller pêcher parce que ce n'est pas le moment. Et souvent, pendant les grandes marées, on en profite pour aller faire de la pêche,
04:01 notamment la coque et la palourde.
04:03 Là, aujourd'hui, on ne peut pas le faire parce qu'on pense que c'est plus prudent de rester chez soi. Mais, au-delà de ça,
04:08 je dirais, les services à la fois de la ville et de l'État sont mobilisés pour permettre, justement, de pouvoir avoir
04:14 une approche tout à fait relative des choses et sans panique.
04:18 - Donc, on reste vigilants, pas de panique et Coefficient 217 attendu cet après-midi. Merci beaucoup, Franck Louvrier,
04:24 d'avoir été avec nous en direct ce matin sur RTL Maire de La Baule. Bonne journée.
04:27 Retrouvez cette interview sur RTL.fr
04:31 *Bruit de pet*
04:32 Merci à tous !