• il y a 9 mois
Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale Sylvain Maillard était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bonjour Sylvain Maillard. Bonjour Romain Desarmes.
00:02 Merci d'être avec nous. La grande interview de Sylvain Maillard sur CNews et sur Europe 1.
00:07 Beaucoup d'actualités évidemment. On va parler des européennes, de ce qui se passe à Marseille ou encore de la dette.
00:12 Mais je voulais qu'on commence avec l'Ukraine. Emmanuel Macron dit que notre soutien à l'Ukraine n'a aucune limite, aucune ligne rouge.
00:19 Ce qui revient à dire que toutes les options sont possibles, y compris l'envoi de troupes au sol.
00:23 Comme il l'a dit en début de semaine, on en a beaucoup parlé.
00:25 Et la Russie lui répond que la France, par ses déclarations, augmente son implication dans le conflit.
00:31 En quoi c'est l'intérêt de la France que de défier directement, ouvertement, en public Vladimir Poutine ?
00:38 Poutine n'a pas de limite dans ses attaques. La France n'aura pas de limite dans son soutien à l'Ukraine.
00:44 C'est très clair. Le président de la République l'a dit.
00:47 Et d'ailleurs, je vous redis qu'il y aura un vote à l'Assemblée nationale mardi sur notre politique de soutien envers l'Ukraine.
00:57 Et donc, chaque parti politique devra se positionner.
01:00 Chaque député devra se positionner par rapport à ce que je crois qu'il ne faut pas oublier.
01:06 Poutine a pris la parole il y a quelques jours pour ce qu'on appelle un discours à l'Union.
01:11 Et il a dit une chose, parce que Poutine en fait, il dit exactement ce qu'il va faire. Il a dit une chose très claire.
01:17 L'Empire russe a besoin de la guerre.
01:20 Et d'ailleurs, quand vous regardez l'ensemble du mandat de Vladimir Poutine, on a maintenant 25 ans de recul, quasiment 25 ans, un peu moins.
01:28 Il est toujours en guerre, toujours en guerre.
01:30 La Tchétchénie, la Géorgie, la Crimée, l'Ukraine, il le dit.
01:35 L'Empire russe a besoin de la guerre.
01:36 Et donc, il faut lui montrer les limites et il faut être très ferme dessus.
01:41 Vladimir Poutine est un homme de guerre et donc nous serons là, l'Europe sera là pour lui dire stop.
01:47 Sur la façon de procéder d'Emmanuel Macron, François Hollande lui a fait la leçon dans la Cour de l'Elysée.
01:52 Il lui a dit que c'est mieux de rester discret, de ne pas dire ses intentions.
01:57 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:59 Moi, je pense qu'il ne faut pas se cacher.
02:02 La situation est extrêmement grave, extrêmement grave, ce qui se passe en Ukraine.
02:06 Nos concitoyens le savent.
02:08 Il ne faut pas avoir la main qui tremble.
02:10 C'est une situation difficile et Emmanuel Macron a juste dit ce que nous ferons.
02:16 Vladimir Poutine dit ce qu'il fait.
02:17 Nous disons ce que nous ferons.
02:18 Nous continuerons à soutenir sans limite l'Ukraine.
02:22 C'est très clair.
02:22 Vous pensez que les oppositions en France se voient de la face et que le risque d'extension du conflit est réel ?
02:27 Ça dépend des oppositions.
02:29 Il y aura un vote, je le redis, mardi et j'attends avec impatience ce vote.
02:34 Elles vont se positionner.
02:35 Un rapport parlementaire l'a parfaitement montré.
02:38 Le Rassemblement national et la courroie de transmission de Vladimir Poutine en France.
02:43 C'est dans un rapport parlementaire.
02:44 Vous dites ce matin que Jordan Bardella et Marine Le Pen sont les représentants de Vladimir Poutine en France ?
02:50 Bien sûr, bien sûr.
02:50 Dans cet esprit de toujours au fond, pliez-vous face à Vladimir Poutine.
02:56 Pliez, baissez la tête.
02:58 C'est ça le Rassemblement national.
03:00 Ce n'est pas mieux sur la France insoumise, mais le Rassemblement national l'incarne.
03:04 Et mardi, vous verrez dans les votes, sur le soutien...
03:08 Vous n'avez aucune preuve.
03:09 Ce sont des accusations très graves.
03:11 Ce sont des...
03:12 Parce que vous les accusez de jouer l'intérêt de la Russie avant celui de la France.
03:17 Mais bien sûr, c'est leur intérêt.
03:18 Poutine a été leur banquier.
03:20 Il est maintenant leur suzerain.
03:22 Il se plie et au fond, souhaite que nous nous plions devant la volonté d'un dictateur qui est en train d'écraser un pays ami.
03:32 Oui, c'est ça.
03:33 Oui, c'est très grave.
03:34 Vous savez, ce débat, mardi prochain, sera extrêmement important.
03:39 Et c'est pour ça que nous avons souhaité...
03:40 Et extrêmement houleux.
03:40 C'est pour ça que nous avons souhaité qu'il y ait un vote à l'Élysée.
03:42 Et extrêmement houleux.
03:43 C'est comme ça que vous l'anticipez.
03:44 On verra.
03:45 Mais il y aura un vote à la fin.
03:47 Ils ne pourront pas se cacher.
03:48 Est-ce qu'ils sont pour ou contre le fait que nous soutenons l'Ukraine contre Vladimir Poutine ?
03:55 J'attends avec impatience de voir leur vote.
03:56 Les Français seront fixés définitivement.
03:59 Sylvain Maillard, je voulais vous entendre sur Rima Hassan,
04:02 cette militante anti-Israël qui légitime l'action du Hamas.
04:05 Elle est en septième position sur la liste de la France insoumise.
04:08 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
04:09 Une honte absolue.
04:10 Une honte absolue.
04:12 C'est ce que peut, je pense, faire la France insoumise de plus excécrable.
04:18 En envoyant une représentante d'une idée que le Hamas, au fond,
04:24 est un mouvement de libération de la Palestine, n'est pas un mouvement terroriste.
04:30 Le Hamas est un mouvement terroriste qu'il nous faut combattre.
04:32 Elle est la représentante du Hamas ?
04:34 Je ne sais pas si elle est la représentante.
04:35 En tout cas, elle est la représentante des idées, des idées, au fond, que véhicule le Hamas.
04:41 Et donc, c'est une honte absolue qui montre l'ambiguïté dans laquelle est la France insoumise
04:47 vis-à-vis, évidemment, sa position en Israël, mais plus généralement sur l'antisémitisme.
04:52 Quel électorat est-ce que les FI cherchent à séduire ?
04:55 L'électorat, clairement, antisémite.
04:58 Vous-même, vous aviez constaté, en faisant votre campagne pour votre réélection de député,
05:04 que la France insoumise avait, comment dire, cherché à récupérer le vote d'une partie de la population.
05:16 Vous m'aviez raconté ça.
05:17 Oui, bien sûr.
05:18 C'est la position de la France insoumise.
05:22 Je ne vais dire pas tous les députés de la France insoumise,
05:24 mais d'une partie de la France insoumise est une position extrêmement clientéliste
05:30 et qui imagine, finalement, des populations dans les quartiers,
05:34 une partie des populations dans les quartiers les perçoit comme antisémites.
05:38 C'est exactement ça, ce qu'ils sont en train de faire.
05:41 C'est, au fond, peut-être valider les thèses les plus nauséabondes.
05:47 Pourquoi ? Pour faire élire quelques députés en plus.
05:50 Je trouve ça, je vous le dis, infâme de pouvoir mettre cette jeune femme sur les listes
05:55 et imaginer qu'elle puisse devenir députée européenne,
05:58 c'est-à-dire représenter la France à Bruxelles, au Parlement.
06:02 Je trouve ça juste infâme.
06:03 Votre candidate aux européennes, la candidate Renaissance, Valérie Haillet.
06:07 Vous êtes confiante, Sylvain Maillard, de cette candidate dont je rappelle
06:09 qu'elle est fille d'agriculteur, députée européenne, mais très peu connue du grand public.
06:13 Elle est véritablement la candidate idéale face au bulldozer qu'est Jordane Bardella ?
06:19 Oui, enfin bon, il faut arrêter avec les bulldozers, les extraordinaires, les qualificatifs.
06:24 Valérie Haillet, c'est une députée que je connais bien.
06:26 Moi, je milite depuis des semaines et des semaines pour qu'elle soit notre tête de liste
06:30 parce que c'est une grosse travailleuse et c'est une députée extrêmement influente.
06:34 D'ailleurs, il y avait eu un classement qui avait été fait il y a quelques semaines,
06:37 je crois que vous l'avez relayé, où c'était la cinquième députée sur plus de 800 députés européens,
06:43 la plus influente.
06:46 Pourquoi ? C'est une bosseuse.
06:47 Elle travaille et elle trouve des compromis et elle fait avancer,
06:50 vous savez, elle fait avancer les dossiers français.
06:52 Il sert à quoi Jordane Bardella, dont vous me parlez tout à l'heure ?
06:56 Il vote sur rien.
06:58 À chaque fois qu'il y a un vote important, il n'est jamais là.
07:00 Il a tout le temps piscine.
07:02 Il a tout le temps piscine.
07:03 Comment vous expliquez les 30% des votes ?
07:05 Les Français sont vêtements idiots, vous savez quoi ?
07:06 Romain Désarmes, il a tout le temps piscine, il n'est jamais là.
07:09 Moi, je me demande si c'est un député ou un mètre nageur.
07:11 Il n'est jamais là.
07:13 Jamais là.
07:14 Et donc, à un moment, il faut aller défendre nos intérêts à Bruxelles.
07:17 Il faut défendre la France.
07:19 La France, ce n'est pas des selfies ou des slogans.
07:22 Il faut aller la défendre.
07:23 Et pour la défendre, il faut être présent et être influent.
07:26 C'est ce qui est valériaillé.
07:27 Donc, évidemment, j'ai toute confiance.
07:29 Les députés renaissants sont vraiment derrière elle.
07:32 C'est la bonne candidate.
07:33 Pour Jordan Bardella, l'immigration sera l'un, sinon le sujet central de cette campagne des Européennes.
07:38 Mais vous savez quoi, Romain Désarmes ?
07:40 Non, le sujet principal, vous verrez, ce sera l'Ukraine.
07:44 Ce sera le soutien à l'Ukraine.
07:45 Ils rêvent que ce soit sur l'immigration.
07:47 Vous verrez que ce sera sur l'Ukraine.
07:48 Et d'ailleurs, Jordan Bardella, député européen depuis cinq ans,
07:52 il a voté sur asile et immigration au niveau européen.
07:56 Maintenant, il n'était pas là.
07:57 C'est vous qui amenez la campagne sur l'Ukraine.
07:59 Mais l'immigration est quand même un sujet central de cette campagne.
08:02 Du côté de Valérie Hayé, quand la question de l'immigration lui a été posée,
08:06 elle a répondu, pour savoir s'il fallait augmenter ou pas l'immigration,
08:09 on doit demander aux acteurs économiques.
08:11 Elle ne voulait pas dire s'il fallait augmenter ou pas l'immigration.
08:13 Elle ne savait pas.
08:14 Elle dit qu'il faut demander aux acteurs économiques,
08:16 aux chefs d'entreprise, si on a besoin ou pas d'immigration.
08:18 C'est comme ça que ça se joue, l'immigration en France et en Europe ?
08:20 Vous l'avez vu cet extrait, évidemment.
08:22 Bien sûr, Romain Désarmes.
08:24 Y a-t-il une seule entreprise en France de taille raisonnable
08:28 qui puisse fonctionner sans immigration ?
08:31 Y a-t-il un seul hôpital en France qui peut fonctionner sans immigration ?
08:35 Aujourd'hui, il y a plusieurs millions de personnes sans emploi.
08:36 Mais Romain Désarmes, je vous pose une question.
08:39 Est-ce que si je descends ici, on est en Assez News,
08:42 je descends, là, il n'y a pas de gens immigrés qui sont en train de travailler
08:45 pour faire en sorte que cette matinale puisse exister ?
08:47 Vous savez bien que oui.
08:49 Je vais vous dire une chose.
08:50 Ce qu'il faut qu'en France, c'est que nous travaillons plus.
08:52 Ça, c'est vrai.
08:53 Il faut qu'il y ait plus de travail pour faire fonctionner
08:55 et pour payer notre système social.
08:59 Oui, on l'a toujours dit.
09:00 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on a fait cette réforme des retraites.
09:02 Donc la France a besoin de plus d'immigration ?
09:03 On a besoin de plus de travail.
09:05 Nous avons besoin de travailler plus.
09:07 Mais est-ce que la France a besoin ou pas ?
09:08 Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance,
09:11 a-t-il besoin de plus ou moins d'immigration ?
09:13 Ça n'existe pas un pays dynamique qui n'a pas d'immigration.
09:17 Donc elle a besoin de plus d'immigration ?
09:18 Il y a de l'émigration aussi.
09:19 Ça vous gêne de le dire ?
09:20 Non, mais je le dis.
09:22 Enfin, je trouve que c'est mal posé les problèmes.
09:25 Le souci, la question, elle est
09:28 peut-on vivre sans des immigrations ?
09:31 Je vous dis que non.
09:32 Parce que la France, parce qu'un pays moderne,
09:34 un pays dynamique a de l'immigration et a de l'émigration aussi.
09:38 Une partie des Français partent à l'étranger et reviennent.
09:40 Et voilà, c'était d'ailleurs mon cas
09:41 et le cas de beaucoup de personnes.
09:43 Et c'est très bien ainsi.
09:44 Ce qui est essentiel, c'est qu'on ait du travail,
09:46 qu'il y ait du travail pour tout le monde
09:47 et que les règles soient respectées par tous.
09:49 C'est ça.
09:50 Mais quand il y a 3 millions de chômeurs en France
09:51 et beaucoup plus, certains se disent
09:54 a-t-on besoin de faire venir de la main d'œuvre de l'étranger ?
09:57 Voilà, la question peut se poser également.
09:59 Romain Desarbes, je vous demande pourquoi
10:02 quand vous allez dans n'importe quelle entreprise,
10:04 les chefs d'entreprise vous disent
10:05 je n'arrive pas à trouver à recruter.
10:07 Ça, c'est un fait.
10:08 Vous l'avez montré.
10:08 Dans combien d'émissions ici,
10:10 vous avez montré à quel point on a du mal à trouver.
10:12 Et donc, on travaille sur les compétences.
10:13 C'est pour ça qu'on développe.
10:14 On a mis beaucoup d'argent sur le développement des compétences
10:16 tout au long de la vie.
10:17 Ça, c'était un vrai sujet.
10:18 Compétence initiale, compétence tout au long de la vie.
10:21 Mais nous avons besoin évidemment d'immigration.
10:25 Il faut qu'il soit une immigration maîtrisée
10:28 et qui corresponde à une immigration de travail.
10:30 C'est pour ça que nous avons voté aussi ce projet de loi d'immigration.
10:34 J'ai eu l'occasion de venir vous en parler à votre micro.
10:36 Marseille est en train de devenir une narcoville
10:38 tenue par les trafiquants qui ont un pouvoir immense
10:41 car ils ont des montagnes d'argent.
10:43 Les magistrats sont inquiets.
10:45 Ils ont témoigné devant vos collègues du Sénat.
10:47 Ils n'ont jamais vu un tel niveau de violence.
10:50 Est-ce qu'on met assez de moyens pour frapper ces trafiquants
10:52 sans foi, ni loi, ni humanité, ni pitié ?
10:55 En posant la question, évidemment que non,
10:57 puisque sinon on n'en serait pas là.
10:58 Et qu'est-ce que devrait faire l'État pour réaffirmer sa puissance ?
11:01 Alors, j'ai regardé des chiffres.
11:04 On a depuis trois ans 37 % de juges en plus sur la plaque marseillaise.
11:10 On a démantelé 70 points de deal.
11:16 Une centaine de trafiquants de haut vol qui ont été arrêtés.
11:22 On remet beaucoup d'argent, plusieurs milliards,
11:24 pour faire ce qu'on appelle Marseille en grand.
11:25 Parce que oui, cette ville a été trop longtemps abandonnée,
11:32 mais laissée de côté,
11:33 où l'investissement n'était pas à la hauteur de ce qu'il fallait.
11:36 Vous utilisez le passé, vous pouvez utiliser le présent.
11:38 50 morts l'année dernière.
11:40 Oui, mais quand on met plusieurs milliards pour rénover une ville,
11:44 on est à la hauteur de ce qu'il faut.
11:46 Après, ça prend du temps.
11:47 Il faut construire, reconstruire des écoles,
11:50 mettre beaucoup plus de moyens, l'organiser.
11:52 Ça prend du temps, évidemment.
11:54 La volonté, elle est là.
11:55 Le président de la République, tous les trois mois, est sur place,
11:58 fait en sorte que les chantiers avancent.
12:01 Nous sommes derrière pour que ça avance.
12:03 Nous mettons des moyens.
12:04 On a beaucoup plus de policiers sur place.
12:08 La situation est évidemment difficile.
12:10 Mais moi, je vois aussi une stigmatisation.
12:12 Quand j'entends les propos qui sont tenus,
12:14 quand vous êtes marseillais,
12:16 vous avez envie de vivre dans cette ville ?
12:18 Mais évidemment que non.
12:19 Oui, il y a des difficultés.
12:20 Oui, il y a des difficultés graves à Marseille.
12:22 Pas dans tout Marseille, partie de Marseille.
12:24 Et nous mettons les moyens.
12:25 On continuera à mettre les moyens autant qu'il le faudra.
12:28 La dette, 20 milliards d'euros d'économies à faire l'année prochaine.
12:32 On était parti de 12 milliards.
12:34 La situation est plus compliquée que prévue.
12:35 Les recettes de l'État sont moins importantes que prévues,
12:38 ce qui est inquiétant.
12:40 Et la dette de la France n'en finit pas de grossir.
12:41 Déjà, est-ce que vous êtes inquiet ?
12:44 Oui, la situation est difficile parce qu'il y a un ralentissement économique
12:46 et donc il faut faire en sorte, comme dans n'importe quel bon ménage,
12:50 quand il y a moins de rentrées, il faut faire des économies.
12:52 Attention juste dans ce que vous venez de dire.
12:54 Il faut faire 12 milliards sur la fin de 2023,
12:59 où il y a eu moins de rentrées fiscales que ce que nous attendions.
13:02 Et c'est pour ça qu'il y a eu un coup de rabot de 10 milliards.
13:05 Exactement.
13:06 Sur le budget qui arrive, il faudra probablement 20 milliards d'économies
13:10 par rapport à la prévision et le budget que nous avons voté.
13:13 Et donc, nous sommes en train de travailler avec les députés Renaissance
13:16 et nous ferons des propositions au ministre Thomas Cazenave.
13:20 Mais moi j'entends, on va tout regarder.
13:23 Vous savez que chaque euro d'argent public doit être un euro bien investi.
13:27 Donc il n'y a pas de tabou dessus.
13:29 Juste, il faut regarder les masses.
13:31 Si vous regardez les masses, il faut s'attaquer pour faire 20 milliards,
13:35 pas des budgets de 200 millions, 300 millions, 400 millions.
13:39 On n'est pas dans cette épaisseur du trait là.
13:42 Il nous faut des vraies économies.
13:43 Donc il faut du courage politique.
13:44 Il faut du courage politique.
13:45 On a annoncé aux Français qu'il va falloir réduire certaines prestations sociales.
13:48 Romain Désarmes, nous aurons le courage politique quand on porte la réforme
13:52 et ce sera la troisième réforme sur l'allocation chômage.
13:55 Le courage politique.
13:56 Quand je suis venu ici pour vous dire que nous ferons la réforme des retraites,
13:59 il me semble qu'elle n'était pas très populaire.
14:01 Il me semble que ce n'était pas très populaire.
14:03 Nous l'avons portée parce qu'il faut du courage.
14:04 Il faut travailler plus.
14:05 Si nous n'avons pas plus de travail, nous ne pourrons pas financer notre modèle social.
14:09 Et donc, on le dit, il faut plus travailler.
14:11 C'est pour ça que nous accompagnons.
14:13 C'est pour ça que nous formons plus.
14:14 Il faut travailler sur les carrières, mais il faut plus travailler
14:17 et il faudra faire des économies,
14:19 faire en sorte que chaque euro investi est un euro bien investi.
14:22 Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
14:25 C'est aujourd'hui la journée internationale des droits des femmes.
14:28 Vous serez aujourd'hui à la cérémonie au ministère de la Justice
14:30 pour la constitutionnalisation de l'IVG, l'inscription dans la Constitution.
14:35 C'est une décision qui va véritablement changer la vie des femmes ?
14:37 Je crois que c'est une décision extrêmement forte que nous avons votée lundi dernier.
14:42 J'en suis très heureux, très fier de porter ce combat.
14:47 Oui, c'est un symbole.
14:49 Il y a une partie, évidemment, symbolique, d'ailleurs,
14:51 qui a une résonance partout dans le monde.
14:54 Il y a une vingtaine de présidentes d'Assemblée nationale
14:56 qui sont à l'heure actuelle à Paris.
14:58 Et on n'a eu que des retours extrêmement positifs en disant
15:01 nous sommes le premier pays à le faire.
15:03 Dire au monde entier, avec notre tradition universaliste,
15:07 que oui, le corps des femmes appartient aux femmes.
15:11 Et c'est définitif. Nous ne reviendrons pas dessus.
15:13 Et je crois que c'est un symbole extrêmement fort.
15:15 Et sur l'interruption volontaire de grossesse,
15:19 c'est évidemment important que ce soit appliqué,
15:23 accompagné partout sur le territoire.
15:25 C'est aussi ce que nous avons entendu.
15:27 Et donc, nous devons faire en sorte que ce soit toujours mieux appliqué.
15:31 Une partie de la gauche veut aller plus loin
15:33 et abolir la liberté de conscience dont bénéficie le corps médical
15:36 et notamment les médecins qui ont le droit de ne pas pratiquer l'avortement.
15:39 Qu'est-ce que vous dites à cette gauche ?
15:40 Ce n'est pas à l'ordre du jour.
15:42 Nous avons trouvé, je crois, un équilibre qui correspond,
15:45 qui a été voté tous ensemble avec une décision extrêmement forte
15:49 de constitutionnaliser le recours à l'interruption volontaire de grossesse
15:54 dans notre loi fondamentale.
15:56 Nous en sommes extrêmement fiers.
15:57 C'est un symbole incroyablement fier.
15:59 Je crois que cet équilibre, c'est celui-là que nous devons préserver.
16:02 Merci Sylvain Maillard.
16:03 C'était votre grande interview sur CNews Europe.
16:05 Bonne journée à vous.
16:06 Bonne journée.
16:07 Merci.
16:08 [Musique]
16:11 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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