• il y a 9 mois
Manuel Valls, ancien Premier ministre, au sujet de l'engagement d'Emmanuel Macron envers l'Ukraine : «Notre destin, celui de la France, de l'Europe et du monde occidental est lié à celui de l'Ukraine».

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Transcription
00:00 Quand Emmanuel Macron dit "Rien n'est exclu", y compris l'envoi de troupes au sol,
00:04 quand il dit encore aujourd'hui "face à un ennemi qui ne se met aucune limite",
00:08 nous ne pouvons pas nous permettre d'en formuler.
00:10 Ça veut dire qu'il n'y a pas de limite dans le soutien que la France pourrait apporter à l'Ukraine ?
00:14 Alors là, je suis d'accord avec Emmanuel Macron.
00:16 Après, on peut avoir un débat sur la manière dont il l'a exprimé.
00:20 Mais je crois profondément que notre destin, celui de la France, celui de l'Europe,
00:26 du monde occidental, de la démocratie, ce destin est lié à celui de l'Ukraine et des Ukrainiens.
00:33 Donc le message doit être très clair.
00:35 Nous soutenons, nous soutiendrons, dans un cadre précis qui a été déjà défini,
00:41 notamment par les Alliés, par l'Alliance Atlantique, par le président de la République en Corse l'un jour,
00:46 oui, mais nous apporterons ce soutien parce que nous ne pouvons pas nous permettre la défaite de l'Ukraine.
00:51 Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si la Russie envahit encore plus l'Ukraine,
00:55 nous interviendrons ? C'est ça que vous nous dites ?
00:58 Je pense que c'est là où il faut serrer les choses.
01:00 Aujourd'hui, l'urgence, l'urgence, c'est le soutien à l'Ukraine en lui livrant,
01:06 au-delà du soutien financier, en lui livrant les armes, les munitions, les obus,
01:12 les missiles de longue portée, des avions, y compris des Mirage donc,
01:17 les armes qu'il faut produire ou qu'il faut acheter à des pays tiers,
01:21 une des décisions de la Commission européenne, pour lui permettre de résister.
01:27 L'armée ukrainienne, l'Ukraine, cette démocratie, ne peuvent pas s'écrouler.
01:31 Donc l'urgence, elle est là, bien évidemment.
01:34 Après, le reste, il faut s'en tenir aux mots du président de la République,
01:39 je parle là de François Hollande, c'est-à-dire la prudence nécessaire
01:43 parce que nous ne sommes pas n'importe quel pays.
01:46 Le général que vous aviez, il y a un instant, sur le plateau le disait,
01:49 nous avons la dissuasion nucléaire, donc le lien entre la tactique militaire
01:55 et la dissuasion nucléaire font partie de notre propre stratégie en matière de défense.
01:59 Il faut le manier avec beaucoup de délicatesse, beaucoup de prudence.
02:03 [Musique]
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