Invité sur le plateau de 180 Minutes Info, l'analyste politique, François Cocq, revient sur le déplacement du Premier ministre François Bayrou à Mayotte : «Tant que les regards et les caméras sont portés vers ce territoire, on a l'impression que les choses vont bouger, on verra ce qu'il en est à l'épreuve du temps»
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00:00Il semblerait que le Premier ministre, cette fois, ait pris la mesure de ce qui se passait à Mayotte.
00:05Après, c'est comme toujours, vous savez, tant que les regards et les caméras, d'une certaine manière, sont portés vers ce territoire,
00:12eh bien, on a l'impression que les choses vont bouger.
00:15On verra ce qu'il en est à l'épreuve du temps.
00:19Les décisions de ce gouvernement ne l'engagent que pour le temps où il restera en place, c'est-à-dire potentiellement pas bien longtemps.
00:25Donc, il faudra quand même suivre sur le tendance qui est en train de se penser.
00:29Il faut aussi quand même qu'on ne soit pas exclusivement dans une opération de communication
00:33et que toutes les annonces qui ont été faites sur les dimensions sécuritaires et d'immigration
00:37ne laissent pas de côté les autres versions sur lesquelles il y a un rattrapage absolument indéniable à faire sur Mayotte,
00:44à savoir l'éducation, à savoir la santé, l'accès aux soins, à savoir l'accès aux services de base et à tout ce que le service public doit pouvoir proposer.
00:54Donc là, on sait que nous n'étions même pas au niveau normal et attendu pour un territoire national.
01:01Je pense aux questions de l'eau et de l'électricité.
01:03Même avant le passage du cyclone, nous étions en dessous des attendus naturels.
01:09Donc, il va falloir que le plan soit quand même très global.
01:12Et pour l'instant, ce plan d'urgence n'enveloppe pas encore cette dimension de reconstruction.
01:17On a des échéances de temps, mais on n'a pas de vision stratégique de ce qui est prévu.