• il y a 9 mois
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Jean-Pierre Giran, maire LR de Hyères et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils reviennent sur l'arrêté pris par le préfet du Var qui interdit aux dealers marseillais de venir dans la ville de Hyères.

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Transcription
00:00 Il est 7h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le maire de Yer-les-Palmiers.
00:05 Bonjour Jean-Pierre Giran.
00:07 Bonjour.
00:08 Bienvenue sur Europe 1, vous êtes donc le maire d'Yer dans le département du Var.
00:12 Une décision radicale Jean-Pierre Giran, a été prise pas pour votre commune.
00:17 En effet depuis mardi dernier, tout habitant des Bouches-du-Rhône,
00:20 donc le département voisin du vôtre, condamné dans une affaire de stupéfiants,
00:24 a interdiction de séjour à Yer.
00:27 Ça vise en réalité spécifiquement les narcos marseillais,
00:30 qui auraient des vues en ce moment sur le quartier du Val des Rougières dans votre commune.
00:34 Alors contrairement à ce qu'ont rapporté les journaux, Jean-Pierre Giran,
00:38 ça ne vient pas de vous le maire, cette décision, mais bien du préfet du Var.
00:42 Non, non, c'est une décision du préfet du Var,
00:44 qui devant la difficulté qu'il y avait,
00:47 devant les combats entre les trafiquants locaux et des trafiquants marseillais,
00:52 désireux sans doute de s'implanter et de prendre le territoire,
00:56 a décidé d'une mesure tout à fait originale, forte,
01:01 et j'espère applicable,
01:03 qui consiste à ce que quand des délinquants arrivent sur Yer,
01:07 qu'ils puissent être interpellés sans autre raison que le fait d'avoir un casier judiciaire.
01:13 Donc c'est une mesure très très forte,
01:15 qui est destinée à éviter ce que nous avons connu pendant une quinzaine de jours.
01:21 Vous espérez que ce sera efficace, Jean-Pierre Giran,
01:24 parce que vous n'êtes pas sûr de l'efficacité de la mesure ?
01:26 Non, mais je pense que si le préfet l'a prise,
01:29 c'est après en avoir informé le ministère de l'Intérieur et avoir eu son aval.
01:34 Mais c'est vrai que c'est une innovation,
01:37 et quand il y a innovation, il y a obligatoirement des jugements administratifs qui peuvent se produire,
01:42 qui peuvent parfois surprendre.
01:43 Dans tous les cas, je trouve que c'est une bonne mesure, mais c'est un symbole.
01:46 C'est la manifestation de la volonté de l'État,
01:50 au moins de l'État dans le département,
01:51 de ne pas laisser faire cette sorte de conquête marseillaise sur un territoire varroi.
01:59 Ce serait un état dans l'État, et ça, il faut absolument le redouter.
02:02 Vous êtes, Jean-Pierre Giran, le maire de Hyères depuis dix ans.
02:05 Quel est l'élément nouveau qui justifie d'interdire, symboliquement,
02:11 l'accès d'une ville au trafic en drogue ?
02:13 Parce que si vous avez vu, environ un mois, un mois et demi,
02:17 il y a eu une action extrêmement forte diligentée par la Direction de la Sécurité publique du Var et par le PCV,
02:24 l'opération Plasmet, qui sont des descentes extrêmement puissantes
02:29 dans les quartiers où règne la délinquance et le trafic de stupéfiants.
02:33 Cela s'est produit à deux ou trois reprises déjà, hier,
02:37 et ça a complètement ébranlé ce petit milieu local et les trafiquants qui détenaient cette part du marché.
02:44 D'ailleurs, certains ont été appréhendés avec tout un assortiment d'armes, de cocaïne et d'argent.
02:51 Donc cette déstabilisation a été observée, sans doute, depuis Marseille ou de l'extérieur,
02:57 et sans doute, ceux-là se sont dit "il y a un marché à prendre".
03:02 Ils sont donc venus sur ce territoire, on a vu des voitures, des hommes cagoulés dans des voitures,
03:09 armés, des échanges de coups de feu, jusqu'à ce que très récemment, il y a trois jours,
03:14 trois appartements aient été des victimes collatérales de ces fusillades,
03:20 puisque des balles sont allées le loger dans l'appartement en pleine nuit.
03:23 - Alors donc, si j'ai bien compris Jean-Pierre Girand,
03:25 les incursions marseillaises sont la conséquence des opérations Plasmet,
03:31 c'est-à-dire qu'en voulant faire le ménage, on a créé un appel d'air, c'est ça ?
03:36 - Malheureusement, il y a cet effet pervers, mais cet effet pervers ne doit pas conduire à se satisfaire
03:43 d'un marché des stupéfiants organisé localement.
03:46 Il faut de toute façon le combattre.
03:48 Ce que craignent aujourd'hui les habitants du Val-des-Rougières,
03:51 c'est qu'après l'effort très important qui est réalisé par les forces de l'ordre,
03:56 concomitamment défecté qu'on a connu, une fois que les choses sont plus calmes,
04:01 eh bien les forces de l'ordre regagnent leur caserne ou leur destination d'origine.
04:06 Et le problème peut recommencer.
04:07 Donc c'est une présence pérenne qu'il faut assurer,
04:11 et c'est pourquoi je demande une nouvelle fois,
04:13 je vais demander à plusieurs reprises de militaire de l'intérieur,
04:16 que ce quartier soit classé quartier de reconquête républicaine, c'est tout à fait fondamental.
04:21 - Alors en parallèle de cet arrêté préfectoral, Jean-Pierre Girand,
04:25 on vous envoyait des CRS, la police nationale également des renforts.
04:29 Les syndicats de police critiquent globalement cet arrêté préfectoral
04:32 d'interdiction de votre ville aux trafiquants de drogue,
04:35 ils disent que ça ne va servir à rien,
04:37 en tout cas que ça ne dissuadera personne chez les narcos marseillais,
04:41 qu'est-ce que vous leur répondez ?
04:43 - Je crois qu'il ne faut pas dénigrer cet arrêté.
04:45 Il peut surprendre, on peut le commenter,
04:48 mais c'est totalement la démonstration que tout doit être tenté
04:52 pour lutter contre le fléau que nous connaissons.
04:55 Moi je n'ai pas envie que la ville d'hier soit une succursale de la Bac Nord
04:59 et des quartiers de Marseille les plus agités.
05:02 Donc il est très important que nous ayons des forces de police sur place
05:06 qui puissent assurer la sécurité.
05:07 Moi j'ai mis par exemple, depuis 3-4 jours,
05:10 deux policiers municipaux en permanence à l'intérieur d'une crèche
05:14 qui est au Bas-des-Rougiers,
05:16 parce que les personnes qui s'occupent de la crèche
05:19 soit se déportaient, soit étaient absentes,
05:22 pour que l'institution puisse fonctionner,
05:24 on est obligé, je dirais, de prendre des mesures un peu particulières,
05:27 un peu exceptionnelles.
05:29 Cet arrêté en fait partie, mais on arrivera sans doute à résoudre le problème
05:34 si l'État, enfin, après qu'on lui ait demandé à plusieurs reprises,
05:39 décide de donner des moyens pérennes à ce quartier,
05:42 qui est un quartier de grande difficulté.
05:44 Merci beaucoup Jean-Pierre Giran, le maire d'hier,
05:48 les palmiers dans le Var étaient en direct avec nous ce matin sur Europe.
05:52 Bonne journée à tous.
05:53 Il est 7h18.
05:54 L'édito éco.
05:55 7h09.

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