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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à la visite de trois jours d'Emmanuel Macron à Marseille dans le cadre du suivi du plan Marseille en grand.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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NewsTranscription
00:00 7h, 9h, Dimitri Pablenko.
00:03 L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:07 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:09 Tiens j'ai une colle pour vous avant de commencer.
00:11 Je seconderai Marseille de tous mes efforts dans la grande impulsion qu'elle va donner.
00:15 Qui a dit ça ? Vous ne trouverez jamais. Mirabeau.
00:18 Ah non vous n'aurez pas trouvé.
00:19 Ça aurait pu être Emmanuel Macron.
00:20 Ça aurait pu être Emmanuel Macron.
00:22 Qui commence aujourd'hui le président, une visite de trois jours à Marseille, donc sa ville de cœur.
00:26 Comment on explique cette passion du chef de l'État pour la deuxième ville de France, Vincent ?
00:31 C'est sans aucun doute l'effet de la loi de l'attraction des contrées.
00:35 Macron et Marseille, c'est le premier de la classe chez Borsalino.
00:38 C'est la sagesse Picard fascinée par la Méditerranée multiculturelle.
00:41 C'est l'inspecteur des finances dans la ville de Bernard Tapie.
00:44 C'est le Parisien en cravate au Stade Vélodrome.
00:46 Cette passion commence chez lui par le football et l'OM champion d'Europe des années 90.
00:51 Dans son très bon livre "Macron, vérité et légende",
00:53 Arthur Berda nous dit même que le président de la République possède une doublure de costume
00:57 floquée aux couleurs de l'OM et signée de tous les joueurs.
01:01 Mais au-delà du sport, Marseille a toujours été une obsession pour Emmanuel Macron.
01:06 Quand il était encore ministre de l'Économie en 2016, il disait à ses proches
01:09 "Si je rentre en politique, c'est pour prendre la mairie de Marseille".
01:11 Il est entré en politique, il a finalement pris l'Elysée,
01:14 mais Marseille reste la ville sur laquelle le chef de l'État projette
01:17 l'imaginaire originel du macronisme,
01:20 un mélange de lyrisme et de réflexes techno,
01:22 des ambitions si grandes qu'elles en deviennent grandiloquentes,
01:25 l'immigration vue comme une richesse,
01:27 et la théorie de la disruption et de la destruction créatrice
01:30 appliquée à une ville dure, compliquée,
01:32 mais pleine de vitalité et disons-le, terriblement attachante.
01:35 - D'ailleurs le plan "Marseille en grand" s'appelle désormais "Marseille en très grand",
01:38 c'est ce qu'il dit dans les colonnes de la France.
01:41 De plus en plus grand.
01:42 Emmanuel Macron veut d'ailleurs faire de Marseille le laboratoire de sa politique.
01:45 - Oui, le plan sur le papier est spectaculaire,
01:47 un 5 milliards d'euros pour renforcer les services publics,
01:50 déjà 300 policiers supplémentaires dépêchés
01:53 pour tenter de juguler la violence.
01:54 L'école du futur,
01:56 avec notamment la possibilité pour les directeurs d'école de nommer les professeurs.
02:00 C'est aussi une ville où le chef de l'État a fait nommer quelques-uns de ses soutiens,
02:03 comme Pierre-Olivier Costa,
02:04 l'ancien directeur de cabinet de Brigitte Macron qui est à la tête du Mucem,
02:07 ou Christophe Castaner, qui est devenu président du Grand Port.
02:11 À tel point que certains prêtent déjà la volonté à Emmanuel Macron
02:14 de se présenter à la mairie de Marseille après son deuxième mandat.
02:17 J'avoue que cette hypothèse me laisse tout à fait perplexe,
02:19 mais je dois reconnaître qu'elle existe.
02:21 - Si l'on s'en tient à son mandat de président,
02:23 quels sont les fruits politiques qu'Emmanuel Macron espère récolter avec Marseille en grand ?
02:27 - D'abord, il veut montrer qu'on peut faire de grandes choses
02:30 sans majorité absolue à l'Assemblée.
02:33 En faisant oublier et la première ministre et le maire de Marseille,
02:36 qui n'apprécie guère d'ailleurs la manœuvre,
02:38 il veut faire la preuve que sa capacité à agir est intacte,
02:41 au risque d'en faire un peu trop et de vouloir se présenter comme un super héros
02:45 doté de super pouvoirs qui lancerait ses rayons sur l'école, la sécurité, la culture.
02:49 Vous savez, c'est comme quand le président de la République dit aux Libanais
02:52 "je vous donne un mois pour régler la crise politique"
02:54 ou quand il dit à Elisabeth Borne "je vous donne 100 jours pour redresser le pays".
02:58 C'est toujours le mythe de la parole autoréalisatrice.
03:02 Le problème est qu'on peut afficher des ambitions imposantes comme la porte d'Aix
03:06 et se retrouver avec des résultats plus petits que le noyau d'une olive.
03:09 Parce que Marseille aujourd'hui, ce n'est pas seulement le laboratoire du macronisme,
03:13 c'est aussi et c'est surtout un précipité du mal français,
03:17 immigration à contrôler, criminalité galopante,
03:20 insécurité quotidienne, services publics dégradés.
03:22 Dans certains quartiers, on est plus proche du bruit des kalachnikovs
03:25 que des couleurs rassurantes de "plus belle la vie".
03:28 Pour le moment, Dimitri, Marseille en grand n'a pas grand chose à voir avec Marseille en vrai.
03:32 - Signature Vincent Trémolet de Villers, l'édito politique sur Europe 1.