Un Mystère par Jour - 1973 - Série 3 - Episode 09
DB - 04-03-2024
Transcript
00:00 Bonsoir.
00:09 Qui avait envoyé les lettres de menace aux habitants de Saint-Gracieux-le-Haut?
00:15 Et ces lettres que chacun prétendait avoir reçues par la poste dans une banale enveloppe de format commercial.
00:22 Mais regardez bien celles du notaire.
00:27 La lettre n'est pas pliée, donc elle n'est pas arrivée par la poste.
00:33 Et le notaire a menti.
00:36 Eh oui, le notaire.
00:39 Le notaire qui adorait son vieux village et qui se désespérait à l'idée de le voir défiguré par des immeubles modernes,
00:48 une piscine, un centaure commercial, que sais-je.
00:54 Alors, pour que Saint-Gracieux-le-Haut reste ce qu'il avait toujours été, il avait inventé ce stratagème.
01:01 Un stratagème bien inutile, d'ailleurs.
01:04 Parce qu'entre-temps, le promoteur avait changé d'avis.
01:08 Il avait décidé de remplacer le projet "La Verte Vallée" par la construction d'un village de vacances en Polynésie.
01:20 (Musique)
01:43 Une nature paisible, un ciel sans nuages.
01:48 Est-ce que c'est un décor pour un crime sordide?
01:52 Hélas, oui. L'histoire nous montre que les criminels n'ont pas de cœur.
01:59 (Musique)
02:27 Oh! Salut Francis! Qu'est-ce qui t'arrive? T'as enfin une tête, ça va pas?
02:34 C'est ce pauvre Paul. Il est mort.
02:38 Qu'est-ce que tu dis? Arrête ton machin, là!
02:41 Je te dis que Paul, il est mort.
02:48 Paul? Quel Paul? Mon Dieu, c'est pas possible. Tu veux pas dire Paul, ton beau-frère?
02:53 Si. Il est mort.
02:57 Je savais pas.
02:59 Je viens de le trouver dans sa vigne, tout en bas, après le chemin du Mocornu. Tu vois?
03:09 Oui.
03:10 Et bah, par terre, étendu, mort, quoi.
03:13 Ça serait-il pas un coup au cœur?
03:16 Non, un coup à la tête. Il a reçu un coup à la tête.
03:20 Il y a du sang partout, si tu veux voir.
03:23 Ah, parce que tu...
03:26 Bah oui, je le ramène chez lui. J'allais pas le laisser tout seul là-bas, non?
03:29 Bah dis donc, c'est pas beau à voir, hein?
03:47 Tu seras bon pour laver ta voiture?
03:50 Oh, ça... ça n'a pas d'importance, hein?
03:54 Bah dis donc, il a pas pu se faire ça tout seul?
03:58 Bah bien sûr que non.
04:00 Ça peut pas non plus être un accident.
04:03 Alors, c'est un crime.
04:05 Ouais.
04:07 T'as rien vu, tu sais rien.
04:10 Bah non.
04:13 J'ai su le fêter toute la promédie, de l'autre côté de la pente.
04:16 Et c'est en revenant que je l'ai trouvé.
04:18 Il bougeait plus, il respirait plus. Il était tout ce qu'il y a de plus mort, quoi.
04:23 Mais j'ai vu personne à l'horizon.
04:25 Faut qu'il y en ait qui se voient.
04:27 Vicieux, quand même.
04:28 Allez, sans prendre un brave gars comme ça qui faisait de mal à personne.
04:31 Moi, c'était mon beau-frère, mais on était bien amis quand même, tu sais.
04:35 [Il se lève et se lève encore.]
04:38 Salut, ça va?
04:52 Ça pourrait aller mieux.
04:54 Jette un coup d'œil dans la benne à Francis.
04:56 Pourquoi?
04:57 Tu verras.
05:00 [Il se lève et se lève encore.]
05:02 Oh là là!
05:12 Moi qui ne supporte pas la vue du sang, qui c'est?
05:16 Paul Surdon, le beau-frère à Francis, tu connaissais.
05:19 Le Paul Surdon, si je connaissais. Je n'avais pas bien regardé.
05:22 Qu'est-ce qui lui est arrivé?
05:24 On sait pas. En tout cas, il est mort, le pauvre.
05:28 Bon, je le ramène chez lui.
05:29 Dites donc, si vous pouviez, d'un coup de moto, aller avertir sa femme pour la préparer, mais tout doucement.
05:34 Tiens, on dirait le docteur Jeudry.
05:39 Dans l'état où il est, le malheureux n'a plus tellement besoin du docteur.
05:42 [Il se lève et se lève encore.]
05:44 Il est arrivé quelque chose?
06:07 Un drame, docteur. Le Paul Surdon.
06:09 Qu'est-ce qu'il a?
06:10 Il est mort. Dans la peine à Francis.
06:13 Qu'est-ce que j'apprends, Francis? C'est vrai?
06:37 Regardez, docteur, il est là.
06:40 Tu as vu l'accident?
07:06 Qu'est-ce qui s'est passé?
07:08 Je sais pas, docteur. Je l'ai trouvé comme ça dans sa vigne. Il était mort.
07:13 Ça peut pas être un accident. Moi, je dis que c'est un crime.
07:18 Tu es sûr qu'il était réellement mort quand tu l'as trouvé?
07:23 Bon, écoutez, docteur, je suis pas docteur, mais tout de même, je sais ce que je dis, non?
07:26 Et tu étais seul pour le charger dans ta benne?
07:30 Je portais plus lourd.
07:33 Mais je l'ai pas laissé mon beau-frère abandonner en plein champ en attendant que les mouches se mettent après.
07:36 N'importe qui aurait fait pareil à ma place.
07:38 C'est égal, il a eu du cran.
07:40 Pas vrai, docteur.
07:42 Ouais.
07:49 Bon, ben voilà ce que nous allons faire. Vous deux, vous restez ici près du corps.
07:55 Moi, j'emmène Francis en voiture. Nous allons chercher une ambulance.
08:02 Ce serait pas très convenable de ramener chez lui ce pauvre Paul Surdon au fond d'un tombeau, comme un chien crevé.
08:10 Bon, allez, ne perdons pas de temps. Tu viens, Francis.
08:15 [Musique]
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08:50 [Musique]
08:53 [Musique]
08:59 Dis-moi, Francis, vous êtes quel âge maintenant?
09:12 41 ans, mois d'avril.
09:18 Et ça fait combien de temps qu'on se connaît, tous les deux?
09:21 Oh, on ne cherche pas. Ça fait 28 ans. Enfin, ça fera 28 ans, mois d'octobre.
09:27 Tu penses que si je m'en souviens, tu étais mon premier client.
09:30 Je venais de m'installer à Saint-Cyprien. Ton père a sonné à ma porte en plein milieu de la nuit.
09:37 Et... il a beaucoup bien fait, hein? Une diphtérie, ça ne pardonne pas souvent.
09:45 Enfin, cette fois-là, on t'a tiré l'affaire.
09:48 Et quand tu t'es cassé le bras avec ta première moto, hein? Tu disais que tu l'armais?
09:56 Ah, c'est vous, je me souviens.
09:57 Mais alors, pourquoi tu me racontes des histoires? À moi!
09:59 Mais quelles histoires?
10:01 Tu t'entendais bien avec ton beau-frère?
10:06 C'était le mari de ma soeur.
10:09 Je comprends. Vous aviez été différent.
10:14 En famille, c'est forcé. Toujours des histoires d'héritage, mais on s'émévitait quand même.
10:18 Et maintenant qu'il est mort, tu regrettes?
10:21 Oui, c'est vrai. Je regrette, oui.
10:26 Tu regrettes? Et t'es encore heureux?
10:28 Face à mort, on me fait du regret, c'est tout.
10:30 Tu as fini de te payer ma tête, oui?
10:32 Dis-moi la vérité. Si tu ne me la dis pas, c'est moi qui vais te la dire.
10:36 Non.
10:37 Accouche!
10:38 Mais je ne peux pas!
10:41 Vous êtes battu, n'est-ce pas?
10:43 Avec quoi l'as-tu frappé? Une pelle? Une pioche? Une barre de fer?
10:47 Mais je ne voulais pas! Mais c'est lui qui m'a sauté dessus!
10:51 Mais je ne suis pas un assassin, docteur!
10:53 Je sais bien que tu n'es pas un assassin.
10:56 Tu ne voulais pas le faire mourir.
10:59 Et quand tu l'as vu par terre, avec le crâne fendu,
11:02 tu n'as pensé qu'à une chose.
11:04 Le faire soigner. Le plus vite possible.
11:08 Ce n'est pas vrai?
11:10 Si.
11:12 Quand tu l'as chargé dans ta benne, il respirait encore.
11:16 Mais il est mort en cours de route. C'est bien ça?
11:19 Oui. C'est abominable.
11:22 Alors tu as pris peur.
11:26 Parce que c'est très grave d'être responsable de la mort d'un homme.
11:30 Même quand c'est involontairement.
11:32 C'est pourquoi tu as voulu nous faire croire que tu l'avais trouvé mort dans ses vignes,
11:37 assassiné par Dieu sait qui.
11:40 J'ai beaucoup de chagrin pour toi, mon petit.
11:45 Je crois qu'il vaut mieux passer tout de suite à la gendarmerie.
11:54 N'est-ce pas?
12:01 Je vais aller me faire un petit coup de main.
12:04 Je vais me faire un petit coup de main.
12:07 Je vais me faire un petit coup de main.
12:10 Je vais me faire un petit coup de main.
12:13 Je vais me faire un petit coup de main.
12:16 Je vais me faire un petit coup de main.
12:19 Je vais me faire un petit coup de main.
12:22 Je vais me faire un petit coup de main.
12:25 Je vais me faire un petit coup de main.
12:28 Je vous laisse 24 heures pour y réfléchir.
12:31 À demain, bonsoir.
12:34 À demain.
12:37 Sous-titrage FR : VNero14