Week-end mouvementé sur le Salon de l'Agriculture !

  • il y a 7 mois
Avec Patrick Legras, porte-parole de la Coordination Rurale.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-02-26##
Transcript
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
00:04 (bruits de foule)
00:13 Mais qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe ?
00:15 Manifestation, République Nation, Bastille,
00:18 heu... non, non, non, non, non,
00:20 Salon de l'agriculture, Salon de l'agriculture,
00:23 encore, vous n'avez encore rien entendu.
00:25 Samedi dernier, samedi, il y a deux jours, un week-end assez mouvementé, surtout le samedi.
00:30 On va en parler, mais on va en parler tout de suite d'ailleurs avec Patrick Legra,
00:34 qui est porte-parole de la coordination rurale.
00:36 Bonjour Patrick Legra, vous êtes avec nous ?
00:38 Bonjour, oui, oui, je suis avec vous dans le salon,
00:40 je me suis un peu isolé parce que c'est bruyant, allez-y, ça va aller, voilà.
00:44 Oui, ça va aller, vous m'entendez bien là ?
00:46 Très bien, très bien.
00:47 Parfait, parfait.
00:49 Écoutez, il y a quelque chose qui m'a tout de suite attiré, vous avez fait un tweet,
00:52 Patrick Legra, avant de parler de l'atmosphère du salon et de ce qui se passe,
00:56 vous avez entendu le ministre en charge de l'agriculture européenne,
01:02 monsieur Wojniewski, voilà, Wojniewski,
01:05 et il vous a dit des choses très intéressantes,
01:09 je voudrais que vous les fassiez partager avec nos éditeurs.
01:13 Il a dit que par géostratégie, c'était indispensable de faire rentrer l'Ukraine dans l'Europe
01:21 le plus vite possible, parce que ce monsieur est ministre de l'agriculture européenne
01:26 depuis une vingtaine d'années, et puis il nous a dit que la production,
01:31 c'était bien, mais que la plus importante direction de l'agriculture,
01:37 c'était le problème climatique, donc il fallait résoudre le problème climatique,
01:42 donc la production, si elle doit baisser, si elle doit...
01:45 C'est secondaire, voilà, c'est secondaire.
01:48 Il vous a dit carrément ça ? C'est ça ?
01:51 Oui, c'est secondaire.
01:53 C'est quand même hallucinant, il est prêt à se ministre de l'agriculture,
01:57 et prêt à se battre jusqu'au dernier agriculteur, quoi, quelque part.
02:01 C'était pratique, c'était en direct puisque j'étais là,
02:06 il a fait l'ensemble des syndicats agricoles,
02:09 donc je pense qu'il y en a d'autres qui ont entendu la même chose,
02:12 aujourd'hui il nous a dit que l'Europe, avant la guerre, c'était 16% des ventes de l'Ukraine,
02:17 maintenant c'est 52%, donc la solidarité aujourd'hui,
02:21 depuis je pense, pourtant en fait on leur vend des armes pour à peu près 21 milliards d'euros,
02:27 et le seul moyen aujourd'hui de se faire payer, c'est des produits agricoles,
02:31 donc au pauvre agriculteur de faire le tampon du vin vis-à-vis des décisions de nos gouvernants,
02:37 qu'ils soient français ou européens.
02:39 C'est ça, c'est-à-dire que c'est sur un...
02:42 on peut le dire un peu, c'est peut-être schématique, mais c'est un peu sur le dos des agriculteurs,
02:48 qu'il faut aider. Mais alors dites-moi, vous lui avez parlé un peu du poulet ukrainien,
02:52 par rapport au prix du poulet ukrainien, et comment il est fabriqué,
02:55 par rapport au poulet français par exemple ?
02:57 Non mais je vais être méchant, mais c'est pas vraiment son problème,
03:00 lui il est là pour trouver des solutions européennes,
03:03 je dirais avec, comme il dit, il faut voir la globalité,
03:07 c'est-à-dire l'agricole c'est une chose, mais il faut voir le reste,
03:10 donc lui il est là sur un dossier global.
03:12 Et dès qu'on lui pose des questions, très précises,
03:16 il dit que par exemple sur le loup, sur d'autres choses européennes,
03:19 il dit que c'est pas vraiment son problème, lui il est là pour l'aspect économique.
03:22 Et l'aspect économique, et l'aspect géopolitique,
03:25 sous la direction de Ursula von der Leyen,
03:28 c'est l'organisation qui a fait décider.
03:31 C'est ça, on a fait décider, ce qui compte c'est d'abord le climat,
03:36 le reste suivra ou ne suivra pas,
03:39 le fait que par exemple il y ait trois oligarques,
03:43 qui sont même pas en Ukraine, qui contrôlent,
03:46 je ne parle pas des grandes multinationales.
03:49 - Oui, je vois de quoi vous voulez parler.
03:51 Donc ça il a dit qu'il allait s'en préoccuper aussi également,
03:54 mais comme le Mercosur, même s'il y a déjà 300 000 tonnes,
03:57 mais ça va pas se faire pour l'instant,
03:59 mais même s'il y a déjà 300 000 tonnes d'échange,
04:01 on sait pas comment ils sont faits, sans taxe,
04:03 mais non non, on continue, et comme ils disent,
04:06 ils continuent, et eux ils voient très loin,
04:09 ce monsieur il est pas tout jeune, il a 70 ans,
04:11 il est là depuis 20 ans, mais il voit très loin,
04:13 mais voilà, c'est le système un peu rouleau-compresseur de l'Europe
04:16 sur les pauvres paysans français,
04:18 où comme j'ai pu dire, il y a 30 ans,
04:21 même pas, il y a 25 ans, le prix du blé était à peine à 200 euros,
04:25 puisqu'il était en francs, il était à 1300 francs,
04:28 aujourd'hui on est à 180 euros, c'est-à-dire encore moins cher,
04:31 mais la prix de la baguette était avant à 1 franc,
04:34 maintenant elle est à 1 euro, mais c'est tout, c'est la vie,
04:36 comme il dit, lui il est philosophe,
04:38 il dit c'est la vie, c'est comme ça, il faut voir ce qu'on peut faire,
04:40 mais c'est compliqué,
04:42 ils sont vraiment dans un autre monde.
04:45 - Oui c'est intéressant, c'est une drôle de conception de la philosophie,
04:49 mais pourquoi pas. Juste Patrick Legrave,
04:51 je sais que vous êtes retenu, vous avez beaucoup de réunions,
04:53 et beaucoup de choses à faire,
04:55 qu'est-ce que vous avez retenu de la journée de samedi ?
04:58 - Ben samedi j'étais moi-même dans le hall 1,
05:02 puisqu'on était pour organiser le stand à 7h,
05:05 comme j'ai pu dire, c'est quand même dommage
05:08 que le président de la République, avec tout ce qu'il a encore dit sur nous hier,
05:11 ne se rende pas compte que c'est plus facile aujourd'hui
05:13 de se balader pour monsieur Zelensky en Ukraine,
05:17 puisqu'il a moins de force de l'ordre,
05:19 que pour monsieur Macron à Porte de Versailles au salon de l'agriculture,
05:22 c'est quand même dramatique, voilà.
05:24 Et quand on dit qu'il a fait 13h au salon,
05:28 il a fait déjà 4h avec les syndicats,
05:30 après il a fait 2h où tout le monde était enfermé dans le hall 1,
05:34 et après il a mangé de 15h30 à 21h.
05:37 Donc voilà, c'est une façon de dire "j'ai été 13h au salon",
05:42 c'est pas forcément la nôtre.
05:43 Et le hall 4, on était bloqué par la brave, par ordre présidentiel,
05:49 on avait des gens bloqués pendant 2h au milieu du salon.
05:52 Quelques fois qu'on aille le voir, ou qu'on s'en approche, on était bloqués.
05:55 - Patrick Legras, c'est pas la première fois évidemment
05:58 que vous donnez au salon,
06:00 est-ce que c'est déjà arrivé ça ?
06:03 Que la brave ou les CRS soient dans le salon comme ça ?
06:05 - Jamais.
06:06 Jamais.
06:07 Et je peux vous dire qu'il n'y a rien fait,
06:08 on a revu même des gens des forces de l'ordre du lendemain,
06:11 et même eux ils sont écœurés, mais bon c'est tout,
06:13 ils doivent obéir, mais ils sont écœurés,
06:15 on n'a jamais vu ça.
06:16 Aujourd'hui le monde agricole, c'est quand même la Porte de Versailles, c'est le salon.
06:20 Et bien aujourd'hui, le monde agricole c'était fini,
06:23 c'était le monde présidentiel.
06:24 C'est-à-dire que tout était bloqué, on ne pouvait pas se balader.
06:27 J'ai dû aller sur un plateau, j'ai dû passer au-dessus des grilles,
06:29 du salon, pas du salon, des entrées,
06:34 parce que je ne pouvais même pas sortir du cival.
06:36 Enfin du ciel, on ne pouvait même pas sortir.
06:38 Ah non, non, on est pire, je ne sais pas ce qu'on est,
06:40 on est pire que des blablocs.
06:42 Les agriculteurs sont vraiment une espèce, vraiment pas très estimée.
06:46 - Oui, oui, dangereuse.
06:47 Non mais écoutez, il faut se reconvertir d'un climat, vous comprenez, c'est ça ?
06:51 C'est que vous avez quitté le ministère...
06:53 - Oui, il faut se faire embaucher par M. Canfin.
06:54 Enfin, je pense que c'est très important d'aller se faire embaucher par M. Canfin
06:57 si on veut évoluer dans le problème.
06:58 - Oui, on aurait envie de ricaner si, franchement, c'était pas aussi dramatique.
07:03 Juste un mot, vous saviez, Patrick Legramme, et vous devez le savoir,
07:06 c'est que ce que nous avons appris au déjeuner du président,
07:09 donc hier, samedi, pardon,
07:11 33 fédérations professionnelles étaient invitées,
07:14 2 fédérations sont venues, sur 33, assister au déjeuner.
07:18 - Oui, je le sais, je le sais, ils étaient dans le hall 4,
07:21 donc ils étaient au bout de notre salon,
07:23 ils étaient dans le hall 4,
07:24 donc oui, on a bien vu que c'était le désert.
07:25 Oui, on l'a vu.
07:26 - Et franchement, juste un mot,
07:29 on en sort comment de ça ?
07:31 On en sort, on n'en sort pas, c'est le rouleau compresseur ?
07:34 Pour vous, c'est...
07:36 - Là, ça va se passer mieux,
07:38 on a tous les hommes politiques, on n'a rien contre,
07:40 on sait que celui qui dirige aujourd'hui le système,
07:42 c'est le président de la République,
07:44 après on va faire un point dans 8 jours,
07:46 mais c'est tout, on vit, on essaie de trouver des solutions,
07:48 on a énormément de soutien, quel qu'il soit.
07:50 On avait le groupe LFI par M. Coquerel
07:53 qui nous a dit qu'il nous donnerait la parole à l'Assemblée,
07:55 on espère que ça pourra se faire,
07:57 on reçoit tout le monde,
07:58 et le but c'est de reconnaître la misère agricole française,
08:01 surtout au sud de l'Étoile,
08:02 parce qu'ils ont eu 2-3 années catastrophiques,
08:05 et on a un effondrement du cours avec tout ce qu'on a acheté,
08:07 aussi bien en Ukraine que dans le reste du monde,
08:09 donc c'est dramatique, quoi.
08:11 C'est bien la suite des mauvaises décisions politiques depuis des années.
08:16 - Oui, et bien sûr.
08:17 Merci Patrick Legra,
08:18 merci en tout cas de nous avoir dit ça,
08:21 et puis nous allons évidemment suivre tout cela.
08:23 Et puis voilà, c'est ça le salon,
08:26 on va en parler, on va continuer d'en parler bien sûr.
08:29 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
08:34 - Oui, très bien.
08:36 Ici Sud Radio.
08:40 Les Français parlent au français.
08:44 Les carottes sont cuites.
08:48 Les carottes sont cuites.
08:50 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
08:53 - Ah mes aïeux, quel salon, quel salon, hein.
08:55 Point de presse le matin, dans un hall désert,
08:59 en bas la foule, les CRS, les Braves,
09:03 les slogans, tout ceci,
09:07 enfin vraiment un salon d'agriculture,
09:09 comme on en a vu assez rarement, comme disait Patrick Legra.
09:13 Mais on a entendu évidemment Emmanuel Macron,
09:15 on a entendu les agriculteurs,
09:17 il y a eu ensuite un débat,
09:19 un débat avec un certain nombre d'agriculteurs,
09:21 il s'est expliqué, c'est bien,
09:23 prendre le temps de s'expliquer c'est toujours bien,
09:26 mais on va écouter Emmanuel Macron,
09:28 juste un mot, quand il parlait à la fin,
09:31 il parlait à un certain nombre, à la fin de la journée,
09:34 là c'était plutôt avec un certain nombre de journalistes,
09:36 écoutez ce qu'il disait, rapide.
09:38 - L'agriculture française, elle mérite mieux que de la mauvaise politique,
09:41 et elle mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise,
09:44 qui consiste à expliquer aux gens
09:46 que la solution ce serait de sortir de l'Europe.
09:48 Le Rassemblement National c'est parti du Frexit,
09:50 de la sortie de l'Europe, maintenant c'est les transformistes du Frexit.
09:53 Là je vais vous dire, s'il n'y a pas d'Europe,
09:55 il n'y a pas d'agriculture, c'est ça la réalité.
09:57 - Voilà, il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture.
10:02 Ecoutez, c'est peut-être vrai, peut-être que ce n'est pas à nous de voir,
10:05 nous n'avons pas ces compétences-là,
10:07 qu'ont les princes qui nous gouvernent,
10:09 et aussi ceux qui ne nous gouvernent pas,
10:11 et qui aspirent à le faire,
10:13 mais au fond, quand il dit
10:15 "pas d'Europe, pas d'agriculture",
10:17 juste un mot, juste un mot,
10:19 mais c'est évidemment extrêmement naïf,
10:21 mais dites-moi, avant l'Europe,
10:23 il n'y avait pas d'agriculture en France ?
10:25 On crevait de faim ?
10:27 On ne se nourrissait pas ? On ne mangeait rien ?
10:29 Il n'y avait rien à faire ? Il n'y avait pas...
10:31 C'était comment avant ?
10:33 Je ne dis pas que c'était mieux avant, moins bien,
10:35 non, non, il faut peut-être avoir
10:37 ces grandes oligopoles,
10:39 ces grandes...
10:41 Ah, c'est fini, peut-être, les petits, c'est fini,
10:43 mais enfin, quand même, quand même, quand même,
10:45 on ne peut pas se poser
10:47 la question
10:49 de savoir cela,
10:51 et quelqu'un l'a dit, d'ailleurs, il n'y a pas longtemps,
10:53 c'est un écrivain, un grand écrivain,
10:55 qui s'appelle Michel Houellebecq,
10:57 qui a écrit "Sérotonine", et dans "Sérotonine",
10:59 paru en 2019,
11:01 il y a un peu moins
11:03 de 4-5 ans,
11:05 il dit ceci, écoutez,
11:07 "Le nombre d'agriculteurs a
11:09 énormément baissé depuis 50 ans
11:11 en France, mais il n'a pas encore
11:13 suffisamment baissé.
11:15 Il faut encore le diviser par 2
11:17 ou 3 pour arriver au standard
11:19 européen. Ensuite, on n'aura
11:21 toujours pas gagné, on sera même au seuil
11:23 de la défaite définitive, parce que
11:25 là, on sera vraiment en contact
11:27 avec le marché mondial, et la bataille
11:29 de la production mondiale, on ne la gagnera
11:31 pas. Bref,
11:33 dit toujours Houellebecq,
11:35 c'est un énorme plan social,
11:37 le plus gros plan social
11:39 à l'oeuvre, à l'heure actuelle,
11:41 mais c'est un plan social secret,
11:43 invisible, où les gens disparaissent
11:45 individuellement dans leurs
11:47 coins." Prémonis-toi,
11:49 Michel Houellebecq, et bien écoutez,
11:51 on se demande par rapport à ce que
11:53 nous assistons,
11:55 à ce auquel nous assistons aujourd'hui,
11:57 on peut vraiment se poser
11:59 quelques questions, surtout,
12:01 surtout, quand on entend
12:03 aussi ceci,
12:05 parce que les paysans étaient là,
12:07 les paysans étaient là dans ce
12:09 débat, et quelques questions se posent,
12:11 car
12:13 Emmanuel Macron prenait des notes,
12:15 prenait des notes
12:17 comme s'il découvrait
12:19 ce qu'avaient à dire les paysans,
12:21 et par exemple, il prenait des notes
12:23 pendant ce que cet agriculteur disait,
12:25 écoutez. "Aujourd'hui,
12:27 on peut avoir des dialogues avec les préfets,
12:29 mais vos administrations ne sont pas en route.
12:31 Quand on parle de simplification
12:33 administrative, qu'il y avait
12:35 un rouleau compresseur qui était en route,
12:37 où il y a eu différentes discussions
12:39 dans l'année dernière, où le rouleau compresseur
12:41 passait sur le travail des agriculteurs,
12:43 et allait remettre
12:45 encore des couches à la fin de l'année,
12:47 c'est notamment sur le plan d'action nitrate,
12:49 sur des élevages, aujourd'hui,
12:51 ça conditionne derrière
12:53 le stockage, les investissements et autres,
12:55 et ça, on en fait fi, on n'a pas d'accompagnement
12:57 sur les agriculteurs, les contrats arrivent,
12:59 et ça, aujourd'hui, quand on rencontre vos
13:01 administrations régionales, on n'a
13:03 pas un iota de
13:05 changement de position, après tout ce qui
13:07 s'est passé depuis un mois. Aujourd'hui,
13:09 vous, en tant que président,
13:11 avec les paroles des ministres,
13:13 et notamment du Premier ministre qu'on a entendu
13:15 au 1er février, là, on voyait
13:17 une ligne toute tracée. Aujourd'hui, on ne la voit plus,
13:19 et aujourd'hui, vous n'avez même pas la portée, cette ligne.
13:21 Et ça, ça nous pose vraiment problème,
13:23 parce que là, quand vous nous dites,
13:25 tout à l'heure, je vous dis, on écoute aujourd'hui,
13:27 on revoit dans trois semaines, non, là, vous avez
13:29 tout dans les mains, vous avez tout dans les besaces, les collègues l'ont dit.
13:31 "Vous avez tout
13:35 dans les mains", dit ce paysan, mais
13:37 qu'est-ce qui se passe dans la tête ?
13:39 C'est intéressant de savoir
13:41 ce que les princes qui nous gouvernent ont dans leur tête,
13:43 c'est plus intéressant, c'est presque
13:45 plus intéressant de savoir ce qu'ils ont dans les mains,
13:47 parce que ça a fini,
13:49 ça a fini, et c'est relié à ce
13:51 que nous a dit Patrick Legras sur le ministre
13:53 européen de l'agriculture,
13:55 qui les a
13:57 reçus hier ou avant-hier.
13:59 Voici ce que
14:01 dit en fin de
14:03 journée Emmanuel Macron
14:05 à la presse. Écoutez.
14:07 "Lundi,
14:09 dans deux jours, je réunis à Paris
14:11 plusieurs dizaines de dirigeants
14:13 européens et internationaux
14:15 pour justement renforcer
14:17 l'aide à l'Ukraine, mais surtout avoir
14:19 une discussion stratégique
14:21 sur la nature et les caractéristiques
14:23 de notre aide à l'Ukraine. Je suis convaincu,
14:25 je l'ai dit quand j'ai reçu le président
14:27 Zelensky, que nous sommes à un moment
14:29 critique et qu'on doit aujourd'hui
14:31 renforcer notre posture, donner
14:33 de la visibilité, nous réengager
14:35 encore davantage, mais aussi
14:37 comment crédibiliser le fait que
14:39 la Russie ne peut pas gagner en Ukraine,
14:41 mais que maintenant elle a décidé de nous attaquer
14:43 nous-mêmes. Et donc on doit accepter aussi de mener
14:45 des actions nouvelles, c'est ça dont on va parler
14:47 lundi."
14:49 Alors là, "nous sommes lundi",
14:51 alors là c'est très intéressant. On
14:53 était au salon de l'agriculture et puis on se met à
14:55 parler de la guerre, de la guerre.
14:57 Pas seulement de la guerre en Ukraine.
14:59 Le président nous dit, la
15:01 Russie est prête à nous attaquer.
15:03 Alors, la guerre,
15:05 c'est la guerre ou pas la guerre ?
15:07 Et à partir de ça,
15:09 c'est intéressant qu'il l'ait dit
15:11 en plein salon de l'agriculture,
15:13 où il y a les problèmes qu'il y a.
15:15 Alors, on change de page,
15:17 on change de chapitre.
15:19 Qu'est-ce qui se passe de ce point de vue-là ?
15:21 Il y a vraiment à suivre.
15:23 En tout cas, on voit que ce
15:25 salon de l'agriculture est
15:27 beaucoup plus,
15:29 est beaucoup plus géostratégique,
15:31 géopolitique qu'agricole.
15:33 Mais peut-on séparer
15:35 les deux aujourd'hui ou les trois ?
15:37 Impossible. Alors,
15:39 qui vivra, qui mourra,
15:41 verra. Et puis maintenant,
15:43 parlons un peu de liberté d'expression.

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