SMART PATRIMOINE - Emission du mardi 20 février

  • il y a 7 mois
Mardi 20 février 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Patrick Ganansia (Fondateur & Dirigeant, Herez) , Faustine Fleuret (Présidente et Directrice Générale, Adan) , Meyer Azogui (Président, Cyrus Conseil) et Pascal Fitoussi (Président fondateur, AGBF Consulting)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine. Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne chaque jour dans la gestion de vos finances
00:16 et l'émission qui décrypte avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:22 Une émission tous les jours sur BeSmart.
00:25 Et au sommaire de cette édition, nous commencerons avec l'éco des cryptos, notre rendez-vous dédié aux cryptomonnaies et cryptoactifs.
00:32 Et au programme, la réglementation MICA qui encadre le marché des cryptos au niveau européen va entrer en vigueur cette année, en 2024.
00:41 Où en sommes-nous ? Faustine Fleuret, la présidente de l'ADAN qui fête par ailleurs son quatrième anniversaire, nous fera un point d'étape dans Smart Patrimoine.
00:50 Ensuite, dans Enjeux Patrimoine, nous aurons le plaisir de recevoir Patrick Ganancia, le président et fondateur d'Erez et Meier Azogi, le président du groupe Cirrus.
00:59 Tous deux nous parleront de la fusion des deux groupes qui réunissent plus de 16 milliards d'euros d'encours sous gestion.
01:06 Ils nous évoqueront les détails de cette opération dans un instant sur ce plateau.
01:10 Enfin, dans l'œil du CGP, nous ferons un focus sur la loi de partage de la valeur qui deviendra une obligation pour les entreprises de 11 à 49 salariés à partir de 2025.
01:23 Pascal Fitoussi, président et fondateur d'AGBF Consulting, fera le point sur ce plateau. Smart Patrimoine, c'est tout de suite.
01:34 Et c'est parti pour l'écho des cryptos. Comme je le disais en introduction, le règlement MICA qui encadre les marchés des cryptos actifs au niveau européen entrera en vigueur cette année, en 2024.
01:46 On va faire le point pendant une dizaine de minutes avec Faustine Fleuret, présidente de l'ADAN. Bonjour Faustine.
01:51 Bonjour Pauline.
01:52 Alors pour commencer, Faustine Fleuret, est-ce que vous pouvez nous faire un rapide rappel de la réglementation MICA ? Comment va-t-elle être mise en place ? A qui ça s'adresse ?
02:00 Alors la réglementation MICA pour marketing cryptoassets de façon très simple, c'est l'ensemble des règles qui vont venir encadrer les acteurs de marché de cryptoactifs.
02:08 Et par marché, on entend les marchés primaires, donc de l'émission, et les marchés secondaires, les échanges et d'autres types de services "d'investissement" sur les cryptoactifs.
02:18 Donc le conseil, le placement, la gestion de portefeuille, etc. C'est une réglementation européenne qui va venir harmoniser les conditions de fourniture de ces services.
02:27 Puisqu'aujourd'hui, il y a des régimes nationaux qui vont être très disparates entre eux. Il y a parfois d'ailleurs dans des États-Unis pas du tout de régime.
02:34 Donc aujourd'hui, les conditions d'accès à ces services sont très inégales.
02:37 Et là, ça va permettre de tout ramener à l'échelle européenne pour que tout le monde soit vraiment pareil ?
02:41 Tout à fait. Donc les règles, ce seront les mêmes pour tous les acteurs. Ce qui veut aussi dire que les entreprises, elles pourront fournir leurs services dans l'ensemble de l'espace économique européen en respectant MICA.
02:51 Aujourd'hui, c'est vrai qu'avec cette disparité des régimes, si vous êtes une entreprise française que vous adressez, je ne sais pas moi, en Espagne, au marché italien,
03:01 le fait que vous respectiez la réglementation française ne suffit pas. Il va falloir aller respecter toutes les dispositions de tous les États membres.
03:08 Donc ça, pour le coup, MICA, c'est une vraie opportunité que ce passeport européen, qui va permettre pour une entreprise d'être autorisée par son autorité nationale,
03:17 mais dès lors qu'elle va être autorisée, elle va pouvoir aller dans l'ensemble de l'espace économique européen pour fournir ses services.
03:23 Ce qui n'était pas possible avant la réglementation MICA.
03:26 Non. Aujourd'hui, si vous êtes enregistré en France en tant que prestataire de services sur actifs numériques, vous pouvez vous adresser au marché français, aux citoyens français.
03:34 En revanche, vous n'avez pas la possibilité ou l'autorisation automatique de vous adresser aux Allemands, aux Lettons, etc.
03:42 Donc c'est relativement pénalisant pour ces services qui, en plus, sont facilement transfrontières, c'est numérique.
03:48 Donc c'est relativement pénalisant et ça multiplie aussi les coûts de conformité et les coûts de développement.
03:53 Forcément, de devoir respecter un régime en France qui n'est peut-être pas le même à côté et qui n'est pas le même encore à côté.
04:00 Donc c'est une vraie opportunité de se développer pour peu que la réglementation telle qu'elle est faite soit proportionnée et adaptée.
04:07 Et pour le coup, pour peu que les acteurs aient le temps et les outils pour se préparer et se mettre en conformité, puisque c'est ce que vous disiez en introduction.
04:15 MICA entre en application cette année, en deux temps d'ailleurs, en juin et en décembre. On pourra revenir éventuellement dessus pour savoir pourquoi.
04:23 Et donc qu'est-ce que ça veut dire l'entrée en application d'un règlement ?
04:26 Ça veut dire que les acteurs doivent se conformer, doivent être en conformité avec les règles. Et c'est là tout l'enjeu de 2024 pour l'EPSAN.
04:33 Donc vous disiez deux échéances, juin et décembre. J'allais vous demander où en est-on, mais autant peut-être dire directement quelle échéance en juin et quelle deuxième échéance en décembre, Faustine Fleuret ?
04:44 Alors effectivement, ce que voient les acteurs de marché aujourd'hui, c'est en juin l'entrée en application des règles qui vont s'adresser aux émetteurs de stablecoin.
04:51 Donc ces stablecoins, ces cryptoactifs qui sont stables, qui ne sont pas volatiles, qui sont indexés sur des devises et qui sont nécessaires pour le développement d'un certain nombre de services et d'applications Web3.
05:05 C'est le mois de juin, c'est-à-dire que quand MICA a été adopté l'an dernier, en juin 2022, il a été décidé que pour les stablecoins, ce serait 12 mois après, alors que pour l'EPSAN, pour les marchés secondaires, on va dire, c'est 18 mois après.
05:17 Donc c'est pour ça qu'on parle de décembre pour l'entrée en application. Donc ça veut dire qu'il y a beaucoup moins de temps pour les émetteurs de stablecoins pour se préparer, puisqu'ils doivent être conformités en juin,
05:26 tandis que pour l'EPSAN, c'est le mois de décembre qui est leur vision à long terme. Mais il faut préciser que pour des entreprises qui vont être déjà conformes à des réglementations nationales,
05:37 et en fonction de ce qui aura été décidé, il y a un peu plus de temps pour elles pour se mettre en conformité. Par exemple, ce qui a été décidé en France, c'est que l'EPSAN, qui sont enregistrées ou agréées en France,
05:46 auprès de l'autorité des marchés financiers, auront 18 mois de plus pour se mettre en conformité avec Mika à partir de décembre. Donc ça leur laisse plus de temps, ça leur permet de voir venir, on va dire.
05:58 Mais pour autant, c'est pas forcément cette échéance de 18 mois plus 18 mois qu'elles regardent, puisque pendant cette période supplémentaire, elles n'auront pas le passeport européen dont je parlais.
06:07 Donc en fait, pour elles, c'est finalement pas tellement arrangeant de rester dans cette conformité nationale seulement. Et d'ailleurs, tout l'EPSAN vise déjà à se mettre en conformité avec la réglementation européenne.
06:17 Est-ce que vous pensez que les régulateurs sont prêts à l'arrivée de cette réglementation ? Ça va arriver vite finalement ?
06:23 Ça va arriver très vite. Nous sommes encore dans l'attente d'un certain nombre de détails techniques, de standards qui vont permettre aux acteurs de se conformer et qui vont permettre aux régulateurs aussi de se préparer.
06:34 En fait, Mika, on a adopté, je le disais, le texte l'an dernier. Mais en fait, une réglementation européenne, elle est composée de beaucoup de textes différents.
06:42 Donc ce qu'on a aujourd'hui de façon sûre et tangible, c'est ce texte de niveau 1, c'est-à-dire les grands principes de la réglementation.
06:49 Ce qu'on attend aujourd'hui et ce sur quoi les autorités européennes consultent et travaillent depuis plusieurs mois, ce sont ces standards techniques qu'on appelle des RTS dans le jargon réglementaire,
06:59 mais donc des textes de niveau 2 qui viennent préciser le niveau 1. Ça veut dire que le niveau 1, par exemple, va vous dire, voilà, un PSAN doit donner des informations au client quand il rend son service.
07:09 Ce que dit pas le niveau 1, forcément, c'est le contenu, le format, les délais dans lesquels il doit rendre ses informations. Et le niveau 2 donne l'ensemble de ces détails.
07:17 Ce qui veut dire que sans le niveau 2, c'est très compliqué pour un PSAN ou un émetteur de stablecoin de savoir comment respecter vraiment le niveau 1, puisque pour la mise en place des dispositifs opérationnels...
07:28 Oui, il faut ces précisions.
07:29 Il faut ces détails, tout à fait. Et pour les régulateurs, c'est pareil. Pour savoir autoriser un PSAN, un émetteur de stablecoin, il faut qu'ils aient les détails pour pouvoir checker et voir si toutes les cases sont cochées.
07:41 Et le problème aujourd'hui, c'est qu'on n'a pas ces textes. Donc c'est encore plus problématique pour les émetteurs de stablecoin qui ont encore 3 mois, tout au plus, pour se compliquer.
07:49 Mais ils vont arriver quand ces textes, alors ?
07:50 Alors il y a encore aujourd'hui des textes qui sont soumis à la consultation de l'industrie. Donc aujourd'hui, l'Européenne des marchés financiers consulte encore.
07:58 C'est-à-dire qu'on peut donner notre avis et proposer des amendements à un certain nombre de ces textes. C'est la 3e vague de consultation de l'Européenne des marchés financiers.
08:09 Elle en a fait une en septembre et en décembre. L'Européenne bancaire aussi a consulté. Mais depuis, on n'a pas eu la restitution des travaux finaux.
08:18 Donc même si elle a demandé l'avis de l'industrie, même si on a pu fournir nos recommandations, on est dans l'attente de la version finalisée, finalement.
08:26 Et sans ces textes, c'est extrêmement compliqué pour les acteurs de prévoir et de commencer le travail.
08:32 Il nous reste très peu de temps, Faustine Fleuret. Est-ce que vous pourriez nous faire un petit bilan pour finir des 4 ans de la DAN ?
08:43 Effectivement, on a fêté les 4 ans de l'association en ce début d'année. On a été créé en janvier 2020. Et c'est vrai que pour nous, c'était un très bel événement.
08:53 Et c'est aussi l'opportunité de regarder le travail accompli, c'est-à-dire qu'en janvier 2020, on a commencé autour de 11 membres fondateurs, 11 entreprises,
09:02 qu'on souhaitait lancer la DAN, qui nous ont soutenus du départ. Aujourd'hui, on rassemble 200 entreprises. Donc on voit tout le chemin parcouru.
09:09 On était établi, on était 2, 2,5 à Paris en janvier 2020. Aujourd'hui, j'ai une équipe avec moi. On est 6 personnes et on est établi et à Paris et à Bruxelles.
09:19 On représente de plus en plus de cas d'usage différents du Web3. C'est vrai qu'on a parlé beaucoup de...
09:23 Oui, on n'a pas eu le temps d'aborder, c'est dommage, le Web3.
09:27 Le Web3, ça s'est beaucoup démocratisé. Il y a beaucoup de cas d'usage qui se sont développés et on se veut représentatif de l'ensemble.
09:33 Donc voilà, c'est 4 ans qui sont un très beau bilan, mais qui sont aussi pour nous... On voit aussi tout le travail qui reste à accomplir
09:42 pour que la France et l'Europe deviennent vraiment les places fortes du Web3 à l'international.
09:48 Merci beaucoup Faustine Fleuret. Je rappelle que vous êtes présidente de la DAN. Merci d'avoir répondu à toutes ces questions sur le plateau de Smart Patrimoine.
09:57 Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:00 [Générique]
10:05 Et c'est parti pour Enjeu Patrimoine. Aujourd'hui, nous sommes ravis de pouvoir évoquer sur ce plateau la fusion de Erez et Cyrus.
10:13 Avec Patrick Ganoncia, président et fondateur d'Erez. Bonjour.
10:17 Bonjour.
10:18 Et avec Meier Hazogi, président du groupe Cyrus. Bonjour.
10:21 Bonjour Pauline.
10:22 Alors, pour commencer, Patrick Ganoncia, pourriez-vous nous expliquer comment est née l'idée de cette fusion entre vos deux maisons ?
10:29 Comme vous le savez, on est dans le secteur de la gestion de patrimoine avec un univers d'environ 4000 structures.
10:34 Depuis des années, la plupart de ceux qui font ce métier depuis plus de 20 ans se côtoient, ont tissé des liens, ont des business models aussi qui se sont rapprochés ou éloignés avec les années.
10:45 Et le business model de Cyrus et celui d'Erez sont très proches depuis très longtemps.
10:49 C'est devenu au fur et à mesure, avec les années, un peu une évidence pour Meier et pour moi d'envisager ce rapprochement.
10:55 Et il a été bien sûr facilité par les points communs de notre business model.
10:59 Meier ?
11:00 Je dirais d'abord que c'est un rapprochement de deux entrepreneurs.
11:03 Parce que nous avons des initiatives, nous sommes des entrepreneurs et que ça n'aurait pas été possible si nous ne l'avions pas été.
11:08 C'est un projet audacieux et qui porte une ambition très forte.
11:13 Les trois réunis font que cette évidence est retrouvée puisque mes O.R.S. et Cyrus se ressemblent.
11:19 Patrick et moi, nous nous entendons très bien, nous faisons confiance.
11:22 Le marché va dans ce sens, on n'a fait qu'anticiper quelque chose qui va se reproduire dans les mois et les années qui viennent.
11:28 Au-delà de ça, pourquoi vous avez fait ce choix de fusionner à ce moment-là ?
11:33 Est-ce qu'il y a d'autres raisons à part les ressemblances de business model, etc. ? Meier Azougui ?
11:38 Il y a une accélération de cette concentration.
11:41 Et ça veut dire quoi une accélération ?
11:42 En fait, on a tous de plus en plus besoin de moyens financiers, humains, technologiques.
11:46 Nous passons une période qui est particulière pour les investisseurs qui demandent d'avoir de plus en plus d'expertise.
11:52 On va parler forcément de la tarte à la crème de la digitalisation.
11:55 Ça nécessite énormément d'investissement.
11:57 Donc nous sommes à la croisée du chemin et il fallait à un moment le faire.
12:01 Donc tout était réuni pour qu'on puisse le faire aujourd'hui, y compris des échanges personnels,
12:07 puisque c'est une fusion avec un partage des pouvoirs et que ça n'est pas classique.
12:12 Si ça l'était, ça existerait, on le verrait plus sur le marché.
12:16 C'est vrai que la coprésidence est un schéma de gouvernance qui est très rare et qu'on a souhaité adopter
12:22 parce qu'il correspondait bien au dessin professionnel qu'on avait envie de mener sur les prochaines années ensemble.
12:27 D'accord. Quand sera vraiment finalisée l'opération de fusion entre vos deux groupes ?
12:32 Est-ce que ça va être cette année ? Est-ce que le nom va rester le même ?
12:36 Comment ça va se passer vraiment dans les faits, Meier Azougui ?
12:38 Alors nous attendons aujourd'hui tout simplement que nos autorités tutellent,
12:42 à savoir l'AMF nous donne cet agrément qui devrait arriver normalement d'ici la fin du premier trimestre.
12:48 Donc l'opération sera officialisée.
12:50 Officialisée, ça veut dire qu'on va créer une entité unique qui portera le nom de Sirus au niveau du groupe,
12:57 mais qui gardera l'ensemble des activités.
12:59 Donc la partie Wealth, gestion patrimoine, s'appellera Sirus-Héres.
13:05 Dans un premier temps, le temps que nous trouvions un autre nom, ou pas, on verra.
13:11 Amplegest pour la société de gestion actions, Octo pour les obligations et Eternam qui va continuer à exister pour l'immobilier.
13:19 Au passage, Fourpoint, la société de gestion de maisons-héres sera fusionnée, et ça courant le premier semestre, avec Amplegest.
13:27 Est-ce que vous avez une date précise d'entrée en vigueur une fois que l'AMF aura rendu son verdict ?
13:33 Je pense que le closing pourrait avoir lieu au mois d'avril, mais ça dépend bien sûr des autorités.
13:38 Et puis ensuite, il y aura une deuxième phase sur la partie fusion de la gestion de patrimoine, qui est plutôt pour la fin de l'année.
13:44 D'accord. Moi, j'avais envie de vous poser la question, Patrick Gagnoncia.
13:48 Est-ce que l'idée de cette fusion, c'était de créer un peu un géant du patrimoine ?
13:53 Non. L'idée, c'est de créer... En fait, on a démarré, tous ceux qui font ce métier en indépendant,
13:59 beaucoup d'entre nous avons démarré seul ou en petite structure, 2, 3, 4, 5.
14:04 Et avec les années, on a voulu offrir des services et des offres d'investissement à nos clients de plus en plus grands.
14:10 Et en voulant faire des produits structurés, du private equity, de l'AM, des actions, des obliques, de l'IMO,
14:16 il nous fallait de plus en plus de matière grise pour être face à nos compétiteurs, souvent les banques privées,
14:22 qui sont celles avec qui on collabore le plus, mais qui sont souvent en face de nous sur des dossiers clients.
14:26 On avait envie d'augmenter ces expertises-là. Et pour ça, il vous faut des talents.
14:30 Et en fait, les boîtes, aujourd'hui, on les anime Meillère et moi, mais ce qui compte énormément,
14:34 c'est les équipes qu'on a autour de nous et qui viennent donner tout leur temps à ces clients-là.
14:38 Et la richesse réciproque que l'on vient trouver en ce moment en faisant des rencontres entre les collaborateurs des deux équipes,
14:44 c'est une puissance pour nos clients qui est formidable. Et c'est avant tout ça.
14:48 Ce n'est pas grossir pour grossir, mais c'est plutôt grandir.
14:51 Vous êtes d'accord, Meillère Azogui, avec cette vision ?
14:53 Heureusement, à 100 %, sachant que ce que je ne suis pas d'accord, c'est le terme de géant,
14:57 parce qu'on est quand même très, très loin d'être un géant. Nous sommes encore sur des niveaux.
15:01 Le groupe représente à peu près 17 milliards. Ça reste encore vraiment petit à l'échelle de la distribution.
15:07 Ce que nous souhaitons, c'est créer un nouvel acteur, dont on n'a pas encore trouvé le nom,
15:11 qui puisse trouver sa place à côté des banques. Pas simplement l'alternative à la banque,
15:16 mais à côté des banques, qui va grandir, qui va grossir sur ce modèle d'architecture ouverte,
15:22 d'ingénierie patrimoniale, de disponibilité des collaborateurs, de pérennité de la relation.
15:28 C'est pour ça que notre modèle où les salariés sont actionnaires, où nous gardons la majorité du capital,
15:33 dans ce deal, nous aurons 73 % du capital, un collaborateur sur deux sera salarié.
15:38 Donc c'est un mode de distribution de produits d'épargne à valeur ajoutée qui n'existe pas encore réellement.
15:44 Il existe chez certains CGP de façon artisanale, sachant que l'artisanat n'enlève rien à la qualité.
15:51 Il existe du côté des banques, de façon aussi parfois sur des pures players, avec une très belle marque,
15:57 une très belle prestation. Notre liberté d'action va nous permettre d'aller beaucoup plus loin
16:01 que ne peut se le permettre une banque privée ou une société de CGP avec des moyens plus limités.
16:08 Donc on a encore à créer et le but de cette fusion, c'est de créer cet acteur nouveau qui n'existe pas encore
16:14 et qui pourra prendre des parts de marché, qui sera visible au travers d'une marque réflexe,
16:19 celle que nous poursuivons chacun de notre côté depuis plus de 30 ans et qui ensemble devrait être aussi,
16:25 je pense, une force d'attraction pour l'ensemble du marché des CGP qui n'est pas encore suffisamment connu de la part des épargnants.
16:32 Patrick Ganancia, vous parlez tout à l'heure de vos clients, de ces talents que vous regroupez au sein d'un seul et même groupe.
16:40 Est-ce que ça va changer quelque chose pour vos clients dans l'accompagnement ?
16:44 Est-ce que vous allez mettre en place des choses différentes ?
16:48 Dans l'accompagnement, au jour le jour, non, parce que leurs interlocuteurs ne vont pas changer.
16:53 Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'il va y avoir des investissements qui sont prévus dans l'univers digital
16:57 qui vont améliorer un certain nombre de choses. Et de l'autre côté, comme je le disais tout à l'heure,
17:00 il y a des expertises qui sont mises à la disposition des clients à travers leurs consultants patrimoniales qui les suivent
17:05 et qui vont être beaucoup plus grandes au lendemain de la fusion.
17:08 Chez Cirrus, il y a un savoir-faire immobilier, par exemple, à travers Eternam ou sur les obligations à travers Octo que nous n'avions absolument pas.
17:16 Nous, on a toujours utilisé beaucoup le private equity comme étant un cheval de trois pour rencontrer des nouveaux clients
17:22 et attirer des nouveaux clients, ce qui est moins le cas chez Cirrus. Voilà, tout ça, on va le mettre en commun.
17:27 D'accord, quelles seront vos perspectives après cette fusion, Meyer Azoudi ? Comment vous voyez le futur de cette fusion ?
17:36 Très bien. Moi, je dirais que le futur, il va être beaucoup basé sur continuer à faire de la croissance ensemble avec les équipes actuelles,
17:46 continuer à faire un peu de croissance externe parce qu'aujourd'hui, il y a quelques villes sur lesquelles les bureaux sont trop petits
17:53 et qu'on a envie de les faire grandir parce qu'il y a des chefs d'entreprise qui attendent des structures comme les nôtres pour venir répondre à leurs besoins.
18:00 Donc, en fait, vous voyez, la fusion marche tellement bien que quand vous posez une question à Meyer Azoudi, c'est Patrick Ganoncia qui répond.
18:06 C'est formidable. C'est vrai que j'allais vous poser la question à vous deux sur la place de la croissance externe dans la nouvelle stratégie.
18:14 Est-ce que ça reste un axe de développement pour les prochaines années, Meyer Azoudi ?
18:18 C'est un axe de développement parmi les autres. La croissance organique l'est également. On a toujours marché sur deux jambes, croissance organique, croissance externe.
18:26 Nous serons plus sélectifs sur la croissance externe. Vous savez, en fait, nous sommes nombreux par rapport à notre profession de référence,
18:36 mais nous sommes présents sur 22 bureaux. Donc sur nos 500 personnes, il y a quand même des bureaux qui sont entre 6 et 10 personnes.
18:44 Donc cette agilité, cette proximité avec les clients, nous devons la conserver. Donc on n'est pas là pour empiler, pour rajouter des encours.
18:51 Ce sont vraiment des mariages avec des CGP qui nous ressemblent, qui se reconnaissent dans notre modèle. On se reconnaît en leur.
18:59 Donc oui, sous ces conditions, on va faire grandir certaines métropoles dans lesquelles nous ne sommes pas suffisamment présents,
19:05 mais pas encore suffisamment pour attirer du monde. Encore une fois, cette marque, nous avons une présence nationale.
19:11 Elle doit se développer de façon importante sur chacune des régions. Donc la croissance externe, oui, la croissance organique également.
19:20 Ensuite, je ne pense pas qu'il y aura des métiers nouveaux qu'on va découvrir. On va surtout continuer à monter en expertise.
19:27 Je suppose qu'on aura plus de moyens techniques pour aller vers cette stratégie d'omni-canal qui, aujourd'hui, fait l'unanimité.
19:37 Ce n'est plus est-ce que les petits clients sont en digital, les gros sont en physique. Non. On veut pouvoir proposer une proposition de valeur
19:46 sur toute nature de client avec toute nature de relation, bien évidemment physique pour les problématiques les plus importantes,
19:55 mais pas que pour des gros clients. On peut avoir un patrimoine assez faible, régler un problème de protection d'un enfant handicapé, d'un divorce.
20:03 Et à ce moment-là, on a besoin plus de parler à une personne que de répondre ou de poser la question à Chajepiti ou je ne sais trop quel intérim.
20:10 Oui, je voulais vous demander quelle sera la place du digital selon vous dans la gestion de patrimoine, Patrick Galancia, pour les prochains mois,
20:17 pour les prochaines années selon vous ?
20:19 Comme dans tous les secteurs, il n'y aura que le digital sera prépondérant. Il fera peut-être 90% des choses, mais sans les 10% d'êtres humains,
20:27 il n'y aura pas de valeur derrière.
20:30 Pour finir, j'aimerais vous poser la question de la stratégie plus globale d'investissement cette année.
20:36 Selon vous, peut-être d'abord Meir Hazogi, ensuite Patrick Galancia, qu'est-ce qu'il faudrait regarder de près cette année ?
20:44 Il faut tout regarder de près. C'est une année où il y a peu d'évidence en termes de placement. C'est peu de dire que la diversification sera essentielle.
20:53 Il faudra être plus que jamais opportuniste. L'immobilier, c'est la fin de l'immobilier, je ne laisserai pas très loin parler.
21:00 Non, en immobilier, il va y avoir des opportunités exceptionnelles. Il faudra être plus sélectif. Il y a des classes d'actifs sur lesquelles on se laisse encore porter,
21:07 les obligations. On a encore des rendements qui restent supérieurs à l'argent sans risque. C'est un petit peu tout ça.
21:16 Sur les actions, aujourd'hui, nous avons des convictions assez fortes. Nous sommes à l'heure où on se parle, entre le geste est très investi sur ces mandats,
21:23 à une orientation américaine qui est forte, techno, pour donner des lignes. Mais sinon, à côté, c'est vraiment être opportuniste.
21:32 Sur les produits structurés, il y a des anomalies de cours. On voit bien que, par moment, sur la moindre annonce, des titres de première qualité qui vont perdre 20, 25 %.
21:41 Donc, il faut qu'on puisse profiter de ces anomalies de marché. Je pense qu'elles ne vont pas manquer en 2024.
21:47 Patrick Galancia, pour finir. Je vais vous donner le même avis. Peut-être ajouter la classe d'actifs Private Equity qui n'a pas été évoquée,
21:54 qui, pour moi, doit être systématiquement dans les allocations de nos clients et qui doit être travaillée sur 4 ou 5 millésimes différents et sur plusieurs supports.
22:03 Parce qu'on ne sait jamais, finalement, en Private Equity, si on rentre sur une bonne ou une mauvaise année puisqu'on rentre sur 10 ans. Personne ne le sait.
22:10 Donc, si aujourd'hui, on doit faire un plan pour un client, il faut le dessiner sur 4 ans. Et puis ensuite, ça va se recycler.
22:16 Merci beaucoup, Patrick Galancia, président et fondateur d'Eyerazogi, président du groupe Cirrus d'avoir répondu à toutes ces questions.
22:26 Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
22:33 Et c'est parti pour l'œil du CGP. Aujourd'hui, nous sommes ravis de recevoir Pascal Fittoussi, président et fondateur d'AGBF Consulting. Bonjour, Pascal Fittoussi.
22:42 Bonjour, Pauline. Merci de me recevoir.
22:44 Merci à vous d'être là. Aujourd'hui, vous venez nous parler de la loi Partage de la valeur.
22:50 Elle deviendra obligatoire pour les entreprises de 11 à 49 salariés à compter de l'année prochaine, de 2025. Est-ce que vous pourriez nous rappeler ce que c'est, cette loi de partage ?
23:00 Alors, cette loi de partage, historiquement, en fait, on la connaît plus sous la forme de l'épargne salariale, qui permettait d'augmenter le package de rémunération des salariés des grands groupes.
23:11 Et aujourd'hui, en fait, cette loi de partage va permettre aux entreprises de taille intermédiaire, en fait, de pouvoir verser des primes aux salariés, mais également aux dirigeants.
23:20 Donc c'est pour tout le monde. Tout le monde est éligible à cette prime.
23:23 Tout le monde va être éligible à cette prime. Et tout le monde va être éligible à cette prime. Et en fait, ça va permettre de les associer à la performance de l'entreprise et au capital de l'entreprise.
23:33 Et le tout en bénéficiant de conditions avantageuses. Voilà. Et depuis 2019, et bien... Et la suppression du forfait social, en fait, on assiste à une démocratisation de ces outils d'épargne collective.
23:51 Pour les entreprises de plus petite taille. Et on essaye également, on va essayer de les rendre, en fait, accessibles à toutes les entreprises, ayant au moins un salarié en plus du dirigeant.
24:03 Donc ça va commencer à s'étendre de plus en plus.
24:07 Comment ça va être mis en place, ça, Pascal Fittoussi ?
24:11 Alors comment ça va être mis en place ? En fait, ça va être mis en place... Comment ça va être mis en place ?
24:17 Tout simplement, ça va commencer à se mettre en place à compter du 1er janvier 2025.
24:23 D'accord.
24:24 Ça va devenir obligatoire pour les entreprises de petite taille, c'est-à-dire à compter de 11 salariés.
24:29 Ça va donc devenir obligatoire et ça va servir à améliorer et à se généraliser, à généraliser, pardon, les outils d'épargne salariale, en fait, tous les outils d'intéressement, d'abondement, tous ces dispositifs.
24:46 Donc est-ce qu'on peut dire qu'à partir de 11 salariés et plus, cette loi, elle est obligatoire pour toutes les entreprises ?
24:53 Exactement, elle est obligatoire pour toutes les entreprises qui auront généré un bénéfice durant trois années consécutives.
25:00 D'accord. Et là, elle est déjà obligatoire pour ces entreprises-là ou pas ?
25:03 Non, elle va devenir... Non, à compter du 1er janvier vraiment 2025, pour les entreprises de petite taille, à partir de 11 salariés, oui, exact.
25:10 Alors pourquoi ce changement, Pascal Fittoussi ?
25:12 Eh bien ce changement, en fait, il va permettre d'améliorer et de généraliser plus largement ces dispositifs d'intéressement, de participation et d'abondement, en fait, aux entreprises dès 11 salariés.
25:23 Et donc c'est un vrai avantage. Et pour le coup, en fait, les entreprises qui vont pouvoir bénéficier de ce changement sont toutes les entreprises qui auront réalisé un bénéfice de trois années consécutives.
25:39 Mais c'est toujours à compter de 11 salariés. D'accord ? Ensuite, ça a d'autres avantages, puisque sur les... Comment ça s'appelle ? Sur les primes versées,
25:51 les primes de participation, d'intéressement et d'abondement, on va donc pouvoir déduire du bénéfice imposable, en fait, le rentrer comme une charge dans l'entreprise,
26:02 et le déduire du bénéfice imposable. De l'autre côté, ça va être également 0% de forfait social sur l'intéressement, sur la participation et sur l'abondement.
26:14 Donc c'est vraiment pour l'entreprise... C'est un atout.
26:18 Merci beaucoup, Pascal Fittoussi, président et fondateur d'AGBF Consulting. Merci d'avoir répondu à toutes ces questions.
26:25 Merci.
26:26 Merci à vous de nous avoir suivis. On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Smart Patrimoine sur Bsmart. À bientôt !
26:33 [Musique]

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