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  • 20/02/2024

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00:00 Bonjour Michel Birault.
00:02 Bonjour.
00:03 Les agriculteurs maintiennent la pression sur l'exécutive,
00:05 continuent des actions à quatre jours du Salon de l'agriculture.
00:08 Est-ce que vous prenez votre part de responsabilité dans la crise actuelle de l'agriculture en France ?
00:12 Écoutez, j'assume totalement mes choix, mes responsabilités.
00:17 La crise qu'on traverse ou que traverse le monde agricole,
00:20 je la comprends parfaitement et surtout, elle est parfaitement légitime.
00:23 Ça fait trop d'années que les agriculteurs sont les variables d'ajustement
00:27 d'un système qui est unique au monde, unique au monde.
00:30 On est le seul pays au monde, lieu à des lois qui régissent les négociations commerciales des produits,
00:36 notamment de grandes marques nationales.
00:38 Et donc, oui, ça ne peut plus durer.
00:39 Donc le problème, c'est les lois, ce n'est pas les prix tirés vers le bas, les conditions de négociation.
00:44 Alors, il y a des prix qui ne sont pas acceptables et qui détruisent de la valeur.
00:47 Du cochon à 1,99 au mois de janvier 2024, ce n'est pour moi pas acceptable.
00:51 Ou du lait à 75 centimes, ce n'est pas plus acceptable.
00:54 Mais ce n'est pas que ça.
00:55 Je démontre tous les jours et depuis des années qu'on peut vendre des prix ou des produits,
01:00 pardon, à des prix attractifs pour le consommateur, donc pour défendre le pouvoir d'achat des Français,
01:05 tout en respectant le monde agricole et le revenu des agriculteurs.
01:09 Et ça, justement, c'est ce que vous allez dire tout à l'heure au ministère de l'Agriculture,
01:13 parce qu'il y a une réunion de suivi des négociations commerciales,
01:16 alors négociations qui sont terminées.
01:18 Qu'est ce que vous attendez de cette réunion avec les agriculteurs, les industriels, les distributeurs et 4 ministres ?
01:23 Écoutez, j'attends. Alors, il a été question qu'éventuellement, ils vont parler d'une nouvelle loi EGalim 4.
01:31 C'est ce que mon petit doigt m'a dit.
01:33 Je pense qu'on peut faire EGalim 25, mais à un moment donné, il faut accepter de mettre à plat la loi de modernisation de l'économie.
01:41 La fameuse loi LME qui date de 2008, qui n'a plus rien à faire dans ce monde des négociations.
01:49 On est le seul pays au monde, je le rappelle, où il y a une loi qui régit la négociation des marques nationales.
01:54 Avec des négociations annuelles qui doivent être terminées le 1er mars,
01:59 qui n'a aucun lien avec la saisonnalité des produits, la saisonnalité des matières premières, qui n'a absolument rien à faire là.
02:06 Et surtout, c'est une loi qui nous oblige à construire le prix d'achat en marche arrière,
02:12 alors que pour aider le monde agricole, il faut construire un prix d'achat en marche avant.
02:17 Il faut partir de la matière première, il faut partir du coût de production, du coût de transformation, etc.
02:23 Donc ce que je vais leur dire, c'est ce que j'ai dit il y a six ans lors de l'écriture de la loi EGalim 1,
02:28 en disant pourquoi ne n'inscrivons pas dans la loi, par exemple, un prix minimum garanti pour le lait, par exemple, pour le lait, pour le porc, pour le bœuf, pour les produits.
02:37 C'est quoi le bon prix pour un prix ? Pardon, je suis à l'erreur dans le bon sens.
02:41 C'est quoi le bon prix pour un litre de lait dans un magasin, quel que soit le magasin ?
02:45 Alors, il y a d'abord quel est le bon prix pour un éleveur ? C'est de là qu'il faut partir.
02:50 Un éleveur, je pense qu'on est suffisamment de gens très intelligents dans ce pays pour se mettre autour d'une table
02:55 et définir pour les trois prochains mois le prix minimum d'un litre de lait.
02:59 46 centimes, 47 centimes, mais pas 40 comme ils sont payés aujourd'hui.
03:03 Et une fois qu'on a dit ça, on protège le monde agricole.
03:07 Et ensuite, moi, je continue les négociations avec l'industriel et à la limite, peu importe au prix auquel je vends mon lait.
03:14 À partir du moment qu'on a protégé le revenu de l'agriculteur.
03:17 Est-ce que les produits français ne seront pas plus chers s'il y a un prix minimum garanti pour les produits français ?
03:20 Je ne pense pas. Tout est une question de marge. C'est ce qu'on appelle le partage de la valeur.
03:25 Nous sommes trois dans les discussions.
03:27 Pareil, pourquoi nous n'inscrivons pas dans la loi l'obligation d'une tripartite de mettre les éleveurs autour de la table quand on discute du prix ?
03:34 Parce qu'aujourd'hui, les agriculteurs et les éleveurs, ils sont exclus des discussions qui ont lieu uniquement entre distributeurs et industriels.
03:42 Comment vous l'expliquez ? Parce que ça semble de bon sens.
03:44 Depuis des décennies, les distributeurs et les industriels se bagarrent sur les négociations.
03:50 En plus, avec cette loi de modernisation d'économie à l'envers, il y a une opacité totale sur les coûts de production, les coûts de transformation.
03:58 Et au final, l'éleveur est la variable et est restée la variable d'ajustement.
04:03 Donc, il faut tout simplement inverser tout le système.
04:06 Mais pour ça, à un moment donné, il faut du courage politique pour remettre à plat la loi de modernisation d'économie.
04:12 Alors vous dites qu'on est le seul pays où il y a trop de règles et que l'exécutif est trop interventionniste en France.
04:17 Et en même temps, on voit ce que ces négociations commerciales ont donné sur 1000 contrats signés.
04:22 124 ne respectent pas les règles, a pointé Bruno Le Maire, qui menace de sanctions.
04:29 Ça vous étonne, 124 contrats qui ne respectent pas les règles ?
04:32 Écoutez, je ne représente pas la distribution dans sa globalité.
04:36 Moi, je représente l'ancienne Lidl.
04:38 Je l'ai dit et je le redis, je pense que les contrôles sont nécessaires, étant donné que peut être certains ne respectent pas.
04:43 Vous êtes concerné par ces contrats qui sont ?
04:45 Alors, écoutez, à l'heure où je vous parle, je n'ai eu aucune injonction.
04:48 Donc non, je ne pense pas être concerné par ces contrats.
04:52 En tout cas, j'ai été contrôlé. Bien évidemment, nous avons, il y a plusieurs semaines, été contrôlé plusieurs fois.
04:57 Et je pense que c'est bien de contrôler.
04:59 Mais au-delà des contrôles, je pense, étant donné qu'il n'y a pas de volonté collective
05:04 pour venir en aide au monde agricole, qui en a vraiment besoin aujourd'hui,
05:08 mais qui en a besoin depuis des décennies,
05:10 il faut légiférer. Et pour légiférer, il faut remettre tout à zéro, tout à plat,
05:14 faire un reset et recommencer sur de bonnes bases.
05:17 Et en attendant, quel bilan faites-vous de ces négociations qui sont terminées le 31 janvier ?
05:21 Est-ce que les prix vont baisser dans vos rayons, concrètement ?
05:24 Alors, les négociations dont on parle ne concernent que les marques nationales.
05:28 Et vous en avez peu chez Lidl.
05:29 Je n'en ai que 10% dans mes rayons, de par cette complexité qui me rend dingue.
05:34 Donc, ces 10% qu'on a négociés pour les petites entreprises,
05:39 donc de moins 350 millions qui étaient à date butoir le 15 janvier,
05:43 on est sur une moyenne de moins 2, moins 5% de baisse sur les prix d'achat,
05:48 qu'on va donc répercuter immédiatement dans les rayons.
05:52 Et sur les multinationales, donc ça, c'était la date du 31 janvier.
05:56 Donc, c'est les entreprises de plus de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
06:00 On est plutôt sur du plus 2, plus 5.
06:02 Le gouvernement a annoncé cette semaine une baisse de la croissance,
06:04 qui serait de 1% au lieu de 1,4, qui était la prévision initiale.
06:08 Est-ce que ça va se ressentir ?
06:09 Ça va forcément se ressentir sur la consommation.
06:11 Est-ce que vous, vous avez déjà anticipé une baisse de consommation dans les magasins Lidl ?
06:15 Alors, c'est quelque chose que vous n'anticipez pas.
06:17 Mais effectivement, depuis un an, il y a des modèles.
06:20 Il y a une déconsommation.
06:22 Il y a aussi des changements d'habitude.
06:24 Là où les consommateurs avant venaient acheter, vous savez,
06:26 les produits non alimentaires dans nos magasins,
06:28 ils vont plutôt s'orienter sur l'alimentaire.
06:30 Dans l'alimentaire, plutôt que d'acheter de la viande,
06:34 ils vont plutôt acheter du, enfin de la viande, des morceaux de viande,
06:37 plutôt du haché.
06:38 Plutôt que du poisson frais, ils vont plutôt se diriger sur du poisson au conserve.
06:41 Mais ça, c'était une tendance qui existait déjà.
06:43 Ça veut dire qu'on ne peut pas forcément anticiper une baisse de consommation
06:47 liée à l'inflation, à un ralentissement de l'économie.
06:49 On s'adapte, nous, aux consommateurs qui vont venir dans nos magasins
06:52 dans les mois à venir.
06:54 En tout cas, nous, on continue à marteler sur le prix.
06:57 Encore une fois, je peux proposer des prix attractifs
07:00 pour le pouvoir d'achat des Français sans, pour autant, taper sur le monde agricole.
07:04 - Et est-ce que juste, il faudrait négocier toute l'année,
07:06 comme le propose Dominique Schellcher, le PDG de Sistemu, c'est ça que vous dites ?
07:09 - Mais en fait, pour les 90% de mes marques de distributeurs,
07:12 c'est déjà ce qui se passe.
07:14 Je négocie tout au long de l'année.
07:15 - Parce que les marques distributeurs ne sont pas soumises aux règles
07:17 qui concernent uniquement les marques nationales.
07:19 - Alors attention, les marques distributeurs ne sont pas soumises
07:20 à la loi de modernisation de l'économie.
07:22 Par contre, les marques de distributeurs sont bien évidemment soumises
07:26 à égalime 1, égalime 2, égalime 3.
07:28 La différence, c'est que le vin, on va le négocier au mois de novembre.
07:31 Pourquoi ? Parce que là, les vendanges se font au mois de septembre.
07:34 La farine, on la négocie au mois de septembre.
07:36 Pourquoi ? Parce que la récolte du blé se fait en été.
07:39 La loi et les mœurs sur les marques qui dit le 1er mars,
07:43 je ne vois pas en quoi le 1er mars est utile pour les marques.
07:46 - Michel Biraud, président de Lidl France,
07:48 on se retrouve dans un instant, juste après le Fil info de Maxime Glorieux à 8h40.
07:52 L'imam de Bagnole-sur-Seize dans Le Gard a été suivi depuis plusieurs mois.
07:58 Sur France Info, le préfet explique avoir constaté des dérives
08:01 dans les prêches de Majoub Majoubi.
08:03 L'imam a qualifié le drapeau tricolore de drapeau satanique à un lapsus, selon lui.
08:08 Dans la bande de Gaza, au moins 90% des enfants de moins de 5 ans
08:12 souffrent d'une maladie infectieuse.
08:14 Conclusion d'un rapport de l'UNICEF.
08:16 Il alerte sur le risque d'une explosion du nombre de décès chez les enfants.
08:20 L'armée israélienne dit préparer une offensive dans le sud de Gaza.
08:24 Le retour des bateaux de pêche la nuit prochaine dans le golfe de Gascogne.
08:28 C'est la fin d'une interdiction d'un mois pour protéger les dauphins.
08:32 Interdiction qui concernait les bateaux de plus de 8 mètres de long,
08:35 avec une indemnité à hauteur de 80% de leur chiffre d'affaires.
08:39 Et puis réduire de moitié la viande dans son assiette
08:42 pour atteindre les objectifs climatiques fixés par la France.
08:46 La proposition du réseau Action Climat,
08:48 l'alimentation représente 22% de l'empreinte carbone des Français,
08:52 juste derrière le transport et le logement.
08:55 Le 8.30 France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
09:03 Michel Biraud, président de L'Idole France.
09:05 Vous avez un stand chaque année au Salon de l'agriculture,
09:08 ça fait 9 ans maintenant.
09:10 C'est ça.
09:10 Vous vous y rendrez cette année ?
09:12 J'y serai personnellement à partir de vendredi
09:15 pendant les 9 jours et je dors sur place.
09:17 Et vous serez le seul distributeur qui aura un stand sur place ?
09:20 A priori, on est le seul distributeur encore cette année, effectivement.
09:24 Pour moi, le Salon de l'agriculture est très important,
09:26 c'est la plus grande ferme de France.
09:28 Et bien évidemment, on fait énormément de choses pour le monde agricole.
09:31 On a signé depuis 7 ans des contrats tripartites.
09:34 Il y a plus de 5000 éleveurs qui sont partenaires avec l'enseigne
09:37 dans une totale transparence.
09:39 Mais il y a encore beaucoup d'agriculteurs qui ne nous connaissent pas.
09:42 Donc je vais à la rencontre de ces agriculteurs
09:45 pour leur expliquer mes idées, ma volonté.
09:48 Parce que, encore une fois, je reste persuadé qu'on peut partager la valeur
09:52 et tous vivre de notre métier.
09:53 C'est comme ça aussi que Lidl s'est fait connaître
09:55 en allant chaque année au Salon de l'agriculture.
09:57 C'est ça.
09:58 Carrefour a annulé sa venue.
10:01 Vous ne vous attendez pas à un accueil difficile,
10:03 chahuté dans le contexte, alors que les distributeurs
10:05 ont été mis en cause par les agriculteurs ?
10:07 Alors bien évidemment, ça va être un salon très, très particulier.
10:11 Et il y aura beaucoup de tensions.
10:13 Mais je pense que la base de ce que veut le monde agricole,
10:18 c'est de la communication.
10:20 Donc je pense que c'est essentiel pour moi, en tout cas,
10:23 distributeur, d'expliquer comment moi, je vois les choses
10:26 et qu'est ce que je fais concrètement pour les soutenir.
10:30 Alors on a la communication, les agriculteurs sur le terrain,
10:32 les agriculteurs français, ils demandent aussi des actes et de la transparence.
10:36 De nombreux distributeurs ont été, en tout cas des supermarchés,
10:40 des hyper ont été envahis.
10:43 Il y a quatre jours, des jeunes agriculteurs de Lode
10:46 ont mené une action dans un supermarché Lidl de Narbonne
10:49 pour sensibiliser sur les produits importés qui ne respectent pas la législation.
10:53 Ça veut dire que vous aussi, vous êtes parfois pointé du doigt
10:56 par les agriculteurs en colère ?
10:58 Encore une fois, il y a 400 000 agriculteurs en France.
11:01 On voit les étiquettes juste derrière vous, pour ceux qui nous voient à la télévision.
11:03 Alors ça, c'est les fruits et légumes.
11:05 Effectivement, aujourd'hui, je ne trouve pas certains produits en France.
11:11 Sur le fruit et les légumes, mon objectif est très simple.
11:14 Chaque fois que c'est possible, il y a du français dans mon rayon.
11:18 Donc moi, je veux bien que l'agriculteur qui a collé l'étiquette
11:20 me contacte personnellement et je lui expliquerai
11:23 pourquoi ces oranges ne sont pas françaises.
11:25 Tout simplement parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'oranges en France.
11:28 Par contre, mes poireaux sont français, mon chou-fleur est français.
11:33 Tous les produits que je trouve aujourd'hui en France, je les mets dans mes rayons.
11:36 Par exemple, des tomates en plein hiver en France, évidemment.
11:38 Il n'y en a pas, mais alors j'ai le choix.
11:40 Soit je ne mets pas de tomates en rayon et vous, les premiers,
11:44 vous irez les acheter chez mes concurrents.
11:46 Donc oui, j'ai de la tomate marocaine dans mes rayons actuellement.
11:49 Par contre, la première tomate qui rougira en France, elle sera dans mon rayon.
11:53 Et ça, je m'y engage et je m'y engage depuis des années.
11:55 J'ai 100 %, je suis la seule enseigne à avoir 100 % de pommes françaises
12:00 tout au long de l'année, 12 mois sur 12.
12:03 Donc, ça n'empêche qu'il y a certains agriculteurs qui ne savent pas tout ça.
12:08 C'est pour cette raison que je suis au Salon de l'agriculture,
12:11 pour faire de la pédagogie, pour expliquer les choses.
12:15 Et donc, oui, on a aussi certains magasins qui sont touchés,
12:18 mais beaucoup, beaucoup moins que nos concurrents.
12:20 - Gilles Biraud, Michel-Edouard Leclerc a été particulièrement mis en cause
12:23 ces dernières semaines. A raison ou pas ?
12:26 - Encore une fois, je ne représente pas la distribution.
12:28 Donc, je ne parlerai pas au nom de Leclerc.
12:33 Moi, encore une fois, je viens du monde agricole.
12:36 Je pense que c'est essentiel qu'il faut sauver la souveraineté alimentaire française.
12:41 - En quoi votre modèle est différent de celui de Leclerc, par exemple,
12:43 pour expliquer aux gens, parce que vous vendez tous les deux à prix assez bas.
12:47 - Oui, le modèle est très différent parce que nous avons des petits magasins.
12:50 Nous avons des magasins qui font en moyenne 1000 m²
12:53 avec en moyenne 2500 références, quand mes concurrents
12:56 en ont plutôt 50000 des références.
12:59 Donc, moi, les 2500 références, la grosse particularité,
13:02 c'est que 90% d'entre elles sont des marques de distributeurs.
13:06 Donc, notre modèle est différent en ce sens que nos coûts d'exploitation
13:11 n'ont rien à voir avec un hypermarché, avec d'autres enseignes.
13:15 Donc, je peux vivre avec beaucoup moins de marge
13:18 que n'importe quel autre distributeur.
13:20 Et quand on parle de partage de la valeur, on parle de marge.
13:23 - Vous avez bien besoin de faire des marges, quand même.
13:26 - Ah, mais je ne suis pas philanthrope.
13:27 Je ne vis pas d'amour et d'eau fraîche, comme certains veulent le faire entendre.
13:32 Non, bien évidemment, on doit investir chaque année dans les nouveaux magasins,
13:37 dans l'entreprise, comme n'importe quel entrepreneur,
13:39 comme n'importe quel agriculteur.
13:41 Donc, bien évidemment, je dois gagner de l'argent.
13:42 - Et comment vous faites ?
13:43 - Je démontre en payant correctement un kilo de porc
13:46 ou en payant correctement un litre de lait
13:48 et en vendant à un prix raisonnable, très attractif pour les consommateurs.
13:52 Moi, je peux m'y retrouver au milieu.
13:54 - Leclerc avait été montré du doigt et ça revient forcément sur lui,
13:57 mais aussi parce qu'il négocie à l'étranger dans des plateformes.
14:01 Est-ce que vous, vous êtes un groupe européen, Lidl ?
14:02 Est-ce que de fait, vous aussi, vous négociez des produits
14:05 qui sont vendus en France et vous les négociez à l'étranger ?
14:08 Ça veut dire donc que vous n'êtes pas soumis à ce moment-là aux lois françaises ?
14:11 - Attention, il y a deux types de négociations à l'étranger.
14:16 Les marques nationales sont soumises à la loi de modernisation de l'économie
14:20 qui impose de négocier des services et non pas des produits.
14:24 Donc, se sont créées des centrales internationales de négociation de services,
14:29 non pas de produits.
14:30 - Qu'on comprenne bien, ça veut dire quoi ?
14:31 Une multinationale qui vend des produits de service, un Coca-Cola ?
14:34 - Je suis très content que vous me posez la question.
14:36 Sur une marque nationale, la loi LME, la loi de modernisation de l'économie,
14:40 dit que le socle de la négociation, c'est le tarif général.
14:44 Ce tarif général, c'est un tarif qui est public,
14:47 qui est le même pour tout le monde et qui sort du chapeau.
14:49 Jamais personne n'a su m'expliquer ce qu'il y avait dans ce tarif.
14:53 - Il sort du chapeau des industriels.
14:54 - Des industriels.
14:55 Et à partir de ce tarif, nous devons, nous, distributeurs,
14:58 vendre des services aux industriels.
15:01 Par exemple, on met son produit en tête de gondole X fois dans l'année.
15:05 Par exemple, nous achetons des palettes complètes, des promotions,
15:08 des plans d'affaires, etc.
15:10 Et pour ça, on me fait des remises sur ce tarif qu'on négocie.
15:14 Donc, les fameuses négociations du 1er mars, on négocie des services
15:18 et non pas de matières premières ou des coûts de transformation
15:22 ou des coûts de production.
15:23 - Et donc, il y a un jeu de dupe si ça se passe à l'étranger.
15:27 - Mais on est parfaitement d'accord.
15:28 C'est un jeu de dupe permanent vu qu'il y a une opacité totale.
15:31 Et donc, il y a des centrales internationales de négociation de services
15:35 qui négocient en Suisse ou en Belgique,
15:39 où il y a des gens qui ne savent même pas qu'un agriculteur existe.
15:42 Quand nous, on parle d'une centrale internationale,
15:45 c'est sur des marques de distributeurs.
15:48 Par exemple, le shampoing, le grec, parce que Lidl est présent
15:51 dans 33 pays en Europe, quand d'autres distributeurs sont présents qu'en France.
15:57 Et donc, ils ont pourtant des centrales internationales.
15:59 Nous, on a une centrale d'achat, non pas de négociation de services
16:02 pour acheter du shampoing,
16:04 produit qui est utilisé par toute l'Europe chez Lidl,
16:06 12 000 pays à travers l'Europe.
16:08 Donc, ça fait du sens de massifier les volumes.
16:10 Mais on négocie un prix, un prix d'achat qu'on construit avec l'industriel.
16:14 - Michel Birault, est-ce que vous considérez, comme Michel-Edouard Leclerc,
16:16 que le gouvernement a une part de responsabilité
16:18 dans la détérioration des relations entre les distributeurs et les agriculteurs ?
16:23 - Je pense qu'on peut dire qu'on est les champions du monde des lois.
16:28 Donc, les lois, c'est le gouvernement qui les met en place,
16:31 probablement poussées par certains lobbyistes très puissants.
16:34 Et ces lois, aujourd'hui, ont, pour moi, petit à petit, tué le monde agricole.
16:39 Et notamment la loi de modernisation de l'économie, qui date de 2008,
16:42 qu'il faut revoir d'urgence, qu'il faut dépoussiérer d'urgence.
16:45 On est le seul pays au monde à avoir une loi.
16:48 J'étais en Espagne pendant des mois, il y a un an.
16:52 On est l'arisé de l'Europe entière, quand je leur explique
16:55 comment on doit négocier une marque.
16:56 - Mais s'il n'y avait pas de loi, est-ce que ce ne serait pas l'anarchie,
16:58 le règne du plus fort ?
16:59 - Mais pourquoi l'anarchie ?
17:00 On part d'un coût de production, on part d'un coût de transformation,
17:03 d'un coût de distribution.
17:03 - Donc, il y a quand même un encadrement à avoir,
17:04 notamment du prix des matières premières agricoles, par exemple.
17:07 - Alors, si on n'y arrive pas en France, OK pour des lois,
17:09 mais faisons des lois qui ne sont pas trop complexes,
17:12 où il faut 20 juristes pour la décortiquer, et faisons une loi simple.
17:16 J'ai poussé quelques amendements, comme par exemple un prix minimum
17:20 garanti pour l'élevage.
17:21 Pourquoi un agriculteur a le droit de vendre à perte,
17:23 quand nous, nous avons interdiction de vendre à perte ?
17:25 Ça, c'est des choses simples, avec plein de bon sens.
17:27 - Ça, il faudrait changer.
17:28 - Pourquoi on ne mettrait pas ça dans la loi ?
17:30 Pourquoi n'interdisons-nous pas les promotions sur le lait,
17:33 le porc et le bœuf, qui sont les trois secteurs d'élevage
17:36 les plus en difficulté ?
17:37 Sur le fruits et légumes, je n'ai pas le droit de faire de promotion.
17:40 Pourquoi on a le droit d'acheter du lait, un pack acheté,
17:42 le deuxième à moins 50, qui détruit de la valeur ?
17:45 D'accord ? Et vous consommateurs, nous consommateurs,
17:48 on ne boit pas deux bols de lait le matin.
17:50 Donc la consommation de lait n'est pas augmentée à travers ces promos.
17:53 - Michel Biron, on va continuer de parler de consommation
17:55 et notamment de toutes les questions qu'il y a autour.
17:57 Non, non, mais on se retrouve dans un instant.
17:58 Vous êtes le président de Lidl France.
18:00 On se retrouve juste après le Fil info de Mlaxime Glorieux à 8h51.
18:03 - Débarrage dans le Gers ou encore dans la Sarthe.
18:07 La colère des agriculteurs à quatre jours de l'ouverture du salon.
18:10 Une réunion se tient ce matin au ministère
18:13 avec la grande distribution sur France Info.
18:15 Le PDG de Lidl France, Michel Biron,
18:18 propose d'inscrire dans la loi un prix minimum garanti
18:21 pour le lait, le porc ou encore pour le bœuf.
18:24 L'audience de la dernière chanson au Royaume-Uni pour Julian Assange,
18:27 le fondateur de Wikileaks,
18:29 saura si oui ou non il peut faire appel de son extradition vers les États-Unis.
18:34 Il risque 175 ans de prison pour avoir publié des documents confidentiels
18:38 sur l'armée américaine.
18:40 Volodymyr Zelensky l'affirme, l'armée ukrainienne
18:43 est dans une situation extrêmement difficile face aux Russes.
18:46 Elle manque d'artillerie et pour le président ukrainien,
18:49 la Russie, je cite, "métaprofit le retard dans l'aide occidentale".
18:53 Un duel au sommet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions de foot.
18:58 L'intermilan reçoit l'Atlético Madrid coup d'envoi 21h.
19:02 - France Info.
19:07 Le 8.30, France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
19:10 - Michel Virault, président de l'Idol France.
19:13 Gabriel Attal s'est engagé à améliorer l'étiquetage
19:16 de l'origine des produits alimentaires, notamment au niveau européen.
19:19 Alors aujourd'hui, l'indication de l'origine des produits est facultative.
19:24 Et parfois, par exemple, on a un drapeau français
19:26 sur un paquet de poulets qui n'est pas français.
19:29 Est-ce qu'il ne faut pas changer aussi ce système ?
19:32 - Si, il faut absolument changer.
19:35 Olivier Dauvers, il a lancé "Balance ton origine" il y a quelques années,
19:39 dont j'ai signé le manifeste, qui disait tout simplement
19:42 qu'il faut inscrire sur les packs l'origine des produits.
19:47 Plutôt que d'écrire "origine UE", UE n'est pas un pays,
19:50 nous, depuis maintenant quelques années, on écrit pour certains produits
19:54 où on n'a pas d'origine France.
19:56 Je n'ai pas de l'origine France sur 100% de ma charcuterie.
19:58 J'ai aujourd'hui 70-75% de ma charcuterie qui est française.
20:02 Les 30% restants, les 25% restants.
20:04 J'écris "origine", ouvrez la parenthèse,
20:06 parfois il y a trois origines sur un seul et même produit.
20:09 Je mets donc "Allemagne, Pologne, Italie".
20:12 - Donc c'est aux distributeurs de s'occuper des étiquettes.
20:15 Il y a la question de l'origine,
20:17 il y a aussi la question des étiquettes qui se ressemblent.
20:19 Par exemple, Robert Ménard, qui était notre invité, le maire de Béziers hier,
20:23 nous disait que dans un supermarché dans sa ville,
20:25 il y avait une bouteille de vin espagnol rangée à côté d'une bouteille de vin français.
20:29 Et l'étiquette de la bouteille espagnole ressemble tellement
20:31 à celle de vin français qu'on a l'impression que ce sont des bouteilles de vin français.
20:34 - Et parfois il y a même un nom de château qu'on pourrait croire que c'est un château français.
20:37 Et tout en bas de l'étiquette, il y a marqué, chez certains distributeurs,
20:41 "vin de la communauté européenne".
20:43 - Mais comment c'est possible ça ?
20:44 - Moi j'ai quelques références, j'ai 3-4 références de vin espagnol.
20:48 On s'est mis d'accord avec le monde agricole il y a 3-4 ans en arrière.
20:52 J'ai écrit en gros dessus "vin d'Espagne", en très gros.
20:56 C'est le titre de la bouteille, "vin d'Espagne".
20:58 - On a besoin de comprendre parce que là, quand on vous écoute,
21:01 on a l'impression que vous êtes un peu le chevalier blanc.
21:02 - Non, je ne suis pas le chevalier blanc.
21:04 - Et que finalement, tout est bien rangé chez Lidl et que tout se passe très bien.
21:07 - Non, mais quand je vends du vin espagnol, ou j'écris dessus "vin d'Espagne",
21:10 quand je vends une charcuterie qui n'est pas d'origine française,
21:13 mais que je dis au consommateur qu'elle est...
21:15 - Et donc il y a tromperie chez vos concurrents ?
21:17 - Encore une fois, je ne représente pas la distribution.
21:19 Moi j'essaye de faire le mieux possible dans mes magasins.
21:21 Si ça fait 9 ans qu'on est au Salon d'agriculture, il y a peut-être une raison.
21:25 On joue la transparence.
21:26 Il n'y a pas suffisamment de transparence dans ce pays.
21:29 Tout le monde essaye d'être opaque et de cacher des choses.
21:32 Si vous êtes transparent avec le monde agricole, le monde agricole vous le rend bien.
21:35 - Et le gouvernement, justement, pour cette raison, veut renforcer les contrôles.
21:38 Est-ce que vous avez constaté dans vos supermarchés qu'il y a plus de contrôles,
21:41 notamment sur les étiquettes ?
21:42 - Bien évidemment, il y a plus de contrôles sur les étiquettes de la part du gouvernement.
21:46 Il y a plus de contrôles des étiquettes aussi de la part du monde agricole.
21:49 Et tant mieux.
21:50 Et je ne dis pas...
21:51 On m'a relevé un beurre qui n'est pas d'origine France,
21:54 mais dessus il y a écrit "les origines", ouvrez la parenthèse, "France, Irlande".
21:59 Donc oui, j'ai aussi encore du beurre, 40% du beurre qui n'est pas d'origine France,
22:03 parce qu'il n'y a pas suffisamment de matière dans ce pays.
22:06 Et donc, je me fournis aussi à l'étranger.
22:08 Mais pour une toute petite partie.
22:10 Chaque fois que c'est possible, j'ai du français dans mes magasins.
22:13 - Une étude du réseau Action Climat recommande de réduire la consommation de viande
22:18 pour atteindre les objectifs climatiques fixés pour notre pays.
22:21 Qu'est-ce que vous, en tant que distributeur, vous pouvez faire
22:24 pour finalement aider les consommateurs dans cette démarche-là ?
22:27 - Écoutez, il y a une très jolie publicité actuellement qui a été faite par l'interprofession
22:32 sur le flexitarisme.
22:34 - Qui mangeait moins, mais mangeait mieux.
22:36 - Exactement.
22:37 On peut...
22:39 Je pense qu'on est le pays au monde qui a les meilleures races à viande de la planète.
22:44 Donc il faut manger de la bonne charolaise, il faut manger de la bonne limousine,
22:48 de la bonne blonde aquitaine, d'accord ?
22:50 Et en manger un petit peu moins, mais de la meilleure qualité, maturée à 10 jours.
22:54 - Mais les voyants des supermarchés sont plein de références
22:57 qui ne poussent pas particulièrement à ne pas consommer de viande.
22:58 - Mais si vous expliquez bien aux consommateurs que cette référence-là,
23:01 c'est de la vache laitière de réforme, que celle-ci, c'est de la charolaise maturée à 10 jours
23:06 et qu'une autre, c'est de la blonde aquitaine maturée à 14 jours,
23:09 et vous avez des prix différents...
23:10 - Donc chez vous, il n'y a que de la bonne limousine, c'est ce que vous voulez dire ?
23:12 - Non, non, non, non.
23:12 J'ai aussi...
23:14 Mais c'est le consommateur qu'il faut...
23:16 Aussi, il faut faire beaucoup de pédagogie auprès du consommateur.
23:19 Le consommateur, c'est vrai, encore plus aujourd'hui que hier, il cherche un prix.
23:25 Il achète avec son porte-monnaie.
23:27 Donc parfois, les consommateurs sont un petit peu schizophrènes.
23:30 Ils disent vouloir sauver le monde agricole, et quand vous les avez en rayon,
23:34 ils vont quand même prendre le lait le moins cher
23:36 et pas celui qui rémunère correctement les éleveurs.
23:39 D'où la nécessité, et j'en reviens à ce que je disais tout à l'heure,
23:42 de légiférer sur un prix minimum garanti,
23:45 et comme ça, il n'y aura plus de problème.
23:47 Le monde agricole ne sera plus la variable d'ajustement.
23:49 - Et dans ce contexte, s'il y a un risque que le bio, par exemple, disparaisse des rayons,
23:52 vous faites du bio ?
23:53 - Alors, on continue à faire et à défendre le bio,
23:55 mais le bio, aujourd'hui, c'est -30%.
23:58 C'est concret, c'est factuel.
24:00 - Il y a un risque que la filière disparaisse ?
24:02 Parce que ça, ça a un impact très concret.
24:04 Ça veut dire qu'il y a des agriculteurs qui arrêtent de faire du bio
24:06 parce qu'ils se rendent compte qu'ils n'arrivent pas à vendre au prix...
24:08 - Alors, je n'irai pas jusqu'à dire que la filière peut disparaître,
24:12 mais la filière est en difficulté, clairement,
24:14 parce que, dans mes magasins, le bio, c'est -30% de vente,
24:17 que ce soit sur le fruit et légumes, ou sur un litre de lait, ou sur les œufs.
24:20 - Vous disiez, tout à l'heure, que vous vous diversifiez.
24:23 C'est ça aussi la force de Lidl, la diversification.
24:26 Vous avez notamment lancé une paire de baskets qui a eu un succès fou.
24:31 Vous vous y agendiez ?
24:32 - Absolument pas.
24:33 Alors, ça, c'était il y a deux ans en arrière, trois ans en arrière.
24:36 On nous avait proposé...
24:37 C'est des produits qu'on fait tous les lundis, tous les jeudis.
24:41 C'est des produits non alimentaires.
24:43 Et on a lancé une paire de baskets.
24:44 Enfin, ce n'est pas Lidl France qui l'a lancée, c'est Lidl Belgique.
24:47 Et Djibril Sisé, qui est un grand fan de sneakers,
24:51 a vu ça sur le net en Belgique, nous a appelés,
24:54 et voulait absolument cette basket.
24:55 Et on s'est dit, il y a un truc à faire.
24:57 Donc, on en a commandé 200 000, on les a mis en vente,
25:00 et en cinq minutes, tout était vendu.
25:01 - Et il y aura d'autres produits de ce type dans les mois qui viennent ?
25:03 - Oui, il y aura d'autres produits de ce type.
25:05 On va essayer de...
25:06 - Mais est-ce que votre modèle n'est pas en train de changer ?
25:07 Vous avez des marques comme Luxe qui poussent des produits un peu plus haut de gamme.
25:11 Vos magasins, ils ne sont plus dans des hangars comme à l'époque Lidl Price.
25:14 Est-ce que votre enseigne n'est pas en train de s'embourgeoiser
25:17 au risque d'être attrapée par les discounteurs,
25:19 les nouveaux discounteurs qui arrivent derrière ?
25:21 - Écoutez, il y a certains discounteurs qui se sont essayés,
25:24 il y a quelques mois, quelques années, à se mettre en place.
25:26 On n'en entend plus parler.
25:27 Ils ont même disparu pour l'un d'entre eux.
25:29 Donc, on ne s'est pas embourgeoisé.
25:32 On s'est juste adapté au marché français,
25:35 à la demande des consommateurs français.
25:36 C'est-à-dire qu'ils veulent plus d'espace dans les magasins,
25:39 ils veulent plus de confort d'achat.
25:41 Mais ce n'est pas pour autant qu'on a multiplié par 10 notre gamme.
25:44 On a 2 500 références, on en avait 2 500 il y a 10 ans.
25:47 - Merci beaucoup Michel Biraud, président de Lidl France.
25:49 On rappelle que vous allez donc participer aujourd'hui
25:51 à des discussions autour de la question de l'agriculture au ministère de l'Agriculture.
25:56 Merci beaucoup d'avoir été l'invité du 8/30.
25:58 Agathe Lambret, on se retrouve demain pour une nouvelle interview.
26:01 Et dans 5 minutes, les informés de Benjamin Sportouche.
26:04 On reviendra notamment sur la question de la panthéonisation de Missak Manouchian
26:08 qui se tient demain avec la présence, en présence, notamment de Marine Le Pen.
26:12 A tout de suite.

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