Gabriel Attal face au mur de la dette

  • il y a 7 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro , revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi 19 février, il revient sur un sondage Ifop qui confirme la popularité de Gabriel Attal.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 7h-9h, Europe 1 matin.
00:02 7h51, l'heure de l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro.
00:06 - Bonjour Alexis Brézé. - Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:09 - Alors Alexis, selon un sondage IFOP publié hier par le journal du dimanche,
00:13 Gabriel Attal avec 48% de satisfaits,
00:15 consolide son socle de popularité alors qu'Emmanuel Macron lui reste encalaminé sous la barre des 30%.
00:20 Pour le Premier ministre Alexis, ce sont plutôt de bons débuts, non ?
00:24 - Bah oui c'est vrai. Vu les circonstances politiques difficiles,
00:28 l'usure du pouvoir, l'absence de majorité absolue, 48% c'est pas mal du tout.
00:33 Selon un autre sondage d'Odoxa Backbone pour le Figaro,
00:35 Gabriel Attal talonnerait Edouard Philippe comme présidentiable favori des électeurs du Bloc central,
00:41 loin devant Darmanin, Le Maire et Bayrou.
00:43 Qui l'aurait cru il y a un mois ?
00:45 En fait, contrairement à ce qu'on a pu dire, l'opinion ne tient pas rigueur à Gabriel Attal d'avoir abandonné l'éducation nationale.
00:51 Elle ne lui reproche pas son discours de politique générale qui fut,
00:54 reconnaissons-le, sans grande audace,
00:56 ni l'interminable feuilleton du remaniement
00:59 qui a finalement accouché d'un gouvernement ni renouvelé, ni resserré.
01:03 Bref, Gabriel Attal bénéficie toujours d'un joli matelas de popularité.
01:07 - Et il va en avoir bien besoin ! - Bah oui !
01:09 - Et oui ! Parce que maintenant, c'est pour lui que les difficultés commencent.
01:12 - Avec la crise agricole, la grève des contrôleurs de la SNCF, ces difficultés, il en a déjà connu quelques-unes, non ?
01:17 - Bah certes Lionel, mais c'était pour ainsi dire des akouskis par rapport à ce qu'il attend.
01:21 - Des hors-d'oeuvre, les akouskis, c'est ça ?
01:23 - Exactement, des hors-d'oeuvre, c'est le mot.
01:26 Tous ceux qui hier soir ont entendu Bruno Le Maire annoncer la révision à la baisse des perspectives de croissance
01:31 l'auront bien compris.
01:33 Cette fois, on entre dans le dur.
01:35 La potion économique, budgétaire et donc politique s'annonce amère.
01:40 Bon, avant l'intervention du ministre de l'Économie, on n'avait déjà pas la moindre idée
01:44 de là où on pourrait bien trouver les milliards nécessaires à l'horizon 2025
01:48 pour respecter la trajectoire des finances publiques.
01:51 Mais maintenant qu'on sait que la croissance ne sera pas de 1,4% comme annoncé
01:56 mais qu'elle s'établira aux alentours de 1%, c'est un casse-tête infernal.
02:00 Alors que les JO qui approchent aiguisent les surenchères sociales des corporations de tout poil.
02:05 Ce sont 10 milliards supplémentaires qu'il va falloir trouver tout de suite
02:09 si on veut conjurer le spectre d'une sanction par les agences de notation
02:13 dont le prochain verdict est attendu fin avril.
02:16 Imaginez la catastrophe à la veille des élections européennes,
02:20 une dégradation réduirait à néant la fable macroniste
02:24 d'une France parfaitement gérée et redressée depuis 7 ans.
02:28 Autant dire que la belle feuille de route pour les mois qui viennent présentée par Gabriel Attal,
02:32 vous savez, le printemps des urgences, l'été des progrès, l'automne du travail,
02:37 eh bien cette feuille de route a comme qui dirait un peu de plomb dans l'aile.
02:41 - Cela dit Alexis, Gabriel Attal il a été nommé sur une promesse réformatrice,
02:45 pas vraiment pour faire des économies.
02:46 - Ah ça c'est sûr, les économies on n'en a pas parlé, ni pendant la campagne présidentielle, ni après.
02:51 Apparemment ça n'intéressait pas beaucoup Emmanuel Macron.
02:53 Mais vous savez Lionel, quand on est au bord de la faillite,
02:56 et c'est bien là où nous en sommes avec la hausse des taux d'intérêt,
02:59 il n'y a pas 36 000 solutions.
03:00 Soit on augmente les impôts, soit on réduit les dépenses.
03:03 Augmenter les impôts c'est une tentation à laquelle on a beaucoup cédé.
03:06 Bruno Le Maire a promis qu'il y résisterait, croisons les doigts.
03:09 Si on veut réduire encore la production et la croissance tout en paupérisant les français,
03:13 ben allons-y ! On a déjà eu la jacquerie des gilets jaunes contre la taxe carbone,
03:17 puis la révolte des agriculteurs contre les taxes et les normes.
03:20 Si on veut la révolution, il n'y a qu'à continuer.
03:22 Reste alors la solution de couper dans les dépenses des administrations,
03:26 de tailler dans les dépenses sociales,
03:28 de céder des actifs publics pour financer les investissements nécessaires au redressement du pays.
03:32 Évidemment c'est difficile, évidemment c'est impopulaire,
03:35 évidemment ça tombe mal pour Gabriel Tal, qui n'y est pour rien.
03:38 Mais face au mur de la dette, il n'y a plus d'échappatoire.
03:41 Le quoi qu'il en coûte, c'est fini.
03:44 Après 50 années de déficit, dont par démagogie on a voulu nous faire croire qu'il serait sans conséquence,
03:50 la France est rattrapée par la réalité.
03:53 - Gabriel Tal, face au mur de la dette, l'édito politique sur Europe 1.
03:56 Merci Alexis Brezé.
03:58 La panne de croissance qui contraint le gouvernement aux économistes
04:01 est justement à la une du Figaro ce matin.

Recommandée