• il y a 10 mois
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 *-Et adesso che dovrei posare per l'ennesima fotografia ?*
00:05 *Putain, qu'est-ce que je suis censée faire ?*
00:10 *Se ce lo concedesse un po' di grazia ad ogni anima qua giù ?*
00:17 -La seule chose où j'avais confiance, c'est qu'un jour, j'écrirais des chefs-d'oeuvre.
00:22 Mais alors que je savais qu'à l'époque, j'écrivais mal.
00:24 Mais je me disais, un jour, j'écrirais des chansons extraordinaires.
00:28 *-Tu vas être trop bien, l'album ! Oui !*
00:35 -C'est un album de jeunes filles qui découvrent la vie en même temps qu'elles découvrent la musique
00:44 et qui essayent de raconter ce qui se passe dans sa tête et dans celle des autres.
00:47 *-François Lollapia !*
00:49 *-Tout l'amour que j'ai donné...*
00:52 -Être sensible, c'est être vivant et nous ne sommes jamais trop vivants.
01:01 Pour toutes les petites tempêtes qui m'écoutent, bravo d'être vous !
01:04 *-Et adesso che mi chiedi di soggiere, vorrei di menticare...*
01:09 -Bienvenue dans "Clique". -Merci.
01:17 -Ca va ? -Ca va et toi ?
01:19 -Ca va.
01:20 *-Started from Saint-Nazaire, now we're here !*
01:23 -On a écouté un morceau qui a été choisi par Marina Foys et j'aimerais qu'on l'entende.
01:29 *-Cette chanson s'appelle "Un sorriso dentro al pianto", qui veut dire "un sourire dans les larmes".*
01:35 *Je l'ai choisie pour plein de raisons, mais en fait, je l'ai choisie pour une seule.*
01:40 *Parce que la chanson dit, à un moment, pour affronter la stupidité, nous avons encore la joie.*
01:46 *J'ai cette idée et je pense qu'elle plaira à Zao, ou alors, je pense que Zao, d'une certaine manière, incarne déjà cette idée.*
01:56 -Pour affronter la stupidité, il ne nous reste que la joie.
02:00 -C'est très joli comme phrase.
02:02 La joie, elle sauve pas mal de choses, en général.
02:06 La joie, c'est une des plus grandes manières d'affronter la vie, c'est la joie de vivre.
02:12 Je trouve que c'est une des plus grandes qualités que la joie de vivre.
02:15 C'est pas facile, tout le temps, mais c'est une des plus belles choses, la joie.
02:19 -Où est-ce que tu identifies de la stupidité dans l'air du temps ?
02:23 -La stupidité, moi, je crois que je la trouve beaucoup dans la méchanceté.
02:28 Je trouve qu'il n'y a rien de plus stupide qu'être méchant.
02:32 Et en plus, ça montre souvent grande tristesse, la méchanceté.
02:38 C'est quand on n'est pas bien avec soi qu'on est méchant avec les autres.
02:42 Et moi, la bêtise, être un peu simplet, je trouve pas ça très grave.
02:48 Par contre, être méchant, c'est pas pardonnable.
02:51 -Être bien avec soi, j'ai l'impression que c'est la musique qui te l'a permis.
02:55 -Oui, entre autres.
02:56 -Et j'aimerais qu'on parle de la façon dont la musique t'a guéri, t'a sauvé, t'a aidé, t'a révélé à toi-même.
03:03 -Eh ben... C'est une bonne question.
03:08 Déjà, il y a le fait simple que je prends beaucoup de plaisir à en faire.
03:13 Donc, trouver quelque chose qui te fait du bien, ça aide pour aller mieux.
03:17 Mais il n'y a pas que ça, parce que ça m'a permis d'aller mieux sur le moment où je le faisais,
03:21 mais aussi quand j'arrêtais d'en faire, ça m'a permis d'aller mieux avec moi-même
03:26 et surtout d'embrasser des parties de moi que je détestais pendant très longtemps,
03:31 entre autres ma sensibilité.
03:33 J'en ai fait une chanson qui s'appelle "La Symphonie des éclairs",
03:35 mais pendant très longtemps, j'ai détesté être très sensible,
03:38 parce que cette sensibilité se traduisait toujours par des choses que je n'aimais pas,
03:44 par des pleurs, de la colère, par de l'incompréhension, plein de choses.
03:47 Et tout d'un coup, j'ai vu... Cette sensibilité-là s'est traduite par des jolies chansons,
03:53 des moments au piano, beaucoup de réflexions.
03:57 Et tout d'un coup, j'ai vu toute cette sensibilité-là,
03:59 qui me permettait aussi plein d'autres qualités, de la gentillesse,
04:02 parce qu'être sensible, c'est être compatissant, c'est être à l'écoute des autres.
04:05 Et tout d'un coup, j'ai vu toute la beauté de la sensibilité,
04:08 là où je ne voyais que son mauvais côté, c'est-à-dire le fait que je n'arrivais pas à la gérer
04:13 et qu'elle me faisait défaut dans la vie.
04:15 -Il s'exprimait comment, ses mauvais côtés ?
04:17 -C'était souvent... Ouais, beaucoup de pleurs, beaucoup de...
04:22 J'ai l'impression de ne pas être comprise, et je crois que c'est très compliqué,
04:25 surtout quand on est jeune, d'avoir l'impression que personne ne nous comprend,
04:28 et que quand on nous dit quelque chose et qu'on finit en pleurs,
04:30 et qu'on nous regarde, "Mais pourquoi tu pleures ? C'est pas possible !"
04:33 Et que t'es en mode "Mais je sais pas pourquoi je pleure !"
04:35 Et cette question me rend encore plus triste, du fait que tu me demandes pourquoi je pleure,
04:39 et que c'est ridicule de pleurer.
04:41 Mais il y a plein de choses, il y a le fait que ça va tellement vite dans la tête qu'on n'arrive même pas...
04:46 Moi, je sais que la chanson, ça m'a beaucoup aidée, parce que tout d'un coup,
04:49 là où je voyais... C'est pour ça que j'en ai fait une chanson qui parle de tempête, de tourbillon,
04:54 de... Quand on est très sensible, tout va vite dans la tête,
04:58 et du coup, rien n'est clair, pour l'autre, mais aussi pour soi-même.
05:02 Et c'est très désagréable de ne pas comprendre ce qu'on ressent.
05:04 Et je sais qu'en écrivant des chansons, tout d'un coup, j'ai posé des mots sur des choses,
05:08 et j'ai passé des heures au piano à me dire "Bon, là, je ressens cette émotion,
05:11 comment est-ce que je veux la traduire en mots ?"
05:13 Et tout d'un coup, on me demandait pas, comme dans une discussion ou dans une interview,
05:16 à trouver les mots bons directement.
05:18 J'avais toute ma vie pour trouver les bons mots pour cette chanson.
05:21 Et ce qui m'a permis, déjà, de trouver ces mots-là,
05:24 et de me dire "OK, c'est exactement ça que je pense, je repense à...
05:27 Je réécoutais mes chansons, est-ce que je me dis "Je suis encore d'accord avec ça,
05:30 même le lendemain, même un mois après, etc."
05:32 Et donc, de montrer au monde "Bon, alors ça, je suis sûre, j'ai compris, c'est moi,
05:38 et je suis pas en train de chialer, à dire des trucs où je bégais, je comprends pas,
05:44 là, je suis sûre que c'est ce que je veux raconter."
05:46 Et donc, j'avais l'impression d'un peu... Je fais référence aux maths,
05:49 parce que j'adore les maths, je suis scientifique de base.
05:52 -Tu adores les maths.
05:53 -Je viens de Bac S, mais j'avais l'impression de résoudre pas mal d'équations.
05:58 Et que, en fait, souvent, je dis que les problèmes, c'est un peu comme des équations,
06:03 tant qu'on les pose pas, c'est impossible de les résoudre.
06:05 Tu vois une équation très compliquée, si tu la poses pas sur une feuille,
06:08 c'est impossible de résoudre.
06:09 Par contre, une fois que tu la poses, et que tu fais des petits trucs,
06:13 tu tries, etc., au bout d'un moment, t'arrives à trouver la réponse.
06:15 Et c'est un peu comme ça que j'ai vu les chansons.
06:18 Le fait de raconter mes problèmes et de les poser sur une feuille,
06:21 ça m'a permis de les régler.
06:22 -On a un point commun sur la manifestation de la sensibilité,
06:24 c'est quelque chose qu'on appelle l'hyperacousie.
06:27 Moi, je souffre de ça. -Ah, je savais pas !
06:29 -Je suis obligé de mettre de la musique très fort,
06:31 parce que très vite, je peux tout entendre.
06:33 Moi, je le guéris avec la musique.
06:35 Souvent, je suis quelque part, j'ai de la musique très très fort,
06:37 parce que je peux entendre le moindre pas dans la rue,
06:40 un chien, un truc, ça me rend fou.
06:43 Vraiment, ça me rend fou.
06:44 Je ne dors pas, j'entends mes voisins marcher.
06:46 Ça me rend fou.
06:47 Mes voisins, si vous me regardez, vous me rendez fou.
06:50 Toi, t'as ça aussi.
06:52 -Moi, j'ai eu la chance de m'en détacher un petit peu.
06:56 Mais effectivement, il y a 5 ans,
06:59 j'ai fait une grosse crise d'hyperacousie.
07:02 Du jour au lendemain,
07:04 je n'avais pas mis mes bouchons pendant une répétition
07:06 et je me suis réveillée.
07:07 Chaque bruit me faisait mal.
07:09 Mais genre, une grande douleur.
07:11 C'est-à-dire que je me mettais à pleurer.
07:14 Du jour au lendemain.
07:16 C'est ce qu'on appelle de l'hyperacousie sévère.
07:19 C'est-à-dire que pendant un mois, je n'entendais plus rien.
07:23 Et si je ne pouvais plus que chuchoter avec ma mère,
07:26 pendant un mois, j'étais avec ma maman.
07:28 La pauvre, elle a vécu le pire moment de ma vie.
07:30 C'était très très très douloureux.
07:32 Ça m'a fait mal, mais surtout, je ne savais pas comment guérir.
07:34 Je me suis dit que je vais devoir finir seule dans une chambre à coudre.
07:37 C'est pas du tout ce que j'ai envie de faire.
07:39 -Pourquoi coudre ?
07:40 -Je ne sais pas, mais trouver un truc.
07:41 -Ça fait du bruit aussi, la machine à coudre.
07:42 -Ah oui, non, j'imaginais ça, la machine.
07:44 Non, ou à écrire, je ne sais pas.
07:46 Mais en tout cas, je me suis dit, tout d'un coup,
07:47 je ne pourrai plus jamais chanter.
07:49 Et surtout, je ne pourrai plus jamais parler.
07:50 Moi, je suis quelqu'un qui adore parler,
07:51 qui a plein de copains.
07:52 Et donc, ça a été vraiment très sévère.
07:55 Et...
07:56 Mais heureusement, j'ai rencontré une spécialiste d'hyperacousie
08:01 qui m'a juste expliqué ce que c'était.
08:03 Et c'est quand même trop bizarre, l'hyperacousie, ce que c'est.
08:05 Mais en fait, c'est faux.
08:07 J'étais persuadée que mes oreilles étaient en sang,
08:09 qu'on voit qu'elles avaient de vraies douleurs,
08:11 parce que c'était des douleurs très, très aigües.
08:14 Et en fait, elle m'a dit, "Non, ça, c'est faux.
08:16 "C'est ton cerveau qui te dit que t'as mal,
08:17 "mais t'as pas vraiment mal."
08:18 Parce qu'en fait, on a un filtre dans le cerveau
08:20 qui nous dit, là, ça fait mal, comme ça, tu te protèges les oreilles.
08:23 Et voilà.
08:24 Et en fait, là, vu que je les avais pas protégées,
08:26 en fait, il a complètement déraillé ce filtre.
08:28 Et du jour au lendemain, il m'a dit, "Tout fait mal.
08:30 "Protège-toi à chaque fois."
08:31 Donc moi, je me protégeais.
08:32 Et en fait, elle m'a dit, "Maintenant, réécoute."
08:34 C'est comme une rééducation du bras.
08:36 Tu vois, si t'as mal au bras et que tu le rééduques pas,
08:39 en fait, tu vas finir toute ta vie avec le bras...
08:42 Voilà, comme ça, alors qu'il faut quand même s'obliger,
08:44 même si ça fait mal à réécouter.
08:46 Et heureusement qu'elle m'a dit ça,
08:47 parce que du coup, j'ai retrouvé petit à petit.
08:49 Mais c'est vrai que je ne peux plus écouter les concerts pareils.
08:52 Mais moi, à l'inverse, c'est plutôt...
08:54 J'ai tendance plutôt à me protéger maintenant du son,
08:57 parce que le fait d'en entendre me fait mal très vite.
09:01 Donc toi, c'est plutôt l'inverse.
09:03 Tu veux l'écouter fort, parce que sinon tu l'entends pas.
09:05 -Alors comment tu fais en concert ?
09:06 -Déjà, j'ai des ears.
09:08 Donc ça, ce qui est génial, c'est que c'est des écouteurs,
09:10 donc c'est toi qui décides...
09:12 Moi, je mets beaucoup moins fort que mes musiciens.
09:14 J'ai vu qu'eux, ils mettaient hyper fort leur truc.
09:16 Je me disais, "Mais comment tu fais ? C'est impossible."
09:18 Et donc, je me mets pas très fort, je me protège,
09:20 j'écoute beaucoup moins fort ma musique maintenant, etc.
09:23 Par contre, j'ai découvert une réduction du bruit incroyable.
09:25 -Oui, sur les casques. Ça, on peut pas vivre sans.
09:27 -Ah oui, ça, c'est...
09:28 -Comment tu fais quand il y a des gens, après les concerts,
09:30 souvent dans les concerts, il y a des gens qui viennent te parler
09:32 avec une bière et qui parlent là.
09:34 -Ah, ça, c'est un peu dur.
09:35 -Tu vois de qui je parle ou pas ?
09:36 -Je vois très bien de quoi tu parles, de qui tu parles.
09:38 Et c'est souvent des états où les gens se rendent pas compte.
09:41 Mais moi, limite, je crois que là,
09:43 ce qui me dérange le plus, c'est l'odeur.
09:46 Je suis assez sensible des odeurs et des poustillons.
09:49 Donc des fois, je suis un peu à moi, genre,
09:50 "Oui, je vous en prie, bien sûr."
09:51 Mais moi, les odeurs, ça me rend fou.
09:52 -Ah, ça me rend fou.
09:53 -Je peux sniper quelqu'un sur son odeur.
09:54 -Ah ouais ? Moi, c'est pareil.
09:56 -T'as 24 ans, ton premier album s'appelle "La symphonie des éclairs".
10:00 Il est sorti il y a moins d'un an. C'est disque d'or.
10:02 Il faut le souligner, c'est une performance à l'époque du streaming
10:05 où, pour la chanson française, c'est beaucoup plus compliqué que le rap.
10:08 Et vendredi soir, t'es reparti avec quatre victoires de la musique.
10:11 Révélation féminine, révélation scène,
10:14 album de l'année et chanson de l'année.
10:16 On regarde.
10:17 -La symphonie des éclairs de Zao de Sagazan !
10:20 -Zao de Sagazan !
10:21 -Zao de Sagazan, une fois de plus !
10:24 -Zao de Sagazan.
10:26 Je suis née très sensible, comme vous pouvez le remarquer.
10:30 Et pendant très longtemps, j'ai pensé que c'était pas bien d'être sensible
10:34 parce que ça me faisait des faux dans la vie,
10:35 parce que ça se traduisait en pleurs, en cris, en colère,
10:38 en plein de choses pas très agréables.
10:40 Et un jour, j'ai découvert la musique
10:42 et je me suis rendu compte qu'en pleurant sur mon piano,
10:44 ça me faisait un bien fou.
10:46 Ça faisait de mal à personne.
10:48 Et surtout, ça faisait des jolies chansons.
10:50 Et je me suis rendu compte que ce que je pensais être mon plus grand défaut dans ma vie
10:53 était finalement un plus grande qualité.
10:55 Et je suis trop contente !
10:57 -Comment ça va depuis ?
11:00 -Eh ben, ça va. Très bien.
11:02 Oui, ça va trop bien. Je suis hyper contente.
11:04 Je suis un peu fatiguée, mais ça, ça fait plus longtemps que je suis fatiguée.
11:07 Mais je suis tellement plus heureuse que fatiguée, que tout va bien.
11:10 Je suis entourée de gens tellement merveilleux.
11:12 Je fais tout ça avec mes meilleurs copains et tous mes meilleurs copains sont ravis.
11:15 On est un peu tous hallucinés d'avoir des victoires.
11:17 On était très loin d'imaginer avoir des trucs pareils.
11:19 Donc non, trop contente.
11:22 Ce qui me rend heureux, c'est de rendre heureux les gens.
11:24 Et là, je l'ai rendu heureux avec mon équipe.
11:26 -Moi, j'ai l'impression que depuis que tu t'es lancée dans la carrière artistique,
11:30 t'as fait de ta vie une oeuvre.
11:33 C'est-à-dire que c'est un espèce de Truman Show
11:35 où on te voit évoluer sur les réseaux.
11:37 J'ai un peu regardé tous tes réseaux.
11:38 T'as tout gardé de toute l'époque.
11:40 On te voit depuis les débuts jusqu'à maintenant.
11:42 Et on a l'impression qu'il y a une oeuvre dans l'oeuvre, en fait.
11:44 Quelque chose que tu raconteras, peut-être plus tard,
11:47 avec tout ce que t'as vécu.
11:48 Est-ce que c'est aussi planifié ?
11:50 Mais pas seulement le succès.
11:51 C'est-à-dire qu'on sait que si ça s'arrête, si ça continue,
11:54 les hauts, les bas, tu les raconteras.
11:56 -Moi, je trouve ça...
11:57 Je suis très... J'adore les histoires.
11:59 -Elle a bien cette voix. "J'adore les histoires."
12:02 J'aime bien comment tu fais.
12:04 -C'est sûr, j'ai trop regardé Florence Pozitif quand j'étais jeune.
12:07 -"J'adore les histoires." -Ouais, j'aime bien les histoires.
12:09 Non, j'adore les histoires.
12:12 Et effectivement, je suis en train d'en vivre une très jolie,
12:15 un peu hallucinante.
12:16 Des fois, j'ai un peu l'impression que ma soeur jumelle
12:18 écrit un scénario à côté.
12:20 Elle se dit genre "on va écrire ça,
12:21 et puis là, elle va gagner quatre victoires."
12:23 Et en même temps, moi, pendant très longtemps,
12:27 j'ai eu des problèmes de mémoire, parce que j'ai fumé trop
12:31 pendant ma jeunesse de juin.
12:32 Ce qui ne m'a pas aidée pour la mémoire.
12:34 J'ai arrêté, tout va bien.
12:35 Mais ce qui fait que j'aime bien marquer des choses.
12:39 J'ai un journal intime aussi.
12:41 J'ai toujours besoin de marquer les choses,
12:43 parce que j'ai l'impression que si je les marque pas,
12:45 je les oublie, donc elles n'existent plus.
12:47 Et effectivement, Instagram, moi, je prends un plaisir fou
12:50 à me regarder, c'est pas forcément moi,
12:53 mais même cette petite Zao qu'elle était,
12:56 qui testait des choses avec ses copains, etc.
12:58 Et de la regarder, je suis très nostalgique, déjà, du passé.
13:02 Et je sais pas, je trouve ça tellement joli, les histoires.
13:05 Je peux en raconter qu'une seule, c'est la mienne.
13:08 -C'est quoi le premier souvenir de ton histoire
13:10 que tu as été trop nostalgique, de ta vie ?
13:12 Ou des fois, tu te mets comme ça, en disant "c'était bien, ça".
13:15 -Attends, c'est une bonne question.
13:17 -Même si on sait que t'as fumé et que fumer fait oublier.
13:20 -Ah, c'est horrible, c'est horrible. C'est pour ça que j'ai arrêté.
13:22 Le plus gros problème de la fumette.
13:24 Mais...
13:25 Non, mais j'ai un souvenir de la première...
13:28 C'est des souvenirs un peu émotionnels de...
13:32 Moi, qui regarde... Ma mère est un stit,
13:36 et elle avait fait un spectacle avec ses enfants.
13:39 -Elle était un stit en zup ? -Ouais, exactement.
13:42 Et elle avait fait un spectacle sur l'histoire de l'enfant sauvage,
13:47 de ce qui a été... Bref.
13:49 Bref, il y a un moment où, dans ce spectacle-là,
13:52 il y a Janet Zuplin, "Summertime" qui passe.
13:55 Et je me rappelle, mais complètement, juste de l'émotion,
13:58 de moi, je pense que j'avais 6 ans quand je regardais,
14:02 et de cette musique qui arrive,
14:04 et d'entendre ce solo de guitare, enfin ce duo de guitare,
14:08 et de me dire "Waouh, mais qu'est-ce que c'est beau",
14:10 et de l'entendre rentrer dans mon coeur,
14:12 comme si la guitare, elle rentrait dedans.
14:14 Et je ne sais plus ce qui se passait sur scène,
14:17 mais je me rappelle juste de cette émotion,
14:19 un peu de la première fois où je me dis
14:21 "Putain, c'est extraordinaire, la musique."
14:23 Et après, j'ai dû oublier,
14:24 mais à chaque fois que je rentends cette chanson,
14:26 je reviens un peu toujours à ce moment-là.
14:28 Et je trouve que la mémoire, c'est pour ça que j'adore la musique,
14:30 est souvent reliée à soit une odeur, soit un...
14:32 Et beaucoup à la musique.
14:33 Et moi, il y a...
14:34 Je me rappelle, quand je réécoute, je sais pas...
14:37 "Roméo et Juliette", la comédie musicale,
14:39 je me revois avec ma soeur jumelle,
14:41 danser toute jeune avec mes grandes soeurs, etc.
14:45 -Elle fait quoi, ta soeur jumelle ?
14:47 -Elle est scénariste, c'est pour ça que je parle...
14:48 -Du scénario de ta vie.
14:49 -Exactement.
14:50 Des fois, je me dis "Elle est scénariste,
14:52 mais elle écrit pas que ses films ou ses séries."
14:55 -C'est elle qui manipule les fils.
14:56 -Voilà, elle est comme ça, je me suis dit.
14:58 -"T'as arrêté de fumer", c'est une excellente nouvelle.
15:01 Et il y a un moment, en ce moment,
15:02 où il y a plein d'artistes qui commencent à dire
15:04 "Fumer, c'est pas cool", alors que pendant des années,
15:06 il y a eu une glorification dans la musique,
15:09 dans le cinéma, d'artistes qui nous faisaient croire
15:11 que c'était cool de fumer de la drogue dite douce,
15:13 alors que je le redis, c'est aussi de la merde.
15:15 On en parle juste après ça.
15:17 -Le cannabis, il fait régulièrement la une de l'actualité
15:20 et sa légalisation est un véritable débat de société.
15:23 Mais au-delà de la dimension politique et sanitaire,
15:25 ce qui est intéressant, c'est de voir qu'il est omniprésent
15:28 dans la pop culture.
15:29 -"Last time you were here, you proclaimed rather proudly
15:32 that you had kicked pot, marijuana,
15:35 you had stopped completely.
15:36 How's that going for you?"
15:38 -"It kicked me back."
15:39 -Une drogue dite douce qui, même si elle reste illicite,
15:41 bénéficie d'un traitement unique en son genre.
15:43 C'est même une catégorie de films à part entière,
15:45 les "stoner movies".
15:47 -"What the fuck is this thing?"
15:49 -"A cross joint."
15:51 -"Yeah."
15:52 -"You can smoke this?"
15:54 -Mais certains y voient une forme de glorification de l'efface,
15:56 car il faut quand même le rappeler,
15:57 la consommation de cannabis n'est pas sans risque.
16:00 -"La consommation de cannabis peut entraîner
16:03 des perturbations cognitives,
16:05 la mémoire à court terme,
16:07 les capacités d'attention et de concentration.
16:09 Le cannabis allonge le temps de réaction
16:11 et diminue les capacités à prendre des décisions."
16:14 -Et en plus des perturbations cognitives,
16:16 les addictions peuvent aussi cacher un mal plus profond.
16:18 -Il y a un trait commun entre toutes ces addictions ?
16:20 -La volonté de ne pas affronter le réel.
16:23 En tout cas, moi, c'était ça, une fuite.
16:26 Et le plus dur, je crois, quand t'arrêtes ces choses-là,
16:29 c'est la lucidité qui vient avec.
16:31 C'est d'accepter le monde tel qu'il est.
16:33 Et je pense que c'est ce qui se cache souvent
16:35 derrière les consommations.
16:36 -Alors après des années à le chanter, le filmer et le fumer,
16:39 est-ce qu'il est temps d'arrêter de rendre le cannabis cool ?
16:41 -Zahoud Sagazan, est-ce qu'il est temps
16:44 d'arrêter de rendre le cannabis cool ?
16:45 -Il est temps.
16:46 Moi, je pense qu'il est temps d'arrêter de...
16:48 de toutes sortes de drogues.
16:50 Aucune drogue n'est cool.
16:51 Elle est...
16:52 Moi, je dis pas qu'un petit joint, tu vois,
16:55 une fois tous les six mois, c'est pas bien, tu vois.
16:58 Il faut...
16:59 Comme un petit verre de vin, mais...
17:01 Toute drogue, toute consommation, elle se doit d'être...
17:04 Il faut faire en sorte qu'elle soit le...
17:07 Si ça devient un quotidien
17:09 et que ça devient ton meilleur ami, la weed,
17:11 il faut faire attention.
17:14 -Il faut rappeler que c'est illégal.
17:15 -Alors déjà, c'est illégal.
17:16 Mais après, il y a des choses légales qui...
17:18 Bon, tu vois, l'alcool, qui, pour moi,
17:20 est encore presque pire que la weed,
17:22 parce que c'est...
17:23 Parce que ça rend violent, déjà.
17:25 Et la weed rend pas forcément violent.
17:27 C'est à la limite quelque chose qui est juste dur pour soi-même.
17:30 Mais...
17:31 Mais de toute façon, je pense qu'effectivement,
17:34 il le dit très bien,
17:35 c'est quelque chose qui nous empêche d'affronter la vie.
17:39 C'est fait pour fuir.
17:41 Et moi, c'était exactement pour ça, entre autres,
17:43 que là, il y a certains moments
17:44 où ça commençait un peu à partir en vrille, cette affaire.
17:47 Je fumais pour redescendre,
17:48 comme si c'était le seul moyen de décompresser.
17:52 Mais ça rend pas plus intelligent.
17:54 Pendant très longtemps, je pensais que ça rendait créatif,
17:56 donc je fumais beaucoup.
17:57 C'est peut-être un petit peu le cas,
17:59 mais c'est tellement triste de savoir qu'écrire en fumant,
18:02 il y a...
18:03 Je pense qu'il faut être...
18:05 En tout cas, moi, je sais...
18:07 On n'a qu'une vie,
18:08 donc j'essaie d'être la meilleure version de moi-même,
18:10 et je sais que la weed ne me permettait pas
18:12 d'être la meilleure version de moi-même.
18:13 -Ca a été quoi, le déclic, pour arrêter ?
18:15 -Ca faisait très longtemps que je savais que c'était de la merde.
18:18 Vraiment très longtemps que je continuais
18:20 à faire des trucs de merde.
18:21 Et que...
18:22 Et que je voyais bien que ça ne m'aidait en rien.
18:26 J'étais toujours une loque à regarder mon portable pendant des heures.
18:29 Je perdais un temps fou.
18:30 C'est surtout ça, j'ai l'impression de perdre mon temps,
18:32 et on n'a pas beaucoup de temps non plus,
18:34 donc les journées sont courtes, etc.
18:37 Et je crois que c'est le fait que là,
18:40 j'ai une vie un peu d'athlète, maintenant,
18:42 avec tout ce qui m'arrive.
18:44 Et un athlète fume pas de weed.
18:46 Et je voyais bien que ça n'allait pas
18:47 avec le fait que je voulais faire des trucs fantastiques.
18:49 -Et le retour à la lucidité, comment tu l'as affronté ?
18:52 -Ca va, parce que...
18:55 Je pense que j'ai jamais eu trop un...
18:57 Là où j'ai eu de la chance, c'est que j'ai réussi à continuer.
19:00 Ca n'a pas enlevé ma volonté de réussir,
19:03 de faire plein de choses.
19:04 J'ai toujours fait plein de choses en fumant un joint le soir.
19:06 Moi, j'ai jamais fumé le matin, j'ai jamais...
19:08 C'était pas... Il était là que le soir, et...
19:11 Mais c'est surtout, je voyais bien que j'étais crevée, épuisée,
19:15 parce que ça, tu dors très mal quand tu fumes, tu...
19:18 Tu te couches tard, tu...
19:20 Moi, je bouffais beaucoup, c'était un truc où je...
19:22 J'ai des problèmes avec la bouffe,
19:23 donc ça ne m'aidait en rien, avec la fonce d'ail et tout.
19:26 Mais le retour à la lucidité, je crois qu'à l'inverse,
19:28 ça m'a fait un bien fou, je me suis sentie libérée.
19:30 Je me disais "Enfin, t'es plus emprisonnée dans cette..."
19:33 Je me sentais vraiment en prison en fumant.
19:36 Alors que c'était... J'adorerais faire ça,
19:38 mais tout d'un coup, quand j'ai réussi à prendre,
19:40 à décider et à comprendre dans ma tête que je ne fumerais plus,
19:43 je me suis sentie complètement libérée.
19:44 -Et maintenant, tu te drogues à la vie et tu fais du sport.
19:46 -Exactement, je me drogue à la vie.
19:48 C'est une très bonne réponse.
19:50 -J'ai regardé pas mal de tes interviews,
19:52 j'ai regardé plein de vidéos,
19:54 et il y a quand même la recherche de l'amour.
19:56 Et il y a un morceau qui me fait penser à toi.
19:58 A chaque fois, je regarde une de tes interviews,
20:00 maintenant, je l'ai en tête.
20:01 C'est pas un morceau de toi, c'est "Diams".
20:03 On écoute ça.
20:04 -♫ Jeune demoiselle recherche un mec mortel ♫
20:06 ♫ Un mec qui pourra me donner des ailes ♫
20:08 ♫ Un mec fidèle et qui n'a pas peur qu'on l'aime ♫
20:10 ♫ Donc si t'as les critères, babe, laisse-moi ton e-mail ♫
20:13 ♫ Jeune demoiselle recherche un mec mortel ♫
20:15 -Tu connais pas "Diams".
20:16 -Alors, c'est quoi, un mec mortel ?
20:17 Pourtant, on va faire une annonce.
20:19 -Putain, un mec mortel ?
20:20 -Ouh là là !
20:21 -Qu'est-ce que tu recherches ?
20:22 Mec ou meuf ?
20:23 -Moi, déjà, c'est ce que je dis dans ma chanson,
20:26 j'aime plein de garçons, plein de façons différentes.
20:29 Non, bah, un mec mortel, c'est déjà un mec profondément gentil,
20:32 parce que je crois qu'il y a rien de plus important.
20:34 On a tendance à dire que la gentillesse,
20:36 c'est un petit peu une qualité de merde,
20:38 c'est la base même de la vie d'une relation saine,
20:41 c'est quelqu'un de gentil.
20:42 Mais il peut avoir plein de qualités,
20:44 et plein de défauts, tout ça, je prendrai avec,
20:46 mais je suis pas gentille, drôle, intéressée, intéressante...
20:51 Mais je crois que le plus original, qu'ils regardent pas,
20:58 j'aime pas les gens qui se regardent trop.
21:00 En tout cas, j'ai tendance à bien aimer les gens
21:03 qui ont pas trop confiance en nous,
21:05 mais pas dans le sens...
21:07 J'aime pas trop les gens qui s'adorent,
21:09 enfin si, parce que c'est bien de se trouver cool,
21:11 de se trouver génial, mais...
21:13 J'aime bien, il y a plein de gens...
21:17 Mais surtout gentils, drôles, et...
21:20 Et cultivés, et intelligents, quoi.
21:23 Je le vois trop compliqué, moi.
21:25 Faut une étincelle, quoi, c'est toujours pas rigoler.
21:28 -Faut rigoler. -Faut rigoler.
21:30 Déjà, c'est important de rigoler, de pas trop se prendre au sérieux,
21:32 de prendre au sérieux la vie, quand même,
21:34 de comprendre que...
21:36 Je sais pas, il y a mille choses, je pourrais dire...
21:38 Je sais pas.
21:40 -Est-ce que c'est dur, est-ce que ça isole,
21:43 d'avoir ta vie, ton quotidien, ton rythme,
21:46 ton exposition ?
21:48 -Est-ce que ça isole ?
21:50 C'est très compliqué, c'est très bizarre, parce qu'en même temps,
21:52 je ne suis jamais seule, je suis plus jamais seule,
21:55 parce que je suis tout le temps en train de travailler,
21:57 et que je travaille avec plein de gens.
21:59 Je travaille avec mes meilleurs copains,
22:00 donc à l'inverse, je suis plutôt l'impression
22:02 d'être très, très bien entourée.
22:04 Par contre, ça isole dans la tête.
22:06 Tu peux très vite te dire "OK, personne comprend ma life, là,
22:09 t'es épuisée, tu es très souvent..."
22:12 Moi, maintenant, à l'inverse, j'ai beaucoup de mal avec la solitude,
22:14 j'ai beaucoup de mal avec me retrouver toute seule,
22:16 avec le fait de me retrouver toute seule.
22:18 Parce que...
22:20 Parce que tout le monde a une image de toi,
22:23 et des fois, j'ai un peu l'impression
22:25 de trop devoir...
22:30 d'être tout le temps dans le paraître plutôt que dans l'être.
22:33 Parce que t'es toujours en train de...
22:36 Même, je sais pas, quelqu'un qui te voit dans la rue,
22:38 t'as envie de donner le meilleur version de toi-même,
22:41 tout le temps, etc., mais t'es jamais trop...
22:44 complètement toi.
22:45 Contrairement, juste à un moment, c'est sur la scène,
22:47 alors que, bizarrement, c'est du paraître aussi, la scène,
22:49 mais là, je me sens complètement moi-même.
22:51 -La scène, c'est aussi de l'amour,
22:52 quand on reçoit tout cet amour qui est réel de la part du public.
22:55 -Complètement, oui.
22:56 -Les gens qui t'aiment vraiment, qui te le disent,
22:58 qui t'applaudissent, qui payent un billet à une époque
23:01 où on est quand même en crise, qui viennent te voir...
23:03 Cet amour-là, est-ce qu'on arrive à l'encaisser
23:06 quand, dans sa vie perso, ça va pas fort ?
23:09 -On l'encaisse...
23:11 Je crois que j'ai...
23:12 Le mot "encaisser", en plus, c'est un peu bizarre,
23:14 j'ai l'impression de...
23:15 -A l'accepter... -A l'accepter, ouais.
23:16 -A l'embrasser.
23:17 -Je l'embrasse, ça, c'est sûr.
23:19 Après, je...
23:20 Je l'embrasse dans le fait que, par exemple,
23:22 je sais que, quand je vais sur scène,
23:24 là, on en a fait 115 dates, cette année,
23:26 donc c'était beaucoup, beaucoup, beaucoup...
23:28 Il y a eu plusieurs fois où je suis montée sur scène,
23:29 avant d'y aller, j'étais en mode, j'ai pas envie d'y aller, là,
23:31 j'irais bien me coucher, en fait.
23:33 Mais par contre, à chaque fois que je montais sur scène,
23:36 il y avait le même effet qui se faisait,
23:37 c'est que je voyais les gens et leur regard,
23:39 et là, tout d'un coup, je me disais,
23:40 "OK, tu vas tout donner."
23:41 Et je crois que c'est comme ça que je l'encaisse,
23:43 dans le sens où je considère leur amour,
23:45 et je me dis, il y a trop de gens...
23:47 En plus, tu reçois des messages tellement beaux,
23:49 tellement gentils, de gens qui me disent,
23:51 "Je n'attends que ce concert depuis six mois."
23:53 Donc je me dis pas, genre, "Waouh, t'es une déesse,
23:56 "ils attendent que ça, et maintenant, tu vas..."
23:58 C'est plutôt en mode, genre,
23:59 "Là, maintenant, je peux pas déconner,
24:01 "j'ai pas envie de donner moins qu'hier,
24:02 "c'est pas parce que je suis fatiguée
24:03 "qu'il faut que je donne moins."
24:04 J'ai une tendance à me donner à 100%,
24:06 et je crois que c'est comme ça que j'encaisse l'amour,
24:07 c'est en essayant d'en donner, moi aussi, le plus possible.
24:09 Par contre, j'ai pas tendance à me dire...
24:12 J'ai pas l'impression d'être plus aimée qu'avant,
24:14 bizarrement.
24:15 Parce que c'est pas...
24:16 -C'est pas palpable.
24:18 -C'est pas palpable, et c'est de l'amour,
24:20 mais c'est pas l'amour...
24:22 Je sais que les gens me connaissent pas vraiment,
24:24 ils aiment ma musique, ils aiment...
24:26 Peut-être ma personne, mais ils aiment pas...
24:29 Ils me connaissent pas pour de vrai, tu vois.
24:31 Le vrai amour, ça va être mes meilleurs amis,
24:34 ça va être mes parents, tout ça.
24:36 Mais je crois que la meilleure manière d'encaisser l'amour,
24:39 c'est pas de se dire...
24:40 Si tu te dis, "Les gens m'adorent",
24:42 c'est comme ça, j'ai pas du tout envie de devenir quelqu'un qui...
24:45 Qui se trouve trop stylé, parce que les gens l'aiment,
24:48 c'est quand même un truc chelou,
24:49 les gens t'uploadissent tous les jours,
24:50 ils te disent que t'es génial, ils te remercient d'exister,
24:52 c'est quand même trop bizarre.
24:53 Donc je suis pas en mode genre "Waouh, maintenant, c'est...
24:55 Dégère-le, bravo d'être là", pas du tout,
24:58 je veux pas du tout être comme ça.
24:59 Par contre, je trouve que la meilleure manière de...
25:01 En tout cas, ma manière d'ingérer cet amour,
25:04 c'est de leur donner le plus possible.
25:05 Ils sont tellement généreux avec moi
25:07 que je me dois d'être généreuse à 100 %
25:09 et de leur donner la meilleure version de moi-même à chaque fois.
25:11 - En tout cas, si un mec mortel nous regarde, je l'atteste,
25:14 tu es une meuf mortelle.
25:15 - Ah ouais, peut-être que c'est vrai.
25:16 - Évidemment.
25:17 On a fait un tour sur tes réseaux, on a espionné, on a cliqué,
25:19 c'est le clic sur Zaout Sagazan.
25:21 - Ouh là !
25:22 - On a cliqué sur vous, Zaout Sagazan.
25:28 Ah OK, bah sympa.
25:31 Sur vos réseaux sociaux, on peut suivre votre quotidien,
25:33 notamment votre passion pour la SNCF.
25:35 D'ailleurs, on n'a jamais vu des gens aussi contents de prendre le train.
25:38 - Cet après-midi, j'ai pris un train.
25:40 - Votre passion aussi pour une langue sexy et chaleureuse, l'allemand.
25:44 En cliquant sur vous, on a pu suivre vos journées,
25:48 qui commencent par des showcases dans un Ehpad,
25:50 où l'ambiance est aussi dingue qu'aux Victoires de la Musique.
25:52 Alors que question animation, vous en connaissez un rayon.
25:58 Quitte à finir les soirées un peu tard,
26:03 on dirait moi à 4h du mat' en sortant du bar.
26:07 Ce qu'on aime chez vous, Zaout Sagazan, c'est votre côté nature-peinture.
26:10 - Il avait raison, le con.
26:11 - Après je me dis, putain, faut que je fasse une putain de prête.
26:13 Enfin, moi tu me dis ça, je suis en merde, tu vois.
26:15 - Mais ce qui a généré le plus de clics, ce sont les Victoires de la Musique.
26:18 Cérémonie où vous avez pu être soutenu par votre famille.
26:20 - Papa, grande question, est-ce que t'as voté pour moi ?
26:23 - Je l'ai même pas au courant.
26:24 - Du coup, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
26:26 Alors vous avez fait vous-même un clip promo d'Appel au vote.
26:35 Et cela a porté ses fruits, puisque vous êtes repartis les bras chargés, au sens propre,
26:38 avec comme à votre habitude, le côté nature-peinture.
26:41 - Je commence à avoir de la morve.
26:42 - Et au bout de la 3ème Victoire, vous aviez plus grand monde à remercier.
26:45 - Et bah voilà.
26:46 Je sais pas quoi dire.
26:49 - En tout cas, nous on vous remercie d'avoir mis tout plein de sensibilité
26:52 dans notre Vendredi soir.
26:54 - C'est trop mignon.
26:56 - Zaout de Sagazan, on aime présenter des nouvelles têtes,
26:58 une tête à clics ce soir, présentée par Pauline Clavier et une athlète qui va aller chercher.
27:02 Et on aime beaucoup Monia Chokri et son magnifique cinéma.
27:05 Zaout, on va passer à l'intervient Quentarbourg.
27:07 Le principe est très simple, 1 minute 30 pour répondre à un maximum de questions.
27:10 Ok ? T'es prête ?
27:12 Top chrono.
27:13 C'est quoi la chanson qui t'apaise le plus ?
27:15 - Flying Tomodel.
27:16 - C'est quoi le bruit que tu supportes le moins ?
27:19 - Le...
27:21 Les...
27:23 Les pleurs.
27:24 - Qu'est-ce que tu fais de mieux avec tes mains ?
27:27 - Euh... Le piano.
27:29 Ouais, du piano.
27:30 Non, pas très bien.
27:31 Des toilettes, pour les vieux.
27:33 Je crois que je suis meilleure à ça.
27:35 - C'est quoi les red flags pour te séduire ?
27:37 - Oh bah, t'écris des méchants commentaires sur Internet.
27:40 Non, c'est pas pour te séduire.
27:43 Bah, je sais pas, un petit clin d'œil.
27:45 Non, ça peut être sympa aussi, je sais pas.
27:47 Non, bah, séduis-moi, je suis ravi.
27:49 - C'est quoi les green flags ?
27:50 - Ah... Tu me fais rire.
27:52 - Quel est le cauchemar dont tu te souviens tout le temps ?
27:55 - Un cauchemar où je mange de la mousse...
27:58 de forêt.
27:59 A chaque fois, je me réveille à ce moment-là.
28:01 Je sais pas pourquoi je mange la mousse, je sais pas.
28:03 - C'est quoi le featuring de tes rêves ?
28:05 - Bah, Tom Hodel, "Rave", je serais trop contente.
28:08 Et sinon, Kraftwerk, j'adorerais aussi, mais c'est un peu tard, je pense.
28:12 - Si tu devais écouter qu'une chanson en boucle jusqu'à la fin des temps,
28:15 ce serait laquelle ?
28:16 - "Amour, amour" de Michel Legrand.
28:17 - Quel est le moment de votre passé que t'aimerais revivre ?
28:20 - Euh...
28:27 Plein de choses.
28:29 Oh là là, c'est hyper dur !
28:31 Gagner les Victoires, c'était sympa, c'était il y a pas longtemps,
28:35 mais il y a plein d'autres choses que j'aimerais revoir.
28:37 - C'est quand la dernière fois que tu as dit "je t'aime" ?
28:39 - Oh bah sûrement tout à l'heure.
28:41 - Si demain...
28:43 *Bruit de la télé*
28:45 Merci à tous !