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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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TVTranscription
00:00 *musique*
00:04 J'ai mis du temps à me trouver en tant qu'homme.
00:06 *musique*
00:16 Je vais te le faire courir moi Carlos !
00:18 *musique*
00:29 Avant de commencer le spectacle, je précise quelque chose de très important, c'est un rôle que je joue.
00:33 *musique*
00:39 Qu'est-ce que je fous là bordel ?
00:41 *musique*
00:43 Je suis pas là pour m'amuser ou pour passer pour un con, je suis là pour faire une bagarre d'hommes.
00:47 *musique*
00:49 J'ai l'icône.
00:51 Ça marche bien, ça marche bien.
00:53 *musique*
01:03 Ça va ? On te le fait combien de fois dans la rue ?
01:05 20, 30.
01:07 Et ils te disent quoi les gens dans l'horizon ?
01:09 Juste "eus".
01:11 Avec un petit message sympathique après.
01:13 Ragnard Le Breton, c'est un pseudo.
01:15 Ton vrai prénom c'est Mathias, merci d'être là.
01:17 On t'a connu avec ce personnage,
01:19 Michel Venom, prof de sport,
01:21 pauvre, grande gueule, sans limite.
01:23 Et Michel Venom, c'est lui.
01:25 C'est Michel Venom, je suis champion du monde de boxe militaire.
01:27 De 1991 à 2000, j'ai tout raflé.
01:29 J'ai pas mal d'expérience aussi en bagarre de rue,
01:31 où j'ai une efficacité qui est assez connue sur la région parisienne.
01:33 Donc là on est dans mon dojo,
01:35 c'est ma deuxième baraque.
01:37 C'est là où je fais profiter mes élèves de mon savoir,
01:39 de la patate quoi.
01:41 Donc bienvenue chez moi.
01:43 *bruit de pet*
01:45 Aujourd'hui on te connaît sur Instagram,
01:47 1 million de personnes te suivent,
01:49 les vidéos sont visionnées des millions de fois,
01:51 t'as rencontré des gros succès sur scène
01:53 avec ton spectacle qui s'appelle
01:55 "Eus", évidemment.
01:57 Au cinéma, dans Astérix et Obélix,
01:59 l'Empire du milieu de Guillaume Canet,
02:01 et aussi dans plusieurs films.
02:03 Un stupéfiant Noël, numéro 10, Médellin,
02:05 Bonne conduite, 10 jours encore sans maman,
02:07 le grand cirque, Debout d'air,
02:09 quelle ascension rapide.
02:11 - Bah ça a été rapide,
02:13 et puis c'est maintenant qu'il faut justement
02:15 baisser un peu le...
02:17 ralentir un peu la cadence
02:19 et faire les bons choix,
02:21 et puis avoir une vision plus stratégique
02:23 de la chose, et moins sauter
02:25 sur tout ce qu'on te propose et tout pour...
02:27 Si tu veux durer, je pense, dans le milieu artistique,
02:29 je pense qu'il faut avoir de la stratégie,
02:31 et il faut mettre en place maintenant
02:33 des choix plus judicieux,
02:35 ou des choix qui me correspondent plus,
02:37 pour pouvoir montrer ce que moi je sais faire,
02:39 ou ce que moi je veux montrer...
02:41 - Y a des choix que tu regrettes déjà ?
02:43 - Non pas du tout, mais y a des choses,
02:45 tu fais ce que tu fais, et puis tu fais ce que c'est les potes,
02:47 parce que ça t'amuse de le faire et tout,
02:49 et...
02:51 de ce que j'ai observé,
02:53 c'est que c'est un métier
02:55 où il faut quand même faire attention à certains choix,
02:57 et puis il faut surtout faire des choses qui te correspondent,
02:59 pas donner tout le temps des choses aux gens,
03:01 pour un film,
03:03 ou des scènes, machin,
03:05 il faut faire ces choses,
03:07 les choses que moi ça me tient à coeur de faire.
03:09 - En tout cas, moi je suis heureux à chaque fois que je te vois dans un film,
03:11 - Merci.
03:13 - C'est pas que c'est inespéré, mais c'est une deuxième vie pour toi.
03:15 - C'est une deuxième vie, c'est vrai.
03:17 C'est vrai que c'était pas du tout prévu à la base,
03:19 je l'avais toujours dans un coin de la tête,
03:21 tu sais quand même je travaillais,
03:23 je faisais mes petites bricoles à côté,
03:25 je faisais du théâtre le soir tard,
03:27 j'allais au laboratoire de l'acteur,
03:29 c'est une école dans le 11ème,
03:31 et je prenais mes cours, c'était dur et tout,
03:33 mais j'avais toujours cet objectif là, et puis j'ai jamais douté de moi.
03:35 Je me suis toujours dit qu'un jour,
03:37 ça finirait par...
03:39 y a rien qui a marché pour l'instant, mais...
03:41 - Ça marche plutôt bien.
03:43 On t'appelle pour toutes les comédies.
03:45 - Oui, oui, mais c'est maintenant
03:47 qu'il faut faire les bons choix.
03:49 - T'es breton, t'as des origines russes
03:51 du côté de ta mère, qu'est-ce qu'elle t'a transmis ta mère ?
03:53 - Ma mère elle m'a transmis
03:55 une énergie de vie,
03:57 de la folie de vie,
03:59 c'est-à-dire qu'elle a été,
04:01 elle est toujours d'ailleurs, c'est quelqu'un de vivant.
04:03 Tu la mets dans une pièce,
04:05 elle va captiver l'attention,
04:07 elle est rigolote,
04:09 elle ose plein de choses,
04:11 elle croque la vie, puis c'est une dame
04:13 qui a un potentiel de vie génial.
04:15 - T'as eu une enfance tourmentée,
04:17 tes parents ont divorcé très tôt,
04:19 et tu dis que très tôt, très jeune,
04:21 vers 3-4 ans, t'as assisté à beaucoup de violence.
04:23 Quand tu penses à cette époque-là,
04:25 à ta maman et au chemin parcouru,
04:27 qu'est-ce que tu te dis ?
04:29 - Je dis qu'on a évolué dans une marche positive
04:31 tous ensemble.
04:33 Je pense que la vie, elle sait pas de rester bloqué
04:35 à une époque, et puis
04:37 ne pas se servir de ça pour justifier son échec
04:39 dans la vie actuelle.
04:41 Moi, je pense qu'il faut vraiment
04:43 se pardonner les choses,
04:45 discuter, communiquer, essayer de comprendre,
04:47 et surtout, il faut avancer.
04:49 Faut pas rester bloqué 20 ans en arrière.
04:51 Moi, je supporte pas les gens
04:53 qui justifient leur échec par rapport à leur passé.
04:55 - C'est quoi la plus grande force de ta maman ?
04:57 - La plus grande force de ma maman,
04:59 c'est...
05:01 de s'adapter
05:03 dans n'importe quel milieu où tu la mets.
05:05 Moi, ma mère, je l'ai vue
05:07 avec des mamans africaines rigoler,
05:09 avec des mecs plus...
05:11 plus guindés, un peu plus coincés du cul,
05:13 pareil, s'éclater autant.
05:15 C'est un caméléon, tu la mets dans n'importe quelle situation,
05:17 elle va s'en sortir et elle va...
05:19 elle va se sentir à l'aise.
05:21 - T'as aussi ce côté-là, caméléon.
05:23 - Ouais, ouais, mais c'est ce qu'elle m'a transmis.
05:25 - On peut te voir avec des artistes de tous les milieux,
05:27 des gens de tous bords, de tous les milieux sociaux,
05:29 de toutes les origines.
05:31 - Moi, j'ai grandi avec tout le monde.
05:33 Souvent, j'ai pas de...
05:35 j'ai pas d'idéal amical.
05:37 C'est-à-dire que moi, j'ai des tchétchènes,
05:39 des homosexuels de la mode,
05:41 des sportifs,
05:43 des chanteurs, des comédiens,
05:45 des mecs qui travaillent à Darty, des mecs qui travaillent dans une salle de sport.
05:47 Moi, tant que t'as bon cœur
05:49 et que t'as...
05:51 t'as la même vision de la vie que moi, bah, let's go.
05:53 - À quoi tu sais reconnaître quand quelqu'un a bon cœur ?
05:55 - Ça, moi, j'ai...
05:57 alors ça, moi, j'ai une faculté
05:59 que j'ai en moi,
06:01 je sais pas d'où ça vient, mais j'arrive à tout de suite...
06:03 à tout de suite sentir quelqu'un...
06:05 j'ai plein de défauts, mais celui-là, je l'ai pas.
06:07 C'est-à-dire que j'arrive à cerner les gens assez rapidement.
06:09 Et je peux te dire si...
06:11 tu sais, les attitudes, les regards,
06:13 la manière de répondre, la manière de parler des gens...
06:15 tu sais, j'arrive à cerner assez rapidement les gens.
06:17 Et moi, j'ai...
06:19 y a plein... y a des défauts qui sont éliminatoires pour moi.
06:21 Jalousie, ça me débecte.
06:23 T'es un mec qui est jaloux, qui a le...
06:25 tu sais, qui...
06:27 qui est pas forcément content pour toi ou pour les collègues
06:29 quand ça réussit. Et la radinerie.
06:31 Alors ça, ça me...
06:33 ça, ça me débecte.
06:35 Les gens radins, ça me fait gerber, quoi.
06:37 Voilà. C'est horrible.
06:39 - Ah bah... - Non, moi, ça me dégoûte, ça.
06:41 C'est vraiment un défaut de merde. Tu vois, les gens...
06:43 Ils ont des...
06:45 - Ils sont tous à la même personne.
06:47 - À la même personne. - Non, je rigole.
06:49 [Rires]
06:51 - Y en a plein, moi. - Enfant, t'étais très bagarreur,
06:53 scolarité compliquée,
06:55 tu t'es fait virer de plein d'établissements,
06:57 t'es allé à l'école pour t'amuser avec tes amis,
06:59 t'as fait du basket ensuite,
07:01 t'étais pro à 18 ans, t'as jamais voulu faire carrière,
07:03 t'as dû arrêter à cause des blessures,
07:05 mais t'as toujours aimé la comédie,
07:07 tu faisais ça de ton côté,
07:09 et après, t'as fait plein de petits boulots.
07:11 C'était quoi, ces petits boulots ?
07:13 - Pfff... J'en ai fait plein. J'ai fait déménageur,
07:15 j'ai fait
07:17 voiturer dans les hôtels
07:19 avec le permis d'un copain.
07:21 J'ai fait...
07:23 J'en ai fait plein, mon pote.
07:25 Je me suis occupé des jeunes le mercredi.
07:27 Non, j'ai fait plein.
07:29 Après, j'ai fait plein de trucs,
07:31 on va dire, sous le manteau,
07:33 j'ai organisé des parties de poker,
07:35 et après, j'ai rencontré
07:37 l'ami aujourd'hui qui est comme mon frère,
07:39 Sébastien,
07:41 avec qui on a construit
07:43 une société dans le luxe
07:45 et qui m'a permis de m'élever
07:47 socialement parlant
07:49 et pas faire le casso,
07:51 comme je le faisais avant, si tu veux.
07:53 J'étais un cas social, donc...
07:55 J'avais pas du tout de...
07:57 J'avais pas d'objectif de vie,
07:59 j'avais pas la bonne vision des choses,
08:01 j'étais une belle petite merde,
08:03 et Sébastien, il m'a
08:05 fait grandir en tant qu'homme dans plein de choses,
08:07 dans comment gérer l'argent,
08:09 comment faire de l'argent intelligemment,
08:11 il a été vraiment quelqu'un de
08:13 très important. - Et ensuite,
08:15 tu t'es lancé sur les réseaux, le carton,
08:17 et aussi, les gens
08:19 t'adorent sur les réseaux, t'es quelqu'un de très populaire,
08:21 et tu réussis à faire
08:23 parler de toi à chaque fois que tu parles,
08:25 notamment de l'actualité, t'as pris position
08:27 à plusieurs reprises cette année,
08:29 notamment en octobre 2023, t'as publié une vidéo
08:31 pour parler du conflit israélo-palestinien
08:33 vu plus de 1,8 million de fois.
08:35 - Je ne m'exprime pas en tant que
08:37 juif israélien, ni en tant qu'arabe musulman,
08:39 je m'exprime en tant que
08:41 citoyen français, en tant qu'être humain.
08:43 Moi, en ce moment, je suis malheureux, je me réveille,
08:45 j'ai mal au bide, j'ai le cafard,
08:47 je suis complètement éteint de l'intérieur, je pense que
08:49 c'est le cas de beaucoup d'entre nous actuellement dans le pays.
08:51 On ne peut pas avoir un quotidien heureux
08:53 à 100% avec toutes les horreurs qui se passent dans le monde
08:55 actuellement, c'est impossible,
08:57 à moins d'être une grosse merde, mais là, on change complètement
08:59 de débat.
09:01 Quand le Hamas a attaqué les civils israéliens,
09:03 ça m'a arraché le cœur, ça m'a bousillé le bide
09:05 de voir ces enculés de terroristes massacrer
09:07 des innocents. Aujourd'hui, ce qui se passe en Palestine,
09:09 sous nos yeux, est un carnage,
09:11 est un massacre, on est en train d'assister à une véritable boucherie,
09:13 des civils, des papas, des mamans,
09:15 des enfants, des bébés se font bombarder la gueule,
09:17 on ne combat pas le terrorisme
09:19 en tuant des enfants.
09:21 Ce qui se passe là-bas doit être dénoncé, ça doit s'arrêter.
09:23 Tu dis aussi dans la vidéo
09:25 "N'oublions pas le Congo, les Ukrainiens, les Arméniens,
09:27 le monde est rempli d'horreurs,
09:29 et l'être humain est terrifiant."
09:31 La situation à l'heure actuelle du conflit entre
09:33 Israël et la Palestine est la suivante.
09:35 124 personnes toujours retenues en otage.
09:37 À ce jour, le ministère de la Santé de la bande de Gaza,
09:39 administré par le Hamas, a recensé
09:41 35 647 morts en Palestine
09:43 depuis le début de la guerre, environ 80 000 blessés.
09:45 La France a annoncé soutenir
09:47 la Cour pénale internationale, la CPI,
09:49 après la demande de mandats d'arrêt
09:51 contre les dirigeants d'Israël, Netanyahou
09:53 et le ministre de la Défense, Yoav Galan,
09:55 et à l'encontre de trois responsables
09:57 du Hamas pour des crimes de guerre, des crimes
09:59 contre l'humanité présumée, commis dans la bande de Gaza.
10:01 Ce qui nous intéresse, nous,
10:03 en tant que citoyens, et on voit ça de loin,
10:05 c'est de savoir est-ce que ça va changer la situation.
10:07 Pour l'instant, il n'y a rien qui change.
10:09 Il y a toujours des otages qui sont
10:11 retenus et il y a surtout des gens qui sont...
10:13 C'est une situation
10:15 qui est abominable.
10:17 Moi, je ne peux pas rester dans mon quotidien,
10:19 avoir une vie normale,
10:21 en assistant à toutes ces horreurs.
10:23 On voit des enfants crever,
10:25 on voit des mamans, des papas, des nouveau-nés se faire
10:27 allumer la gueule.
10:29 On est dans un truc où c'est...
10:31 On ne peut pas avoir un quotidien normal.
10:33 Et on ne peut pas rester non plus sans rien dire.
10:35 Moi, je condamne les attaques du Hamas.
10:37 Quand le peuple israélien a été attaqué,
10:39 ça m'a vraiment fait mal au cœur.
10:41 Ça m'a bousillé le cœur de voir ça.
10:43 On était tous complètement
10:45 bouleversés de voir ça.
10:47 Et maintenant, il y a
10:49 ces tripostes, et puis
10:51 tu vois le carnage
10:53 qui est en train de se dérouler
10:55 sous nos yeux. On ne peut pas rester sans rien dire.
10:57 On ne peut pas faire comme si c'était normal.
10:59 Même si moi, en tant qu'artiste,
11:01 je ne vais pas changer la situation. Ils n'écoutent pas
11:03 l'ONU. Ils n'écoutent personne.
11:05 Mais on ne peut pas rester comme ça,
11:07 à fermer notre gueule.
11:09 Moi, personnellement,
11:11 j'ai pris parole, parce que ça me perturbait. Dans mon quotidien,
11:13 ça me perturbe toujours de voir
11:15 ces images-là. Je suis père de famille.
11:17 Et quand je vois des enfants, on assiste à des images
11:19 qui sont...
11:21 C'est au-delà de l'horreur.
11:23 Et moi, ça m'a vraiment attristé.
11:25 Je ne vais pas sortir
11:27 les violons, puis faire l'artiste.
11:29 Mais ça m'a vraiment fait très mal au cœur.
11:31 Et ça me fait toujours très mal au cœur
11:33 de... comment dire...
11:35 d'avoir ce...
11:37 d'assister à ça, et puis d'avoir
11:39 un monde aussi...
11:41 où tout se débarque.
11:43 Je suis désolé, pardon. - Non, mais c'est une réaction
11:45 de père de famille. - Pardon.
11:47 Non, excuse-moi. Putain, j'aime pas faire ça.
11:49 Quel horreur, putain.
11:51 Le fragile, putain.
11:53 Non, mais tu sais, ça fait chier de...
11:55 d'être dans un monde où tu vois des enfants
11:57 mourir comme ça, et on est impuissants,
11:59 et puis on regarde ça comme ça.
12:01 C'est comme si c'était...
12:03 C'est dur de voir ça.
12:05 Donc, ce qui se passe là-bas, c'est pas normal.
12:07 Ce qui se passe en Palestine, c'est pas normal.
12:09 Ça doit s'arrêter. On peut pas...
12:11 On peut pas continuer à faire comme si
12:13 il se passait rien, quoi. Ça doit s'arrêter.
12:15 - Y a énormément d'artistes qui se sont exprimés
12:17 sur les réseaux sociaux. Pour être totalement
12:19 transparent, on en a invités
12:21 plein, et à chaque fois,
12:23 c'est "je ne veux pas en parler à la télévision",
12:25 ou, quand ils viennent,
12:27 le premier truc qu'ils nous disent en loge, c'est "je ne veux pas parler de Gaza".
12:29 - Non, mais parce que c'est...
12:31 Ils pensent que les Juifs
12:33 contrôlent...
12:35 C'est une espèce de parano complètement débile.
12:37 Les Juifs sont pas du tout d'accord avec ce qui se passe.
12:39 Les Juifs, mes potes feuges, ils sont aussi
12:41 attristés que mes potes musulmans.
12:43 Tout le monde veut un cessez-le-feu,
12:45 tout le monde veut un arrêt
12:47 de ces horreurs. Mais maintenant, les gens sont
12:49 très cons. Il faut choisir un camp.
12:51 "Ah, tu dis ça,
12:53 tu dis que t'as de la peine
12:55 pour les feuges. Ah bah putain, t'es un enculé,
12:57 t'es contre la Palestine." Mais ça a rien à voir, frérot.
12:59 Tu vois, il faut pas choisir de camp.
13:01 Il faut être juste dans tes réactions.
13:03 Il faut être un bonhomme, il faut être quelqu'un
13:05 qui a... Moi, de moi, tu m'invites là,
13:07 tu me dis ce que tu ressens, moi je te dis
13:09 ce que je ressens. C'est pas normal, ça doit s'arrêter,
13:11 c'est un scandale. Basta.
13:13 Et alors, ça va me faire quoi ? Ça va me faire arrêter
13:15 des contrats, des machins, je m'en bats les couilles, moi.
13:17 Je m'en bats les couilles.
13:19 Je gérerai jamais contre mes convictions personnelles.
13:21 Je gérerai jamais contre ce que mon coeur
13:23 me dicte, tu vois. Si j'ai envie de le dire, je le dis.
13:25 Voilà. Et s'ils sont pas contents, ils sont pas contents.
13:27 - Parmi tes prises de position,
13:29 il y a également les dangers des écrans et des réseaux sociaux
13:31 pour les enfants. C'est quelque chose
13:33 qui te concerne, parce que t'es papa,
13:35 t'es quelqu'un qui travaille aussi beaucoup
13:37 sur les réseaux. On en parle juste après ça.
13:39 - En France, un enfant de 2 ans
13:41 serait exposé à 56 minutes d'écran
13:43 par jour en moyenne, un chiffre qui monterait
13:45 à 1h20 à 3h30.
13:47 Mais si c'est tentant de mettre
13:49 son enfant devant un écran pour s'offrir un moment
13:51 de répit, beaucoup d'études s'accordent
13:53 à dire qu'une exposition excessive aux écrans
13:55 présente un risque sanitaire pour les plus jeunes.
13:57 - Les écrans privent le tout petit
13:59 de ses besoins essentiels,
14:01 c'est-à-dire interagir avec
14:03 tes humains de façon fréquente et de qualité,
14:05 notamment avec ses parents, avec qui ils créent
14:07 une relation privilégiée qu'on appelle l'attachement,
14:09 et d'explorer le monde réel
14:11 en 3 dimensions avec tout son corps
14:13 et tous ses sens. - Une surexposition
14:15 aux écrans qui aurait des conséquences sur le sommeil,
14:17 la vue, les capacités de concentration des enfants
14:19 et plus largement leur développement cognitif
14:21 en retardant par exemple l'acquisition
14:23 du langage. - On doit bien expliquer
14:25 aux parents qu'on n'apprend pas à un enfant
14:27 avec une tablette à parler, c'est
14:29 impossible, et on a des dégâts absolument
14:31 majeurs, j'en vois toutes les semaines
14:33 des enfants de 2 ans qui disent des mots de dessin
14:35 animé, Mishka, Mishka, Sam le pompier,
14:37 et qui ne savent rien dire.
14:39 - Car les écrans ont envahi notre quotidien,
14:41 on en compte 10 en moyenne par foyer.
14:43 Et même s'il existe des contenus éducatifs qui semblent
14:45 en apparence inoffensifs, il faut là encore
14:47 faire attention à limiter la quantité. - Là on a
14:49 fait le sevrage, donc il est beaucoup plus ouvert,
14:51 ça va beaucoup mieux, maintenant les écrans
14:53 sont partout. Et là quand on voit les conséquences,
14:55 on voit que c'est...
14:57 ça peut être grave.
14:59 - L'OMS recommande ainsi de ne pas exposer les enfants
15:01 aux écrans avant 2 ans et de limiter à 1h
15:03 par jour les écrans aux enfants entre 2 et 5 ans.
15:05 - Je rappelle quelques chiffres en France,
15:07 un enfant de 2 ans serait en moyenne exposé
15:09 56 minutes d'écran par jour,
15:11 un chiffre qui monterait à 1h20
15:13 à 3 ans et demi, l'OMS
15:15 recommande de pas exposer les enfants aux écrans avant
15:17 2 ans et de limiter à 1h par jour les écrans
15:19 aux enfants entre 2 et 5 ans.
15:21 - C'est un truc... - Oui.
15:23 Moi j'ai...
15:25 j'ai ma femme qui gère bien ça,
15:27 avec mes enfants. C'est-à-dire que moi j'aurais plus tendance
15:29 des fois, tu sais, quand ils sont bruyants ou quoi,
15:31 de lui mettre un truc dans les mains
15:33 parce que c'est la facilité qu'on a aujourd'hui.
15:35 Mais ma femme, elle cadre
15:37 vraiment bien ce truc-là, puis j'ai remarqué que ça avait des effets
15:39 positifs sur mes enfants aussi, d'être plus
15:41 éveillé dans d'autres choses,
15:43 etc. Et je trouve qu'on a...
15:45 enfin, ce qu'on voit sur les réseaux,
15:47 ça n'a rien à faire devant les yeux des enfants
15:49 de ce petit âge,
15:51 en fait. Tu passes une heure sur TikTok,
15:53 tu vois des trucs... C'est la folie.
15:55 Même Insta, toi, tu fais ça,
15:57 tu vois un handicapé moteur
15:59 qui fait de la trompette avec son cul, tu vois un mec
16:01 qui te fait un rappel religieux qui vient de se convertir
16:03 la veille, tu vois un mec qui monte
16:05 ses muscles, tu vois un débile comme moi qui met une tarte,
16:07 tu vois...
16:09 Tu vois un mec qui roule en Rolls-Royce,
16:11 un tequila comme ça, tu vois...
16:13 Non, les filles, on est dans une folie.
16:15 Tu sais, le
16:17 fil d'actu est terrible.
16:19 Et nous, ça nous perturbe. On voit de la violence,
16:21 de la haine, des discours haineux et tout.
16:23 Et nous, ça nous impacte, nous,
16:25 en tant qu'adultes. Donc imagine l'impact
16:27 que ça peut avoir sur des gosses.
16:29 C'est ça qui me traumatise. Nous, ça nous rend malades.
16:31 Je te dis, des fois,
16:33 je passe une heure, des fois, je me...
16:35 Je me dis "putain, la vache, je finis là, je suis de mauvaise
16:37 humeur, je suis énervé,
16:39 parce que ça peut créer des troubles mentaux,
16:41 ça peut créer des maladies,
16:43 des maladies mentales et tout, donc...
16:45 Et nous, on laisse nos enfants,
16:47 avec des téléphones, regarder les mêmes
16:49 contenus comme si
16:51 c'était normal. C'est pas normal.
16:53 Ça va perturber nos enfants. On va créer une génération
16:55 de débiles, on va créer
16:57 une génération de gamins qui ont une perception de la vie
16:59 qui est complètement faussée, que ce soit
17:01 dans les rapports avec les femmes, le rapport à la
17:03 violence,
17:05 le rapport avec la société. Ça va créer des petits
17:07 monstres, parce qu'ils ont accès à tout ça, et puis
17:09 leur cerveau est vierge, et ils vont s'imprégner
17:11 de ce qu'ils voient. Tu vois ce que je veux dire ? Et ça,
17:13 ça va créer des monstres. Mais c'est à nous aussi,
17:15 parents, de faire attention. Par exemple, moi,
17:17 nous-mêmes adultes, avant de...
17:19 On doit faire attention à notre comportement aussi avec le téléphone.
17:21 Moi, c'est pareil. Je vois des fois que l'écran...
17:23 Je passe du temps
17:25 avec mes enfants, puis tu sais, je suis... Ouais, ouais, ouais.
17:27 J'ai honte de ça.
17:29 - Toi, c'est aussi absorbé par l'écran ? - On est tous
17:31 absorbés par les écrans. Première chose
17:33 que tu fais quand tu te réveilles, qu'est-ce que tu fais ?
17:35 [Bruits de bruit de l'écran]
17:37 C'est pas normal. Tu te réveilles, tu t'étires,
17:39 tu vas pisser, tu prends ton petit café, ça va,
17:41 chéri. Tu vois, c'est ça, la vie.
17:43 [Bruit de l'écran]
17:45 Et moi, c'est pareil.
17:47 Je suis pareil.
17:49 Je critique un système,
17:51 mais je suis pareil. Moi, ce que je dénonce,
17:53 par contre, c'est qu'on ne laisse
17:55 pas les enfants. Il faut pas laisser
17:57 les enfants avant
17:59 un certain âge limite, devant
18:01 certains contenus. Parce que ça aura des conséquences
18:03 sur la future société, sur les
18:05 futurs comportements. Regarde, il y a des suicides,
18:07 il y a du harcèlement, il y a de la
18:09 violence à
18:11 tirer... Enfin, il y a de la violence de partout.
18:13 Ça n'a rien à voir avec avant. Aujourd'hui, c'est
18:15 beaucoup plus violent. Et ça, pour moi...
18:17 - Elle t'inquiète, la nouvelle génération ? - Ah oui,
18:19 elle m'inquiète beaucoup. Je vais te raconter une anecdote.
18:21 J'étais... Il y a un créateur
18:23 de contenu qui m'avait invité dans un
18:25 collège en banlieue parisienne.
18:27 Et on est partis rencontrer des élèves
18:29 pour parler avec eux et tout ça.
18:31 Et en fait, des gamins de 6e,
18:33 et en fait, j'étais
18:35 bousillé de voir l'étape psychologique des enfants,
18:37 qui sont super mignons. Et chez moi, j'étais malade.
18:39 J'ai dit à ma femme, j'ai mal à la tête,
18:41 j'ai de la fièvre, j'ai eu un choc...
18:43 - C'est quoi le témoignage qui t'a le plus perturbé ?
18:45 - Le témoignage qui m'a le plus perturbé,
18:47 il y a un gamin qui s'est levé, il a dit, de toute façon,
18:49 la France, elle nous aime pas, donc c'est pour ça qu'on la baise.
18:51 J'étais là,
18:53 je dis, ben... Enzo,
18:55 c'est un peu excessif comme discours.
18:57 Et elle me dit, non, mais c'est comme ça,
18:59 tout ça. Je lui dis, non, ben, c'est pas comme ça, non.
19:01 C'est un gamin qui te dit que la France t'aime pas.
19:03 Et il me dit, non, ben, c'est ça, c'est comme ça.
19:05 Je lui dis, mais arrête, t'as 12 ans, 11 ans...
19:07 À quel moment tu peux dire
19:09 que la France ne t'aime pas ?
19:11 C'est dingue d'avoir ce discours-là.
19:13 Parce qu'il écoute des abrutis
19:15 qui sont là, qui ont les dents noires, avec les lèvres bleues,
19:17 en train de se mettre un pétard.
19:19 "Oh, le fils de p*te, oh..."
19:21 C'est parce qu'on donne accès à des discours
19:23 des abrutis, à avoir de la crédibilité,
19:25 et ces enfants les écoutent. - Est-ce que toi, tu l'as été, ce gamin-là ?
19:27 De dire que la France, je l'aime pas ?
19:29 Pour être tout à fait honnête, j'ai...
19:33 Il y a un moment donné
19:35 où j'étais en colère
19:37 contre un système.
19:39 Mais parce que c'était moi qui étais perdu.
19:41 Le système, il est...
19:43 Il a 150 000 défauts.
19:45 Il a plein de défauts, le système.
19:47 Que ce soit, tu sais, moi,
19:49 le système du permis à point,
19:51 les amendes, les impôts, on se fait déboîter le fion...
19:53 Il y a plein de trucs.
19:55 Quand je vois comment les gens manifestent
19:57 dans la rue, c'est qu'il y a quelque chose qui va pas.
19:59 Quand tu vois le mouvement des gilets jaunes, à la base,
20:01 il y a quelque chose qui ne va pas.
20:03 Sinon, les gens vont pas dans la rue, se faire chier, à 60 balais,
20:05 il y a quelque chose qui va pas.
20:07 Donc moi, j'ai eu cette colère-là, à un moment donné.
20:09 Mais j'ai eu aussi, à un moment donné, je me suis dit,
20:11 c'était peut-être moi aussi, de mon côté,
20:13 qui a peut-être aussi
20:15 fait des mauvaises choses, et qui a fait peut-être des mauvais choix,
20:17 et qui a pas fait aussi en sorte que ça avance.
20:19 - Tu t'es dit, le point commun entre tous mes problèmes,
20:21 c'est moi. - Bien sûr.
20:23 Quand j'ai des problèmes, ça venait de moi.
20:25 C'était mon comportement.
20:27 Et ça, ma femme m'a énormément aidé là-dedans.
20:29 - Tu reviens du festival de Cannes.
20:33 Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?
20:35 - Alors, moi, j'ai un petit accord avec ma femme, maintenant.
20:37 C'est comme, moi, je suis souvent à la maison,
20:39 que je pars jamais en vacances et tout.
20:41 On a trouvé un accord, elle me dit, je te laisse 3-4 jours
20:43 chaque année, et tu peux aller avec tes copains.
20:45 Elle me donne l'autorisation,
20:47 un peu fragile, je crois,
20:49 avec ma petite femme.
20:51 Et tu sais, en gros, j'y vais avec des copains,
20:53 on y va,
20:55 on s'amuse, on passe du bon temps, on se retrouve,
20:57 on fait des petites plages,
20:59 des bons restos, on rentre tôt,
21:01 on fait pas du tout le Cannes
21:03 show-biz, show-off
21:05 horrible
21:07 que je supporte pas, d'ailleurs.
21:09 - C'est un Cannes qui est marqué par
21:11 les prises de position du MeToo,
21:13 cinéma en France. Il y a eu plein de choses.
21:15 Il y a eu la parole de Judith Godrech,
21:17 il y a eu Juliette Binot chez nous,
21:19 il y a également cette histoire
21:21 de listes qui a circulé.
21:23 Qu'est-ce que toi, t'as pensé de toute cette séquence ?
21:25 - Alors moi, je suis, pour commencer,
21:27 je suis pour que ce mouvement MeToo
21:29 est nécessaire dans la société dans laquelle on est,
21:31 parce que les hommes ont... Il y a énormément
21:33 de barges, de gros porcs,
21:35 sadiques, salaces, il y en a plein,
21:37 qui se permettent des comportements
21:39 par rapport à leur statut
21:41 qui sont un petit peu au-dessus dans plein de choses.
21:43 Par exemple, si c'est un producteur, machin,
21:45 il y a des mecs qui ont des comportements déplacés,
21:47 on peut l'avoir partout dans la société, ça s'arrête pas qu'au cinéma.
21:49 Les hommes, en général,
21:51 dans la société, peuvent avoir des comportements déplacés
21:53 et énormément de perturbés sexuels.
21:55 Et ça, les femmes,
21:57 je suis le premier à défendre les femmes.
21:59 Demain, il y a un comportement douteux en face de moi avec une femme,
22:01 un mec qui se comporte mal, je vais lui mettre mon poing dans la gueule,
22:03 je vais pas laisser une femme
22:05 se faire humilier,
22:07 toucher, sentir... Jamais de la vie,
22:09 je laisserai ça. Ne serait-ce qu'une parole,
22:11 un regard, je laisserai un passé là-dessus,
22:13 parce que les femmes, c'est le trésor du monde.
22:15 Moi, j'ai un respect pour la femme
22:17 qui est extraordinaire. Sans ma femme, par exemple,
22:19 je serais pas
22:21 le quart de ce que je suis aujourd'hui comme homme.
22:23 Donc, il faut protéger les femmes,
22:25 il faut dénoncer ces comportements de porc,
22:27 je serais le premier à le faire
22:29 si je vois ça.
22:31 Mais aujourd'hui, il y a une espèce d'hystérie
22:33 autour de l'homme,
22:35 par exemple, cette liste,
22:37 où on se permet de...
22:39 Moi, personnellement,
22:41 j'ai plein de copains dans la liste,
22:43 et c'est pas des pervers, c'est pas des porcs,
22:45 c'est pas des violents, c'est pas des mecs horribles.
22:47 On juge
22:49 les gens publiquement sur des rumeurs.
22:51 Une rumeur ne fait pas une accusation.
22:53 Et ça, il faut que ça s'arrête,
22:55 cette espèce d'hystérie.
22:57 Moi, je te parle du métier dans lequel, aujourd'hui, j'exerce.
22:59 Il y a un fantasme autour de ce métier-là.
23:01 C'est cocaïne,
23:03 écorché vif,
23:05 qui est écrit sous champignons,
23:07 des scénarios,
23:09 qui fait des partouzes à poil avec 50 personnes,
23:11 mais il n'y a pas que ça.
23:13 Il y a des gens formidables. On n'est pas tous des porcs,
23:15 on n'est pas tous des violeurs, on n'est pas tous des pédophiles.
23:17 Il y a des gens formidables
23:19 dans ce métier-là, et moi, je ne supporte pas
23:21 qu'on envoie les gens sur des rumeurs
23:23 sur la place publique.
23:25 Alors que, si ça se trouve, le mec, il n'a rien fait.
23:27 Le mec, il a une femme, il a des enfants.
23:29 Comment ça va être à la maison ?
23:31 Alors que le mec n'a rien fait, il y aura toujours le doute,
23:33 à cause d'une merde qui m'a mentionné une rumeur sur Twitter.
23:35 Il n'y a même pas de fait, il n'y a pas d'enquête, il n'y a pas de plainte.
23:37 L'autre juste, il arrive, il prend son Twitter, "Ah, j'ai une liste,
23:39 vous allez voir, ça va vous faire bander, ça."
23:41 Il y a des mecs qui ne se rendent pas compte des conséquences.
23:43 C'est dingue de faire ça.
23:45 Et de l'autre côté,
23:47 moi, je suis intransigeant. Si les gens sont des porcasses
23:49 ou ont des faits qui sont avérés,
23:51 tu ne me sers pas la main.
23:53 Tu ne me parles pas, je te pisse au cul, moi.
23:55 Si tu te comportes mal avec les femmes,
23:57 tu n'es pas mon ami. Il ne faut pas faire ça.
23:59 Mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
24:01 Dire que les hommes sont des porcs, sont des chiens, sont des machins,
24:03 ce n'est pas la vérité.
24:05 On n'est pas tous comme ça et il ne faut pas mélanger tout le monde.
24:07 - En tout cas, l'événement cinéma aujourd'hui n'est pas à Cannes,
24:09 c'est les 100 ans.
24:11 Aujourd'hui, Charles Aznavour aurait eu 100 ans.
24:13 - Oui.
24:15 - Et on a dévoilé le teaser
24:17 des premières secondes
24:19 d'Aznavour, de Monsieur Aznavour avec Taharim.
24:21 On va se faire un petit kiff.
24:23 - On va pouvoir se mettre en place, on va y aller.
24:25 Michel.
24:27 Michel.
24:29 (musique)
24:31 ♪ ♪ ♪
24:49 (applaudissements)
24:51 (clics)
24:54 ♪ ♪ ♪
25:06 - Ils n'ont pas fini d'entendre parler d'Aznavour.
25:08 ♪ ♪ ♪
25:10 - Vous n'avez pas fini d'entendre parler du film
25:11 "Monsieur Aznavour" avec Tahar Rahim.
25:13 - Ça a l'air ouf. - Oui, c'est une dinguerie
25:14 réalisée par Medhi Edhir et Grand Corps Malade.
25:15 J'ai eu la chance de le voir.
25:17 Je vous dis, ça va être... ça va être la méta Rahim.
25:18 - C'est énorme. Méta Rahim, de toute façon, pour moi,
25:20 c'est le très, très haut du panier.
25:23 - Mondial. - Mondial, parce que c'est des...
25:25 En fait, moi, ce que j'aime dans ces genres de comédiens,
25:27 c'est qu'ils prennent des risques,
25:29 ils se transforment physiquement, ils sont...
25:32 Tu sais, c'est des vrais comédiens, tu vois ce que je veux dire?
25:34 Mais c'est quelque chose, moi, qui me...
25:36 qui m'inspire énormément.
25:37 Tu sais, quand je vois des Ninet, des Dujardin,
25:39 des François Civil, des Pascal Demelon,
25:42 qui étaient dans "Fiasco", qui est extraordinaire.
25:45 Quand tu vois tous ces acteurs-là,
25:47 et j'en ai oublié plein, hein, mais...
25:50 je trouve ça magnifique que les acteurs
25:52 se mettent en danger.
25:53 - En tout cas, il faut absolument
25:55 aller checker sur les réseaux de clic.
25:57 - Ouais. - M. Aznavour, c'est bientôt.
25:58 de la France.
25:59 Merci à tous !