Midi News (Émission du 12/02/2024)

  • il y a 7 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 - A 11h, c'est Mili-News, vous connaissez le rendez-vous par coeur avec Sonia Mabrouk,
00:00:03 à qui je fais un petit clin d'œil, comme ça Sonia.
00:00:06 Deux heures d'informations non-stop évidemment avec des témoignages,
00:00:08 beaucoup de témoignages, des reportages, beaucoup de reportages et des débats.
00:00:12 Beaucoup de débats.
00:00:13 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:15 mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:19 À la une, Maillotte et encore en bas.
00:00:21 On en a beaucoup parlé tout au long de ce week-end, on en reparle ce midi.
00:00:25 Gérald Darmanin a annoncé hier la fin du droit du sol.
00:00:27 On en reparle avec nos grands témoins, une mesure pas si simple à mettre en œuvre.
00:00:32 On verra tout cela avec notre spécialiste politique,
00:00:34 Élodie Huchard, que j'accueille avec beaucoup de plaisir.
00:00:36 Au lendemain de cette visite, quel est l'état d'esprit des Mahorais ?
00:00:39 Témoignages évidemment dans Mili-News.
00:00:42 Nouvelle polémique de la France insoumise dans le cadre de la campagne des européennes.
00:00:47 Mathilde Panot a publié trois affiches sur lesquelles on peut lire
00:00:51 « Les riches votent, les racistes votent et les golfeurs aussi.
00:00:56 Et vous ? Cela fait beaucoup réagir ? On s'en doute ? »
00:00:58 C'est un sujet Mili-News.
00:01:00 Et puis dans Mili-News, on va encore parler des agriculteurs.
00:01:03 Et il le faut, c'est important, on va leur donner la parole.
00:01:05 Nous sommes à quelques jours du Salon de l'agriculture, dans 12 jours très précisément.
00:01:10 On le sait, ils sont toujours dans l'attente de mesures concrètes.
00:01:13 Ce midi, on sera en direct du Salon Wine Paris Wine Expo 2024.
00:01:18 Marc Fesneau, il est attendu.
00:01:20 Pour quel accueil ? On verra cela sur ces news évidemment.
00:01:23 Et on retrouvera Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:01:26 Et puis on le sait aussi, Gabriel Attal recevra la FNESA
00:01:28 et les jeunes agriculteurs demain après-midi à Matignon.
00:01:31 Voilà pour votre programme Très Riche en ce lundi.
00:01:34 Tout de suite, on fait un tour de l'info.
00:01:36 Et le tour de l'info, on va le faire avec Mickaël Dorian.
00:01:38 Bonjour Mickaël.
00:01:39 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:40 Mayotte toujours paralysée ce matin.
00:01:42 Les blocages sont toujours là malgré la visite de Gérald Darmanin
00:01:46 et les annonces du ministre de l'Intérieur.
00:01:48 Car les Mahorais attendent des garanties du gouvernement
00:01:51 pour lever les barrages, comme l'a expliqué sur notre antenne
00:01:54 cette habitante et membre du collectif Force Vive.
00:01:57 Écoutez.
00:01:58 - Je suis sur un barrage, comme vous le voyez,
00:02:00 les gens passent, les gens traversent à pied.
00:02:03 Derrière moi, vous verrez, il y a une rumeur belle de voiture
00:02:06 derrière qui attend, espérant peut-être passer,
00:02:10 mais qui ne vont pas passer aujourd'hui en tout cas.
00:02:12 Et pour demain, nous attendons le document du ministre
00:02:17 pour voir ce qu'il en fera.
00:02:21 Toutefois, si ce qu'il y a sur ce document-là
00:02:23 n'est pas en notre faveur,
00:02:25 les barrages seront toujours là et nous métiendrons le mouvement.
00:02:29 - Concernant ces garanties, Gérald Darmanin promet
00:02:33 que le projet de loi Mayotte sera déposé avant l'été.
00:02:36 Il annonce également qu'il retournera dans l'archipel dans trois mois.
00:02:40 Et toujours au sujet de ces annonces du ministre,
00:02:43 Manuel Bompard souhaite accueillir les mineurs isolés de Mayotte
00:02:46 en métropole.
00:02:47 Le député et coordinateur national de la France Insoumise
00:02:51 était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk sur CNews et sur Europe 1.
00:02:53 Je vous propose de l'écouter.
00:02:54 - Moi, j'écoute les revendications qui sont portées
00:02:58 par le collectif citoyen de Mayotte.
00:03:00 Premièrement, on met fin aux visas territorialisées
00:03:02 parce qu'on ne laisse pas les Mahorais tout seuls
00:03:04 face à ces problèmes d'immigration.
00:03:07 Deuxièmement, on accueille une partie, notamment des mineurs
00:03:10 qui traînent aujourd'hui dans la rue à Mayotte,
00:03:12 on les accueille pour une partie dans l'hexagone, je l'assume,
00:03:15 pour ne pas laisser les Mahorais tout seuls.
00:03:18 - Dans le reste de l'actualité, les agriculteurs attendus à Matignon.
00:03:21 Demain, le Premier ministre recevra la FNSEA
00:03:24 ainsi que les jeunes agriculteurs en compagnie du ministre
00:03:27 de l'Agriculture, Marc Fesneau, et de sa ministre déléguée,
00:03:30 Agnès Pannier-Runacher.
00:03:32 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
00:03:34 a d'ores et déjà mis en garde le gouvernement
00:03:36 avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture la semaine prochaine.
00:03:40 L'actualité au Proche-Orient.
00:03:42 À présent, deux otages libérés en pleine nuit
00:03:45 lors d'une opération militaire à Rafah.
00:03:47 Il s'agit de deux hommes argentino-israéliens,
00:03:50 âgés de 60 et 70 ans.
00:03:52 Ils ont été rapatriés cette nuit et hospitalisés
00:03:55 à Ramatgan, près de Tel Aviv,
00:03:57 après une opération d'exfiltration d'ampleur
00:03:59 et planifiée de longue date par l'armée et la police israélienne.
00:04:04 Les détails de Maxime Legay.
00:04:05 - À gauche, Fernando Simon Marman, 60 ans.
00:04:11 À droite, Louis Haar, 70 ans.
00:04:14 Ils sont les deux visages des otages libérés
00:04:17 des mains du Hamas, cette nuit,
00:04:18 par les services de sécurité israéliens,
00:04:21 transférés à l'hôpital de Shiba.
00:04:23 Ils effectueront une batterie de tests médicaux
00:04:25 avant d'être remis à leur famille.
00:04:28 - Ils ont été accueillis dans notre service des urgences
00:04:32 et un premier examen a été effectué par notre personnel.
00:04:35 Leur état est stable et nous avons l'intention
00:04:37 de continuer à les suivre dans les jours à venir,
00:04:40 jusqu'à ce que nous soyons sûrs de leur état de santé.
00:04:43 Conduite par le service de renseignement
00:04:45 et la police israélienne,
00:04:46 cette opération de sauvetage de grande ampleur
00:04:49 avait minutieusement été préparée.
00:04:51 - Il s'agit d'une opération que nous préparons
00:04:54 depuis un certain temps.
00:04:56 Tôt le matin, à 1h49, les forces spéciales
00:04:59 ont fait irruption dans un immeuble au cœur de Rafah,
00:05:01 où étaient détenus Louis et Fernando par des terroristes.
00:05:04 Les combattants ont extrait les otages de l'appartement
00:05:06 et les ont évacués sous les tirs.
00:05:08 Selon les autorités israéliennes,
00:05:11 134 otages sont toujours détenus par le Hamas
00:05:14 dans la bande de Gaza.
00:05:16 - Retour en France à présent avec une bonne nouvelle
00:05:19 pour les propriétaires.
00:05:20 Le DPE, le Diagnostic de Performance Énergétique,
00:05:24 va être simplifié.
00:05:25 Près de 27% des logements de moins de 40 mètres carrés
00:05:28 sont considérés comme des passoires thermiques,
00:05:30 étiquetés F ou G.
00:05:32 Eh bien, le nouveau calcul devrait permettre
00:05:34 à 140 000 d'entre eux de sortir de cette catégorie
00:05:37 puisqu'à partir de l'année prochaine,
00:05:39 vous savez que tous les logements de classe G
00:05:40 seront interdits à location.
00:05:43 Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité, Thierry,
00:05:45 à midi sur CNews.
00:05:46 Je vous dis donc à tout à l'heure.
00:05:48 - Eh bien, à tout à l'heure, dans 15 minutes,
00:05:49 très précisément, mon cher Michael.
00:05:50 Allez, c'est parti.
00:05:51 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:05:53 Je vous présente l'équipe de grands témoins
00:05:54 qui m'entourent ce lundi.
00:05:55 J'accueille avec beaucoup de plaisir Gabrielle Cluzel,
00:05:57 directrice de la rédaction Boulevard Voltaire.
00:05:58 Bonjour, ma chère Gabrielle.
00:05:59 - Bonjour à vous.
00:06:00 - Infidèle de minis, mais plutôt minis week-end,
00:06:02 Vincent Roy, ravi de vous accueillir.
00:06:04 - Bonjour Thierry.
00:06:04 - Journaliste et écrivain.
00:06:05 - Bonjour Thierry.
00:06:06 - Élodie Richard, infidèle de l'émission aussi,
00:06:08 journaliste politique.
00:06:08 On va avoir besoin de vos éclairages.
00:06:10 Il se passait beaucoup de choses du côté de Mayotte.
00:06:12 J'accueille également avec beaucoup de plaisir,
00:06:14 c'est la première fois que je vous reçois sur mon plateau,
00:06:15 Sarah Salman, avocate.
00:06:17 Soyez la bienvenue.
00:06:18 - Écrivain aussi.
00:06:19 - Écrivain aussi.
00:06:20 Aussi important.
00:06:21 Régis Le Sommier, directeur de la rédaction au Mertèges.
00:06:23 J'en profite, c'est tout chaud, tout neuf, tout beau.
00:06:27 La guerre des mondes.
00:06:28 Poutine joue les blancs dans cette partie d'échecs planétaires.
00:06:30 Et une petite interview de François Fillon.
00:06:33 Il va bien, François Fillon ?
00:06:34 - Mais François Fillon va très bien.
00:06:35 Ça faisait très longtemps qu'on ne l'avait pas entendu.
00:06:37 Et là, il nous donne un peu sa vision du monde
00:06:39 et du monde en recomposition, on va dire.
00:06:41 Après l'Ukraine, Gaza et la tectonique des plaques
00:06:46 qui s'est mise en place dans le monde d'aujourd'hui.
00:06:49 - Voilà, je remonte le numéro.
00:06:50 Au mérite, ça va te sortir.
00:06:51 - Merci.
00:06:52 - Je vous en prie.
00:06:53 Allez, on commence notre émission en évoquant
00:06:54 la situation explosive à Mayotte.
00:06:57 On vous en a beaucoup, beaucoup parlé
00:06:58 tout au long du week-end sur CNews.
00:07:00 Gérald Darmanin, vous le savez, était sur l'île hier.
00:07:02 Il a frappé fort en annonçant tout simplement
00:07:04 la fin du droit du sol sur l'île française.
00:07:06 Un habitant sur deux est étranger.
00:07:08 Je le rappelle, que va changer cette suppression du droit du sol ?
00:07:12 Réponse Viviane Hervier.
00:07:13 On ouvre le débat juste après.
00:07:15 Et puis, on verra si c'est possible ou pas.
00:07:18 - Confronté à une grave crise migratoire,
00:07:20 Mayotte fait déjà l'objet d'un régime dérogatoire
00:07:23 en matière d'acquisition de la nationalité.
00:07:25 Depuis 2018, il est exigé pour les enfants nés de parents étrangers
00:07:29 qu'au moins l'un de ces deux parents ait résidé
00:07:32 sur le territoire français depuis plus de trois mois
00:07:34 et de manière régulière.
00:07:36 Hier, Gérald Darmanin a été plus loin
00:07:39 en proposant la fin du droit du sol à Mayotte.
00:07:42 - Un enfant qui naît sur le sol français à Mayotte
00:07:47 ne pourra plus obtenir la nationalité française,
00:07:51 peu importe la durée de résidence
00:07:54 d'un ou des deux parents.
00:07:56 Maintenant, la seule possibilité, si cette révision passe,
00:08:00 pour devenir français quand on est à Mayotte,
00:08:04 ce sera d'avoir un parent français
00:08:07 et pas simplement un parent qui est en situation régulière et étranger.
00:08:11 - Une mesure d'exception qui passe obligatoirement
00:08:13 par une révision de la Constitution.
00:08:15 - On ne peut pas, avec une simple loi, supprimer le droit du sol.
00:08:19 Il faut réviser la Constitution.
00:08:21 Sinon, une telle loi serait jugée par le Conseil constitutionnel
00:08:24 comme contraire à la Constitution.
00:08:26 - L'article 89 de la Constitution permet cette révision
00:08:30 en passant par un vote au 3/5ème de l'Assemblée nationale et du Sénat,
00:08:34 réuni en congrès à Versailles.
00:08:37 - Je me tourne vers vous, ma chère Elodie Duchard.
00:08:40 Supprimer le droit du sol, oui, mais comment ?
00:08:41 Possible, pas possible et pas si simple que ça.
00:08:44 - Non, en réalité, ça va être extrêmement compliqué.
00:08:46 Il pourrait y avoir deux options.
00:08:47 La première, ce serait celle d'un référendum.
00:08:50 Mais un proche de Gérald Darmanin disait que ça peut poser un problème
00:08:52 d'avoir un référendum où on demande l'avis au pays tout entier,
00:08:55 mais qui en fait ne concerne qu'un seul département,
00:08:58 puisqu'il peut y avoir aussi cette impression d'ingérence.
00:09:00 Pourquoi un habitant du département du Doubs, par exemple,
00:09:03 donnerait son avis sur ce qui doit se passer à Mayotte ?
00:09:05 Et puis l'autre, c'est une réforme via le congrès réuni à Versailles.
00:09:09 Il faut que les 3/5ème de tous les parlementaires votent en faveur de cette mesure.
00:09:13 Et ça va être compliqué.
00:09:14 Déjà, la gauche l'a dit, ils ne veulent pas de cette mesure.
00:09:16 Forcément, il faudra aller chercher des voix du côté de la droite.
00:09:19 Et du côté de la droite, on va faire monter les enchères,
00:09:20 bien sûr, sur le principe.
00:09:22 Les Républicains, par exemple, le Rassemblement national,
00:09:24 sont d'accord avec cette mesure, mais ils seraient tentés d'aller plus loin
00:09:28 en se disant si on le fait à Mayotte, pourquoi ne pas le faire finalement ailleurs
00:09:31 et pourquoi ne pas le faire sur le pays tout entier ?
00:09:33 Un proche de Gérald Darmanin toujours me disait, il va vraiment falloir se compter.
00:09:37 On est en majorité relative.
00:09:38 C'est toujours très compliqué.
00:09:39 On voit que pour l'instant, c'est un effet d'annonce,
00:09:41 mais que dans les faits, ça va être très, très compliqué à faire passer.
00:09:45 Et à Mayotte, on attend du congrès.
00:09:46 Régis, vous avez réalisé un documentaire.
00:09:48 Vous connaissez très, très, très, très bien Mayotte.
00:09:51 On est dans une situation, on l'a vu tout au long du week-end,
00:09:54 mais littéralement explosive.
00:09:55 Est-ce que vous pensez que cette annonce peut calmer les choses ?
00:09:58 On verra, on retrouvera Sylvia Barod, notre envoyée spéciale,
00:10:00 mais je ne suis pas certain de la chose.
00:10:01 Moi, je dis si elle est concrète, si ça débouche sur effectivement
00:10:05 une réforme de la Constitution et que le droit du sol est supprimé à Mayotte.
00:10:10 En effet, c'est un début de...
00:10:12 Si vous voulez, le problème de Mayotte était que vous aviez
00:10:15 une pression migratoire énorme à Mayotte.
00:10:18 Officiellement, il y a 250 000 habitants dans l'île.
00:10:20 En réalité, il y en a 600 000.
00:10:22 Et donc, ces 600 000, ils viennent d'où ?
00:10:24 Ils viennent en grande majorité des îles Comores.
00:10:27 Et donc, qu'est-ce qui se passait ?
00:10:29 Ben, si vous voulez, les Comoriens venaient à Mayotte.
00:10:33 Les femmes accouchaient dans la maternité et l'enfant était français.
00:10:36 Parfois, les parents repartaient ou étaient expulsés.
00:10:39 Et ils vous aviez ce qu'on appelle des mineurs isolés là-bas,
00:10:42 c'est-à-dire des jeunes qui ont suivi un cursus scolaire en français.
00:10:46 Ils parlent français.
00:10:47 Et vous avez véritablement ce qui s'est fait d'année après année.
00:10:50 Moi, j'ai beaucoup voyagé dans le monde.
00:10:52 Je n'ai jamais vu ça ailleurs.
00:10:54 Vous avez une autre société qui s'est créée dans la clandestinité.
00:10:59 Mais cette société, elle comporte des villes entières.
00:11:01 Vous avez des bidonvilles qui ont surgi au milieu de la jungle,
00:11:05 avec où le boulanger était irrégulier,
00:11:07 le garage et tous les ouvriers qui bossent sont irréguliers.
00:11:12 Tout le monde, en fait, la société,
00:11:14 il y a une contre-société qui existe à Mayotte
00:11:16 et qui a tendance, à cause de cette pression migratoire,
00:11:19 à expulser quelque part ou en tout cas mettre en minorité déjà
00:11:23 les Mahorais d'origine.
00:11:25 C'est pour ça qu'il y a une sorte de cri de détresse de cette population.
00:11:28 Parce que, en fait, tout ça est très bien organisé.
00:11:31 Moi, je me souviens que c'était absolument incroyable.
00:11:33 J'ai passé une semaine avec des clandestins là-bas,
00:11:35 à Tsingony, dans le nord-ouest de Lille.
00:11:39 Et ils faisaient un barbecue sur la plage.
00:11:41 Le barbecue était surveillé par un hélicoptère de la gendarmerie.
00:11:44 C'était, vous discutez avec des gens là-bas,
00:11:47 vous avez des gens qui sont couverts de cicatrices
00:11:49 parce que là-bas, on se bat à coups de machette.
00:11:51 Quand il parle de la violence, il dit,
00:11:53 "C'est pas la violence en métropole, c'est à coups de machette."
00:11:55 Et vous avez des types qui ont des cicatrices partout.
00:11:58 C'est absolument incroyable.
00:12:00 Et vous avez des rivalités qui sont même au sein de Mayotte.
00:12:04 Vous avez des rivalités entre des gens venant d'Anjouan
00:12:07 et des gens venant de Grandes Comores.
00:12:08 Vous avez des batailles rangées qui se terminent par des morts
00:12:13 entre différentes ethnies au sein même de Mayotte.
00:12:16 Donc, si vous voulez, c'est un cauchemar absolu, cette île.
00:12:20 Et les Mahorais qui sont d'origine,
00:12:23 ont vécu cette pression migratoire,
00:12:25 ont vu ces villes s'installer.
00:12:27 Au départ, c'était des cabanes en bois.
00:12:29 Ensuite, il y a eu des tôles.
00:12:30 Ensuite, il y a eu du béton.
00:12:32 Et progressivement, on est face à une ville
00:12:34 qui s'est constituée avec son économie parallèle,
00:12:36 avec ses trafics, avec le va-et-vient permanent.
00:12:39 Vous savez, les "quasa-quasa", le va-et-vient permanent.
00:12:42 Pour revenir d'Anjouan à Mayotte,
00:12:45 c'est à peu près 400 euros en "quasa".
00:12:47 Donc, parfois même, vous avez droit à 10 kilos de bagage
00:12:51 quand vous êtes expulsé.
00:12:52 Vous ramenez 10 kilos d'informatique, de télé, etc.
00:12:55 Et ensuite, vous reprenez vos 400 et c'est rentable.
00:12:58 Donc, il y a des allées et venues permanentes.
00:13:01 Et ces fameux enfants qui sont scolarisés
00:13:05 dans les écoles françaises.
00:13:06 Et comme ils n'ont pas de papiers et qu'ils sont irréguliers,
00:13:08 si vous voulez, après 18 ans, on ne sait pas quoi en faire.
00:13:11 En fait, tout ça, mis bout à bout,
00:13:13 fait que la situation est absolument cauchemardesque.
00:13:15 Si on arrête cette question du droit du sol,
00:13:18 ça va, je pense, soulager une partie de la pression
00:13:21 parce qu'elle n'est pas...
00:13:22 Je pense qu'il faut aller beaucoup plus loin.
00:13:24 - Je pense que ça ne va pas suffire.
00:13:25 - Ça ne va pas suffire.
00:13:26 Et on le voit bien, les barrages sont maintenus.
00:13:27 - Et oui, on trouvera Célia Barraud dans quelques instants.
00:13:30 - On va faire la tour de table rapide.
00:13:31 - Vous vous dites que c'est lunaire,
00:13:32 c'est peut-être ce qui nous attend.
00:13:33 Et la révision constitutionnelle, on se dit, c'est la solution.
00:13:36 Mais la révision constitutionnelle,
00:13:37 si on ne l'applique qu'à Mayotte,
00:13:39 il y aura peut-être un problème d'unité devant l'État
00:13:42 par rapport à l'État.
00:13:42 Et si jamais c'est retoqué par le Conseil constitutionnel,
00:13:45 ça ne fait pas peur au gouvernement.
00:13:46 Ils l'ont fait pour la dernière loi.
00:13:47 Ils proposent quelque chose qu'ils savent par avance,
00:13:49 en partie ou tout, inconstitutionnel.
00:13:52 Donc, soit on étend à tout le territoire français,
00:13:54 auquel cas d'accord d'un point de vue juridique,
00:13:56 sinon ça me semble extrêmement compliqué à mettre en œuvre.
00:13:59 - Gabrielle.
00:14:00 - Oui, c'est la vraie question.
00:14:00 Et pourquoi s'interdire de l'étendre à tout l'État français ?
00:14:05 - C'est ça la vraie question.
00:14:06 - C'est-à-dire que j'ai entendu...
00:14:08 - C'est le jour d'après, c'est la question qu'on peut se poser aujourd'hui,
00:14:10 en ce lundi.
00:14:10 - Non, non, mais ce proche de Gérald Darmanin,
00:14:12 comme vous l'avez dit, qui disait,
00:14:13 "Oui, mais ça va être compliqué parce que..."
00:14:16 Il pose comme postulat qu'on ne peut pas l'étendre à toute la France.
00:14:18 Mais nous avons les mêmes problèmes,
00:14:20 les mêmes causes produisant les mêmes effets.
00:14:24 Nous pourrions prévenir au lieu de guérir,
00:14:26 parce que là, très honnêtement, tout le monde s'accorde à dire
00:14:28 que ça ne résoudra pas le problème complètement,
00:14:30 parce que, attendu que la situation est vraiment déjà en soi dramatique,
00:14:33 il y a une saturation absolue.
00:14:34 Donc, pourquoi ne pas se refuser de s'interroger et de se demander
00:14:39 pourquoi on ne le ferait pas pour le pays tout entier ?
00:14:42 Par ailleurs, et là aussi, je rejoins ce qu'a dit Sarah,
00:14:45 c'est qu'on nous présente une solution qui paraît vraiment très forte.
00:14:50 Toute la gauche crie, toute la droite applaudit.
00:14:53 C'est l'orchestre habituel, vous voyez, la grosse caisse.
00:14:56 Et puis derrière, il y a la petite flûte et on comprend
00:14:58 qu'il va y avoir la suppression du visa de territorialité.
00:15:01 Non, pas de territorialité.
00:15:02 Ce qui est intéressant, c'est que c'est un petit peu comme la loi immigration
00:15:06 avec les métiers en tension.
00:15:08 C'est-à-dire qu'on risque de voir retoquer l'affaire du droit du sol,
00:15:12 mais conserver la suppression...
00:15:13 Et bonjour, c'est un cavalier législatif.
00:15:15 Voilà, du droit du visa de territorialité.
00:15:19 Donc, c'est vrai qu'à la fin, les Mahorais risquent de se trouver,
00:15:23 les gros gens comme devant et les gens, les Français de métropole également.
00:15:27 - Vincent, je vous donne la parole.
00:15:28 Juste après, on va retrouver Célia Barotte,
00:15:29 priorité évidemment au témoignage.
00:15:31 Célia Barotte qui est sur place et on voit que Mayotte
00:15:33 est toujours paralysée ce matin.
00:15:36 - Gérald Darmanin est venu et pourtant, les barrages de circulation sont maintenus.
00:15:41 Les Mahorais sont donc mitigés suite aux annonces de Gérald Darmanin.
00:15:45 Les collectifs citoyens, les forces vives de Mayotte
00:15:47 attendent que les annonces du ministre de l'Intérieur
00:15:50 soient rédigées dans un document écrit,
00:15:52 que ces annonces soient officialisées.
00:15:54 Le ministre de l'Intérieur a annoncé plusieurs mesures
00:15:57 comme l'évacuation du camp Cavani, la fin du droit du sol à Mayotte,
00:16:00 le durcissement des conditions du regroupement familial
00:16:03 ou encore la limitation drastique des titres de séjour.
00:16:06 Gérald Darmanin a profité de sa venue à Mayotte
00:16:09 pour lancer l'opération Wambushu 2.
00:16:11 15 membres du GIGN sont arrivés à Mayotte.
00:16:14 Des opérations d'interpellation vont être menées
00:16:17 pour lutter contre la délinquance
00:16:18 mais aussi pour lutter contre l'immigration irrégulière.
00:16:22 Marie Guevenoux, la nouvelle ministre déléguée
00:16:24 chargée des Outre-mer, a promis de revenir dans un mois
00:16:27 pour faire un point sur la situation.
00:16:29 Allez Vince, on vous en parle dans quelques instants
00:16:31 mais il est 12h15, il est à l'heure.
00:16:32 Fidèle au rendez-vous, c'est Mickaël Dorian.
00:16:34 On fait un tour de l'info avec vous mon cher Mickaël.
00:16:36 Les retrouvailles entre les otages libérés cette nuit
00:16:39 lors d'une opération militaire dans la bande de Gaza et leur famille.
00:16:42 Les deux hommes sont des Argentinos-Israéliens
00:16:45 âgés de 60 et 70 ans.
00:16:46 Tous deux enlevés le 7 octobre dans le kiboutzni Titzraq.
00:16:50 Rapatriés et hospitalisés à Ramatgan près de Tel Aviv,
00:16:52 le directeur de l'hôpital assure qu'ils sont dans un état stable.
00:16:56 Les agriculteurs attendus à Matignon.
00:16:57 Demain, le Premier ministre recevra la FNSEA
00:17:00 et les jeunes agriculteurs en compagnie de Marc Fenault,
00:17:03 le ministre de l'Agriculture,
00:17:04 et de sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher,
00:17:07 le président de la FNSEA.
00:17:09 Arnaud Rousseau a d'ores et déjà mis en garde le gouvernement
00:17:11 avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture la semaine prochaine.
00:17:15 Et puis la fête a dégénéré hier soir sur les Champs-Elysées.
00:17:17 11 personnes ont été interpellées, 2 policiers légèrement blessés,
00:17:21 alors que des centaines de supporters s'étaient rassemblés
00:17:23 pour fêter la victoire de la Côte d'Ivoire
00:17:26 en finale de la Coupe d'Afrique des Nations.
00:17:29 Merci Michael.
00:17:30 Rendez-vous est pris pour dans 15 minutes, c'est bien ça ?
00:17:32 Absolument, à tout à l'heure.
00:17:33 Allez, nous sommes avec nos grands témoins.
00:17:34 Nous parlions évidemment de cette annonce de Gérald Darmanin
00:17:37 de supprimer le droit du sol à Mayotte.
00:17:39 Je vous fais réagir juste après.
00:17:40 On va écouter Emmanuel Bompard,
00:17:41 qui était l'invité du Grand Réveu de Sonia Mabrouk.
00:17:44 Il s'est exprimé sur le sujet
00:17:45 et je suis sûr que ça va vous faire réagir aussi.
00:17:47 On va récupérer Emmanuel Bompard que l'on a perdu.
00:17:54 Ah, ça y est, on a retrouvé Emmanuel Bompard.
00:17:57 Il y a des demandes d'investissement massives
00:17:59 pour faire en sorte que, par exemple,
00:18:01 les services publics à Mayotte soient à l'image et à la hauteur
00:18:04 de ce qu'on attend de la République française.
00:18:06 Des mesures pour demander que Mayotte ne soit pas laissée seule
00:18:09 face aux difficultés migratoires,
00:18:11 parce qu'effectivement il y a des difficultés migratoires à Mayotte
00:18:13 et il y a des dispositions particulières qui s'appliquent à Mayotte
00:18:17 qui font, par exemple, qu'on a inventé un visa territorialisé
00:18:20 qui laisse les Mahorais tout seuls pour être confrontés à cette difficulté.
00:18:23 Mais moi, je crois que pour résoudre les problèmes de Mayotte,
00:18:26 on n'a pas besoin de moindre République,
00:18:28 on a besoin de plus de République.
00:18:29 Et donc, certainement pas le fait d'entamer le droit du sol,
00:18:34 qui est un des piliers fondamentaux de notre République.
00:18:37 Oui, ils ne sont jamais décevants.
00:18:40 Les filles sont sans surprise.
00:18:42 Il y a quelque chose d'une certaine manière...
00:18:44 Attention, on va parler des filles juste après.
00:18:46 Oui, il y a quelque chose de rassurant.
00:18:47 Non, écoutez, le ministre de l'Intérieur nous dit fin du droit du sol.
00:18:52 Bon, on en a largement parlé.
00:18:53 On va voir comment ça se passe, parce que ça ne va pas être simple
00:18:56 avec la censure du Conseil constitutionnel,
00:19:00 qui peut très largement intervenir.
00:19:03 Fin des visas territorialisés.
00:19:05 Encore une fois, on va voir.
00:19:07 Il y a une chose qui est très surprenante, qu'il dit aussi,
00:19:09 c'est un regroupement familial durci.
00:19:12 Et il nous explique que ça va diviser par 5 le regroupement familial.
00:19:17 C'est ce qu'il a déclaré.
00:19:18 Moi, j'en voudrais plus sur ce calcul,
00:19:20 parce que je ne vois pas comment il arrive à diviser par 5
00:19:23 en durcissant le regroupement familial.
00:19:25 Quel est son mode de calcul ?
00:19:27 Et puis, enfin, il nous dit très clairement qu'on va rapatrier
00:19:30 en métropole les personnes qui ont obtenu l'asile.
00:19:33 Premier point. Et deuxième point, il y a la question des mineurs isolés,
00:19:37 dont Manuel Bompard dit qu'il faudrait qu'on les récupère.
00:19:39 De toute façon, de deux choses l'une,
00:19:41 comme les mineurs isolés ne sont pas expulsables,
00:19:44 sont-ils d'ailleurs mineurs ?
00:19:45 Mais ça, c'est une autre question.
00:19:47 Ce qui est vrai pour Mayotte est aussi vrai pour la métropole.
00:19:49 Peu importe. Mais soit on les laisse sur place à Mayotte,
00:19:52 soit on les récupère en métropole.
00:19:55 Est-ce que chacun pense qu'on n'en a pas déjà assez ?
00:19:58 Les Français ne veulent plus d'immigration.
00:20:00 On va récupérer en plus les gens qui ont obtenu l'asile à Mayotte.
00:20:04 On va les récupérer en métropole.
00:20:06 Mais franchement, de qui se moque-t-on ?
00:20:08 Oui, il serait temps d'étendre effectivement la suppression du droit du sol
00:20:11 au territoire national.
00:20:13 Allez, on va continuer de parler d'Alephi.
00:20:15 Petit tour de table. Il y en a un qui joue au golf autour de cette table.
00:20:17 Je ne veux pas cafter, mais je sais qu'il y en a un qui joue au golf.
00:20:20 Un ? Oui, oui.
00:20:21 Golfeur, pas golfeuse non plus.
00:20:24 Pas du tout. Petite dernière sortie de Mathilde Panot.
00:20:27 Je le disais dans le cadre de la campagne des Européennes.
00:20:30 Elle a sorti trois affiches sur lesquelles on peut lire
00:20:32 "les riches votent", "les racistes votent", "les golfeurs aussi" et "vous".
00:20:37 Ça fait bien plaisir aux golfeurs.
00:20:38 On va écouter le président de la Fédération
00:20:40 et puis on va se faire un petit tour de table rapide.
00:20:43 Je vous vois sourire déjà, Sarah.
00:20:45 Préparez vos arguments.
00:20:46 On écoute le président de la Fédération française de golf.
00:20:50 J'ai été choqué par cette amalgame qui est faite.
00:20:53 C'est évidemment très insultant.
00:20:55 C'est un manque de respect pour les 450 000 licenciés
00:20:58 que compte la Fédération française de golf et les 600 000 pratiquants.
00:21:02 Quand Mme Panot attaque le golf,
00:21:04 elle a aussi des électeurs qui jouent au golf,
00:21:07 qui ne comprennent pas et qui m'ont écrit des courriers.
00:21:09 Je les ai invités à faire comme moi, à écrire à Mme Panot.
00:21:14 Moi, je l'invite sur un golf, je l'invite à discuter avec elle,
00:21:18 à lui parler de ce qu'est exactement le golf,
00:21:20 de tous les bienfaits que peut représenter le golf.
00:21:24 Vous êtes riche ?
00:21:25 Non, mais...
00:21:26 Le seul golfeur, pardonnez-moi,
00:21:28 mais je suis obligé d'interroger le seul golfeur qui est autour de cette table.
00:21:30 Je vois bien ce qui est attaqué.
00:21:32 D'abord, il y a des tas de manières de jouer au golf
00:21:37 et qui ne coûtent pas forcément plus cher que de jouer au tennis,
00:21:39 ça je vous rassure.
00:21:39 Alors là, je peux vous donner mille exemples.
00:21:41 Non, mais on voit bien ce qui est attaqué là.
00:21:43 C'est toujours la même chose.
00:21:44 C'est-à-dire qu'on a là...
00:21:46 Vous savez, c'est curieux d'ailleurs,
00:21:47 parce que M. Macron nous a expliqué depuis longtemps,
00:21:52 en effondrant les partis traditionnels,
00:21:54 c'est-à-dire issus de la Révolution,
00:21:56 qu'il n'y avait plus de lutte des classes.
00:21:59 El-Effi nous explique en long et en large qu'il y a une lutte des races,
00:22:03 mais enfin là, ils reviennent à la lutte des classes,
00:22:05 les riches contre les pauvres.
00:22:07 Donc, on met tout le monde dos à dos.
00:22:08 Le but étant, encore une fois,
00:22:10 de créer le chaos en agissant sur le bas instinct.
00:22:13 C'est l'équation d'El-Effi.
00:22:17 Est-ce une équation d'ailleurs,
00:22:18 puisque on en connaît parfaitement les inconnus ?
00:22:20 Allez, Sarah ?
00:22:21 Moi, je suis un peu déçue, mais vraiment déçue.
00:22:23 Oui, parce qu'ils ne l'ont pas mis en écriture inclusive.
00:22:25 Ah oui, c'est vrai.
00:22:26 Ah, mais oui.
00:22:27 Vous couchez le bouchon un peu loin, quand même.
00:22:29 Non, mais je suis un peu déçue.
00:22:30 On fait un tract, on va jusqu'au bout.
00:22:31 Je les trouve extrêmement méprisants.
00:22:32 Et j'en ai un petit peu assez de cette gauche bien pensante
00:22:34 qui dit "la tolérance, la tolérance",
00:22:36 mais pour qui se prennent-ils ?
00:22:37 On est ravis de savoir, en tout cas, que M. Mélenchon peut voter.
00:22:39 Ça, on est ravi.
00:22:41 Je le trouve extrêmement condescendant, méprisant, pitoyable.
00:22:44 Et je pense qu'il devrait se centrer sur les électeurs.
00:22:47 Ils ont aussi, comme vous l'avez dit à juste titre,
00:22:48 monsieur, des électeurs qui jouent au golf.
00:22:50 Donc pourquoi prendre le golf ? C'est un préjugé.
00:22:53 On n'a pas besoin d'être riches pour jouer au golf.
00:22:54 Oui, me semble-t-il.
00:22:55 Allez, Gabrielle, allez.
00:22:56 Il n'y a pas d'action, je pense.
00:22:57 D'ailleurs, c'est quand même curieux de voir une partie
00:23:01 de la population discriminée à raison du sport qu'ils pratiquent.
00:23:05 On voit très bien les sous-jacentes.
00:23:07 On comprend.
00:23:08 Le boomer à l'aise qui fait des greens là où il devrait y avoir une forêt.
00:23:14 Pour l'oxygène, ce serait mieux.
00:23:16 C'est Trump qui se balade, vous voyez.
00:23:20 Avec sa petite voiturette.
00:23:21 Sa petite voiturette, c'est un nom d'ailleurs dans le golf.
00:23:24 Je ne sais plus.
00:23:25 Je lui demande à mon voisin.
00:23:26 Une voiturette.
00:23:27 Une voiturette.
00:23:28 Et c'est vrai que tout cela suscite de fort ce cliché.
00:23:32 Je suis frappée de voir que la gauche dit toujours
00:23:34 il ne faut pas essentialiser, il ne faut pas discriminer,
00:23:37 mais fonce dedans.
00:23:38 Mais je dirais que les riches, c'est un petit peu pareil,
00:23:40 parce que ceux-là même qui posent les affiches,
00:23:42 ceux qui sont députés, pardon, mais ils sont quand même largement,
00:23:46 notamment les députés européens, largement au-dessus de la moyenne nationale
00:23:49 en manière de revenus.
00:23:50 Je vous laisse peloter une dernière fois.
00:23:53 Le train de vie de Mélenchon en tant que sénateur a été quand même largement…
00:23:57 Il n'est pas parti du bas de l'échelle.
00:24:00 Ce qui est terrible là-dedans, c'est qu'en fait,
00:24:02 ce qu'on se rend compte, c'est qu'il manque une troisième affiche, blanc.
00:24:05 En fait, finalement, c'est un peu ça.
00:24:08 Parce que la caricature, elle est là.
00:24:09 Elle est déclinée en trois affiches, sauf qu'elles ne vont pas au bout.
00:24:12 Et puis, cette question du golf social,
00:24:15 vous savez que dans les pays anglo-saxons, tout le monde joue au golf.
00:24:17 Toutes les catégories en France, c'est un peu plus réservé à un milieu.
00:24:21 Mais en gros, c'est un sport que tout le monde pratique.
00:24:24 Et en effet, je pense qu'il y a des golfeurs qui font partie de la France insoumise.
00:24:28 C'est quand même un peu idiot de…
00:24:29 - Attention, vous parliez d'un dernier coup de pote.
00:24:32 - Un coup de drive, si vous voulez.
00:24:34 - Un coup de drive quand même.
00:24:36 À l'ACCA, je vous parle du comité, vous savez, des électriciens gaziers.
00:24:41 Longtemps noyauté par la CGT, maintenant par la CFDT,
00:24:45 vous avez des prix, vous avez des tarifs pour jouer au golf avec des golfs réservés.
00:24:49 C'est tout à fait dérisoire.
00:24:50 Et là, ce sont vraiment des gens d'une gauche tout à fait radicale
00:24:55 qui jouent au golf très bien, qui s'en portent très bien.
00:24:57 Et pour des sommes absolument modiques, c'est réservé pour eux.
00:25:00 Ça a été négocié.
00:25:01 - On a terminé. On a fait les 18 trous.
00:25:04 On va marquer une petite pause, si vous m'autorisez.
00:25:06 - Non, moi je veux dire, en général, on fait 9 trous, on fait une pause.
00:25:08 - 9 et 18. Voilà, c'est ça. On voit le golfeur.
00:25:11 Allez, on marque une pause. On se retrouve dans quelques instants.
00:25:13 On donnera la parole aux agriculteurs.
00:25:14 Il ne faut pas oublier les agriculteurs, évidemment.
00:25:15 Ils sont rentrés chez eux avec un...
00:25:18 pas moyennement content, quoi.
00:25:20 C'est un bon plaisir.
00:25:21 Je vais vous amener les amis du côté du salon Wine Paris, Vinexpo.
00:25:24 On va parler de la température du côté des viticulteurs.
00:25:27 On sera avec nos envoyés spéciaux sur place.
00:25:28 On leur posera la question.
00:25:29 Et le ministre des Agriculteurs va être attendu cet après-midi.
00:25:32 Je parle sur votre gouverne.
00:25:33 - Exactement. - On verra l'accueil.
00:25:34 - Le tout étant de savoir qu'il boit du vin autour de la table.
00:25:37 - Attention. - Ah ça !
00:25:38 - Et qu'il mange de la viande.
00:25:39 - Et qu'il mange de la viande.
00:25:39 - Voilà !
00:25:41 - Et qu'il joue au golf. - Et qu'il joue au golf.
00:25:42 Hop, hop, hop, hop, hop.
00:25:43 Allez, 12h24, on marque une pause.
00:25:45 On se retrouve dans quelques instants.
00:25:46 C'est sur Mini12 que ça se passe et nulle part ailleurs.
00:25:48 Nous sommes presque à l'heure.
00:25:52 Il est 12h31, mais lui, il est à l'heure.
00:25:54 Si Michael Dorian fait un tour d'horizon d'informations.
00:25:57 Rebonjour, Michael.
00:25:58 - Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:59 Gérald Darmanin promet que le projet de loi Mayotte
00:26:01 sera déposé avant l'été.
00:26:02 Il précise en revanche que son souhait de mettre fin
00:26:05 au droit du sol dans le département
00:26:07 relevait de la Constitution et qu'il appartenait
00:26:09 au président de la République de choisir son moment, dit-il.
00:26:12 Plus d'un élève par classe en moyenne victime
00:26:14 de harcèlement scolaire.
00:26:16 C'est le résultat d'une grande enquête nationale
00:26:18 révélée ce matin par la nouvelle ministre
00:26:20 de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.
00:26:22 C'est un véritable fait haut qu'il nous faut absolument réguler,
00:26:25 a déclaré la ministre lors de son premier déplacement
00:26:28 dans un collège de Reims.
00:26:30 Et puis le DPE, le Diagnostic de Performance Énergétique
00:26:33 va être simplifié.
00:26:34 Le nouveau calcul devrait permettre à 140 000 logements
00:26:37 de ne plus être considérés comme des passoires énergétiques.
00:26:40 Une bonne nouvelle donc pour les propriétaires
00:26:42 puisqu'à partir de l'année prochaine,
00:26:43 tous les logements classe EG seront interdits à la location.
00:26:46 Merci, Mickaël.
00:26:48 Rendez-vous dans 15 minutes.
00:26:50 Je vous présente l'équipe de grands témoins
00:26:51 qui m'accompagnent depuis le début de cette émission.
00:26:53 Gabriel Cluzel, Sarah Salman, Régis Le Sommier,
00:26:56 Vincent Roir et Élodie Huchard.
00:26:58 Les amis, on va parler des agriculteurs.
00:26:59 C'est important de ne pas les oublier, vous le savez.
00:27:01 Ils sont rentrés après les annonces un peu frustrées,
00:27:04 je dirais, et dans l'attente de concrets.
00:27:07 Gawil Atal, on l'a appris, recevra demain à Matignon
00:27:10 la FNSEA et les jeunes agriculteurs à Matignon.
00:27:13 On parlera peut-être du salon Wine Paris Wine Expo
00:27:16 qui s'est ouvert tout à l'heure avec Marc Fenault.
00:27:18 On retrouvera peut-être Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat
00:27:21 qui sont dans le sillage du ministre.
00:27:24 On verra qu'elle sera à l'accueil.
00:27:25 Mais je vous propose de retrouver immédiatement Romain Blanchard,
00:27:27 secrétaire général adjoint de la FNSEA.
00:27:30 Bonjour, Romain Blanchard.
00:27:30 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:27:33 Je le disais, vous êtes rentré un peu frustré dans vos exploitations.
00:27:37 Quel est votre état d'esprit ?
00:27:39 Nous sommes précisément à 12 jours du salon d'agriculture.
00:27:43 Que s'est-il passé depuis et qu'attendez-vous ?
00:27:47 Pas grand-chose, justement.
00:27:49 Comme l'avait annoncé le Premier ministre,
00:27:51 nombre d'entre nous ont rencontré leur préfet dans les départements.
00:27:55 Et aujourd'hui, il ne se passe pas grand-chose.
00:27:57 En fait, il se passe ce qui se passe depuis 30 ans,
00:27:58 c'est-à-dire qu'on nous reçoit, on nous dit qu'on nous a entendus,
00:28:01 qu'on nous a écoutés, qu'on va écrire des rapports,
00:28:03 qu'on va remonter au service compétent.
00:28:06 Et pour nous, ce n'était pas vraiment ce qu'on avait entendu
00:28:08 dans les prises de parole nombreuses de notre nouveau Premier ministre.
00:28:12 Donc, on est un peu surpris et la colère commence à monter.
00:28:15 À remonter, parce qu'en fait, elle se poursuit en Europe,
00:28:19 on l'a évoqué, elle se poursuit en Italie, en Suisse, etc.
00:28:22 Et vous, vous êtes rentré dans vos exploitations.
00:28:25 Élodie, un petit mot et on continue le débat avec Romain.
00:28:29 Oui, parce qu'effectivement, ce qu'il dit,
00:28:30 c'est ce qu'on entend de la part de tous les agriculteurs,
00:28:32 c'est-à-dire que le mouvement avait été mis en suspens.
00:28:35 En aucun cas, il était censé être arrêté définitivement.
00:28:37 Il y a l'échéance du salon de l'agriculture,
00:28:39 maintenant, dans deux semaines, qui est très importante.
00:28:41 On voit le Premier ministre, effectivement,
00:28:42 qui recevra demain à 16h30 la FNSEA et les jeunes agriculteurs
00:28:46 parce qu'une grande partie des revendications,
00:28:48 pour l'instant, n'ont pas trouvé de solution.
00:28:51 Et puis, il y a surtout aussi le jeu des agriculteurs de se dire
00:28:53 attention, d'ici deux semaines, on veut vraiment des réponses
00:28:57 avec un gouvernement qui est un peu coincé entre
00:28:59 ils veulent calmer cette colère et ils ont peur aussi d'une contagion.
00:29:01 Parce que là, par exemple, sur le GNR pour les agriculteurs,
00:29:04 si on étend la mesure à tous ceux dans le BTP qui l'utilisent,
00:29:06 on passerait de 400 millions d'annonces
00:29:08 qui ont été faites pour les agriculteurs à plus d'un milliard.
00:29:10 Donc, il faut trouver l'équilibre entre garantir leur revendication
00:29:14 et trouver des mesures sans faire trop monter la facture.
00:29:16 Et l'équilibre n'est pas simple à trouver.
00:29:17 C'est aussi pour ça que ça traîne.
00:29:18 Romain, vous allez lui dire quoi à Gabriel Attal demain,
00:29:21 très concrètement, on a envie de savoir.
00:29:22 Vous vous êtes moqué de nous ?
00:29:25 Alors, moi, je ne serai pas reçu personnellement, mais...
00:29:28 Non, mais vous êtes de la FNSEA, donc vous savez un petit peu
00:29:30 ce que vont dire les présidents entre autres de la FNSEA.
00:29:33 Enfin, je suppose, je suis pas dehors.
00:29:36 Bien sûr.
00:29:37 Non, on va l'interroger.
00:29:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un problème de défiance
00:29:41 envers la parole publique.
00:29:43 Nous, peut-être qu'on a été trop naïfs
00:29:44 quand M. Attal a pris la parole et a pris des engagements.
00:29:47 Ou alors, peut-être que quand il a dit qu'il allait agir rapidement,
00:29:49 on n'entend pas la même chose par le mot "rapidement".
00:29:53 Mais quand, par exemple,
00:29:55 moi, j'ai été reçu par mon préfet de département,
00:29:58 que je lui parle d'un arrêté préfectoral qu'il a pris lui,
00:30:01 que ses services sont rédigés et qu'il a signé,
00:30:03 et que je lui demande de le modifier parce qu'il y a un point
00:30:05 qui m'embête particulièrement, en l'occurrence,
00:30:07 quand on met l'utilisation touristique de l'eau
00:30:09 au même niveau que l'utilisation agricole,
00:30:10 et qu'il me dit qu'il ne sait pas s'il peut le modifier,
00:30:12 je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:30:15 Soit il y a une mauvaise définition des prérogatives
00:30:17 de chacun au sein de l'administration,
00:30:19 soit j'ai été pris pour un imbécile.
00:30:22 - Sarah, on sait qu'on attendait...
00:30:26 Il y a eu des paroles,
00:30:27 on s'était dit que c'était une bonne opération de communication,
00:30:29 mais les agriculteurs, et on l'entend par l'intermédiaire de Romain,
00:30:31 ils veulent des actes, là.
00:30:32 - Oui, ils veulent des actes, mais on dit...
00:30:33 - Et ces actes, ils ne sont pas au rendez-vous.
00:30:34 - Pourquoi ils ont arrêtés ?
00:30:35 Parce que l'exploitation agricole continue.
00:30:37 Il faut bien la faire tourner.
00:30:38 Ce ne sont pas des gens aux 35 heures
00:30:39 qui peuvent se permettre de poser trois RTD.
00:30:42 Donc pourquoi ils ont arrêtés aussi ?
00:30:43 Pour retourner travailler.
00:30:45 La colère n'a jamais dégonflé
00:30:46 et elle est concomitante à d'autres pays en même temps.
00:30:49 Ils n'ont pas été écoutés,
00:30:50 mais ils ont eu le soutien des Français.
00:30:52 Maintenant, il faudrait le soutien de l'État
00:30:53 et qu'il n'y ait plus ce discours schizophrénique
00:30:55 entre, d'un côté, Bruxelles et, de l'autre, Paris.
00:30:58 Parce que ça, c'est un vrai problème,
00:30:59 l'enchevêtrement des normes.
00:31:01 On ne se contente pas d'appliquer des normes,
00:31:03 on ajoute des normes aux normes.
00:31:04 On a encore meilleurs élèves que certains voisins de l'Union européenne.
00:31:06 - On fait toujours du zèle, nous, par rapport aux autres.
00:31:08 - Oui, mais ça, ce n'est pas possible.
00:31:09 C'est inaudible.
00:31:09 Là, on parle de gens qui veulent vivre de leur travail.
00:31:11 Ils ne veulent pas l'aumône.
00:31:13 - De toute façon, le verre était dans le fruit dès le début.
00:31:17 Même s'il y a eu tous ces discours,
00:31:20 ces opérations de séduction de Gabriel Attal,
00:31:22 qui, tout de suite après sa nomination,
00:31:24 a été jeté dans le grand bain de l'agriculture
00:31:27 et a essayé de négocier.
00:31:29 Il y a réussi...
00:31:31 - Avec le discours sur la paille, sur la bonne paille.
00:31:32 - Oui, il a essayé de mettre les formes.
00:31:35 Mais en réalité, le problème, c'est le logiciel européen.
00:31:38 Emmanuel Macron est allé à Bruxelles,
00:31:41 il a rencontré Ursula von der Leyen.
00:31:43 Et en réalité, quand vous décryptez le discours
00:31:45 sur le libre-échangisme,
00:31:47 sur tout ce qui a été mis...
00:31:50 Comment négocier, concocté au fil des années,
00:31:53 on s'aperçoit que ce n'est pas possible
00:31:56 de revenir sur ces accords.
00:31:58 Même le maire Cossour, vous vous souvenez,
00:32:00 m'a dit qu'on va... - On en a beaucoup parlé.
00:32:01 - Oui, mais en fait, en réalité, dans les discours,
00:32:03 vous avez tout de suite...
00:32:04 Vous avez Emmanuel Macron qui parle de reprendre
00:32:07 notre souveraineté française et la souveraineté européenne.
00:32:10 Tout de suite, vous avez l'ombre de l'Europe qui est là,
00:32:13 comme chape de plomb,
00:32:14 et qui fait que toute réforme est impossible.
00:32:17 Donc les agriculteurs, quelque part,
00:32:18 ils ont réussi une chose.
00:32:20 Oui, ils ont réussi à s'attirer la sympathie des Français,
00:32:23 ou en tout cas à constater que leur cause
00:32:25 est partagée par les Français.
00:32:27 Mais en réalité, tant qu'on ne change pas
00:32:29 le problème à la source, c'est-à-dire à Bruxelles,
00:32:32 il y a très peu de chances qu'on arrive à des résultats...
00:32:34 - Le problème, c'est l'hypopouvoir.
00:32:35 Monsieur Attal et M. Macron sont sur ces questions.
00:32:39 En hypopouvoir, effectivement, ils sont obligés
00:32:41 de téléphoner à Mme van der Leyen pour lui dire
00:32:43 "Qu'est-ce que tu peux me lâcher pour calmer
00:32:44 mes agriculteurs français ?"
00:32:46 Voilà, c'est toute la question.
00:32:47 Et quand bien même on parlait des normes,
00:32:50 mais il y a les normes extra-européennes
00:32:52 et il y a les normes intra-européennes,
00:32:54 le maraîchage espagnol n'est pas soumis
00:32:57 aux mêmes règles que le maraîchage français.
00:32:58 Et nos agriculteurs paient tout cela d'un coup.
00:33:01 Évidemment, M. Attal leur a fait des promesses,
00:33:03 promesses qu'il ne peut pas tenir.
00:33:05 Pourquoi ? Parce que l'Europe est là.
00:33:06 - On était dans la com', alors, Gabrielle Cusel.
00:33:09 - Encore et encore.
00:33:10 - Le gouvernement fonctionne par séquence médiatique.
00:33:13 Donc, on a eu la séquence des agriculteurs.
00:33:15 Alors, la sortie a été soignée.
00:33:17 On se souvient des boîtes de foin,
00:33:19 il ne manquait plus que les sabots, c'était parfait.
00:33:21 Mais en réalité, il n'y a pas de réelle prise en compte.
00:33:26 On est tout de suite passé à la séquence,
00:33:28 une fois qu'on a vu que les tracteurs revenaient chez eux,
00:33:31 eh bien, on est passé à la séquence maillotte.
00:33:33 Mais c'est la même gestion.
00:33:34 Il faut voir que les maorais et les agriculteurs
00:33:36 même combattent, si j'ose dire.
00:33:38 C'est une France oubliée qui n'en peut plus,
00:33:40 qui est au désespoir et qui crie.
00:33:42 Alors, on essaie de trouver des solutions.
00:33:44 - Il faut que ça soit dans la rue.
00:33:46 - Il faut que ça soit dans la rue.
00:33:47 - Exactement. Les Français sont solidaires.
00:33:48 Ils sont solidaires, c'est vrai,
00:33:49 parce que l'agriculture, c'est l'âme de notre pays.
00:33:51 C'est son humus, au sens propre comme au sens figuré.
00:33:53 Mais aussi parce que toute la France qui est subclaquante,
00:33:56 qui ne veut pas mourir, qui est silencieuse le reste du temps,
00:33:59 mais qui sent bien que là, elle est au bord du désespoir,
00:34:02 eh bien, se sent solidaire.
00:34:03 C'est presque une révolte par procuration.
00:34:06 On parlait du Marquesur, il y a 40 traités de libre-échange.
00:34:09 Et il faut bien dire quand même que l'agriculture,
00:34:11 à chaque fois, ou pas à chaque fois, mais souvent,
00:34:13 est offerte en sacrifice sur l'autel d'autres choses.
00:34:18 On parlait du Chili, c'est le lithium,
00:34:20 qui est pour les batteries électriques,
00:34:21 qui est la monnaie d'échange.
00:34:23 Vous savez, le globalisme, c'est une forme de darwinisme économique,
00:34:25 d'eugénisme. Donc, ceux qui ne sont pas assez forts pour résister,
00:34:29 eh bien, ils meurent.
00:34:30 Notre agriculture, elle ne peut pas rivaliser en matière de,
00:34:33 par exemple, de cotisations sociales.
00:34:36 Comment voulez-vous le coût du travail qu'on rivalise ?
00:34:38 Je citais juste un exemple et je rends la parole,
00:34:40 mais le Kenya, c'est bientôt la Saint-Valentin.
00:34:43 C'est quand ? C'est demain ? Après-demain ?
00:34:45 Eh bien, la rose qui vient du Kenya coûte infiniment moins cher
00:34:50 que la rose française.
00:34:51 Les horticulteurs, c'est un peu dérivé de l'agriculture quand même,
00:34:54 sont en train de tous plier boutique.
00:34:56 Et c'est vrai de nombreux autres produits.
00:34:58 Le problème, c'est que là, j'ai l'impression qu'on est dans la remise de chèques
00:35:02 qui va faire office de soins palliatifs pour que le mort ne crie pas,
00:35:05 enfin, la personne en train de mourir ne crie pas trop fort.
00:35:09 Mais malheureusement, je crains qu'il n'y ait pas de réforme structurelle.
00:35:13 Une petite précision, Mélodie, avant de retrouver,
00:35:15 pour une dernière fois, Romain Blanchard.
00:35:17 Oui, pour plonger ce que disait Gabriel sur la gestion de la crise du gouvernement,
00:35:20 on entend beaucoup dire au sein du gouvernement ou de la majorité.
00:35:22 Gabriel Attal et Marc Fesneau ont très bien géré cette crise.
00:35:25 Attention, parce qu'en fait, la crise, elle n'est pas terminée.
00:35:27 La première partie de crise, effectivement, elle s'est éteinte.
00:35:30 Il va falloir surtout voir d'ici au Salon de l'agriculture,
00:35:33 dans 15 jours, comment les choses se passent,
00:35:35 parce que c'était peut-être la partie la plus "simple" à gérer.
00:35:38 Ils ont fait des concessions sur ce qu'ils pouvaient faire.
00:35:40 Maintenant, effectivement, il va falloir gérer avec Bruxelles.
00:35:42 Ça va être plus compliqué.
00:35:43 Romain Blanchard, un dernier mot.
00:35:45 Ça risque d'être chaud, le Salon de l'agriculture,
00:35:47 si vous ne voyez pas de petites fumées blanches d'ici là.
00:35:50 Et c'est dans une dizaine de jours, si je m'abuse.
00:35:55 Oui, c'est ça, 12, je pense.
00:35:57 12 jours, très précisément.
00:35:59 Je ne sais pas si ça va être chaud.
00:36:01 En tout cas, ça ne pourra pas se passer dans les conditions habituelles.
00:36:03 Ça, c'est certain.
00:36:04 Je reviens sur ce qu'ont dit certains de vos intervenants.
00:36:06 Effectivement, il y a beaucoup de choses qui dépendent de Bruxelles.
00:36:09 On est quand même réaliste dans le réseau auquel j'appartiens, la FNSA.
00:36:12 On sait bien que les traités européens, on ne va pas les changer en 15 jours.
00:36:15 Mais vous parliez de petites fumées blanches.
00:36:17 Il y a des choses qui sont du ressort du ministre de l'Agriculture,
00:36:20 des choses qui sont du ressort du Premier ministre.
00:36:22 Il y a des choses qui sont des ressorts de nos préfets de région ou de département.
00:36:25 Et là, par contre, il faut que ça bouge.
00:36:26 Il faut que ça bouge rapidement pour qu'on ait des signes de bonne volonté,
00:36:30 pour qu'on puisse co-construire les réformes culturelles dont vous parliez,
00:36:33 qui vont dessiner les contours d'une agriculture pérenne
00:36:36 pour les prochaines décennies en France.
00:36:37 Merci beaucoup, Romain Blanchard.
00:36:39 On va suivre avec une grande attention ce rendez-vous demain,
00:36:42 évidemment, avec Gabriel Attal.
00:36:43 Merci d'avoir accepté de témoigner.
00:36:45 Je vous propose d'écouter Cyril Payan, qui est viticulteur
00:36:48 et que Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat ont rencontré dans ce salon.
00:36:53 Salon Wine Paris, Vinexpo.
00:36:55 On écoute.
00:36:57 Aujourd'hui, ce qui nous freine énormément,
00:36:59 c'est l'égalité d'atteindre certains marchés par rapport à d'autres pays,
00:37:04 qui soit tant sur la notion de transport, sur la notion de droit à l'alcool,
00:37:11 ou aussi des fois sur la notion de règlement politique.
00:37:14 On voit très bien qu'actuellement, en Chine,
00:37:17 il y a des règlements politiques sur notre filière agricole,
00:37:21 notamment dans les spiritueux, qui n'engagent aucune responsabilité
00:37:27 de nos adhérents ou de nos producteurs.
00:37:30 Et qui puisent, ce sont des problèmes politiques
00:37:32 par rapport à des études que l'Europe aurait demandé en Chine.
00:37:34 Je dirais qu'on mélange un peu tout.
00:37:36 Et ça, c'est quand même quelque chose qui nous embête beaucoup.
00:37:39 Allez, on retrouvera dans quelques instants nos envoyés spéciaux
00:37:43 à ce salon Wine Paris, Vinexpo.
00:37:44 Ce sera un peu notre fil rouge, elle est facile, vous m'accorderez.
00:37:47 On retrouvera Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:37:50 Mais je ne résiste pas à l'envie de vous faire réagir
00:37:53 sur quelques petites déclarations d'Anne Hidalgo.
00:37:55 Je suis sûr que ça va susciter de vives réactions.
00:37:58 Hier, elle a inauguré une nouvelle salle de basket extraordinaire à Paris.
00:38:03 Et elle a parlé des JO.
00:38:04 Je dis ça, je dis rien.
00:38:05 On l'écoute et je vous pose la question.
00:38:07 On va vivre ensemble.
00:38:11 Paris, elle est magnifique.
00:38:12 Ne partez pas s'étaler.
00:38:14 Ne partez pas, c'est notre ville.
00:38:16 Ressez.
00:38:17 Ça va être absolument incroyable, je vous invite.
00:38:20 Tu as le droit de dire ça, Gabrielle Cluzel, en tant qu'élue.
00:38:25 Connerie.
00:38:26 Pardonnez-moi, mais je ne fais que répéter.
00:38:29 Non, mais il n'y a rien qui va.
00:38:31 Il y a la façon de le dire, ça, c'est sûr.
00:38:33 Je parlais de la forme, je ne parlais pas du fond.
00:38:35 Non, mais surtout, on dirait une dame patronesse adressant à ses gueux.
00:38:42 Il va y avoir un grand bal, ça va être merveilleux.
00:38:44 Oui, oui, bonne chance.
00:38:45 Mais restez, mais braves.
00:38:47 Mais c'est une méconnaissance absolue de la réalité des JO pour les Parisiens,
00:38:54 pour les Franciliens aussi.
00:38:56 Donc, en même temps, on dit aux Parisiens,
00:38:59 vous ne pourrez pas circuler, vous ne faites pas livrer de colis,
00:39:02 mais restez, vous serez confinés dans la casque, ce sera vachement sympa.
00:39:06 Vous avez l'habitude.
00:39:07 Non, mais moi, elle a dit bien pire encore.
00:39:09 À la limite qu'elle s'exprime maladroitement,
00:39:12 qu'elle est consciente qu'il va y avoir une fuite des Parisiens
00:39:15 au moment des JO et que ça fait peur.
00:39:17 Mais elle a dit hier que la porte de la chapelle...
00:39:20 Ah oui, ça, on va en parler. C'est le deuxième thème.
00:39:22 ...c'était encore mieux, étaient les nouveaux Champs-Élysées.
00:39:25 Donc là, on passe dans une autre dimension, je pense.
00:39:28 Oui, on va en parler justement.
00:39:29 Sarah ?
00:39:30 Parce qu'elle, elle n'est pas conseillée par McKinsey,
00:39:31 donc je ne sais pas, elle n'a pas d'excuses pour faire des sorties comme ça.
00:39:34 Mais je pense que même elle, elle n'est pas convaincue.
00:39:36 C'est n'importe quoi.
00:39:37 Et en plus, elle nous dit quoi faire.
00:39:38 Donc, elle veut quoi ?
00:39:39 Je rejoins Gabriel Cluzel.
00:39:41 Elle veut peut-être qu'on se confine à l'intérieur de notre domicile
00:39:44 et qu'on arrête de vivre, mais comme ça, on sera à Paris.
00:39:46 Donc, je trouve que c'est lamentable, honnêtement.
00:39:48 Vincent ?
00:39:49 Écoutez, à force d'amonceler les déclarations de ce type,
00:39:53 moi, je finis par être sous le charme.
00:39:55 C'est une poétesse.
00:39:56 Elle échappe, elle est dans l'abstraction constante.
00:39:59 Elle échappe à tout réel.
00:40:01 C'est un talent.
00:40:02 Mélodie ?
00:40:03 Si Paris redevient magnifique au moment des JO,
00:40:05 effectivement, restons, ça sera l'occasion de revoir Paris magnifique.
00:40:07 Pourquoi pas ?
00:40:08 C'est très mal fait.
00:40:08 Ah, je me sens taquine.
00:40:10 Je vous sens taquine là-dessus, chère Mélodie.
00:40:11 Tu es optimiste.
00:40:12 Oui, c'est vrai.
00:40:13 Regardez l'état des rues de Paris.
00:40:14 Si on a le temps, on parlera de sa deuxième déclaration.
00:40:16 On peut dire un mot sur le vocabulaire employé.
00:40:19 Je pense qu'elle veut faire peuple.
00:40:20 Oui, oui.
00:40:20 C'est pour ça que j'ai assisté sur ce gros mot.
00:40:22 On va venir sans cravate à l'Assemblée, on va ressembler à des prolos.
00:40:25 Voilà.
00:40:25 Et c'est exactement la même démarche de Mme Hidalgo qui se dit là, wow.
00:40:32 Là, je suis dans une salle de basket, il faut être branché.
00:40:35 Est-ce qu'on peut savoir si elle joue au golf ou pas ?
00:40:36 C'est une question.
00:40:38 Je vais envoyer en mission spéciale Hélodie Leuchat qui lui posera la question, évidemment.
00:40:43 Merci, bien reçu.
00:40:44 Je ne sais pas si Mickaël Dorian joue au golf en tous les cas,
00:40:46 mais lui en tous les cas, il présente la formation.
00:40:48 Il est 12h46, on fait un tour d'info.
00:40:51 Deux otages ont été libérés cette nuit lors d'une opération militaire dans la bande de Gaza.
00:40:55 Vous les voyez retrouver leur famille tout à l'heure dans un hôpital près de Tel Aviv.
00:41:00 Les deux hommes sont des Argentinos-Israéliens âgés de 60 et 70 ans.
00:41:03 Ils ont tous les deux été enlevés le 7 octobre dans le kibbutz near Yitzhak.
00:41:08 Les agriculteurs attendus à Matignon.
00:41:09 Demain, le Premier ministre recevra la FNSEA et les jeunes agriculteurs
00:41:13 en compagnie de Marc Fesneau et d'Agnès Pannier-Runacher.
00:41:16 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a d'ores et déjà mis en garde le gouvernement
00:41:20 avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture la semaine prochaine.
00:41:23 Et puis, Javier Milla est reçu pour la première fois par le pape François.
00:41:26 Le président argentin est arrivé au Vatican pour rencontrer le souverain pontife.
00:41:31 Ils se sont entretenus. L'objectif est d'aplanir leurs tensions.
00:41:36 L'an dernier, Javier Milla avait accusé le pape d'ingérence politique.
00:41:40 - Merci Michael. Chose promis, chose due.
00:41:42 On va retrouver Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat
00:41:44 qui sont donc nos envoyés spéciaux dans ce salon Winepires Wine Expo.
00:41:48 Bonjour Thomas.
00:41:50 Quel est l'état d'esprit des viticulteurs ?
00:41:52 Marc Fesneau est arrivé.
00:41:53 Tout se passe dans le calme.
00:41:55 Il n'y a pas eu de bousculades, pas d'interpellations.
00:41:57 On veut tout savoir.
00:41:57 Racontez-nous tout.
00:41:58 On est curieux.
00:42:00 Bonjour Thierry Nant.
00:42:02 Tout se passe très bien ici.
00:42:03 Il y a quelques minutes à peine, Marc Fesneau vient d'inaugurer ce salon Wine Expo.
00:42:08 Il a prononcé quelques mots.
00:42:10 Il est évidemment revenu sur la crise agricole que l'on a connue ces dernières semaines
00:42:15 en parlant notamment des aléas climatiques, des mesures exceptionnelles
00:42:19 qui avaient été annoncées.
00:42:20 Les 80 millions d'euros d'aide notamment annoncées par le Premier ministre il y a 15 jours.
00:42:26 Alors pour vous donner un aperçu de l'ambiance ici,
00:42:28 on est quand même dans un salon assez professionnel.
00:42:31 L'ambiance est relativement feutrée.
00:42:33 On n'est pas véritablement dans le même état d'esprit que le salon de l'agriculture.
00:42:37 Il n'empêche qu'un certain nombre de viticulteurs, de vignerons avec lesquels j'ai pu échanger
00:42:43 me font part d'un sentiment de malaise qui perdure.
00:42:46 Je parlais par exemple avec des vignerons du sud de la France, de la région Occitanie,
00:42:51 du Languedoc, du Roussillon et ils me disaient que les mesures d'urgence avaient certes l'intérêt
00:42:55 de pouvoir répondre de manière très concrète et à très court terme aux problèmes qu'ils avaient rencontrés.
00:43:00 Mais il manque encore, me disent-ils, de solutions à moyen et à long terme.
00:43:05 Il y a la question de l'eau par exemple qui se pose pour un certain nombre d'entre eux.
00:43:09 Ils attendent là des réponses du gouvernement et donc du ministre de l'agriculture Marc Fesneau
00:43:15 qui d'ailleurs va arpenter le salon Vinexpo à partir de maintenant pour à peu près deux heures
00:43:20 aller à la rencontre des différents exposants.
00:43:22 Peut-être sera-t-il interrogé sur les mesures que le gouvernement compte mettre en place
00:43:27 pour répondre à la crise des agriculteurs.
00:43:29 L'un d'entre eux me disait s'il n'y a pas de mesures supplémentaires,
00:43:32 le malaise va persister et le mouvement de colère pourrait reprendre.
00:43:36 Merci pour toutes ces précisions mon cher Thomas Bonnet.
00:43:38 Je rappelle que vous êtes accompagné par Pierre-François Altermat.
00:43:41 N'hésitez pas à nous appeler s'il se passe des choses évidemment.
00:43:45 Et on va voir cette image, Emmanuel Macron image en direct qui reçoit donc le Premier ministre polonais.
00:43:50 Je ne sais pas s'ils parleront entre autres d'agriculture.
00:43:53 On verra ça dans la suite.
00:43:55 C'est très dommage qu'il n'en parle pas.
00:43:57 Il devrait en parler.
00:43:58 C'est quand même un sujet commun pendant ces deux pays.
00:44:01 Les amis on va marquer une pause.
00:44:03 C'est la fin de cette première heure.
00:44:05 N'oubliez pas le QR code si vous voulez tout savoir.
00:44:07 Retrouvez toutes les chroniques ou les interventions des Lodi Huchard.
00:44:11 Vous scannez le QR code qui devrait apparaître à l'antenne sur votre smartphone
00:44:14 et vous pénétrerez dans l'univers de CNews.
00:44:18 On marque une pause pub.
00:44:20 On se retrouve dans quelques instants et on prendra la direction d'Israël
00:44:22 où deux otages du Hamas ont été libérés.
00:44:25 On sera avec Harold Iman.
00:44:27 Ne zappez pas.
00:44:29 On se retrouve dans quelques minutes.
00:44:30 Il est 13h. Rebonjour.
00:44:35 Merci de nous accueillir.
00:44:36 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:44:38 C'est Midi News.
00:44:39 Je vous représente mon équipe de grands témoins dans quelques instants évidemment.
00:44:42 Mais tout de suite le sommaire de votre deuxième partie.
00:44:46 On parlera d'Israël dans quelques instants.
00:44:48 Deux otages du Hamas ont été libérés cette nuit à Rafah
00:44:52 lors d'une opération israélienne.
00:44:54 Ce sont deux hommes de 60 et 70 ans.
00:44:56 On sera dans quelques instants avec Olivier Ravovitch, porte-parole de l'armée israélienne
00:45:00 et évidemment Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales, sera avec nous.
00:45:06 Dans Midi News, on écoutera également Aurore Berger,
00:45:09 la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:45:13 Le gouvernement menace de supprimer les subventions aux associations féministes
00:45:18 qui auraient été pour le moins ambiguës dans leur condamnation envers les crimes commis le 7 octobre par le Hamas.
00:45:23 C'est un vrai sujet de débat et évidemment c'est dans Midi News.
00:45:27 Et puis en fin d'émission, on vous rediffusera le grand rendez-vous de Sonia Mabrouk de ce matin.
00:45:32 Sonia qui recevait, vous le savez, qui recevait, qui recevait...
00:45:37 Manuel Bompard.
00:45:38 Manuel Bompard. J'allais oublier Manuel Bompard.
00:45:40 On ne peut pas oublier.
00:45:41 Mais on ne peut pas oublier Manuel Bompard.
00:45:43 Voilà, vous savez tout presque.
00:45:45 On fait le tour de Malinfo avec Mickaël Dorian, que je n'oublie pas.
00:45:49 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:45:50 Une violenterie qui s'est éclatée hier soir dans un fast-food de Shilty Game, près de Strasbourg.
00:45:55 Deux personnes ont été blessées dans cet établissement lors d'un affrontement entre bandes rivales.
00:46:00 Les précisions de notre journaliste, police-justice Tanguy Hamon.
00:46:03 Une bande de 15 individus a violemment attaqué un groupe de 5 personnes
00:46:08 qui mangeaient dans un fast-food dimanche soir à Shilty Game, en banlieue de Strasbourg.
00:46:12 Le groupe d'agresseurs est arrivé avec des capuches, le visage masqué.
00:46:15 Ils étaient armés de battes de baseball, de couteaux, de bombes lacrymogènes.
00:46:19 La scène a été d'une grande violence et a laissé de nombreuses traces de sang sur le sol du restaurant.
00:46:24 Deux personnes ont été plus sérieusement blessées.
00:46:27 Elles ont été poignardées pour l'une aux côtes avec suspicion de perforation d'un poumon.
00:46:32 L'autre a été touchée à la cuisse.
00:46:34 Les agresseurs, à l'arrivée de la police, se sont enfuis.
00:46:37 Les enquêteurs ont interrogé les témoins et regardent les images de vidéosurveillance du restaurant
00:46:42 pour tenter d'identifier les membres de cette bande.
00:46:45 Ce sont les premiers éléments à notre disposition.
00:46:47 Il se pourrait que cette attaque soit liée à une rivalité
00:46:50 entre deux bandes rivales des quartiers nord-ouest de Strasbourg.
00:46:54 Les salariés du restaurant ont été très choqués.
00:46:57 Une cellule psychologique a été mise en place.
00:47:00 Dans Lyon, à présent, des tags pro-palestiniens ont été découverts dans un gymnase de sens
00:47:06 Depuis le 7 octobre, l'établissement a été victime de plusieurs intrusions et dégradations.
00:47:11 Deux mineurs ont été interpellés. L'un d'entre eux inquiète les autorités.
00:47:15 Des vidéos de décapitation commises par le Hamas ont été retrouvées dans son téléphone.
00:47:20 Reportage de Célia Gruyère, Axel Rebo et Jules Bedot.
00:47:24 Tags, dégradations, vols.
00:47:28 Deux mineurs ont été interpellés mercredi dernier.
00:47:31 Ils sont soupçonnés d'avoir vandalisé à sens
00:47:34 le gymnase Cosec situé à proximité du collège des Champlaisans.
00:47:38 Les enquêteurs les soupçonnent de s'y être introduits le week-end des 27 et 28 janvier.
00:47:43 Parmi les tags, des inscriptions comme Free Palestine
00:47:46 ou encore des revendications religieuses menaçantes.
00:47:49 Si vous ne remettez pas le voile, je brûlerai le collège Champlaisans.
00:47:53 Ceci n'est pas une blague. Dernier avertissement.
00:47:55 L'un d'eux a reconnu 11 faits et présente un profil plutôt inquiétant.
00:48:00 L'un d'eux s'est déclaré être converti à l'islam et pratiquait les cinq prières quotidiennes.
00:48:07 Dans son téléphone, on a également retrouvé des vidéos pro-Gaza
00:48:14 et également des vidéos de décapitation,
00:48:17 notamment lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël.
00:48:22 Cet ancien élève du collège des Champlaisans sera convoqué devant un juge des enfants le 13 mai prochain.
00:48:28 Dans le reste de l'actualité, les agriculteurs attendus à Matignon.
00:48:32 Demain, le Premier ministre recevra la FNSEA
00:48:35 ainsi que les jeunes agriculteurs en compagnie,
00:48:37 notamment du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
00:48:40 Marc Fesneau, qui en pleine crise agricole,
00:48:43 est aujourd'hui au salon des viticulteurs Vinexpo
00:48:46 au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.
00:48:49 Il est revenu notamment sur les problèmes liés aux différentes réglementations
00:48:53 et à la concurrence déloyale de certains pays.
00:48:56 Voici ce qu'il a à nous raconter.
00:48:58 Aujourd'hui, ce qui nous freine énormément,
00:49:01 c'est l'égalité d'atteindre certains marchés par rapport à d'autres pays,
00:49:06 qui soit tant sur la notion de transport,
00:49:10 sur la notion de droit à l'alcool,
00:49:12 ou aussi des fois sur la notion de règlement politique.
00:49:16 On voit très bien qu'actuellement en Chine,
00:49:19 il y a des règlements politiques sur notre filière agricole,
00:49:22 notamment dans les spiritueux,
00:49:26 qui n'engagent aucune responsabilité de nos adhérents ou de nos producteurs,
00:49:31 et qui puisent des problèmes politiques par rapport à des études
00:49:34 que l'Europe aurait demandé en Chine.
00:49:36 Je dirais qu'on mélange un peu tout,
00:49:38 et ça c'est quand même quelque chose qui nous embête beaucoup.
00:49:40 Vous l'avez remarqué, ce n'était pas Marc Fesneau,
00:49:43 mais un directeur de CAV qui était interrogé
00:49:46 dans les allées du parc des expositions de la Porte de Versailles.
00:49:49 Dans l'actualité également, plus d'un élève par classe en moyenne
00:49:52 victime de harcèlement scolaire.
00:49:54 C'est le résultat d'une grande enquête nationale,
00:49:56 révélée ce matin par la nouvelle ministre de l'Education nationale,
00:49:59 Nicole Belloubet.
00:50:00 Elle effectuait ce matin son premier déplacement
00:50:03 dans un collège de Reims. On l'écoute.
00:50:05 Il faut quand même savoir qu'actuellement,
00:50:08 nous sommes dans une situation où plus d'un élève par classe,
00:50:12 en moyenne, subit du harcèlement.
00:50:15 Plus d'un élève par classe.
00:50:17 Cela veut dire par exemple à l'école primaire
00:50:19 que c'est 5% de nos élèves qui seraient en situation de harcèlement.
00:50:23 Au collège, c'est 6%.
00:50:25 Au lycée, 4% selon les chiffres de cette année.
00:50:29 C'est un véritable fléau qu'il nous faut absolument réguler
00:50:33 et sur lequel nous devons agir.
00:50:36 Et puis, Javier Milei reçu aujourd'hui pour la première fois au Vatican.
00:50:41 Le président argentin a rencontré le pape François
00:50:43 pour tenter d'aplanir leurs relations.
00:50:46 Et l'an dernier, Javier Milei avait accusé
00:50:48 le souverain pontife d'ingérence politique.
00:50:51 Voilà Thierry ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:50:55 Moi je vous dis à tout à l'heure.
00:50:56 13h15, très précisément. On a bien noté le rendez-vous.
00:50:58 Allez, Mini-News, c'est la dernière ligne droite.
00:51:01 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:51:02 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagne depuis une heure.
00:51:05 Gabrielle Cluzel, le sommum de sa forme,
00:51:07 directrice de rédaction Boulevard Voltaire.
00:51:09 Sarah Salman, avocate et écrivain, évidemment.
00:51:12 Régis Le Sommier, directeur de la rédaction Omerta.
00:51:15 J'en profite, c'est tout beau, tout neuf.
00:51:17 C'est le quatrième numéro.
00:51:18 Et si vous voulez tout savoir sur François Fillon...
00:51:21 - Il n'y a pas que François Fillon.
00:51:22 - Mais il n'y a pas que François Fillon, entre autres.
00:51:23 - Vous faites le tour du monde dans ce magazine.
00:51:25 La guerre des mondes.
00:51:26 - La guerre des mondes.
00:51:27 Et Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:51:31 - Oui mais pour Sarah, vous auriez dû dire écrivaine.
00:51:33 - Ah non, c'est bon.
00:51:34 - Environ 2000...
00:51:35 - C'est vrai, je vois plus.
00:51:36 - Parce que les filles peuvent vous...
00:51:38 - Vous pouvez être mis à l'avant.
00:51:39 - Avec un point médian.
00:51:40 - Avec un point médian.
00:51:41 - Comme vous voulez.
00:51:42 - C'est faux, Goll.
00:51:43 - Comme vous voulez.
00:51:44 - C'est faux, Goll.
00:51:45 - Écrivain ou crivain ?
00:51:46 - Écrivain.
00:51:47 - Écrivain.
00:51:48 - Le pire, le pire.
00:51:49 - Et je salue également Harold Limman,
00:51:51 notre spécialiste des questions internationales.
00:51:53 On va commencer d'ailleurs avec vous.
00:51:55 Dans quelques instants,
00:51:56 on sera avec le colonel Olivier Ravovitch,
00:51:58 porte-parole de l'armée israélienne.
00:52:00 Pourquoi ? Parce qu'Israël a annoncé avoir libéré
00:52:02 deux otages cette nuit pendant une opération à Rafah.
00:52:04 Il s'agit de deux hommes âgés de 60 et 70 ans.
00:52:07 Que sait-on de cette opération ?
00:52:09 On fait le point avec Augustin Donadieu.
00:52:11 Et juste après, j'interrogerai le colonel Olivier Ravovitch.
00:52:14 Avec vous, mon cher Harold.
00:52:16 - À gauche, Fernando Simon de Marman, 60 ans.
00:52:22 À droite, Louis Haar, 70 ans.
00:52:25 Ils sont les deux visages des otages libérés
00:52:27 des mains du Hamas cette nuit
00:52:29 par les services de sécurité israéliens.
00:52:31 Transférés à l'hôpital de Sheba,
00:52:33 ils ont effectué dans la matinée une batterie de tests médicaux.
00:52:37 - Ils ont été accueillis dans notre service des urgences
00:52:41 et un premier examen a été effectué par notre personnel.
00:52:44 Leur état est stable et nous avons l'intention
00:52:47 de continuer à les suivre dans les jours à venir
00:52:50 jusqu'à ce que nous soyons sûrs de leur état de santé.
00:52:53 - À l'issue de ces examens, ils ont pu retrouver leur famille.
00:52:57 Ces retrouvailles ont été rendues possibles
00:53:00 par les services de renseignement et la police israélienne
00:53:03 qui ont mené une opération de sauvetage de grande ampleur.
00:53:07 - Il s'agit d'une opération que nous préparons depuis un certain temps.
00:53:12 Tôt le matin, à 1h49, les forces spéciales ont fait irruption
00:53:15 dans un immeuble au cœur de Rafah
00:53:17 où étaient détenus Louis et Fernando par les terroristes.
00:53:20 Les combattants ont extrait les otages de l'appartement
00:53:23 et les ont évacués sous les tirs.
00:53:25 - Selon les autorités israéliennes,
00:53:27 134 otages sont toujours détenus par le Hamas
00:53:30 dans la bande de Gaza.
00:53:32 - Bonjour, colonel Olivier Rafovich.
00:53:35 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:53:38 On voulait absolument vous avoir dans "Bini News".
00:53:41 C'était une opération prévue de longue date.
00:53:43 Racontez-nous un petit peu, enfin, ce que vous pouvez,
00:53:45 évidemment, nous raconter en vertu de votre poste, mon cher colonel.
00:53:50 - D'abord, bonjour et merci de m'inviter dans votre plateau aujourd'hui.
00:53:54 L'opération est une opération extrêmement compliquée,
00:53:57 extrêmement complexe, en plein cœur de Rafah, de Rafiha.
00:54:01 Et l'opération a demandé beaucoup de préparation en amont,
00:54:07 beaucoup de renseignements tactiques, microtactiques,
00:54:09 que nous nommons, nous, dans notre jargon, du renseignement presque intime.
00:54:14 Dans la mesure où il fallait savoir qu'il y avait deux otages
00:54:17 dans une maison au deuxième étage de cette maison,
00:54:20 retenus par trois terroristes armés qui les gardaient,
00:54:23 plus une enveloppe de terroristes aux alentours.
00:54:27 Et ils étaient dans une famille qui était, en fait,
00:54:32 la manière de les garder, de les mettre chez eux.
00:54:38 Ils étaient devenus un peu leurs serviteurs, ils leur faisaient à manger.
00:54:41 Je parle des deux otages israéliens.
00:54:43 Les médicaments, ils ne recevaient pas vraiment.
00:54:46 Et on avait donc le renseignement qui nous a permis,
00:54:49 avec le Chabac, le service intérieur de sécurité,
00:54:53 les forces de police spéciales, l'armée, l'armée de l'air également,
00:54:57 de voir que cette opération, qui a duré quelques secondes, en fait,
00:55:00 a réussi et nous avons pu ramener les deux otages sains et saufs à la maison.
00:55:05 Ils ont âgé, je le disais, de 60 et 70 ans.
00:55:08 Quel est leur état de santé ? Dans quel état vous les avez retrouvés ?
00:55:12 Alors, nous parlons, ils sont dans un état de santé très correct.
00:55:16 Ils ont perdu pas mal de poids, mais lorsqu'on aura les résultats finaux
00:55:22 des tests qui ont été faits à l'hôpital Chiba de Tel Hashomer,
00:55:27 nous aurons une vision plus claire, mais ils semblent qu'ils sont en bonne santé.
00:55:31 On voulait vous avoir avec Harold Liman, notre spécialiste,
00:55:34 parce que le Premier ministre promet de lancer une vaste opération sur RAFA.
00:55:37 Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire, dans la mesure du possible ?
00:55:41 Ce que je peux vous dire, c'est que le Hama, c'est toujours à RAFA,
00:55:46 dans la bande de Gaza au sud. La preuve, c'est qu'il y a également des otages.
00:55:49 Deux ont été libérés à 1h30 du matin. Il y a au moins 4 bataillons
00:55:54 et d'autres membres du Hamas dans la région de RAFA.
00:55:58 Il est hors de question pour Israël et pour Tsaïl de laisser les otages
00:56:02 et de laisser le Hamas continuer à être une menace pour Israël et pour la région.
00:56:06 Et donc, il y aura, si cela est décidé clairement, des opérations contre le Hamas,
00:56:12 là où il se trouve. Maintenant, juste pour expliquer un petit peu ce qui se passe,
00:56:16 même s'il y a un large nombre d'habitants et de réfugiés palestiniens
00:56:22 dans le sud de la bande de Gaza, donc à Rafiha, les opérations peuvent être
00:56:26 des opérations extrêmement sophistiquées, voire commando, pour traiter le Hamas,
00:56:30 comme nous, d'ailleurs, nous le faisons à Khan Younes.
00:56:33 Et on n'a aucune intention, je peux vous le dire officiellement et clairement,
00:56:37 de faire que les Gazaouis soient pris dans les combats.
00:56:41 Nous sommes contre le Hamas, en guerre contre le Hamas, et en aucun cas
00:56:45 en guerre contre les Gazaouis. D'ailleurs, il me semble qu'en fin de guerre,
00:56:49 il y aura deux éléments qui seront satisfaits de la fin du Hamas,
00:56:53 c'est Israël et les Gazaouis à Gaza.
00:56:55 Alors, Liman, une question à vous poser, Colonel Olivier Rafovich.
00:56:59 Oui, mon colonel, vous parliez d'une famille qui gardait les otages.
00:57:03 Alors, si j'ai bien compris, c'est cette famille qui faisait la cuisine ?
00:57:08 Non, non, non, c'est eux qui faisaient la cuisine pour la famille.
00:57:12 Ah, d'accord, donc ils avaient une espèce de relation humaine bizarre
00:57:17 qu'on peut retrouver dans ce genre de cas ?
00:57:20 Ça s'appelle d'être des serviteurs.
00:57:23 Des serviteurs obligatoires, comme des esclaves, au service d'une famille
00:57:28 qui les gardait, qui était évidemment liée au Hamas.
00:57:31 Et donc, on parle de la famille Marman et on parle aussi de la famille Lemberg.
00:57:35 Tout le monde est apparenté entre soi, n'est-ce pas ?
00:57:39 Les deux prisonniers, les deux otages qui ont été sauvés,
00:57:44 ils avaient un lien de parenté.
00:57:47 C'est toute une cellule qui a réussi à être sortie depuis le 28 novembre, n'est-ce pas ?
00:57:52 Une cellule familiale.
00:57:54 C'est vrai, c'est vrai. Ils sont d'origine argentine, d'un kibbous de Néritzchak.
00:57:58 Mais là où je veux quand même en venir, c'est qu'au-delà de ces détails
00:58:02 de la famille des otages, il y a ici, depuis le 7 octobre, un drame.
00:58:07 Le Hamas continue à détenir 134 otages, dont des femmes et des enfants,
00:58:13 dont un enfant qui a eu un an, qui a été kidnappé, il en avait 9, 9 mois,
00:58:18 et son frère, 4 ans, à Riel, et qu'il y a, je dirais, un nuage de désinformation
00:58:25 et de silence total sur la santé et la situation de nos otages, de ces otages,
00:58:30 dont trois Israélo-Français et Franco-Israéliens.
00:58:35 Et cette situation est pour nous dramatique, gravissime, et ça, l'État d'Israël,
00:58:41 nous ferons tout, je dis bien tout, pour continuer à agir dans la plus grande discrétion
00:58:47 pour sauver et libérer nos otages.
00:58:50 S'il y a une possibilité qui est autre que l'action militaire,
00:58:54 elle sera évidemment étudiée, mais tant qu'il y a des opportunités,
00:58:59 comme cette nuit, de pouvoir sauver nos otages, nous les sauverons.
00:59:03 Et je rappelle que cette nuit-là, l'opération a eu lieu dans un endroit extrêmement dangereux,
00:59:09 il y a eu des dizaines de terroristes qui ont été surpris par l'action de Tsaïl en pleine nuit
00:59:14 et qui ont tiré, donc il y a également beaucoup de terroristes qui ont été éliminés
00:59:17 dans l'opération de Tsaïl et du Chabat, que je salue, et je salue le courage de nos soldats.
00:59:22 Et je vous dis encore une fois, Tsaïl et Israël ne laisseront pas les otages aux mains du Hamas,
00:59:27 en aucun cas.
00:59:28 – Une dernière question, Colonel Olivier Raffovitch de Régis Le Sommier.
00:59:33 – Oui, il y a eu quand même des poursuites du balai diplomatique
00:59:40 et en fait de l'intervention du Qatar, notamment récemment,
00:59:45 on a appris que le Hamas avait donné son accord pour faire,
00:59:49 pour justement qu'il y ait de nouvelles libérations.
00:59:51 Est-ce que vous ne pensez pas que la reprise de l'activité militaire sur Rafah
00:59:56 risque de mettre en péril cette nouvelle libération d'otages ?
01:00:02 – C'est une bonne question que vous me posez,
01:00:05 ça me permet de répondre un petit peu sur la situation générale.
01:00:08 La dernière fois qu'il y a eu une trêve humanitaire pour la libération d'otages
01:00:12 en échange de prisonniers palestiniens, c'est le Hamas qui a rompu la trêve.
01:00:16 Vous vous souvenez peut-être, c'était un matin, 7h du matin, un peu avant,
01:00:19 ils ont tiré sur Israël et ils n'ont pas donné de liste, de nouvelle liste d'otages à libérer.
01:00:25 Aujourd'hui, le Hamas aurait donné une réponse qui est totalement folle,
01:00:30 avec des demandes qui sont impossibles à accepter.
01:00:33 D'ailleurs, même les Égyptiens, même les Américains,
01:00:36 même d'autres ont trouvé la réponse du Hamas folle,
01:00:41 dans le sens où c'est pratiquement une volonté de dire "je ne veux pas négocier".
01:00:45 Alors nous parlons, Tsar continue son opération contre le Hamas,
01:00:49 à Khan Younes dans le sud également, dans le nord de la bande de Gaza.
01:00:53 Je voudrais être très clair, tout à l'heure vous avez parlé dans votre reportage
01:00:56 sur les incidents dans le gymnase de Sange, je crois,
01:01:00 qu'on a arrêté quelqu'un qui avait un téléphone avec des vidéos
01:01:05 de décapitation du Hamas prouvées, c'est en France n'est-ce pas ?
01:01:09 Ce qui s'est passé le 7 octobre, et ce qui se passe depuis le 7 octobre,
01:01:13 au-delà du massacre, du crime prémédité, et de cette prise d'otages
01:01:18 de 139 otages, -2 maintenant, 136 pardon, aux mains du Hamas,
01:01:24 est pour nous un élément qui nous oblige à continuer notre combat
01:01:28 et à devoir détruire, éliminer le Hamas dans la bande de Gaza
01:01:32 tout en épargnant la population civile.
01:01:35 Et nous le ferons, nous continuerons à le faire jusqu'à ce que le Hamas
01:01:38 cesse d'être une menace pour Israël, et cesse d'être une menace également pour les Gazaouis.
01:01:43 Merci beaucoup Colonel Olivier Rafovich, je rappelle que vous êtes
01:01:46 porte-parole de l'armée israélienne, merci pour toutes ces précisions.
01:01:49 On va retrouver à 13h16 Mickaël Dorian pour un tour d'horizon de l'information.
01:01:55 Gérald Darmanin promet que le projet de loi Mayotte sera déposé avant l'été,
01:01:59 il précise en revanche que son souhait de mettre fin au droit du sol
01:02:03 dans le département relevait de la Constitution et qu'il appartenait
01:02:06 au Président de la République de choisir son moment, dit-il.
01:02:09 La fête a dégénéré hier soir sur les Champs-Elysées,
01:02:12 11 personnes ont été interpellées, 2 policiers légèrement blessés,
01:02:15 alors que des centaines de supporters s'étaient rassemblés
01:02:18 pour fêter la victoire de la Coupe d'Ivoire en finale de la Coupe d'Afrique des Nations.
01:02:22 Et puis un incendie s'est déclaré dans le plus grand parc d'attraction de Suède,
01:02:26 les services d'urgence de la région ont demandé aux personnes aux alentours
01:02:30 de rester chez eux et de fermer portes, fenêtres et ventilations en raison de l'épaisse fumée.
01:02:35 Les immeubles adjacents ont été évacués.
01:02:38 Merci beaucoup mon cher Mickaël.
01:02:40 Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir les amis,
01:02:44 je vois qu'on revient maintenant sur ce qu'a annoncé Aurore Berger,
01:02:47 la ministre menace de supprimer tout simplement les subventions aux associations féministes
01:02:51 qui auraient été, comment dire, un peu ambiguës, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:02:55 dans leur condamnation envers les crimes commis le 7 octobre par le Hamas,
01:02:59 nous restons dans cette actualité, on l'écoute, puis on écoutera juste après,
01:03:02 dans la foulée, Manuel Bompard, qui a réagi ce matin,
01:03:05 interrogé par Sonia Mahbouk, et je vous pose la question juste après aussi.
01:03:09 Au nom du gouvernement, j'ai demandé de manière très scrupuleuse,
01:03:13 qu'on regarde toutes les déclarations de toutes les associations féministes
01:03:19 liées justement au 7 octobre et à ce qui s'est suivi,
01:03:22 parce que je refuse que l'État soutienne financièrement des associations
01:03:26 qui ne sauraient pas caractériser ce qui s'est passé.
01:03:30 C'est ça qui est insupportable, c'est-à-dire que le premier mot d'ordre des féministes,
01:03:35 c'est toujours, notamment sur la question des violences sexuelles,
01:03:39 une phrase très simple mais essentielle qui est "on vous croit", "je vous crois".
01:03:45 Et là, ce qui s'est passé, c'est deux choses,
01:03:47 le silence de trop nombreuses associations qui auraient dû se sentir en empathie évidente.
01:03:52 Il n'y a pas une injonction à choisir un camp par rapport à ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:03:56 Ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est une attaque terroriste islamiste,
01:03:59 ce sont des milliers de femmes qui ont été exterminées, assassinées, brûlées ou violées.
01:04:04 Ce n'est pas la question là de ce qui se passe à Gaza,
01:04:07 c'est ce qui s'est passé ou pas le 7 octobre.
01:04:09 Et donc toutes les associations auraient dû évidemment être en empathie et réagir.
01:04:14 S'il y a la moindre ambiguïté sur des propos qui auraient été tenus le 7 octobre,
01:04:18 évidemment il ne serait pas normal que ces associations
01:04:21 continuent à avoir des subventions de la part du gouvernement.
01:04:25 Si madame Berger pense que la priorité aujourd'hui c'est de faire ça,
01:04:28 franchement je trouve ça pathétique.
01:04:29 Écoutez, ce qui est à l'ordre du jour ces derniers jours,
01:04:32 c'est les déclarations de monsieur Netanyahou,
01:04:34 je n'ai vu aucune ambiguïté d'aucune association féministe
01:04:38 sur la condamnation des crimes qui ont été commis par le 7 octobre,
01:04:41 y compris quand des informations font état de crimes sexuels,
01:04:44 bien évidemment qu'il faut les condamner.
01:04:45 Je n'ai vu aucune association féministe ne pas les condamner.
01:04:48 Allez, pour terminer notre émission, petit tour de table.
01:04:50 Ces associations féministes en réalité, qui sont wokistes, islamo-gauchistes,
01:04:53 sont gangrénées par une idéologie d'extrême gauche.
01:04:56 Et je pense que certaines de ces associations sont antisionistes.
01:04:59 L'antisionisme, c'est le fauné de l'antisémitisme.
01:05:02 Elles n'ont pas condamné ce qu'il s'est passé parce que ces femmes étaient juives.
01:05:06 Elles ont été mutilées, violées, ça devrait être les premières à s'indigner.
01:05:10 C'est une indignation à géométrie variable.
01:05:12 Quand c'est Claire qui avait témoigné sur cette chaîne,
01:05:14 qui a été violée par des migrants sous OQTF, un migrant il me semble,
01:05:17 elles n'ont pas réagi.
01:05:18 Donc elles choisissent là où elles réagissent.
01:05:20 Elles choisissent et elles ont décidé qu'Israël, elles ne soutiendraient pas.
01:05:23 Eh bien je trouve que c'est parfaitement scandaleux.
01:05:25 Il y a eu des femmes qui ont été vraiment mutilées,
01:05:27 elles auraient dû s'indigner.
01:05:28 Donc Aurore Berger a parfaitement raison.
01:05:30 Gabriel.
01:05:31 Oui, on voit bien que c'est "metoo sauf certaines".
01:05:33 Donc en réalité, c'est une grande arnaque.
01:05:36 Mais alors le 7 octobre, évidemment, a montré le paradoxe terrible
01:05:42 puisqu'elles n'ont pas soutenu ces femmes.
01:05:45 J'ai souvenir d'images très rudes, très difficiles,
01:05:49 qui ont circulé notamment sur cette jeune Allemande.
01:05:51 Et c'était vraiment silence radio.
01:05:53 Mais bien avant le 7 octobre,
01:05:55 on pouvait constater qu'il y avait un problème avec ces associations.
01:05:57 Elles sont censées défendre les femmes, c'est leur objet.
01:05:59 C'est pour ça qu'on les subventionne.
01:06:01 Et en réalité, elles font tout sauf ça.
01:06:03 Elles font essentiellement de l'ultra-gauche d'ailleurs.
01:06:05 Et vous avez raison de dire,
01:06:07 toutes les femmes violées n'intéressent pas.
01:06:09 On peut parler des vieilles dames qui actuellement sont violées.
01:06:11 Si elles sont violées par des migrants sous OQTF,
01:06:14 alors là, vous pouvez toujours aller chercher une féministe pour réagir.
01:06:20 Donc c'est très problématique.
01:06:21 Elles sont même plus en pointe sur la défense des trans, par exemple,
01:06:24 que sur celle des femmes.
01:06:25 Là aussi pourtant, il y aurait un sujet.
01:06:27 Parce que les trans dans le sport, on voit bien qu'il y a une arnaque pour les femmes.
01:06:31 Eh bien non, vous ne les entendrez pas.
01:06:33 En réalité, elles ne sont que des supplétifs, des soubrettes empressées de l'ultra-gauche.
01:06:36 Très rapidement, Régis et Vincent.
01:06:38 Très rapidement, ce qui est terrible, c'est qu'à chaque fois,
01:06:41 on regarde qui est la victime, on regarde qui est le coupable.
01:06:44 Et en fonction de leur identité, d'où ils viennent, on s'indigne ou pas.
01:06:49 Souvenez-vous également, moi je me souviens, le décalage est total.
01:06:53 En effet, silence pour les femmes de Gaza.
01:06:55 Pardon, disposition des femmes d'Israël.
01:06:57 Et puis, l'été dernier, au moment de la Coupe du Monde,
01:07:01 il y avait le coach de l'équipe d'Espagne qui avait embrassé une joueuse.
01:07:05 Alors là, ça avait été jusqu'à ce qu'il paye, qu'il se fasse...
01:07:09 Voilà, le geste était totalement déplacé.
01:07:12 Mais est-ce que ça... Là, par contre, oui, la victime était une femme.
01:07:16 L'homme, un homme blanc. Hop, c'est bon, on peut y aller.
01:07:19 Vincent, le mot de la fin.
01:07:20 Il faut aller chercher une explication dans les anciens propos de Pasolini.
01:07:24 Le fascisme reviendra, il s'appellera antifascisme.
01:07:27 Le racisme reviendra, il s'appellera antiracisme.
01:07:30 Certaines associations féministes sont en fait des associations...
01:07:33 des associations avisées politiques qui mènent un combat politique
01:07:37 et non pas un combat féministe.
01:07:39 Il s'agit donc de les sanctionner.
01:07:41 Aurore Berger a raison.
01:07:42 Ça sera le mot de la fin.
01:07:43 Merci les amis d'avoir participé à ce Midi News.
01:07:46 Merci pour votre grande fidélité, ça nous fait bien plaisir.
01:07:48 Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:07:51 Benjamin Bouchard, Laure Parra, Cynthia Pinac, Amie Jolie, Jérôme Vitté.
01:07:55 Merci à la programmation, Nicolas Nyssime.
01:07:57 Merci aux équipes en régie, Mathieu, Ludovic, Amanda.
01:08:00 Vous pouvez revivre évidemment cette émission sur notre site cnews.fr.
01:08:05 Et si vous voulez tout savoir, voyez le petit QR code qui s'affiche sur votre antenne.
01:08:10 Vous prenez votre téléphone, vous le scannez, vous saurez tout sur CNews.
01:08:12 Tout, tout, tout.
01:08:13 Vos prochains rendez-vous dans quelques instants.
01:08:15 La rediffusion du grand rendez-vous de Sonia Babrouk qui recevait, je le répète,
01:08:19 Manuel Bompard.
01:08:21 C'était ce matin.
01:08:22 Et puis à 14h, 180 minutes d'infos avec Nelly Denac.
01:08:25 Et moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver demain dans ce même fauteuil à partir de 12h.
01:08:29 Bye bye et belle journée sur CNews.
01:08:31 De retour sur CNews pour la suite de Midi News.
01:08:38 Dans un instant, vous allez retrouver la grande interview de Manuel Bompard ce matin sur CNews et sur Europe 1.
01:08:43 Mais d'abord, les titres de l'actualité.
01:08:45 Mayotte toujours paralysée ce matin.
01:08:49 Les blocages sont toujours là malgré la visite et les annonces du ministre de l'Intérieur.
01:08:53 Les Maoras attendent des garanties du gouvernement pour lever les barrages.
01:08:57 Plus d'un élève par classe en moyenne victime de harcèlement scolaire.
01:09:00 C'est le résultat d'une grande enquête nationale révélée ce matin par la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.
01:09:07 C'est un véritable fléau qu'il nous faut absolument régler, a déclaré la ministre
01:09:12 lors de son premier déplacement dans un collège de Reims.
01:09:15 Et puis, 4 personnes sont mortes lors d'une fusillade dans une compagnie maritime.
01:09:20 Le tireur a fait éruption dans le bâtiment avant de tuer 3 personnes, 2 hommes et une femme et de se barricader.
01:09:26 Il a ensuite été retrouvé mort dans le sous-sol du bâtiment avec sa carabine.
01:09:30 Voilà pour l'actualité. Tout de suite, retour sur la grande interview de ce matin.
01:09:35 Sonia Mabrouk recevait Manuel Bompard.
01:09:37 Bienvenue et bonjour à vous Manuel Bompard.
01:09:41 Bonjour.
01:09:42 Merci de votre présence. Vous êtes le coordinateur national de la France Insoumise et député de Marseille à Mayotte.
01:09:47 Manuel Bompard, la situation est quasi insurrectionnelle.
01:09:50 Depuis 3 semaines, des collectifs citoyens organisent des barrages routiers pour protester contre l'insécurité et les migrations à contrôler.
01:09:57 Hier, Gérald Darmanin a donc annoncé la fin du droit du sol via une loi constitutionnelle pour Mayotte.
01:10:04 Est-ce que demandez la plupart des Mahorais pourquoi vous y opposez ?
01:10:07 Est-ce que ce n'est pas la volonté populaire qui est respectée ?
01:10:09 Je ne crois pas du tout d'abord que ce que vous dites soit juste, c'est-à-dire que ce soit la mesure que demandent l'essentiel des Mahorais.
01:10:16 Vous l'avez dit, il y a un collectif citoyen qui a été mis en place. Il a dressé une liste de revendications
01:10:21 et la proposition de monsieur Darmanin ne figure pas dans la liste des revendications qui ont été dressées par ce collectif.
01:10:27 Ce n'est pas la première fois qu'à Mayotte, il y a des mobilisations importantes.
01:10:32 La situation est effectivement de plus en plus grave.
01:10:35 Malheureusement, elle s'est aggravée parce que les demandes qui ont été faites précédemment par la population mahoraise n'ont pas été suivies d'effet.
01:10:41 Et quelles par exemple ?
01:10:42 Elles sont de différentes natures. Il y a des demandes d'investissement massives pour faire en sorte que, par exemple,
01:10:48 les services publics à Mayotte soient à l'image et à la hauteur de ce qu'on attend de la République française.
01:10:53 Des mesures pour demander que Mayotte ne soit pas laissée seule face aux difficultés migratoires,
01:10:58 parce qu'effectivement, il y a des difficultés migratoires à Mayotte et il y a des dispositions particulières qui s'appliquent à Mayotte
01:11:03 qui font par exemple qu'on a inventé un visa territorialisé qui laisse les Mahorais tout seuls pour être confrontés à cette difficulté.
01:11:10 Mais moi, je crois que pour résoudre les problèmes de Mayotte, on n'a pas besoin de moindre République, on a besoin de plus de Républiques.
01:11:16 Et donc, certainement pas le fait d'entamer le droit du sol qui est un des piliers fondamentaux de notre République.
01:11:24 Qu'est-ce que vous appelez difficultés migratoires ?
01:11:26 Parce qu'il y a beaucoup de femmes, ce sont des mères de famille qui poussent leur mari, Emmanuel Bompard,
01:11:30 à aller sur les points de blocage pour dire non à l'immigration.
01:11:34 Les vitres des bus scolaires sont blindées, le soir, les Mahorais s'autoconfinent par peur des migrants venus des Comores ou de la Corne de l'Afrique.
01:11:42 La députée de Mayotte, Esther Youssoupha, dénonce des bandes criminales de migrants venus pour piller et tuer.
01:11:46 C'est ça les difficultés migratoires ?
01:11:47 Mais écoutez, il n'y a pas que des... Il y a 50% de la population à Mayotte, si on croit les chiffres, qui ne sont pas de nationalité française.
01:11:55 Mais il n'y a pas que des étrangers qui sont responsables des problèmes d'insécurité qui sont effectivement intolérables à Mayotte.
01:12:04 Donc moi, je ne ferai pas de lien entre les deux.
01:12:06 Par contre, il y a une situation qui est une situation extrêmement dégradée, c'est une évidence.
01:12:10 Et donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? Parce que la question, ce n'est pas juste...
01:12:13 Mais qui la dégrade ? C'est bien de poser le diagnostic.
01:12:16 Attendez, je vais y répondre. Mais en quoi la mesure annoncée par M. Darmanin va régler quelques problèmes que ce soit à Mayotte ?
01:12:22 Ça réduit l'attractivité de l'île ?
01:12:23 Je ne crois pas du tout, Madame. Vous savez, on a, en 2018, modifié déjà la loi à Mayotte, c'est-à-dire que le droit du sol tel qu'il s'applique dans l'ensemble des territoires français s'applique différemment à Mayotte.
01:12:34 Il y a une condition supplémentaire. Est-ce qu'à un seul moment, quelqu'un a été capable de dire que cette mesure a permis de réduire l'attractivité de l'île ? Certainement pas.
01:12:41 Qu'est-ce qu'on fait pour rétablir la paix publique ? Vous avez des gens qui vous disent qu'ils ne peuvent plus vivre.
01:12:45 Je suis d'accord avec vous.
01:12:46 Les enfants ne peuvent plus aller à l'école.
01:12:47 Donc d'abord, on ne fait pas ce que M. Darmanin propose de faire.
01:12:51 Moi, j'écoute les revendications qui sont portées par le collectif citoyen de Mayotte.
01:12:55 Premièrement, on met fin aux visas territorialisées parce qu'on ne laisse pas les Mahorais tout seuls face à ces problèmes d'immigration.
01:13:02 Deuxièmement, on accueille une partie, notamment des mineurs qui traînent aujourd'hui dans la rue à Mayotte, on les accueille pour une partie dans l'hexagone, je l'assume, pour ne pas laisser les Mahorais tout seuls face à cette situation.
01:13:13 Juste sur votre deuxième mesure, ce sont ces mêmes mineurs que la députée et d'autres.
01:13:18 Je parle d'une députée du centre UDI, qui est décrite comme des bandes criminelles à 10-11 ans qui tuent.
01:13:23 Non, Madame, l'ensemble des mineurs qui sont dans la rue ne sont pas des bandes criminelles.
01:13:28 Vous pouvez l'attester ?
01:13:29 Vous, vous pouvez attester l'inverse.
01:13:31 Moi, j'écoute une députée de Mayotte.
01:13:33 Mais Madame, s'il y a des criminels, ces criminels doivent être arrêtés, jugés et condamnés.
01:13:40 Voilà comment on traite la situation de criminels.
01:13:42 Mais que demande le collectif des citoyens de Mayotte, par exemple, avec lequel je précise que je ne suis pas d'accord avec toutes les revendications.
01:13:48 Mais ils disent qu'il y a un problème de moyens humains dans le système judiciaire à Mayotte qui fait que les procédures durent extrêmement longtemps,
01:13:54 et qu'y compris les bandes criminelles dont vous êtes en train de parler ne soient pas jugées.
01:13:57 Ils demandent d'avoir davantage d'effectifs de gendarmerie pour pouvoir faire en sorte de garantir la sécurité sur l'île.
01:14:02 Ils demandent un plan de 2 milliards d'euros sur 10 ans d'investissement dans les services publics, dans l'éducation, dans la santé.
01:14:08 La France Insoumise, pour réduire l'attractivité de l'île, ce serait quelle proposition ?
01:14:13 Mais Madame, je vais vous dire, vous pouvez faire ce que vous voulez.
01:14:16 La difficulté, c'est que vous avez à Mayotte un niveau de vie qui est à peu près 10 fois supérieur au niveau de vie que vous allez avoir de l'autre côté.
01:14:24 Mais là, c'est de l'impuissance.
01:14:26 Non, ce n'est pas de l'impuissance.
01:14:27 1. Vous traitez la situation.
01:14:29 2. Vous avez un plan pour aider les citoyens maorais à vivre pleinement dans la République et pas avoir un statut qui soit un statut particulier.
01:14:35 3. Vous recommencez des négociations et des discussions avec les Comores pour faire en sorte que...
01:14:42 Pression sur les Comores.
01:14:43 Il faut forcément un rapport de force.
01:14:45 Mais ce rapport de force, il passe par le fait que les Comores ont une responsabilité pour maîtriser la fuite de leur population,
01:14:51 mais aussi qu'on les aide pour participer d'un co-développement.
01:14:54 La situation, elle ne sera pas simple.
01:14:55 Je ne suis pas en train de vous dire qu'elle sera simple.
01:14:57 À mon avis, il faut travailler sur tous ces sujets en même temps.
01:15:00 Sur le plan politique, Manuel Bon parle au gouvernement et donc finalement au complet des nouveaux visages que vous qualifiez entre guillemets de "macronistes fanatisés", je cite,
01:15:08 et de "mercenaires sans principe et sans conviction", fanatisés. Qu'entendez-vous par là ?
01:15:12 Quand je vois le discours de politique générale de M. Attal, c'est un discours d'une brutalité libérale extrême.
01:15:21 Quand il s'apprête à revenir ou à attaquer la question du SMIC, qui est une question fondamentale dans le droit social français.
01:15:29 Quand il propose de détruire ce qu'on appelle la loi SRU, cette loi qui oblige les communes à construire 25% de logements sociaux.
01:15:37 Ce sont des mesures d'une violence que je trouve extrême.
01:15:41 Ce matin, en pleine loi de logement ?
01:15:42 Et il y a effectivement aussi des "mercenaires sans principe", excusez-moi de vous le dire.
01:15:44 Il y a des fanatisés dans tous les partis, chacun son gourou.
01:15:47 Je ne sais pas à quoi vous faites référence, mais en l'occurrence, je parle de "macronistes fanatisés" d'un point de vue idéologique, bien évidemment.
01:15:56 C'est une dérive d'un libéralisme ultra et qui s'accompagne d'une dérive très autoritaire.
01:16:00 Mais il y a aussi effectivement des "mercenaires sans principe", c'est-à-dire des gens qui disaient il y a cinq ans qu'il ne fallait pas l'uniforme à l'école.
01:16:08 Et qui aujourd'hui rentrent dans un gouvernement pour mettre en place cette mesure.
01:16:11 Je parle de Mme Belloubet en l'occurrence.
01:16:13 Vous avez parlé du logement, c'est très important. C'est une crise majeure, Emmanuel Lompard.
01:16:16 Ce matin, dans Le Parisien, annonce du ministre sur la révision du diagnostic de performance énergétique.
01:16:22 Il y a aussi des mesures de simplification, un choc de simplification, un nouveau type de crédit immobilier.
01:16:27 Ça va dans le bon sens.
01:16:28 Non, je ne crois pas. C'est-à-dire qu'à chaque fois que le gouvernement...
01:16:30 Non, c'est comme sur la question des agriculteurs. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on est confronté à une difficulté,
01:16:34 la variable d'ajustement pour le pouvoir macroniste, c'est la question écologique.
01:16:39 Excusez-moi, je pense que c'est une très mauvaise idée de laisser...
01:16:42 Mais quand ça ne va pas dans le bon sens et même que c'est un non-sens, on ne fait rien.
01:16:46 On fait l'écologie d'abord et on laisse les propriétaires se débrouiller.
01:16:49 Faire les deux, si vous voulez, je ne sais pas, là vous m'interrogez sur le logement.
01:16:53 Sur le logement aujourd'hui, par exemple, il ne faut certainement pas permettre aux communes de contourner les obligations de construction de logements sociaux.
01:17:00 Il faut au contraire renforcer les sanctions pour que ces constructions de logements sociaux voient le jour.
01:17:04 Moi, je suis député d'une ville à Marseille dans laquelle il faut quasiment 10 ans pour avoir accès à un logement social.
01:17:10 Il y a des milliers de personnes qui sont en attente d'un logement social.
01:17:13 Et vous croyez que la priorité, c'est de permettre aux communes de ne pas respecter la loi ?
01:17:16 Je trouve ça stupéfiant et aberrant. Mais en tout cas, ce n'est certainement pas la question écologique qui doit servir de variable d'ajustement.
01:17:22 Dans l'actualité, Manuel Lompard, la France Insoumise a dévoilé une campagne d'affichage en vue des Européennes où les golfeurs sont associés,
01:17:30 ça vous fait sourire, aux riches et aux racistes. Les riches votent pour les testificateurs de CNews, pour les auditeurs d'Europe 1.
01:17:37 J'étais sûr, c'est marrant que vous alliez me poser cette question.
01:17:40 Écoutez, c'est vous qui choisissez votre campagne d'affichage.
01:17:42 Exactement, je suis très content que vous en parliez.
01:17:44 Je veux dire juste le slogan pour nos amis auditeurs.
01:17:46 Les riches votent, les racistes et les golfeurs aussi.
01:17:49 Et vous, dit Mathilde Pannot, la chef des députés de l'FI, la Fédération de golf se dit meurtrie.
01:17:53 Les 600 000 golfeurs de France sont-ils racistes ?
01:17:56 Non, justement, alors d'abord, le slogan ne dit pas les trois termes ensemble.
01:17:59 Il y a différentes séries d'affiches. Je veux quand même vous dire que le principe de cette campagne, c'est une campagne d'inscription.
01:18:05 C'est de l'humour ?
01:18:06 Oui, bien sûr, il y a une part de provocation.
01:18:08 Vous traitez les gens de racistes ?
01:18:09 Non, madame, je parle de l'affiche sur les golfeurs.
01:18:12 Il y a une part de provocation qui vise quand même à faire en sorte que les gens s'inscrivent sur les listes électorales.
01:18:18 Donc je pense que l'objectif, l'état d'esprit, c'est un objectif civique et je pense qu'il devrait être partagé par tout le monde.
01:18:23 Qu'est-ce que vous répondez à la Fédération de golf qui n'a rien demandé ?
01:18:27 Il n'y a rien d'infamant à dire que les golfeurs votent et à interroger les gens pour savoir s'ils vont voter ou pas.
01:18:31 En les comparant à des riches et des racistes ?
01:18:33 Mais je ne les compare pas, madame. Il y a différentes séries d'affiches. Je ne vois pas.
01:18:37 Vous ne voyez aucun problème ?
01:18:38 Non, strictement aucun. Il y a une part de provocation et je n'ai pas l'intention de stigmatiser l'ensemble des golfeurs,
01:18:43 même si je suis prêt à discuter avec la Fédération de golf sur l'impact climatique, écologique de cette pratique sportive.
01:18:49 Je pense que ça, c'est une discussion qu'on peut avoir, mais je n'ai pas l'intention de dire que l'ensemble des golfeurs, des racistes ou je ne sais quoi, certainement pas.
01:18:56 Par contre, je pense que quand on est une campagne d'inscription sur les listes électorales, j'en profite.
01:19:01 Peut-être que, par exemple, tous les médias pourraient appeler à s'inscrire sur les listes électorales.
01:19:04 Peut-être que les pouvoirs publics pourraient faire en sorte qu'on ait une campagne d'inscription sur les listes électorales,
01:19:09 puisqu'il va y avoir des élections européennes. Il y a généralement beaucoup d'abstention.
01:19:13 Moi, personnellement, je ne me résigne pas à une situation dans laquelle beaucoup de gens ne sont pas inscrits sur les listes électorales en France.
01:19:18 Israël a confirmé cette nuit avoir libéré deux otages du Hamas et plus largement.
01:19:23 La ministre Or Berger, chargée de l'égalité femmes-hommes, a décidé, dit-elle, de passer au cribe les déclarations de toutes les associations féministes
01:19:30 liées aux attaques du Hamas le 7 octobre. Elle menace de suspendre les subventions à la moindre ambiguïté. Elle a raison ?
01:19:39 Si Madame Berger pense que la priorité aujourd'hui, c'est de faire ça, franchement, je trouve ça pathétique.
01:19:44 Ce qui est à l'ordre du jour, ces derniers jours, c'est les déclarations de M. Netanyahou.
01:19:49 Vous allez en parler. Vous pouvez juste nous répondre sur ça, sur le silence des certaines féministes.
01:19:54 Alors, soit c'est un silence. Le silence, c'est maintenant une signe d'ambiguïté, c'est ça ?
01:19:58 Ne pas condamner, c'est quand même assez clair.
01:20:00 Madame, je n'ai vu aucune ambiguïté d'aucune association féministe sur la condamnation des crimes qui ont été commis par le 7 octobre,
01:20:07 y compris quand des informations font état de...
01:20:10 Des crimes sexuels, là, on parle féminicide.
01:20:13 Y compris quand des informations font état de crimes sexuels. Bien évidemment qu'il faut les condamner.
01:20:18 Je n'ai vu aucune association féministe ne pas les condamner.
01:20:20 Est-ce que vous avez vu des associations féministes, spécifiquement, les condamner ?
01:20:23 Oui, j'ai entendu un certain nombre de personnes dire qu'ils étaient solidaires des femmes dans le monde.
01:20:28 Mais dans les appels à manifestations qui ont pu avoir lieu, je crois qu'il y a eu une journée contre les violences sexistes et sexuelles au mois de novembre.
01:20:34 Ah, c'est cette fameuse journée où lorsqu'un collectif est venu pour parler de féminicide de masse, il a été mis de côté ?
01:20:39 Je ne crois pas, madame. Et vous m'interrogez sur les déclarations qui ont été faites à ce moment-là.
01:20:43 Et je crois que les associations féministes ont dit leur solidarité avec les femmes du monde entier,
01:20:47 avec les femmes israéliennes si elles sont victimes de crimes sexuels, bien évidemment,
01:20:50 avec les femmes palestiniennes quand elles le sont.
01:20:53 Pourquoi si, c'est pas avéré ?
01:20:54 Il y a eu manifestement des crimes sexuels, je ne dis pas l'inverse.
01:20:58 Je ne sais pas pourquoi vous me dites que ce n'est pas avéré.
01:21:01 Vous me dites "si il y a eu", je vous demande si c'est avéré pour vous.
01:21:04 Je crois, je crois qu'on a des informations précises, je crois qu'on a des informations qui disent qu'il y a effectivement eu des crimes sexuels
01:21:10 dans les crimes qui ont été commis par le Hamas le 7 octobre.
01:21:12 On parle de femmes qui ont été violées, mutilées, massacrées par les hommes israéliens.
01:21:15 Personne ne les a jamais contestées, d'ailleurs.
01:21:17 Vous avez affirmé, Emmanuel Mompad, qu'il serait légitime de poser la question de sanctions contre les athlètes israéliens aux Jeux olympiques
01:21:23 sur le même principe que les athlètes russes.
01:21:25 Mais est-ce que vous pouvez nous ôter d'un doute ?
01:21:28 Si on parle dans le conflit ukrainien, c'est la Russie l'agresseur ?
01:21:31 Et dans ce cas-là ?
01:21:32 D'abord, je ne sais pas, c'est pas parce que la situation, d'un point de vue militaire, n'est pas exactement la même
01:21:39 que la question qui a été posée serait illégitime.
01:21:43 Moi, la question que j'ai posée, elle est très simple.
01:21:45 J'ai dit d'ailleurs, et je veux le préciser ici, que moi, de manière générale, je ne suis pas très à l'aise avec les sanctions contre les athlètes.
01:21:52 Je dis par contre qu'à partir du moment où on a pris des sanctions contre les athlètes russes
01:21:58 en raison du fait que l'action militaire commise par la Russie était en violation du droit international,
01:22:04 je trouve ça légitime de poser la question d'éventuelles sanctions contre les athlètes israéliens,
01:22:09 puisque l'action commise par le gouvernement israélien et l'armée israélienne est contraire au droit international.
01:22:14 Il ne peut pas y avoir de double standard.
01:22:16 C'est le Hamas qui a agressé Israël.
01:22:18 Le Hamas a effectivement attaqué Israël le 7 octobre dans un contexte, quand même, Madame,
01:22:22 je voudrais vous le rappeler, d'un conflit militaire qui dure depuis 70 ans.
01:22:25 Et donc, qu'est-ce que ça change ?
01:22:26 Ça ne change rien, mais ça existe.
01:22:28 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que ce n'est pas vrai, Madame ?
01:22:30 Est-ce que c'est une façon de minimiser la paix ?
01:22:32 Non, je ne minimise rien.
01:22:33 On peut le rappeler quand il y a une attaque terroriste.
01:22:35 Mais parce que ça participe de la complexité de la situation là-bas
01:22:39 et parce que si vous voulez faire en sorte d'avoir une paix qui soit une paix durable, Madame,
01:22:43 je ne pourrais pas faire abstraction du fait que les actions du 7 octobre se sont inscrites dans ce contexte.
01:22:47 En aucun cas, ça ne les justifie ou ça ne les excuse, mais se sont inscrites dans ce contexte.
01:22:51 Et donc, on punit les athlètes israéliens ?
01:22:53 Puisqu'on est en capacité de punir les…
01:22:57 et puisqu'on a décidé de punir les athlètes russes en raison de l'action des autorités…
01:23:01 Parce que l'armée a agressé l'Ukraine.
01:23:03 Mais que fait aujourd'hui l'armée israélienne, Madame Aghaza,
01:23:05 si ce n'est agresser la population civile palestinienne ?
01:23:09 Un crime ne justifie pas un crime.
01:23:11 Un massacre ne peut pas donner une légitimité à un autre massacre, Madame.
01:23:15 Et donc, oui, ce qui est mené aujourd'hui par M. Netanyahou, dont je veux dire quand même ces derniers jours,
01:23:20 que après avoir forcé la population civile palestinienne à se réfugier au sud de la bande de Gaza,
01:23:25 a pris la décision d'attaquer Rafah, qui est précisément l'endroit où vous avez 1,3 million de civils palestiniens qui sont réfugiés.
01:23:32 Et ça se fait dans le silence de la communauté internationale.
01:23:34 Qu'attendez-vous de la France ?
01:23:35 J'attends que la France osse le ton.
01:23:37 J'attends que la France, elle, dise au gouvernement israélien que ça doit s'arrêter immédiatement.
01:23:41 J'attends que la France, elle, prenne des sanctions contre le gouvernement israélien.
01:23:46 J'attends que la France, elle, agisse comme elle aurait pu le faire au mois de janvier,
01:23:49 puisqu'elle présidait le Conseil de sécurité des Nations Unies.
01:23:51 Donc vous allez prendre des sanctions alors que le président de la République vient de dénoncer le plus grand acte antisémite du siècle ?
01:23:56 Mais Madame, on peut être en émotion et en partage total du chagrin des familles, des victimes, des actions et des actes horribles
01:24:05 et des crimes commis par le Hamas le 7 octobre, et pour autant ne pas légitimer la riposte de l'armée israélienne
01:24:12 qui est dénuée de toute légitimité humaine et de toute légitimité en droit international.
01:24:17 On va conclure, Manuel Lompart, parce qu'il y a eu la cérémonie d'hommage aux victimes, justement, des terroristes du Hamas.
01:24:21 Une scène a retenu l'attention. On y a vu le député des Français d'étrangers, Meir Habib, vous parler, vous activer,
01:24:28 puis faire une accolade à Jordan Bardella du RN, interroger Meir Habib Assoum et raconter vous avoir dit que vous n'aviez aucune dignité,
01:24:34 que les familles ne voulaient pas de vous. Comment vous avez vécu ce moment ? Vous êtes allé contre la volonté des familles endeuillées.
01:24:40 Il y a un célèbre journaliste, il y a quelques années, qui avait posé la question. Vous n'avez pas honte ?
01:24:43 Non, madame. D'abord, je ne suis pas allé contre la volonté des familles. Il y a effectivement 5 familles qui ont écrit un courrier au président de la République
01:24:50 pour lui demander de ne pas nous inviter. Il se trouve que c'était un hommage national et que nous étions invités.
01:24:55 Il y a d'autres familles depuis qui ont pris la parole pour dire que notre présence ne leur avait pas posé de difficultés particulières.
01:25:01 Donc je voudrais, s'il vous plaît, qu'on ne fasse pas parler les familles d'un même bloc.
01:25:05 Il faut qu'il n'y en ait plus d'une famille, avec sa douleur.
01:25:07 Je la respecte, mais il ne s'agit pas d'un hommage privé, madame. Il s'agit d'un hommage national.
01:25:13 Et dans un hommage national, je pense que c'est normal que les différentes formations politiques soient associées.
01:25:17 Quant à M. Habib, j'ai vu que depuis cette scène, il a fait le tour des plateaux de télévision pour essayer de faire parler de lui.
01:25:22 Moi, il me semble que quand on rend hommage à des victimes, le sujet n'est pas de parler de M. Habib, c'est de partager le chagrin, la souffrance.
01:25:29 Et je suis soulagé, je vais vous dire, que les provocations de ce monsieur n'aient pas entaché cette cérémonie,
01:25:38 qui me semble être une cérémonie extrêmement touchante, extrêmement émouvante.
01:25:43 Je ne lui ai rien répondu. Vous savez, ma grand-mère disait parfois "le silence est la meilleure réponse aux imbéciles".
01:25:49 Imbécile, M. Habib ?
01:25:51 Oui, bien sûr. Plus que ça, madame.
01:25:54 Je pense que j'ai déjà entendu tenir des propos totalement inacceptables quand il a comparé la population palestinienne à un cancer.
01:26:01 Je pense que vous tenez des propos aussi irresponsables.
01:26:04 Ça aurait dû vous indigner.
01:26:06 Quand M. Habib dit, je cite sa phrase, qu'un juif ne sera jamais un colon en Palestine, c'est en violation totale du droit international.
01:26:15 Donc oui, je pense que ce monsieur ne mérite pas...
01:26:17 Parce qu'il est une insulte.
01:26:19 Je pense que ce monsieur ne mérite pas beaucoup d'attention.
01:26:22 Je compte aux insultes, madame.
01:26:24 Il a passé son temps, sur l'ensemble des plateaux de télévision, à me qualifier d'antisémite,
01:26:29 ce qui est une insulte, un délit et ce qui est extrêmement infâmant.
01:26:33 Donc je n'ai pas l'intention de lui accorder beaucoup plus d'importance que cela.
01:26:36 Merci, Emmanuel Bonfort. C'était votre grand interview ce matin sur CNews Europe 1. A bientôt.