Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00 - Europe 1, la France bouge, la pépite. - La pépite de ce soir elle est portée par vous, Louise Ocolli, vous avez 26 ans c'est ça ?
00:08 - C'est ça exactement. - Vous êtes venue de Montpellier, votre entreprise existe depuis à peine deux ans.
00:13 - Deux ans qu'elle a vraiment commencé son activité oui. - Mais vous y avez pensé bien avant. - Mais je l'ai conçue depuis bien quatre ans où je me suis formé
00:20 comme je vous l'expliquais à l'électronique. - À l'électronique, mais oui on va revenir un petit peu sur votre parcours parce que derrière des idées de startups il y a des parcours de vie,
00:27 il y a des histoires. Vous vous avez fait plusieurs masters, vous êtes un professionnel des masters, on peut pas appeler ça comme ça Louis.
00:33 D'abord un master en pharmacie. - C'est ça. - À Nîmes.
00:37 Vous êtes revenu à Montpellier, un master dans l'entreprenariat puis un autre en transition écologique.
00:42 - Exactement. - Pourquoi ces trois qui n'ont quand même pas grand chose à voir ? - Alors au début j'avais commencé
00:47 des études en biologie puis pharmacie donc je pouvais pas m'arrêter en chemin, mais j'ai relié ces études à ma passion qui était les panneaux solaires.
00:54 J'ai donc étudié l'impact des panneaux solaires sur la croissance d'aliments et des plantes
00:57 et à partir de ça j'ai bifurqué, j'ai eu mon projet où j'ai vu que je pouvais être capable d'assembler mes propres panneaux solaires
01:03 et de le partager à mes proches. Donc j'ai commencé à me bifurquer vers l'entreprenariat et la transition écologique
01:09 et qui pour moi ces deux masters étaient parfaitement complémentaires.
01:12 - Philippe Sos vous pouvez le dire. - Et je crois que ça vient de votre grand-père c'est ça non ? - Ah oui alors mon grand-père a installé des panneaux solaires
01:18 c'est ce qui m'a mis la graine un petit peu. - Il est très précurseur. - Il a fait pousser les panneaux solaires en moi.
01:23 - Incroyable. - Exactement. - Donc ça vous a inspiré.
01:26 Sur un fond de passion, vous étiez pendant vos études animateur en colonie de vacances et alors là
01:33 le faire soi-même, les panneaux solaires, apprendre aux enfants à fabriquer son propre panneau solaire, ça vous est venu tout naturellement ?
01:40 - J'ai montré aux jeunes, j'ai amené mes fers à souder pendant les colonies de vacances puis je les faisais souder, je faisais des activités avec eux,
01:45 on était tous autour de la table, on soudait à tour de rôle,
01:47 on posait des questions, j'avais monté des petites conférences,
01:50 des projets aussi, des jeux autour du soleil avec les plus petits parce que finalement on n'allait pas les faire souder,
01:54 mais j'essaie vraiment d'inclure tout le monde dans cette énergie qui était le soleil.
01:59 - Cette énergie qui est le soleil, vous allez à Calais lors d'une mission humanitaire, puisque vous êtes une personne engagée, Louise O'Caully,
02:07 dans les camps de fortune où vivaient plusieurs milliers de réfugiés et
02:11 vous tout d'un coup vous vous êtes dit "il faut que je donne un coup de pouce
02:16 à ces personnes qui n'ont pas forcément les moyens, qui vivent dans la rue, qui ont des besoins" et là vous vous êtes dit "je vais mettre
02:22 en application ce que j'ai toujours fait dans mes colonies vacances et ce que j'ai appris lors de mes études".
02:28 - Exactement, je voulais mettre en application l'atelier panosolaire, sauf que c'était à Calais, et à Calais il n'y a pas trop de soleil en hiver.
02:34 Donc on a bifurqué, j'ai inventé un nouvel atelier, l'atelier batterie, où du coup j'apprenais aux
02:38 réfugiés à faire leur propre batterie portable, pour avoir de l'énergie.
02:42 - Oui, parce qu'on ne s'en rend pas compte, mais quand on n'a pas forcément les moyens, on n'a pas de domicile,
02:48 comment recharger son téléphone ?
02:50 - Et quand on n'a pas les moyens, le téléphone c'est un peu tout ce qu'on a, c'est vraiment critique pour la survie à l'extérieur,
02:54 parce que ça permet de se diriger, ça permet de s'éclairer, d'appeler ses proches, de se divertir.
02:58 - Ça permet de lutter contre l'isolement.
02:59 - Ça lutte contre l'isolement, c'est vraiment un point clé. Et puis contrairement aux idées reçues, quasiment tous les réfugiés sans-abri ont un
03:05 téléphone à minima, 99% d'après une étude
03:08 d'une fondation qui s'appelle, j'ai oublié le nom, c'est pas grave, et 80% ont des smartphones quand même.
03:15 - Ils ont des smartphones.
03:17 - Et moi ce que j'ai trouvé de très intéressant, c'est qu'on parle aussi des catastrophes naturelles.
03:20 - Oui, des catastrophes naturelles.
03:23 - Qu'est-ce que c'est quelque chose sur lequel vous vous conseillez ?
03:25 - Alors aussi en cas de coupure d'électricité ou même juste de camping, on peut très bien se fournir un panneau solaire
03:29 et être en autonomie sur ces petits appareils électroniques.
03:31 - Alors justement, on veut en savoir plus, c'est quoi ces recharges, ces téléphones que vous avez inventés ?
03:37 Louis Zoccoli, vous êtes le cofondateur de Solar Experience, on vous écoute pendant une minute.
03:42 - Alors Solar Experience c'est quoi ? Et bien très brièvement, en deux heures, je vous apprends à faire votre propre panneau solaire
03:47 pour recharger vous-même vos propres
03:50 équipements, batterie portable, téléphone,
03:52 enceinte, casque, sans fil, tout ce qui a une batterie en 5 volts, et bien vous pouvez le recharger.
03:57 Ensuite j'ai aussi développé un kit de survie énergétique, donc pour les réfugiés, les sans-abri, mais aussi les randonneurs, les campeurs,
04:05 si vous allez à la plage, que vous voulez être en autonomie
04:07 sur votre téléphone, vous pouvez vous fournir ce kit. Donc il y a à la fois les ateliers de formation
04:11 et le kit qui permet de recharger ces appareils.
04:14 Et maintenant pour la suite, je suis en train de développer un réseau d'ambassadeurs qui va pouvoir proposer
04:19 ces ateliers de formation dans toute la France pour pouvoir diffuser le soleil et l'atelier panneau solaire à tout le monde.
04:27 - Merci, moins d'une minute, merci pour votre pitch, on y voit beaucoup plus clair maintenant.
04:32 Question, si il fait gris, comme souvent Paris par exemple, ou à Calais, on peut quand même recharger son téléphone ?
04:40 - Il y a quand même un petit peu de soleil qui passe entre les lignes.
04:42 - Alors oui, un panneau solaire à l'ombre produit très peu, il faut savoir que c'est seulement 5 à 10 % selon l'ombrage,
04:48 c'est en fonction du nombre de photons, donc les particules de lumière, selon l'intensité lumineuse.
04:52 Et donc oui, ça va produire, mais il faudra une surface très imposante de panneaux.
04:58 - Vous avez apporté un kit ?
05:00 - Oui, un petit panneau qui fait le format d'une feuille A4.
05:02 - Donc ça par exemple, une personne qui est sans domicile fixe, vous pouvez lui donner ce panneau ?
05:10 - Tout à fait, c'est pour ça que j'appelle ça un kit de survie énergétique, parce qu'on va retrouver les câbles et à la fois deux branchements USB,
05:15 donc vous pouvez brancher deux appareils, deux téléphones en même temps, et charger en 2h, 3h, un téléphone.
05:21 Grâce à ce kit.
05:23 - On peut le voir ?
05:24 - Oui, on peut le voir, je vais vous le montrer.
05:26 - On est en direct ce soir sur Europe 1, il est 20h32, et donc on est avec vous Louis Zoccoli, cofondateur de Solar Experience.
05:32 - On dirait les tableaux quand on était petit.
05:34 - Oui c'est vrai, les ardoises.
05:36 - Donc là on a le panneau solaire, donc format d'une feuille A4, avec des petites cellules, ce qu'on appelle des cellules solaires,
05:41 et toutes ces cellules mises en commun font un panneau solaire.
05:44 - C'est extraordinaire. Quel regard portez-vous là-dessus Nicolas, Thomas ? Vous êtes le directeur général de Free ce soir sur Europe 1.
05:50 - Tout d'abord, félicitations, c'est assez génial d'oser créer ce type d'équipement, d'oser se dire "en fait je vais lancer un kit à la fois pour des raisons humanitaires, mais pas seulement".
06:05 Donc bravo, félicitations, chapeau.
06:08 On a des équipes techniques à Montpellier, donc on sera ravis d'échanger avec vous sur des choses intéressantes qu'on peut faire ensemble.
06:16 Nous l'énergie solaire chez Free, c'est aussi un sujet qu'on travaille, c'est-à-dire qu'on a fait un partenariat avec des fermes photovoltaïques
06:24 dans les Landes, qui devraient permettre d'alimenter l'équivalent d'un million d'abonnés.
06:31 On travaille aussi sur des projets, je pense, assez similaires, c'est-à-dire
06:36 sur nos réseaux mobiles sont faits d'équipements radioélectriques qui sont installés sur des pylônes ou sur des toits terrasse,
06:44 et on se pose la question de comment, avec l'énergie solaire, on peut alimenter ces sites.
06:48 Et on est en train de faire quelques expérimentations de ce type-là, on a trois sites avec des panneaux solaires.
06:53 - Donc vous planchez déjà là-dessus, évidemment.
06:56 Ce serait possible d'un jour d'avoir, je dis ça comme ça, des téléphones qui s'auto-rechargent grâce à la lumière du soleil ?
07:03 - Alors je peux répondre à cette question, si vous voulez.
07:05 - Allez-y, vous écoliez.
07:06 - Oui c'est possible, mais c'est pas du tout pratique, ça impliquerait de laisser le téléphone au soleil, ça ferait chauffer le téléphone, les plastiques s'useraient.
07:12 - Il faut trouver les bons composants, les bons matériaux.
07:16 - Et l'autre problème technique, c'est que la journée, le téléphone, on l'a dans la poche.
07:19 Et souvent, on le charge la nuit, et la nuit, il n'y a pas de soleil.
07:21 - Mais pour recharger son téléphone, si Moumi, Boutabou, Benjamin, vous avez fait l'addition, je crois que vous êtes allés le regarder.
07:29 - C'est important de le savoir, parce qu'on le charge généralement tous les jours son smartphone, il a besoin d'électricité pour fonctionner.
07:36 A votre avis, combien ça coûte de recharger une fois son téléphone, complètement ?
07:41 - Juste une fois ? - Oui.
07:43 - Aucune idée ? Vous avez une idée au centre de la table ?
07:45 - Un centime, même pas. - Louis Eccoli dit moins d'un centime.
07:48 - On est plus proche de ce côté-là, ça coûterait 0,2 centime, alors ça peut varier selon les modèles.
07:54 Mais dans tous les cas, ce qu'on peut dire, c'est que c'est vraiment pas cher.
07:57 A l'année, ça équivaut à 108 centimes, c'est à peine plus d'un euro pour recharger son smartphone.
08:02 - J'aurais vraiment cru que c'était beaucoup plus d'argent. - Oui moi aussi, je pensais que c'était une vingtaine d'euros à l'année.
08:05 - Pas du tout. - Et non.
08:07 - Donc là, on est vraiment sur une solution ce soir autour d'utiliser l'énergie solaire pour charger son téléphone.
08:14 Plus qu'une solution pour faire des économies, finalement.
08:18 - Alors exactement, c'est une question d'autonomie, c'est une question de pouvoir, si jamais en cas de besoin,
08:24 on veut se détacher du réseau électrique. C'est vraiment une question de liberté.
08:28 - C'est une question de liberté, cette liberté elle est essentielle pour notamment, moi je pense que c'est ça qui nous a intéressés ce soir,
08:32 c'est pour les sans-abri, pour les personnes qui sont en état de vulnérabilité.
08:36 Vous vendez ces kits de survie énergétique aussi à des campeurs ?
08:40 - Voilà, des campeurs. Alors pour l'instant, il va y avoir un crowdfunding qui va être lancé pour les particuliers,
08:44 donc pour vous et moi, pour comme tout le monde. - Donc une campagne de financement participatif.
08:47 - Une campagne de financement participatif qui devrait arriver en avril-mai,
08:51 pour être livrée en juin et que les gens puissent en bénéficier l'été, et du coup profiter de cette énergie.
08:56 - Elle coûte combien, cette batterie solaire ?
09:00 - Alors le panneau serait vendu aux alentours de 60 euros,
09:03 et il serait fourni pour les premiers financeurs d'une petite batterie que je fabriquerai moi-même dans mon atelier en plus de ça.
09:09 - Philippe Souze, vous êtes le coach de ce soir sur Europe 1, je rappelle que vous êtes le directeur général de la tête dans les nuages,
09:15 avant de donner vos précieux conseils, vous en pensez quoi de cette start-up ? Est-ce qu'elle vous a plu ?
09:20 - Alors moi elle m'a passionné. - Ah carrément, vous vous êtes passionné ?
09:23 - Bon déjà je suis parti d'un point, j'ai découvert que 25% de la population mondiale n'a pas accès à l'énergie,
09:28 donc j'ai trouvé ça assez intéressant, parce que déjà on démarre pour savoir quel est le potentiel de marché.
09:35 Donc voilà, je suis désolé, mais je vais revenir sur l'humanitaire aussi,
09:39 parce que ce que j'ai trouvé de très intéressant, c'est bien sûr ce projet de start-up à part,
09:44 qui mélange cette tendance des énergies renouvelables, qui est une tendance très forte actuellement,
09:49 et surtout avec une cause noble, donc je voulais vous féliciter, Nicolas l'a dit, mais bravo,
09:54 parce que franchement l'éducation humanitaire pour vous c'est fondamental,
09:59 et c'est ce qui est un peu le moteur de votre entreprise, donc je trouve ça vraiment très intéressant.
10:05 - Donc start-up à part ? - Oui, j'ai trouvé l'idée géniale, séduisante, impliquante aussi,
10:12 et puis grande d'un point de vue humain je viens de le dire.
10:15 - Au niveau du profil de l'entrepreneur, il est complètement dans ce qu'on a l'habitude de voir ?
10:22 - Il a collectionné les masters en cherchant. - On cherche tous un moment où on est dans la vie.
10:27 - Oui, et surtout ce que je trouve intéressant, dans la force de la start-up à cet instant, si on en parle un peu,
10:32 c'est par rapport à la team que Louis a monté autour de lui,
10:36 vous savez que je regarde toujours un petit peu la structure des entreprises,
10:41 et je trouve que ce que vous avez fait Louis est intéressant, surtout une équipe,
10:45 d'abord moi je considérais ça comme transgénérationnelle,
10:48 - Vous avez voté l'expertise et le commercial avec Christophe, je ne sais pas s'il est toujours avec vous ?
10:52 - Ah oui, alors Christophe malheureusement il est parti faire sa crêperie, donc il n'est plus à Solar Experiance.
10:56 - On va faire une émission chambière bientôt. - Bonjour à Christophe !
11:00 - C'était intéressant ? - Oui, il s'est beaucoup impliqué au début,
11:04 il a même pris un petit local pour faire ses ateliers à Bagnole sur 16 au début.
11:07 - Vous trouvez ça bien ? - Oui, c'était très impliqué,
11:11 après en ce moment j'ai Luca à Nancy qui est très actif, qui est un alternant,
11:14 là on est en train de refaire un noyau dur pour recruter des nouveaux ambassadeurs,
11:18 qui pourraient m'épauler, j'ai Alexis sur Paris qui m'aide au niveau du développement du site internet.
11:22 - Pourquoi faut-il nommer les ambassadeurs ?
11:25 - Ambassadeurs parce qu'ils portent un peu toutes les valeurs développement durable, énergie renouvelable,
11:30 c'est des ambassadeurs parce que formateurs ça fait trop technique, c'est plutôt des animateurs positifs,
11:35 plutôt que vraiment des formateurs, moi j'aime bien ce terme ambassadeur, c'est un peu mixte, ça regroupe les deux.
11:39 - Et puis on est dans un secteur où l'énergie solaire, Philippe, elle est disponible partout.
11:43 - Oui c'est ça, et surtout inépuisable, donc c'est intéressant,
11:48 en plus ça ouvre des marchés non pas que la France, je crois que vous avez des projets aussi.
11:53 - Sauf que ça s'appelle Solar Experience si on dit en anglais.
11:56 - Oui je l'ai pensé à l'international exactement.
11:58 - Donc c'est fait pour sortir de nos frontières.
12:01 - Je suis allé au Sénégal récemment et à Chicago aussi pour trouver des partenaires et faire des ateliers,
12:06 donc tout à fait, je suis en train de m'exporter un peu pour faire rayonner cette entreprise,
12:10 et je suis en train de traduire aussi des guides de formation en interne que je vais utiliser.
12:13 - En quoi ?
12:14 - Des guides sur l'énergie solaire renouvelable.
12:16 - D'accord, je vous disais de traduire.
12:18 - Qui permettent de savoir se former comme moi je l'ai fait,
12:20 qui permettent de se former et de s'auto-accompagner à devenir formateur en plus de mon coaching et de mon accompagnement.
12:25 - Donc il y a de la pédagogie aussi dans le message que vous avez envie de transmettre.
12:29 - Exactement.
12:30 - Pendant que vous allez échanger vos cartes de visite avec Nicolas Thomas, le directeur général de Free,
12:34 on va faire une petite pause en musique ce soir sur Europe 1 avec Kyo Enu, un color,
12:39 je cours, il est 20h39.
12:42 [Musique]
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15:28 C'était Kyo Enu, un color, je cours.
15:31 Excellente soirée sur Europe 1.
15:33 Europe 1, la France bouge.
15:36 Elisabeth Assayag.
15:37 Évidemment qu'elle bouge cette France, il est 20h42 sur Europe 1, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
15:43 Ce soir, téléphone portable, box, internet au débit avec le patron de Free, c'est Nicolas Thomas.
15:49 On est ravis d'être avec vous ce soir.
15:51 Une start-up coup de cœur, ça s'appelle Solar Experience.
15:54 Son fondateur, Louis Zoccoli, a constaté qu'il y avait un gros besoin,
15:57 notamment sur les camps de réfugiés pour les sans-abri, en matière de recharge de téléphone.
16:01 Mais oui, il n'y a pas vraiment de moyens.
16:03 Il y a des associations humanitaires qui déploient des générateurs,
16:07 mais on ne peut pas dire que ce soit très écologique ni très pratique.
16:10 Alors votre idée, Louis, c'est que les réfugiés et les sans-abri produisent leur propre électricité
16:14 grâce à un petit panneau photovoltaïque.
16:16 Et ça s'appelle Solar Experience.
16:18 Si vous êtes parmi nous ce soir, Louis, c'est parce que la France bouge,
16:21 c'est aussi pour tendre la main à des entrepreneurs qui se lancent.
16:25 Donc pour cela, on est évidemment avec Benjamin Lévesque,
16:28 et nous sommes avec le coach de ce soir, avec vous, Philippe Sose.
16:32 Vous êtes le directeur général des salles de jeux La Tête dans les nuages.
16:38 Le réseau La France Bouge.
16:40 Louis, ce soir, parmi vos besoins, dans un monde idéal,
16:44 c'est quoi de quoi vous avez besoin tout de suite ?
16:46 C'est recruter ? C'est lever des fonds ?
16:49 Tout de suite, c'est être recruté et m'entourer d'un groupe de personnes,
16:52 un noyau dur, pour justement attaquer d'autres villes que Montpellier.
16:55 Pour l'instant, on est présent sur Montpellier et Nancy.
16:57 Donc des commerciaux ?
16:58 Pas des commerciaux, mais des formateurs, ambassadeurs, comme on le disait tout à l'heure.
17:01 C'est le même nom pour dire pareil. L'objectif, c'est la même chose, non ?
17:04 Plus chic.
17:05 Oui, c'est plus chic.
17:06 Un formateur, quand il a une zone donnée, il va avoir des sites de prospection.
17:12 Il va plus la connaître. Peut-être des locaux, c'est ça que vous voulez dire ?
17:15 Des locaux passionnés et investis par l'électronique et l'énergie renouvelable,
17:18 qui ont envie d'avoir un impact.
17:20 Un peu comme on peut citer la fresque du climat,
17:23 qui ont envie de partager et de sensibiliser à une cause.
17:26 Et l'idée, c'est qu'on ait des gens sur Paris, sur Bordeaux,
17:31 dans des villes où on n'est pas encore présents,
17:32 pour faire ces ateliers et répandre la connaissance et le savoir autour du solaire et de l'énergie.
17:37 Ça n'existe pas ? Il n'y a pas de concurrence, Philippe Sos ?
17:40 On en parlait un petit peu pendant la pause.
17:43 Manifestement, il y a des kits de survie.
17:45 Louis va expliquer un peu la différence entre son kit de survie
17:48 et ce que nous pouvons trouver sur Internet aujourd'hui.
17:51 Tout à fait. Les kits qu'on va retrouver sur Internet, souvent, sont des kits flexibles,
17:55 qui peuvent se plier, qui sont faits en PET.
17:57 Le PET, c'est du plastique.
17:59 Et ce plastique peut s'opacifier avec l'utilisation.
18:01 Donc, le panneau solaire va avoir une durée de vie de 2 ans.
18:05 Et si on l'utilise de manière intensive, encore moins.
18:07 Tandis que mon panneau est vraiment fait pour être mis à l'extérieur.
18:10 Moi, j'en ai un dans mon jardin, depuis que j'ai développé, depuis un an, et il n'a pas bougé.
18:13 Donc, il est vraiment fait pour se prendre des UV,
18:15 pour se prendre de la pluie, pour se prendre de la grêle,
18:17 et pour être vraiment très durable dans le temps.
18:19 Vous l'avez fabriqué comment ?
18:21 Alors, j'ai fabriqué comment ?
18:22 Alors là, ce n'est pas très noble, malheureusement.
18:24 J'ai d'abord fait des schémas électriques pour concevoir la carte,
18:27 et les cellules solaires aussi, leur emplacement.
18:30 Donc, tout ce qui était conception électronique.
18:32 Et j'ai cherché à l'assembler d'abord en France.
18:35 Sauf que je me suis rendu compte que la France, et l'Europe même, ne produit pas de cellules solaires.
18:39 C'est fou ça !
18:40 On en produisait en Allemagne, il y a une vingtaine d'années.
18:43 Mais c'est terminé.
18:45 Mais il y a des projets sur FOSS, peut-être qui vont émerger dans les prochaines années qui suivent.
18:49 On pourra avoir une production locale en Europe et en France.
18:51 Donc, là, ce serait intéressant.
18:53 Donc, je me suis dirigé vers l'Asie, où j'ai contacté plusieurs usines,
18:56 où j'ai soumis mes plans, j'ai soumis l'idée.
18:58 Et j'en ai trouvé plusieurs qui pourraient correspondre, à quelles j'ai commandé des prototypes.
19:02 Et ensuite, j'ai réussi à concevoir mon kit, ici présent.
19:06 Je me tourne vers vous Nicolas Thomas, vous êtes le directeur général de Free,
19:09 les box aussi, vous êtes obligé de les fabriquer en Asie ?
19:12 Alors, effectivement, on assemble nos box en Chine,
19:16 mais elles sont développées, designées en France.
19:18 C'est pour ça que ton histoire me rappelle l'histoire de l'invention de la box,
19:22 il y a maintenant 25 ans.
19:24 Vous êtes le même destin !
19:26 Non, mais c'est vrai !
19:28 On ne peut pas, c'est toujours compliqué.
19:30 Je rebondis là-dessus, parce que c'est quand même faux qu'il n'y ait pas de savoir-faire.
19:34 Ce qu'on arrive par contre à faire, nous, en France,
19:36 c'est toute la partie recyclage,
19:38 et toute la partie aussi,
19:41 réparation des box qu'on nous renvoie.
19:44 Donc, on a trouvé des partenaires en France,
19:46 notamment une société qui s'appelle Cordon.
19:48 Et on a un tissu, pour le coup, industriel, sur la partie,
19:50 une fois que la box a été fabriquée et commercialisée,
19:53 pour le coup, elle reste en France, et elle vit sa vie,
19:56 donc de plus de 10 ans en France.
19:58 Donc on a malgré tout un tissu industriel,
20:00 performant sur pas mal de métiers.
20:01 Durée de vie d'une box chez Free, c'est 10 ans ?
20:03 Au moins 10 ans.
20:04 Et ensuite, on la renvoie, et là vous allez en faire quoi ?
20:07 Elle est recyclée à plus de 90%, voire plus de 95%.
20:11 On y réutilise les matériaux, soit pour d'autres box,
20:13 d'autres générations de box, soit le plastique pour d'autres usages.
20:16 Donc ça veut dire que la box qui est née...
20:18 Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
20:20 La box qui est née il y a 3 ans, et celle d'aujourd'hui,
20:23 vous avez pu la fabriquer avec des matériaux de box recyclés ?
20:26 Ou c'est une toute nouvelle, vraiment, avec des matériaux nouvelle génération ?
20:29 Non, non, une bonne partie du plastique est du plastique issu du recyclage,
20:33 l'ensemble de l'emballage aussi est totalement à partir de matériaux recyclés,
20:38 et on essaie d'être un maximum dans une économie circulaire sur la partie box.
20:43 Ça c'est important.
20:44 Parmi les conseils que vous pourriez donner aussi,
20:46 Philippe Sos, vous êtes le coach de ce soir,
20:48 Louis Zoccoli pour Solaire Expérience a besoin d'environ 80 000 euros, c'est ça ?
20:53 C'est pas énorme ?
20:55 Enfin, je dis que c'est pas énorme,
20:57 pour la taille d'une entreprise c'est une somme,
20:59 et nous tous les soirs on a quand même des...
21:01 Oui, parfois plusieurs centaines de milliers, voire un million.
21:03 Oui, oui, non, non, c'est raisonnable de toute façon.
21:06 Donc c'est faisable, c'est ça que je voulais vous demander.
21:08 Oui, bien sûr que c'est faisable, évidemment, évidemment que c'est faisable.
21:11 C'est réaliste déjà, et puis ensuite,
21:14 je pense que le projet est bien né,
21:17 et bien pensé aussi,
21:19 au niveau de...
21:21 On en parlait du nom...
21:23 Moi ce que j'aime aussi c'est les ateliers.
21:25 L'entrée dans l'expérience, dans la Solaire Expérience, c'est les ateliers.
21:29 Les ateliers ça crée déjà un réseau.
21:32 C'est une communauté.
21:33 C'est une communauté, c'est ça, j'allais y venir,
21:35 c'est une communauté.
21:36 J'ai beaucoup aimé aussi le slogan "Do it yourself",
21:39 le faire par vous-même.
21:41 Je trouve ça, cette démarche est aussi intéressante.
21:43 Elle nous engage.
21:44 Absolument.
21:45 Elle nous engage.
21:46 Alors après, on a vu une expérience qui est fantastique,
21:49 dans un autre domaine, bien évidemment, et loin de vous,
21:51 c'est Café Joyeux.
21:52 Que nous connaissons bien ici,
21:54 et que nous adorons avec Yann Bucaille.
21:56 Voilà, donc je trouve que l'idée,
21:59 le point de départ est aussi quelque chose un peu dans cet esprit-là.
22:02 Esprit.
22:03 Donc, moi je pense que dès le début,
22:06 il faudrait marketer un peu plus les ateliers.
22:08 Et c'est ça qui lui permettra de lever les fonds ?
22:10 Ben, disons que ça le fera connaître déjà.
22:12 Parce qu'aujourd'hui, le nom pète,
22:16 voilà, donc c'est bien, ça claque.
22:18 Solar Experience.
22:19 Voilà, Solar Experience.
22:20 Après, il faut vraiment maintenant aller plus loin.
22:22 C'est si important que ça.
22:23 Moi, Free, vous vous êtes beaucoup fait connaître au début,
22:25 quand vous avez lancé les premières box ?
22:27 Ah, Free, c'est une marque qui est issue des communautés,
22:30 issue du bouche à oreille.
22:31 C'est ça.
22:32 Donc on est sur le même type de conseil, le même modèle.
22:35 Ouais, ouais, et il faut une communauté qui vous suit,
22:38 qui ont des usages résultats essentiels sur base du produit.
22:43 Mais je trouve ça assez, effectivement, hyper intéressant.
22:45 Il me semble que tu faisais le parallèle avec la fresque du climat,
22:48 et c'est un parallèle qui est très intéressant, je pense.
22:50 Et là, concentré sur la partie solaire.
22:53 Peut-être monter une association en parallèle,
22:55 et que ce soit plus axé sur éducation pour tous, je ne sais pas.
22:57 Oui, alors c'est là où je pense que des organismes humanitaires,
23:01 déjà le gouvernement devrait s'intéresser à ça aussi.
23:05 Je ne sais pas où tu en es dans ta démarche.
23:06 Je suis déjà interdit dans plusieurs lycées.
23:08 Donc il est sur la bonne voie.
23:10 Il est sur la bonne voie.
23:11 De toute façon, il a tous les ingrédients pour que ça fonctionne.
23:15 Qu'est-ce que vous pouvez partager comme carnet d'adresse
23:18 avec Louis Philipsot ce soir ?
23:20 Il a déjà Free, donc c'est chouette.
23:22 Voilà, c'est ça, des dirigeants d'entreprise,
23:24 principalement, qui sont prêts à investir sur ce projet-là.
23:27 Et effectivement, on a la chance d'avoir Nicolas aujourd'hui.
23:31 Ce soir, Nicolas, Thomas, patron de Free.
23:34 Vous accompagnez des startups chez Free.
23:36 Il y a un Free, j'ai envie de dire Free incubateur.
23:39 Alors Free au sens large, c'est-à-dire que notre fondateur
23:41 est probablement le plus grand,
23:43 Dines and Joel en France.
23:45 C'est aussi celui qui a créé Station F,
23:47 qui est le plus grand incubateur de startups au monde,
23:49 qui se trouve à Paris.
23:50 C'est aussi lui qui a créé l'école 42,
23:53 et qui est donc une école qui forme aux codes et aux développeurs.
23:55 Donc tout ça, ça reste le même groupe, ça reste le même état d'esprit ?
23:59 Mais oui, c'est l'état d'esprit de oser.
24:01 Oser, et penser hors cadre.
24:03 Et c'est exactement ce que tu fais ici.
24:05 C'est-à-dire que tu n'as pas été conditionné
24:07 par des grands acteurs industriels qui créent des panneaux salaires.
24:09 Tu t'es dit, moi je vais essayer de faire mon panneau solaire,
24:12 je vais voir comment je peux le faire.
24:14 D'ailleurs, il est complètement hors cadre avec ses trois masters.
24:17 Non mais c'est vrai, ce n'est pas ironique.
24:19 C'est qu'il est déjà hors cadre,
24:21 donc il arrive à faire des choses nouvelles,
24:24 à inventer des nouveaux produits et des nouveaux besoins.
24:27 D'ailleurs, les premiers panneaux que j'ai faits,
24:28 j'ai commandé des cellules solaires de rebuts,
24:30 issues de cellules cassées, dans des usines,
24:33 pour faire mes premiers panneaux et expérimenter moi-même.
24:35 Donc il est déjà allé assez loin.
24:37 Oui, je trouve que c'est...
24:39 Vous l'avez invité aujourd'hui,
24:40 et je trouve que c'est intéressant aussi,
24:41 parce que je pense qu'il doit y avoir une démarche médiatique
24:43 derrière ces initiatives.
24:45 Une belle visibilité.
24:46 En tout cas, Gérard, quand on passe à la France Bouge,
24:48 après on vous voit dans plein d'autres endroits.
24:50 Donc tout ça est très prometteur, Louis Zoccoli.
24:54 Je rappelle que vous êtes le cofondateur de Solar Experience.
24:57 Bravo à vous.