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Regardez Les auditeurs ont la parole du 08 février 2024 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:11 Après une agression, les médecins d'SOS Médecins à Toulon ont décidé d'arrêter d'intervenir dans certains endroits sensibles.
00:00:19 C'est terrible cet abandon. Et en même temps, on le comprend, Thierry nous a appelés au 3210. Bonjour Thierry.
00:00:26 Bonjour Eric. Ça a l'air de nous surprendre, mais non. C'est malheureusement la continuation de ce qui se passe tous les jours.
00:00:35 La France guettonise.
00:00:37 La France guettonise. Thierry, restez avec nous. Il est 13h et tout de suite avec vous Agnès Bonfillon. Rebonjour Agnès.
00:00:44 Rebonjour Thierry. C'est la rappel des titres.
00:00:46 Le procès de Cédric Jubilard devait normalement se tenir à la fin de l'année, voire début 2025.
00:00:52 Ce ne sera pas le cas. Le procès est repoussé car la justice a encore besoin de temps pour vérifier de nouveaux éléments.
00:00:59 Entendre de nouveaux témoins également ce matin. La cour d'appel de Toulouse a donc ordonné un supplément d'information.
00:01:06 Judith Gaudrech avait porté plainte pour viol sur Mineur contre Benoît Jacot, on le savait.
00:01:11 Mais elle l'a également fait contre un autre réalisateur, Jacques Doyon. Une enquête a été ouverte.
00:01:17 L'actrice dénonce et décrit un système d'emprise alors qu'elle n'était qu'une très jeune adolescente.
00:01:23 En rugby, presque une semaine après la défaite du 15 de France face à l'Irlande en ouverture du tournoi des 6 nations,
00:01:29 le sélectionneur Fabien Galtier a dévoilé la composition d'équipe qui défiera l'Ecosse samedi.
00:01:35 Deux changements par rapport à la semaine dernière. La titularisation de Cameron Wauquiez en deuxième ligne à la suite de la suspension de Paul Wilhelmser.
00:01:44 Et puis Louis-Biel Biarré sera lui titulaire à l'aile à la place de Yoram Mwefana.
00:01:50 La météo péguille encore une belle douceur et un temps perturbé au nord.
00:01:54 Oui, souvent 6 degrés au-dessus des normales sur la moitié nord, 8 degrés voire plus au-dessus des normales dans le sud.
00:02:01 Ça nous donne 12 degrés cet après-midi à Nancy comme à Brest, 13 à La Rochelle, 14 à Paris et Tours, 15 à Grenoble, 16 à Bordeaux et Marseille, 17 degrés à Toulon,
00:02:10 18 à Tarbes et Biarritz, 19 à Montauban et jusqu'à 22 degrés à Perpignan.
00:02:15 Alors, vous l'avez dit Agnès, on a encore cette perturbation sur la moitié nord qui concerne les régions entre la face à l'Atlantique et toute la moitié nord,
00:02:22 entre la Bretagne, le centre-valle de Loire, l'île de France jusqu'au Grand Est.
00:02:26 Les pluies sont parfois plus marquées, notamment sur le nord-ouest et sur les frontières du nord avec beaucoup de vent.
00:02:32 Des rafales entre 50 et 60 km/h dans les terres jusqu'à 80-90 km/h cet après-midi sur les côtes bretonnes.
00:02:39 Et je rappelle que le Pas-de-Calais est en vigilance orange cru.
00:02:42 Dans le sud-ouest, on a un temps plus calme sous un ciel voilé. Le voile va se densifier entre le sud-ouest, le massif central et également l'Alsace.
00:02:50 - Alessia, répondez, c'est Guy. - Excusez-moi, mon téléphone n'était pas mis sous silence, mille excuses.
00:02:57 - Dites-moi que j'ai donné le téléphone. - Non, je suis sûre que c'est un spam en plus.
00:03:00 Fraude potentielle, vous voyez, on veut m'arnaquer. Je fais partie des 33 millions de Français qui se font arnaquer, mais par téléphone.
00:03:08 Dans le sud-est, c'est un temps plus lumineux avec quelques grisailles côtières résistantes.
00:03:13 - Merci beaucoup, Peggy. - Merci, Peggy et Agnès. Nous vous retrouvons demain pour RTL Midi.
00:03:18 A midi, bien sûr, sur RTL, tout est dans le titre. Lisa Marie, bonjour.
00:03:22 Bonjour Eric, bonjour à tous. Tout est dans le titre aussi pour les auditeurs en la parole.
00:03:26 Écoutons les auditeurs qui nous laissent des messages sur le Répondeur.
00:03:30 François Bayrou a pris tout le monde de court hier soir en annonçant lui-même qu'il n'entrerait pas au gouvernement.
00:03:35 Ça a fait réagir Olivier de Bourgogne sur le Répondeur RTL.
00:03:39 Bonjour RTL. Je voudrais simplement revenir sur le cas Bayrou. Une crise politique, on nous dit, mais il n'y a pas de crise politique.
00:03:47 Ce monsieur-là, avant que le verdict ne soit rendu sur son procès, on n'en entendait plus parler.
00:03:53 Il n'est plus dans le gouvernement depuis le premier quinquennat, le début du premier quinquennat.
00:03:57 Donc il y a un moment, il faut arrêter. Je pense qu'il a fait son temps, il est passé maintenant.
00:04:01 Donc il faut qu'il reste à peau et puis c'est tout. En plus de ça, j'ai cru comprendre qu'il allait remettre une pièce pour 2027.
00:04:07 Non mais c'est un mauvais dire de rire.
00:04:09 Message d'Olivier de Bourgogne. Un message maintenant que je souhaite vous faire écouter.
00:04:13 Laissé par Jean, pour qui c'est une journée particulière aujourd'hui. Écoutez.
00:04:17 Allô, bonjour. C'est Jean à Toulon. Je voudrais souhaiter un très bon anniversaire à ma nièce Chantal,
00:04:25 un très bon anniversaire à mon petit-fils Jérémy et un très bon anniversaire à moi-même, 88 ans aujourd'hui.
00:04:33 Je vous avais dit que c'était une journée particulière. Alors on souhaite un bon anniversaire à Jean, à Jérémy, à Chantal et aussi à Philippe Cabrivière.
00:04:41 C'est aussi son anniversaire.
00:04:43 Et c'est l'anniversaire aussi au Standard Enzo.
00:04:45 Eh oui, qui a 20 ans aujourd'hui.
00:04:47 Il a 20 ans. Si vous nous appelez au 3210 et si vous tombez sur Enzo, il a 20 ans les amis.
00:04:52 Il est fidèle au poste dans l'équipe du Standard Enzo.
00:04:55 Et surtout souhaitez-lui un très joyeux anniversaire en cette journée.
00:04:59 Bon, revenons à l'actu. On va en parler dans quelques instants à Toulon.
00:05:03 SOS Médecins refuse désormais d'intervenir dans des endroits sensibles après l'agression d'un médecin le week-end dernier.
00:05:10 Vous composez le 3210 pour réagir. C'est ce qu'a fait Alain.
00:05:14 Bonjour, je réagis par rapport à ces zones de non-droit. Je suis toujours révolté par ce fait.
00:05:24 Et ça dure, et ça dure. Et on vit comme ça.
00:05:27 Des gens se font agresser. Mais il faut s'attaquer à ça.
00:05:30 On ne va pas vivre éternellement avec ces fameuses zones de non-droit.
00:05:35 Alain, retraité.
00:05:37 Et merci Alain pour votre message, pour nous donner votre avis.
00:05:40 Pour vous aussi, vous composez le 3210. Vous pouvez réagir sur l'application RTL ou même sur RTL.fr.
00:05:47 Et tout de suite, vous avez la parole.
00:05:49 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:05:53 C'était dimanche. Un médecin d'SOS Médecins est allé faire un déplacement médical pour aller voir un patient qu'il avait appelé en situation d'urgence dans le quartier des Oeillets à Toulon.
00:06:04 Il a été frappé, agressé dimanche, poursuivi en pleine nuit par plusieurs personnes parce qu'il avait voulu prendre en photo, en sortant de sa consultation, un feu de poubelle.
00:06:15 Il sortait d'une consultation à domicile et voilà, mesdames, messieurs, c'est aussi simple que ça et aussi épouvantable que ça.
00:06:22 Thierry, nous étions avec vous il me semble il y a quelques instants.
00:06:25 Oui Thierry, et vous me disiez, il y en a marre de ces ghettos de non-droit finalement.
00:06:30 En fait Eric, dans notre pays, sur notre sol français, on a une pincée d'individus qui ont décidé qu'ils appliqueraient leur loi et pas celle de la République.
00:06:41 Et ça, ils le font en toute impunité. J'en veux pas après les forces de l'ordre ni après qui que ce soit.
00:06:45 Ils n'ont pas le choix parce qu'on leur demande de ne pas intervenir pour ne pas mettre de l'huile sur le feu comme on en fait régulièrement.
00:06:51 Donc du coup, petit à petit, vous savez, comme une grande graine, ça prend du territoire.
00:06:56 Moi, j'ai un peu plus de 50 ans. Quand j'étais jeune, j'ai été élevé près des quartiers sensibles de Grenoble, ville neuve.
00:07:04 Mon vélo était en bas de l'immeuble, il n'a jamais disparu, on allait se promener partout sans aucun problème.
00:07:08 Aujourd'hui, la police n'y va pas. Aujourd'hui, vous avez des gens, vous n'avez pas besoin d'aller dans des grandes villes, que ce soit Paris ou quoi que ce soit,
00:07:16 même des petites villes comme Angoulême où il y a 30 000 habitants, vous avez des gens où, dans certains secteurs, vous y allez,
00:07:22 ils vous demandent ce que vous venez faire là, pourquoi, que vous n'avez pas le droit.
00:07:26 Mais je vais où je veux encore dans mon pays, non ? Je dois bien pouvoir aller où je veux.
00:07:31 Alors là où c'est grave, c'est qu'aujourd'hui, vous avez des gens qui sont là pour vous soigner, pour vous porter secours.
00:07:37 Ils se font agresser. Mais on est où ? Vous savez, je vais vous dire un dernier exemple.
00:07:42 En fait, tout ce qui concerne le service du public, il n'a plus accès à certains secteurs.
00:07:48 La poste, par exemple. Je peux dire exactement des colis, il y a des secteurs où, sur le suivi de la poste, vous avez secteur non desservi, le colis ne sera pas remis.
00:07:58 C'est-à-dire que la poste, il y a des endroits où ils ne vont pas. EDF, il y a des endroits où ils ne vont pas.
00:08:03 Vous avez des immeubles en France où il y a des années et des années que l'électricité n'est pas payée, mais les comptes ne sont pas coupés,
00:08:08 parce que de toute façon, ils ne peuvent pas y aller. Et ça, il faut le savoir. Ce n'est pas... Je ne traite pas un tableau noir.
00:08:16 C'est comme ça. On a laissé s'installer des ghettos où des gens sont élus maires de leurs ghettos, et c'est eux qui décident comment ça se passe ici, en France.
00:08:26 Thierry, merci pour ce témoignage. Victor, au standard. Bonjour Victor.
00:08:32 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:08:33 Avons-nous, s'il vous plaît Victor, des appels justement qui viennent de Toulon, soit du quartier des Oeillets, soit d'autres quartiers qui sont aux alentours ?
00:08:41 Oui, nous avons Sonia qui habite à Toulon. Elle a habité dans le quartier des Oeillets il y a quelques années.
00:08:46 Maintenant, elle habite dans un autre quartier, celui de la Boccaire. Et nous avons aussi Martine qui est infirmière et qui travaille dans le quartier des Oeillets.
00:08:52 Ah ben alors là, c'est une très bonne nouvelle. Bonjour Sonia.
00:08:55 Bonjour.
00:08:56 Et bonjour Martine.
00:08:58 Oui, bonjour.
00:08:59 Vous êtes avec nous très bien. Vous connaissez très bien ce quartier où ce médecin d'SOS Médecins a été agressé dimanche.
00:09:06 Le SOS Médecins d'ailleurs que nous devions avoir au téléphone, ils ne souhaitent plus réagir. Ils ont décidé d'arrêter de parler aux journalistes.
00:09:13 Je les comprends un peu parce que pour eux c'est rajouter de l'huile sur le feu.
00:09:17 Mais j'aimerais bien parler avec vous Sonia et Martine de ce quartier, de ce qui s'y passe. Restez avec nous, on se retrouve dans une poignée de secondes.
00:09:25 Merci.
00:09:26 13h14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:09:41 Il a reçu des claques au visage. On a essayé de lui arracher son téléphone et s'appeler à SOS Médecins.
00:09:46 On va nous demander qui on est, on va vouloir ouvrir notre sac, chez qui on va. C'est une pression.
00:09:50 Et quand il y a plusieurs personnes autour de vous, c'est pas trop comment ça peut évoluer.
00:09:54 Notre envie c'est de faire notre travail en sécurité sans se poser de questions sur ce qui va se passer après la visite ou avant la visite.
00:10:01 Vous venez d'entendre Gérald Dauphin, médecin, président d'SOS Médecins à Toulon, qui répondait au micro d'Hugo Hamelin ce matin sur RTL.
00:10:12 Bon, voilà, il ne souhaite plus parler maintenant, je le comprends un peu.
00:10:16 Peut-être a-t-il été menacé, peut-être considère-t-il qu'il faut cesser de mettre de l'huile sur le feu.
00:10:21 Sonia, vous avez habité dans cette cité des Oeillets à Toulon où ce médecin a été agressé dimanche.
00:10:27 Qu'est-ce qu'elle a cette cité ?
00:10:29 Alors, rien de particulier, si ce n'est qu'elle est abandonnée par les pouvoirs publics.
00:10:34 Moi j'ai envie de rebondir un petit peu parce qu'il faut arrêter de diaboliser les quartiers populaires.
00:10:39 On habite les quartiers populaires pas forcément par choix, parce qu'il n'y a pas d'autre solution.
00:10:45 Et effectivement, même si je suis touchée par l'agression qu'il y a eu, SOS Médecins, déjà depuis des années,
00:10:52 ne vient plus soigner les habitants dans leur globalité sur les quartiers populaires.
00:10:58 Mais sur les quartiers populaires ou sur ce quartier des Oeillets ?
00:11:03 Sur les quartiers populaires, parce que déjà depuis 2020, SOS Médecins ne vient plus sur le quartier de la Beaucair.
00:11:10 D'accord. Attendez, attendez, attendez. Bonjour, je téléphone, bonjour, SOS Médecins, bonjour, je m'appelle untel.
00:11:18 Je ne me sens pas bien, j'ai de la fièvre, je suis couché, ça ne va vraiment pas bien, j'ai vomi toute la nuit.
00:11:24 Pourriez-vous passer me voir ce matin ? Oui madame, pas de problème, ou oui monsieur, pas de problème.
00:11:29 Où êtes-vous ? Je suis à Beaucair ou au quartier des Oeillets. Et là, ils répondent quoi ?
00:11:33 Et là, ils nous répondent clairement qu'ils ne se déplacent plus dans les tours.
00:11:38 Et quand on demande pourquoi ils ne passent plus, c'est toujours suite à une agression.
00:11:43 Alors effectivement... Vous les comprenez ou pas vous Sonia ?
00:11:46 Mais bien évidemment que oui, bien évidemment, puisque ce n'est pas d'aujourd'hui que ça existe.
00:11:51 Par contre, qu'est-ce que fait l'État pour faciliter l'accès à tout le monde ?
00:11:56 Parce que là, tous les jours, il y a des intervenants sociaux, médicaux, des infirmières.
00:12:01 Il y a de l'incivisme, effectivement, mais comme partout ailleurs.
00:12:05 Mais en général, les SOS médecins sont vus plutôt comme un allié au quartier, plus qu'ennemi.
00:12:13 Bof ! On a déjà vu dans les quartiers canarder des pompiers qui venaient intervenir parce qu'il y avait un feu par exemple.
00:12:21 Alors moi, quand on habitait à la Beaucair, personne, d'ailleurs moi, je n'ai jamais canardé, mes enfants n'ont jamais canardé,
00:12:28 et mes voisins n'ont jamais canardé.
00:12:31 Dans des parcs HLM, par exemple, où il y a plus de 1600 voire 1800 logements, tout le monde n'est pas délinquant.
00:12:39 - Oui, dites-moi juste un mot, Sonia.
00:12:43 La vie quotidienne quand vous étiez aux œillets, est-ce que votre vie quotidienne était gâchée, bousillée, par les réseaux de vente de drogue ?
00:12:53 - Alors, moi, les réseaux de vente, là où j'habitais, il n'y en avait pas.
00:12:57 Et surtout, moi ce que j'ai envie de dire, ce n'est pas d'aujourd'hui, l'État le sait, c'est l'abandon de l'État français, des quartiers populaires.
00:13:06 C'est-à-dire que la France commence aux frontières des quartiers populaires.
00:13:10 C'est-à-dire que les services publics sont en train de fermer, l'accès aux soins maintenant est compliqué, l'abandon date depuis bien plus longtemps.
00:13:19 Et effectivement, quand il y a des situations comme a vécu le médecin, c'est terrible.
00:13:25 Mais c'est terrible pour eux, mais c'est terrible aussi pour nous.
00:13:27 D'abord parce qu'on est humains, et parce qu'on a aussi besoin de ces médecins.
00:13:32 - On va prendre Sonia... - Parce qu'on ne trouve plus de médecins.
00:13:36 - Sonia, restez avec nous, parce que votre témoignage est très très précieux.
00:13:39 Mais je voudrais faire rentrer dans la danse, dans la discussion Martine, qui est infirmière, je crois.
00:13:45 Bonjour Martine. - Oui, bonjour.
00:13:47 - Et alors vous, vous n'habitez pas dans la cité des Oeillets, mais vous allez y travailler.
00:13:51 - J'y travaille, je travaille dans d'autres cités qui sont proches des Oeillets, et je suis d'accord avec Sonia.
00:13:58 Les gens ne sont pas responsables. Moi, ça fait plus de 25 ans que je travaille là-dedans, et c'est vrai que ça se dégrade.
00:14:05 Il y a énormément d'appartements qui sont fermés et squattés par des gens qui ne sont pas du tout.
00:14:11 Et mes patients, qui sont là, comme je disais, souvent, malheureusement, ils n'ont pas le choix d'aller ailleurs, ont peur aussi.
00:14:20 Ce n'est pas simplement. Et SOS Médecins, ce n'est pas d'aujourd'hui, et c'est vrai qu'ils refusent.
00:14:25 SOS Médecins arrive à se déplacer dans la journée, le soir, non, mais je reconnais que nous aussi, nous n'allons plus le soir.
00:14:33 Dès qu'il fait nuit, on n'aime pas se promener dans ces cités.
00:14:36 - Est-ce que vous avez déjà été victime, vous, de propos malveillants, d'agressions ?
00:14:40 - Non, non, non, non, honnêtement, non, parce que c'est des enfants. Les enfants qui habitent là, moi je les ai vu grandir,
00:14:46 parce qu'on est là depuis longtemps, mais je vous dis, je ne suis pas certaine que ce soit des gens qui habitent là.
00:14:52 - Oui, et il n'y a pas non plus des gens, quand vous rentrez dans certains halls d'immeubles, il n'y a pas des gens qui vous regardent,
00:15:00 qui sont là pour vous scanner, pour... - Pas la journée, pas la journée, non, non, non, honnêtement, c'est... non, non, moi je... non.
00:15:09 - Qu'est-ce qu'il faudrait pour changer les choses alors ? Qu'est-ce qu'il faudrait pour que SOUETMESAIN revienne, par exemple,
00:15:15 ou que les pouvoirs publics, les services publics n'aient plus peur de venir ?
00:15:19 - Oui, c'est qu'on s'occupe de ces quartiers. Moi j'ai énormément de collègues qui ne veulent plus...
00:15:24 - C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre deux policiers dans le hall d'entrée de chaque tour ?
00:15:28 - C'est impossible, c'est juste impossible, c'est juste impossible.
00:15:31 Mais moi je sais que j'ai des collègues qui ne veulent plus aller travailler sur les œillets et sur les cités alentours.
00:15:37 Elles ne veulent plus. Moi je vous dis sincèrement, dans la journée, moi je ne me sens pas du tout en danger,
00:15:42 mais c'est vrai que même nos patients ne veulent pas que nous allions là-bas le soir, dès qu'il fait nuit.
00:15:47 - Parce que... - On vous demande...
00:15:48 - Je vous entends Martine et j'entends ce que disait Sonia, mais Sonia, on ne peut pas aussi dire ce qui se passe,
00:15:55 l'insécurité si SOS Médecins ne vient plus dans certains quartiers comme les œillets à Toulon,
00:16:01 finalement, ce n'est pas de la faute des voyous, etc., c'est de la faute des pouvoirs publics...
00:16:06 - Ah non, moi je ne parle pas de voyous, je parle d'habitants et de population.
00:16:10 La population est victime aussi. Ça veut dire que si un médecin est en danger,
00:16:15 ça veut dire que toute la population des quartiers populaires est en danger aussi.
00:16:20 - Oui. - Voilà.
00:16:21 - C'est vrai que ce sont les habitants qui ont subi ces conséquences, je suis absolument d'accord avec vous,
00:16:25 et c'est pour ça que nous, moi je ne lâcherai jamais les patients qui sont là-bas. Jamais.
00:16:29 - Et moi je n'arrêterai jamais de dire "Venez vers nous, puisqu'on est des humains comme vous,
00:16:36 on n'est pas des voyous, on n'est pas des délinquants, on n'est pas des...
00:16:40 Voilà, venez vers nous et vous allez voir la différence."
00:16:43 Et effectivement, l'agression de ce médecin, véritablement, ça me fait du mal et ça a touché tout le monde,
00:16:51 mais nous ne sommes pas responsables d'actes isolés.
00:16:55 - Et les gamins, on ne les a pas... Je ne suis pas au courant de la suite, les gamins, on ne les a pas interpellés ?
00:17:01 - Alors je ne sais même pas... - Les gamins, je ne sais pas si c'est des gamins d'ailleurs, les personnes...
00:17:05 - Moi je n'étais même pas au courant qu'il y avait eu une agression, je l'ai vu ce matin par la radio.
00:17:10 Et les gens n'en ont pas parlé, c'est vrai que moi lundi j'ai quand même vu pas mal.
00:17:15 La police tournait là-bas, mais comme ça tourne souvent dans la journée.
00:17:19 Oui, oui, il y a de la police, mais c'est vrai que...
00:17:22 - La police est présente. - Voilà, oui.
00:17:24 - Nous sommes, mesdames, messieurs, avec Sonia qui est une ancienne habitante des Oeillets, de cette cité à Toulon,
00:17:34 et avec Martine qui est infirmière et qui se déplace et qui va souvent dans cette cité des Oeillets,
00:17:39 qu'elle a dit qu'elle ne l'abandonnerait jamais.
00:17:43 Mais plus généralement, je vous demande de m'appeler si vous vivez dans des quartiers
00:17:48 qui ont été abandonnés selon vous par les services publics,
00:17:51 dans lesquels par exemple les médecins ne souhaitent plus intervenir,
00:17:54 que vous soyez à Toulon, mais aussi à Strasbourg, à Lille, à Rennes, à Brest, à Bordeaux, à Toulouse.
00:18:01 Ça m'intéresse, à tout de suite.
00:18:03 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 32 10.
00:18:09 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:18:14 Oui, bonjour, Laurence du département de la Marne.
00:18:18 J'ai souhaité intervenir concernant les médecins qui ne souhaitent plus se déplacer dans les zones sensibles.
00:18:26 Je suis tout à fait d'accord avec eux, ils ont bien raison,
00:18:29 puisque de toute façon, rien n'est fait pour que ça change.
00:18:33 Étonnamment, on sait mettre des blindés face à nos agriculteurs,
00:18:37 mais on ne voit aucun blindé dans les cités.
00:18:39 Voilà, merci, au revoir.
00:18:41 Témoignage de Laurence qui vient de nous laisser un message à l'instant sur le répondeur d'RTL.
00:18:46 Les auditeurs ont la parole.
00:18:48 On a eu aussi de témoignages très forts, c'est pour ça que cette émission,
00:18:51 elle nous fait progresser dans la connaissance de l'actualité,
00:18:54 j'ai envie de dire presque plus vite que les journaux d'information.
00:18:58 C'est incroyable, les auditeurs ont la parole.
00:19:00 On est avec Sonia et Martine qui y vivent, ou qui ont vécu, qui y travaillent pour Martine,
00:19:05 dans cette cité des Oeillets, donc c'est formidable.
00:19:09 Restez avec nous, mesdames Sonia et Martine.
00:19:12 On va juste faire rentrer dans la danse Christian qui est à Nice.
00:19:15 Bonjour mon cher Christian.
00:19:17 Bonjour monsieur Brunet.
00:19:18 Bonjour, vous avez fait le 3210 pour quelle raison Christian ?
00:19:21 Alors moi je suis médecin généraliste et médecin urgentiste,
00:19:24 et je peux vous dire que j'ai une expérience qui fait que,
00:19:27 en tant que médecin urgentiste, j'ai travaillé pour le SAMU et les pompiers,
00:19:31 on était agressé, on avait plusieurs épisodes d'agression,
00:19:34 et en tant que médecin libéral, je faisais des gardes, je cumulais les deux fonctions,
00:19:38 et donc j'ai eu à l'occasion, eu affaire à des agressions.
00:19:42 Il faut bien la différence, que les agressions peuvent venir du quartier,
00:19:47 parce que le quartier est un peu mal famé, il y a des gens qui sont susceptibles de vous agresser,
00:19:50 parce qu'ils pensent que vous avez de l'argent ou des drogues,
00:19:52 ce qui n'est pas le cas, le médecin qui est en garde, il n'a pas beaucoup d'argent,
00:19:55 il n'a pas de produits toxiques de façon à ne pas être agressé,
00:19:58 mais vous pouvez être aussi soumis à des gens qui sont psychiatriques,
00:20:01 et qui vous agressent parce que vous êtes un médecin de garde,
00:20:05 et que leur maladie fait qu'ils sont agressifs.
00:20:09 Et à ce moment-là, c'est ce qui a motivé beaucoup de médecins de ne plus faire de garde,
00:20:14 en particulier des femmes médecins, parce qu'elles sont à 2h du matin,
00:20:18 elles pouvaient être agressées, que ce soit un quartier difficile ou un quartier normal.
00:20:23 – Vous avez déjà été victime d'une agression type guet-apens ?
00:20:27 – Euh... Non, pas au sens guet-apens, moi j'ai eu des gens...
00:20:33 En tant que médecin du samu et des pompiers, oui.
00:20:35 En tant que médecin libéral, j'ai eu des agressions de gens qui pétaient un coulomb
00:20:41 et qui m'agressaient parce qu'ils étaient des malades psychiatriques, oui bien sûr.
00:20:44 – Ça c'est plus des malades psychiatriques,
00:20:46 mais est-ce qu'il y a eu des moments dans votre vie où,
00:20:48 lors d'un déplacement, vous étiez... vous aviez peur ?
00:20:52 – Bien sûr, bien sûr, bien sûr, moi je suis un ancien médecin militaire,
00:20:55 donc la peur je sais ce que c'est, donc dans les urgences,
00:20:59 que ce soit samu ou que ce soit dans les gardes de médecins libéraux,
00:21:04 bien sûr qu'on a peur.
00:21:06 – Vous comprenez vos confrères de Toulon qui disent "on n'ira plus" dans certains quartiers ?
00:21:12 – Absolument, et surtout que rien n'est fait pour les protéger, il faut remettre...
00:21:16 On demande aux médecins actuellement, monsieur le Premier ministre,
00:21:19 on demande aux médecins de reprendre des gardes, premier point,
00:21:22 deuxièmement, on a empêché depuis 2015 les médecins généralistes
00:21:25 d'avoir la spécialité de médecine d'urgence,
00:21:27 alors que quand vous faites des gardes,
00:21:29 vous êtes exposés à toutes les urgences possibles et imaginables,
00:21:32 donc ça serait mieux que les médecins généralistes de gardes soient aussi urgentistes,
00:21:35 ce qui est mon cas parce que j'ai passé la spécialité avant 2015,
00:21:40 et c'est important que les médecins soient protégés.
00:21:46 – Vous êtes dans quel coin de France, mon cher ?
00:21:50 – Nice, Nice, Nice.
00:21:51 – Ah ben oui, à Nice, qui est une ville magnifique et sublime,
00:21:54 c'est aussi une ville où il y a des quartiers durs, très difficiles.
00:21:58 – Absolument, il y a des quartiers où les médecins ne vont pas.
00:22:00 – Martine qui est infirmière, elle est courageuse Martine,
00:22:05 parce que elle dit, moi, Christian, Martine elle nous dit,
00:22:08 moi, vaille que vaille, coûte que coûte,
00:22:10 je continuerai à aller dans cette cité des œillets
00:22:13 où les médecins d'SOS Médecins Toulon…
00:22:15 – Non, non, non, non.
00:22:16 – Ah, je croyais que vous m'aviez dit ça.
00:22:18 – Non, non, non, je ne les abandonne pas,
00:22:20 mais nous n'y allons pas la nuit, à partir de…
00:22:23 – Voilà.
00:22:24 – Non, non, non, la journée on est en sécurité,
00:22:27 mais je ne reconnais que la nuit, et je comprends SOS Médecins,
00:22:30 parce que dès que le soir tombe,
00:22:33 vous avez des poubelles au milieu pour bloquer l'entrée,
00:22:36 vous avez des personnes qui guettent,
00:22:38 et je ne suis pas certaine que ce soit des habitants,
00:22:41 que ce soit des jeunes, entre guillemets, du quartier.
00:22:43 – Oui, mais non, cela dit Martine, il y a trois choses,
00:22:46 soit on y va 24h sur 24, soit on n'y va plus du tout,
00:22:49 j'ai l'impression que c'est la position d'SOS Médecins,
00:22:51 et vous, vous continuez à y aller la journée, c'est déjà pas mal.
00:22:55 – Voilà, nous on a des soins qui peuvent être faits de journée,
00:22:58 mais je reconnais que nos patients,
00:23:00 on a beaucoup de patients qui sont âgés là-bas,
00:23:03 qui n'ont pas de moyens de transport,
00:23:06 et c'est vrai que moi j'ai de certains patients
00:23:09 qui se sont trouvés confrontés à un refus de SOS Médecins,
00:23:13 on vous reçoit au cabinet, mais je les comprends,
00:23:16 je les comprends parce que à partir du soir, ça craint on va dire.
00:23:20 – Cela dit Martine, il y a par exemple à Marseille,
00:23:24 des cités à l'entrée desquelles se trouve un checkpoint,
00:23:28 avec des gens, une barrière, qui êtes-vous, montrez vos papiers, etc.
00:23:32 On n'en est pas du tout là, à Toulon ?
00:23:34 – Non, non, pas du tout, pas du tout,
00:23:36 on a des poubelles pour retarder éventuellement l'entrée de la police,
00:23:40 mais je vous dis, tout ça, ça c'est le soir,
00:23:42 je veux dire, ça commence après 19h, bon après l'été un peu plus tard,
00:23:46 puisqu'il fait jour beaucoup plus tard, mais dans la journée,
00:23:50 personnellement, je veux dire, les gens qui habitent l'air de rien,
00:23:54 sont au balcon, non, moi sincèrement, je ne me sens pas en danger la journée,
00:24:00 mais vous ne me ferez pas aller là-bas la nuit.
00:24:03 – Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:24:05 – Monsieur Brunet, il y a une grosse différence entre une visite faite
00:24:11 dans le cadre de sa clientèle, pour des gens que l'on connaît,
00:24:14 et des gens qui vous appellent que l'on ne connaît pas.
00:24:16 Dans le cadre d'une gare, vous ne connaissez pas les gens,
00:24:18 et vous ne savez pas sur qui vous allez tomber,
00:24:20 soit c'est un vrai cas médical, soit c'est un guet-apens,
00:24:23 mais par contre, pour le suivi médical, dans le cadre de sa clientèle,
00:24:27 et de son suivi de ces malades, et bien comme dit madame l'infirmière,
00:24:31 et bien il y a en général très très peu de problèmes d'agression, en général.
00:24:35 – Oui, c'est complètement fou, beaucoup d'appels, Frédéric on va prendre,
00:24:40 Frédéric, on va en grande région parisienne, on va à Épinay,
00:24:43 bonjour Frédéric. – Bonjour Éric.
00:24:46 – Vous avez fait le 3210, pour quelle raison ?
00:24:49 – Écoutez, je travaille en fait dans un cabinet de recrutement
00:24:53 qui est spécialisé justement dans le milieu médical,
00:24:56 et je vais faire volontairement un zoom sur le département que je connais le mieux,
00:24:59 qui est la Seine-Saint-Denis.
00:25:01 Il faut bien comprendre par exemple que la Seine-Saint-Denis,
00:25:03 sur 40 communes, 37 communes sont référencées comme déserts médicaux,
00:25:08 pour commencer, donc ça veut dire que déjà,
00:25:10 on a une pénurie de médecins sur 37 communes sur 40, donc il y a un problème.
00:25:14 Donc qu'est-ce qui se passe ce soir ?
00:25:16 Effectivement, quand vous avez une personne qui a besoin d'une intervention,
00:25:20 elle va tout simplement commencer par appeler SOS Médecins,
00:25:23 et à partir du moment où la personne va en gros expliquer où elle habite,
00:25:27 on va lui dire quoi ? "Monsieur, nous sommes vraiment désolés,
00:25:30 il n'y a aucun médecin de dispo sur votre zone ce soir,
00:25:33 s'il vous plaît, appelez le 15".
00:25:35 Donc les gens appellent le 15, et le 15 ne s'en cache pas,
00:25:40 il vous explique ce qui se passe avec SOS Médecins.
00:25:43 Le 93, par exemple, il faut bien comprendre une toute petite chose,
00:25:47 vous avez l'Agence Régionale de Santé qui définit des zones de garde.
00:25:51 Sur Paris, l'intervention est obligatoire, en Seine-Saint-Denis, elle est facultative.
00:25:56 Incroyable, attendez, c'est incroyable ce que vous me dites,
00:25:59 restez là Frédéric, ça veut dire que la puissance publique dit
00:26:03 que vous n'êtes pas obligé d'aller la nuit, par exemple, en Seine-Saint-Denis,
00:26:07 dans certaines villes, parce que c'est tellement dangereux,
00:26:10 c'est absolument fou, on a l'impression qu'on est ailleurs qu'en France.
00:26:13 Restez avec nous, je vous reprends dans une seconde Frédéric.
00:26:16 Il y a donc des quartiers en France où les médecins, on le savait,
00:26:32 mais ça s'accentue, où les médecins ne vont plus la nuit et parfois même le jour.
00:26:37 Victor, avons-nous des messages écrits au standard ?
00:26:40 Oui, nous avons beaucoup de messages écrits, nous allons commencer avec celui de Dominique
00:26:43 à Saint-Etienne, sur Saint-Etienne, SOS médecin ne répond plus qu'en téléconsultation,
00:26:48 elle ne se déplace plus, Sophie à Auxerres, heureusement que les médecins,
00:26:52 tout comme les pompiers et tout autre professionnel de santé,
00:26:54 comme les infirmières, refusent d'aller se faire caillasser dans les cités.
00:26:58 Et puis un premier message aussi nous est arrivé concernant l'affichage des photos de voleurs dans les magasins,
00:27:02 c'est un sujet qu'on abordera dans une dizaine, quinzaine de minutes.
00:27:05 Dominique nous dit, ça s'appelle le pilori, ça amènera des violences nécessairement pour faire décrocher les photos.
00:27:11 Oui, ce serait intéressant de parler de ce projet de loi déposé par un parlementaire du Modem,
00:27:16 visant à autoriser les commerçants à afficher les photos, les visages de ceux qui les ont volés,
00:27:23 par exemple s'ils sont filmés par une caméra de surveillance, on mettra le visage.
00:27:29 Est-ce que vous êtes pour, est-ce que vous êtes contre, on en parle dans quelques minutes.
00:27:33 Nous étions à l'instant avec Frédéric qui nous disait, en région parisienne,
00:27:37 il y a certains endroits comme certaines communes de Seine-Saint-Denis,
00:27:41 où quand on appelle le 15, le 15, le SAMU n'a pas l'obligation de venir.
00:27:48 Alors que dans d'autres villes il a l'obligation, mais là on dit, puisque c'est violent, Frédéric, c'est ça.
00:27:52 Non, je parle d'SOS Médecins.
00:27:55 D'accord, mais vous parliez du 15.
00:27:58 Oui, parce qu'en fait SOS Médecins, pourquoi les gens appellent SOS Médecins ?
00:28:02 Parce que généralement il décroche plus vite que le 15, pour être clair.
00:28:05 Mais le problème c'est qu'aujourd'hui le gros souci d'SOS Médecins, c'est les interventions de nuit.
00:28:11 Et quand vous expliquez en gros à SOS Médecins du 93 où vous habitez,
00:28:15 on va vous dire en gros, ce n'est pas compliqué monsieur,
00:28:17 ce soir il n'y a pas de médecin disponible sur votre zone,
00:28:20 donc on vous invite à appeler le 15.
00:28:23 C'est aussi simple que ça, parce que comme je le disais juste avant la réclame,
00:28:28 il faut comprendre une toute petite chose, c'est qu'en Ile-de-France notamment,
00:28:33 c'est l'Agence régionale de santé qui définit les zones de garde.
00:28:37 Et aujourd'hui, encore à l'heure actuelle, le département du 93,
00:28:42 il n'y a aucune obligation d'intervenir pour SOS Médecins.
00:28:47 - Je peux même encore vous donner un autre élément qui est factuel.
00:28:54 Il suffit d'écouter tout simplement le président de SOS Médecins.
00:28:57 SOS Médecins en Ile-de-France, c'est quoi ?
00:28:59 C'est 800 000 appels par an, c'est 400 000 actes,
00:29:02 dont 330 000 Paris-Intramuros, 30 000 dans le 94, 30 000 dans le 92,
00:29:08 seulement 10 000 dans le 93, alors que c'est le département le plus pénurique au niveau des médecins.
00:29:14 CQFD.
00:29:15 - CQFD, bien sûr. Bravo pour cette démonstration.
00:29:18 Vous faites quoi dans la vie, Frédéric ?
00:29:20 - Je suis en fait chargé de recrutement dans le secteur médical.
00:29:24 - Voilà, très bien, merci.
00:29:26 C'est toujours bien d'avoir au 3210 un expert qui nous donne quelques éléments de compréhension.
00:29:31 Cela dit, il n'y a pas que les médecins qui ne vont plus dans certains quartiers très chauds en France.
00:29:38 Encore une fois, ça n'est ni un problème de Marseille, de Toulon, de Paris,
00:29:42 c'est assez général dans les grandes villes de France et dans les banlieues un peu chaudes.
00:29:48 Marcel est du côté de Nancy, mon cher Marcel. Bonjour.
00:29:52 - Oui, bon.
00:29:54 - Marcel, que faites-vous dans la vie ?
00:29:57 - Taxi.
00:29:58 - Taxi. Est-ce qu'il y a l'équivalent, par exemple, à Metz, à Nancy, de ce qu'on vient de voir à Toulon ?
00:30:05 - C'est-à-dire, ce n'est pas aussi fréquent que sur Toulon, je pense.
00:30:10 Mais je pense qu'il y a des coins, des banlieues où, notamment la nuit,
00:30:18 où des chauffeurs de taxi ont du mal à s'y rendre pour insécurité.
00:30:24 Parce qu'il y a les voitures.
00:30:28 - Ça vous est arrivé, vous, parfois, de dire "non, là, je n'irai pas" ?
00:30:32 - Oui, ça m'est déjà arrivé. Ou alors, on prend les gens en charge et on les dépose à la limite de la banlieue.
00:30:37 Et puis les gens, on leur dit, avant de les prendre en charge,
00:30:40 on leur dit "voilà, moi, je veux bien vous monter, mais je vous dépose à un endroit, je ne rentre pas dans la zone,
00:30:45 et vous continuerez le chemin à pied".
00:30:48 Parce que c'est arrivé où des taxis se sont fait caillasser,
00:30:52 bon, la vitre pétée, le lumineux pété, mais tout ça, après, c'est à notre charge, nous, tout ça.
00:30:58 L'assurance, on n'a pas de moyens, on n'a personne en face pour faire un constat.
00:31:03 Ça nous fait un sinistre, et puis bon, pour notre sécurité aussi.
00:31:07 Et puis comme je disais à votre standard, quand on va travailler,
00:31:10 on va travailler pour être en sécurité, pas pour prendre des risques,
00:31:16 ou bien avoir des conflits avec Pierre-Paul-Jean.
00:31:20 Et c'est vrai que ce qui nous fait, en plus, ce qui nous embête, ce qui nous fait réagir,
00:31:27 c'est qu'à cause de ça, il y a des mères de famille qui vont faire leur course,
00:31:31 qui ont besoin de nous pour qu'on aille les chercher,
00:31:34 et si les taxis n'y vont pas, c'est elles qui sont pénalisées dans cette histoire.
00:31:41 - Martine, qui est notre infirmière de Toulon, qui connaît la cité des Oeillets,
00:31:47 où il y a eu ce problème dimanche de médecins encore une fois frappés, malmenés.
00:31:52 Martine, c'est compliqué, vous vous rendez compte que finalement,
00:31:56 ce ne sont pas que les médecins et les infirmières,
00:31:59 c'est les pompiers, les taxis, beaucoup de gens qui ne rentrent plus.
00:32:03 Comment faire ?
00:32:04 - Je suis allée à quelques années, les pompiers se sont dégagassés.
00:32:07 - Je vous entends mal.
00:32:08 - Oui, est-ce que vous m'entendez mieux là ?
00:32:12 - Bof, j'ai l'impression que vous êtes très loin.
00:32:14 - Est-ce que c'est mieux ?
00:32:15 - Ah, eh oui !
00:32:16 - Voilà, oui, il y a quelques années de ça, cette fameuse cité des Oeillets,
00:32:20 il y a cette fameuse tour, dont Sonia a parlé,
00:32:24 et c'est vrai que c'est l'endroit qui craint peut-être le plus,
00:32:27 et les pompiers se faisaient caillasser dès qu'ils rentraient derrière,
00:32:32 les pompiers s'étaient fait caillasser, mais je vous parle de ça il y a peut-être 15 ou 20 ans,
00:32:36 donc ce n'est pas un problème récent, mais c'est vrai que depuis quelques temps,
00:32:42 j'ai l'impression que ça monte en intensité,
00:32:44 et je vous dis, nous, nous refusons les soins,
00:32:46 et même nos patients ne tiennent pas à ce qu'on reste là dès que la nuit tombe.
00:32:50 - Oui.
00:32:51 - Parce que même les patients, même les gens qui habitent dans les cités,
00:32:55 ne se sentent pas en sécurité.
00:32:56 - Et les patients que vous suivez régulièrement, vous, vous leur parlez un peu, vous discutez ?
00:33:02 - Ah mais ils ne sont pas...
00:33:03 Ah ben non, mais eux, eux ne sont, comment dire, ils en subissent de plein...
00:33:08 en pleine tête, ils subissent ce genre de violences,
00:33:12 parce que je veux dire, nous ce sont des patients, comme je vous disais tout à l'heure,
00:33:16 c'est des gens qui sont des maladies chroniques, des maladies graves,
00:33:21 et qui ont besoin, qui pourraient avoir besoin,
00:33:24 mais je veux dire, comme disait le médecin de Nice,
00:33:27 les gens finissent par aller aux urgences.
00:33:31 - Ok, c'est l'heure.
00:33:32 - À l'hôpital, voilà.
00:33:33 Non, non, mais c'est vrai.
00:33:34 Mais je vous dis, ce n'est pas un problème d'hier,
00:33:36 et je vous dis, nous on a des collègues qui refusent de travailler sur ces secteurs,
00:33:39 moi, c'est vrai aussi que les patients, je les connais depuis très longtemps,
00:33:43 donc nous savons chez qui nous allons, c'est vrai aussi,
00:33:47 et mais les soins, le soir, bon après nous les infirmières,
00:33:50 on n'a pas de soins de nuit, c'est terminé,
00:33:53 il n'y a rien, donc on arrive à planifier notre tournée,
00:33:56 mais dès que la nuit tombe, on n'est plus dans le secteur, voilà.
00:33:59 Donc je comprends très bien que les médecins n'aient plus envie d'aller se faire,
00:34:04 voilà, on va pour travailler, on va pas pour se faire frapper.
00:34:07 - Merci Martine, merci beaucoup, infirmière qui continue à travailler,
00:34:12 qui continue à aller dans la journée dans ces cités en question.
00:34:16 Merci à Martine de Toulon, merci à Marcel de Nancy,
00:34:20 merci à Sonia, à tous ceux qui étaient avec nous.
00:34:22 On continue, vous savez que, je vous le disais à l'instant,
00:34:25 les commerçants pourraient bientôt être autorisés à afficher la photo de leur voleur,
00:34:31 dans leur commerce.
00:34:33 C'est une proposition de loi qui a été déposée à l'Assemblée nationale,
00:34:36 portée par le député Modem Romain Daubier,
00:34:40 elle est désormais entre les mains des députés qui devraient l'étudier en commission parlementaire.
00:34:44 Qu'en pensez-vous ? Peut-on autoriser les commerçants à afficher les photos de leur voleur ?
00:34:50 A tout de suite.
00:34:52 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:34:56 Eric Brunet.
00:34:58 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:35:04 Le coup pour l'affichage des cambrioleurs sur les vitrines des magasins qui ont été visités.
00:35:10 Voilà, il est pour l'affichage des visages des cambrioleurs.
00:35:14 C'est Christophe qui nous a laissé un message sur le répondeur des auditeurs.
00:35:17 Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:35:19 On parle du "name and shame".
00:35:21 Alors, ça ne va pas faire plaisir à certains auditeurs puisque c'est en anglais.
00:35:23 Ça veut dire "montrer et afficher".
00:35:25 On vous en avait déjà parlé ici de ces commerçants qui en ont marre de se faire des vols à l'étalage
00:35:30 et qui affichent des photos des voleurs qu'ils récupèrent via les caméras de surveillance.
00:35:35 Ils affichent ça dans leurs magasins ou sur les réseaux sociaux.
00:35:38 Eh bien, ils pourraient être bientôt autorisés à le faire puisqu'en réalité, pour le moment, c'est illégal.
00:35:42 Une proposition de loi a été déposée à l'Assemblée nationale.
00:35:46 Elle est portée par le député modem Romain Daubillet.
00:35:49 Et elle est désormais entre les mains des députés qui devraient l'étudier en commission parlementaire.
00:35:55 C'est dingue, mais pourquoi pas ?
00:35:58 Nous sommes avec Cédric Thien qui est à Bourg-en-Bresse.
00:36:02 Mon cher Cédric, bonjour !
00:36:04 Bonjour, bonjour ! Bonjour à toutes et à tous !
00:36:06 Quel métier faites-vous ?
00:36:08 Je suis directeur de magasin.
00:36:10 Ah ben voilà !
00:36:12 D'abord, est-ce que c'est un vrai sujet pour vous ? Quel type de magasin vous avez ?
00:36:16 C'est la grande distribution.
00:36:19 Mais complètement que c'est un vrai sujet.
00:36:21 Et je suis totalement d'accord qu'il faut une loi pour faire ça.
00:36:24 Pour plusieurs raisons.
00:36:25 La première, c'est que si on devait aller déposer plainte à chaque fois qu'on se fait voler, la police, elle ne ferait que ça.
00:36:33 Déjà, elle n'a pas forcément le temps.
00:36:36 Elle a des choses plus importantes à gérer, j'imagine, et heureusement.
00:36:39 Et puis, c'est tous les jours les vols, et surtout c'est devenu normal.
00:36:44 Je vous ai expliqué dans mon magasin ce qui arrivait il y a quelques semaines.
00:36:46 C'est depuis ce jour-là que j'ai décidé d'enlever les bouteilles de whisky, par exemple.
00:36:50 La personne rentre dans le magasin, prend les bouteilles, et sort comme si c'était normal, au fait.
00:36:58 Est-ce que je veux dire ?
00:36:59 Là, la semaine dernière, un monsieur rentre, prend une canette, une salade, et il sort, ok, sans payer, comme si c'était normal.
00:37:07 Sauf que ce n'est pas normal.
00:37:09 Il faut savoir aussi, contrairement à ce qu'on pourrait se dire, la majorité des gens qui volent, ce ne sont pas des gens qui volent parce qu'ils ne peuvent pas payer.
00:37:21 C'est même totalement l'inverse.
00:37:23 C'est-à-dire que ce sont des gens qui volent pour le plaisir, parce que la majorité des choses qui sont volées, c'est l'alcool, ce n'est pas vital.
00:37:30 Bien souvent, j'ai un collège aussi à côté de mon magasin.
00:37:32 Ce sont des jeunes du collège qui rentrent, qu'ils bouffent des paquets de gâteaux, qui prennent un ou deux gâteaux dedans et qui sortent.
00:37:38 Alors ça, ces gens-là, on arrive à les retrouver, parce que j'ai des caméras, et on arrive à retrouver les parents.
00:37:43 Donc bien souvent, ça ne se passe pas très bien pour leur matricule.
00:37:46 Mais effectivement, en fait, il y en a marre.
00:37:48 Il y en a marre de tous ces vols.
00:37:50 Et effectivement, c'est du gaspillage aussi.
00:37:52 Parce que quand quelqu'un rentre dans le magasin, et qui, par exemple, là, je me suis fait voler de la viande.
00:37:57 Il y a quatre steaks, je me suis fait prendre un steak.
00:37:59 Et bien ça, après, ça part à la poubelle.
00:38:02 Le paquet de gâteaux que la personne a ouvert et qui a pris un gâteau dedans,
00:38:05 et bien ça, ça part à la poubelle, ou à la banque alimentaire, évidemment.
00:38:08 Mais sauf qu'on ne sait pas où ça a été touché.
00:38:10 Il y a des gens qui volent aussi dans le frais, ils vont prendre un ou deux yaourts, ils les mettent dans la poche.
00:38:14 Ça, ça part à la poubelle.
00:38:16 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:17 Ce n'est pas normal.
00:38:18 En fait, on est rentré, le vol, finalement, c'est normal.
00:38:22 Alors que non, ce n'est pas normal.
00:38:23 Toutes les semaines, je passe mon temps à courir sur le parking.
00:38:26 Pour des gens qui volent, comme si c'était normal.
00:38:29 Ils prennent, ils sortent.
00:38:30 Et à l'inverse, il y a des gens qui volent parce qu'ils ont faim.
00:38:34 Et ça, on sait faire la différence.
00:38:36 Et avec ces gens-là, je sais faire la différence.
00:38:38 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:40 La majorité des gens qui volent, ce n'est pas des gens qui ont faim.
00:38:42 Il ne faut pas tout mélanger.
00:38:44 - Ils disent quoi, quand vous les rattrapez ?
00:38:46 - Ils disent qu'ils ne se sont pas rendus compte.
00:38:49 Ils ne se sont pas rendus compte.
00:38:51 Non, mais en fait, ils se sont pris la main dans le panier.
00:38:53 Ils n'ont pas d'excuses, en réalité.
00:38:55 Le dernier qui m'a pris la main dans la canette, il a dit
00:38:57 "Oh, je pensais que j'avais payé, je ne me suis pas rendu compte."
00:38:59 Je lui ai dit "Arrêtez de vous foutre de moi, en fait."
00:39:01 "Arrêtez, vous retournez là-bas et vous payez ce que vous avez pris."
00:39:04 "Sinon, j'appelle la police."
00:39:06 En général, ils payent.
00:39:07 Quand ce sont des gens qui volent parce qu'ils ont faim,
00:39:09 parce qu'ils sont honnêtes quand ils nous le disent,
00:39:12 dans ces cas-là, je n'appelle pas la police.
00:39:14 On passe à autre chose.
00:39:16 - Dites-moi, cette idée proposée par un député modem Romain Daubier,
00:39:22 d'afficher la photo des voleurs, soit sur les réseaux sociaux,
00:39:26 soit dans un lieu précis à l'entrée de votre supermarché,
00:39:30 par exemple, de votre magasin,
00:39:32 est-ce que ça vous sent ?
00:39:33 Est-ce que vous allez l'appliquer ?
00:39:34 Parce que là, ça veut dire qu'il faut quelqu'un qui trouve les photos, qui...
00:39:38 - Mais concrètement, je vais l'appliquer.
00:39:40 Parce que, c'est ce que je vous dis,
00:39:42 la police, elle n'a pas le temps de s'occuper.
00:39:44 Vous imaginez, on ne va pas aller déposer plainte
00:39:45 parce qu'on nous a volé deux paquets de gâteaux.
00:39:47 Mais ça reste du vol.
00:39:49 Mais ces gens-là, en fait, on les affiche dans le magasin,
00:39:51 et puis quand leurs amis et leur famille,
00:39:54 ils vont voir que finalement, ce bonhomme,
00:39:56 qui dit le bonjour tous les jours, c'est un voleur,
00:39:58 et tous les jours, il vient dans mon magasin voler des paquets de gâteaux,
00:40:01 vous voyez, il va peut-être réfléchir et arrêter de voler.
00:40:04 Parce qu'ils savent, quand ils volent ça,
00:40:07 ça ne sert à rien, il n'y a pas la peur du gendarme.
00:40:09 - Oui, oui, là, il y a la peur de la honte, quoi, si on ne s'en visageait.
00:40:13 - Là, il y a la peur de la honte.
00:40:15 Voilà, c'est ça, c'est la honte.
00:40:16 Et d'ailleurs, le nom est "on shame", hein.
00:40:18 Shame, à la base, c'est la honte.
00:40:19 - Ça veut dire honte, oui.
00:40:21 - Et donc, j'ai envie de dire,
00:40:23 peut-être qu'effectivement, ça fera baisser les vols.
00:40:26 Parce que, moi, le premier, je préfère finalement me retrouver au commissariat
00:40:29 plutôt que ma photo affichée sur les réseaux,
00:40:31 parce que je vais voler, je vous le dis.
00:40:33 - Cédric, restez avec nous, Patrick nous appelle de Vannes,
00:40:37 on quitte Bourg-en-Bresse, on va à Vannes.
00:40:38 Bonjour Patrick.
00:40:39 - Oui, bonjour à tous.
00:40:41 - Bonne idée ou pas d'afficher la tête, le visage
00:40:43 de ceux qui ont volé dans les magasins ?
00:40:46 - Ah bah écoutez, moi, je trouve que c'est une très bonne idée,
00:40:48 et moi, j'ai une petite anecdote à vous raconter.
00:40:50 J'étais en Corse, et je vais dans un magasin,
00:40:56 et je donne un billet de 50 euros,
00:40:58 et la commerçante me dit "Permettez, je le prends, et je vous rends la monnaie".
00:41:02 Et je lui dis "Ah bon ? Oui, si vous voulez".
00:41:04 Elle me dit "Non, parce que, figurez-vous, je me suis fait attraper
00:41:09 par le système du billet de 50".
00:41:12 Vous savez, le billet de 50, c'est le billet que l'on donne,
00:41:14 et puis on discute avec la commerçante,
00:41:16 la commerçante commence à donner la monnaie,
00:41:18 et puis en fait, la personne s'utilise le billet de 50.
00:41:21 C'est une arnaque.
00:41:24 Et donc, elle a eu ça...
00:41:26 - Oui, c'est-à-dire qu'on continue à discuter,
00:41:28 la commerçante a le billet, il est posé sur le...
00:41:31 - Voilà, c'est ça. - Et on le reprend.
00:41:33 - Voilà. Eh bien, en Corse, eux, ils avaient réussi,
00:41:36 les commerçants qui avaient failli se faire prendre,
00:41:39 ont pris en photo la personne, l'ont envoyée via,
00:41:42 alors je ne sais pas comment ils font, ils ont un réseau,
00:41:44 à tous les autres commerçants,
00:41:46 donc les commerçants pouvaient s'attendre,
00:41:48 si vous pouvez voir cette personne,
00:41:51 qu'elle allait leur faire le coup du billet de 50.
00:41:54 Et la commerçante me dit "et nous, avec ce système,
00:41:57 on est tranquille, on est sur une île,
00:41:59 donc quand elle va vouloir rentrer chez elle,
00:42:01 que ce soit par l'avion ou le bateau, on la prendra.
00:42:04 Donc, il n'y a pas besoin de courir.
00:42:06 Et je trouve que le système est bon en Corse,
00:42:08 alors il n'est pas applicable en France,
00:42:11 mais ce qu'on pourrait appliquer en France,
00:42:13 c'est proposer, savoir en effet,
00:42:15 mettre les visages des voleurs,
00:42:18 parce que s'il s'agit de personnes respectables
00:42:21 et qui font ça pour s'amuser,
00:42:22 ils ne vont pas s'amuser longtemps.
00:42:24 - Merci Patrick,
00:42:26 Cédric, je reviens avec vous,
00:42:29 Cédric de Bourg-en-Bresse, directeur de supermarché,
00:42:32 si demain on vous vole de la viande,
00:42:36 ou je ne sais quoi,
00:42:38 et si vous allez chez les policiers,
00:42:40 au commissariat déposer plainte,
00:42:42 qu'y vont-ils les policiers ?
00:42:44 Ils apprennent votre plainte ?
00:42:46 - Bien sûr, ils vont prendre la plainte,
00:42:48 ou je vais faire une pré-plainte en ligne,
00:42:50 mais ils n'iront pas plus loin,
00:42:52 et ils ont autre chose à faire
00:42:53 que de se prendre la tête avec ça.
00:42:54 Après, pour ce que disait le monsieur d'avant,
00:42:56 on le fait déjà,
00:42:58 c'est-à-dire nous, entre commerçants,
00:43:00 nous c'est surtout pour des faux billets,
00:43:03 plus que pour des vols.
00:43:05 Bien que dans mon magasin, je ne suis pas embêté avec ça,
00:43:07 parce que nous on a des monnaieilleurs,
00:43:08 on ne peut pas se faire avoir par l'astuce du billet de 50
00:43:11 ou les faux billets.
00:43:13 Mais quand ça arrive, on prévient les autres commerçants,
00:43:15 les commerçants du tour s'entourent aussi,
00:43:17 et puis il n'y a pas que nous,
00:43:18 nous on est une grande distribution,
00:43:20 on peut arriver à supporter une partie des vols,
00:43:23 de toute manière c'est dans notre budget,
00:43:25 mais les petits commerçants...
00:43:26 - Vous avez des voleurs professionnels,
00:43:28 vous avez des visages que vous revoyez de façon récurrente ?
00:43:31 - Alors non, parce que quand on en attrape un,
00:43:34 je vous garantis qu'il n'y en a plus qu'à dans le magasin.
00:43:37 Parce que la photo en revanche,
00:43:38 ça il circule à tous les employés,
00:43:40 s'ils le revoient dans le magasin,
00:43:42 je veux dire un mec qui vole,
00:43:44 je ne vais pas l'accueillir le lendemain,
00:43:46 en disant "bonjour, servez-vous ?"
00:43:48 - Dans un supermarché,
00:43:49 il n'y a pas quelqu'un à l'accueil qui dit "bonjour monsieur,
00:43:51 montrez-moi votre visage" ?
00:43:53 - Non, tous les employés ont la photo,
00:43:56 c'est-à-dire que dans les bureaux,
00:43:59 je peux montrer la photo à tous les employés,
00:44:02 pour qu'effectivement s'ils revoient cette personne,
00:44:04 ils doivent le sortir.
00:44:05 - Bien, intéressant.
00:44:07 Merci Cédric.
00:44:09 - Avec plaisir.
00:44:10 - Merci.
00:44:11 Dans un instant, on sera avec Jean,
00:44:13 qui est un ancien gendarme,
00:44:15 et qui lui s'occupe de vidéosurveillance.
00:44:18 Il a fait le 3210, on l'écoutera.
00:44:20 A tout de suite.
00:44:21 - Bonjour.
00:44:33 Alors, pour l'affichage des photos des voleurs
00:44:37 dans les magasins, chez les commerçants,
00:44:39 je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
00:44:41 Le fait d'afficher sa photo,
00:44:42 il va être à la vue de tout le monde
00:44:44 comme quoi il a été voleur.
00:44:45 Alors, ça a peut-être été un passage
00:44:47 pas terrible pour lui quand il a fait ça,
00:44:49 mais peut-être que pour la suite,
00:44:50 il aura un peu envie de voler,
00:44:51 de rentrer dans la vie.
00:44:53 Mais il y aura cette photo qui va traîner.
00:44:55 Donc, ça va lui courir toute sa vie,
00:44:57 toute sa vie, toute sa vie sur le dos.
00:44:58 Donc j'estime que c'est peut-être pas la bonne solution.
00:45:00 Merci, bonne journée, au revoir.
00:45:02 - Intéressant ce message.
00:45:05 Victor, recevons-nous d'autres messages
00:45:07 sur cette idée très simple.
00:45:09 Les commerçants pourraient être bientôt autorisés
00:45:11 par une loi à afficher la photo de leur voleur.
00:45:15 - Oui, on reçoit beaucoup de messages par écrit.
00:45:17 Je vais vous lire simplement celui de Valérie à Sartreville
00:45:19 qui nous dit "En tant que consommatrice,
00:45:21 je ne supporte plus de payer pour les voleurs".
00:45:24 Et puis un autre message, celui de Thierry,
00:45:26 mais sur le sujet dont on va parler après 14 heures.
00:45:28 - Ah, l'autonomie des voitures électriques.
00:45:30 - Voilà, tout à fait.
00:45:31 Ils nous disent "Cessez son de poser
00:45:32 véhicules thermiques et électriques.
00:45:34 Les mieux ont des avantages et surtout
00:45:36 des utilisations différentes".
00:45:38 - Alors ça c'est dingue.
00:45:39 On a notre journaliste Christophe Bourrou,
00:45:41 on en parle juste à 14 heures,
00:45:43 qui a réalisé un test dans des conditions
00:45:45 de grand froid sur des voitures électriques,
00:45:48 sur l'autonomie.
00:45:50 C'est passionnant.
00:45:51 Restez avec nous parce qu'on va parler
00:45:53 vraiment d'autonomie des voitures électriques.
00:45:55 Est-ce que tout ça vous donne envie d'ailleurs
00:45:57 de passer à l'électrique ?
00:45:59 Appelez-nous dès à présent au 3210
00:46:01 pour parler de voitures électriques.
00:46:03 On est avec Jean.
00:46:04 Bonjour mon cher Jean.
00:46:06 - Bonjour.
00:46:07 - Bon, vous vous êtes ancien gendarme, c'est ça ?
00:46:10 - Oui, c'est ça, j'ai eu 20 ans de gendarmerie.
00:46:12 - Et vous êtes aujourd'hui ?
00:46:14 - Je suis maintenant police municipale
00:46:16 et opérateur vidéo.
00:46:18 - Ah, d'accord.
00:46:20 Est-ce que ce projet doit porter par le député
00:46:22 Modem Romain Daubier,
00:46:24 permettre aux commerçants
00:46:26 de les autoriser à afficher la photo des voleurs,
00:46:28 est-ce que c'est bien ?
00:46:30 - Pour moi, ce n'est pas forcément bien.
00:46:32 Déjà, il va y avoir d'autres freins
00:46:34 que je connais, par le biais de la vidéoprotection,
00:46:37 on fait la CNIL,
00:46:39 qui va déjà, je pense, intervenir
00:46:41 pas forcément dans le bon sens.
00:46:44 - La Commission nationale informatique et liberté,
00:46:46 voilà, qui va dire...
00:46:48 - Voilà, exactement, qui va certainement
00:46:50 mettre son opposition à ce genre de projet.
00:46:52 Pour la simple et bonne raison,
00:46:54 c'est que je vois déjà, nous, à notre niveau,
00:46:56 et je l'ai vu, j'ai pu le constater également
00:46:58 en tant qu'ancien enquêteur,
00:47:00 les restrictions que nous pouvons avoir, déjà,
00:47:02 à notre niveau, en ayant la vidéo à portée de main.
00:47:05 Il y a une réglementation qui est hyper sévère
00:47:08 à ce niveau-là, pour obtenir les vidéos.
00:47:10 Je le vois, nous, quand on a des...
00:47:13 - Dans les séries américaines,
00:47:15 c'est formidable, le flic arrive,
00:47:17 "Bonjour, dans la station-service, je veux la vidéo,
00:47:19 montrez-la moi", il sort à peine son insigne,
00:47:21 c'est bon, et il se barre avec les disquettes.
00:47:23 J'ai l'impression que ce n'est pas si simple.
00:47:25 - Chez un commerçant, ça peut le faire.
00:47:27 Il y a le biais des réquisitions
00:47:29 qui peuvent être faites, ça peut être assez rapide.
00:47:31 Mais je vois, moi, par exemple,
00:47:33 sur mes caméras, j'ai un enquêteur qui arrive,
00:47:35 il ne pourra pas prendre une photo
00:47:37 directement avec son appareil
00:47:39 pour essayer de la diffuser le plus rapidement possible.
00:47:41 Même nous, à notre niveau,
00:47:43 cela nous est formellement interdit.
00:47:45 - Mais enfin, reconnaissez-vous, Jean,
00:47:47 que ce serait sacrément dissuasif
00:47:51 que les commerçants puissent faire ça, non ?
00:47:54 - Vous parliez du système américain,
00:47:58 je vois un peu le système américain
00:48:00 avec tous les agresseurs sexuels
00:48:02 qui sont placardés.
00:48:04 Comme le disait l'un des auditeurs
00:48:06 qui a laissé un message,
00:48:08 le problème, c'est que son image,
00:48:10 une fois qu'elle aura disparu,
00:48:12 elle ne reste pas dans la tête des gens.
00:48:14 Et il portera cette image, comme on dit,
00:48:16 comme le disait un commerçant,
00:48:18 je sais reconnaître quelqu'un qui va voler comme ça,
00:48:20 quelqu'un qui va voler par nécessité.
00:48:22 Les gens, eux, ne font pas la différence.
00:48:25 Et je pense qu'il y a ce côté néfaste
00:48:28 qui peut intervenir
00:48:30 et qui peut être vraiment très mauvais
00:48:32 pour le commerçant, d'un côté,
00:48:34 et pour la personne qui, oui,
00:48:37 par nécessité va voler de quoi manger.
00:48:41 - Vous avez raison, mais si c'est une loi,
00:48:44 elle peut être restrictive.
00:48:46 Elle peut dire, par exemple,
00:48:47 durée d'affichage maximale de 3 mois,
00:48:49 après on est dans l'obligation de retirer la photo, etc.
00:48:51 Mais vous avez raison, la loi ne sera jamais,
00:48:53 elle ne passera jamais comme ça,
00:48:55 de façon directe.
00:48:57 - Et le commerçant, je vois,
00:49:00 bon, moi je suis dans une commune
00:49:02 où la délinquance n'est pas forte non plus,
00:49:06 mais je vois certaines communes,
00:49:09 comme le sujet d'avant,
00:49:11 où un commerçant, je ne vois pas placardé ça,
00:49:14 ou s'il placarde ça,
00:49:15 c'est un risque de représailles
00:49:17 de la part des auteurs,
00:49:19 ou des copains des auteurs,
00:49:21 parce que ce qu'on dit, c'est une balance,
00:49:23 c'est un poucave,
00:49:25 et puis il risque d'y avoir des mauvais retours
00:49:27 sur le commerçant en lui-même.
00:49:29 - Merci Jean, je voudrais qu'on prenne Charles,
00:49:31 je fais tourner la parole.
00:49:33 Bonjour Charles, où êtes-vous ?
00:49:35 - Oui, bonjour Eric,
00:49:37 bonjour Lisa Marie,
00:49:39 moi je suis dans une petite commune
00:49:41 au centre de la Movelle.
00:49:43 - D'accord, bonne ou mauvaise idée ?
00:49:45 - Sur le fond, c'est pas une mauvaise idée,
00:49:49 comme ça peut se faire aux Etats-Unis,
00:49:53 mais en fait, sur la forme,
00:49:55 j'avais envoyé un message pour dire
00:49:57 qu'en fait c'était complètement utopique.
00:49:59 - Ah, par quoi ?
00:50:01 - Tout simplement parce que le Conseil d'Etat
00:50:03 refusera catégoriquement
00:50:05 de valider cette loi,
00:50:07 quelle que soit sa forme, elle ne passera jamais.
00:50:09 En fait, moi je pense que
00:50:11 notre cher et brave député,
00:50:13 dont on connaît le nom maintenant,
00:50:16 se fait un petit peu de pub,
00:50:18 mais tout ça c'est pour...
00:50:20 Voilà, je pense que c'est que de la conne.
00:50:22 - Mais vous savez,
00:50:24 je me souviens il y a quelques semaines,
00:50:26 dans l'actualité, il y a un commerçant niçois
00:50:28 qui a été agressé par un groupe de femmes
00:50:30 qui lui disait "amenez-moi au fond,
00:50:32 je vais faire une soupe pour ma grand-mère,
00:50:34 montrez-moi les ingrédients, etc."
00:50:36 et pendant qu'il était au fond de sa petite échoppe,
00:50:38 il y a une dame qui est débarquée,
00:50:40 qui a ouvert la caisse et qui a tout pris.
00:50:42 Et lui, il l'avait affichée,
00:50:44 alors c'était pas illégal,
00:50:46 mais il l'avait quand même décidé d'afficher.
00:50:48 Bon, on lui avait passé le micro,
00:50:51 on lui avait demandé pourquoi,
00:50:53 il s'était justifié quand même, mais il l'avait fait,
00:50:55 il n'avait pas été agressé par la suite,
00:50:57 et ça avait beaucoup servi les commerçants du quartier
00:51:00 qui étaient venus voir le visage
00:51:02 de ce petit commando de femmes qui agressaient,
00:51:05 qui s'organisaient pour piquer dans la caisse.
00:51:08 - Bon, maintenant, vous avez raison,
00:51:11 la Commission Nationale Informatique et Liberté
00:51:15 risque de retoquer ce principe
00:51:18 car elle peut le juger inconstitutionnel, bien évidemment.
00:51:22 Bon, merci, en tout cas, c'était bien de parler de ce sujet.
00:51:25 Dans un instant, on va parler des voitures électriques
00:51:28 et de l'autonomie des voitures électriques.
00:51:31 Notre journaliste Christophe Bourrou a testé tout ça
00:51:34 dans le Grand Nord, d'ailleurs.
00:51:36 Est-ce que ça vous donne envie de passer à l'électrique ?
00:51:39 Vous nous appelez au 3210 et j'accueille Jean-Alphonse Richard.
00:51:42 - Bonjour Éric Brunet.
00:51:44 De quoi allons-nous parler dans l'heure du crime ?
00:51:46 - Écoutez, je vous emmène à Toronto, au Canada,
00:51:49 avec un couple qu'on surnomme Ken et Barbie
00:51:55 en raison de leur jeunesse, de leur blondeur et de leur candeur.
00:51:59 Paul Bernardo, Carla Omolka,
00:52:02 ils avaient 21 ans et 17 ans à la fin des années 80
00:52:06 quand ils ont commencé leur sinistre parcours.
00:52:08 Il va y avoir des dizaines de viols
00:52:11 et au moins 4 meurtres d'adolescentes.
00:52:13 Ils sont très jeunes, ils sont en couple,
00:52:16 ils sont insoupçonnables pour la police
00:52:19 et ils ressemblent beaucoup, vous savez à qui ?
00:52:21 Au couple Fourniret.
00:52:23 C'est presque la copie conforme.
00:52:24 Michel Fourniret et Monique Olivier,
00:52:26 exactement la même manière d'appâter leur cible, etc.
00:52:31 Donc c'est tout à fait effrayant.
00:52:33 Les Ken et Barbie du crime,
00:52:35 c'est comme ça qu'on les a surnommés.
00:52:37 C'est dans l'heure du crime, évidemment,
00:52:39 14h30 sur RTL.
00:52:41 Nous sommes donc à Toronto au Canada.
00:52:43 Mesdames, Messieurs, dans un instant,
00:52:44 c'est le rappel des titres
00:52:45 dont les auditeurs ont la parole.
00:52:47 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:52:51 50 centimes.
00:52:52 RTL, il est tout juste 14h.
00:52:58 Le rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:53:04 C'est la une de l'actualité.
00:53:06 Lisa Marie, l'annonce du gouvernement de Gabriel Attal
00:53:08 se fait attendre.
00:53:09 Et oui, un mois après la nomination du nouveau Premier ministre,
00:53:13 toujours pas de secrétaire d'Etat ni de ministre délégué.
00:53:16 En tout cas, une certitude,
00:53:18 François Bayrou ne fera pas partie du gouvernement
00:53:20 et il l'a annoncé lui-même hier soir.
00:53:23 Ce matin, Gabriel Attal était une nouvelle fois à l'Elysée
00:53:26 pour rencontrer Emmanuel Macron.
00:53:28 Peut-être pour les derniers réglages,
00:53:30 mais difficile de parler d'annonce imminente.
00:53:32 À suivre.
00:53:33 Également dans l'actualité,
00:53:34 la perspective d'un procès imminent s'éloigne dans l'affaire Jubilar.
00:53:38 La justice a encore besoin de temps
00:53:40 pour vérifier de nouveaux éléments.
00:53:42 Les deux juges d'instruction désignés
00:53:44 vont donc continuer à investiguer sur la disparition de Delphine Jubilar
00:53:48 dans le Tarn depuis mi-décembre 2020.
00:53:51 Son mari, Cédric Jubilar, est mis en examen
00:53:54 pour le meurtre de sa femme et devait être renvoyé
00:53:57 devant les assises cette année.
00:53:59 Du sport avec le président du PSG, Nasser El-Khaïlfi,
00:54:03 qui lui, ne veut plus du Parc des Princes.
00:54:06 C'est trop facile de dire maintenant
00:54:08 que le stade n'est plus à vendre.
00:54:10 On sait ce que l'on veut,
00:54:11 on a gâché des années à vouloir l'acheter.
00:54:13 C'est fini, maintenant on veut bouger du parc.
00:54:16 Voilà ce qu'a déclaré le dirigeant qatari
00:54:18 deux jours après le refus par le conseil de Paris
00:54:21 de toute vente de l'enceinte au club de la capitale.
00:54:24 Et puis avant de retrouver nos auditeurs
00:54:26 et de parler autonomie, voiture électrique,
00:54:28 un point sur la météo.
00:54:29 Demain, vendredi, le temps sera très instable
00:54:32 sur toute la France avec nuages, éclaircies et averses.
00:54:35 Le vent atteindra 70 km/h sur les côtes.
00:54:38 La neige fera son retour sur les Pyrénées et les Alpes
00:54:41 au-dessus de 1500 mètres.
00:54:43 Et côté température, le matin, 9 à 12 degrés attendus.
00:54:46 L'après-midi, 10 à 14 degrés prévus en général
00:54:49 et 14 à 17 sur le littoral méditerranéen.
00:54:52 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:54:57 Eric Brunet.
00:54:59 On va parler autonomie des voitures électriques, Lisa Marie.
00:55:02 Pour quelles raisons notre journaliste Christophe Bourroux
00:55:05 a réalisé un test ?
00:55:07 Oui, un test de 2206 km en 3 jours et demi
00:55:11 pour RTL et le magazine Turbo sur M6.
00:55:14 Il s'est mis dans des conditions de grand froid
00:55:17 avec une voiture électrique.
00:55:18 Il faisait -26 degrés et il a testé comme ça
00:55:21 l'autonomie des voitures électriques.
00:55:23 Alors, qu'est-ce qu'il a attiré comme enseignement,
00:55:25 Christophe Bourroux ?
00:55:26 Et bien qu'avec le froid, la consommation du véhicule s'affole,
00:55:29 surtout à cause du chauffage qui grignote jusqu'à 40% de l'énergie de la batterie.
00:55:34 Premier point, le chauffage est extrêmement énergivore pour les batteries.
00:55:38 Mais pas le choix quand il fait -26.
00:55:40 Autre difficulté, lorsque les températures descendent aussi bas,
00:55:43 le temps de recharge peut facilement être multiplié par 2.
00:55:46 Donc là aussi, ça veut dire que ça prend plus de temps de recharger le véhicule.
00:55:50 Et puis pour accomplir cet exploit,
00:55:52 de 206 km, il a dû recharger le véhicule 13 fois,
00:55:57 soit un arrêt environ tous les 170-180 km.
00:56:02 Nicolas est avec nous, il a fait le 3210. Bonjour Nicolas.
00:56:05 Bonjour mon cher Nicolas.
00:56:08 Bonjour mon cher Nicolas.
00:56:10 Bonjour. Vous m'entendez ?
00:56:13 Oui très bien. Vous avez une voiture électrique, vous ?
00:56:16 Alors j'en suis à ma deuxième voiture électrique.
00:56:19 On s'était déjà parlé alors que j'avais une Dacia Spring.
00:56:23 J'ai une petite Cisadine et je suis passé au SUV en Tesla Y.
00:56:30 Et j'en suis très content.
00:56:32 Ah, vous avez une grosse électrique, Tesla Y.
00:56:35 Dites-moi, il y a le sujet de l'autonomie quand même qui est toujours là.
00:56:40 Oui, alors vraiment, je pense que le journaliste quand il a fait son essai,
00:56:44 comme disait Lisa Marie, il a dépensé beaucoup d'énergie en chauffage.
00:56:48 Ça veut dire qu'il n'avait pas de compte à chaleur sur le véhicule.
00:56:51 Et c'est vraiment un truc très très très important
00:56:54 quand on fait de la route avec un véhicule électrique.
00:56:57 Et là je vois vraiment la différence de chauffage entre la Spring,
00:57:00 qui est pourtant une petite voiture,
00:57:02 et la Tesla qui consomme quasiment rien comme chauffage.
00:57:05 Parce que la pompe à chaleur va non seulement climatiser l'habitacle,
00:57:11 mais va également conditionner la batterie
00:57:13 pour qu'elle garde la pleine puissance, quel que soit le temps.
00:57:17 Alors Nicolas, soyez sincère avec nous, les auditeurs écoutent,
00:57:21 on ne va pas les baratiner.
00:57:23 Selon votre expérience, à vous,
00:57:27 en condition normale d'utilisation, pas grand froid,
00:57:31 comme Christophe Bourreau à -26°C en Norvège,
00:57:34 quelle est l'autonomie de votre Tesla Y ?
00:57:38 Alors, elle est annoncée à 455 km,
00:57:41 et en ce moment je suis autour plutôt des 415 km.
00:57:45 En sachant que j'ai choisi cette voiture-là en particulier,
00:57:49 et particulièrement celle fabriquée en Berlin,
00:57:51 parce qu'elle se recharge extrêmement vite.
00:57:54 Et là je vous avoue que pour choisir la voiture,
00:57:56 j'ai à peu près fait le tour de tous les concessionnaires,
00:57:59 que ce soit toutes les marques françaises, Hyundai,
00:58:03 j'en ai fait plein,
00:58:05 et vraiment il y a une très grosse différence entre la vitesse de recharge.
00:58:08 Donc ce que je voudrais dire, c'est que plus que l'autonomie,
00:58:11 c'est-à-dire la puissance de la batterie,
00:58:13 ce qui est important c'est le temps de recharge.
00:58:15 Parce que grosso modo, vous pouvez avoir une très grosse batterie,
00:58:18 mais si elle va mettre une heure à recharger,
00:58:20 vous allez perdre une heure.
00:58:21 Moi la recharge c'est 18 minutes.
00:58:23 D'accord, 18 minutes.
00:58:25 C'est presque le temps qu'on met à faire son plein d'essence,
00:58:28 et à aller payer, et à acheter un soda.
00:58:32 Vous allez faire pipi, et c'est, vous buvez un café,
00:58:36 ça y est, les 18 minutes sont passées.
00:58:38 Très intéressant.
00:58:39 À la limite c'est même trop court,
00:58:40 parce que quand on va acheter un sandwich,
00:58:41 on n'a même plus le temps, il faut aller retirer la voiture,
00:58:43 parce que le sandwich, on n'a pas le temps de le manger.
00:58:45 Et ça c'est du vécu.
00:58:46 Ça c'est du vécu, intéressant Nicolas.
00:58:48 Aurore a fait le 3210, bonjour Aurore.
00:58:51 Bonjour.
00:58:52 Bonjour Aurore.
00:58:53 Que faites-vous dans la vie ?
00:58:55 Je suis chauffeure de taxi.
00:58:57 Véhicule électrique ?
00:58:59 Oui.
00:59:00 Alors, parlez-nous de l'autonomie.
00:59:03 Franchement, s'il y en avait un petit peu plus,
00:59:06 ce serait formidable.
00:59:07 Parce qu'à conduire une voiture électrique,
00:59:09 c'est un pur bonheur,
00:59:10 quand on est toute la journée dans un véhicule.
00:59:12 Je vous assure que le fait de ne pas avoir de bruit,
00:59:14 c'est d'un repos, c'est paisible.
00:59:17 Les patients adorent, parce qu'après une chimio,
00:59:20 le repos dans une voiture, pas de secousse,
00:59:23 c'est génial, ils adorent.
00:59:25 Dites-moi, quand vous êtes dans des zones urbaines,
00:59:28 vous parlez du bruit,
00:59:29 ça ne pose pas des problèmes de sécurité ?
00:59:31 Je pense notamment aux piétons,
00:59:33 qui sont au téléphone,
00:59:34 qui traversent, qui ne font pas gaffe,
00:59:36 et qui n'entendent rien, rien, rien,
00:59:38 quand une voiture électrique arrive.
00:59:40 Personnellement, j'ai un Skoda Enyaq,
00:59:42 et en fait, il y a un sifflement.
00:59:44 C'est très perceptible,
00:59:47 tout le monde l'entend arriver,
00:59:48 d'ailleurs dans mon voisinage,
00:59:49 tout le monde sait que c'est moi qui arrive le soir.
00:59:51 Tout le monde sait que c'est "ah bah tiens,
00:59:52 Aurore, elle rentre, on entend sa voiture".
00:59:54 D'accord.
00:59:55 Vous voyez ?
00:59:56 C'est-à-dire que vous avez l'option sifflement,
00:59:58 ou sans sifflement, c'est ça ?
01:00:00 Ce n'est pas une option,
01:00:01 on entend, il y a un bruit quand même.
01:00:03 Il y a un petit bruit, d'accord.
01:00:04 Il y a un son,
01:00:05 et je vous dis, je suis très reconnaissable
01:00:07 le voisinage,
01:00:09 je sais que c'est moi qui rentre chez moi en fait.
01:00:11 D'accord, je vous dis ça parce que
01:00:13 j'ai entendu dire qu'il y avait sur certains véhicules
01:00:16 une option petit bruit,
01:00:18 ou option qu'on pouvait enlever également,
01:00:20 pas petit bruit.
01:00:21 Ah non, moi ça ne fait pas partie des options du véhicule.
01:00:23 L'autonomie, Aurore ?
01:00:25 Ah, il m'en manque un peu, franchement, c'est vrai,
01:00:27 il m'en manque un peu,
01:00:28 mais après j'arrive quand même
01:00:30 à faire 1000 km sur la journée en étant taxi.
01:00:33 1000 km !
01:00:35 1000 km !
01:00:37 C'est une question de gestion, vous repassez à une borne...
01:00:39 Oui, mais vous rechargez combien de fois sur 1000 km ?
01:00:42 4 fois, 5 fois ?
01:00:43 Sur 1000 km, 4 fois, 4 fois.
01:00:45 4 fois, c'est vous faites les 1000 km.
01:00:47 Qu'avez-vous comme véhicule ?
01:00:49 Un Skoda Ignac.
01:00:50 D'accord, Skoda Ignac,
01:00:52 et ça nous fait une autonomie en condition normale d'utilisation,
01:00:55 alors en zone non urbaine,
01:00:58 vous êtes à combien, 300 km ?
01:01:01 Non, je suis à 400 km quand il fait vraiment beau,
01:01:04 vent dans le dos si vous voulez,
01:01:06 pas de vent de face,
01:01:08 mais là actuellement avec le froid,
01:01:10 je suis dans le nord forcément,
01:01:12 on est à 375 km sur la...
01:01:15 avec une charge, voilà.
01:01:17 Durée de chargement ?
01:01:19 Alors chez moi, sur ma petite borne c'est très long,
01:01:22 la nuit c'est 10 heures,
01:01:24 sinon c'est 45 minutes.
01:01:26 45 minutes, oui.
01:01:27 Vous avez entendu à l'instant Nicolas avec sa Tesla,
01:01:30 lui c'est 18 minutes, nous disait-il.
01:01:32 Oui, c'est formidable,
01:01:34 je pense que de toute façon je reprendrai forcément une voiture électrique,
01:01:37 et je prendrai forcément une voiture avec plus d'autonomie.
01:01:40 C'est économique pour vous, chauffeur taxi, professionnel de la route,
01:01:43 vous faites des économies ?
01:01:45 Ah oui, je peux vous dire ce que je consommais avant
01:01:48 et ce que je consomme maintenant.
01:01:50 Avant, avec mon véhicule diesel,
01:01:52 c'était un 7-Planes, c'était un BMW 2,
01:01:54 j'étais entre 1200 et 1400 euros du gasoil par mois,
01:01:57 là je suis actuellement entre 400,
01:01:59 grand maximum 450 euros d'électricité par mois.
01:02:02 D'accord, c'est quasiment le tiers.
01:02:05 Ça me paie mon crédit véhicule.
01:02:07 Oui.
01:02:08 Belle démonstration.
01:02:10 Attention, Aurore c'est une professionnelle de la route,
01:02:12 enfin elle est chauffeur de taxi,
01:02:14 donc elle étudie ça de très près, il faut l'entendre.
01:02:17 Merci Aurore, dans un instant vous appelez,
01:02:20 tiens on sera avec Charlotte.
01:02:22 Alain, on parle d'autonomie des voitures électriques,
01:02:24 ça bouge, à tout de suite.
01:02:26 13h-14h30,
01:02:28 les auditeurs ont la parole,
01:02:30 avec Eric Brunet sur RTL.
01:02:33 13h-14h30,
01:02:38 les auditeurs ont la parole,
01:02:40 avec Eric Brunet sur RTL.
01:02:42 Bonjour, Madeline Allérac,
01:02:45 voilà j'appelle à propos de la voiture électrique,
01:02:47 je suis absolument contre,
01:02:49 car c'est absolument une inétie environnementale et économique.
01:02:54 T'as un miroir aux alouettes,
01:02:56 voilà, bonne journée.
01:02:58 Oulà, elle est contre pour des raisons environnementales,
01:03:02 oui c'est la question des batteries,
01:03:04 et des raisons économiques également.
01:03:07 Je vais prendre Charlotte par exemple.
01:03:09 Bonjour Charlotte.
01:03:11 Bonjour.
01:03:12 Bon, vous avez fait le grand saut pour la voiture électrique vous ?
01:03:16 Ah non, et puis ça sera jamais le cas je crois.
01:03:19 Ah vous êtes d'accord avec l'auditrice qui vient de nous laisser un message ?
01:03:21 Ah oui, alors pour une autre raison,
01:03:23 je suis d'accord avec elle pour l'environnement
01:03:25 et le problème des batteries qui sont à créer et à recycler,
01:03:27 où on n'a pas encore trouvé de solution.
01:03:29 Et surtout j'habite en station de ski,
01:03:32 toute l'année, même si ça étonne certaines personnes,
01:03:35 j'y habite toute l'année, et le problème c'est que
01:03:37 on monte ou on descend tout le temps,
01:03:39 il n'y a pas de plat chez nous,
01:03:41 et il n'y a pas de bornes publiques dans la station,
01:03:45 donc en fait pour descendre ou recharger,
01:03:47 il faudrait déjà que je fasse 20 à 25 km en descente,
01:03:50 on imagine je recharge en bas,
01:03:52 il me faut ces 25 km pour remonter.
01:03:55 Et il y a un delta, en bas on est environ à 300 m d'altitude,
01:04:00 et moi j'habite à 1800 m d'altitude.
01:04:02 Donc en fait je vais arriver chez moi,
01:04:05 mes batteries vont être quasiment vides.
01:04:07 Et je ne parle pas du froid, puisqu'on a eu des -14, -15 il y a un mois de ça,
01:04:11 donc c'est pas viable.
01:04:13 C'est viable en ville, je pense que ça peut être une bonne idée
01:04:15 pour les gens qui habitent en ville,
01:04:17 mais pour nous c'est pas possible.
01:04:19 - Et oui parce que c'est très consommateur,
01:04:22 ces géographies-là, le froid, les côtes...
01:04:28 - On est toujours en montée,
01:04:30 alors c'est vrai qu'on descend,
01:04:31 apparemment ils parlent de pouvoir recharger en descente, en freinant,
01:04:34 sauf qu'on utilise plus le frein moteur,
01:04:36 en fait quand on est habitué on ne freine pas avec nos freins,
01:04:39 on freine avec notre boîte de vitesse,
01:04:41 et je pense pas que ça recharge grand-chose,
01:04:43 et c'est vrai que l'idée peut être bonne
01:04:45 quand on aura trouvé une vraie solution, une vraie autonomie.
01:04:47 - Oui, une plus grande autonomie,
01:04:49 et la capacité de recharger la batterie,
01:04:51 en descente par exemple.
01:04:53 Restez avec nous Charlotte.
01:04:55 Alain, ça appelle beaucoup sur l'autonomie des voitures électriques,
01:04:58 Alain à Bergerac, bonjour, vous êtes en Dordogne.
01:05:02 - Oui, c'est ça, oui.
01:05:04 - Alors, est-ce que vous êtes passé à l'électrique ?
01:05:07 - Oui, j'ai acheté une voiture électrique,
01:05:09 j'ai fait, on va dire 18 mois avec,
01:05:12 et je suis repassé au diesel,
01:05:13 parce que l'hiver,
01:05:15 je suis infirmier libéral,
01:05:17 donc je fais mes tournées,
01:05:19 l'hiver quand il fait froid, je mets pas de chauffage,
01:05:22 parce que sinon je fais pas la journée,
01:05:24 et l'été, avec la chaleur,
01:05:26 je mets pas la clim non plus, sinon je vais pas au bout.
01:05:28 - Ah ah.
01:05:29 - Donc, franchement,
01:05:32 moi je trouve que c'est de très bonnes voitures,
01:05:35 mais pour faire de la ville.
01:05:38 Pour quelqu'un qui reste en ville,
01:05:40 quelqu'un qui fait du porte-à-porte,
01:05:42 ou de la grande distance,
01:05:43 j'ai traversé la France avec,
01:05:45 pour aller en Bretagne, il me fallait,
01:05:47 avec une voiture normale, il me faut 7 heures,
01:05:48 avec le diesel, il me faut 11 heures.
01:05:50 - A cause des recharges ?
01:05:52 - A cause des recharges,
01:05:54 quand on va sur les stations,
01:05:56 des fois les chargeurs sont cassés,
01:05:58 ou alors c'est pas des gros chargeurs,
01:06:01 ou il y a des voitures qui sont garées,
01:06:03 des diesels ou des essences qui sont garées
01:06:04 à la place de ces voitures,
01:06:06 des emplacements électriques,
01:06:08 il y a pas de cygnisme, et puis,
01:06:10 c'est compliqué.
01:06:12 - Il paraît que,
01:06:14 pas de voiture électrique,
01:06:16 quand on va recharger en station,
01:06:18 sur la route, l'autoroute,
01:06:20 il faut une carte spéciale,
01:06:22 une carte de crédit classique ne fonctionne pas.
01:06:24 - Oui, il faut une carte,
01:06:26 c'est des cartes charge-map,
01:06:28 des cartes qu'on achète sur internet,
01:06:30 et vous avez différents postes de charge,
01:06:34 avec différents fournisseurs d'accès,
01:06:36 et il faut acheter leur carte.
01:06:38 J'ai eu des recharges jusqu'à 25-30 euros.
01:06:41 - C'est fascinant, parce que,
01:06:43 au fond, Charlotte,
01:06:45 qu'on vient d'entendre,
01:06:47 chef d'entreprise qui vit en montagne,
01:06:49 et vous, infirmier libéral,
01:06:51 vous n'êtes pas des idéologues,
01:06:54 c'est pas par détestation du choix
01:06:56 de la voiture électrique,
01:06:58 pour des raisons environnementales,
01:07:00 liées au recyclage des batteries, non, non, non !
01:07:02 Vous dites concrètement,
01:07:04 l'usage n'est pas du tout adapté à notre vie professionnelle.
01:07:06 Vous, Alain, l'infirmier libéral,
01:07:08 et Charlotte, qui vit dans une région
01:07:10 plutôt froide l'hiver,
01:07:12 station de ski, où ça monte beaucoup,
01:07:14 ça marche pas du tout
01:07:16 pour des raisons d'autonomie, dans les deux cas,
01:07:18 Charlotte.
01:07:20 - Voilà, et puis ça consomme énormément de pneus aussi.
01:07:22 - Plus de pneus qu'une voiture thermique ?
01:07:26 - Ah oui, parce que j'ai eu 70 000 km,
01:07:29 parce que c'est une propulsion,
01:07:31 j'ai eu 7 trains de pneus à l'arrière
01:07:33 sur 70 000 km.
01:07:35 Et à l'avant, j'ai eu 3 trains de pneus.
01:07:38 Et là, vous voyez, je suis repassé au diesel,
01:07:40 j'ai déjà 20 000 km,
01:07:42 j'ai encore les pneus d'origine.
01:07:44 - Oui.
01:07:46 - On parle pas du chauffage,
01:07:48 moi je peux pas mettre mes enfants dans ma voiture
01:07:50 si la voiture elle est pas chauffée.
01:07:52 Ça veut donc dire que je vais encore prendre sur la batterie
01:07:54 avant même d'avoir commencé à monter ou à descendre des côtes.
01:07:56 - Et oui, c'est ça le problème.
01:07:58 - Alors c'est une bonne idée,
01:08:00 mais on en reparle dans 10 ans, quand ils seront au point.
01:08:02 - Et c'est une bonne idée pour l'instant,
01:08:04 pour les gens qui sont en urbain,
01:08:06 semi-urbain, qui font 20 km par jour,
01:08:08 qui habitent par exemple à...
01:08:10 - J'avais pensé acheter ça à ma fille
01:08:12 pour ses 17 ans,
01:08:14 parce que maintenant, elle peut être fermée à 17 ans,
01:08:16 et je trouvais que l'idée était, bon,
01:08:18 un petit peu écologique et plutôt bien
01:08:20 pour une adolescente.
01:08:22 Et en fait, je me suis renseignée,
01:08:24 c'est pas possible, elle ne pourra pas prendre au lycée.
01:08:26 Ou elle ne pourra pas remonter,
01:08:28 il n'y a pas de borne dans un lycée, vous voyez bien.
01:08:30 - Je sais pas si c'est vraiment écologique,
01:08:32 parce que...
01:08:34 - Voilà, moi, 60 000 km,
01:08:36 ils m'ont changé la batterie, 15 000 euros.
01:08:38 - Ah là là !
01:08:40 - En tout cas, notre journaliste Christophe Bourrou,
01:08:42 vous vous dites "ouais, il a réalisé un test avec RTL,
01:08:44 ça va être une ode
01:08:46 à la voiture électrique", bah,
01:08:48 pas tant que ça. Alors, il est allé dans des conditions
01:08:50 extrêmes, en Norvège, etc.,
01:08:52 il faisait très très très froid,
01:08:54 mais bon, il a pu, il a fait 13
01:08:56 recharges pour accomplir
01:08:58 un 2 000 km,
01:09:00 ça fait une recharge toutes les
01:09:02 170 km, bon, voilà, il n'y a pas de miracle.
01:09:04 On sait que c'est des conditions de froid,
01:09:06 mais il n'y a pas de miracle. Donc, c'est bien
01:09:08 qu'aujourd'hui, la voiture électrique,
01:09:10 la solution électrique est adaptée
01:09:12 dans certaines configurations urbaines,
01:09:14 semi-urbaines, mais
01:09:16 pour le reste, c'est pas facile. Malgré
01:09:18 le témoignage quand même favorable de
01:09:20 Christophe, je crois qu'il y avait sa Tesla Y.
01:09:22 Merci beaucoup, Nicolas,
01:09:24 merci Charlotte, merci
01:09:26 Alain, et nous allons
01:09:28 maintenant aller
01:09:30 à l'étranger, mais où alors là, Lisa Barry ?
01:09:32 C'est le moment de deviner, c'est une auditrice
01:09:34 du beau du monde aujourd'hui,
01:09:36 et pour deviner sa destination, un disque sonore.
01:09:38 Si vous trouvez, comme Eric, la destination
01:09:50 de l'auditrice du beau du monde, qui est la région,
01:09:52 le pays d'où viennent les deux chanteurs
01:09:54 que vous entendez, vous nous écrivez sur
01:09:56 l'application RTL, et vous
01:09:58 pourrez gagner un guide du Rotar.
01:10:00 Victor Roche-Tandard, où allons-nous ?
01:10:18 Nous allons au Québec, et c'est Kevin
01:10:20 de Guy Pavas qui remporte le guide du Rotar
01:10:22 du Québec. Guy Pavas, c'est l'aéroport
01:10:24 tout près de Quimper,
01:10:26 me semble-t-il, petite commune du Finistère.
01:10:28 C'est ça, exactement.
01:10:30 Lisa Barry, nous partons donc au Québec.
01:10:32 On prend l'avion, c'est parti.
01:10:34 On est avec Noémie, bonjour Noémie.
01:10:38 Bonjour tout le monde, bonjour la France.
01:10:42 Bonjour Noémie. Alors, où êtes-vous ?
01:10:44 Que faites-vous ? Quel âge avez-vous ?
01:10:46 Racontez-nous ce que vous voyez par la fenêtre.
01:10:48 Alors, je suis au Québec,
01:10:52 dans un petit village qui s'appelle Petite-Rivière-Saint-François,
01:10:54 à côté de Baie-Saint-Paul.
01:10:56 J'ai 29 ans,
01:10:58 et à ma vue,
01:11:00 j'ai la montagne enneigée,
01:11:02 et un tout petit bout du fleuve Saint-Laurent.
01:11:04 Ça fait rêver,
01:11:06 la montagne enneigée, un petit bout du fleuve Saint-Laurent.
01:11:08 On est donc au Québec,
01:11:10 et le village s'appelle, redites-moi le village ?
01:11:12 Petite-Rivière-Saint-François,
01:11:16 c'est vraiment petit, c'est à côté de Baie-Saint-Paul.
01:11:18 Baie-Saint-Paul, un petit peu plus connu.
01:11:20 Dans Charlesbois.
01:11:22 Oui, c'est très au nord, ça, par rapport à Montréal.
01:11:24 Oui, j'ai une heure de Québec et quatre heures de Montréal.
01:11:28 Vraiment dans la montagne.
01:11:30 Que faites-vous comme métier ?
01:11:32 Je suis productrice associée
01:11:34 dans les jeux vidéo,
01:11:36 comme chef de projet dans les jeux vidéo.
01:11:38 Donc, 100% télétravail,
01:11:40 percée dans la montagne.
01:11:42 De quel coin de France êtes-vous originaire, alors, Noémie ?
01:11:44 Je viens de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.
01:11:48 Alors, qu'est-ce qui vous a fait quitter le Pas-de-Calais
01:11:50 pour vous installer
01:11:52 au Canada, au Québec,
01:11:54 près du lac,
01:11:56 comme ça ? Racontez-nous.
01:11:58 À l'époque,
01:12:00 j'avais 19 ans, et je venais de rencontrer
01:12:02 mon "pium", comme on dit ici, mon copain.
01:12:04 Et lui voulait partir au Québec
01:12:06 faire une année d'études,
01:12:08 et je ne me voyais vraiment pas faire mes études en France.
01:12:10 Donc, j'ai dit, "OK, je te suis."
01:12:12 Et donc, on est partis à Montréal.
01:12:14 Je me suis inscrite dans un programme
01:12:16 en bachelor, en baccalauréat.
01:12:18 Et finalement,
01:12:20 on est restés plus d'un an, on est restés trois ans.
01:12:22 On est partis
01:12:24 un an en Australie, en un an et demi, et finalement,
01:12:26 on pensait que ça allait être génial,
01:12:28 l'Australie, parce qu'on faisait du kite,
01:12:30 la plage, la chaleur,
01:12:32 on s'était dit, "Ah, ça va être vraiment mieux."
01:12:34 Et finalement, on ne s'y est pas plus,
01:12:36 et puis le Québec nous manquait vraiment.
01:12:38 Donc, on est revenus, et là, ça fait un an
01:12:40 qu'on a déménagé dans la région. On était à Montréal avant.
01:12:42 Mais alors, il faut aimer
01:12:44 la nature, là.
01:12:46 - Qu'est-ce que vous faites le week-end, le soir,
01:12:48 la journée, quand vous travaillez ?
01:12:50 Mais le week-end, que faites-vous ?
01:12:52 Parce que vous êtes au cœur
01:12:54 de la nature.
01:12:56 Il y a des coins, j'imagine,
01:12:58 sans villages, sans population,
01:13:00 des montagnes enneigées.
01:13:02 C'est féérique.
01:13:04 - Oui, c'est ça. C'est les amoureux de plein air,
01:13:06 ici, surtout dans cette région-là.
01:13:08 C'est vraiment le meilleur endroit.
01:13:10 Après, le Québec, en général,
01:13:12 est génial pour le plein air.
01:13:14 La planche à neige, le snowboard,
01:13:16 on fait beaucoup de kitesurf l'été,
01:13:18 du snowkite l'hiver,
01:13:20 du ski de feng, la marche, la raquette.
01:13:22 Quand il y a les parents
01:13:24 ou la famille qui rend visite, on fait du chien de traîneau,
01:13:26 on fait de la pêche sur glace.
01:13:28 Vraiment, on s'endupe. Il y a vraiment
01:13:30 beaucoup de choses à faire. Puis l'été, ça peut être
01:13:32 du vélo, ça peut être de la plage,
01:13:34 ça peut être juste la marche, aussi.
01:13:36 Tout à l'heure, quand on a fait les tests
01:13:38 avant d'être
01:13:40 au téléphone, j'étais en train de prendre
01:13:42 une petite marche. Il fait -10°C,
01:13:44 mais on est bien.
01:13:46 - De prendre une petite quoi ?
01:13:48 - Une marche.
01:13:50 - Et dites-moi, Noémie, vous ne seriez pas en train
01:13:52 de nous choper l'accent du Québec,
01:13:54 discrètement, tout tranquillement ?
01:13:56 - Les expressions, en tout cas.
01:13:58 - Ça fait plus de 10 ans.
01:14:00 C'est sûr qu'on s'habitue.
01:14:02 On pogne les accents d'ici
01:14:04 et les expressions, comme on dit.
01:14:06 Mais c'est sûr que parler comme un
01:14:08 Français de France, on se fait vite
01:14:10 guérir. On a envie de
01:14:12 s'intégrer, on a envie de parler comme
01:14:14 le monde d'ici.
01:14:16 On change un petit peu. Souvent, les gens nous disent
01:14:18 que les Québécois nous diraient qu'on est vraiment français.
01:14:20 Ils ne diraient pas qu'on a un accent québécois.
01:14:22 - Et comment nous
01:14:24 considèrent-ils, les Québécois ?
01:14:26 - Ça dépend qui.
01:14:30 C'est sûr qu'à Montréal, il y a tellement
01:14:32 de Français que des fois, on est un peu
01:14:34 appelés les maudits Français.
01:14:36 Il y a beaucoup de Français qui arrivent et qui se prennent un peu
01:14:38 le roi du monde. Mais ça, c'est partout, je pense,
01:14:40 dans le monde, que le Français, en général,
01:14:42 se sent un peu supérieur.
01:14:44 Arrogant. Mais ici,
01:14:46 dans la région, c'est sûr que c'est différent. Les gens
01:14:48 qui sont là sont un peu plus...
01:14:50 C'est pas vraiment
01:14:52 la même population. Ils sont
01:14:54 très ouverts, très accueillants.
01:14:56 Ils voient moins de gens
01:14:58 de l'extérieur aussi. C'est quand même
01:15:00 touristique, mais ils sont vraiment très accueillants envers les
01:15:02 touristes et envers les gens
01:15:04 de n'importe quelle nation.
01:15:06 C'est des gens quand même
01:15:08 très accueillants. Puis c'est sûr,
01:15:10 des fois, ils nous charrient un peu avec la façon dont on parle,
01:15:12 mais nous, on fait la même chose en France.
01:15:14 - Et Nomi, on vous sent hyper
01:15:16 épanouie dans votre vie au Canada.
01:15:18 La France vous manque pas ?
01:15:20 - Il y a des petits
01:15:22 trucs qui manquent. Après, c'est sûr, la famille,
01:15:24 il manque beaucoup. Les amis, la famille, c'est ça,
01:15:26 le point noir.
01:15:28 Mais après, ça se fait bien en avion.
01:15:30 C'est juste six heures. Nous,
01:15:32 on vient du nord de la France. Donc à chaque fois,
01:15:34 je me dis si j'habitais dans le sud,
01:15:36 ça serait aussi long si on devait prendre le train
01:15:38 ou la route. Donc
01:15:40 non, c'est ça. Ça nous manque moins.
01:15:42 Au début, ça pouvait manquer la nourriture,
01:15:44 le temps de prendre ses marques,
01:15:46 changer ses habitudes. Mais aujourd'hui,
01:15:48 on vient d'acheter une maison, on a notre
01:15:50 résidence. On est dû
01:15:52 pour rester là. On pense pas rentrer
01:15:54 prochement.
01:15:56 - Je sais que
01:15:58 les régions, les
01:16:00 provinces canadiennes
01:16:02 aiment bien faire venir des Français.
01:16:04 C'est un pays d'immigration.
01:16:06 Le projet,
01:16:08 c'est facile, c'est simple.
01:16:10 On vous aide vraiment à vous installer.
01:16:12 Je sais pas, reprendre un hôtel
01:16:14 ou je ne sais quoi. Il y a vraiment des
01:16:16 facilités extraordinaires pour les
01:16:18 immigrants français.
01:16:20 - C'est pas
01:16:22 donné...
01:16:24 Comment dire ? C'est pas si facile
01:16:26 que ça. Dans le sens, il n'y a pas de presse à faire.
01:16:28 Ça prend pas deux secondes.
01:16:30 Il faut quand même
01:16:32 le vouloir. Mais c'est pas non plus
01:16:34 impossible. Moi, quand je l'ai fait, j'avais 19 ans.
01:16:36 J'ai fait toute seule mes papiers,
01:16:38 j'ai fait toute seule mon dossier.
01:16:40 J'ai réussi sans problème.
01:16:42 C'est ça.
01:16:44 Si on est assez assidu,
01:16:46 la presse nous fait pas trop peur.
01:16:48 C'est assez accessible.
01:16:50 Après, surtout, l'accessibilité
01:16:52 ici, c'est quand on a des projets,
01:16:54 même dans nos métiers, trouver un emploi,
01:16:56 c'est beaucoup plus flexible ici.
01:16:58 On nous met moins le bâton dans les roues.
01:17:00 Il y a quand même pas mal d'aides comparé à la France.
01:17:02 Donc, c'est sûr que pour ça,
01:17:04 il y a beaucoup d'opportunités
01:17:06 ici. C'est certain.
01:17:08 - Vous avez vu des baleines ces derniers temps ?
01:17:10 - C'est à l'automne
01:17:12 qu'on les voit, mais non, j'en ai pas vu
01:17:14 cette année, malheureusement.
01:17:16 - Vous avez pris un peu
01:17:18 de sirop d'érable dans votre petit déjeuner, puisque
01:17:20 c'est le matin, là, au Canada,
01:17:22 au Québec ?
01:17:24 - Non, pas ce matin, mais les fins de semaine,
01:17:26 quand on fait un brunch, c'est sûr
01:17:28 qu'on en prend.
01:17:30 - Et Noémie, pour le dire à nos auditeurs,
01:17:32 c'est votre maman qui vous a inscrite
01:17:34 sur l'application RTL, qui nous a envoyé un message.
01:17:36 Est-ce que vous voulez lui faire passer un petit message ?
01:17:38 J'imagine qu'elle est à l'écoute.
01:17:40 - Oui, c'est sûr. - Oui, elle est toujours
01:17:42 avec sa radio, donc c'est sur Fidèle Auditrice
01:17:44 de RTL. Donc, coucou
01:17:46 maman. Merci de m'avoir
01:17:48 fait passer à la radio.
01:17:50 J'adore ça, je suis très à l'aise, comme vous pouvez le voir.
01:17:52 Donc, gros bisous.
01:17:54 On se reparle bientôt.
01:17:56 - Comment elle se prénomme, votre maman ?
01:17:58 - Pasqualine. - Pasqualine.
01:18:00 Eh bien, nous embrassons Pasqualine et nous remercions
01:18:02 Noémie, là-bas,
01:18:04 du côté de Baie-Saint-Paul,
01:18:06 au Canada, au Québec.
01:18:08 Quelle énergie elle a, c'est formidable.
01:18:10 Bon, c'est le matin aussi, pour elle.
01:18:12 On reste au Canada dans l'heure du crime,
01:18:14 Jean-Alphonse Richard. On reste au Canada.
01:18:16 - Exactement, on va à Toronto avec les Ken et Barbie
01:18:18 du crime, et vous allez voir, ils sont beaucoup plus jeunes,
01:18:20 mais ils ressemblent énormément au fourniré.
01:18:22 A tout de suite. - Nous serons à l'écoute.
01:18:24 Merci, Lisa Marie. - On se retrouve lundi,
01:18:26 Eric. - Oui, lundi. - Demain, ce sera
01:18:28 Vincent Parizeau, et à ma place, ce sera Victor
01:18:30 que vous entendrez. - Victor et Vincent
01:18:32 et Vincent Parizeau, demain, à partir de 13h,
01:18:34 pour les auditeurs en la parole. Salut
01:18:36 et bon après-midi à l'écoute d'RTL.
01:18:38 ...
01:18:40 ...

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