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François Pupponi, député honoraire et auteur de "La gauche en perdition, LFI, EELV, NUPES, la grande dérive" aux éditions du Cerf, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils s'intéressent aux problèmes de séparatisme qui se multiplient à l'école et aux procédures de détournement comme les PAI à la cantine pour ne pas manger de porc.
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François Pupponi, député honoraire et auteur de "La gauche en perdition, LFI, EELV, NUPES, la grande dérive" aux éditions du Cerf, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils s'intéressent aux problèmes de séparatisme qui se multiplient à l'école et aux procédures de détournement comme les PAI à la cantine pour ne pas manger de porc.
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NewsTranscription
00:00 Vous écoutez Europe 1 Matin, il est 7h12, Dimitri Pavlenko vous recevez ce matin l'ancien maire de Sarcelles, François Puponi.
00:07 Bonjour François Puponi, bienvenue sur Europe 1 ancien maire de Sarcelles, ancien député du Val-d'Oise également.
00:12 Selon une note que s'est procurée Europe 1, les exemples foisonnent dans les écoles de presque toutes les villes du département,
00:19 de la maternelle au lycée, les exemples de comportement de ce que les policiers appellent contre-socialisation,
00:26 bon en clair un séparatisme islamiste. Je vous donne deux exemples François qui sont mentionnés dans la note.
00:31 École Croix-Dunis, c'est à Argenteuil, un tiers des élèves d'une classe de maternelle, retirés de l'école par les parents,
00:37 juste avant un voyage scolaire car je cite "les filles doivent dormir à la maison".
00:41 Ensuite, lycée Fragonard, Liladon, un prof de SVT demande à ses élèves "mais quelle est la plus belle mort ?"
00:47 et vous en avez trois qui répondent en "martyr". Vous avez connu ça à Sarcelles François Puponi ?
00:52 - On a connu ça il y a une dizaine d'années, ça commençait. On organisait des semaines vertes,
00:57 on envoyait les enfants avec les écoles publiques, une semaine à la campagne,
01:02 et on constatait au fil des années que les parents n'inscrivaient plus leurs enfants,
01:06 pour la raison que vous avez indiquée, ils ne voulaient pas de promiscuité le soir dans les dortoirs, etc.
01:12 donc ils refusaient d'envoyer leurs enfants. Il y avait le problème de la piscine aussi.
01:16 - C'est quoi le problème à la piscine ?
01:18 - Ils ne voulaient plus que les filles aillent à la piscine avec les garçons, qu'ils soient mélangés, etc.
01:22 - Et les garçons qui ne veulent pas se baigner avec les filles non plus, dans l'autre sens ?
01:25 - Les garçons ne veulent pas se baigner avec les filles, donc les certificats médicaux, etc.
01:27 Et un autre cas qu'on a eu en école primaire, on a fait une semaine de découverte aussi,
01:32 et le dernier jour les enseignants avaient organisé une petite boum,
01:35 et là il y a un enfant qui a dit, en entendant la musique, "arrêtez ça, donnez-moi des coton-tiges
01:40 pour que je me nettoie, vous êtes en train de me salir".
01:42 Donc on a convoqué les parents, la boum a été annulée, il y avait un psychodrame,
01:47 et on est tombé sur une femme radicalisée, effectivement, qui inscrivait son enfant,
01:51 qui disait que tout allait bien, mais effectivement on a eu des cas comme ça régulièrement.
01:55 - Mais ce qui ressort de cette note des renseignements que s'est procurée Europe 1,
01:58 c'est que ce qui était anecdotique il y a 20 ans, désormais c'est massif.
02:03 Et alors on peut se poser la question, on a contacté plusieurs maires de communes,
02:07 François Puponi, beaucoup ont décliné l'invitation d'Europe 1 en disant
02:11 "mais circulez, il n'y a rien à voir, il n'y a pas de problème de séparatisme sur ma commune".
02:14 - Oui, c'est le déni. On considère que tout va bien.
02:17 Après moi, ça fait longtemps que j'ai alerté sur ce qui était en train d'arriver, ce qui se passait.
02:20 - Vous avez écrit sur le sujet. - J'ai écrit là-dessus, les Émirats de la République,
02:23 parce que voilà, j'ai voulu dénoncer ce qui se passait.
02:25 Et la passivité un peu des autorités, alors les services de renseignement sont pour le coup très au fait.
02:29 Ils signalent, mais après il n'y a pas trop de réaction, ni de la directorat, ni de l'inspection d'académie.
02:35 On voit bien que les autorités sont gênées par rapport à ça,
02:38 parce qu'ils ne savent pas traiter le phénomène.
02:41 - Il y a un autre phénomène qu'on constate, c'est ces procédures de contournement.
02:45 Je vous donne deux exemples. Pour la cantine, par exemple,
02:48 ce sont des parents qui vont demander ce qu'on appelle un PAI,
02:51 donc c'est un projet d'accueil individualisé, c'est-à-dire un protocole d'accueil un peu personnalisé,
02:55 végétarien pour la cantine, alors que le véritable objectif, c'est de ne pas manger de porc.
02:59 Vous avez aussi, à Noël, les contestations par résidence du sapin, dans le préau de l'école.
03:05 Et là, généralement, vous avez par exemple le directeur de l'école qui vous dit
03:08 "non, non, mais il faut penser aux arbres, on invoque l'écologie",
03:11 alors qu'on sait bien que ce n'est pas un problème.
03:13 - Ça fait bien longtemps que dans ces écoles, les enfants s'organisent entre les porcs et les sans-porcs.
03:19 Et donc moi j'ai vécu ça aussi en tant que mère,
03:22 parce qu'on faisait sans viande ou sans viande, et donc en fait c'est porc et sans-porc.
03:25 Et ils constituent les tables, de ceux qui mangent du porc et de ceux qui ne mangent pas du porc.
03:29 Ils font même des équipes de foot après la cantine, des porcs et des sans-porcs.
03:33 Et donc c'était intégré dans le fonctionnement.
03:35 Et moi ce qui m'avait un peu choqué à l'époque, c'est que les employés communales
03:39 avaient intégré ça, c'est-à-dire qu'elles servaient d'abord avec viande ou sans viande,
03:42 et ensuite, donc il y avait une espèce de ségrégation qui était organisée
03:45 par l'établissement scolaire et par la mairie,
03:47 puisque le temps de restauration c'est un temps municipal et pas un temps d'éducation nationale,
03:52 où par simplicité, on organisait ça.
03:56 Et les enfants s'appelaient eux-mêmes, les porcs et les sans-porcs.
03:58 - Pardonnez-moi, c'est pas une attaque personnelle, mais vous avez cautionné ça en tant que mère de sorcelles ?
04:02 - Moi j'étais allé voir dans les écoles, et les femmes de service me disaient
04:06 "Mais monsieur Puponi, c'est plus simple de servir d'abord ceux qui mangent sans viande,
04:09 alors c'est une organisation."
04:11 Mais après, que faire ?
04:13 Obliger les enfants... Moi j'ai des parents qui étaient venus me voir en disant
04:16 "Je ne veux pas que mon fils mange à une table où il y a du porc."
04:20 Et donc c'était quasiment ingérable en termes d'organisation pour le personnel.
04:24 Les sorcelles, 42 écoles...
04:26 - Et vous leur répondez quoi aux parents qui vont...
04:28 - Non, on peut pas distinguer... C'est impossible de le faire juridiquement,
04:31 on ne voulait pas.
04:32 Mais l'organisation par le personnel faisait que souvent on arrivait à ces distinctions.
04:38 - Cette islamisation des classes, ces revendications à caractère religieux à l'école,
04:44 bon je vais faire une métaphore, mais c'est pas une herbe folle qui pousse toute seule,
04:47 François Puponi, on est bien d'accord.
04:49 Qui sont les jardiniers ? Parce qu'il y a des jardiniers quand même à l'œuvre
04:52 de cette guérilla religieuse, culturelle, qui se mène dans nos écoles.
04:56 - Les frères musulmans.
04:57 On a vu les réseaux arriver il y a une dizaine d'années avec des associations de soutien scolaire
05:02 très très bien organisées, de présence.
05:05 Ils ont infiltré les écoles publiques avec les associations de parents d'élèves.
05:09 On a vu ces associations indépendantes, ça c'est plus lié au grand syndicat de parents d'élèves.
05:15 Et donc ils sont rentrés dans les écoles publiques, ils sont rentrés dans les quartiers,
05:18 ils ont pris en main les enfants en proposant aux parents du soutien scolaire
05:23 individualisé de très bonne qualité, et ça a fonctionné.
05:26 Donc ils ont labouré le terrain depuis des années et on en voit le résultat aujourd'hui.
05:29 - Je rappelle l'expression des policiers, ils parlent de "contre-socialisation".
05:33 Donc on est en train de forger une sorte de contre-société.
05:37 Vous dites "le problème étant que c'est très difficile de réagir".
05:42 Je vais vous citer ce qu'écrit l'intellectuel Marcel Gauchet, il dit
05:46 "le problème étant que face à cette islamisation, nous sommes devenus des analfabètes religieux".
05:51 François Puponi.
05:52 - Alors il y a deux choses. D'abord, ceux qui islamisent ces territoires sont des gens formés, compétents,
06:00 et des vrais militants de leur cause.
06:03 Ils ont remplacé les militants politiques des 20 ou 30 dernières années que nous n'avons plus.
06:07 Donc ils sont présents. Et en face de ça, il y a des municipalités qui sont soit complaisantes,
06:12 soit qui ne peuvent pas faire ou qui ont du mal à faire.
06:15 L'autorité nationale et l'État, globalement absent, hors temps scolaire,
06:19 et on leur laisse le champ libre.
06:21 Et effectivement, aujourd'hui, j'avais constaté sur Sarcelles,
06:25 c'est parfois les autres religions qui réagissent.
06:28 En particulier, l'évêque du Val d'Oise qui avait décidé d'organiser aussi,
06:32 de ne pas abandonner le terrain.
06:34 - C'est-à-dire en proposant des initiatives concurrentes ?
06:36 - Voilà. En proposant une offre alternative aussi.
06:41 Et en ne laissant pas le terrain.
06:43 En ne quittant pas ces quartiers, parce que souvent, certaines religions décident de dire
06:47 "on n'a plus trop notre place".
06:49 - Les juifs de Sarcelles en sont un bon exemple.
06:51 - Complètement. Donc eux, ils se sont regroupés dans leur quartier.
06:55 Et donc, il y a des réactions d'autres communautés qui disent "on ne va pas laisser faire".
06:59 Et puis, il y a l'État qui est quand même relativement absent,
07:02 parce qu'on a abandonné le hors temps scolaire,
07:05 à partir de 16h, une fois que l'école est terminée,
07:07 ce sont ces associations qui maintenant occupent le terrain.
07:10 - Voilà. L'expérience concrète du terrain, vécue par François Puponnier,
07:14 ancien maire de Sarcelles. Merci de votre témoignage.
07:16 - Merci à vous.
07:17 - Je vous rappelle le titre de votre livre, il a 3-4 ans, mais ça n'a pas pris une ride.
07:21 "Les Émirats de la République". Lisez ce livre, vous serez absolument fascinés,
07:25 je pense, par les exemples cités par François Puponnier.
07:27 Merci François, bonne journée à vous.
07:29 - Merci à vous.