Nicolas Namias est le président de la Fédération bancaire française.
Regardez L'invité d'Yves Calvi du 05 février 2024 avec Yves Calvi.
Regardez L'invité d'Yves Calvi du 05 février 2024 avec Yves Calvi.
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00:02 7h, 9h
00:06 RTL matin. Il est 8h21. Bonjour Nicolas Namias. Bonjour Yves Calvi. Merci d'être sur RTL ce matin. Vous présidez le directoire de la Banque Populaire
00:12 Caisse d'Épargne mais aussi la Fédération Bancaire Française et vous publiez ce matin une étude menée par l'IFOP. Elle s'intitule "Les Français,
00:20 leurs banques, leurs attentes". Vous avez besoin d'enquête pour savoir ce que veulent vos clients ?
00:25 On connaît bien nos clients Yves Calvi mais c'est bien une fois de temps en temps, une fois par an
00:30 de sonder 4000 Français, 4000 clients sur leurs attentes. Y a-t-il une réponse ou une attente justement de ces clients qui
00:39 ont été interrogés, qui vous a surpris ? Qui nous a surpris ? Écoutez on les connaît bien mais s'il y a un enseignement
00:45 de cette enquête, c'est le lien extrêmement fort entre
00:51 les Français et leurs banques, les Français et leurs conseillers, leurs agences et leurs banques. Ce sont plus de 9 Français sur 10
00:58 qui nous font confiance. Et cette confiance, c'est le mot que je veux retenir de cette enquête.
01:04 Et elle nous honore, nous les 350 000 banquiers de France.
01:09 Mais elle nous engage et elle nous engage à être utile. Et c'est ce que je veux retenir également.
01:14 C'est une demande d'utilité de notre part. Alors il y a un paradoxe parce que parmi les curiosités, je découvre que le client français type
01:20 fait confiance à sa banque mais n'y met quasiment jamais les pieds. Comment expliquez-vous ça ?
01:25 Alors là ça dépend de ce que vous appelez "n'y met quasiment jamais les pieds". On a à peu près
01:30 plus d'un tiers des Français qui vient en agence au moins une fois par trimestre.
01:38 Il y a une demande de proximité Yves Kelvy.
01:40 Mais c'est très peu quand j'étais môme, on allait à la banque quasiment tous les trois jours.
01:43 Mais la banque s'adapte au comportement des Français. Il y a une demande de proximité. Vous savez Yves Kelvy qu'il y a
01:49 aujourd'hui en France
01:51 une agence sur trois en Europe se situe en France. Une agence sur trois. Et ça répond à cette demande de nos clients
02:00 d'avoir des agences et des banques en proximité.
02:03 La transparence des frais bancaires est évidemment l'une des préoccupations principales de vos clients.
02:07 Ils en ont peut-être assez de se voir prélever je ne sais combien d'euros par mois sans aucune explication, non ?
02:12 Vous avez raison, c'est le bon thème. C'est celui de la transparence. Nos clients veulent avoir une lecture claire
02:17 de la transparence des frais. C'est ce qu'ils ont. C'est aujourd'hui une attente forte de leur part et je crois que c'est notre réponse.
02:23 Ce qui renvoie
02:25 au pouvoir d'achat.
02:26 Et il y a, dans les attentes de nos clients, bien évidemment, l'enjeu du pouvoir d'achat.
02:31 Très simplement les frais abusifs, notamment quand on est à découvert. Est-ce que ça existe
02:35 effectivement ? Est-ce que vous pensez qu'il faut y apporter une réponse ?
02:38 Il y a, c'est extrêmement important d'apporter une réponse aux clients les plus fragiles. Il y a d'ailleurs une offre,
02:46 l'offre pour les clients fragiles à 3 euros par mois proposée par tous les réseaux bancaires. On répond à ces besoins-là.
02:53 Les crédits immobiliers sont tombés au plus bas en 2023. Pourquoi ?
02:57 Pour une raison simple,
02:59 les taux proposés par les banques sont en fait en grande partie ceux qui sont proposés par la Banque Centrale Européenne.
03:06 La Banque Centrale Européenne a augmenté ses taux de 4,5 % en 18 mois. 4,5 %.
03:14 Face à cela, qu'avons-nous fait Yves Calvi ? Nous n'avons répercuté qu'une partie, à peu près deux tiers de cette augmentation.
03:20 Nous avons pris sur nous une partie de l'augmentation de notre coût de refinancement.
03:23 Les banques proposent désormais un dispositif temporaire de deuxième chance. C'est la première fois que j'en entendais parler,
03:28 en cas de refus de prêts. Ça consiste en quoi et pour qui exactement ?
03:31 Alors, ça consiste que lorsque un client fait une demande de prêts,
03:37 la plupart du temps cette demande est accordée. Mais de temps en temps, elle ne l'est pas.
03:41 Et pour les clients dont la demande ne serait pas accordée, ils peuvent aller voir leur banque et demander
03:47 pourquoi elle ne l'a pas été. Ça va donner l'occasion à la banque d'expliquer sa décision et, le cas échéant,
03:52 de revoir sa décision. J'aimerais dire un mot Yves Calvi sur ce sujet. C'est que
03:57 aujourd'hui en France,
03:59 les banques françaises prêtent à leurs clients à taux fixe. Ça veut dire quoi ? Ça paraît une évidence
04:04 quand on est en France parce qu'on ne connaît pas les autres systèmes. Mais ça veut dire que
04:09 aujourd'hui, pour les Français qui ont déjà emprunté,
04:11 les mensualités sont restées les mêmes alors que les taux ont augmenté. On ne le sait pas assez en France, mais si nous étions dans
04:18 d'autres pays européens, les mensualités auraient augmenté avec les taux. Notre principale contribution au pouvoir d'achat des Français,
04:25 c'est le fait que lorsque nous prêtons,
04:27 les mensualités restent les mêmes sur toute la durée du prêt.
04:30 Venons-en, si vous le voulez bien, à la disparition des distributeurs automatiques de billets, les fameux DAB.
04:34 C'est une grande inquiétude pour beaucoup de Français, notamment aux zones rurales. Moins 20% de DAB en 10 ans, ça va continuer ?
04:40 Alors, je vous le disais, la banque s'adapte au comportement des Français. Ça vaut pour les réseaux d'agence, ça vaut pour les distributeurs de billets.
04:49 Il y a 10 ans à peu près, deux tiers des transactions se faisaient en espèces.
04:54 Aujourd'hui, on est à la moitié des transactions qui se font en espèces. Donc il y a moins de circulation d'espèces.
05:00 Pour autant, nous maintenons un réseau de distributeurs automatiques qui permet, Yves Kelvy,
05:06 à 99% des Français d'être à moins de 10 minutes d'un distributeur automatique.
05:11 Mais vous contestez le fait qu'aujourd'hui, et notamment pour les personnes âgées, les commerçants, il est très important, enfin, il est pénalisant de trouver moins de distributeurs ?
05:18 Même si vous nous dites qu'on les utilise moins, j'ai bien compris.
05:21 Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, on adapte aux besoins. On adapte à la demande. La demande a diminué.
05:28 Là, ce que l'on voit, c'est que 99% des Français sont à moins de 10 minutes d'un d'un. Je crois que ça répond à la demande.
05:34 Est-ce que ça veut dire que notre monnaie, nos billets physiques, ce qu'on appelle le cash, est voué à disparaître à moyen terme ?
05:42 Voué à disparaître ? Je ne crois pas. Je crois qu'il y aura toujours une utilisation du cash.
05:46 Mais encore une fois, les banques accompagneront les utilisations de nos clients, les utilisations des Français.
05:52 Et c'est cette utilisation des Français qui aujourd'hui diminue.
05:54 Une dernière question, ce n'est pas la plus facile. À quoi ça sert une banque en 2024 ?
05:58 Ça sert à réaliser les projets de vie de nos clients.
06:01 Sans banque, un client ne pourrait pas financer son quotidien.
06:05 Sans banque, un client ne pourrait pas s'offrir sa maison.
06:09 La banque, c'est ce qui permet aux Françaises et aux Français de réaliser leurs projets.
06:12 Merci beaucoup Nicolas Namiaz, le Président de la Fédération Bancaire Française et le groupe...
06:15 !