La loi Agec de lutte contre le gaspillage alimentaire pour une économie circulaire impose depuis le 1er janvier à tous les producteurs de déchets alimentaires le tri à la source. Les collectivités sont tenues de proposer à tous les professionnels -comme les particuliers- une solution pour trier leurs biodéchets. Reportage en région parisienne.
Année de Production : 2022
Année de Production : 2022
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00:04 - Ce Parisien n'a pas attendu le 1er janvier pour commencer
00:07 à trier ses déchets organiques.
00:09 Jean-Jacques Fasquel est un pionnier du compostage.
00:12 Dans sa résidence au coeur de la capitale, 80 foyers alimentent
00:15 les bacs à compost avec leurs restes alimentaires
00:18 dans le jardin partagé de l'immeuble.
00:20 - On estime que dans la poubelle d'un particulier,
00:23 30%, c'est-à-dire un tiers de cette poubelle,
00:26 est composée de déchets organiques.
00:28 Votre autre poubelle ne sent plus puisque vous allez évacuer
00:31 ces biodéchets régulièrement.
00:33 - 200'000 tonnes de déchets alimentaires sont produits
00:36 chaque année à Paris.
00:38 Un enjeu considérable pour les collectivités qui ont
00:41 désormais l'obligation de proposer aux citoyens
00:44 une solution de tri des biodéchets.
00:46 - L'objectif, c'est d'avoir d'ici à la fin de l'année
00:49 une borne d'apport volontaire à moins de 3 minutes à pied
00:52 de chaque Parisienne et chaque Parisien.
00:55 Nous avons fait le choix de ces bornes de collecte
00:58 sur l'espace public.
01:00 Nous allons à partir des prochaines semaines déployer
01:03 encore plus de bornes dans l'espace public sur les tribus.
01:06 - Une aubaine pour cet ancien restaurateur à la tête
01:09 d'une entreprise de 150 salariés spécialisée dans la collecte
01:12 et la valorisation des déchets alimentaires.
01:15 Même s'il reste sceptique sur les points d'apport volontaire
01:18 mis en place par la ville de Paris.
01:20 - Nous, on attend ça depuis 10 ans.
01:22 Mais ça ne va pas permettre de capter beaucoup de gisements.
01:25 Et ça va permettre d'avoir uniquement des volontaires.
01:28 Il y a des gens qui ne sont pas volontaires.
01:31 Et dans les grandes villes, on est quand même habitués,
01:34 je dirais même élevés aux portes à porte.
01:37 On a le bac poubelle en bas de la maison.
01:40 Donc, si à partir de demain, il faut amener 100 biodéchets
01:43 à 200 m de chez soi, il ne va y avoir vraiment
01:46 que les personnes volontaires.
01:48 - La collecte des biodéchets en pied d'immeuble
01:51 est un point d'apport volontaire.
01:53 Cela représente 7 millions d'euros chaque année
01:56 pour la ville de Paris.
01:58 Certaines collectivités n'ont pas encore mis à disposition
02:01 de leurs administrés une solution de tri.
02:04 Un retard que déplore l'ADEME.
02:06 - On a à peu près 30 à 40% des collectivités
02:09 qui ont entamé cette démarche ou mis en place une solution.
02:12 Il y a à peu près 20 millions de Français aujourd'hui
02:15 qui ont une solution en bas de chez eux ou près de chez eux
02:18 pour la collecte des biodéchets.
02:20 Ça dépend de la population, de la population,
02:23 de la population par an par habitant.
02:25 Mais évidemment, ça dépend complètement
02:27 de la solution mise en oeuvre.
02:29 - Chaque Français produit 83 kg de déchets alimentaires par an.
02:32 En ce début janvier, malgré l'obligation faite aux collectivités,
02:35 l'objectif de proposer une solution de tri à la source
02:38 des biodéchets semble encore loin d'être atteint.
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